PÊCHE MOUCHE n°167 - Page 1 - 167 3 ÉDITO N°167 - JUIN / JUILLET 2025 WWW.PECHE-POISSONS.COM V ous avez été nombreux à nous demander quelle est notre « ligne » rédactionnelle. Nous pourrions répondre comme Albert Londres que la seule ligne que nous connaissons est celle des chemins de fer. Mais, trêve de plaisanterie, voilà : nous voulons nous adresser à un public de moucheurs qui soit le plus vaste possible. C’est un monsieur ou une dame qui a découvert ou va découvrir ce mode de pêche, le trouve sympa et entend pratiquer. Ce n’est pas un bulletin professionnel. Nos lecteurs ne sont pas tous des experts c’est-à-dire des pêcheurs bardés de sacs à mouches, devant, derrière, avec dix bobines de fil autour du cou, et qui vont à la pêche comme le mathématicien s‘installe devant le tableau noir. Nous défendons une pêche plaisir, joyeuse, une pêche où l’on s’amuse, où l’on plaisante où l’on s’intéresse aussi à ce qui se passe sur l’eau, dans le champ, sur les rives. Une pêche de curieux de nature qui sait reconnaitre la couleuvre à collier de la vipère et le rat musqué du ragondin. Une pêche sans prise de tête ni cachets d’aspirine celle où René Fallet trouvait son bonheur « les pieds dans l’eau ». On peut être heureux de mille façons. Certains en cherchant « la mouche exacte », d’autres en battant l’eau à la billebaude, d’autres en pratiquant la nymphe au fil, d’autres encore en étudiant la meilleure manière de surprendre une truite « endormie. » Soyons très clairs : le pêcheur qu’il soit à la mouche, au lancer, au coup, à la surprise, reste un prédateur. Il ne « joue » pas avec le poisson auquel personne n’a jamais demandé son avis. Cette prédation inscrite chez l’homme depuis des millénaires n’est pas honteuse. Elle est tout au contraire naturelle. Certes aujourd’hui, compte tenu de la dégradation des cours d’eaux, il faut faire preuve d’une grande modération et relâcher la grande majorité des prises. Ce qui ne veut pas dire que garder un poisson de temps en temps pour sa consommation soit un acte coupable. Si on veut une ligne éditoriale ce sera celle-ci : profiter le plus intelligemment possible des ressources que la nature nous offre. Avec passion, équilibre, bonne humeur, plaisir et ouverture d’esprit. Eric Joly pechemouche.redaction@gmail.com Pêcheàlaligne 4 Sommaire 05 Editorial 06 Actualités 10 Pêcher la Dordogne 18 Devaux plus qu’un nom, une légende 22 Truites sauvages en péril 26 Coup de bambou 30 La vie des guides 32 technique : pêche aval 34 Les éphémères 38 Aventure en Mongolie 50 Une mouche est née 51 Libre opinion 52 Mouche exacte...ou pas 56 Gobages 60 Au black ! 66 Pêcher les ruisseaux 70 Secrets de la Risle 76 Nature 78 Tentations 79 Bouquins 80 Artiste : Daniel Continsouzas 82 Humour ERRATUM Dans notre premier numéro, une regrettable coquille a pu laisser penser que Glenn Delporte était l’auteur des propos relatés sur la Nive alors qu’il s’agissait de François Froget. Nous regrettons cette confusion et le prions de bien vouloir nous excuser. 10 DORDOGNE 18 DEVAUX 26 COUP DE BAMBOU N°167 - JUIN / JUILLET 2025 06 ACTUALITÉ Editions RIVA 16 rue de la Fontaine au Roi 75011 Paris Tél.:0140 21 82 00 Commission Paritaire: 0928 K88853 ISSN:1282-5220 Agrément BPOST : en cours Directeur de publication : Edouard Dana Directeur de la rédaction : Thibaut Amant Rédacteur en chef : Eric Joly Collaborateurs : Pascal Durantel, Boris Pakov, Pierre Affre, François Froget, Jean d’Aren, Louis Dauphine, Victor, Bill Fançois, Matthias Parre, Solène Lebourhis-Beyer, Daniel Bailleul, Victor Zunigas, Kim Lebreton, Frédéric Larsan. Directrice artistique : Laurence Joly Publicité Jérôme Simeurt Régie SW Médias 06 85 75 82 71 - regie-editionsriva@swmedias.com Abonnements & VPC Service Abonnements Du lundi au vendredi de 9h00 à 13h00 et de 14h à 17h au 01 40 21 82 00 abt.riva@aboriva.com - service vente riva Chers lecteurs, si vous peinez à trouver le magazine en kiosque ou si vous souhaitez qu’il soit mis en vente près de chez vous, contactez Malika Lavergne au 04 74 26 03 18 - malika.lavergne@orange.fr IMPRESSION Leonce Deprez, Allée de Belgique 62128 Wancourt Provenance du papier : Zone EURO < 1500km Taux de fibres recyclées : 0% Eutrophisation : Ptot 0,094kg/to de papier Distribution MLP (France & export) Tondeur diffusion (Belgique) www.mesmedias.be Photo de couverture : Pascal Durantel 32 TECHNIQUE : PÊCHE AVAL 60 AU BLACK ! 