LE SOIR MAG n°2427 - Page 12 - 2427 https://www.instagram.com/soirmag www.facebook.com/soirmag https://twitter.com/Soirmag C’était pathétique à voir. Lors de leur premier faceàface télévisuel préélectoral, face à l’ogre menteur Donald Trump, le président américain Joe Biden a, entre absences et hésitations, offert un spectacle calamiteux aux Américains désireux de le reconduire dans ses fonctions en novembre prochain. Tant et si bien qu’au lendemain du débat, il ne se trouvait plus beaucoup de soutien au sein même de son parti. Beaucoup appelant à son retrait de la course à moins de cinq mois de l’élection présidentielle. Quoi qu’il arrive, ce qui est frappant, c’est quand même de constater que les 323 millions d’Américains n’avaient à cette heure, pour veiller à leurs destinées, d’autre choix que de soutenir un sage vacillant ou un vieux mytho autocentré à teinture. Deux perdreaux de l’année en plus : Trump, 78 ans, et Biden, 82 en novembre, se jugent encore suffisamment aptes à gouverner la première puissance mondiale pendant les quatre prochaines années ! Ne pouvaiton pas trouver plus jeune ? Quoique le jeunisme n’est pas non plus garant de sagesse et d’efficacité. En France, le plus jeune président de l’Histoire a commis une boulette sans nom en dissolvant l’Assemblée nationale, mettant fin à sa majorité présidentielle et offrant une voie royale au RN. Dimanche, lors du premier tour, 12 millions de Français ont fait le pari du changement, sensible au chant des sirènes du Rassemblement national et aux promesses irréalisables de Jordan Bardella, propret gendre idéal du parti d’extrême droite et candidat Premier ministre à 28 ans. Là encore, il n’y a plus qu’un choix à faire : entre deux extrêmes. Triste programme... Jeunes ou vieux, même combat Par Pierre De Vuyst, rédacteur en chef suppléant L’édito Chères lectrices, chers lecteurs, Vous avez certainement vu dans l’actualité récente que les modalités de distribution des journaux et des magazines ont évolué depuis ce mois de juillet. Le Soir mag reste distribué par Bpost. Toutefois, l’opérateur nous impose quelques changements, pour nos abonnés, au niveau du mode de fonctionnement. Il se peut désormais que votre magazine vous parvienne une semaine sur deux le mercredi et une semaine sur deux le jeudi. Par ailleurs, pour des raisons logistiques propres à Bpost, nous devons intégrer une vignette en couverture. Nous avons préféré cette solution à l’usage d’un emballage plastique qui ne correspond pas à nos engagements en termes d’environnement et de responsabilité sociétale des entreprises. Nous vous remercions pour votre compréhension et pour votre fidélité. © Couverture : Content Curation 10 A ucune communication n’a été faite sur le sujet, mais le roi Albert et la reine Paola ont souhaité réunir leurs proches dans leur résidence du Roma rin à ChâteauneufGrasse, dans le sud de la France, pour célébrer avec eux leur 65e anniversaire de ma riage. Le 2 juillet 1959, Albert, prince de Liège, épousait alors Donna Paola Ruffo di Calabria, à Bruxelles, sous un ciel plombé, mais avec une population aux anges. Le 6 juin dernier, le roi Albert a célébré ses 90 ans au Belvédère à Laeken entouré de sa famille et ses amis. Le couple en a profité pour assumer son de voir électoral et s’est aussi montré à la re mise de prix de la Fondation Reine Pao la. Pour le reste, Albert et Paola ont décidé de retrouver au plus vite le calme et la tranquillité que leur confère leur statut de retraités. À 90 et 86 ans, c’est, du reste, bien compréhensible. Et donc de ne pas trop s’attarder à Laeken qui ac cueille leur résidence principale, le Bel védère, qu’ils ne connaissent que trop depuis leur mariage en 1959 ! De même, vu la persistante météo qui inonde la Belgique de ses bienfaits, l’ancien couple royal a préféré jouer la sécurité