LE FANA DE L'AVIATION n°633 - Page 3 - 633 56 Heinkel 177 “Greif” Feu au décollage Comment reconstituer méticuleusement la fin d’un He 177 et son équipage en 1944. 62 Les avions de la NOAA* Chasseurs de tornades Pilotes, directeur des vols ou mécaniciens nous racontent leurs vols au cœur des tempêtes extrêmes. *National Oceanic and Atmospheric Administration. 70 Dasssault, du “Mirage” III au “Rafale” Le difficile renouvellement des matériels Comment se planifiaient et s’organisaient les programmes d’avions de combat entre 1960 et 1991? 84 Bristol “Beaufighter” Du solide, du brutal Deuxième partie et fin. La grande famille des “Beaufighter” entre chasse de nuit et attaques des navires. 96 Maquettes Maquettes et crustacés à la plage. 4 Actualités 10 Courrier 12 Livres 13 Abonnements Rouen, 1942 18La mystification du bombardement stratégique 32 La “Flying Fortress” au combat 40 Un dessin,une histoire : Caravelle Un mythe dans le ciel et les cœurs Tout le charme de la Caravelle en une illustration. Voyage au début des années 1960. 42 Gustave Douchy (1893-1943) Un mécanicien devenu as L’itinéraire peu banal d’un as qui pilotait un “Spad” bleu! 48 Baptêmes en“Spitfire” Septièmes ciels Ils ont accompli leur fantasme et volé en “Spitfire”. Récits et invitation à aller aux bouts de ses rêves. Rejoignez Le Fana sur Facebook sur Twitter Espace Clichy, immeuble SIRIUS 9, allée Jean-Prouvé. 92587 CLICHY CEDEX E-mail : redac_fana@editions-lariviere.com PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SURVEILLANCE Patrick Casasnovas PRÉSIDENTE DU DIRECTOIRE Stéphanie Casasnovas DIRECTEUR GÉNÉRAL Frédéric de Watrigant DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET RESPONSABLE DE LA RÉDACTION : Patrick Casasnovas ÉDITEUR : Karim Khaldi RÉDACTION Tél. : 0141403422 Rédacteur en chef : Alexis Rocher Rédacteur en chef adjoint : Xavier Méal Rédacteur graphiste : François Herbet, Secrétaire de rédaction : Antoine Finck Secrétariat : Nadine Gayraud SERVICE DES VENTES (réservé aux diffuseurs et dépositaires) Jennifer John-Newton Tél. : 0141405695 IMPRESSION : Imprimerie Compiègne. Avenue Berthelot 60200 Compiègne. Papier issu de forêts gérées durablement. Origine du papier : Allemagne. Taux de fibres recyclées : 63 %. Certification : PEFC/EU ECO LABEL. Eutrophisation : 0,003 kg/tonne. 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De la théorie à la pratique R etour dans votre Fana sur le début de la campagne de bombardement stratégique américaine qui toucha Rouen le 17 août 1942. Les équipages des emblématiques Boeing B-17“FlyingFortress”partaientenopérationmotivés par les traités de stratégies qui expliquaient depuislesannées1920quelavictoireviendraitdu ciel.Cefutunedéconvenue.Eneffet,laprécision dubombardementétaitloindesattentesinitiales. La propagande transforma toutefois un échec manifeste en une victoire éclatante. Pouvait-on cependant raconter à l’époque autre chose que le récit attendu? La suite de la campagne de bombardements allait confirmer les difficultés, mais ce premier épisode démontra que rien ne serait facile, et qu’il y avait loin de la théorie à la pratique. Je vous souhaite une bonne lecture. Le Fana AMERICAN AIR MUSEUM/ROGER FREEMAN COLLECTION Des B-17 du 92nd Bomb Group en formation en 1942. 4 Richard Grace aux commandes du “Spitfire” Mk XIV RM927, de retour du premier vol postrestauration, le 5 juin dernier. Novembre 2015 : le fuselage restauré du RM927 quitte les ateliers d’Airframe Assemblies. ACTUALITES Un nouveau “Spitfire” Mk XIV, destiné à voler en France, a retrouvé le ciel Le 5 juin, le renommé pilote de warbirds britannique Richard Grace a procédé au premier vol après restauration du Supermarine “Spitfire” Mk XIV matricule RM927 depuis l’aérodrome de Sywell, en Grande-Bretagne. Le chasseur est immatriculé G-SXIV et sera basé à La Ferté-Alais. Il appartient à la société française W AirCollection. Restauré par la sociétéAir Leasing de Richard Grace,le chasseur est une version de reconnaissance photographique FR XIVe propulsée par un moteur Rolls-Royce “Griffon”.De fait,par soucis d’authenticité, le viseur spécifique ainsi que la caméra F24 ont été installés.Le