ENTREPRENDRE n°380 - Page 9 - 380 FRÉQUENCES ET ÉCOUTE SUR WWW.SUDRADIO.FR Sud Radio est une des sociétés de Fiducial Médias TOUS LES WEEK-ENDS, TOUS LES MATCHS PRO D2, TOP 14, COUPES D’EUROPE 6 NATIONS, XV DE FRANCE, RUGBY À 7 PARLONS VRAI ALEXANDRE PRIAM, DANIEL HERRERO PHILIPPE SPANGHERO, FRANÇOIS TRILLO, YOANN HUGET LE PC FRANÇAIS À L’ASSAUT DE LA CHINE ENTRETIEN AVEC LA MINISTRE DES PME Entreprendre créé en 1984 par Robert Lafont Prochain numéro le 12 juin 2024 coté sur Euronext Paris Sommaire N°380 Mai 2024 www.entreprendre.fr Premier magazine français des entreprises Robert Lafont : les Indiscrets 11 Agnès Verdier-Molinié, Jean-Philippe Delsol 18 ÉCONOMIE Le coup de bluff de Patrick Drahi 4 David Layani avec Walter Butler, un tandem pour Atos 6 Les papys du business 8 Loïc Féry, Le financier de Lorient 20 Olivia Grégoire : le bel appétit de la ministre des PME 22 Bénéteau vise toujours le grand large 24 Altrad passe la Manche 26 ENTREPRENEURS ET ENTREPRISES Entrepreneur à la une : Stephan Français : Thomson Computing à l’assaut des marchés internationaux 32 Vverse, un outsider français dans la course au métavers 38 Automobiles Delage : Laurent Tapie met le turbo 39 Le Pull Français relance la filière textile made in France 40 Les Grands Buffets de Narbonne passent à table 42 Les profiteurs de la guerre par Bernard Chaussegros 48 La Belle-iloise ouvre la boîte du succès 52 Jean-Bernard Lafonta : «le Private Equity n’est pas fait pour tous les entrepreneurs» 63 Sophie Dulac, une femme qui compte dans l’industrie du cinéma 142 DOSSIERS : E-commerce • Prévention des risques • Qualité de vie au travail • Belgique 66 • Coaching de dirigeants • Energies renouvelables • Flottes d’entreprises et mobilité électrique • Femmes dirigeantes 114 MAGAZINE Jean Louis Baroux : «Le virus de l’aérien» 138 Jacques Myard : «On peut dire Bye Bye démocratie» 140 Sophie Dulac : une femme de cinéma 142 Marseille fait le lien entre la France et l’Arménie 144 Cherbourg, Saint-Vaast, Barfleur, les perles du Cotentin 148 Le Michelin leurs met des étoilés dans les yeux 152 Art de vivre : Tourisme de luxe, le Touquet 156 Les 10 plus beaux nouveaux hôtels de l’été 158 Bonne table du mois 150 Nom : Entreprise : Adresse : Code Postal : Ville : Télephone : Date de naissance : Courriel*: Je règle par chèque bancaire ou postal à l’ordre de Lafont presse 53 rue du Chemin Vert - CS 20056 - 92772 Boulogne-Billancourt Cedex ou sur www.lafontpresse.fr ou par carte Bancaire visa N° : expire fin cryptogramme (les trois derniers chiffres au dos de votre carte) signature : ❐ OUI, je m’abonne à Entreprendre (papier + numérique) 10 n° : 55€ au lieu de 69€ sur 1 an ou 110€ au lieu de 138€ sur 2 ans Entreprendre ABONNEZ-VOUS Et renvoyez ce bon à Lafont presse 53 rue du Chemin Vert - CS 20056 - 92772 Boulogne-Billancourt Cedex EN CADEAU, vous recevrez le nouveau livre de Robert Lafont : «Dans la tête des meilleurs créateurs» 20% d’économie Tarif DOM TOM et étranger : +2€ par revue servie email : abonnement@lafontpresse.fr * Merci d’indiquer votre mail afin de recevoir toutes nos offres promotionnelles. À lire sur www.lafontpresse.fr Economie : Entreprendre, Placements, C’est votre argent !. People : Journal de France, Intimité, Intimité Dimanche, Spécial Dernière, Spécial France, Paris confidences, Le meilleur, Enquêtes magazine, Crimes magazine, Spécial Police, Histoires vérité, Souvenirs Souvenirs, Chanson magazine, Numéro Spécial, Album, Album spécial, Johnny magazine, Johnny actualité, Reines & Rois, Royauté. Auto : L’essentiel de l’Auto, Auto magazine, Pratique Auto, Automobile verte, Collection Auto, Automobile revue Alpine, L’essentiel Ferrari, L’essentiel Porsche, Tracteurs magazine, La revue du tracteur, Le magazine de l’aviation, L’essentiel du Drone. Sport : Le Foot, Football magazine, Le Foot magazine, Spécial Champions, Rugby magazine, France Basket, Handball magazine, Le quotidien du sport, Le quotidien du sport album, Le Sport, Cyclisme magazine, Auto sport magazine. Féminin : Féminin Psycho, Santé revue, Santé Info, Dossier santé, Santé revue Seniors, Féminin senior santé, Le magazine des femmes, Votre beauté. Maison-Déco : Maison Décoration, Maison campagne & jardin, Jardiner, Info Jardin, Potager pratique, Potager bio de saison. Centres d’intérêts : Spécial Chats, Spécial Chiens, Spécial