FISHEYE n°57 - Page 9 - 57 L’édito de Benoît Baume 10/10 2023, une année de plus vers la fin irrémédiable de notre monde telqu’onl’aconnu.Lesrapportssurl’étatdenotreplanète,l’extinc tionduvivantetlesprojectionsduréchauffementsemblentnous laisserpeud’espoirquantàunavenirplusheureuxqueleprésent. Au-delà du nécessaire combat qui doit être le nôtre pour essayer d’infléchir ces courbes, pour changer notre destin ou plutôt celui de nos enfants, nourrir notre âme de sens, de réflexions, d’esthé tique, de rapport au vrai, d’expérimentations ou d’introspections semble plus que jamais nécessaire. Cette quête, nous l’avons commencéevoicidixansauseindeFisheye.Toutestparti,début 2013,delavolontédecréerunmagazinequiracontelemondeen images différemment. Sûrement parce que la photographie est un médium facile d’accès, démocratique, riche, qui se nourrit du réel et qui n’a jamais fini de se réinventer. Si le monde change, la manière de le décrire aussi devait évoluer. Alors petit à petit, par fois en tâtonnant, et même en nous trompant, nous avons essayé de définir un chemin vers ces nouvelles écritures visuelles. Nous avons mis en avant des milliers d’auteurs qui racontaient des histoires différentes, avec un écho en France et à l’étranger. En dix ans, Fisheye Magazine s’est installé dans la communauté des faiseurs et des regardeurs d’images, votre communauté, notre communauté. Dix ans cela peut paraître peu pour un média. Mais à l’aune de l’évolution de ce secteur, dix ans pour un magazine, 100 % indépendant, sans aucun action naire extérieur, cela représente déjà une éternité. D’autant que ce support de presse n’a jamais été aussi vigoureux, dynamique, riche d’idées qu’aujourd’hui. Alors oui, cette année 2023 s’annonce belle et pleine de surprises. Nous vous donnons déjà rendez-vous dans le métro parisien où la RATP nous invite à présenter dix auteurs pour fêter notre décennie en février et en mars. Nous ne vous proposerons pas moins de deux hors-séries cette année avec le concours du programme Women In Motion pour soutenir les femmes photographes, dont le premier au printemps consacré à Susan Meiselas. En juillet, nous vous donnons rendez-vous à Arles pour une édition excep tionnelle avec une surprise festive d’envergure. Mais ça ne sera pas la seule de l’année, car notre département Fisheye Editions prépare des réalisations enthousiasmantes dans le sillage du livre AFP, une épopée photo, qui a connu un grand succès ces dernières semaines. Je pourrais aussi parler de la Fisheye Gallery, qui sera présente avec un très beau stand à Art Paris du 30 mars au 2 avril au Grand Palais éphémère, ou de notre festival d’art immersif, le Palais Augmenté, qui se tiendra dans le même lieu majestueux en juin prochain pour sa 3e édition. Sans oublier le lancement du prix Fisheye de la création visuelle afin de continuer à repérer, promouvoir et accompagner les créateurs·rices utilisant la photographie. La liste des surprises serait encore longue pour cette année 2023 jubilatoire, mais je préfère vous laisser profiter de ce numéro qui se fond dans l’hiver avec subtilité. La désormais nombreuse équipe de Fisheye, dont je remercie chaque membre actuel ou passé, au premier rang duquel Éric Karsenty, notre merveilleux rédacteur en chef, se joint à moi pour vous souhaiter une année 2023 consciente, palpitante et inspirante. Ou tout ce que vous voudrez qui fait que l’intelligence, la culture et le respect des autres prennent un peu plus de place dans notre quotidien. ©Elliott&ErickJiménez. Page 4 Édito