CYCLISME MAGAZINE n°28 - Page 3 - 28 Offre spéciale d’abonnement Arenvoyeraccompagnédevotrerèglementà:Serviceabonnement-GroupeEntreprendre 53rueduCheminVert-CS20056-92772Boulogne-BillancourtCedex Abonnements sur groupe-entreprendre.shop Avec un abonnement, nous vous envoyons en cadeau 2 autres magazines de votre choix. groupe-entreprendre.shop Ci-joint mon règlement àl’ordredeEntreprendre par : r Chèque bancaire ou postal r Carte bancaire Bleue/Visa N° : [_]_]_]_] [_]_]_]_] [_]_]_]_] [_]_]_]_] Expire-le [_]_] [_]_] [_]_] [_] 3 derniers chiffres au dos de ma carte : Signature obligatoire Nom : ……………….……….............………………… Prénom : ………….………....................………....Date de naissance : …………………………………………………………………………… Adresse : …………………………………........................……………………………..Code Postal : …..………..…………………Ville : ……………………………………………………………………… Courriel : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… PS : Vous pouvez nous renvoyer votre bulletin par fax au 01 46 10 21 22 (paiement par carte bancaire) Tarifs France Métropolitaine, pour les Dom-Tom et l’étranger : + 2€ par revue livrée. 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Participez à son développement. groupe-entreprendre.shop Edité par Entreprendre SA 53 rue du Chemin Vert CS 20056 92772 Boulogne-Billancourt Cedex groupe-entreprendre.shop Accueil : 01 46 10 21 21 Directrice de la publication et de la rédaction Emeline Santerre e.santerre@groupe-entreprendre.fr Secrétaire générale des rédactions Isabelle Jouanneau - Tél. : 01 46 10 21 21 i.jouanneau@groupe-entreprendre.fr RÉDACTION 53 rue du Chemin Vert - 92100 Boulogne-Billancourt Tél : 01 46 10 21 21 Fax : 01 46 10 21 22 Rédacteur en chef : Arnaud Bertrande - Tél 01 46 10 20 83 a.bertrande@groupe-entreprendre.fr Rédaction : Frédéric Denat, Eric Mendes, Tom Boissy Crédits photographiques : Icon Sport Une : Equipe Bahrain-Victorious ADMINISTRATION Comptabilité : Tél. : 01 46 10 21 21 comptabilite@groupe-entreprendre.fr PUBLICTÉ & PARTENARIATS contact@groupe-entreprendre.fr publicite@groupe-entreprendre.fr partenariat@groupe-entreprendre.fr FABRICATION Maquette : Média Prestations - wwww.mediaprestations.com Impression : Rotochampagne - 52 000 Chaumont COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE Origine du papier : Allemagne - Taux de fibres recyclées : 100% - Certification : PEFC - Eutrophisation : PTot 0.003 Kg/t DIFFUSION PRESSE Isabelle Jouanneau - Tél. : 01 46 10 22 22 - i.jouanneau@groupe-entreprendre.fr Distribution : MLP - Tondeur (Belgique) ABONNEMENTS Hanane Rahmani h.rahmani@groupe-entreprendre.fr Korotoumou Coulibaly k.coulibaly@groupe-entreprendre.fr Cyclisme magazine est édité par Entreprendre SA (Société anonyme au capital de 246 617.28€) - RCS NANTERRE 403 216 617 SIRET : 403 216 617 000 23 NAF : 5814Z SA 53 rue du Chemin Vert - CS 20056 - 92772 Boulogne-Billancourt Cedex Tél. : 01 46 10 21 21 Toute reproduction, même partielle, des articles et iconographies publiés dans Cyclisme magazine sans l’accord écrit de la société éditrice est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. La rédaction ne retourne pas les documents et n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes et photos qui lui ont été adressés pour appréciation. N° de commission paritaire : 0726 K 94267 - N°ISSN : 2610-0444 Dépôt légal à parution Avertissement : L’éditeur se réserve la possibilité de republier certaines enquêtes ou reportages des titres du Groupe Entreprendre. N°28 - Février - Mars - Avril 2025 DES MAGAZINES À DÉCOUVRIR À lire sur groupe-entreprendre.shop Economie : Entreprendre, Placements, C’est votre argent !. People : Journal de France, Intimité, Intimité Dimanche, Spécial Dernière, Paris confidences, Enquêtes magazine, Crimes magazine, Spécial Police, Histoires vérité, Souvenirs Souvenirs, Chanson magazine, Numéro Spécial, Album, Album spécial, Johnny magazine, Reines & Rois, Royauté. 