Animaux, Stop Arnaques, Pêche magazine, Chasse magazine, France Patrimoine, Spécial Seniors, Féminin Senior. Cuisine : Cuisine magazine. Information-Culture : Science magazine, L’essentiel de la Science, La revue de la Science, OVNIS magazine, Spécial Paranormal, Question de Philo, L’événement magazine, Géostratégie magazine, Diplomatie internationale, Entreprendre international, Biographie magazine, Grands Hommes, Spécial Histoire, Histoire française, Album Histoire. Édité par Entreprendre (Lafont presse) 53 rue du Chemin Vert - CS 20056 92772 Boulogne-Billancourt Cedex Tél. : 01 46 10 21 21 Directeur de la publication et de la rédaction : Robert Lafont - robert.lafont@lafontpresse.fr Conseiller de la rédaction : Bernard Amara Chroniqueurs : Agnès Verdier-Molinié, Jean-Philippe Delsol, Bernard Chaussegros, Alain Goetzmann, Nicolas Proupain, Axel Rückert, Francis Dominguez. Secrétaire générale des rédactions : Isabelle Jouanneau - Tél. : 01 46 10 21 31 isabelle.jouanneau@lafontpresse.fr Rédacteur en chef délégué : Claudio Flouvat claudio@akiar.com Rédaction : Isabelle Jouanneau, Thibaut Veysset, Maxyme Hubner, Françoise Lebraz, Antoine Bordier, Michel Cohen, Sylvie Goulard, Frédéric de Montchalin, Hervé Robert, Jean-François Lafont, et les rédactions de Lafont presse. Internet : Ignacio Morales ignacio.morales@hotmail.fr Photos : Abacapress, KCS presse et Instagram. FABRICATION Rédactrice graphiste : Carine Polombo Imprimerie : Léonce Deprez (Ruitz - 62) Communicationenvironnementale:Originedupapier:AllemagneTauxdefibresrecyclées:100%-Certification:PEFC-Eutrophisation:PTot0.001Kg/t. ADMINISTRATION Directeur comptable : Didier Delignou didier.delignou@lafontpresse.fr Comptables : Mélanie Dubuget - Tél. : 01 46 10 21 28 melanie.dubuget@lafontpresse.fr Alizée Dufraisse - Tél. : 01 46 10 21 03 alizee.dufraisse@lafontpresse.fr ABONNEMENTS Hanane Rahmani et Korotoumou Coulibaly abonnement@lafontpresse.fr PUBLICITÉ ET COMMUNICATION Éric Roquebert - Tél. : 01 46 10 21 06 eric.roquebert@lafontpresse.fr Francis Dominguez - Tél. : 06 98 99 80 32 francis.dominguez@lafontpresse.fr Régies spécialisés : Wacom Studio (DossiersThématiques & Régionaux) Warner Altarac - wa@entreprendre-wa.com - Tél. : 01 80 91 80 40 Jonathan Boko - jb@entreprendre-wa.com - Tél. : 01 80 91 80 49 Gwendoline Brunet - gb@entreprendre-wa.com - Tél. : 01 80 91 80 44 Halima Khadraoui - hk@entreprendre-wa.com - Tél. : 01 80 91 80 47 Corentin Palud - cp@regie-lafontpresse.fr - Tél. : 01 80 91 80 45 Leslie N’Gouan - ln@entreprendre-wa.com - Tél. : 01 87 66 80 46 Claudine Chryssaghis - cc@entreprendre-wa.com - Tél. : 01 87 66 80 40 Dossiers spéciaux : Perrine Chazi - Tél. : 06 38 42 89 58 Chargé de mission : Gérard Meftah - gerardmeftah@aol.com DIFFUSION PRESSE Isabelle Jouanneau - Tél. : 01 46 10 22 22 isabelle.jouanneau@lafontpresse.fr avec Xavier Foucard (Pagure) - Tél. : 01 45 22 12 51 x.foucard@pagurepresse.fr Distribution : MLP Belgique : Tondeur, avec l’autorisation de la Chambre de Commerce et Union des Entreprises de Bruxelles BECI. Entreprendre est édité par Entreprendre, S.A au capital de 256 275,60€ RCS NANTERRE 403 216 617 SIRET : 403 216 617 000 23 NAF : 5814Z SA 53 rue du Chemin Vert - CS 20056 - 92772 Boulogne-Billancourt Cedex Toute reproduction, même partielle, des articles et iconographies publiés dans Entreprendre sans l’accord écrit de la société éditrice est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. La rédaction ne retourne pas les documents et n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes et photos qui lui ont été adressés pour appréciation. ISSN : N°1145-5764. Commission paritaire : en cours. N°TVA intracommunautaire : Fr79.339 532 194 000 34. Dépôt légal à parution. Desmagazinesàdécouvrir COTÉ EN BOURSE Entreprendre (Lafont presse),groupe indépendant éditeur de 60 magazines publiés en kiosques, est côté sur Euronext Growth (code ALENR). Participez à son développement. «Osez Entreprendre», chaque dimanche à 9h30 sur Sud radio. Philippe Corrot, président fondateur de Mirakl “Ce qui a changé depuis quelques années, c’est que maintenant les entrepreneurs français ont compris que l’on pouvait avoir une ambition mondiale tout en étant français… Pour étant, ce n’est pas une ligne droite, mais une succession de hauts et de bas. Il ne faut jamais lâcher” Citation