moteur Rolls-Royce “Griffon”65 a été restauré par la société VintageV-12,àTehachapi en Californie. L’hélice neuve a été fabriquée par la société Skycraft.La livrée choisie est celle d’un “Spitfire”Mk XIV du Squadron 430 (canadien) avec le code de fuselage X. Le Supermarine“Spitfire”FR XIVe matricule RM927 est sorti des usines de Southampton (Eastleigh) en novembre 1944 pour être livré à la RAF en janvier 1945.Il fut d’abord affecté au Squadron 430 (canadien) alors basé à Eindhoven,aux Pays-Bas,qui lui attribua le code de fuselage G9-X.Le 9 mars 1945, un obus de Flak l’endommagea juste derrière le poste de pilotage,mais son pilote, le flt lt C.F.B.Stevens,parvint à le ramener. Entreposé après réparation, il fut vendu en novembre 1947 à la Force aérienne belge qui lui attribua le matricule SG-25 et le code de fuselage 3R-D. Il fut par la suite repeint en gris métal et reçut les nouveaux codes IQ-W.Victime d’un accident 1952, il fut de nouveau entreposé, puis réformé en 1954 et vendu comme surplus en 1957. Il devint alors propriété d’Oscar Dewachter & Zoon, un ferrailleur d’Ostende qui l’exposa – après en avoir tronçonné les ailes – sur le toit de son entreprise, à côté du FR Mk XIVe NH904. En 1967, le Britannique Dennis Kay et sa société Manchester Tankers Ltd en firent l’acquisition, pour le revendre deux ans plus tard à A.William Francis, qui le fit transporter jusqu’en Cornouailles. En 1969, les Américains John Lowe et Larry Matt en devinrent les nouveaux propriétaires (avec également le fuselage du RM694) et l’entreposèrent au Victory Air Museum de Mundelein, dans l’Illinois, musée établi par un des pionniers de la collection de warbirds, Earl Reinert. L’Américain Lawrence Matt, de Chicago, en fit ensuite l’acquisition et débuta sa restauration, lui adjoignant une paire d’ailes issues du “Spitfire” Mk XVIII TP263 récupéré en Inde. Il revendit le projet en 1987 au collectionneur Don Knapp, de Fort Lauderdale en Floride, qui le revendit en 1990 au coureur automobile Vern Schuppan, également concepteur de voitures de course dont l’usine se trouvait à High Wycombe où le projet fut rapatrié en 1995. Il y resta entreposé dix ans, puis le collectionneur britannique Paul Andrews en devint le nouveau propriétaire en 2005. Le 12 mai 2005, le fuselage du RM927 fut transporté jusque Sandown, sur l’île de Wight, chez le spécialiste Airframe Assemblies où sa restauration débuta. Celle-ci terminée, le RM927 fut immatriculé G-JNMA le 30 mars 2009 sur le registre civil anglais, puis de nouveau entreposé. En novembre 2015, le projet rejoignit l’entrepôt du Biggin Hill Heritage Hangar, à Biggin Hill, dans la banlieue de Londres. Il a été acquis par la société française W AirCollection fin 2020. Il a été confié à la société Air Leasing de Richard Grace, à Sywell, au début de 2021, et a alors reçu la nouvelle immatriculation G-SXIV. AIRFRAME ASSEMBLIES LTD JIM DUNKLEY 5 En bref Un pilote américain décédé pendant la Deuxième Guerre mondiale inhumé le 9 juillet au cimetière de Colleville-sur-Mer Samedi 9 juillet dernier, 78 ans après sa mort, le souslieutenant William J. McGowan a été inhumé au cimetière américain d’Omaha Beach, à Colleville-sur-Mer (Calvados). 45 membres de sa famille avaient fait le déplacement. Le 2nd Lt William Bill J. McGowan était aux commandes d’un P-47 du 391st Fighter Squadron du 366th Fighter Group, le 6 juin 1944, en mission à basse altitude près de Saint-Lô, en Normandie, lorsque son avion fut abattu par la Flak et s’écrasa près de Moon-Sur-Elle. Il ne fut retrouvé que sa plaque d’identification (dog tag) et il fut officiellement déclaré “missing in action” (disparu au combat). Une première fouille du site de l’accident en 1947 n’avait rien donné. Une seconde en 2018 par une équipe de la St Mary’s University Forensic Aviation Archaeological Field School (école d’archéologie de l’Université de Sainte-Marie) de Halifax, au Canada, a permis d’exhumer ce qu’il restait de son corps et son identification par la Defense POW/MIA Accounting Agency (DPAA) et son laboratoire spécialisé en mai 2019. L’inhumation devait avoir lieu en 2020, mais les deux années de pandémie de Covid-19 ont