PARIS MATCH n°3858 - Page 1 - 3858 VOYAGES D’ÉMOTIONS LE SUMMUM DU VOYAGE pour 19.900 €, offre de lancement LE SUMMUM DU VOYAGE pour 19.900 €, offre de lancement VOYAGES D’ÉMOTIONS LE SUMMUM DU VOYAGE pour 19.900 €, offre de lancement LE SUMMUM DU VOYAGELE SUMMUM DU VOYAGELE SUMMUM DU VOYAGELE SUMMUM DU VOYAGE pourpourpourpour 19.900 €19.900 €19.900 €19.900 €, offre de lancement, offre de lancement, offre de lancement, offre de lancement ème du 12 novembre au 2 décembre 2023 « C’est un voyage d’exception où l’on vit hors du temps, où l’on saute d’une civilisation à l’autre. Un fil d’Ariane tissé entre les plus beaux sites de la planète. » Mme Maryline T. « C’était vraiment le voyage d’une vie, une succession incroyable d’émotions les plus diverses, un émerveillement constant. » M. Didier B. « Tour du monde fabuleux. Nous avons été logés dans des hôtels magnifiques et bien accueillis. La vie de château, 21 jours durant. » Mme Catherine A. ©TMR, depuis 1987 - 349 avenue du Prado - 13417 Marseille cedex 08. Garantie et immatriculation Atout France IM013100087. Document non contractuel. Photos : D.R., Pixabay, Shutterstock. PMR230413 - 349 avenue du Prado - 13417 Marseille cedex 08. Garantie et immatriculation Atout France 46 ÉDITIONS AU SUMMUM DU VOYAGE DEPUIS 35 ANS ! Pour cette 47ème édition du Tour du Monde, vous voyagerez à bord d’un nouvel avion privé. Toute l’équipe TMR sera aux petits soins (passage réservé aux aéroports, vous ne porterez pas vos bagages...). En escales, vous logerez dans une sélection des plus beaux hôtels. TMR vous entraîne à la découverte de destinations mythiques, dont l’Île de Pâques, enfin accessible après ses 2 ans de fermeture. 9 mondes en un seul voyage. Un tour de planète comme un tour de magie... Retrouvez le goût du « Paradis Perdu des Voyages ». 21 jours de rêve absolu, voici bien le Voyage de votre Vie ! www.tmrfrance.com contact@tmrfrance.com Album gratuit et informations auprès de TMR : En 2023, TMR renoue avec l’âge d’or de l’aérien et ses plus beaux voyages, à l’occasion de la 47ème édition du Tour du Monde. 5 continents et 9 mondes en un seul voyage à bord d’un avion privé entièrement réservé à votre intention... Vous serez reçus en hôtes de marque à travers toute la planète. Rejoignez enfin le club très privé de ceux qui ont fait le Tour du Monde ! Avec ses 46 éditions (dont 9 en Concorde) et 35 ans d’expertise, le Tour du Monde TMR - sans égal - constitue le summum du voyage. Conçu d’Est en Ouest, à partir des escales qui font le plus rêver, il connaît un immense succès ! Offrez-vous le Voyage de votre Vie ! LE 47ÈME TOUR DU MONDE ! Visitez le monde entier, découvrez ses visages... LA HAVANE CUBA CARTHAGÈNE DES INDES COLOMBIE ÎLEDEPÂQUES CHILI PAPEETE TAHITI SYDNEY AUSTRALIE ANGKOR CAMBODGE HANOÏ & BAIED’HALONG VIETNAM SAMARCANDE OUZBÉKISTAN Crédits photo : P. 6 : P. Fouque : . P. 8 à 11 : J. Faure, Curiosa films, DR. P. 13 : Apple TV+, Click News and Media/KCS Presse, Disney+ , R.Ricciotti. P.14 : P.Fouque, DR. P.16 : M.Lagos Cid, DR. P.18 et19 : S.Micke,E.Garault,DR.P.20et21 :C.Gray,GettyImages,DR. L’ENTRETIEN André Téchiné L’écran sensible CULTURE Cinéma. «Napoléon» Ridley Scott lance l’assaut Livres. Sophie Hénaff Piqûres de rappel Série. Sofian Khammes Flic ou voyou Spectacle. Al Pacino Un monument à Paris Documentaire. Pina Bausch éblouit encore Musique. Steve Hackett La genèse d’une vie PERSONNALITÉS ROYAL Couronnement de Charles III La liste de toutes les envies POUVOIRS DESSIN Joann Sfar 8 13 14 16 18 19 20 22 24 26 32 SOPHIEHÉNAFF TENDRESPOULETS Laromancièrebatlerappel deses«Pouletsgrillés».Desflics loufouquesquicartonnentenlibrairie commeàlatélévision.