du mois Art de vivre Olivia Grégoire Stephan Français Thomson Computing P.158 P.22 P.32 LES NOUVEAUX HÔTELS DE L’ÉTÉ 4 Entreprendre • Mai 2024 > Rejoignez-nous sur Entreprendre.fr Lecoupdebluff dePatrickDrahi Pourréussirenaffaires,iln’estpas interditd’anticiper.Lepropriétaire deSFRl’afaitpourselancer. Aujoud’hui,lepatrond’Alticetente lecoupdeforceavecsescréanciers. Entrepreneur • A necdote vraie ou romancée, peu importe ! La plupart des self-made men partis de zéro ont bien dû chacun à leur tour faire preuve d’imagination. Lorsqu’en 1979, Bernard Tapie, 36 ans, va au culot à la rencontre du Maréchal Jean-Bedel Bokassa en République Centrafricaine pour lui racheter à prix bradés ses 7 châteaux et hôtels français, il n’a pas de crédit et fait croire disposer d’un énorme patrimoine.Tout en rajoutant savoir que le fisc français allait saisir les propriétés du «Maréchal à vie». Patrick Drahi, le tycoon français des télécoms, n’est pas en reste. Et il raconte au «Point» comment il est devenu le roi du câble, avec Numéricable, avant de pouvoir mettre la main en 2014 sur SFR au nez et à la barbe de Bouygues : «Quand je me lance dans le câble dans le sud de la France, il y a un potentiel énormeaveclapopulationarabophone.Et je veux inclure les chaînes en arabe dans mon offre, mais on n’avait pas le droit. Je l’ai fait quand même, mais sans le mettre sur la brochure. Le bouche-à-oreille a fonctionné à merveille… J’appelle ça passer en souplesse.» Le coup de poker Aujourd’hui, la dette de l’empire Patrick Drahi dépasse (malgré la vente récente de BFM-RMC pour 1,55 milliard d’euros à Rodolphe Saadé, le président marseillaisdeCMACGM)les50milliards d’euros. Mais on peut faire confiance au propriétaire d’une galaxie qui va de SFR,Altice, Teads, Xfibre, Cablevision, Sotheby’s,Meo,BTouHot,dontlafortune personnelle dépasse les 11 milliards d’euros, pour trouver les solutions. Quand il était jeune, Drahi rêvait d’un destin à la Howard Hughes, fasciné, il a vu des dizaines de fois le film «Aviator» de Martin Scorsese consacré au milliardaire américain qui, petit, disait à sa mère : «Quand je serai grand, je piloterai les avions les plus rapides du monde, je ferai les plus grands films et je serai l’homme le plus riche du monde.» À quoi tiennent les grands destins, à un rêve de gosse ! Oui, pourquoi pas. Demandez à Alain Weill, le réfléchi patron de L’Express qui, à défaut d’être devenu journaliste comme il le fantasmait adolescent en écoutant Europe 1, a fini par racheter RMC et nombre d’autres médias. Une anticipation de succès que traduit plus prosaïquement à sa manière Pierre Hermé, le roi du macaron, lorsqu’il dit : «EnFrance,onn’ajamaisledroitderien. Donc, il faut d’abord foncer et demander après les autorisations». Au lancement du magazine Entreprendre À chacun ses risques, tant il est vrai qu’à la base de beaucoup de réussites d’autodidactes, il y a forcément une part de rêve et d’anticipation. Je me souviens que jeune entrepreneur, n’ayant ni locaux, ni personnel, ni argent, la première chose que j’ai faite est de demander à un imprimeur de me sortir une belle plaquette publicitaire sur papier glacé pour présenter ma première publication «Les Dossiers du créateur d’entreprise !» Nous étions en 1983, et c’est ce qui m’a permis de trouver les premiers annonceurs pour financer ma première publication. Je travaillais de chez moi, dans un petit studio, rue de Reuilly à Paris. Ce n’était pas du bluff mais une façon d’anticiper sur un succès que chaque entrepreneur juge forcément inéluctable. Avec la confiance en soi et un bon projet, on arrive plus facilement. La débrouillardise est une qualité qui ne s’enseigne pas dans les écoles de commerce. Elle reste pourtant une clé essentielle à la réussite d’un entrepreneur désargenté.Rienàvoiraveclesstartuppers et leurs tours de table homériques ! Robert Lafont 5 Rejoignez-nous sur Entreprendre.fr > Entreprendre • Mai 2024 L’anticipationestunsecretdefabriquedesgrandsentrepreneurs.Celui quel’onappelaitlemilliardairerouge,Jean-BaptisteDoumeng,l’homme d’affairescommuniste,roidel’import-exportavecl’URSS,s’enétaitmême vantéendirectàlatélévisionen1983,chezMichelPolacdanssonémission «DroitdeRéponse»:«Quandonestpauvreetqu’onveutselancer,ilfautvoler. Moi,enAlgérie,jen’avaispasunsou.Alors,j’aiprisunevachedansunchampet suispartiavec...» >> Au-delà de son endettement, Patrick Drahi reste un visionnaire de premier plan. 6 Entreprendre • Mai 2024 > Rejoignez-nous sur Entreprendre.fr DavidLayaniavecWalterButler Untandemtricolore poursauverAtos La vie des affaires • Deuxentrepreneursémérites, DavidLayaniavecWalter Butler,s’associentpour sauvegarderl’intégritédu géantfrançaisdel’infogérance etdelacybersécurité.Bercy doitlessoutenirpouréviterun désastreux démantèlement. 