retardé les choses. Ciné Tarmac au musée de l’Air et de l’Espace Ciné Tarmac fait son retour cet été au musée de l’Air et de l’Espace avec deux projections inédites en plein air, sur le fuselage du Boeing 747, durant le mois d’août. Au programme, Sully (de Clint Eastwood, 2016), vendredi 26 août, et Le vent se lève (de Hayao Miyazaki, 2013), samedi 27 août. Il est prudent de réserver sur le site du musée (www.museeairespace.fr); mais une billetterie sera disponible sur place le jour même. Le “Firefly” du CWHM de retour dans les airs Après avoir été arrêté de vol huit ans, le Fairey “Firefly”AS.6 matricule WH632 du Candian Warplane Heritage Museum (CWHM) a retrouvé le ciel le 24 juin dernier depuis sa base de Hamilton, dans l’Ontario, au Canada. Il est un des deux seuls exemplaires actuellement en état de vol. Un CJ-6 avait été basé en France mais sous immatriculation britannique; il a depuis été revendu à l’étranger. Celui-ci sera immatriculé F-AYCJ. Version militaire du fameux Beech 18, ce C-45B verra sa restauration achevée sur l’aérodrome de MelunVillaroche. La restauration du C-45 “Expeditor” F-AZNX sera achevée à Melun Un CJ-6 “Nanchang” vole désormais en France Le 19 juin, l’Apspam (association pour la sauvegarde du Patrimoine aéronautique mondial) a procédé au premier vol sur le territoire français du Nanchang CJ-6A n° de série 2232009 depuis l’aérodrome de Bordeaux-Léognan-Saucats. Il est le premier avion de ce type à voler sous immatriculation française : F-AYCJ. Acquis par Jacques Suire (qui faisait voler un PZL TS-8) auprès du Canadien Daniel N. Christian, à Stratford dans l’Ontario, le biplace est arrivé en conteneur par bateau début 2022. Il est propulsé par un moteur à 9 cylindres en étoile Huosai HS-6 de 285 ch (dans sa version originale). Le CJ-6 n’est pas un Yak-18A construit sous licence en Chine; il est une version améliorée du Yak-18A conçue et construite en Chine à partir de la fin des années 1950. Début juillet, le Beech C-45B “Expeditor” matricule 43-35553 a quitté l’aéroport de Beauvais où il était en restauration depuis 1997. L’immatriculation F-AZNX lui est réservée depuis de nombreuses années, mais la restauration du bimoteur reste à terminer. Elle avait été entamée en 1997 par André Crucifix, dans son hangar de Beauvais-Tillé. Décédé en août 2020,André Crucifix était très apprécié dans le milieu aéronautique; son travail était qualifié de très méticuleux. Il travaillait seul, en passionné absolu. Mais un accident l’ayant privé d’un bras, il s’était trouvé très diminué ce qui avait notablement ralenti les travaux. Le C-45B a rejoint l’aérodrome de Melun, où sa restauration sera achevée sous les auspices de l’association Un Dakota sur la Normandie, qui fait déjà voler le C-47 F-AZOX. Ce C-45B a la particularité d’avoir appartenu aux USAAF, à la RAF, à la RCAF et à l’armée de l’Air. ELODIE RIVEREAUD DR AMERICAIN AIR MUSEUM DR 6 ACTUALITES L’EC 2/5 Île-de-France a été mis en sommeil, fin de carrière Le “Mirage” 2000C (pour chasse) RDI (pour radar doppler à impulsions) a officiellement été retiré du service de l’armée de l’Air et de l’Espace lors d’une cérémonie sur la base aérienne 115 d’Orange-Caritat le 23 juin dernier. L’événement a été l’occasion d’admirer la livrée spéciale “Mission accomplie” créée par l’artiste Bruno Lacelle, et appliquée par Harry sur le “Mirage” 2000C RDI n° 109 codé 115-YH. Les derniers “Mirage” 2000C RDI déployés dans le cadre de l’opération Barkhane s’étaient auparavant posés à Orange, de retour d’Afrique, le dimanche 29 mai. L’avant-dernier vol opérationnel d’un “Mirage” 2000C RDI dans l’armée de l’Air et de l’Espace a eu lieu lors du défilé du 14 juillet; le tout dernier l’a mené à sa base de stockage. Depuis le 9 juin, la permanence opérationnelle (mission opérationnelle de posture permanente de sûreté) pour le quart SudEst de la France est assurée sur la base d’Orange-Caritat par deux “Rafale” monoplaces venus de la base aérienne 118 de Mont-deMarsan.Après 34 années passées au service des ailes françaises, le “Mirage” 2000C RDI passe le relais au “Rafale”. L’avion a accompli de nombreuses missions : défense aérienne, missions