TERRE DE VINS n°62 - Page 13 - MASTER CHAT par Philippe Geluck 9 Les meilleurs clics de terredevins.com par Mathieu Doumenge TERRE DE VINS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX Sur Twitter @TerredeVins Sur Facebook.com/Terredevins Sur Youtube.com/Terredevins Sur Instagram.com/ Terredevins Sur Pinterest.com/ Terredevins « L’échange culturel est le chemin par lequel les âmes voyagent par-delà les frontières », a déclaré l’immense écrivain japonais Haruki Murakami. En ces temps troublés où la tentation du repli identitaire, du protectionnisme soupçonneux et de la libération décomplexée des paroles haineuses forment un cocktail douloureusement explosif, il est plus que jamais vital de célébrer l’échange,l’ouverture,larencontre,etl’appétitpourl’inattendu. Et si, à cet égard, le vin était le meilleur des traits d’union ? LOST INTRANSLATION La semaine du 11 novembre, terredevins.com vous embarque pour une virée au Japon. Tout juste reposé de la Coupe du monde de rugby et déjà en préparation des Jeux olympiques 2020, le pays du Soleil-Levant accueille une délégation française composée des lauréats des Trophées de l’œnotourisme, remis au printemps dernier par « Terre de vins » et Atout France. Ces lauréats vont pouvoir, pendant plusieurs jours, rencontrer les professionnels du tourisme nippon, mais aussi découvrir la richesse culturelle, patrimoniale, gastronomique – et bien sûr viticole – de ce pays fascinant. Un voyage à vivre sur notre site. #Japon #Œnotourisme QUE LA FÊTE COMMENCE À l’approche des fêtes de fin d’année, l’équipe de « Terre de vins » met comme d’habitude les petits plats dans les grands et peaufine quelques événements dont elle a le secret. Dès le mercredi 6 novembre, la Grande Dégustation des crus bourgeois du Médoc donne le ton à la Faïencerie. Mais c’est Bordeaux Tasting (14-15 décembre) qui va constituer, comme toujours, le morceau de choix. Une huitième édition pleine de surprises attend les visiteurs autour de la place de la Bourse de Bordeaux. Ils pourront bien sûr déguster le nec plus ultra des vins du Bordelais, de Champagne et d’autres régions viticoles. De France ou d’ailleurs. Ouverture, toujours. #BordeauxTasting #CrusBourgeois LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE … sauf sur terredevins.com, où il est vraiment très sympa ! La preuve, dès le 1er décembre, vous retrouverez, chaque jour sur notre site, une idée de cadeau (pour vous ou pour vos proches) dans le cadre de notre traditionnel Avent du vin. Et, comme nous veillons toujours à vous conseiller au mieux pour que vos réveillonssoienttotalementréussis,retrouvezchaquesemainenos idées de recettes, d’accords et de cuvées qui viendront égayer vos tablesfamilialespendantlesfêtesdefind’année.Échange,partage, convivialité, la boucle est bouclée en beauté. Vivement 2020. #Noël #AventDuVin Rendez-vous sur www.terredevins.com ! terrede webLe zapping de Frédéric Sallet La nouveauté Le champagne désacralisé Redonner le goût du champagne aux 25-35 ans, c’est le pari tenté par les fondateurs d’EPC, une start-up (www. epc-champagne.com) supportée par des investisseurs plutôt férus de nouvelles technologies. Pour y parvenir, la marque parie sur l’image (des vignerons mieux rémunérés et plus impliqués), sur l’expérience (service dans un verre champenois plutôt que dans une flûte), sur le goût (moins de sucres, moins de sulfites, un seul cépage, un seul terroir), sur le tarif (unique, à 29 €) et sur la réalité augmentée qui donne vie aux étiquettes de chaque cuvée pour en dévoiler l’histoire. L’application Ploc, la cave à vins qui change des caves à vins Les applications de gestion de cave ne manquant pas sur smartphone, l’équipe de Ploc (www.ploc.co) a misé sur le contre-pied. Graphismes chatoyants et vocabulaire pas austère pour toucher un nouveau public d’amateurs de vins ne se prenant pas trop au sérieux. Ici, les « épicuvins » vont réaliser une « implocation » pour importer leur cave puis la gérer avec moult pictos et émojis sympathiques. Dans l’équipe