7 Rejoignez-nous sur Entreprendre.fr > Entreprendre • Mai 2024 L e chantier est gigantesque. À la mesure des besoins financiers du géant français de l’infogérance et de la cybersécurité. Mais l’enjeu ne l’est pas moins pour ce fleuron européen du service informatique et des grands ordinateurs. Il est heureux que l’alliance nouée récemment entre le brillant et ambitieux entrepreneur de One Point, David Layani, HEC de 45 ans et fondateur de son entreprise à l’âge de 22 ans (qui détient à ce jour 11,4% du capital d’Atos) et l’homme d’affaires multi activités Walter Butler, énarque de 67 ans, et entrepreneur financier de talent (avec 40 participations – Pierre Hermé, Cheops Technology, Corum Asset, Anovo, Fichet Bauche, ou 35% dans le groupe gastronomique Moma de Benjamin Patou) ait pu se faire. Car leur projet commun de reprise globale baptisé OneAtos permettrait de conserver legroupesurleterritoirehexagonaltouten le maintenant dans son intégrité actuelle. Comme le préconisait récemment dans les colonnes du magazine Entreprendre, le grand redresseur d’entreprise, Axel Ruckert, qui recommandait absolument d’éviter toute stratégie de démantèlement ou de vente à la découpe du groupe, pourtant poussé par certains cabinets conseils ou banquiers d’affaires en attente de juteuses commissions. Heureusement, Bruno Le Maire et Roland Lescure ne semblent pas être tombés dans ce piège. Un vrai projet industriel Pour devenir majoritaire d’Atos, David Layani, président de One Point, et Walter Butler, président de Butler Industries, devront mobiliser au bas mot 400 millions d’euros et aussi être à même de s’accorder sur un plan financier avec les différents créanciers. Ceux-ci, héritage de Thierry Breton, sont principalement constitués des grandes banques françaises. Un tel plan impliquerait sans doute aussi une vraie dilution des actionnaires actuels. Atos évalue de son côté à plus d’un milliard d’euros son besoin de refinancement pour les deux ans à venir. Et il estime à 2,4 milliards d’euros le montant de réduction nécessaire de sa dette brute d’ici 2026. Resteàrassureraussilesprincipauxclients d’Atos (quitte à les rendre actionnaires minoritaires de filiales ?), et bien sûr, savoir remobiliser le personnel et surtout redonnerdesperspectivesàl’entreprisequi vise les 11,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2027, soit une croissance de 6% par an. Cela tombe bien, c’est précisément ce genre de défi commercial et humain qu’aime à relever avec ses qualités de manager le talentueux David Layani. Un entrepreneur de la nouvelle générationqui,avecleredressementréussi d’unAtos, rentrerait indéniablement dans la cour des très grands. On a besoin d’entrepreneurs et de conquérants L’économie française a plus que jamais besoin de ce type de profil. Des administrateurs, on en a plein. Des compétiteurs, on en demande ! Espérons que le microcosme parisien du capitalisme hexagonal donne bien sa chance à ce duo d’entrepreneurs si complémentaires et qui ont fait leurs preuves ! Robert Lafont Ceseraitunechancepourl’économie françaiseetl’industrieinformatique hexagonalequedeconserverAtos danssonintégrité. >> De gauche à droite, Guy Savoy, Kamel Ouali etWalter Butler,le président de Butler Industrie, qui au-delà d’Atos a déjà relancé de nombreuses entreprises comme le Paradis Latin ou Moma Group. 