airsol, permanence opérationnelle, opérations extérieures, ou encore la formation des jeunes pilotes. Le 23 juin également, le très historique escadron de chasse 2/5 Île-de-France a été mis en sommeil. Il compte à son actif plus de 235000 heures de vol sur cet “avion de combat légendaire qui aura marqué l’histoire des plus grandes unités de l’armée de l’Air et de l’Espace”, a expliqué le général d’armée aérienne, Stéphane Mille, chef d’état-major de l’AAE, lors de la cérémonie qui a conclu cette journée. Le 2/5 devrait à terme être réactivé sur Dassault “Rafale”. Le régiment de chasse Normandie-Niémen RC 2/30 NORMANDIE-NIÉMEN / ARMÉE DE L’AIR ET DE L’ESPACE Le Dassault “Rafale” C n° 125 codé 30-GD du RC 2/30 NormandieNiémem décoré pour les 80 ans de l’escadron. 7 En bref Un F-16 “en or”! Le 185th Air Refueling Wing de l’Air National Guard de l’Iowa, sur sa base de Sioux City dans l’Iowa, a dévoilé au mois de juin dernier un F-16 “en or” pour marquer le 75e anniversaire de l’USAF, mais aussi pour rappeler l’émotion qu’avait suscité le premier F-16 que le 185th Wing avait peint dans cette couleur… en 1996, pour célébrer le 50e anniversaire de la création de l’unité. À l’époque, le patron de l’unité, le col. Swanstrom, s’était quelque peu affranchi des règles en vigueur dans l’USAF pour faire peindre ce F-16, arguant que 50 ans, ça ne se fêtait pas tous les jours. Navy Wings ne réparera pas son “Sea Vixen” mais remettra en vol son “Sea Hawk” Les administrateurs de Navy Wings, l’unité commémorative de la Fleet Air Arm, ont pris la décision de cesser le travail sur le De Havilland “Sea Vixen” FAW2 matricule XP924. Ce dernier, victime d’une panne hydraulique en mai 2017 (photo ci-dessous), avait dû effectuer un atterrissage d’urgence train rentré sur la base de Yeovilton. Après cinq ans de recherches et d’appels à donations, Navy Wings n’a pu réunir les fonds considérables nécessaires pour le réparer et le remettre en vol. Décision a donc été prise d’offrir le “Sea Vixen” à un musée ou à une collection privée… sauf si un “chevalier blanc” se présentait à la dernière minute. Navy Wings a par ailleurs annoncé porter désormais ses efforts sur la remise en état de vol de son Hawker “Sea Hawk” FGA 6 matricule VW908 (ci-dessous) qui n’a plus volé depuis 2010. La durée des travaux est estimée à environ deux ans. SENIOR MASTER SGT. VINCENT DE GROOT./ USAF Pour marquer le retrait du service de l’armée de l’Air et de l’Espace du “Mirage” 2000C RDI, le n° 109 codé 115-YH a reçu une somptueuse livrée. Une cérémonie a eu lieu sur la base de Montde-Marsan le 21 juin dernier pour célébrer cet anniversaire. pour le “Mirage” 2000C RDI YVES DONJON Le glorieux régiment de chasse 2/30 Normandie-Niémen, “Neu-Neu”de son surnom,célèbre le 80e anniversaire de sa création.Il a vu le jour au Liban le 1er septembre 1942, après un accord passé entre l’URSS,le Royaume-Uni et la France libre du général de Gaulle.Évoluant aujourd’hui sur“Rafale”F3-R,le“NeuNeu”assure l’ensemble des missions conventionnelles de l’aviation de chasse française :défense aérienne,protection et escorte de moyen aérien de grande valeur,attaque au sol (appui aérien rapproché,frappes dans la profondeur),reconnaissance.Pour marquer ses 80 printemps,un de ses“Rafale”a reçu une livrée spéciale. Le“Neu-Neu”“moderne”a participé aux opérations Turquoise, Crécerelle,Almandin II,Épervier,Trident,Artemis-Mamba,Barkhane, Hamilton… Le 13 janvier 2013,il fut engagé dans l’opération Serval (Mali) pour la plus longue et plus lointaine mission de bombardement jamais effectuée à ce moment-là par l’armée de l’Air et de l’Espace. Depuis octobre 2014,le RC 2/30 participe à l’opération Chammal. fête ses 80 ans DR DR WALTER BABIC ACTUALITES 8 Le Hawker “Hunter” viendra de Suisse. Le gotha des warbirds européens sera présent au ParisVillaroche Air Legend 2022. Le P-47 “Thunderbolt” Nellie B sera une des vedettes du spectacle. L’organisation du Paris-Villaroche Air Legend, qui aura lieu les 10 et 11 septembre sur l’aérodrome de Melun-Villaroche, met actuellement la touche finale à l’élaboration de son spectacle aérien. Ne cherchez pas de thème historique particulier cette