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Information-Culture : Science magazine, L’essentiel de la Science, OVNIS magazine, Spécial Paranormal, Question de philo, Biographie magazine, Grands Hommes, Spécial Histoire, Histoire française, Album Histoire. Bryan Coquard premier Français vainqueur en 2025 (4ème étape du Tour Down Under). CYCLISME MAGAZINE PROCHAIN NUMÉRO CYCLISME MAGAZINE 12 MAI 2025 ABONNEZ-VOUS et renvoyez ce bon dûment rempli à Groupe Entreprendre 53 rue du Chemin Vert - CS 20056 - 92772 Boulogne-Billancourt OUI, je m’abonne à Cyclisme magazine et profite de 20% de remise. Je reçois 8 numéros pour 44 € au lieu de 55 € Je règle par Chèque bancaire ou postal à l’ordre de Groupe Entreprendre 53 rue du Chemin Vert - 92100 Boulogne-Billancourt. Nom : ............................................................... Prénom : ................................................................. 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Je pense que j’ai une hémorragie interne et que je vais, soit me noyer dans mon propre sang, soit mourir d’une hémorragie. Trine (sa femme, Ndlr) était enceinte. Je me disais que ma femme et ma fille allaient devoir vivre sans moi.” Au sol, le champion danois se fait alors une promesse… qu’il ne va heureusement pas tenir : “Je pensais que si je survivais à ça, je mettrais fin à ma carrière. Mais, plus tard, ma femme et moi avons décidé que je devais continuer.” RED BULL-BORA-HANSGROHE RECRUTE LE PAPE DE LA NUTRITION Dans l’espoir de se rapprocher de Visma Lease a Bike et UAE Team Emirates, la formation allemande, renforcée par Red Bull, a mis les petits plats dans les grands cet hiver pour étoffer son staff.Adéfaut d’avoir réussi à convaincre Evenepoel,parmilesrecrues,silesarrivéesdeDanBighan, ingénieur en performance qui arrive d’INEOS Grenadiers, deYork-Peter Klöppel, ancien préparateur mental de Verstappen, ne sont pas passées inaperçues, celle de Asker Jeudendrup a moins fait la Une. Pourtant, le Néerlandais n’estautrequel’anciennutritionnistedeVingegaardetVan Aert chez Visma Lease a Bike. Sa collaboration avec le centre de performance Red Bull basé à Salzbourg, avec le FC Barcelone et le comité olympique des Pays-Bas (qui a explosésesrecordsdemédaillescetétéàParis)luiontvalu le flatteur surnom de pape de la nutrition. UNE IA DANS LEUR MOTEUR Pour maximaliser ses performances, UAE Team Emirates-XRG utilise l’intelligence artificielle, une IA nomméeAnna, développée en partenariat avecAnalog, filiale de G42 basée aux Emirats Arabes Unis. Performance des coureurs, données de sommeil… offrent des insights (perspectives) aux entraîneurs pour adapter les entraînements. Anna a simulé en réalité virtuelle la 18ème étape du dernier Tour de France entre Gap et Barcelonnette en reconstituant la course en 3D, en analysant les moments clés, en fournissant des détails qui avaient échappé aux coachs… QUI VEUT SAUVER LE SOLDAT VENTOUX ? Créé en 2019, le Mont Ventoux Dénivelé Challenge, devenu CIC Mont Ventoux en 2020, absent en 2024 en raison des JO de Paris, ne savait toujours pas, en début d’année, s’il y aurait une édition en 2025. Le retrait de plusieurs partenaires et la hausse des coûts de production faisaient en effet planer un gros doute. 50 000 euros manquaient à l’appel pour boucler le budget et assurer la retransmission télévisée. Prévue le 17 juin, la 6ème édition était en standby… dans l’attente de nouveaux partenaires, un co-sponsor majeur qui bénéficierait de la diffusion internationale, des sponsors secondaires qui bénéficieraient, eux, d’avantages fiscaux (66% de réduction d’impôt). LACHINEde retoursurle WorldTour Dans le passé, rares ont été les Chinois à évoluer dans l’élite aux côtés de Meiyin Wang (Bahrain) et Cheng Ji, lieutenant de Marcel Kittel chez Giant Alpecin et Chimano dans les années 2010. Il va désormais falloir compter sur un troisième élément, Haoyu Su, qui a signé chez XDS Astana jusqu’en 2026. A 24 ans, cette arrivée semble plus s’expliquer par l’investissement du fabricant de vélos chinois, XDS, nouveau sponsor principal de la formation kazakhe, que par les performances très timides d’un coureur classé au-delà de la 1500ème place. VAN DER POEL n’aime pas (trop) le Tour Même s’il ne l’avait jamais avoué avant, peut-être pour préserver la relation unique qu’il a toujours eue avec un grand-père, Raymond Poulidor, qui vénérait la Grande Boucle, Mathieu Van der Poel a fini par dire