LYON MAG n°59 - Page 1 - 59 PUBLIER VOS ANNONCES LÉGALES À MOINDRE COÛT AVEC MODIFICATION DES STATUTS DOMICILIATION DE L’ENTREPRISE CHANGEMENT DE DIRIGEANT DISSOLUTION ET LIQUIDATION C’EST SiMPLE ET RAPiDE RDV SUR LyONMAG.COM RHÔNE - AIN contact : annonceslegales@lyonmag.com Tel : 04 72 10 15 40 1ER SiTE D’iNfORMATiONS 100% LyON Février 2025 • N° 209 • LYON MAG • 3 ÉDITO Cœur à gauche, portefeuille à droite Alexis André, directeur de la publication LA NEWS 40, quai Rambaud, 69002 Lyon E-mail : redaction@lyonmag.com Tél. 04 72 10 15 40 Pour toute question concernant l'abonnement : Tel : 04 72 10 15 40 E-mail : abonnement@lyonmag.com Bulletin d’abonnement en page 71 Directeur de la publication : Alexis André Coordinatrice de la rédaction : Amélie Deloraine Cheffe d’édition : Dominique Sée Maquettiste : Andréa Canovas Ont contribué à ce numéro : Florence Lago Léa Dusson Alexis Alouache Justine Botrel Anaïs Lowry Charles Marchal Emilien Pezzoli Lou-Ann Coulanjon Crédits Unes : LyonMag : DR Lyon Femmes : DR Lyon Restaurant : Alexandra Battut - Agence Camille Carlier Lyon Foot : FCVB ISSN : 1254-2717 Numéro de commission paritaire : 1129 D 83007 Société éditrice : La News au capital de 1 000 euros RCS LYON 431 960 756 Imprimé en France par JF Impression (Montpellier) Périodicité mensuelle Diffusion : Oyé distribution Viapresse.com Epresse.fr POUR CONTACTER LA RÉDACTION, Adressez votre e-mail à redaction@lyonmag.com, redaction@lyonfemmes.com, redaction@lyonfoot.com, redaction@lyonrestaurant.fr C es indemnités, ils ne les volent pas. Tout est régi par le Code général des collectivités territoriales. Il y a des montants maximums, que les élus décident ou non de s'octroyer, des paliers soumis à écrêtement et des règles de non-cumul des mandats. Aucun des noms qui suivront dans ces pages, ne transgresse la loi. Pourtant, personne n'est à l'aise au moment d'évoquer les montants d'argent public qui finissent sur leurs comptes personnels. Certaines collectivités cultivent même une certaine opacité, quand d'autres, comme la Métropole de Lyon, affichent chaque année combien les élus gagnent, au centime près. Encore une fois, rien d'amoral. Il est toutefois intéressant, à bientôt un an des scrutins, de pouvoir ajouter dans la balance de la réflexion les indemnités perçues. Après tout, au moment de juger un footballeur, on a tendance à rappeler systématiquement ce qu'il a coûté à un club. Alors pourquoi pas un maire, surtout s'il a tendance à siéger un peu partout dans l'agglomération pour doubler, tripler, quadrupler ses émoluments ? Car quand il s'agit de contourner le non-cumul des mandats, certains sont champions. Et tout spécialement à la Métropole de Lyon où se bousculent syndicats et organismes, où les jetons de présence et les présidences/vice-présidences peuvent faire la différence. Là aussi, il y a des inégalités de traitement incompréhensibles. Comment justifier que Pierre-Alain Millet, pour présider le Sitiv, obscur syndicat d'informatique hérité du système communiste, touche 18 453 euros brut annuels, quand Renaud Payre, vice-président au Logement, n'atteint même pas les 2 000 euros pour siéger au sein des bailleurs sociaux ? Ne plébiscitez pas un candidat qui promet de baisser ses indemnités une fois élu, intéressez-vous davantage à celui qui réformera ce système permettant de s'acheter des alliances politiques avec vos sous. 4 • LYON MAG • N° 209 • Février 2025 SOMMAIRE Les nouveaux Vélo’v électriques à Lyon, ça donne quoi ? Vénissieux : l'emprise islamiste des Comoriens Élections de 2026 : la tentation d'un premier tour « pour se compter » 2025, la poursuite du renouveau et du dynamisme pour la CCI Lyon Métropole Saint-Étienne Roanne ? Comment nos élus s'enrichissent ? 