année; cet événement devenu incontournable dans le calendrier des meetings a-t-il besoin d’un thème quand son essence est résumée en un seul mot : warbirds? De ceux d’hier à ceux d’aujourd’hui. Néanmoins, du plateau avion tel qu’il existe à ce jour se dégage un fort parfum de classic jets : Hawker “Hunter”, MS.760 “Paris”, CM.175 “Zéphyr”,T-33, F-86 “Sabre”, MiG-15, DH 100 “Vampire”,Aero L-39 “Albatros”… Excusez du peu! A ces derniers s’ajouteront des jets plus modernes :“Rafale” du Rafale Solo Display de l’armée de l’Air et de l’Espace,“Rafale” du RC 2/30 Normandie-Niémen, trio de “Rafale” de la Marine et les “Alpha Jet” de la Patrouille de France. Côté turbines, on pourra voir l’OV-10 “Bronco” de Montélimar, le Bréguet “Alizé”, l’A400M Tactical Display de l’AAE et un Breguet “Atlantique” 2 de la Marine. Pour ce qui est des warbirds à hélices,la liste ressemble au gotha des warbirds européens : F-4U5“Corsair”,P-40N et P-40F (deThe Fighter Collection),trio deYak-3,“Skyraider”, P-47,P-51D,Hawker“Fury”ISS,T-6,T-28 et“Spitfire”MkV,Mk XIV,Mk XVI et Mk XIX! Les multimoteurs seront également présents en nombre :DC-3/C-47,Lockheed 12, MD.312“Flamant”,Nord 2501“Noratlas”, PBY-A“Catalina”sont annoncés. Ceux qui préfèrent les avions“plus légers” pourront admirer L-3,L-4,L-5,PT-17 Stearman,Bücker“Jungmann”,Cessna L-19 “Bird Dog”et Messerschmitt 108. Les amateurs de patrouilles seront ravis.En plus de la Patrouille de France figurent d’ores et déjà au programme la patrouille Fly and Fun sur L-39,la Formación Quijote! (une paire de Cessna 337“Skymaster”venue d’Espagne) et la patrouilleYakovlev Display Team (composée de sixYak-50). Par ailleurs,le spectacle sera aussi au sol, avec de nombreuses animations pour les petits comme pour les grands (simulateurs de vol entre autres),et de nombreux stands commerciaux.Les reconstitueurs seront présents en nombre pour donner à voir et quasiment à vivre l’ambiance de campements de la RAF ou des USArmyAir Forces pendant la Deuxième Guerre mondiale. Enfin, si toutes les planètes s’alignent, une très grosse surprise pourrait venir voler la vedette à toutes les autres stars d’un spectacle qui s’annonce déjà ébouriffant… Festival de warbirds au Paris-Villaroche Air Legend les 10 et 11 septembre ACTUALITES JEAN-PIERRE TOUZEAU LAURENT QUÉRITÉ XAVIER MÉAL 9 Ci-dessous à gauche, la partie extérieure du Mémorial des aviateurs. Ci-dessous, l’espace mémoriel numérique à l’intérieur du musée de l’Air et de l’Espace. Un public familial très nombreux est venu assister au Meaux Airshow. Énorme succès du Meaux Airshow Un Mémorial des aviateurs inauguré au Bourget Une stèle en hommage aux FAFL inaugurée au Tréport Le 25 juin,auTréport (Seine-Maritime),une stèle en hommage aux pilotes des FAFL (Forces aériennes françaises libres) disparus pendant la Deuxième Guerre mondiale a été officiellement inaugurée,à l’initiative de Frédéric Bentley et Jean-Pierre Fitamen,fondateurs de l’association pour la mémoire des FAFL (AM-FAFL).Lors d’un discours,le général Julien Sabéné,directeur du Centre d’études stratégiques aérospatiales (Cesa),a mis en avant le devoir de mémoire,le lien armée-nation,ainsi que le lien armée-jeunesse qui s’est matérialisé par la présence,notamment,d’une vingtaine de jeunes de l’escadrille air jeunesse (EAJ) d’Évreux. Le “Hurricane” F-AZXR a quitté la France pour la Grande-Bretagne Le 12 juillet dernier, Bruno Ducreux a convoyé en vol le Hawker “Huricane” F-AZXR depuis Dijon jusqu’en GrandeBretagne, où il a été remis à son nouveau propriétaire. Le Hawker “Hurricane” Mk IIa matricule P3351 avait été acquis en 2013 par Jan Friso Roozen auprès de l’Alpine Fighter Collection de Sir Tim Wallis en NouvelleZélande.Arrivé en conteneur par bateau, il avait alors reçu l’immatriculation F-AZXR sur le registre français d’immatriculation des avions de collections. L’épave de “Baltimore” au large de l’île de Linosa identifiée Découverte en 2016 au large de Linosa,près de Malte,l’épave d’un bombardier Martin“Baltimore”n’a été identifiée qu’en juin dernier par les spécialistes. Il s’agit du Mk II matricule AG699 de la RAF qui s’est écrasé en mer le 5 juin 1942 après avoir décollé de