qu’il “n’aimait pas trop le Tour de France où, à part essayer de gagner quelques étapes et porter le maillot jaune, il n’y a pas grand-chose à gagner pour moi !” Beaucoup s’en satisfont quand même… pas le champion néerlandais qui “préfère faire cinq courses où je suis en compétition pour gagner que 20 étapes où je ne peux pas espérer gagner la moitié du temps.” CHAVANEL hyperactif A 45 ans, Sylvain Chavanel n’a pas arrêté le sport, bien au contraire. Quand il n’arpente pas la Vendée avec son camping-car et toute sa famille pour participer aux cyclo-cross régionaux, il nage, il court, monte à cheval avec un de ses fils, et a pris part en fin d’année au Titan Désert, une course de six jours au Maroc aux côtés d’un certain Miguel Indurain. CYCLISME MAGAZINE © Instagtram Sylvain Chavanel © XDS Astana CYCLISME MAGAZINE N°28 [ 5 ] GIRMAY, LA PASSE DE 4 ! Après 2020, 2021 et 2022, Biniam Girmay a été élu meilleurcoureurafricaindel’année.SonmaillotvertsurleTour et ses trois victoires d’étapes avaient tué tout suspense pour la 13ème édition d’un trophée remporté à neuf reprises par des Erythréens. Le Sud-Africain Alan Hatherly, premier africain champion du monde deVTTet médaillé de bronze aux JO de Paris, et l’Algérien Yacine Hamza, complètent le podium. DE LIE YOUTUBEUR Peut-être inspiré par la réussite de Bas Tietema, ancien pro et youtubeur néerlandais célèbre, Arnaud De Lie s’est étonné que ses dernières vidéos postées sur la célèbre plateforme attirent autant de monde. Pour les fêtes, le taureau de Lescheret est en effet rentré chez lui pour décompresser en faisantduVTT.“C’estl’idéalpourtournerdesvidéospour machaîneYouTube.Ladernièreaatteint100000vues.Pas mal, non ?” Pas mal effectivement… pas loin des 188 000 abonnés de Tour de Tietema. LES QUATRE DERNIERS DÉFIS DE BARDET En fin de contrat en juin, officiellement à la retraite le mardi 1erjuillet2025,RomainBardetacochéquatrecoursesd’ici là, en espérant pouvoir lever les bras au moins une douzième et dernière fois sur l’une d’entre elles. Le Giro sera le premier morceau de choix, le Tour des Alpes le 2ème, Liège-Bastogne-Liège le 3ème, où Warren Barguil a promis de l’aider à faire au moins aussi bien que l’an passé (2ème), et le Dauphiné le 4ème et dernier. Sachant qu’il a déjà gagné sur le Tour des Alpes et sur le Dauphiné, sa préférence va au Giro, pour intégrer le cercle très fermé des coureurs ayant gagné des étapes sur les trois grands Tours. LE TOUR DE RETOUR À MONTMARTRE, ASO Y PENSE ! SelonLeParisien,l’organisateurduTourdeFrancesouhaiterait rebondir sur l’énorme succès de l’épreuve sur route des JO en orientant la 21ème et dernière étape du prochain Tour vers la Butte Montmartre. Les images de la foule agglutinée au passage des coureurs risquent donc de refleurir un an après puisque le projet prévoit trois passages par la montée de la rue Lepic, après une entrée dans Paris via le Quai d’Issy, pour le 50ème anniversaire des arrivées sur les Champs-Elysées. Le dossier était en Préfecture pour une autorisation qui, en raison des contraintes logistiques, financières et sécuritaires, n’avait rien d’évidente. CHANTEUR A DE LA VOIX ! L’actuel président de l’Union Nationale des Cyclistes Professionnels (UNCP) - le syndicat professionnel des coureurs cyclistes français - mais aussi vice-président du CPA (Cyclistes Professionnels Associés) et membre du conseil d’administrationdelaLigueNationaledeCyclisme(LNC), Pascal Chanteur, a été élu président d’une autre organisation, la Fédération Nationale des Associations et Syndicats de Sportifs (FNASS). BONNAMOUR JETTE L’ÉPONGE Suspendu provisoirement par l’Union Cycliste Internationale (UCI) depuis février pour des anomalies dans son passeport biologique, le coureur de 29 ans, Franck Bonnamour, renonce à poursuivre sa carrière professionnelle. Il accepte la sanction à regret car se défendre lui était devenu trop onéreux. VAN AERT EN MASK SINGER Wout Van Aert est apparu à la télévision belge dans un costume de super-héros et avec une queue d’écureuil sur le dos dans le cadre de la version flamande de l’émission Mask Singer diffusée sur la chaîne VTM. Le coureur de Visma-Lease a Bike y a interprété le titre