8 Entreprendre • Mai 2024 > Rejoignez-nous sur Entreprendre.fr Ilsontplusde80ans etl’économieleurdoit encorebeaucoup! Lespapysdu business La vie des affaires • 9 Rejoignez-nous sur Entreprendre.fr > Entreprendre • Mai 2024 M aurice Lévy, ex-président de Publicis, fondateur de Viva Tech Paris (devenu premier salon européen de l’innovation), embraye, à 82 ans, et il investit 38 M€ avec sa holding privée Ycor pour mettre la main et relancer SoLocal (Les Pages Jaunes). L’ex patron de Publicis est bien placé pour savoir ce qu’il peut tirer à l’avenir de la base de données de TPE et PME des 250000 clients au total. À 83 ans, Marc Ladreit de la Charrière, le président de Fimalac n’est pas en reste, il semble être de tous les bons coups. Investisseur dans Equans, Lagardère ou le groupe hôtelier Barrière où il a fait un juteux aller-retour, sanscomptersesmultiplesinvestissements long terme comme dansWebedia, devenu premier groupe français de divertissement sur le web. Ces cas de figure sont légion. Du promoteur immobilier Michel Pelege qui, à 77 ans, a su rebâtir depuis 1987 un groupe diversifié de 300 collaborateurs intégrant toutes les composantes de l’immobilier (Vaneau, GTF, Proxity, Assurance Saint-Germain…). Jacques Berrebi, bon pied bon œil, le fondateur de Téléperformance qui, à 82 ans, continue d’investir de Bruxelles dans des projets ambitieux : le train à lévitation ultra-rapide Nevomo, le laboratoire de santé prédictif LIMS-MBnext et peut-être bientôt la jeune pousse lilloise prometteuse Naoo du Docteur Philippe Delannoy avec son système anti-varices et jambes lourdes. Dans les médias, Claude Perdriel continue d’assurerlesfinsdemoisdenotreconfrère Challenges. À 97 ans, il ne manque pas, me dit-on, d’assister aux conférences de rédaction. Sans doute la force de l’air marin pour celui qui continue de pratiquer la voile au long cours. À 72 ans, Vincent Bolloré est plus jeune, mais il reste aussi un sacré modèle. On a longtemps cru que, passé 70 ans, le magnat breton allait laisser la place à sa dynastie familiale. De fait, et même s’il n’est pas présent au quotidien, l’entrepreneur de l’année 1984 (décerné par Entreprendre) suit et supervise toutes les grandes décisions. C’est lui qui a œuvré pour découper Vivendi avec Canal +, Havas ou Lagardère. Et on lui prête un raid surprise sur le groupe pétrolier Rubis, duquel il a déjà pris 5% du capital. L’accord récent de Canal avec le sud-africain MultiChoice n’a pas pu se faire sans son intervention. Une belle prise de guerre sur le continent africain même s’il faudra s’assurer du contrôle effectif. Bernard Arnault reste aussi un modèle pour tous nos entrepreneurs. À 75 ans, le président de LVMH (Dior, Vuitton, Céline…) n’a jamais semblé aussi actif.Après le rachat spectaculaire de Tiffany’s, le plus grand entrepreneur français des 40 dernières années multiplie lesinvestissementsdansbiendessecteurs: la mode, les médias, l’horlogerie, le vin ou l’hôtellerie. Un parcours assez extraordinaire pour celui qui est devenu avec Elon Musk l’homme le plus riche de la planète ! Nous aurions pu citer bien d’autres valeureux capitaines d’industrie plus que séniors qui continuent à œuvrer avec grand succès, de Bernard Magrez, l’homme aux 40 châteaux viticoles, à François Pinault, l’autre empereur du luxe, ou Jean-Pierre Bansard, le sauveur de Solex, aujourd’hui à la tête d’un empire hôtelier. Nous aurons l’occasion d’y revenir mais heureusement qu’ils sont là ! Henry Marin Ces super seniors sont bien inspirés de ne pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. À 75 ans et plus, ils animent et continuent d’investir avec leurs groupes pour leur plus grand profit, mais aussi pour celui de l’économie toute entière. >> Maurice Lévy investit 38 M€ avec sa holding privée Ycor pour mettre la main et relancer SoLocal (Les Pages Jaunes). >> Jacques Berrebi, le fondateur deTéléperformance qui, à 82 ans, continue d’investir : le train à lévitation Nevomo, le laboratoire de santé LIMS-MBnext et peut-être la jeune pousse lilloise prometteuse Naoo. 23 avril 2024 Jean Castex est-il candidat à tout ? Il ne veut décidément pas qu’on l’oublie, l’ancien Premier ministre. Avec son accent qui fleure bon le Sud-Ouest et le rugby, l’ancien chef du gouvernement d’Emmanuel Macron (de 2020 à 2022) est, selon nos informations, candidat à la présidence de la SNCF (en lieu et place de Jean-Pierre Farandou ?), à celle d’ADP (après le non-renouvellement du mandat d’Augustin de Romanet), ou même à celle de Vinci (en avril 2025 comme DG en lieu et place de Xavier Huillard ?). Une boulimie qui en dit long de la part de cet ex-grand commis de l’État de 58 ans qui dissimule mal une vraie envie de revenir à la lumière. Lors de sa nomination surprise à Matignon en 2020, certains avaient pas mal misé sur le pragmatisme et l’esprit bon enfant de ce tempérament fleurant bon le terroir, et qui ne pouvait que trancher avec le