Malte et subi une panne moteur. En bref XAVIER MÉAL DR Jean-François Copé,maire de Meaux,l’a annoncé lui-même :le chiffre officiel a été de 32200 spectateurs au MeauxAirshow,le 10 juillet dernier.Un chiffre record qui a certes généré des embouteillages pour accéder et quitter l’aérodrome, mais qui a réjoui l’organisateur Patrick Monbrun et ses 200 bénévoles, ainsi que Jean-François Parigi,président du conseil départemental de Seine-et-Marne.Au vu des chiffres réalisés par les meetings qui se sont tenus en ce début de saison,il ne fait aucun doute que l’aviation fait toujours rêver les Français,et en particulier les plus jeunes. Le mercredi 29 juin, date de la journée de l’Aviateur et de la journée de la commémoration de la naissance de l’armée de l’Air et de l’Espace, a été officiellement inauguré au Bourget le Mémorial des aviateurs. Ce dernier est constitué d’une œuvre située devant le musée de l’Air et de l’Espace, et d’un espace mémoriel numérique à l’intérieur du bâtiment. Durant son discours, le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace Stéphane Mille a expliqué que “les monuments commémoratifs sont les édifices de notre mémoire collective. Ils sont l’expression symbolique, architecturale et artistique de notre reconnaissance à tous les soldats morts pour la France”. L’œuvre installée devant l’entrée du musée est constituée d’une pâle d’hélice de 6 m sur une dalle ronde faite de cercles métalliques et de réflecteurs lumineux représentant des ondes radar. Chaque côté de l’hélice rend hommage à un aviateur : Georges Guynemer, mort au champ d’honneur, et Maryse Bastié, disparue en service aérien commandé. JEAN-PIERRE TOUZEAU ARMÉE DE L’AIR ET DE L’ESPACE ARMÉE DE L’AIR ET DE L’ESPACE ARMÉE DE L’AIR ET DE L’ESPACE 10 LE COURRIER Fidèle lecteur depuis avril 1973, c’est avec grand plaisir mais aussi un petit pincement au cœur que j’ai lu l’article Adieu “Transall”. dans le n° 632. Lorsque j’étais en poste sur la base de Brétigny du Centre d’essais en vol (CEV, aujourd’hui DGA (Direction générale de l’armement) Essais en vol), j’ai eu la chance de participer de 1992 à 1994 aux essais de la rénovation avionique du “Transall” avec l’Aérospatiale, étant moi-même responsable des essais du système de navigation (centrale à inertie gyrolaser (IRS), centrale d’attitude et de cap (AHRS), hybridation GPS). Cela m’a permis de réaliser en 2 ans 185 heures d’essais sur le R15 (première génération) et 133 heures d’essais sur le R203 (deuxième génération), avec une campagne d’essais via le pôle Nord géographique pour valider la navigation grille de l’IRS, une via le pôle Nord magnétique pour valider l’utilisation éventuelle de l’AHRS, et une au Sénégal pour une campagne temps chaud – où il n’a pas fait assez chaud! –, des essais de ravitaillements en vol à sec par un autre “Transall” de jour et de nuit au cours du même Adieu “Transall” DR/COLL. JACQUES GUILLEM vol, des vols de nuit sous jumelles de vision nocturne (JVN), etc. Alors que les essais du système d’autoprotection étaient de la responsabilité de la base d’essais de Cazaux, j’étais dans le R203 lors de l’essai de largage d’urgence de l’ensemble de ses leurres de la photo jointe (ci-contre), ce qui ne m’a malheureusement pas permis de profiter du spectacle offert à l’autre “Transall” rampe ouverte. Quelques petites anecdotes : lors d’essais à Blagnac, nous avons franchi le mur du son en vent arrière. En effet, la visualisation tête basse indiquait 999 nœuds (1850 km/h, le maximum possible avec l’affichage sur trois chiffres) et les enregistrements 1299 nœuds (2406 km/h). Il s’agissait bien sûr d’un bug qui fut corrigé par la suite. Lors du survol du pôle Nord géographique, une défaillance du chauffage dans le poste de pilotage a obligé les pilotes à mettre le chauffage à fond dans le cargo où se trouvaient l’installation d’essais de l’Aérospatiale et celle du CEV, provoquant l’évanouissement du navigateur de l’armée de l’Air. Ce vol s’est terminé par un atterrissage à Thulé… où se termine également l’album Cap zéro de Tanguy et Laverdure découvert à l’âge de 8 ans, à l’origine de ma vocation aéronautique! Pilote des corps techniques, sur