Song 2 du groupe de rock britannique Blur. MADIOT/LUIS ENRIQUE la rencontre magique A l’initiative de FDJ, partenaire commun de la formation cycliste française et du PSG, Marc Madiot et Luis Enrique se sont rencontrés dans les locaux du Parc des Princes à l’occasion de PSG-Toulouse en L1, ainsi que dans les locaux du Campus à Poissy. Accompagné de Quentin Parcher et de Stefan Küng, deux fans de foot, Madiot a adoré une rencontre qualifiée de “moment magique”. Sur RMC, il s’est dit étonné “de découvrir quelqu’un de différent de celui qu’on perçoit à travers les médias, sympa et accueillant, très attachant.” L’entraîneur espagnol qui se rend souvent au centre d’entraînement en vélo s’est avéré un fin connaisseur des Classiques. POGACAR multisports Pogacar a remporté un tournoi de padel organisé pour les cyclistes par son manager, Alex Carera (A&J All Sports), aux côtés de son partenaire de double et coéquipier sur le vélo Felix Grossschartner. Giulio Ciccone, Davide Formolo ou Maxim Van Gils ont participé en duo à ce tournoi. Le vainqueur du Tour de France, qui jouait avec une raquette aux couleurs du maillot arc-en-ciel et arborant son propre logo, a remporté la finale 6-2 face à Lorenzo Milesi etAlberto Bruttomesso. L’AMATEUR qui n’en est pas vraiment un... Le Canadien Jack Burke est un cycliste amateur pas vraiment comme les autres. Toujours désireux, à 29 ans, de réaliser son rêve ; intégrer une formation professionnelle, il se démultiplie pour, en guise de cv, afficher les meilleures statistiques possibles sur des ascensions mythiques. Ainsi, il s’est dernièrement illustré en avalant le segment le plus difficile du Mortiolo (11,8 km à 10,8%) en 43 minutes et 45 secondes, pour établir un nouveau record qui appartenait à Vincenzo Nibali (44’52’’ en 2019). Très actif sur les réseaux sociaux, Jack a aussi écrit un livre : “Comment devenir un coureur pro”. En battant des records ? © Instagram Jack Burke © PSG © DR [ 6 ] CYCLISME MAGAZINE N°28 Le Tour d’Italie se délocalise à nouveau UNGIROQUIMONTE Après la Hongrie, en 2022, le Giro partira le 9 mai de l’Albanie avant de rejoindre Rome le 1er juin, après trois semaines de course. L’occasion d’offrir une édition passionnante et indécise jusqu’au bout. Qui succèdera à Pogacar ? CYCLISME MAGAZINE N°28 [ 7 ] Le Giro y fait son grand départ À la découverte de l’Albanie Depuis plusieurs saisons, l’Italie a toujours pris l’habitude de démarrer son Giro à l’étranger. Pour la première fois de son histoire, l’Albanie sera au programme d’un grand Tour. L’occasion de découvrir un pays qui s’ouvre au cyclisme. Le 9 mai, l’Albanie sera au cœur de toutes les attentions. En accueillant le grand Départ du Giro 2025, le pays des Balkans confirme sa volonté de s’ouvrir au monde et de s’affirmer comme une terre de cyclisme. Si, pour le moment, les coureurs n’ont pas vraiment réussi à se faire un chemin jusqu’au plus haut niveau malgré les Albanais étant devenus professionnels comme Besmir Banushi, Redi Halilaj, Xhuliano Kamberaj, Iltjan Nika, Ylber Sefa ou encore Eugert Zhupa, le pays a depuis gagné en réputation grâce à son tour national, qui fait partie du calendrier UCI Europe Tour depuis 2017. “LE GIRO PEUT AIDER L’ALBANIE” Le sprinteur grec du Team Burgos Burpellet BH Georgios Bouglas y a participé et a pu juger de l’implantation du cyclisme en Albanie. “Il y a 5-6 ans, j’ai fait le Tour d’Albanie. Le vélo est en train de grandir là-bas. Auparavant, ils avaient quelques coureurs qui ont réussi de belles choses comme Eugert Zhupa ou encore Ylber Sefa. Maintenant, ils ont la possibilité de voir des coureurs faire de grandes courses. Le Tour d’Albanie est aussi en train de grandir. Le pays est de plus en plus européen. Il s’ouvre à la culture et au sport. Le cyclisme forcément en profite. Avant d’y aller, je pensais que cette course n’allait pas m’impressionner. Finalement, c’est une expérience incroyable que j’ai vécue. C’est un super pays. J’ai changé d’avis après cette course. C’est une bonne initiative d’aller làbas.” Ancien coureur de la formation continentale, Asfra Racing Team, Arnaud Deleu a également participé à plusieurs reprises au Tour d’Albanie. Le