style de son prédécesseur Edouard Philippe. Celui que le magazine Journal de France avait qualifié alors de «Bulldozer» (en référence à Jacques Chirac) et qui avait été recommandé chaudement à l’Élysée par Nicolas Sarkozy, laissera en final une empreinte mitigée. Pas de réformes d’envergure, une gestion pointilleuse et réglementaire du Covid, fidèle à la règle du «quoi qu’il en coûte», avec une redistribution dispendieuse laissant apparaître qu’on aurait pu être bien plus rigoureux au plan financier. Il suffit de se comparer à nos voisins européens. Jean Castex et certains de ses amis croient pourtant dur comme fer qu’il est l’homme de la situation pour succéder en 2027 à Emmanuel Macron. On l’a vu, récemment, le 9 avril dernier, être reçu à dîner par un groupe de 20 sénateurs, même si l’ex-maire de Prades (Pyrénées-Orientales) continue d’indiquer qu’il n’est «candidat à rien». De telles déclarations ne trompent personne. Nos concitoyens ont appris désormais à juger sur pièce. Tant ils savent bien qu’au-delà du caractère apparemment bonhomme de l’homme passionné de chemin de fer, ce sont les actes qui comptent. Et c’est à cette aune qu’ils entendent faire leur choix final lors du vote de 2027. Un avertissement qui vaut aussi pour Gabriel Attal, qui ne doit pas tarder à engager des réformes courageuses (assurance chômage, réforme de l’État, insécurité, immigration…) s’il veut pouvoir se prévaloir d’un bon bilan, que la seule interdiction de l’Abaya ne suffira à étoffer. À ce sujet, à la RATP, dont il est d’ailleurs l’actuel président, l’homme de Vic-Fezensac dans le Gers n’a rien prouvé de spectaculaire non plus ! Pour la seconde année consécutive, la régie enregistre un déficit annuel de 109 millions d’euros en 2023, venant après les 26 millions de pertes nettes en 2022. Cela fait désordre même si le chiffre d’affaires a lui continué de progresser de 7,2% pour atteindre 6,5 milliards d’euros. Plus que jamais, la seule communication ne suffit plus ! Nos concitoyens veulent des engagements et des résultats. Et ils ont bien raison. Cela fait 40 ans qu’on attend un redressement fort du pays. Macron délaisse-t-il la France au profit de l’Europe ? La question reste posée tant les chantiers semblent, au plan hexagonal, rester à moitié ouverts sans trouver le moindre début de solutions. Sur le déficit de l’État, l’incapacité du gouvernement à engager une réforme structurelle des administrations et des services publics a de quoi inquiéter. Le dérapage du déficit à 5,5% du PIB interroge sur la capacité à pouvoir le ramener à 2,7% d’ici 2027 comme le président s’y est engagé. Une impuissance qui fait dire à certains opposants que l’Élysée semble presque souhaiter un statu quo, pour aboutir à ne pas laisser d’autre choix au pays que d’aller se réfugier sous l’aile protectrice de Bruxelles et d’une Europe davantage fédérale. Un plan presque machiavélique ! Pas de redressement économique majeur sans une profonde réforme de l’État ! Quelle surprise ! Certains découvrent avec stupéfaction que le poids des charges patronales serait en France le plus lourd des 38 pays de l’OCDE (avec un coût de main-d’œuvre de 26,6% de cotisations de Sécurité sociale). Triste record : comment voulez-vous que notre économie, malgré tout le talent de nos chefs d’entreprises et de leurs collaborateurs, puisse véritablement décoller avec de tels handicaps. Au lieu de jouer avec des mesurettes comme la suppression de deux lignes sur les fiches de paye, le gouvernement devrait prendre à bras le corps le sujet des dépenses publiques improductives comme le font chaque jour tous les entrepreneurs grands ou petits, chacun à leurs niveaux dans leurs affaires. Les pépites du made in France peuvent conquérir le monde Au-delà du cas Thomson Computing qui fait la couverture d’Entreprendre ce mois-ci, ou même du valeureux Benjamin Cohen qui, de Roanne, part à l’assaut des marchés étrangers avec son label Le Pull Français, les exemples d’un sursaut sur le terrain se multiplient !Avec des tricots fabriqués en France et de qualité de maille supérieure, Le Pull français recherche des distributeurs dans toute l’Europe actuellement. Reconnaissons qu’il y a dans notre pays nombre de pépites industrielles ou commerciales qui ne demandent qu’à être développées. Quand on y met les moyens ou la méthode, les résultats