et orga niser les festivités suivantes, leurs « noces de brillant », sous le climat géné ralement plus clément du Midi proven çal, où, d’ailleurs, on nomme plutôt « noces de palissandre » les unions de 65 printemps. LE ROMARIN, LEUR PARADIS PROVENÇAL C’est à la fin des années 80 qu’Albert et Paola, encore princes de Liège, ont ache té la villa Le Romarin, au chemin du Château, sur les hauteurs de la baie de Cannes, à mipente d’une colline faisant face au village de ChâteauneufGrasse, juché sur son pic comme une forteresse. À l’origine, il s’agissait principalement pour le couple princier de se trouver une villégiature destinée aux grandes va cances. Lorsque, deux ans plus tard, Al bert remplace inopinément son frère sur le Trône de Belgique, la sécurité des lieux doit être sérieusement renforcée. Le couple acquiert par la suite deux mai sons voisines, destinées à accueillir les hôtes, le personnel ainsi que les services de sécurité. Ce qui porte la superficie de la propriété royale à plus de trois hec tares d’un jardin structuré en terrasses et composé de… romarin bien sûr, mais aussi de thym, de lavande et d’autres plantes de la région. Des alignements d’oliviers fournissent aux anciens Souve rains leur huile personnelle, alors qu’une vigne leur offre des raisins de table. La piscine de dimensions classiques (12 m sur 4), des fontaines et des bassins amènent la fraîcheur bienvenue certains étés caniculaires. Une demeure que la Reine a transformée en petit paradis provençal, mais aussi une maison très chaleureuse et très personnelle, où Paola se livre à ses passions pour la déco (elle réalise ellemême les cadresphotos de famille dont elle parsème les murs de la bâtisse) et où Albert peut se reposer des affaires du pays. Il y joue à la pétanque, boit très raisonnablement un verre de vin frais sous la tonnelle, mais conduit encore alors sa puissante moto sur les routes sinueuses de la région... jusqu’à ce que l’accident de trop ait raison de cette imprudente passion. Au fil des années, pendant les deux dé cennies que dure son règne, le couple passe de plus en plus de temps au Roma rin. Les grandes vacances d’été sont bientôt complétées par des séjours à Noël, Pâques, Toussaint et Carnaval, comme en attestent divers arrêtés royaux ratifiés làbas par le sixième roi des Belges. À Châteauneuf, le couple royal est d’ailleurs rejoint par l’ancien couple grandducal. En abdiquant en 2000, le grandduc Jean et son épouse la grande duchesse JoséphineCharlotte laissent à La villa Le Romarin, la résidence estivale de nos anciens souverains dans le sud de la France, le lieu privilégié pour les grandes fêtes, les vacances et autres réunions du clan royal. PhotoNews Ils ont fêté ce 2 juillet leurs noces de brillant, entourés de leurs proches et de leurs amis à ChâteauneufGrasse. Forts de 65 ans d’union et désireux de se retirer des obligations, nos anciens Souverains vivent, enfin, leur meilleure vie. Royal 11 L’ancien couple royal fête ses noces de brillant cette semaine : 65 ans d’une union qui ne fut pas sans turbulences, mais qui s’est renforcée au fil des décennies. BelgaImage Albert et Paola Les secrets de leur retraite 10 Albert et Paola : après 65 ans d’union, le couple royal coule une retraite paisible. mort. Depuis 2021, Michel Fleury avait tenté par tous les moyens légaux d’obte nir pour son client la possibilité d’obte nir une confrontation d’ADN avec Alain Delon. Sans réussite. Par deux fois, le tri bunal puis la cour d’appel d’Orléans s’étaient déclarés incompétents. Ré sident en Suisse, Alain Delon ne pouvait pas être jugé en France, objectait la Jus tice. C’était d’autant plus malvenu qu’Alain Delon vivait la majeure partie de sa vie à Douchy, en IndreetLoire, ne se rendant en Suisse que pour des examens médi caux et qu’il le claironnait régulièrement à longueur