66 AVENTURES EN MONGOLIE 6 6 ACTUALITÉS Responsable de la pêche sportive, issue d’une famille de chasseurs et de pêcheurs, Kate parle de la vision de la marque et des nouveaux waders qui ont été débarrassés de tous les produits polluants. Elle rappelle aussi qu’Yvan Chouinard, le fondateur, est toujours très présent au sein de l’entreprise. Pêcheur à la mouche il teste tous les produits avant qu’ils ne sortent sur le marché. PM : Kate, quelle est votre fonction chez Patagonia ? K. H : « Business Unit Director » de la catégorie « Fish », je suis responsable de la vision et de la stratégie de cette gamme. J’ai beaucoup d’expérience dans le secteur de la pêche et des vêtements Outdoor, et ma carrière a toujours été axée sur le produit et la dimension commerciale. Je suis issue d’une famille de chasseurs et de pêcheurs, c’est de là que vient le lien que j’ai avec la nature. En dehors du travail, je suis maman de deux filles formidables et je jardine. P.M : Parlez-nous de Patagonia et de la pêche à la mouche K.H : Patagonia s’est lancée dans la fabrication d’équipements de pêche à la mouche grâce à la passion de son fondateur, Yvon Chouinard. La pêche, l’escalade et le surf sont au cœur de notre identité depuis toujours. La pêche à la mouche a beaucoup évolué, nous remettons sans cesse en question et cherchons toujours à repousser les limites du possible. P.M : Pouvez-vous citer un produit nouveau etquitrancheaveclesancienneshabitudes? K .H : Nos nouveaux waders, par exemple, sont conçus pour respecter toutes les nouvelles normes de l’environnement. Nous avons écarté tous les produits polluants. Ils sont encore plus résistants, simples d’utilisation et réparables. Les deux modèles sont composés de nouvelles combinaisons de matières, enduites d’un apprêt déperlant durable sans ajout de PFAS. « L’Expedition Waders » a été conçu pour les pêcheurs qui sortent dans les. conditions les plus difficiles. Optimisé pour être plus léger, robusteetfonctionnel,ilestinnovantdupoint de vue de la taille, de la coupe et de l’ajustement. C’est notre wader le plus résistant. En ce qui concerne le « Traverse Waders » nous avons réduit son poids et son volume, sans faire de compromis sur la résistance. La page des polluants éternels est tournée pour les produits de pêche à la mouche, P.M : Yvon Chouinard, passionné de pêche à la mouche, est-il toujours impliqué dans le développement des produits ? K.H : Yvon joue un rôle essentiel dans le développement des produits. Il se consacre actuellement à divers projets et finalise un nouveau livre, en collaboration avec nos PEUT-ON ENCORE SAUVER LES GRANDS MIGRATEURS ? Saumon, truite de mer, anguille, esturgeon, grande alose, alose feinte, alose méditerranéenne, lamproie fluviatile, lamproie marine, 8espèces sur 9 de poissons grands migrateurs présents dans l’hexagone ont un statut défavorable de conservation suivant la classification de l’Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN). L’Esturgeon, l’Anguille et la grande Alosesontmêmeendangercritiqued’extinction. Ce sont également des espèces dites « parapluies » car en protégeant et restaurant les milieux naturels qu’elles occupent, on agit positivement sur toutes les autres espèces. Parmi les principales causes de régression : altération des habitats naturels, entrave à la