des fondateurs, Matthieu Ducrocq, déjà repéré pour sa précédente application Open Cellar, dont il a su faire fructifier les bonnes idées. L’initiative Sur la route 71 Entre Beaune et Lyon, la Saône-et-Loire peut être une destination davantage qu’une simple voie de passage. Pour en convaincre les touristes, le Conseil départemental a imaginé cette « Route 71 » : pas de panneaux pour la matérialiser, mais un site, route71.fr, intégralement conçu pour un usage en mobilité depuis son smartphone. Géolocalisation, création de parcours personnalisés et points d’intérêts patrimoniaux sont référencés sur cette « Web app » qui se décline également sous forme de bornes tactiles dans une quarantaine de villages de l’appellation viticole. Les meilleurs clics de terredevins.com par Mathieu Doumenge 10 l’essentiel de l’actu L’IMAGE P our la quatrième année, le festival ImageSingulières s’est associé à la maison Fortant (Languedoc) dans un concours photo ouvert aux amateurs photographes et œnophiles, avec comme thème « Autour du minéral ». C’est Christian Schwarz qui s’est distingué, parmi 355 participants et 2 695 photos, avec son cliché « The Top Spot » : « Une belle composition de vignes en coteaux qui évoque la pénibilité du travail des hommes sur ces terrasses portées par des murets en pierre sans cesse à reconstruire quand le vent et la pluie ravinent les sols. » Dans le jury figurait notamment Frédérique Hermine, journaliste pour « Terre de vins ». PhotoC.Schwarz 12 PhotoAlainBenoît Recrutement de poids chez Silvio Denz Vincent Cruège a rejoint les Vignobles Silvio Denz en tant que directeur d’exploitation de l’ensemble des propriétés du groupe (château Péby Faugères, château Faugères, château Cap de Faugères, château Rocheyron, château Lafaurie-Peyraguey). Il remplace Yann Buchwalter, qui a souhaité changer de carrière professionnelle. Vincent Cruège a travaillé près de trente ans pour les Vignobles André Lurton (châteaux La Louvière, Couhins-Lurton, Rochemorin et Cruzeau) avant d’être nommé directeur œnologique du groupe en 2013. En rejoignant les Vignobles Silvio Denz, il collaborera avec les œnologues Michel Rolland, Valérie Lavigne et Axel Marchal. 226 crus bourgeois Avec le millésime 2017, les crus bourgeois du Médoc ont présenté leur 10e et ultime sélection officielle avant de renouer avec le classement qui fut jadis le leur. 226 châteaux font partie de cette sélection officielle. Un nombre en net recul par rapport aux millésimes précédents (270 en 2016, 271 en 2015, 278 en 2014…) mais qui a été fortement impacté par l’épisode de gel du printemps 2017. Comme l’a précisé l’Alliance des crus bourgeois dans son communiqué, « nombreuses sont nos propriétés à avoir été touchées et à avoir perdu tout ou partie de leur récolte ». Rappelons qu’un nouveau classement pluriannuel doit être annoncé en février 2020. Il sera valable cinq ans (donc jusqu’au millésime 2022) et aura trois niveaux d’appréciation : CB, CB supérieur et CB exceptionnel. La liste des 226 crus bourgeois 2017 est à retrouver sur www.cru-bourgeois.com L’Œnocentre BordeauxBlanquefort présente le Château du Grand Mouëys L’histoire du château du Grand Mouëys est teintée de prestige et de mythes : villa gallo-romaine au 1er siècle, une légende médiévale veut qu’il ait appartenu aux Templiers. Certains y auraient péri brûlés vifs sur ordre royal après qu’ils y aient enfoui un fabuleux trésor. Une histoire qui fait du domaine un site passionnant au cœur des Côtes de Bordeaux. Edifié sur un domaine vallonné de 170 hectares, dont cinquante de vignoble, le château propose également un service de réception de mariage. Les vignes, plantées sur trois collines orientées Sud et Sud-Ouest, bénéficient du plus grand soin tout au long de l’année. Les vins sont ainsi élevés comme les plus grands : rendements limités, sélection rigoureuse, fermentation thermo-régulée, assemblages méticuleux, vieillissement en fûts de chêne neufs français… La qualité des vins du château du Grand Mouëys est reconnue par