10 12 22 24 26 NEWS POLICE/JUSTICE POLITIQUE L'ÉCO DE LYON DOSSIER ©DR ©DR ©DR ©DR ©DR POLICE/JUSTICE 12. Vénissieux : l'emprise islamiste des Comoriens 18. Entretien avec maître Marie Bariol : « Je m’attendais à plus de dialogue avec les magistrats » POLITIQUE 22. Élections de 2026 : la tentation d'un premier tour « pour se compter » L'ÉCO DE LYON 24. 2025, la poursuite du renouveau et du dynamisme pour la CCI Lyon Métropole Saint-Étienne Roanne ? DOSSIER 24. Comment nos élus s'enrichissent ? NEWS 6. L'actualité de l'agglomération lyonnaise 8. Le centre d’échanges de Lyon Perrache s’offre un relooking 10. Les nouveaux Vélo’v électriques à Lyon, ça donne quoi ? Février 2025 • N° 209 • LYON MAG • 5 LYON FEMMES 38. Les 25 Lyonnaises qui feront 2025 47. Shopping : 8 bijoux dorés pour briller à la Saint-Valentin 49. On a testé : un cour de boxe chez United expériences LYON RESTAURANT 52. Roliko, la nouvelle bulle d’oxygène des bons vivants 54. Halles Paul Bocuse : cinq nouveaux commerçants s'installeront dès 2026 55. La rédac est allée chez Casa Soho CULTURE 56. Les boîtes à livres à Lyon : une invitation à partager la lecture 57. Van Gogh s’installe à Lyon : une immersion inédite dans l’univers du peintre 58. Le saviez-vous ? LYON FOOT 64. Clubs partenaires de l’OL : « Cela va au-delà du football et c’est très intéressant » 66. Bientôt l’heure du couronnement pour Mikautadze ? LYON RESTAURANT LYON FEMMES Roliko, la nouvelle bulle d’oxygène des bons vivants 52 38 Les boîtes à livres à Lyon : une invitation à partager la lecture Clubs partenaires de l’OL : « Cela va au-delà du football et c’est très intéressant » 56 64 CULTURE LYON FOOT Les 25 Lyonnaises qui feront 2025 ©ALEXANDRA BATTUT - AGENCE CAMILLE CARLIER ©DR ©DR ©DR 6 • LYON MAG • N° 209 • Février 2025 D'après une étude publiée par LocService.fr, la capitale des Gaules affiche le plus haut score de tension locative parmi les grandes villes françaises, avec un ratio de 12,97 candidats par offre de location. Rennes et Paris complètent le podium, avec respectivement des scores de 11,03 et 10,35. Cette tension locative n’est pas un cas isolé : au niveau national, l'indice global a bondi à 4,8 cette année, contre 3,35 en 2023. Ce chiffre, qui mesure le déséquilibre entre la demande et l'offre locative, n’a cessé d’augmenter depuis 2019, souligne LocService.fr. Outre les tensions, les loyers poursuivent leur hausse. En 2024, le loyer moyen à Lyon s'élève à 17 euros par mètre carré, charges comprises, avec une surface moyenne des logements loués de 42,5 mètres carrés. Cette augmentation de 3,3 % sur un an, illustre les pressions qui s'exercent sur les ménages lyonnais et plus largement sur les Français, face à des contraintes économiques comme l’accès au crédit ou les restrictions liées aux passoires thermiques. Pour une action forte L’attractivité de Lyon demeure cependant intacte. La ville arrive en deuxième position des villes les plus recherchées en France, derrière Paris et devant Montpellier, selon la même étude. À l’échelle départementale, le Rhône concentre 6,96 % des recherches, se plaçant juste après Paris (10,7 %). Selon Ivan Thiébault, responsable des études chez LocService.fr, la situation ne devrait pas s’améliorer sans une action forte : « Les interdictions de louer, la fin du Pinel et d’autres facteurs impactent directement le marché locatif. Il faut surveiller de près les évolutions des taux et espérer des assouplissements dans les interdictions de louer, sans quoi cette tendance risque de perdurer ». NEWS Le mythique OrientExpress passera à Lyon en 2025 Le Venice SimplonOrient-Express, exploité par la société Belmond (groupe LVMH), marquera deux escales exceptionnelles à Lyon en 2025, les 8 août et 30 octobre. Partant de Paris, le train rejoindra Venise, une occasion unique de plonger dans l’ambiance Art déco des années 1920 et 1930. Après une escale sur la Côte d'Azur, le