continuité écologique, pollution, prédation, braconnage... nombreux sont les phénomènes naturels ou activités humaines qui dégradent directement l’environnement, donc les conditions de vie de ces poissons historiques. Peut-on encore redresser la barre ? C’est une question lancinante. Des efforts ont été faits notamment dans le domaine de la pêche professionnelle ou de l’élimination des barrages et la situation ne s’est pas améliorée. Bien au contraire. La nature est capricieuse. Mais elle peut parfois réserver de bonnes surprises. On ne voyait plus de maigres dans les années 1980 et il est massivement revenu. Croisons les doigts … KateHadeka(Patagonia) “Lapagedespolluantsesttournée” ambassadeurs Craig Matthews et Mauro Mazzo, dont la sortie est prévue pour cet automne. Yvon est toujours enthousiaste à l’idée de tester nos derniers produits. P.M : Comment travaillez-vous avec les ambassadeurs et les testeurs ? K.H : Nos liens avec notre communauté et les expériences que nous partageons sur le terrain sont essentiels pour innover et faire évoluer nos produits. Chaque saison, nous collaborons étroitement avec notre équipe de testeurs, composée non seulement de nos ambassadeurs et ambassadrices, mais aussi d’un large éventail de pêcheurs. Nous sommes très ouverts aux retours et commentaires pour voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et ce qui pourrait être amélioré. C’est ce qui a fait la renommée de la firme. 7 7 Pour les moucheurs qui ont la bougeotte et veulent découvrir de nouveaux terrains de jeux. Expériences Voyages propose de nouvelles dates disponibles pour le Printemps/Été 2025 • PIÉMONT Du 06 au 12 avril Du 27 avril au 03 mai Du 04 au 10 mai • ECOSSE Du 37 avril au 4 mais • LAPONIE SUÉDOISE Du 8 au 16juin pourles ombres, truites et brochets. • SLOVAQUIE Du 13 au 20 juillet PÊCHE AU VIF : EN SUISSE C’EST FINI L’utilisation de poissons d’appât vivants est désormais interdite « pour protéger les populations piscicoles » Cetteinterdictions’alignesurunedécisionprise au niveau fédéral en 2001. Les cantons alémaniques avaient déjà interdit cette pratique depuis longtemps, créant une disparité entre les régions linguistiques de la Suisse. L’objectif principal serait de protéger les populations de poissons en réduisant la pression de pêche et en minimisant les risques de transfert de maladies entre les poissons d’appât et les populations locales. De plus, cette pêche serait perçue comme « moins éthique » par rapport à l’utilisation de leurres artificiels, car elle implique la capture et l’utilisation de poissons vivants comme appâts. Il s’agit là d’une nouvelle attaque des mouvements animalistes contre la pêche loisir. Après la chasse ces mouvements s’en prennent maintenant à la pêche. On commence par le vif pour finir sans doute par la pêche à la mouche car jouer avec le poisson est contraire au « bien -être animal ». TROP DE SILURES ? Certes le silure se pêche rarement à la mouche (encore que …) mais nos lecteurs s’intéressant aussi aux espèces quel est l’impact de ce poisson géant sur les autres en général et sur les migrateurs en particulier? Les conséquences négatives de la forte présence du silure semblent écartées pour les poissons indigènes. L’impact peut être important sur les peuplements piscicoles (brèmes notamment) mais sans les menacer. En revanche, s’il est avéré que les silures consomment des poissons migrateurs et que ceux-ci rentrent parfois pour une forte proportion dans leur régime alimentaire, aucune étude ne quantifie cet impact. Par exemple, en Loire, les analyses montrent que les migrateurs rentrent, à certains moments, pour une large part dans le régime alimentaire des silures ou de certains silures mais il n’est pas possible de savoir quelles espèces (mulets, saumons, aloses, lamproies…) sont consommées ni quel est l’impact réel de cette prédation