Page 10 Les dessous de la couv Page 12 Les brèves Page 14 Le lieu, l’Appartement ouvre la voie Page 16 L’expérience, Sara Sadik Page 20 Le portrait, un après-midi avec Susan Meiselas Page 22 La chronique, les six doigts de l’IA Page 25 La tribune, Ronan, Olivier et Éric Page 28 Le duo, sons et chimères Page 30 La politique, regards de lutte Page 36 Mattia Micheli & Nicolò Panzeri, Yes to All Page 48 Elizabeth Hibbard, Swallow the TailPage 56 Grégoire Eloy, Aster Page 66 Frankie Carino, Castles of Ice Page 76 Myriam Boulos, Sexual Fantasies Page 88 Elliot & Erick Jiménez, Entre Dos Mundos Page 99 Agenda Page 108 Cimaises, incantations ukrainiennes Page 112 Événement, María Magdalena Campos-Pons, une conteuse en images Page 116 Éducation, jeunes en miroir Page 118 Histoire de la photo, mains d’œuvre Page 122 Livres Page 124 L’insta des lecteurs Page 126 Les coups de cœur de Fisheye Page 130 La chronique de Benoît Baume. 36 48 56 66 76 88 112 108 14 16 2520 30 116 118 ©Riverboom.©SaraSadik.©MarieRouge.©RonanGuillou.©D.R.–Mémoiresd’Humanité/ArchivesdépartementalesdelaSeine-Saint-Denis.©MattiaMicheli&NicolòPanzeri.©ElizabethHibbard.©GrégoireEloy/Tendancefloue ©FrankieCarino.©MyriamBoulos.©Elliott&ErikJiménez.©YanaHryhorenko.©MaríaMagdalenaCampos-Pons.©LoïcArnal&DamianClotilde.©CentrePompidou,Mnam-Cci,dist.RMN-GrandPalais/PhilippeMigeat. Le nouveau Leica M6 est maintenant disponible #filmisnotdead LEICA M6 Ecrivez votre histoire. Né en 1984, a voyagé dans 16 pays, a été témoin d’innombrables moments décisifs. A réalisé 11 979 pellicules. Né en 2022. 8 LES ÉQUIPES DE FISHEYE FISHEYE MAGAZINE FISHEYE MANUFACTURE Photo de couverture : © Eduard Sánchez Ribot. Fisheye Magazine est composé en Reckless Neue et en Lazzer de la fonderie Displaay (CZ) et est imprimé sur du Royal Roto Gloss 115 g de chez Sappi et du WFU paper 100 g de chez UPM. La couverture est imprimée sur du Fedrigoni Symbol Freelife 250 g. Caractères typographiques du cahier central : Apoc, Matthieu Salvaggio, Blaze Type WonderType, Clémence Fontaine Impact, Geoffrey Lee, Monotype Lazzer, Martin Vácha, Displaay Suisse Int’l Mono, Ian Party, Swiss Typefaces Fantome, Bastien Tessanne, BOEM Fisheye Magazine est édité par Be Contents SAS au capital de 100 000 €. → Président Benoît Baume • benoit@becontents.com → Directeur du développement Tom Benainous • tom@fisheyemagazine.fr → Directrice de la stratégie Imane Gilles • imane@fisheyelagence.com → Responsable administrative & comptabilité Nathalie Motyl • compta@becontents.com → Assistante commerciale & administrative Christelle Flament 8-10, passage Beslay, 75011 Paris Tél. : 01 77 15 26 40 www.becontents.com contact@becontents.com www.fisheyemagazine.fr Dépôt légal : à parution. ISSN : 2267-8417 CPPAP : 0723 K 91912 TARIFS France métropolitaine : 1 numéro : 7,50 € 1 an (6 numéros) : 40 € 2 ans (12 numéros) : 75 € Tarif Belgique : 7,90 € (1 numéro) Tarif Suisse : 11,50 CHF (1 numéro) Abonnement hors France métropolitaine : 63 € (6 numéros) Bulletin d’abonnement en page 128. Impression : Léonce Deprez ZI « Le Moulin », 62620 Ruitz www.leonce-deprez.fr Tous droits de reproduction réservés. La reproduction, même partielle, de tout article ou image publiés dans Fisheye Magazine est interdite. Fisheye est membre de PRODUCTION → Directeur de production Téo Di Gesualdo • teo@fisheyelagence.com → Directeur des opérations Thierry Grouleaud • thierry@fisheyelagence.com → Coordinatrice de production Mina Muesser → Directrice de création Lisa Cadot • lisa@fisheyelagence.com → Directeurs