train poursuivra sa route vers l'Italie, offrant aux passagers une expérience unique mêlant art, gastronomie et paysages pittoresques. Le voyage, d'une durée de deux jours et une nuit, comprendra des repas élaborés par le chef renommé Jean Imbert, servis par un équipage dévoué de 47 personnes. Le tarif pour cette aventure commence à 4 554 euros pour une chambre double, avec des prix pouvant atteindre jusqu'à 15 000 euros pour la période d'août. Figure de la gastronomie lyonnaise, Renée Richard est décédée La gastronomie lyonnaise a perdu l’une de ses ambassadrices. Renée Richard est décédée le 19 janvier, à 74 ans, d’un arrêt cardiaque alors qu’elle luttait depuis plusieurs années contre la maladie. Fille de la célèbre « Mère Richard » qui a contribué à la réputation de Lyon en tant que « capitale de la gastronomie », Renée Richard avait pris la suite de sa mère, faisant perpétuer la célébrité de ses fromages Saint-Marcellin, notamment au sein des Halles Paul Bocuse de Lyon. « Lyon et sa gastronomie perdent aujourd’hui une ambassadrice incontournable. Son sourire, son affabilité et son charme resteront à jamais dans les mémoires », a commenté le maire de Lyon, Grégory Doucet. D’autres personnalités ont réagi à sa disparition. « Encore une mère qui nous quitte, un pilier de la gastronomie lyonnaise », a écrit sur Instagram le chef Grégory Cuilleron. Lyon toujours dans le top 100 mondial des villes les plus embouteillées Les années passent et se ressemblent… Les embouteillages seront-ils moins nombreux cette année dans l’agglomération lyonnaise ? La résolution devrait être difficile à tenir en raison des nombreux bouchons enregistrés ces derniers mois à Lyon. Selon les données du site Inrix, la capitale des Gaules prend la 71e place des villes mondiales où les embouteillages furent les plus importants en 2024. Les automobilistes ont perdu 49 heures l’an passé dans les bouchons. Lyon est la quatrième ville française de ce classement derrière Paris (6e ), Marseille (53e ) et Bordeaux (59e ). ©DR ©DR ©DR LA DIFFICULTÉ POUR TROUVER UN LOGEMENT À LYON A ATTEINT DES SOMMETS EN 2024. Tension locative : Lyon en tête d'un classement des villes les plus saturées Février 2025 • N° 209 • LYON MAG • 7 Métropole de Lyon : les premiers mètres cubes d'eau désormais gratuits, mais facture doublée pour les gros consommateurs Depuis le 1er janvier, la Métropole de Lyon a mis en place sa nouvelle tarification de l’eau potable. Votée au printemps dernier, la mesure voulue par les écologistes repose sur deux piliers : solidarité et sobriété. Cette nouvelle tarification s’appuie sur différents axes, le premier étant un prix au mètre cube différencié entre particuliers et entreprises. Concrètement, le tarif pour les ménages est divisé en trois tranches : une première où les 12 premiers mètres cubes sont gratuits pour tous ; une deuxième comprise entre 12 et 180 m3 d'eau consommés par an, où le tarif en vigueur s’applique. Ce dernier sera décidé comme chaque année en juin par la régie ; une troisième tranche de gros consommateurs (plus de 180 m3 /annuels) avec un tarif multiplié par deux. Cette tarification progressive répond à l’objectif de la Métropole de faire baisser la consommation d’eau potable de 15% d’ici 2035 sur le territoire. Du côté des professionnels, la tarification est divisée en quatre tranches, toujours dans une logique de prix progressifs : le tarif en vigueur pour une consommation de 0 à 180 m3 , puis une augmentation graduelle qui ne dépassera pas les 15 % supplémentaires pour la dernière tranche. Consommer moins, mais sans pénaliser les plus précaires : tel est le pari que se lance la Métropole de Lyon. En plus de la tarification progressive et différenciée, est mis en place un « versement solidaire eau », estimé entre 20 et 80 euros par foyer concerné. Pour