l’ensemble de la profession : cru bourgeois en 1868, une quarantaine de médailles en 10 ans, citations dans les plus grands guides (Hachette, Décanter…) Le Château du Grand Mouëys est accompagné par Agathe Delorme et Paul Godard de Beaufort, œnologues-conseil à l’Œnocentre de Bordeaux-Blanquefort pour l’analyse des vins, mais également au moment des assemblages et lors des vinifications pour obtenir des vins de grande qualité. Agathe Delorme, œnologue-conseil à l’Œnocentre de Bordeaux-Blanquefort Notre sélection, votre référence. La Chambre d’Agriculture de la Gironde, 1er réseau de conseil et d’expertise viti-vinicole L’abus d’alcool est dangereux pour la santé consommez avec modération. L’Excellence du Château du Grand Mouëys Cadillac-Côtes de Bordeaux 2016 50 % Merlot - 50 % Cabernet Sauvignon TAVA : 14.5%. Macération et fermentation traditionnelle de 4 semaines en cuve inox sous contrôle de température (28°C). Élevage de 16 mois en fûts de chêne français (30% fûts neufs). « Difficile de ne pas apprécier la profondeur de la parure noire de ce 2016. Elle prépare très heureusement à la découverte du bouquet, qui séduit par l’élégance de ses généreux arômes de fruits mûrs. Arômes que l’on retrouve dans une bouche puissante, concentrée et charnue, bâtie pour la garde. » 2021-2028 [Guide Hachette 2 étoiles] Récompenses : Deux Etoiles Guide Hachette 2018 Médaille d’or Concours de Bordeaux 2017 Médaille d’argent Concours de Bruxelles 2019 Médaille d’or CWSA 2019 - 91/100 Decanter Château du Grand Mouëys Côtes de Bordeaux 2016 80 % Merlot - 20 % Cabernet Sauvignon TAVA : 14.5% Macération et fermentation traditionnelle de 4 semaines en cuve inox sous contrôle de température (28°C). Élevage de 16 mois en cuve et 40% en fûts de chêne français (20% fûts neufs). « Fort séduisant dans sa robe d’un rouge intense, presque noire, ce vin l’est tout autant par son bouquet aux généreuses notes de mûres et de fruits rouges agrémentées de touches de caramel et de fumé. La concentration de la présentation se confirme au palais, où se développent d’harmonieux tanins qui se portent garants du solide potentiel de cette belle bouteille. » Potentiel de garde de 8 ans. [Guide Hachette 2 étoiles] Récompenses : Deux Etoiles Guide Hachette 2018 Médaille d’or CWSA 2019 Médaille d’argent Concours de Bordeaux 2017 Médaille d’argent Concours de Bruxelles 2019 Réserve Prestige Château du Grand Mouëys Bordeaux 2018 70 % Sauvignon Blanc - 30 % Sémillon TAVA : 12.5% Macération pelliculaire et fermentation en barriques. Élevage sur lies de 10 mois 100% en fûts de chêne neuf français. Ce vin séduit par sa teinte légèrement dorée et son élégance. Le nez offre une belle complexité avec du boisé, du minéral et des notes de fruits blancs. En bouche, excellent équilibre et finale de poire et de caramel. Château du Grand Mouëys Bordeaux 2018 65 % Sauvignon Blanc - 35 % Sémillon TAVA : 12.5% Macération pelliculaire et fermentation à basse température (16°C). Élevage sur lies de 6 mois en cuves inox. Ce vin séduit par son bouquet aux généreuses notes d’agrume et de poire. Il présente une très belle fraîcheur, vivacité et rondeur. Il est élégant et gourmand avec une finale longue de pêche et jasmin. Créditphoto:CA33,ChâteauGrandMouëys,studiofranck@free.fr Grandes manœuvres à Château d’Arche Second grand cru classé 1855 de Sauternes, Château d’Arche vient de signer le premier acte de sa métamorphose avec l’inauguration de son nouveau chai de 2 500 m², conçu par l’architecte Benoît Sacaze. D’une valeur de 5 millions d’euros, ce nouvel équipement se veut à la pointe du développement durable, avec toit végétalisé (pour une meilleure climatisation), remplissage des barriques par gravité (pour une consommation électrique réduite) et bardage en troncs d’acacia. Plus qu’un « simple » outil de production – avec ses 33 cuves inox de vinification et 370 barriques d’élevage –, Château d’Arche voit dans ce chai un atout œnotouristique majeur (salle de réception, visite guidée), introduction d’une deuxième