artistiques Bastien Forato Théo Schornstein → Conception digitale Julia Von Dorpp → Motion design Valentin Socha RÉSEAUX SOCIAUX → Responsable social media Sylvie Rubio • sylvie@fisheyelagence.com → Social media managers Yasmine Djellalil Anna Maria Rottman INGÉNIERIE CULTURELLE → Production & ingénierie culturelle Anaïs Pommier-Vallière → Manager de contenus Finley Cutts → Chef de projet Robin Mauconduit GALERIE → Responsable Fisheye Gallery Salomé d’Ornano • salome@fisheyegallery.fr ÉDITION → Responsables Fisheye Éditions Corentin Delavie • corentin@fisheyeeditions.com Bastien Forato • bastien@fisheyeeditions.com assistés de Clémence Heyries ÉDITION DÉLÉGUÉE → Directeur des rédactions techniques Sofian Nouira • sofian@fisheyelagence.com → Rédactrice en chef l’Éclaireur Fnac Florence Legrand • florence@leclaireurfnac.com → Chef de rubrique Daniel Pascoal IMMERSIF → Responsable Fisheye Immersive Valentin Ducros • valentin@fisheyeimmersive.com →Directeur de la rédaction et de la publication Benoît Baume • benoit@becontents.com →Rédacteur en chef Éric Karsenty • eric@fisheyemagazine.fr →Direction artistique Lisa Cadot • lisa@fisheyelagence.com Bastien Forato • bastien@fisheyelagence.com assistés de Franck Chabin →Secrétaire de rédaction • Alexandre Mouawad →Rédacteurs Lou Tsatsas • lou@fisheyemagazine.fr • Apolline Coëffet • apolline@fisheyemagazine.fr Daniel Pascoal • daniel@lense.fr • Ana Corderot • ana@fisheyemagazine.fr Ontcollaboréàcenuméro Jean-ChristopheBéchet,CaroleCoen,FinleyCutts, MaximeDelcourt,JacquesDenis,AndréGunthert,CamilleLeprince, PabloPatarin,AnaïsPommier-Vallière,AnaïsViand →Rédactrice en chef web Lou Tsatsas • lou@fisheyemagazine.fr →Social media manager Asmae Belaiche • asmae@fisheyelagence.com →Directeur de la publicité Tom Benainous • tom@fisheyemagazine.fr • 06 86 61 87 76 →Responsable commerciale Victoria Fert • victoria@fisheyelagence.com →Diffusion Corentin Delavie • corentin@fisheyelagence.com →Marketing de ventes au numéro Otto Borscha de BO Conseil Analyse Média Étude oborscha@boconseilame.fr • 09 67 32 09 34 DISTRIBUTION & ABONNEMENTS FISHEYE MAGAZINE Christelle Flament cflament@becontents.com Paul Cupido EXPOSITION INSTANTS édition inaugurale du 1er avril au 30 juin 2023 RememberingYouII©PaulCupidopourlarésidenceINSTANTS,ChâteauPalmeretLeica,2022 NOUVELLE GALERIE LEICA 26, rue Boissy d’Anglas, Paris 8 10 Eduard Sánchez Ribot Les dessous de la couv « J’aime immortaliser les repas et tout ce qui a trait à la cuisine, aux choses communes. Saisir la beauté de ces éléments est très satisfaisant », confie Eduard Sánchez Ribot. Né en 1992, le photographe catalan se plaît à mettre en lumière la fragile harmonie des petits moments du quotidien dans des compositions étudiées. « En vérité, élaborer mes images me confère une sérénité d’esprit. Je suis toujours enclin à créer des tableaux ordonnés, sans trop de chaos, explique-t-il. J’imagine que cela fait partie de ma personne et correspond à ma manière d’appréhender l’existence. » Porté par le hasard d’un instinct ou d’une pensée profonde et vagabonde, il utilise le 8e art comme un médium susceptible d’apporter les réponses à une quête d’identité permanente. « Je travaille en ce moment sur un projet que j’ai nommé 8 004 981 877. Le titre est une approximation du nombre d’habitants de la planète. Nos vies évoluent, mais nous ne comprenons presque jamais comment ni où elles nous mènent. Pourquoi je choisis ce chemin plutôt qu’un autre ? Est-ce que je souhaite vraiment m’y aventurer ? Ou est-ce une