d’interviews. Maître Fleury avait beau apporter preuve sur preuve, rien n’y faisait. Aussi obstiné que son client, Michel Fleury allait tenter une dernière chance devant la Cour de cassation en déposant un pourvoi. Une procédure longue, dix huit mois environ. Entretemps Ari Bou logne était donc mort mais le temps ne s’est pas arrêté pour autant. Sous l’impulsion de Maître Fleury, c’est Charles Boulogne, le fils aîné, qui a re pris le flambeau, devenant à la place de son père le client du cabinet LyonCaen spécialisé dans les procédures en Cassa tion. Sans être secrète, la procédure allait se dérouler dans une sorte d’indifférence générale. Tout le monde ou presque ignorait qu’Ari Boulogne avait des en fants et un avocat acharné, donc tout le monde ou presque pensait qu’il ne se passerait plus jamais rien dans cette af faire de reconnaissance de paternité. C’est tout le contraire qui vient de se pro duire. PATERNITÉ RECONNUE POST-MORTEM ? La Cour de cassation, en mai 2024, a donc cassé l’arrêt de la cour d’appel d’Or léans, retenant la prétendue incompé tence de la juridiction française. Se fon dant principalement sur l’article 14 du Code civil qui indique qu’un citoyen français – c’est le cas d’Alain Delon – est C ’est un choc, presque un séisme, qui vient se greffer au psychodrame autour d’Alain Delon et de sa succession. Une très bonne nouvelle, selon le côté où on se place. C’est en tout cas une décision qui fait honneur à la justice française après des années d’er rements. Le 15 mai dernier, la Cour de cassation a acté officiellement qu’Ari Boulogne, qui prétendait depuis des années être le fils d’Alain Delon, pouvait demander à un tribunal français d’autoriser une confrontation biologique avec celuici. Fils de la chanteuse Niko, décédée, et d’Alain Delon qui a toujours refusé de le reconnaître malgré les preuves évi dentes, Ari, né en 1962, a été élevé en grande partie par sa grandmère – la mère d’Alain Delon – et celleci, Edith Boulogne, l’a même fait adopter par son mari. Ari est devenu Boulogne. Longtemps, il s’est battu pour obtenir une reconnaissance. En vain. LE FILS D’ARI BOULOGNE REPREND LE FLAMBEAU Il y a un an, Ari est mort brutalement, dans une sorte de misère sociale et de dé nuement affectif qui faisaient peine à voir. On pouvait penser que c’était la fin de l’histoire, Alain Delon se livrant même, par l’intermédiaire de son avocat de l’époque, à un communiqué grinçant. En substance, il indiquait qu’il aurait pu reconnaître ce fils s’il avait été un peu plus fréquentable (!). On n’entendrait plus jamais parler d’Ari Boulogne et de cette affaire de recon naissance de paternité, pouvaiton pen ser. À peine se souciaiton de savoir qu’il avait deux enfants, Charles et Blanche, et que son combat, mené en leurs noms, pouvait continuer. Car Ari Boulogne avait un avocat qui ne l’a jamais abandonné, même après sa justiciable sur le territoire français, quel que soit son lieu de résidence. À partir de cette décision empreinte de logique, les défenseurs de Charles Bou logne s’empressaient de saisir la cour d’appel de Poitiers, cette fois, d’une nou velle demande. « Il s’agit d’abord d’infir mer les jugements précédents sur l’in compétence, ce qui paraît acquis désor mais, mais ce n’est pas tout », précise Maître Fleury. « Il s’agit aussi d’invo quer le fond, c’estàdire l’ensemble des li tiges. Il s’agit maintenant d’obtenir que le tribunal statue sur la reconnaissance de paternité et d’obtenir un examen bio logique. » Sachant que même Alain Delon, opposé à une reconnaissance de paternité, n’a pour autant jamais nié être le père d’Ari Boulogne, il apparaît que cette fois, ce luici ne peut que gagner au bout du compte. Pardelà la mort. Au bout de la procédure qui devrait du rer un an, avec un risque de manœuvres dilatoires de la partie adverse, il sera