(Page14) 6 LASEMAINEDE PARIS MATCH DU 13 AU 19 AVRIL 2023 L’ENTRETIEN ANDRÉTÉCHINÉ L’ÉCRANSENSIBLEAvec« Lesâmessœurs »,leréalisateurpoursuit saradiographiedessentimentstroublés. Rencontreavecunauteurmajeurducinémafrançais. InterviewFabriceLeclerc/PhotosJulienFaure Il n’avait pas fait de séance photo depuis de longues années. Pas du tout son pain quotidien. Il a pourtant accepté pour nous de se retrouver devant l’objectif, faisant contre mauvaise fortune bon cœur. On lui dit en préambule notre admiration. «J’espère que vous ne serez pas déçu par l’interview», s’inquiète-t-il. André Téchiné est tellement plus à l’aise à observer les autres, comme il le fait dans son vingt-septième film, «Les âmes sœurs». À 80 ans, le metteur en scène continue de creuser le sillon d’un cinéma aussi romanesque qu’intime. Chez lui, l’histoire ou l’actualité sont autant de miroirs des amours fiévreuses ou particulières. « Les roseaux sauvages », « Hôtel des Amériques », « Barocco » ou «Ma saison préférée» sont des marqueurs d’un cinéma attachant, amoureux des acteurs jusqu’à la plus fidèle d’entre tous, Catherine Deneuve, avec qui il a tourné huit films. Téchiné aime les âmes sœurs… ParisMatch.Entremasculinitévulnérableetfraternité compliquée, “Les âmes sœurs” condense les thèmes qui ont souvent sous-tendu votre cinéma… Est-ce un hasard ou une volonté? André Téchiné. Je ne sais pas jusqu’à quel point les deux sont liés. La base de mon travail repose toujours sur les personnages. Ce sont eux que j’imagine en premier. Ils sont le moteur du récit que je vais inventer. Les thèmes de prédilection qui parcourent mes films peuvent effectivement se répéter, mais il n’y a aucune volonté de ma part. Ils reviennent de manière instinctive et involontaire. Pour “Les âmes sœurs”, j’avais l’envie de raconter la passion entre un frère et une sœur. Je me suis rendu compte au fur et à mesure de l’écriture, qui s’est déroulée durant l’épidémie de Covid, que le film allait en fait évoquer la nécessité du soin. Celui qu’on apporte à soi-même et aux autres. Cette sœur va soigner son frère et, quelque part, se guérir aussi elle-même d’une passion qui aurait pu être dangereuse… PROFIL 1943 Naissance le 13 mars à Valence-d’Agen, en Tarn-et-Garonne. 1975 «Souvenirs d’en France» le révèle au public. 1985 Prix de la mise en scène à Cannes pour «Rendez-vous». 1994 «Les roseaux sauvages» obtiennent le César du meilleur film. 2007 Dans «Les témoins», il évoque les ravages du sida. [SUITEPAGE10] 9 DU 13 AU 19 AVRIL 2023 PARIS MATCH «Lathéorien’estjamaisutile aucinéma.Jepréfèreemmener lespectateurdans uneexpériencesensorielle» On la voit même littéralement dans le film panser ses plaies de grand brûlé… Ils se sont réfugiés à la campagne, dans un désert médical comme il y en beaucoup, et ce geste est tout autant pratique qu’allégorique. En l’aidant à guérir, elle tente aussi de redonner à ce frère amnésique l’accès à ses souvenirs, qui n’ont pas été effacés mais enfouis par l’accident. L’amnésie est un autre sujet central. Et vous semblez vous poser la question de la nécessité de devoir parfois oublier pour continuer à vivre… C’est effectivement une question très large que j’explore. Il est parfois nécessaire d’oublier pour vivre, et, d’autres fois, tout aussi nécessaire de ne pas oublier pour pouvoir sortir d’une certaine aliénation. La mémoire est toujours à double tranchant. Elle peut susciter le tourment et les drames comme elle peut avoir une vertu émancipatrice et libératrice. Je n’ai jamais voulu faire des films où tout soit expliqué. La théorie n’est jamais utile au cinéma. Je préfère emmener le spectateur dans une expérience sensorielle, d’images et de sons, dans un voyage. J’ai