volonté de la société ? Avec le temps qui passe, nous nous demandons souvent si nous agissons en accord avec nous-mêmes », souligne-t-il. Dans l’ouvrage qu’il espère publier en 2023, l’artiste espagnol entend cristalliser ses réflexions en traçant sa propre voie « à travers un conflit intérieur que le monde actuel rend quasiment insupportable ». Texte : Apolline Coëffet www.eduardsanchezribot.com 11 www.fujifilm-x.com • Capteur APS-C X-Trans CMOS 5 HR BSI de 40.2 Mpx • Écran 3 axes tactiles 1.84 Mpx / Viseur 3.69 Mpx grossissement x0.8 • Mode de prise de vue PixelShift 160 Mpx • Vitesse d’obturation maximale de 1/180 000 en obturateur électronique • Jusqu’à 7 stops de stabilisation interne (IBIS) • Vidéo 6.2K/30P 10 bits 4:2:2 / F-Log 2 / Sortie Apple ProRes Raw ou Blackmagic Raw 12 Les brèves La BnF à l’affiche Soutien actif au 8e art par les nombreux prix qu’elle défend, la Bibliothèque nationale de France (BnF) organise en partenariat avec le Collège international de photographie, l’association Gens d’images, Photographie.com et Picto Foundation une grande exposition présentant les lauréat·es qui ont marqué l’année 2022. L’occasion de voir accrochées au mur les images de Julien Magre (prix Niépce), Celine Croze (prix Nadar), Laurent Lafolie (prix du tirage – collection Florence & Damien Bachelot), ainsi que celles des photographes distingué·es par la Bourse du talent : Adeline Care (lauréate mode et transversalité), Dana Cojbuc (mention spéciale paysage), Paloma Laudet (lauréate paysage), Lucie Hodiesne Darras (lauréate portrait), Vivien Ayroles (lauréat reportage et documentaire), et Victorine Alisse (mention spéciale reportage et documentaire, ci-contre). Jusqu’au 12.03 à la BnF François Mitterrand, quai François Mauriac, Paris 13e . Textes : Éric Karsenty Magnum Génération(s) Des bulles de champagne à celles de la BD, la célèbre coopérative de photographes créée en 1947 se raconte à travers un bel album aussi ludique qu’instructif. Ce 75e anniversaire est l’occasion de rappeler comment ceux-ci ont repris le pouvoir sur les journaux qui les exploitaient alors. « Avant Magnum Photos, ils étaient payés pour aller sur les terrains choisis par les rédacteurs en chef, précise Jean-David Morvan, scénariste de l’ouvrage. Leurs photos étaient sélectionnées, recadrées, découpées, retournées même parfois par les journaux, et les reporters de guerre n’avaient aucun droit de regard sur le rendu final. » Les dessins de Rafael Ortiz, Scietronc et Arnaud Locquet nous racontent cette époque « sans télévision ni internet où les photoreporters étaient les seuls témoins visuels de l’état du monde. Ils allaient chercher la vérité à la source, prenant tous les risques, dans le but de la faire circuler dans le monde entier », poursuit le scénariste qui s’est longuement documenté dans les archives de l’agence. En complément de cette histoire, on trouve un portfolio de 73 clichés pris entre 1936 et 2002 par les photographes, avec leur portrait dessiné. Enfin, une petite histoire de Magnum Photos intitulée « Rien que du champagne » par Clara Bouveresse apporte un éclairage complémentaire. Éd. Caurette, 29,90 €, 248 pages. Pour son 10e anniversaire, Fisheye lance son 1er prix ! 