en bénéficier, aucune démarche n’est à effectuer : le versement solidaire eau sera calculé grâce aux données de la CAF, entre autres. Destiné aux usagers pour qui la facture d’eau représente plus de 3% des ressources financières, le versement sert notamment à éviter les phénomènes de privation pour des biens de première nécessité. Entre 100 000 et 120 000 foyers seraient concernés. Lyon est une ville de râleurs La ville des Gones occupe la première place de ce podium, mais ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Selon une étude menée par l’application Preply - plateforme d’apprentissage des langues et de culture -, Lyon serait la ville où l’on se plaint le plus en France, avec une note de 81,7 sur 100. On dit souvent que les Parisiens sont des râleurs et qu’à Lyon, nous sommes plus agréables qu’eux. Cependant, les chiffres montrent le contraire : Paris occupe la deuxième place avec un score de 80 sur 100. Nice figure à la troisième position avec 79 sur 100. Ne dites pas uniforme, mais tenue unique ! Sur ses réseaux sociaux, la Ville de Rillieux-la-Pape a dévoilé la tenue que porteront prochainement les élèves des groupes scolaires Les Charmilles et Paul Chevallier. La mairie a décidé de se concentrer uniquement sur le haut, puisque chaque enfant disposera d'un kit composé de quatre T-shirts, deux sweats et deux polos. Le logo de la ville de Rillieux-la-Pape sera cousu, ainsi que l'étiquette de l'établissement scolaire. Et un ruban bleu-blanc-rouge sera posé sur la manche droite de chaque vêtement. Rillieux-la-Pape dévoile la tenue unique expérimentée dans deux écoles ©DR UN NOUVEAU TRONÇON DE LA VOIE LYONNAISE N°7 INAUGURÉ La Métropole de Lyon a inauguré le 15 janvier une nouvelle section de la Voie Lyonnaise n°7 (VL7). Ce tronçon, offrant une infrastructure aménagée pour les cyclistes d’une longueur de 4,5 kilomètres, relie le 7e arrondissement de Lyon à l’avenue Jean-Jaurès de Saint-Fons. Après les inaugurations des lignes 5 et 11 en septembre, la partie sud de cette ligne a été mise en service. Ce nouvel aménagement vise à sécuriser des passages complexes, comme le périphérique Laurent Bonnevay, et à offrir aux cyclistes un itinéraire fluide sur des axes très fréquentés, tels que la rue Garibaldi et la route de Vienne. En complément, 13 arbres et près de 7 000 plants ont été ajoutés pour intégrer davantage de végétation dans le paysage urbain. Toutefois, le projet est loin d’être terminé. D’autres sections restent en chantier, notamment dans le 6e arrondissement, à Caluire-et-Cuire ou à Feyzin. ©DR ©DR ©DR 8 • LYON MAG • N° 209 • Février 2025 E n effet, la Métropole de Lyon, en lien avec la Ville de Lyon et Sytral Mobilités, a présenté le projet « Ouvrons Perrache » le 23 janvier. Un projet ambitieux et de grandes envergures qui va durer 5 ans pour un coût total de 170 millions d’euros. Dans ce budget global, 32,8 millions sont pris en charge par la Métropole de Lyon et 140 millions par le groupe d'opérateurs Quartus et Apsys. « Le bâtiment est vieux de 1976, aujourd’hui, on le transforme, on l’adapte pour notre époque », a expliqué l’architecte du projet, Dietmar Feichtinger. Ce nouveau lieu va totalement se réinventer en commençant par l’ouverture du « verrou », une fenêtre urbaine de 12 mètres de haut, qui donnera un accès direct aux piétons entre la place des Archives et la place Carnot. Dorénavant, cet espace d’échange sera ouvert au niveau du sol, laissant place à une vaste esplanade piétonne. « On va essayer de réconcilier les Lyonnais avec Perrache, avec l’architecture et le programme de ce projet », a développé Dietmar Feichtinger. La première étape de ce projet est la destruction mi-février de la passerelle reliant le centre d’échange à la gare SNCF. Cette partie du chantier dura entre 6 à 7 mois pour un coût de 800 000 