toujours privilégié dans mes films la poésie au naturalisme. “Les âmes sœurs” remue des thématiques lourdes de sens, mais j’espère que la magie, les sortilèges et les maléfices ne sont pas absents. Vous filmez le visible pour aller chercher l’invisible? Il n’y a rien de dogmatique dans mon cinéma, je n’arriverai jamais à traiter un sujet de société à la façon des “Dossiers de l’écran”. Tous mes films sont des rêveries expérimentales. [Il rit.] À chaque fois, c’est plutôt la magie du cinéma que je recherche. La scène finale des “Âmes sœurs”, dans l’océan, exempte de tout message affectif ou sentimental, en est un exemple. Le cinéma doit aussi rester opaque, étrange et mystérieux. J’ai adoré filmer le personnage de David, incarné par Benjamin Voisin, car il est sans mémoire. Et donc sans psychologie. Il fait tout pour la première fois. Vous avez tourné avec beaucoup d’acteurs différents. Comment leschoisissez-vous?Enl’occurrenceiciBenjaminVoisinetNoémie Merlant, deux jeunes comédiens qui ont le vent en poupe… J’ai trouvé en Benjamin cette capacité de jouer un quasi-mortvivant sans perdre son énergie et son érotisme. Il a ce côté presque animal qui collait au personnage. J’avais découvert Noémie dans “Portrait de la jeune fille en feu”, de Céline Sciamma, et j’ai ressenti une subtilité et une force dans sa présence. Elle incarne cette recluse avec beaucoup de lumière, elle sait jouer sur ce qu’elle cache et non ce qu’elle montre. Des stars comme Catherine Deneuve ou Emmanuelle Béart, à des jeunespoussescommeÉlodieBouchezouGaëlMorel,l’acteurdoit-il correspondre au personnage ou l’inspirer? Je n’ai jamais cherché un acteur qui doive correspondre à l’idée que je pouvais me faire d’un rôle. Un personnage naît quand un acteur s’en empare sur un plateau, y apporte son animalité. Il faut donc que le metteur en scène s’adapte. Comment expliquez-vous votre fidélité à Catherine Deneuve,avec qui vous avez tourné huit films? Catherine, c’est un cas particulier, quel que soit le rôle qu’elle interprète. Dès que le “moteur!” retentit sur le plateau, elle a cette nécessité de devoir constamment inventer pour ne pas ennuyer le spectateur. Ça peut être parfois infime, parfois même ne rien faire, mais elle est une source constante de créativité qui échappe à ce qui était prévu. Je me demande parfois si, film après film, elle n’a pas peur de devenir monotone et si elle ne se pousse donc pas sans cesse à se renouveler. J’ai souvent tenté de percer ce mystère, mais je ne l’ai toujours pas résolu… Quelle est la part d’autobiographie dans vos films? Vous, le jeune homme du Sud-Ouest qui monte à Paris pour devenir critique de cinéma puis cinéaste. Beaucoup de vos personnages sont des déracinés… C’est vrai qu’ils sont nombreux dans ce cas, mais c’est aussi parce que je suis tout sauf un cinéaste parisien. Paris est donc synonyme de voyage chez moi. Monter à la capitale, c’est vouloir vivre sa vie, faire des rencontres et mesurer ses ambitions à la réalité. S’échapper aussi, non? Tout à fait. On ne s’évade jamais assez. 10 PARIS MATCH DU 13 AU 19 AVRIL 2023 LASEMAINEDE «Dès“Souvenirsd’enFrance”[1975], lasociétépatriarcaleétaitattaquée.Maisjen’ai jamaisvouluêtreunporte-drapeau» Quel a été le déclic qui vous a amené au cinéma? Enfant, j’étais émerveillé par Chaplin. J’allais au cinéma pour m’évader, rêver devant les films américains. Et j’aimais cette idée de pouvoir m’envoler avec Errol Flynn ou en regardant “La nuit du chasseur”. Ma culture a aussi été forgée dans les ciné-clubs et en lisant les “Cahiers du cinéma”. Puis, à l’adolescence, Bergman m’a secoué et fait comprendre que le cinéma pouvait aussi sortir des sentiers battus, que d’autres