2023 promet de belles surprises. Plusieurs événements baliseront cette année pas comme les autres. Depuis dix ans, Fisheye développe un écosystème pour repérer, promouvoir et accompagner les créateur·rices utilisant la photographie. Un travail de curation mis en avant dans son magazine, son site internet, ses réseaux sociaux, ses deux galeries – à Arles et Paris –, et son nouveau département d’édition. Afin de compléter son soutien à ces nouveaux regards sur le monde, Fisheye lance le prix Fisheye de la création visuelle. Un prix destiné à récompenser un travail photographique faisant preuve d’originalité et d’innovation, dans le fond comme dans la forme. Raconter, Inspirer, Révéler : les trois mots-clés mis en exergue à la une du magazine serviront d’aiguillon aux candidat·es désireux·ses de produire une écriture singulière avec leur vision du monde qui nous entoure. Les candidat·es, sans limite d’âge, proposeront leur série ou leur portfolio (entre 15 et 20 images) sous forme d’un PDF accompagné d’un texte d’intention, en français ou en anglais, sur prixfisheye@fisheyemagazine.fr avant le 31 mars 2023. Le ou la lauréat·e bénéficiera d’une exposition à la Fisheye Gallery durant les Rencontres d’Arles, d’une publication dans le magazine et dans un ouvrage spécifique, et fera l’objet d’une vidéo au format Focus diffusée sur fisheyemagazine.fr et les réseaux sociaux. Les finalistes feront, eux, l’objet d’une publication dans le numéro d’été du magazine. Le prix Fisheye de la création visuelle sera remis lors de la semaine d’ouverture des Rencontres d’Arles. ©VictorineAlisse.PhotoissuedelasérieIsraël/Palestine:quicultivelaterre?©RafaëlOrtiz,ScietroncetArnaudLocquet. Toutes les infos et le réglement sur fisheyemagazine.fr Pratiques innovantes Histoires différentes PRIX FISHEYE DE LA CREATION VISUELLEDe nouveaux regards sur le monde ©ChironDuong,SanDerCoerS,norahollStein,PhilotheuSniSCh 14 Le lieu L’Appartement ouvrelavoie La gare de Vevey abrite un espace singulier où vous pouvez, au gré de vos correspondances, découvrir des photographes qui devraient vous surprendre. Une initiative pilotée par l’association à l’origine du festival Images Vevey. Texte : Éric Karsenty On savait la photographie suisse particulièrement dynamique avec ses musées, ses écoles, ses festivals et ses antennes arlésiennes… Nous avons, au printemps dernier, salué l’ouverture de Photo Élysée à Plateforme 10 (voir Fisheye 54), un superbe établissement situé près de la gare de Lausanne. Aujourd’hui changement de destination, mais toujours sur les rails, avec l’Appartement : un espace de 220 m2 situé au 2e étage de la gare de Vevey. Ces anciens logements des employés des CFF (Chemins de fer fédéraux, l’équivalent de la SNCF pour la Suisse) ont été progressivement rénovés aux normes muséales pour devenir la vitrine permanente des activités d’Images Vevey. Pour mémoire, le festival Images Vevey, créé en 2008, est une biennale qui mixe art contemporain et photographie dans de nombreux lieux de la ville, en extérieur et en intérieur, avec des propositions scénographiques toujours très originales. Avec plus de 450 artistes accueillis depuis le début de l’aventure. Devenu pérenne depuis septembre 2021, l’Appartement propose désormais, en quatre sessions annuelles, plusieurs expositions qui occupent les quatre espaces du lieu : le couloir, le salon, le cinéma, et les trois chambres. Quatre lieux qui conservent, au fil de la programmation, leur spécificité. Le couloir propose ainsi un ensemble d’images accessible au jeune public avec un accrochage adapté. On a ainsi pu voir lors de la dernière édition du festival (du 3 au 25 septembre 2022) ©VincentJendly/EspaceImagesVevey. Fresque dans la gare de Vevey (à gauche), et l’une des « chambres » de l’Appartement (à droite).
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