euros. La passerelle définitivement fermée, une modification de la circulation sera réalisée pour le déplacement des usagers. Un service de signalétique et d’informations sera mis en place pour emprunter majoritairement le passage France Pejot. D’ici 2031, le projet promet de réconcilier les Lyonnais avec ce quartier de Perrache grâce à sa nouvelle architecture, mais aussi ses nouveautés. REPENSER LA MOBILITÉ URBAINE Chaque mètre carré des 25 750 mètres carrés de surface va se voir exploité. Au niveau zéro, on retrouvera une station de vélos de 300 places, des cafés et des commerces, ainsi que des services destinés aux voyageurs de la gare SNCF. Du côté des accès aux transports en commun, eux aussi vont être repensés avec une extension des quais de la station de tramway Perrache qui dessert le T1 et le T2. L’accueil de nouvelles rames augmenterait de 30 % la capacité de transport. Mais ce n’est pas tout, le lieu est censé accueillir des lieux de restaurations, des commerces, des services du quotidien, de l’artisanat, un hôtel 4 étoiles avec 150 chambres, une salle de sport et des bureaux et espaces collaboratifs. Enfin, un espace végétalisé est prévu sur le toit de Perrache. Un espace un peu oublié qui pourtant a un fort potentiel. L’architecte, lui, l’a bien compris en créant un jardin panoramique de 3 700 mètres carrés sur ce toit. Continuant dans leur lancée de nature en ville, ils vont créer un vaste toit-terrasse végétalisé offrant une vue à 360 degrés sur l’ensemble de la ville de Lyon et avec vue sur Fourvière. Un Food hall pour se restaurer et des espaces de détente seront aussi créés. Une diminution des places de stationnement est encore à noter, malgré la conservation de 530 places de parking du bâtiment. Justine Botrel NEWS Connu depuis toujours et mal aimé par de nombreux Lyonnais, le centre d’échange de Lyon Perrache datant de 1976 va prendre un coup de jeune d’ici quelques mois. ©DFA I DIETMAR FEICHTINGER ARCHITECTES - IDA+ Le centre d’échanges de Lyon Perrache s’offre un relooking Février 2025 • N° 209 • LYON MAG • 9 Radars des voies de covoiturage : un jackpot forcément impressionnant En juillet, les radars des voies de covoiturage sur la M6/M7, au nord et au sud de Lyon, étaient activés. Et les voitures surprises sur la voie de gauche, étaient flashées si elles transportaient une seule personne, n'étaient pas autorisées ou Crit'air 0. Avec une amende de 135 euros. Avec le défaut de communication, le symbole du losange pas forcément connu, on pouvait imaginer que les radars allaient permettre à l'État d'engranger un sacré pactole. Depuis leur activation à Pierre-Bénite ou au musée des Confluences, et jusqu'en décembre, les radars ont flashé 1 612 véhicules. Des contrôles ayant abouti à 862 amendes, soit 116 370 euros. C'est à la fois impressionnant pour un radar, mais potentiellement décevant pour ceux qui auraient intérêt à ce que les appareils flashent en continuchaquejour.« Onestpassé de 70 % de fraudes à 30-35 % aujourd’hui. On est à la moitié de contravention, c’est bien », s'est félicité le vice-président de la Métropole chargé des Transports, Jean-Charles Kohlhaas. Mais il y a une chose que beaucoup n'ont toujours pas compris : la voie du milieu devient la voie de gauche pour ceux qui roulent seuls. Silence, ça roule ! Cela fait déjà trois ans que le radar anti-bruit est installé avenue Camille-Rousset, à Bron, et qu'il contrôle les nuisances sonores des véhicules qui passent. Mais comme souvent, les technologies ne sont pas homologuées immédiatement pour sanctionner et aucune amende n'est jamais tombée, malgré de nombreux excès de bruit constatés. Cependant, on approche de la fin de l'attente. Le ministère de la Transition écologique est entré dans sa dernière période de phase de tests et la mairie de Bron entend pouvoir sanctionner