voies étaient possibles. Êtes-vous conscient d’être devenu, volontairement ou non, un défenseur ou, en tout cas, un apôtre de la diversité? Ça va être très prétentieux de répondre à cette question. Il est vrai que cela est souvent arrivé, notamment lorsque je tournais à Tanger. J’ai un petit faible pour mon film “Loin” qui évoque cela. Ou pour “Les roseaux sauvages”, qui parle en sous-texte de la guerre d’Algérie. Tout comme l’homosexualité, que vous avez évoquée à plusieurs reprises,mais,làencore,sansjamaisenfaireunenjeu.Vousenavez fait, avant beaucoup d’autres, des personnages normaux… Vous avez raison. Dès “Souvenirs d’en France”[1975], la société patriarcale était attaquée de plein fouet. J’ai aussi évoqué la question du genre très tôt dans ma carrière. “Les sœurs Brontë”, ce sont quand même trois filles qui se déguisent en mecs pour pouvoir vendre leur bouquin. [Il rit.] J’ai continué à creuser le même sillon sans vraiment m’en rendre compte. Mais il n’y a jamais eu de ma part une quelconque volonté de passer un message, d’être un porte-drapeau. Aprèscinquanteansdecarrièreàavoirobservélasociétéfrançaise, comment voyez-vous son évolution actuelle? Je ne peux pas ne pas voir ce qui se passe actuellement avec la réforme des retraites, qui pousse notre pays dans une situation agitée et préoccupante. Et le cinéma français? Je vais moins en salle, l’âge venant, mais je découvre quand même beaucoup de belles choses. J’ai aimé récemment la série “Irma Vep” d’Olivier Assayas. Et l’un de mes derniers coups de cœur au cinéma est “Onoda” d’Arthur Hariri. Après, on sait la santé économique du cinéma français précaire, même si, pour ma part, j’arrive encore à passer à travers les mailles du filet. Il est de plus en plus difficile de faire des films dans une économie souvent fauchée. Il faut s’adapter et écrire en fonction des moyens que l’on a. Même pour vous? Bien sûr! J’ai connu l’époque fastueuse où je pouvais tourner toutes les scènes dont j’avais besoin pour un film. Mais il y a belle lurette que ce n’est plus le cas! [Il rit.] Il faut faire des concessions, mais cela ne m’empêche pas de continuer. Et d’avoir déjà tourné un nouveau film depuis “Les âmes sœurs”! Tout à fait. C’est une histoire de voisins avec Isabelle Huppert, Hafsia Herzi et Nahuel Perez Biscayart. Il y a une femme flic d’un côté et une famille de black blocs de l’autre. Une certaine idée du contraste du monde tel qu’il se donne à voir aujourd’hui… InterviewFabriceLeclerc Benjamin Voisin et Noémie Merlant. LESÂMESSŒURS D’André Téchiné Avec Benjamin Voisin, Noémie Merlant... Grandobservateurdevantl’éterneldelaconfusiondessentiments,desfamillesmeurtriesetd’unemasculinitéfragilisée,André Téchiné invoque une nouvelle fois ses thématiques dans un film toujours plus épuré, chronique d’un retour à la vie quand elle n’est pas encombrée de souvenirs. Benjamin Voisin, toujours étonnant, yincarneunsoldatfrançaisblesséauMali,devenuamnésique,qui va se reconstruire aux côtés de sa sœur, la toujours juste Noémie Merlant. La passion affleure, les secrets restent tus, mais ce n’est pas le propos du réalisateur qui offre un cinéma sensitif et mystérieux sachant montrer les silences et les non-dits. Qui en disent pourtant très long dans ce film à la classe inclassable. Fa.L.Ensalleactuellement. 