sur les populations. Des études sont envisagées. Mais les difficultés techniques liées à l’échantillonnage dans les grands milieux(fleuves)lescompliquent.Onsaitcependant que les silures attaquent les saumons quand ils s’apprêtent à entrer dans les échelles à poissons et attaquentaussilesalosesaumomentdelafraie. Faudra-t-il un jour réguler le silure comme on régule les sangliers ? Pour procéder à cette opération, des mesures réglementaires, comme le classement en espèce susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques, sont envisagées. Une enquête menée auprès des Fédérations départementales de pêche (FDAAPPMA) a montré que ces dernières sont partagées sur la question. L’éventualité du classement en espèce susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques pose des questions. Par exemple : • Quelle efficacité quand on connaît les résultats d’un tel classement sur d’autres espèces comme la perche soleil et le poisson-chat ? • Quelles conséquences pour les pêcheurs qui ne pourraient plus remettre leurs prises à l’eau surtout quand ces dernières sont de grande taille ? À SUIVRE … Stick releaser Le JPSR (JP Stick Releaser) est un nouveau produit conçu par Jean-Pierre Appel, un passionné de pêche à la mouche. Il permet de relâcher le poisson sans se baisser. Ce produit est entièrement fabriqué en France sous la marque déposée Fly System. Plus besoin d’épuisette. C’est un stick qui coulisse sur le fil parvient jusqu’à l’hameçon et permet de le libérer par torsion. Le JPSR est de conception Française et entièrement fabriqué en France à partir de matériaux de haute qualité comme le carbone. Distribué par Euro Fly. Il existe deux versions du JPSR : •La première, destinée aux réservoirs, mesure 1 mètre de long et est vendue au prix public de 34,90 €. • La seconde, le JPSR River, pour la pêche au coup, mesure environ 12 centimètres et est vendue au prix public de 12,90 €. RENSEIGNEMENTS Expériences Voyages, 26 rue du West 27510 Vexin sur Epte Tel : 02 32 52 87 66 MOUCHEURS VOYAGEURS 8 PARCOURS LADORDOGNE POURTOUS Moniteur guide de pêche, Matthias Parre, 46 ans vit dans le Périgord noir et connait parfaitement la rivière. Il nous explique ici comment bien la pêcher, le peuplement, les meilleurs moments, le matériel le plus adapté et les endroits les plus propices. Quatre-vingts kilomètres de pur bonheur. Mais attention quand même aux lâchers de barrage. Ce véritable carnet de voyage donne envie d’aller voir tout cela de plus près. Par Matthias Parre La pêche en wading est fréquente mais il faut faire attention .. 9 PM : Où se situe la rivière et comment y va-t-on ? M.P : La Dordogne est une grande rivière qui coule dans le sud-ouest de la France traversant trois départements intéressants pour la pêche à la mouche, la Corrèze, le Lot et la Dordogne. Du nord au sud, l’autoroute A20 vous permettra de la rejoindre autour de Souillac sur sa partie basse dans le Lot et l’autoroute A89 vous permettra de rejoindre Tulle ou Brivela-Gaillarde pour se rendre sur la partie amont entre Argentat et Beaulieu-sur-Dordogne en Corrèze. PM : Quel est le peuplement ? M.P : La Dordogne est une rivière de seconde catégorie. Elle accueille une belle population de salmonidés sur sa partie amont qui a fait la réputation de la Dordogne corrézienne depuis des décennies pour la pêche de la truite mais surtout la pêche de l’ombre commun. Plus en aval dans sa partie Lotoise entre Puybrun et Souillac, malgré des eaux qui se réchauffent, on y trouve toujours une population de salmonidés bien présente suivant les secteurs mais également tous les poissons d’eaux vives comme des barbeaux, des vandoises et des goujons. Il y a aussi aussi une très belle population de carnassiers comme les brochets et les perches. Quand elle arrive dans le département de la Dordogne, la rivière s’étale et se réchauffe proposant un