SN-601 “Corvette” à l’époque, j’ai pu piloter en place gauche le “Transall” lors d’un vol Valence-Blagnac : autant l’inertie DR/CEV/COLL. R. DURIEZ Séquence de largage de leurres depuis le “Transall” R203. La malle mystérieuse de Mister Guillem La réponse du mois dernier Plusieurs (bonnes) réponses à l’énigme du mois dernier. Bruno Verschaeve, “abonné depuis le n° 1”, écrit : “Je pense avoir trouvé ce qui se cache dans la malle mystérieuse de Mister Guillem. Peut-être le Junkers qui est un monoplan monomoteur de construction tout métal de sport biplace A50. Il est équipé d’un moteur Armstrong Siddeley “Genet” de 59 kW (5 cylindres en étoile). Premier vol le 13 février 1929. Il a été produit à 69 exemplaires. Plusieurs motorisations possibles. Une version ULM (A50 junior) construite à 29 exemplaires et dotée d’un moteur Rotax 912iS de 100 ch a effectué son premier vol d’essai en décembre 2021.” Le défi du mois Mais attention, l’ami Jacques Guillem a plus d’un tour dans son sac. Quel nom porte ce volatile? Broussard, castor, loutre, ou? 11 Le “Skyfox” alias le T-33 devenu bimoteur dans sa première livrée… … et ici dans ses dernières couleurs alors qu’il est commercialisé par Boeing. Un ami m’a parlé d’un Lockheed T-33 bimoteur dans les années 1980. Pourriez-vous m’en dire plus? Alain Truong Au tout début des années 1980, il apparut à des anciens de Lockheed qu’il était possible de moderniser les nombreux T-33 qui étaient encore en service dans le monde. Le pilote d’essais Russell O’Quinn lança un projet très ambitieux avec le “Skyfox”. Son idée consistait à modifier la cellule pour installer deux turboréacteurs Garrett TFE371-3A, beaucoup plus sobres en consommation de carburant (45 % de moins que le J33 d’origine) et d’une maintenance plus facile. Un ancien T-33 construit sous licence sous le nom de Canadair CT-133 fut modifié et vola le 23 août 1983. Extérieurement l’avion paraissait radicalement différent. En fait les modifications n’étaient pas démesurées à mettre en œuvre. Skyfox Corporation commercialisa l’avion, rencontra beaucoup d’intérêt, mais finalement aucun contrat. Boeing reprit l’affaire en 1986, sans plus de succès. Tout au plus le Portugal envisagea d’en faire assembler 20 exemplaires par Oficinas Gerais de Material Aeronautico (OGMA). Le projet finit par capoter. L’US Air Force s’y intéressa, réalisa une campagne d’essais en vol, puis renonça à modifier ses T-33. Boeing jeta l’éponge à la fin des années 1980, et le “Skyfox” resta à l’état de démonstrateur. Russell O’Quinn est décédé en avril 2022. Le “Skyfox” est conservé au Palm Springs Air Museum. Le T-33 mutant en roulis m’a surpris, autant l’arrondi à l’atterrissage fut facilité par l’affichage tête haute. A quand une monographie dans Le Fana de l’Aviation? Je ne me souviens pas qu’il y en ait eu une. Adieu “Transall”, donc. Richard Duriez Les “Transall” français se partagent entre les 50 exemplaires du C160F puis une nouvelle série de 29 C160NG (nouvelle génération). Toute la flotte des “Transall” français bénéficia d’un programme de modernisation entre 1994 et 1999 avec le standard C160R (pour Rénové). Vous trouverez la monographie du “Transall” dans le n° 3 de Planète Aéro en kiosque début septembre… et dans des Fana de l’Aviation à venir. DR/COLL. J. GUILLEM DR/COLL. J. GUILLEM À LIRE, À VOIR au monde de l’aviation commerciale, tout en maintenant de faméliques commandes militaires. Cette conversion fut particulièrement difficile pour les as, vedettes pendant les combats qui vécurent difficilement le retour à l’anonymat le 11 novembre 1918. Le cas de René Fonck est un exemple parfait et fait l’objet ici d’un texte pertinent sur cette problématique. D’autres aspects sont abordés, comme la doctrine du bombardement stratégique et son prophète, l’italien Douhet, sans oublier Mitchell aux États-Unis. L’ensemble propose une analyse très fine sur l’aviation militaire dans les années 1920, et permet de mieux comprendre la guerre aérienne lors de la Deuxième Guerre mondiale. Le destin d’une aviation victorieuse. L’aéronautique militaire française après la Grande Guerre Sous la direction de Jérôme Lespinois La