les motards et automobilistes bruyants dès l'été prochain. Le mois de juillet est, pour le moment, avancé par la municipalité brondillante. Pour rappel, le radar sonore de Bron flashe les véhicules qui font plus de 84 décibels. En sachant que la moyenne est à 78. La mairie reconnaît que ce sont surtout les motards qui seront concernés et que, depuis le début de l'expérimentation en 2022, au moins un véhicule bruyant est recensé tous les deux jours sur cet axe où passent environ 8 000 véhicules au quotidien. Travaux sur l’A7 : les viaducs de Pierre-Bénite en chantier pour plus d'un an Les viaducs de Pierre-Bénite, empruntés chaque jour par environ 150 000 véhicules, ont entamé une rénovation complète depuis janvier. Ce chantier de 14 millions d’euros, financé par l’État, s’étalera sur 18 mois, entraînant des perturbations majeures sur la circulation. Axes stratégiques de l’autoroute A7 entre Lyon et Marseille, les viaducs vont bénéficier d’une réhabilitation en profondeur. Ces ouvrages, datant de 1966, montrent en effet des signes préoccupants de vieillissement : plusieurs problèmes liés à la corrosion, aux garde-corps et aux joints de chaussée ont été observés. Le projet prévoit la rénovation de l’ensemble des dispositifs de sécurité, le remplacement des joints de chaussée et la réparation des culées. La circulation est réduite à trois voies et huit weekends de fermetures complètes sont programmés en 2025 et 2026, notamment lors des ponts de mai. Villeurbanne devient la troisième plus grande ville de la région devant Grenoble Petit chamboulement sur le podium des plus grandesvillesd'AuvergneRhône-Alpes. Depuis des décennies, Lyon, SaintÉtienneetGrenoblecomposaient le trio de tête. Et même l'intégration en 2015del'Auvergneavecla villedeClermont-Ferrand, n'avaitpasremisencause cet ordre. Pourtant, le 1er janvier, l'Insee a jeté un pavé dans la mare avec le déclassement de Grenoble,désormaisquatrième ville de la région avec ses 156 389 habitants intra-muros. La capitale des Alpes est doubléeparlapetitesœur deLyon,Villeurbanne,qui compte 162 207 âmes. De quoi lui octroyer le nouveau statut de troisième ville la plus peuplée de la région. L e R h ô n e c o m p t e 1 907 982 habitants, et Auvergne-Rhône-Alpes a vu sa population augmenter fortement. Elle est la deuxième région la plus peuplée de France avec plus de 8,1 millions d’habitants. Lyon reste largement en tête dans la région avec 520 774 habitants, mais risque de chuter au niveau national. Car Toulouse se rapproche et devrait la doubler lors du prochain recensement. ©DR Le radar anti-bruit de Bron va distribuer ses premières amendes Sandra Viricel devient chroniqueuse d’une nouvelle émission sur M6 Elle l’a publié ! « Je suis ravie de pouvoir enfin vous annoncer ma participation à la nouvelle émission À quel prix, qui sera diffusée le 10 février à 21h10 sur M6 », peut-on lire sur l’Instagram de l’agente immobilière bien connue pour ses participations dans Recherche appartement ou maison. Ce nouveau « talk-show conso » aura à sa tête l’animateur Julien Courbet. ©DR ©DR 10 • LYON MAG • N° 209 • Février 2025 NEWS NEWS C ’est le 29 janvier, au petit matin, que les Lyonnais ont découvert ces nouvelles montures vertes flambant neuves, 2 500 vélos nouvelle génération déployés dans toute la ville. Développés par JCDecaux et Ultima Mobility, basée à Saint-Priest, ces nouveaux vélos sont équipés d’une batterie intégrée sous la selle, offrant jusqu’à 40 kilomètres d’autonomie. « Le rechargement s’effectue directement en station, quelles que soient les conditions climatiques », précise Raynald Boidin, directeur d’exploitation chez JCDecaux. Toutes les stations Vélo’v de la Métropole, soit 428 stations au total, ont été électrifiées pour accueillir ces vélos. Les utilisateurs peuvent d’ailleurs surveiller