étape : le lancement au printemps d’un projet hôtelier. Dont « Terre de vins » vous reparlera certainement en 2020. Lire par ailleurs notre Escapade Sauternes en page 142 Pratiquez l’assemblage Imaginez un peu vous faire servir du vin… à la tireuse (comme une bière, oui oui). Sacrilège ? Pas pour deux jeunes entrepreneurs lyonnais, Antoine Oran et Grégoire Gayt, qui viennent d’ouvrir Les Assembleurs, un bar à vin et restaurant d’un genre nouveau. Leur concept : permettre au client de réaliser son propre assemblage. Ils ont pour cela recours à la technologie de fût recyclable Keykeg – principalement utilisée dans le monde de la bière – qui permet un service du vin à la tireuse. Il garantit une conservation longue durée même après ouverture, une température de service idéale au degré près tout en préservant les qualités œnologiques du vin. Surtout, l’amateur a le choix entre 16 cépages qu’il peut assembler selon ses goûts. Il peut ensuite déguster sa création sur place ou à emporter. Les prix vont de 4 € le verre à 24 € pour une bouteille. 12, rue de Mazenod, 69003 Lyon – 04 81 10 93 19 PhotoMichaelBoudot 16 3 questions à... Thomas Pesquet Le plus célèbre des spationautes français était l’invité d’honneur du Ban des vendanges de Saint-Émilion (33), au cours duquel il a été intronisé Pair de la Jurade, titre réservé aux plus grandes personnalités. À cette occasion, il a accordé un entretien à « Terre de vins » (à retrouver en intégralité sur terredevins.com). Que représente pour vous cette distinction de la Jurade de Saint-Émilion ? C’est bien sûr un honneur. Avant de venir, je ne sais pas si je mesurais bien le côté solennel et l’importance de la tradition que représentait cette intronisation. Je suis un amateur de vin, sans être un expert mais j’ai des attaches personnelles dans la région de Saint-Émilion et cette intronisation représentait une belle occasion de revenir ici, dans des conditions très particulières. Aviez-vous emporté du vin dans la station spatiale internationale ? Je n’ai pas pu amener de vin dans la station, officiellement l’alcool n’y est pas autorisé. On arrive plus ou moins à “s’arranger” pour les occasions spéciales, anniversaires ou fêtes de Noël, mais le seul approvisionnement était géré par mes collègues russes. J’ai donc fêté mon anniversaire avec du vin d’Azerbaïdjan, ce qui était très bien mais j’aurais bien aimé pouvoir mettre davantage en avant le vin français. Que trouve-t-on dans votre cave personnelle ? Quels sont vos coups de cœur ? Parmi mes vins préférés, j’ai évoqué tout à l’heure mes attaches du côté de Saint-Émilion : je suis ami avec Stéphanie de Boüard, et Angelus est bien sûr un de mes vins de référence ; une fois qu’on y a goûté, c’est difficile de passer à autre chose, même si l’on n’en ouvre pas forcément tous les jours. Au registre des grands souvenirs, je me rappelle une superbe dégustation de Chambertin, en Bourgogne. Enfin, ma compagne habite à Rome, ce qui me permet de découvrir de grands vins italiens. Il y a des choses magnifiques du côté de Barolo, Barbaresco, Brunello di Montalcino… Propos recueillis par Mathieu Doumenge Yves Barsalou, un géant du Sud Le 23 septembre, ils étaient un millier à assister aux obsèques du « président Barsalou », décédé trois jours plus tôt, à l’âge de 87 ans. Rugby, banque et vin, telle était la trinité des fondamentaux de l’enfant de Bizanet (11), qui a présidé aux destinées du Crédit agricole, de l’Interprofession des vins du Languedoc et du groupe Val d’Orbieu. Après une première « carrière » dans le rugby (champion de France de rugby à XIII avec Lézignan avant de passer à XV à Narbonne), il entre au Crédit agricole en 1964 et gravit tous les échelons jusqu’à la présidence de la caisse nationale de 1979 à 2000. Parallèlement, avec notamment Georges Bertrand, Henri Dubernet et Yves Laboucarié, il crée en 1967 le groupement de producteurs Val d’Orbieu, ancêtre du géant actuel Vinadéis. Yves Barsalou fut aussi à l’origine de la création du Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc, qu’il préside en 1994. A. S.PhotoAFP PhotoJ.