11 DU 13 AU 19 AVRIL 2023 PARIS MATCH CULTURE CHIFFRE UN LETTRES ETDES 10 Bicorne conquérant et sabre au clair: le «Napoléon» de Ridley Scott, annoncé dès 2021, se révèle enfin grâce à deux clichés iconiques. Après «Le dernier duel», le Britannique de 85 ans continue sa relecture de l’histoire de France dans ce biopic consacré à l’ascension fulgurante et aux amours explosives du petit caporal, campé pour l’occasion par Joaquin Phoenix. Écrit par David Scarpa (également scénariste du prochain Ridley Scott, «Gladiator 2»), ce «Napoléon» a été qualifié de «chef-d’œuvre» par les invités d’une projection privée à l’automne dernier. Coup de génie du casting: aux côtés de Phoenix et de l’Anglaise Vanessa Kirby dans le rôle de Joséphine de Beauharnais, c’est Tahar Rahim qui a été choisi pour incarner Paul Barras, homme politique et stratège hors pair à l’origine du couple impérial. Après une sortie en salle le 22 novembre, le long-métrage produit par Apple Studios sera disponible sur la plateforme de streaming Apple TV+. L’année 2023 s’annonce, quant à elle, riche pour Joaquin Phoenix, actuellement en tournage de «Joker: folie à deux», une suite explosive au spin-off de la franchise Batman. LIONABORDONAROLACOMÉDIEDANSLESANG À4 ans,elleapprenaitàjongler,lavoiciquimarchesurle fil de la comédie. Liona Bordonaro a 17 ans, a déjà été aperçue dans «Christ(off)», dans «Embrasse-moi» au cinéma et dans plusieurs séries. En 2019, elle partageait l’affiche de «Mike» (OCS)auxcôtésdeMaxBoublil,puisen 2022 cellede«Lamaisond’enface»surM6.Maisce qui l’a fait connaître, c’est le show de Pef sur Disney+, «WeekendFamily»,dontlasaison 2vientdesortir.ElleyjoueClara,une jeunefillebrillante,biendécidéeàsauverlaplanète.Elleestaussi piquantequ’attachante.Untalentànepasquitterdesyeux. C’estl’anniversaireduMucem! Le 7 juin 2013,le musée construitLe 7 juin 2013, le musée construit par Rudi Ricciotti,à l’architecturepar Rudi Ricciotti,à l’architecture unique et sublime,était inauguréunique et sublime,était inauguré à Marseille.Les 2 et 3 juin prochainà Marseille.Les 2 et 3 juin prochain commencera une année decommencera une année de célébrations dont le programmecélébrations dont le programme sera bientôt dévoilé.sera bientôt dévoilé. «NAPOLÉON» RIDLEYSCOTT LANCE L’ASSAUT Lespremièresimages dulong-métrage historiquetrèsattendu ontétédévoilées. JEUNEPOUSSE Joaquin Phoenix dans le rôle du petit caporal. L’INCONTOURNABLE CoordinationClémenceDuranton 13 LASEMAINEDE DU 13 AU 19 AVRIL 2023 PARIS MATCH LIVRES SOPHIEHÉNAFF PIQÛRESDERAPPELSes« Pouletsgrillés »reviennent àtire-d’ailepourunenouvelleenquête drôlementrevigorante.Rencontre. ParFrançoisLestavel/PhotoPatrickFouque Poivrot, émule de D’Artagnan, portepoisse ou autrice de best-sellers incognito… avec une telle brigade, la commissaire Anne Capestan est une vraie directrice de branques. Elle a beau avoir résolu les enquêtes les plus épineuses, la hiérarchie policière continue de se gausser de ses flics au rabais. Aussi estelle surprise quand le divisionnaire Buron lui demande de coincer un empoisonneur en série qui sévit alors même que la psychose des piqûres en soirée a gagné la France. En cas de succès, tout son petit monde pourra enfin rejoindre le Bastion, siège de la PJ parisienne. Sauf que, comme son équipe de bras cassés, Capestan a pris goût à la douce vie dans le quartier des Batignolles. «J’avais peur de me lasser de mes personnages, alors j’ai écrit ma fable écolo, “Voix d’extinction”, explique Sophie Hénaff. Mais dès la première ligne du premier chapitre, je me suis dit: “Punaise, qu’est-ce que je suis contente de retrouver la bande de copains!” C’était l’occasion de voir où ils en étaient et de les ancrer dans notre époque.» Dix ans après leurs premiers exploits, ses limiers, toujours aussi désinvoltes face au danger, se coltinent, lors de cette quatrième aventure, une vieille dame acariâtre et consacrent toute leur énergie… à pourrir la vie de leur voisin. Celui-là même qui rêve de les expulser. On peut compter sur Dax, le cyber-zinzin, pour pirater le robot aspirateur du