documentation française 202 pages, 10 € ISBN 978-2-11-157155-6 Américains en France Les années 1950, c’est la guerre froide, et Paris a signé le traité de l’Atlantique nord. La saga des aviateurs nordaméricains en France se poursuit avec ce tome 3, et cette fois, il est question des escadrons de combat venus défendre l’Europe de l’Ouest face à l’Armée rouge. À Chaumont, Châteaudun, Etain-Rouvres, Toul-Rosière, Marville ou encore Grostenquin, le choc est tout aussi technologique que culturel. “Sabre”, “Super Sabre”, “Shooting Star”, “Starfighter”, “Voodoo” et “Thunderjet” traversent le ciel d’une France rurale qui sort à peine des ravages de la guerre. Ce récit est d’autant plus émouvant que les auteurs abordent avec bienveillance une expérience par trop ignorée de nos manuels d’histoire. Il est vrai aussi que l’US Air Force ne ménage pas ses efforts pour recréer dans ses enclaves une Amérique en réduction pour les personnels et leur famille, tout en veillant à entretenir une relation amicale avec le voisinage. C’est ainsi que naît le concept des Journées portes ouvertes organisées par les commandants de bases, avec un traitement spécial pour les élus locaux. On apprendra aussi que les sites américains sont gardés par d’anciens militaires polonais, le Polish Labor Service. Imposée par la menace soviétique, cette coexistence n’est pas toujours sereine. L’émotion est palpable suite au dramatique accident des quatre “Lancer” de la patrouille acrobatique canadienne lors d’un entraînement. Le livre revient aussi en détail sur le survol non autorisé du site nucléaire de Pierrelate par un “Voodoo” de l’USAF, un geste qui va accélérer, sur décision du général de Gaulle, la sortie de la France du commandement intégré de l’Otan, une décision suivie de l’expulsion des forces alliées présentes sur le sol français. Il faut saluer l’important travail de documentation qui fut nécessaire à ce tome 3 (coupures de presse, photos souvenirs, témoignages et même affiches de films). Ce très beau livre est donc aussi un voyage nostalgique dans le quotidien de la France des années 1950 et 1960. Outre Fabrice Loubette, pilote privé et historien, et Pierre Labrude, professeur de l’université de Lorraine, nous avons eu plaisir à retrouver le colonel Pierre-Alain Antoine, contributeur régulier du Fana et ancien pilote de chasse de l’armée de l’Air. L’expertise encyclopédique de l’aviateur est passée par là. On a aimé aussi la première de couverture qui semble avoir été inspirée par American Gothic, le tableau de Grant Wood. Toutes les photos sont légendées en anglais et en français : bien vu! Le tome 2 sorti en 2020 était consacré à l’aviation de transport militaire et nous avait déjà séduits. Les amateurs de jets en livrée aluminium seront comblés. Un livre de très belle facture. Philippe Wodka-Gallien Les Américains en France. 1950-1967. La communication Zone et l’Otan Par Fabrice Loubette, Pierre Labride et Pierre-Alain Antoine Édition Gérard Louis 280 pages, 33 € ISBN 978-2-35763-173-1 Transition décisive Voici réunis les actes d’un colloque organisé en 2018 sur le thème des conséquences de la Première Guerre mondiale sur l’aviation militaire dans les années 1920. Comme le précise l’introduction le sujet n’est pas souvent abordé. Et pourtant ces années furent capitales quant à l’évolution de l’aviation. Il fallut globalement convertir une industrie de guerre Une grande et belle page se tourne avec le départ de l’armée de l’Air et de l’Espace du “Transall”. On ne soulignera jamais assez qu’il fut un infatigable serviteur présent sur tous les fronts, avant, pendant et après les hostilités. Alexandre Paringaux derrière l’objectif et Frédéric Lert à la plume rendent ici hommage à l’avion et ses équipages. Explication sur les missions et belles photos dressent un large panorama sur le “Transall”. Une publication majestueuse sur un grand sujet. Le “Transall” lors de sa tournée d’adieu. Majestueux “Transall” ALEXANDRE PARINGAUX 12 C160 Transall, 59 ans au service de la France, Par Alexandre Paringaux et Frédéric Lert Chez Zéphyr, 128 pages, 40 € ISBN : 978-2-36118-352-3
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