l’état de la batterie en temps réel via l’application Vélo’v, ou bien grâce aux veilleuses intégrées au guidon. DE NOMBREUSES INNOVATIONS Dès les premiers mètres, le moteur de 80 newtons-mètres de couple se fait sentir. L’assistance, qui s’adapte automatiquement selon l’effort, permet de grimper sans s’épuiser dans les parties les plus raides de la ville, pour regagner Fourvière ou le plateau de la CroixRousse. « Cette montée (du chemin Neuf, ndlr) était notre cahier des charges », explique Raynald Boidin. Avec ses 121 mètres de dénivelé sur seulement 1,54 kilomètre, cette voie menant de la cathédrale Saint-Jean jusqu’à Fourvière, met en temps normal les cuisses et les mollets à rude épreuve… Mais les nouveaux Vélo’v électriques changent la donne. Avec une batterie cinq fois plus puissante que celles des précédents E-Velo’v, ces nouveaux vélos permettent de rouler en moyenne à 25 km/heures. La montée du chemin Neuf, sans forcer… C’est la promesse de la Métropole de Lyon qui vient de déployer fin janvier ces nouveaux Vélo’v électriques, en partenariat avec JCDecaux. ©DR Les nouveaux Vélo’v électriques à Lyon, ça donne quoi ? ©DR Février 2025 • N° 209 • LYON MAG • 11 L’autre innovation porte sur le système d’éclairage permanent avec un feux stop, garantissant une visibilité de jour comme de nuit. On notera aussi que ce nouveau design permet d’accrocher son téléphone tout en le chargeant, grâce à un port USB intégré au vélo. Le Vélo’v électrique a donc bien grandi, et il était temps… Jusqu’à présent, l’offre électrique avait du mal à convaincre les Lyonnais, comme le reconnaît Bruno Bernard, président de la Métropole : les précédents e-Vélo’v électriques, avec leur batterie amovible, « n’avaient pas trouvé leur public… ». La Métropole comptait ainsi seulement 3 200 abonnés en 2023 pour cette option électrique. « 20 ans après le succès du Vélo’v, on passe une autre étape. C’est une révolution », poursuit le président. La Métropole vise loin, en espérant atteindre les 100 000 abonnés d'ici le printemps avec cette nouvelle offre, contre 92 000 abonnés en ce début d’année 2025. « Je pense que les vélos électriques vont être plus utilisés que les vélos classiques. Pour ceux qui veulent rester au vélo classique, ils le pourront aussi ». DES PRIX EN BAISSE Mais où sont passés les anciens Vélo’v électriques rouges ? La Métropole compte éviter la case poubelle, en recyclant une partie en vélo mécanique. L’autre partie a été récupérée pour garder des pièces en cas de réparation. Et qui dit nouveau vélo ne veut pas forcément dire plus cher. L’offre Vélo’v Plus, qui inclut ces nouveaux vélos électriques, passe de 155 à 99 euros par an, et 78 euros pour les 14-25 ans. Un tarif qui permet d’utiliser ces vélos sans surcoût, dans la limite de six trajets par jour. Les abonnés Vélo’v classiques, eux, doivent débourser un euro supplémentaire par trajet de 30 minutes. Pour les usagers occasionnels, le tarif s’ajoute au prix du ticket habituel. Les abonnés possédant une batterie portative e-Vélo’v ont encore quelques semaines pour restituer le matériel, directement au comptoir Vélo’v, situé au 11 rue Antoine Salles dans le 2e arrondissement. Les abonnés concernés pourront d’ailleurs basculer sur la nouvelle offre Vélo’v Plus dès lors qu’ils auront rapporté leur batterie e-Vélo’v. Attention, ne tardez pas… Vous avez jusqu’au 28 mars pour rapporter cette fameuse batterie, sans oublier le câble et le chargeur. Léa Dusson avec Alexis Alouache Petit guide pratique des tarifs du Vélo’v électrique → Tarif Vélo’v Plus annuel – Jeunes : Paiement comptant : 78 € Paiement mensualisé : 6,50 €/mois pendant 12 mois → Tarif Vélo’v Plus annuel – Solidaire : Paiement comptant : 49,20 € Paiement mensualisé : 4,10 €/mois pendant 12 mois ©DR
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