re connu officiellement comme le fils d’Alain Delon. Et si Alain Delon refusait de se prêter à une confrontation ? « La loi est claire sur ce point », dit Me Fleury. « Il a le droit de refuser mais ce sera considéré comme un aveu. Ce qui m’in quiète, c’est le temps que tout cela va prendre. Il y a urgence car Alain Delon, tout le monde le sait, va mal. Il a 88 ans, souffre d’un cancer, a subi deux AVC… S’il décédait entretemps, cela complique rait singulièrement la procédure. Aussi, je vais m’attacher à faire accélérer le cours de la justice qui a beaucoup perdu de temps dans cette affaire. Je pense que compte tenu de l’état de santé d’Alain De lon, il est possible de faire valoir l’ur gence d’une confrontation biologique. » UNE FAMILLE DÉJÀ DÉCHIRÉE Il est certain en tout cas que la vérité est en marche et qu’Ari Boulogne, le mort que l’on voulait ignorer, est sur le point d’entrer dans la succession d’Alain De lon. Jusqu’ici, elle se répartissait ainsi : 25 % pour chacun des trois enfants et 25 % de plus pour la quotité disponible dont Delon a voulu qu’elle revienne à sa fille, Anouchka. Avec l’arrivée d’Ari, la part de chacun des quatre enfants se ré duirait à 18,75 % ! De quoi mettre une ambiance encore plus épicée dans une fratrie déchirée. À se combattre violemment et en public autour de l’héritage d’un père mal en point mais toujours vivant, Anthony, AlainFabien et Anouchka en avaient ou blié une menace pourtant bien réelle. À travers sa descendance, Ari Boulogne reste vivant, malgré tout, et il va obtenir la part qui lui revient. Bernard Pascuito Et voilà qu’un mort, Ari Boulogne, ce fils que l’acteur n’a jamais voulu reconnaître, vient bouleverser à son tour la vie d’Alain Delon et menacer l’héritage que se disputent déjà ses trois enfants. Le mort qui menace l’héritage des enfants Delon 14 Révélations 15 Alain Delon a trois enfants reconnus qui se déchirent déjà pour son héritage, alors même qu’il est encore bien en vie. Une quatrième personne réclame sa part (légitime ?) du gâteau. BelgaImage Ari Boulogne est mort le 20 mai 2023. Brutalement, dans un mélange de misère sociale et de dénuement affectif. JBM. Voici l’avocat Michel Fleury, qui se bat pour que les intérêts d’Ari Boulogne, et désormais de son fils Charles, soient entendus par la justice française. D.R. 14 Alain Delon : son héritage est convoité par ce fils (mort) qu’il n’a jamais reconnu. David Hallyday : « C’est mon album le plus intime » À l’époque, le clip de « Sang pour Sang » avait été tourné dans une salle de billard, d’où l’idée de revisiter ce même lieu pour cette nouvelle version. Presque comme si rien n’avait changé. Il y a juste une nou velle génération qui est entrée dans le cadre. C’est la suite naturelle des choses. Cameron est présent dans le clip de « Sang pour sang », à ma demande. Comme il y a 25 ans, je l’étais face à mon père. C’était important pour moi. Et je sais que c’est devenu important pour lui. « CET ALBUM, J’AURAIS VOULU LE FAIRE AVEC MON PÈRE » Durant l’enregistrement, on imagine qu’il y a eu des moments émouvants ? C’était des montagnes russes permanentes. C’était épuisant ! J’ai découvert telle ment de choses sur ses titres. Je le savais déjà évidemment mais j’ai posé le doigt sur les capacités vocales incroyables qui étaient les siennes. Et j’ai, de nouveau, été inondé par les souvenirs. Lorsque j’entrais en studio pour l’enregistrement d’une nouvelle chanson, c’est comme si je mettais la clé dans une serrure et qu’à chaque fois une nouvelle porte s’ou vrait… J’ai revécu tant de moments forts. Cet album, j’aurais voulu qu’on le fasse ensemble ! La vie en a décidé autre ment… Face à un tel répertoire, comment avez vous choisi les chansons que vous avez reprises ? En renonçant ! Puisqu’il est impossible de tout réinterpréter. J’ai sé lectionné les chansons