fâcheux ou, pire, pour balancer des chansons de Carlos sur ses enceintes connectées… «J’aime bien mon hackeur idiot, sourit Hénaff, à la fois très compétent et totalement crétin. Mais je ne me place jamais au-dessus de mes héros: on a tous des moments où on est très au-dessous de nos capacités ou des espérances qu’on a placées en nous. Finalement, je me suis rendu compte que mes personnages sont avant tout des gens à la marge, qui souffrent de leur solitude…» Sous des dehors de comédie policière légère, Sophie Hénaff croque notre époque individualiste, dopée à la performance. Sa bande de losers se coltine des patrons faussement cool, de ceux qui veulent que leurs employés soient potes avec eux sur Facebook et triment jusqu’à plus d’heure «en toute amitié». Si la chroniqueuse de «Cosmopolitan» sait bien qu’elle ne joue pas dans la cour des goncourables, elle assume totalement son genre. «Le polar, c’est humble. C’est d’abord une promesse faite au lecteur de l’amener de la page 1 à la page 300 sans déverser sa propre vie, dont il se fiche. Lui demander de payer 15 balles pour faire sa propre psychanalyse, ce serait l’arnaquer deux fois!» s’esclaffe-t-elle. On ne saurait lui donner tort. AdaptésentéléfilmsurFrance 3, avec Barbara Cabrita et Samuel Labarthe, ses «Poulets grillés» ont réuni l’année dernière 4,89 millions de téléspectateurs. Résultat, un nouvel épisode sera diffusé en septembre et d’autres devraient suivre. Mais la plus grosse surprise pour Sophie Hénaff, c’est que les véritables poulets ne lui ont pas volé dans les plumes. «Avec mes livres, je me disais que la prochaine fois que je me ferais arrêter sur l’autoroute, j’aurais droit au PV, même à 100 km/h. Mais le boss du 36, qui a œuvré pour que j’obtienne le prix Polar en séries en 2015, m’a confié que ce qu’ils appréciaient, c’est que, pour une fois, on rencontrait des policiers bienveillants. Et que je reflétais parfaitement l’ambiance qui règne entre eux!» Preuve qu’on peut pratiquer l’humour sans forcément être victime d’un mauvais procès. « Dramedepique », deSophieHénaff, éd.AlbinMichel, 384pages,19,90euros. «Lepolarest ungenrehumble. Onn’arnaquepas lelecteur!» CRITIQUE MICHAËLMENTION:LAVENGEANCEDANSLAPEAU En cette année 1978,Franck n’a qu’une idée: châtier de ses mains l’inconnu qui,six mois plus tôt,a provoqué lamortdesafilleenbraquantuneboulangerie.IltraquebientôtuncertainYannick,junkiequiauraitprislatangentede Paris à Marseille, avant de partir au loin pour s’enfoncer jusque dans la jungle du Guyana… Dans un style vif et percutant, rythmé par une bande-son vintage allant de Kiss à Atomic Rooster, Michaël Mention nous invite à partager les pensées les plus obscures d’un homme égaré, qui finit par basculer au cœur des ténèbres du révérend Jim Jones. Une odyssée folle et passionnante. Mention… très bien! F.L. « Lesgentils »,deMichaëlMention,éd.Belfond,352pages,20,50euros. 14 LASEMAINEDE PARIS MATCH DU 13 AU 19 AVRIL 2023 SÉRIE SOFIANKHAMMES FLICOUVOYOUL’acteurestàl’affichede« B.R.I », nouvelleproductionsoushautetensiondeCanal+. Portraitd’unhommedéterminé. ParClémenceDuranton/PhotoManuelLagosCid On l’a découvert dans «Chouf» en 2016, vengeur non masqué courant après les assassins de son frère. Sofian Khammes est du genre à surprendre. Petite frappe un jour, policier le lendemain, aussi crédible derrière les barreaux que dans une voiture banalisée. «On projette sur moi des choses différentes, tant mieux», confie l’intéressé, regard perdu dans la tasse de café posée face à lui. Les étiquettes, l’acteur de 39 ans déteste ça. Il alterne volontiers vocabulaire soutenu et expressions familières, parle d’un certain cinéma d’auteur sans avoir aucun souci à