Belge a ainsi pu comparer avec son pays, notamment au niveau de la ferveur locale. “Mon expérience est que le pays n’est pas prêt pour le même nombre de courses qu’en Belgique, mais les gens là-bas sont toujours ravis de regarder les courses !” Pour lui, la venue du Giro ne peut que faire du bien au cyclisme en Albanie. “J’espère qu’avec l’attention que l’Albanie recevra avec le Giro, davantage d’équipes viendront au Tour d’Albanie car c’est toujours un parcours exigeant avec des montées difficiles et, la plupart du temps, la chaleur est également un facteur déterminant pour la course. Pour l’avenir, je crois vraiment que le Giro pourrait aider l’Albanie à devenir un pays cycliste plus occidental, avec plus d’une course UCI au calendrier. Mon expérience avec la course et avec les équipes est très positive car, outre le parcours exigeant, il y a aussi une nature très belle. Le Giro sera donc également bon pour le tourisme international et l’économie.” Et si la fête est au rendez-vous du Giro pour l’Albanie, nul doute que cela devrait donner quelques idées et favoriser le développement du cyclisme dans le pays. Avec le rêve de trouver aussi son phénomène comme la Slovénie… © DR P our la 15ème fois de son histoire, le Tour d’Italie partira de l’étranger. Après avoir eu des Grands Départs au Danemark, en Irlande du Nord, aux Pays-Bas, en Israël ou encore en Hongrie, ces dernières années, c’est l’Albanie et Durrës, qui seront le théâtre du lancement du premier grand Tour de la saison, le vendredi 9 mai. Avec une 1ère étape de 160 km sur un parcours accidenté pour rallier, Tirana, le lendemain, ce sera un contre-la-montre individuel de 13,7 km dans la capitale albanaise. Pour le dernier des trois jours dans les Balkans, il y aura une boucle de 160 km à Vlorë, avec une dernière difficulté avec le Col de Llogare (10,7 km à 7,4%). Après une journée de repos, le peloton repartira par le talon de la botte italienne. On vivra une semaine plutôt tranquille avec des étapes pour les sprinteurs et des routes accidentées. D’ailleurs, la 6ème étape sera la plus longue avec 226 km, avec la Valico di Monte Carruozzo (1136 m) à dompter. Il n’y aura que le 16 mai et l’arrivée de la 7ème étape à Tagliacozzo (1425 m) où l’on pourra voir les favoris se jauger. La 8ème étape sera éprouvante avec 3700 m de dénivelé. La 9ème étape sera aussi à surveiller avec une session de Gravel sur les routes des Strade Bianche, 30 km, en direction de Sienne. Ce n’est que la deuxième semaine que les choses sérieuses vont commencer avec le chrono individuel de 17,8 km se terminant à Pise. Puis le lendemain, l’arrivée au Castelnovo ne’Monti, dans les Apennins, qui devrait être spectaculaire avec notamment l’ascension de San Pelligrino in Alpe (1623 m dont 20% de [ 8 ] CYCLISME MAGAZINE N°28 pente). La fin de la deuxième semaine s’annonce passionnante avec l’arrivée à Nova Gorica, en Slovénie, le 24 mai, puis le lendemain, la 15ème étape entre Fiume Veneto et Asiago qui permettra de monter, une nouvelle fois, à plus de 1000 m dans les Alpes italiennes, avec le Monte Grappa, à mi-parcours (1611 m). PLUS DE 50 000 M DE DÉNIVELÉ ! La dernière semaine sera la plus spectaculaire avec quatre étapes de grande montagne avant de rejoindre Rome, le dimanche 1er juin. Auparavant, il faudra dompter San Valentino (16ème étape), Bormio (17ème ), Champoluc (19ème ) et Sestrières (20ème ). Le mardi, il y aura 4800 m de dénivelé ; La Fricca (1113 m) et le Santa Barbara (1169 m) avant les 1315 m de San Valentino. Le lendemain pourrait être profitable aux attaquants avec le Passo del Tonale (1882 m) et le Passo del Mortirolo (1854 m) avant l’arrivée à Bormio. La 18ème étape sera pour les sprinteurs avant le gros morceau du vendredi 30 mai. Avec le Col Tzecore (1623 m), le Col Saint-Pantaléon (1664 m), le Col de Joux (1639 m) et Antagnod (1724 m) avant de rallier Champoluc. Le samedi 31 mai verra la décision finale se faire avec les célèbres Colle delle Finestre (2178 m), plus haut sommet du Giro 2025, et Sestrière (2033 m). De quoi conclure les 52 500 m de dénivelé de la 108ème édition du Tour d’Italie. Presque 10 000 de plus qu’en 2024 (44 650 m). Rome pourra