s’avèrent spectaculaires. C’est ce qu’ont bien compris certains fonds. Les 2 Marmottes, Sophie Lebreuilly… : ces PME agro-alimentaires qui valent de l’or ! Le fonds FrenchFood Capital, qui investit 4 à 25 millions d’euros dans des affaires à potentiel, l’a bien compris. En 2020, FFC repère les boulangeries Sophie Lebreuilly, une petite chaîne de 15 points de vente créée près du Touquet. Avec leur investissement et un nouveau management, c’est devenu en quatre ans un réseau puissant de 79 boutiques. Rebelote avec la fameuse marque de tisane des Alpes, Les 2 Marmottes, fondée par Maurice Lebras en 1976 en Haute-Savoie. En lui appliquant un marketing agressif d’implantation en grande distribution, Les 2 Marmottes sont devenues la troisième marque du pays et ont été revendues quatre fois leur prix. Et surtout, elle s’est transformée en ETI florissante qui investit, en 2024, 3,5 millions d’euros sur son site de production de Bons-en-Chablais. 26 avril 2024 Taxez les milliardaires au niveau mondial mais surtout pas au niveau français ! On a déjà donné ! Si on veut taxer les milliardaires, faisons-le au niveau mondial et surtout pas au niveau hexagonal. Car on sait ce que peut donner ce type d’emportements fiscaux avec en prime l’exil des capitaux, des fortunes et des investissements qui en découle ! Ce qui se traduit en perte de richesse pour l’économie du pays tout entier. C’est d’autant plus vrai qu’on peut désormais réaliser un virement financier à l’international Les INDISCRETS de ROBERTLAFONT 11 Rejoignez-nous sur Entreprendre.fr > Entreprendre • Mai 2024 Entreprendre sur un simple clic. Une jeune pousse tricolore, Fipto, permet, via la Blockchain, de réaliser des virements instantanés dans le monde entier et dans n’importe quelle devise. Fipto vient de lever 15 millions d’euros pour devenir un leader mondial d’un marché des paiements internationaux de 140 milliards d’euros par an ! La taxation des milliardaires au plan français est donc totalement à exclure (il y a déjà l’IFI) et Bruno Le Maire a parfaitement eu raison de porter l’affaire au dernier G20 de São Paulo à un niveau mondial (2% des patrimoines). Même si, reconnaissons-le, il est singulier que ce soit le ministre des Finances du pays, qui déjà taxe le plus, qui veuille encore taxer au-delà. L’impôt reste décidément une de nos vraies spécialités (nous avons inventé l’impôt sur le revenu et la TVA), mais cela coûte cher. Comme nous ne sommes pas à une démagogie près. Proposons aux futurs artisans taxeurs d’imaginer, au lieu de cet inique Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), un impôt sur la fortune mais uniquement assis sur l’investissement réalisé hors frontières ! Cela pourrait être une bonne idée si on veut remplacer l’IFI. Ces députés écolos qui ont failli couler Téfal/SEB Le président de SEB, Thierry de la Tour d’Artaise, est obligé de monter au front pour expliquer la confusion créée par des écologistes irresponsables qui, sous couvert d’intérêt général, confondent composants utilisés par SEB avec d’autres ingrédients nocifs pour la santé. Ubuesque dès lors qu’une propositiondeloimalécriteetinsenséeestcenséeveniraggraver le dispositif européen (adopté le 7 février dernier par l’Agence Européenne des produits chimiques (ECHA)) visant à limiter l’usage de 12000 composants chimiques – PFAS-, réputés être nocifs pour la santé. Une louable intention certes, mais qui, déformée du texte de départ, vient menacer directement 3000 emplois en France et donc aussi l’avenir d’un fleuron tricolore, sans doute la plus belle réussite industrielle française de ces 20 dernières années, le groupe familial bourguignon SEB, dont le siège est à Selongey (Côte d’Or). Au-delà de l’enjeu économique, ce qui est grave dans cette affaire, c’est que la proposition de loi semble entachée, sciemment ou pas, de graves erreurs scientifiques. Plus absurde tu meurs ! Car il n’est pas question ici de contrevenir aux mesures ou règlements visant à protéger la bonne santé des consommateurs. À écouter Thierry de La Tour d’Artaise, le président du groupe SEB, les produits incriminés ne menacent en rien la santé publique. Pour lui : «Ce sujet est très technique. Confondre des composants qui n’ont rien à voir entre eux, aboutit à un non-sens… Alors que l’Union européenne adopte une démarche scientifique, cette proposition