milieu favorable à tous les cyprinidés et carnassiers que l’on retrouve dans les 2èmes catégories, on y retrouve tout de même quelques beaux salmonidés dans sa partie amont. PM : C’est facilement pêchable ? M.P : La pêche sur la Dordogne se pratique du bord, en wading ou en bateau. Les spots de pêche sont multiples et facilement accessibles suivant les niveaux. Ces berges sont publiques sur tout son ensemble et offrent donc un immense éventail de possibilités. Il faudra être attentif en début comme en arrière-saison au niveau de la rivière qui peuvent fluctuer rapidement à cause des lâchers de barrages en amont d’Argentat, à vérifier sur le site vigicrues. www.vigicrues.gouv.fr/ PM : Elle convient aux débutants ? M.P : La Dordogne est une très bonne école pour débuter. Elle est facile d’accès. Et les néophytes pourront pêcher de nombreuses variétés de poissons. Si la Dordogne est accessible aux débutants, elle deviendra un terrain de jeux très technique pour les plus assidus. LADORDOGNEESTUNEGRANDE RIVIÈREQUICOULEDANSLE SUD-OUESTDELAFRANCE TRAVERSANTTROISDÉPARTEMENTS INTÉRESSANTSPOURLAPÊCHE ÀLAMOUCHE,LACORRÈZE,LELOT ETLADORDOGNE. Rivière de seconde catégorie la Dordogne est bien peuplée en barbeaux, perches et brochets → 10 PARCOURS POURPÊCHERDANSL’EAU,PENSEZ ÀVOUSÉQUIPERDEVÊTEMENTS CHAUDSSOUSVOSWADERS RESPIRANTSCARL’EAUYEST FRAÎCHESUIVANTLESSECTEURSET LESSAISONS. PM:Commentseprésententlesparcours? M.P : Son profil est une succession de courants et de calmes plus ou moins profonds, Le lit de la rivière est constitué de galets, de roche mère, de renoncules aquatiques et d’autres végétaux qui favorisent un riche écosystème aquatique. Ses eaux sont assez claires dans des zones peu profondes et se foncent dans ses zones profondes. En aval, on trouve des « couasnes » (bras morts) qui favorisent la présence et la reproduction des carnassiers et cyprinidés. PM : Quels sont les meilleurs mois ? M.P : Nos saisons de pêche sont rythmées par les éclosions multiples. Dès le mois de mars, les March Brown (grands éphémères) feront réagir nos salmonidés offrant aux pêcheurs la possibilité de capturer de très belles truites en sèche. La Dordogne est riche en insectes aquatiques. Tout au long de l’année on observe des éclosions variées d’éphémères, de trichoptères, et d’insectes terrestres qui offrent de belles journées et magnifiques « coups du soir » si les conditions météorologiques et les niveaux de la rivière le permettent. Je conseillerai : • De mi-mars à mi-septembre pour la truite • De mi-mai à la minovembre pour l’ombre commun dans le département de la Corrèze et du Lot. Pour un pêcheur qui souhaite découvrir la rivière, mai et juin me semble la période la plus adéquate pour avoir de bonnes conditions météo, de belles éclosions et profiter des coups du soir. PM : En sèche, en nymphe ou en noyée ? M.P : Sur la Dordogne, on pratique toutes les techniques de pêche à la mouche suivant les poissons recherchés, les conditions et les niveaux de la rivière: • La sèche pendant les périodes d’éclosions et de gobages en se confrontant aux truites et ombres parfois sélectifs • La noyée est une technique très «productive» pendant les éclosions mais également avant et après cette période, les grands radiers de la Dordogne donneront beaucoup de plaisirs aux pratiquants. • La nymphe sous différentes techniques sera efficace et souvent nécessaire pendant les journées sans gobages. • Le streamer est une autre possibilité pour la recherche des grosses truites ou des carnassiers comme les brochets bien présents sur la rivière. PM : Quel est le matériel le mieux adapté ? M.P : On adaptera son matériel en foncCastelnau → 11 L’ombre est le poisson roi de la rivière La phrygane réserve de beaux coups du soir Pendu ! 12 PARCOURS La Dordogne vue d’en haut par un drone
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