alors célébrer le vainqueur parmi les 176 coureurs qui prendront le départ en Albanie. Eric Mendes Avec la Slovénie au programme Et si Pogacar faisait le Giro ? Dans un calendrier dense, Tadej Pogacar pourrait finalement profiter du Giro pour faire un tour en Slovénie en 2025. Il n’était pas prévu sur le Giro cette saison. Mais Tadej Pogacar avait affirmé sa volonté de faire deux grands Tours cette année. Si le Tour focalisait ses priorités, il est évident que la Vuelta, qu’il n’a toujours pas remportée, figurait en bonne place dans son projet initial de calendrier. Seulement, le fait de voir la Slovénie accueillir une étape (la 14ème ) du Giro 2025 lors de l’arrivée à Nova Gorica pourrait modifier la donne. Il avait d’ailleurs manqué un passage par la Slovénie lors du Giro 2022, sans pour autant si arrêter. Chez UAE Team Emirates-XRG, on a cependant déjà annoncé que tout avait déjà été étudié. “La décision a été prise en interne, affirmait Matxin Fernandez, nous sommes clairs à ce sujet.” Et le calendrier dense du vainqueur du Tour 2024 devrait ne pas lui faire prendre de risques. Même si, dans un média slovène, Nedelo, Tadej Pogacar a déjà affiché sa volonté de courir les trois grands Tours en une saison. “Je pourrai disputer les trois courses de la saison au cours de la même saison quand je serai un peu plus âgé. La saison prochaine (en 2025), je ferai à nouveau deux grands Tours de trois semaines mais, à l’avenir, plusieurs options s’offrent à moi. Peut-être que je voudrai seulement faire un grand Tour, peut-être aucun…” Et si le parcours du Giro 2025 lui donnait quelques idées en devançant son ambition de vivre les trois grands Tours en 2025 ? Réponse dans quelques semaines. © DR © Team Bahrain Victorious 5ème en 2024, Antonio Tiberi (BahrainVictorious) vise encore plus haut en 2025. CYCLISME MAGAZINE N°28 [ 9 ] Le Français va découvrir le Tour d’Italie David Gaudu : “J’ai trop hâte d’y être !” Après avoir fait du Tour de France sa priorité, ces dernières années, le Français va participer à son premier Tour d’Italie cette saison. L’occasion pour lui de vérifier les dires des Français passés par le Giro et savourer simplement l’évènement, sans pression. Etait-ce une volonté de votre part d’aller sur le Giro en 2025 ? J’étais demandeur depuis plusieurs années. Déjà, quand j’avais reconduit mon contrat avec l’équipe. C’était un point important d’avoir cette promesse. Je voulais être autorisé dans les trois années que j’avais devant moi. J’avais la promesse de Marc. Les années ont passé et on s’interrogeait en fonction du parcours et des attentes des sponsors. Au final, l’an passé, on n’y est pas allé car il y avait beaucoup de chrono. Je suis bien content de ne pas y avoir été au regard de mon début de saison. Cela aurait été une grosse galère. J’aurais grillé la cartouche Giro pour rien. Cet hiver, on en a reparlé, j’étais en fin de contrat. En plus, il y a l’arrivée de Guillaume (Martin) qui peut nous permettre de répartir les tâches entre les trois grands Tours. Ça fera qu’on aura un leader qui sera frais sur le Tour. Sentez-vous que le fait de ne plus avoir autant de pression qu’avant va vous faciliter votre approche des courses ? Ça va me décharger. Le Tour surtout. Je ne vais pas y aller comme ces dernières années. On va être deux coureurs qui vont pouvoir s’épauler. Je vais vouloir et pouvoir m’accrocher sur certaines étapes et pourquoi pas tenter ma chance sur d’autres. Si je prends 10-15 minutes un jour, ça me permettra d’aller dans les échappés, reprendre du temps, me replacer au général, jouer une victoire d’étape… Cette optique-là m’intéresse cette année. Le Giro peut-il vous réussir ? Le Giro va m’amener surtout une nouvelle dynamique de découvrir des courses cette année. Je ne vais pas avoir peur d’y aller. J’ai bossé le chrono cette année. Ça va être top. Ça va me changer de mon début d’année des dernières saisons avec le rituel des courses françaises, Paris-Nice, Pays basque, Ardennaises, stage, Dauphiné, les France puis le Tour. Là, je vais aller à Oman, puis la Classic Var, le Tour des Alpes Maritimes, Strade Bianche et Tirreno-Adriatico. Ensuite, je vais avoir un gros