admettre qu’il n’a pas vu le dernier Ozon. Ni même qu’il ne va plus dans les salles obscures. À Marseille, où il a grandi en alternance avec Paris, ce fan de l’OM a fantasmé sur les textes de Molière et de Racine tout en se faisant prêter toutes les cassettes des Scorsese, Coppola, De Palma ou Gus Van Sant. «Ces mecs ont injecté une vision dans quelque chose d’accessible, ils ont fait de gros films d’auteur déguisés.» Après une fac de philosophie et le Conservatoire de Paris, c’est au théâtre qu’il a fait ses armes. Si quitter la cité phocéenne a été difficile pour cet ancien cancre, terminer l’école est un crèvecœur. Il apprécie cette sécurité loin des agents, de l’argent et de l’impitoyable show-business. Il aime avoir le temps d’étendre sa palette, de donner corps à ses personnages. En 2012, il sort diplômé et c’est la douche froide: on lui impose des centaines d’heures dans des pièces qu’il déteste. «Rien que les tournées, ça n’a pas été ce que j’imaginais. Je pensais qu’être à l’hôtel tous les soirs serait fantastique mais c’est pire que tout! Et je ne me voyais pas incarner des personnages auxquels je ne croyais pas pendant si longtemps.» Il lâche le statut d’intermittent et retourne à son job étudiant de serveur, tout en multipliant les projets. Au moment où sort «Chouf», dont il est le premier rôle, il enfile un smoking de créateur pour monter les marches de Cannes, avant de repartir faire la plonge. «C’était plus bizarre pour les clients qui me reconnaissaient que pour moi. Moi, ça m’allait.» Jusqu’au jour où un de ses anciens professeurs s’attable dans son restaurant. «Ce n’est pas ça votre métier, Sofian», lui assène-t-il. Khammes est soufflé. Il rend aussitôt le tablier afin de se consacrer entièrement à sa vocation. «La nuée» de Just Philippot, «Mes frères et moi» de Yohan Manca, «Novembre», de Cédric Jimenez… L’acrobate du jeu choisit des scénarios pointus, forts, se moquant du genre ou de la forme. Dans «B.R.I», il campe Saïd, nouveau chef de brigade malin qui prend vite conscience que quelque chose se trame dans son service. Et troque sa nervosité habituelle pour un calme olympien. «Le personnage est zen. Il a fallu que j’intériorise. Ça n’a pas été simple.» Pour être aussi crédible que possible, l’acteur a rencontré des membres de l’antigang et, avec eux, a appris à tenir une arme, à se déplacer, à comprendre leur grammaire. «Il y a eu une vraie préparation physique aussi.» Le rôle lui manque déjà. Mais Khammes a d’autres projets sur le feu, dont «La promesse verte», d’Édouard Bergeon, où il donnera la réplique à Alexandra Lamy. «J’espère qu’il va toucher un public large. J’adorerais être un acteur populaire.» Il aimerait aussi refaire du théâtre et jouer dans des comédies plus potaches. «Je ne m’interdis rien. Il y a quelque chose de thérapeutique pour moi dans ce métier. Et je ne compte pas arrêter de sitôt.» SALADEGRECQUE DeCédricKlapisch AvecAliochaSchneider,MeganNortham,RomainDuris… Vingtansaprès«L’aubergeespagnole»,Cédric Klapisch a eu la chouette idée de renouer avec ses hérospréférés…etleursprogénitures.VoicidoncMia etsonfrèreTompropulsésàAthènesaprèsavoirhérité d’unimmeubleenville.Lesjeunesadultesvonttrouver leurbonheurdansunecolocationquin’estpassans rappeler celle de leurs parents… Huit épisodes plein detendressequidépeignentunejeunesseconsciente des enjeux climatiques et parfois un peu trop bien pensante.Cette«Saladegrecque»nemanquenide piquant ni de couleurs et on y retrouve des personnages que l’on voit vieillir avec plaisir. B.L. CRITIQUE « B.R.I »,àpartirdu24avrilsurCanal+. LASEMAINEDE 16 PARIS MATCH DU 13 AU 19 AVRIL 2023
PARIS MATCH n°3858 - Page 1
PARIS MATCH n°3858 - Page 2
viapresse