de loi du député EELV, Nicolas Thierry, fait l’inverse.» Et de rajouter dans un entretien accordé à la Tribune Dimanche à notre consœur, Marie-Pierre Grondahl : «Je suis exaspéré par le manque d’analyse scientifique du projet de loi. SEB a toujours respecté les réglementations. Les produits TEFAL ne contiennent pas de PFAS, ceux considérées comme nocifs pour la santé ou l’environnement… Il y a une confusion entre les composants que nous utilisons et ceux qui sont aujourd’hui mis en cause… Une centaine d’études montre que les produits que nous utilisons ne sont pas dangereux.» On comprend que le patron de SEB monte au créneau sans ménager le groupe écologiste à l’assemblée qui, une nouvelle fois, semble éprouver comme un malin plaisir à surtransposer des normes françaises aux règles européennes. Une position d’autant plus irresponsable qu’un tel projet de loi déposé, s’il était voté en l’état, menacerait directement la viabilité d’un champion industriel français assez irréprochable, et qui se verrait tout simplement interdit de pouvoir poursuivre ses ventes en France et à l’international. Rappelons que le groupe français est devenu numéro un mondial du petit électroménager (marques Tefal, Seb, Moulinex, Rowenta, Calor, Lacanche ou Krups…, 8 milliards de chiffre d’affaires dans 70 pays, 11 usines en France). Réforme du chômage : pour Pierre Gattaz,Attal doit faire comme Schröder enAllemagne ! Avant d’avoir été patron des patrons, Pierre Gattaz reste un industriel (Radiall, fabricant de composants et de connexion électronique, 400 M€ de CA, dont 68% à l’export avec 3500 salariés et plusieurs usines dont celle de Chateau-Renault près de Tours avec un investissement de 8 M€). Récemment, il m’a avoué vouloir participer au débat public non pas en critiquant, mais en faisant des propositions de façon constructive. D’où la création de son cercle de réflexion faisant suite à son dernier excellent livre «Enthousiasmez-vous !», véritable leçon d’optimisme. Il propose une vaste réforme de notre administration qui devrait intéresser Bruno Le Maire et Emmanuel Macron. Sur la réforme en cours de l’assurance chômage, Gattaz est convaincu que Gabriel Attal ne pourra pas avancer avec les syndicats et leurs postures dogmatiques. Et qu’il doit faire comme Gerhard Schröder l’a fait en Allemagne entre 2003 et 2005. «Prendre la main et imposer les décisions courageuses. Celles qui ont permis au miracle économique allemand de se produire !». Haro sur les impôts de production Bercy aurait dû faire le pari de la suppression des impôts de production. Le résultat aurait été spectaculaire ! La relance industrielle aurait été forte. Nos gouvernants ont préféré raisonner en administrateurs plus qu’en visionnaires ! Pour chasseuse de têtes Catherine Euvrard, l’heure appelle à la prise de risques ! «C’est quand ça va mal qu’il faut attaquer !». Tout le monde devrait écouter la vidéo de Catherine Euvrard sur EntreprendreTV. Cette chasseuse de têtes réputée, avec 1600 recrutements à son actif avec son cabinet CE consultants, a pris l’habitude de bousculer les grands dirigeants du CAC 40 avec qui elle collabore. «Je leur propose toujours dans ma liste de recrutement 3 noms avec un profil atypique qui ne coche pas toutes les cases ! Nous avons besoin de gens de tempérament et qui sont aussi des conquérants.» Celle qui connaît le Tout Paris des médias et de la politique a son rond de serviette au Fouquet’s. En croisant Thierry Morin, l’ex-patron de Valeo, on apprend qu’il dirige désormais Elis (leader du service de nettoyage et de blanchisserie avec 4,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires), tout en étant devenu associé partenaire d’un fonds autrichien One Rock Capital qui cherche à investir dans l’industrie française. On a besoin de ce type de profil. Comme le dit Catherine Euvrard : «dans une période où beaucoup attendent ou temporisent, il est essentiel de continuer d’avancer et de prendre des initiatives !» L’ancienne patronne du magazine Actuel avec Jean-François Bizot n’est pas à un paradoxe près. Comme elle le dit (c’est le titre de son dernier livre) : «faites n’importe quoi mais faites le bien !». Les INDISCRETS de ROBERTLAFONT Entreprendre 12 Entreprendre • Mai 2024 > Rejoignez-nous sur Entreprendre.fr
ENTREPRENDRE n°380 - Page 9
ENTREPRENDRE n°380 - Page 10
viapresse