moment sans course. Je reviendrai sur le Romandie avant le Giro. C’est la préparation que je voulais avec une course d’une semaine. Alors que sur les Ardennaises, on aurait été trop pour jouer des Top 10. Alors que sur le Romandie, on n’avait personne pour aller y faire une place. J’étais demandeur. Je voulais y retourner. Je n’ai que des beaux souvenirs là-bas. Thibaut Pinot a souvent pris plaisir sur le Giro en disant que c’était la course qui le faisait rêver. Est-ce aussi votre cas ? J’ai plus rêvé avec le Tour de France. Au final, entendre Thibaut toujours parler du Giro en termes élogieux, ça m’a clairement motivé à y aller. Il m’a toujours dit que le Giro ne peut pas être décrit. C’est une ambiance. Un Tour spécial qui le rend si particulier. Romain Bardet m’a aussi dit du bien en m’affirmant que le jour qu’on le découvre, on ne l’oublie pas. J’ai trop hâte d’y aller ! Est-ce une manière de vous remettre en question ? Non, c’est une nouvelle dynamique. C’est appréciable dans une carrière de découvrir de nouvelles routes et de nouveaux endroits. Ça va être trop bien. J’ai hâte de démarrer. Avez-vous retrouvé le plaisir en 2024 ? C’est l’investissement et la persévérance qui m’ont aidé. Je n’ai jamais rien lâché même quand c’était difficile. Je devais passer par là. Le passage compliqué du Tour m’a ouvert la porte à une belle fin de saison. Le fait de bien la finir m’a aidé. J’ai passé un hiver top. J’ai vécu de beaux stages, notamment en Corse. J’ai fait 30 heures de vélo pourtant je n’en avais fait que 20 (sourire). J’ai passé un hiver super serein. Tout est réuni pour que je vive une superbe saison. Espérez-vous renouer avec le succès ? Le but est d’essayer de monter sur les podiums et d’aller chercher des classements généraux. On va sur les courses pour marquer des points et gagner des courses. Sur le Giro, je vais chercher le général comme sur le Tour ces dernières années. Roglic a déjà annoncé qu’il va y aller. Vingegaard a annoncé à moitié. Remco (Evenepoel), on ne sait pas encore. Pogacar, je le vois plus sur la Vuelta pour faire Tour-Vuelta et tenter de remporter le dernier grand Tour qui lui manque. Le top 5 est accessible même s’il y aura beaucoup de monde au départ comme Carapaz, Ayuso, Landa ou les frères Yates… Mais si les 4 “cocos” sont là, il sera difficile d’annoncer un podium. On y va conquérant néanmoins. Propos recueillis par Eric Mendes © Eq uip e cyc list e Gr ou pa ma -FD J [ 10 ] CYCLISME MAGAZINE N°28 Renouvellement des licences World Tour L’ANNÉEDETOUS LESDANGERS! La saison sera passionnante à tous les étages du peloton notamment pour les équipes en quête de points pour sauver leur place dans le World Tour. Cofidis et Arkéa-B&B Hotels en tête ! L e classement UCI sur la période 2023-2025 s’apprête à livrer son verdict, avec la désignation des équipes reléguées en ProTeam comme cela fut le cas de Lotto et Israel-Premier Tech. Et au regard de la situation actuelle à l’entame de cette dernière année, il est déjà presque certains que deux équipes World Tour feront partie des deux descentes à l’issue de la saison. Forte de belles performances, la formation belge a déjà réussi à rattraper le wagon du Wor- CYCLISME MAGAZINE N°28 [ 11 ] En cas de descente en ProTour Arkéa-B&B Hotels, une saison et des questions Au moment de lancer cette saison 2025, la formation bretonne ne sait toujours pas si son avenir sera encore dans les pelotons en 2026. Mais Emmanuel Hubert ne s’avoue pas vaincu. L’hiver n’a pas été de tout repos chez Arkéa-B&B Hotels au moment de préparer cette nouvelle saison. Pour autant, l’équipe préfère se concentrer sur les prochaines échéances sans vouloir tirer la sonnette d’alarme ou dramatiser. “Durant la trêve hivernale, on avait beaucoup parlé de la fin de contrats des partenaires, souligne Emmanuel Hubert, son manager général. On est habitué. Ça fait 20 ans que je fais ce métier et j’ai vécu ce moment 10 fois. Seulement, on en parle un peu plus que les précédents. On a l’habitude de gérer cette situation. Ça fait partie du cyclisme. On n’est pas un club de foot. Que ce soit Rennes ou Nantes, ça existera toujours. Une équipe de vélo, ça peut continuer comme