-B.Nadeau 18 Tutiac se refait une beauté La célèbre union coopérative girondine, premier producteur français de vins AOP (40 M d’équivalent bouteilles par an), change d’identité. Tutiac remplace ainsi Les Vignerons de Tutiac, avec en prime un nouveau slogan : « Tout Bordeaux ! » « Nous voulons tordre le cou au “Bordeaux bashing” parce que trop cher ou trop technique, précise le directeur Eric Hénaux, nous mettons désormais nos valeurs dans le prix et dans nos engagements environnementaux comme le HVE pour 2020, le bio, déjà sur 300 hectares et le zéro pesticide. » Le nouveau nom est en outre assorti d’un nouveau logo, une gabarre tirée par deux hirondelles rappelant l’historique du commerce du vin remontant la Garonne et la Dordogne vers l’estuaire de la Gironde – la silhouette de l’oiseau évoquant la topographie du territoire de la jeune coopérative fondée en 1974. F. H. Vins bio : toujours plus 48 % des Français souhaitent trouver davantage de vins bio dans leurs lieux d’achats habituels. C’est l’un des nombreux chiffres d’une étude Opinion Way pour le compte de l’Agence bio qui confirmentlesuccèssanscessecroissantduvinbioenFrance.On y apprend également que la grande distribution s’est emparée du marché avec une augmentation du chiffre d’affaires en 2018 de 23 %, ce qui porte le bio en supermarché à 200 millions d’euros, soit presque autant que chez les cavistes (202 millions) et les magasins spécialisés en bio (2 013 millions). Autre chiffre fort à retenir de cette étude : entre juin 2018 et juin 2019, les vins bio AOP ont progressé de 14 % en volume et de 22 % en valeur. Moisson de conversions Comme en écho à l’étude Opinion Way (sujet précédent), de prestigieux producteurs continuent d’annoncer leur conversion en bio ou HVE, à l’image du célèbre château de Pommard (Bourgogne), qui vient d’obtenir sa certification biologique, première étape vers une certification Demeter (biodynamie), qui devrait prendre encore trois ans. Dans le Sud-Ouest, ce sont les vigneronsdePlaimont qui multiplientlescertificationsHVEniveau3,attribuéesà10%duvignoble (soit tout de même 500 hectares) en 2019. Plaimont vise 100 % de ses vignerons en HVE3 ou bio à l’horizon 2025. Dans le Bordelais, Château Pédesclaux, grand cru classé de 1855 de Pauillac, franchit lui aussi le Rubicon et amorce sa conversion en bio. Le chiffre + 1,1°C C’est l’augmentation de la température moyenne constatée en Champagne en trente ans. La Champagne a également connu en 2019 son record absolu de température, avec 42,9 °C enregistrés le 25 juillet. Les Landes à l’honneur « Je ne m’y attendais pas du tout. Ils m’ont demandé de leur envoyer quatre échantillons de vin rouge pour éventuellement les sélectionner pour le G7. » Interviewée par nos confrères de « Sud Ouest », Marie-Laure Dulucq ne cachait pas sa fierté de voir deux de ses cuvées rouges – le Proprio et le Tuna – servies lors du sommet qui s’est tenu à Biarritz, du 24 au 26 août. Si l’Élysée n’a commandé « que » 60 bouteilles, c’est en revanche un coup de projecteur inespéré pour les Vignobles Dulucq, fondés par le père et l’oncle de Marie-Laure en 1968, et qu’elle dirige depuis 2012 avec son mari David. Installés dans les Landes (40), les vignobles Dulucq produisent en particulier des vins de Tursan. Ils peuvent désormais afficher la cocarde G7 sur leur site Internet. Pas mal pour une propriété indépendante qui n’exporte aucune bouteille. Du moins jusqu’à aujourd’hui… Axa Millésimes aime le Portugal Le géant français de l’assurance, déjà propriétaire de Quinta do Noval, dans la vallée du Douro, a annoncé l’acquisition de la propriété voisine : Quinta do Passadouro, qui appartenait jusqu’à présent à la famille Bohrmann, réputée pour son domaine bourguignon. L’équipe de Passadouro restera au sein de la propriété et rejoindra l’équipe de Quinta do Noval, affirme Christian Seely, directeur général d’AXA Millésimes.
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