ça peut s’arrêter.” A la lutte pour conserver sa place en World Tour, la formation tricolore a pourtant vécu une année 2024 historique avec sa première victoire d’étape sur le Tour de France grâce à Kévin Vauquelin. Fort de ses années d’expérience, Emmanuel Hubert est déjà tourné vers l’avenir. Il ne manquera pas de tout faire pour que son équipe continue d’être l’un des acteurs du peloton mondial. “ON PEUT CONTINUER COMME S’ARRÊTER...” “C’est la vie inerrante à une vie d’entreprise. Il y a des contrats signés. Il y a des stops ou des reconductions. J’espère que ce sera cette option. Sinon il faudra en trouver des nouveaux. Je dois être au courant, six mois avant la fin de contrat, donc de l’année. Pour l’instant non car je n’ai pas les certitudes. Peut-être que ça va le devenir, mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas.” Dans une période où les budgets des équipes du World Tour explose, Arkéa-B&B Hotels fait figure de gaulois irréductible. “A partir du moment où il y a des sponsors ou des personnes capables d’injecter 50 M€, on est un peu le parent pauvre, explique Emmanuel Hubert. Quand on approche les 20 M€, c’est déjà beaucoup d’argent. Quand j’étais coureur, chez Roger Legeay ou même Cyrille Guimard, on parlait de 25 millions de francs. Ça représente aujourd’hui entre 4-5 M€. Cela n’a rien à voir. Aujourd’hui, il y a des équipes entre 50-60 M€. Ça peut être de trop pour des équipes françaises, mais c’est à nous de nous battre pour essayer d’arriver au niveau qu’elles sont. Ce n’est pas évident. Il faut trouver les partenaires en adéquation avec la réalité actuelle.” La saison est lancée et l’avenir d’Arkéa-B&B Hotels avec. Les résultats dicteront l’avenir de la formation française en World Tour. “J’ai hâte que l’on parle vélo. Il faut parler de sport. L’oiseau fera son nid. Les troupes sont prêtes. On a bien bossé cet hiver. On a fait le job. Il n’y a plus de hasard. Tout le monde fait le job dans les meilleures équipes. Les coureurs sont prêts à 1000%.” En espérant que les victoires soient au rendez-vous cette année chez Arkéa-B&B Hotels. En attendant de savoir si les prochaines saisons s’inscrivent toujours en World Tour. ld Tour pour la période 2026-2028 grâce son grand nombre de points. Lotto est intouchable (26 701). Tout comme les équipes classées de la 1ère à la 15ème place. Avec plus de 22 000 points, Movistar et Jayco AlUla sont protégées. Pour l’autre équipe descendue en 2023, il semble acquis qu’elle fera partie des 18 formations du World Tour, à moins qu’Israel-Premier Tech (21 928 points) n’explose et réalise une année sans pour la dernière de Chris Froome dans le peloton. Si pour XDS Astana Team (13 955 points) la situation ne pousse pas à l’optimisme, à moins d’un miracle et des résultats exceptionnels avec les renforts de coureurs comme Poels, Higuita, Teunissen ou Ulissi, la dernière place devrait se jouer entre Intermarché-Wanty (20 497 points), Picnic PostNL (19 139 points), Cofidis (18 483 points) et Arkéa-B&B Hotels (16 044 points). Pour le moment, c’est la formation bretonne qui est dans la zone ProTeam. DES POINTS PLUS QUE DES VICTOIRES Cofidis est juste au-dessus. Et au sein de la formation nordiste, on a conscience de l’urgence de la situation. “Sinon d’un point de vue collectif, on va tout faire pour marquer les points UCI qui permettront de continuer sur le World Tour, expliquait Valentin Ferron. Ça passe par des performances et des victoires. D’un point de vue collectif, on veut se maintenir en World Tour et simplement lever les bras. C’est un challenge stimulant à relever. C’est une motivation supplémentaire de maintenir l’équipe Cofidis au sein du World Tour. L’équipe s’est bien renforcée avec de coureurs forts et talentueux à l’image d’Aranburu, Teuns ou Buchmann. Le collectif s’est renforcé. Ça donne plus de confiance.” Cela devrait se jouer jusqu’au bout et chaque course sera capitale pour aller décrocher le moindre point. D’ailleurs, c’est la première fois où l’on entend plus parler de points que de victoires dans les objectifs du début de saison. On pourrait le regretter. Eric Mendes
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