selon les périodes en privilégiant les années 70 et 80, les titres de Berger et de Goldman. « L’en vie », « Tennessee », « Laura », « Je te promets » … « Requiem pour un fou » aussi. Il a enregistré cette chanson en 1976. J’avais 10 ans. Je me souviens l’avoir entendu répéter. Que de souvenirs dans cette aventure ! Réinterpréter, n’estce pas un peu trahir ? Je ne le crois pas du tout ! Parce que je pense, très humblement, qu’il aurait ai mé cet album. J’en suis convaincu. Il ai mait les gros riff, les orchestrations de dingue. Moi aussi, ça tombe plutôt pas mal ! (Rires) DE PÈRE EN FILS Vous nous le disiez : vous associez votre fils Cameron à ce projet. Estil la relève Hallyday ? D’un point de vue génétique, évidemment. Il y a désormais trois géné rations Smets. Et… d’un point de vue artistique ? Envi sagetil une carrière d’artiste ? Vous sa vez, la musique, comme vous pouvez l’entendre, une carrière comme celle de mon père, de ma mère, un métier d’au teur, de compositeur, ça n’arrive pas comme ça, soudainement ! C’est comme une carrière de sportif de haut niveau. Je P our quelques heures, David Hallyday était de passage en Belgique pour promouvoir son nouvel album. Une création in time dans laquelle il s’est beau coup donné. « Requiem pour un fou » est un hommage à son père, mais pas seulement. Pour nous, le fils de Johnny revient sur ce projet qu’il qualifie de « challenge ». David Hallyday, comment est né cet al bum ? Je dirais… curieusement ! Il y a quelques années, j’ai commencé à revisi ter mes propres titres. Des chansons que j’avais enregistrées au début de ma car rière comme « High », « Ooh La La »… J’ai follement aimé cette aventure : re donner vie sans dénaturer ! Depuis un moment, au fond de moi, il y avait une petite voix qui me disait pourquoi ne pas tenter la même expérience avec des mu siques écrites pour ton père ? Je pensais à « Sang pour sang », surtout. Mais un autre projet a vu le jour : l’écriture de mon autobiographie que j’ai intitulée « Meilleur album ». C’est un jeu de mots qui évoque un album de famille évidem ment mais en me replongeant dans mes souvenirs, en retrouvant des photos, en réécoutant des bandes sonores, en vi sionnant des vidéos que je n’avais jamais vues, est revenue cette idée : pourquoi ne pas faire un album de famille mais… mu sicalement ? Ça a pris un peu de temps… mais il est entre vos mains maintenant. Le travail a été colossal. Le challenge était grand. Je suis très fier de cet album. C’est le 16e de ma carrière. C’est… le plus émouvant ? Le plus spécial je dirais. Le plus intime. C’est étrange, parfois, j’ai l’impression que je ne parle pas d’un album. (Rires) L’idée de ce pro jet, c’est surtout la transmission. Mon père m’a transmis cet amour, ce gène de la musique qui coule dans mes veines et, à mon tour, avec la présence de mon fils, Cameron, que j’ai associé à l’aventure, je transmets, moi aussi. Comme l’a fait mon père. Mais ce n’est pas que de la musique ! Ce sont surtout des souvenirs. doute que Federer se soit réveillé à 18 ans (qui est l’âge de Cameron) en se disant, plus tard, je veux devenir numéro 1 mon dial. Si le but de mon fils était de mar cher sur les traces de son grandpère, je le saurais ! Et ce n’est pas le cas ! Came ron est très artiste dans l’âme. Il adore l’art. Il dessine très bien. Au fond, nous sommes tous très artistiques. Ma fille Emma est comédienne (NDLR : elle a interprété le rôle de Sofia dans « Demain nous appartient ») et Ilona est peintre. La tournée à venir s’annonce colossale… Plus de 100 dates déjà pour l’instant. Dans de très grandes et très belles salles. On peut littéralement parler d’un show. Avec des effets techniques, de la très haute technologie, des surprises… Je commencerai les répétitions en octobre. J’ai hâte. Pour l’instant, on est dans la construction du spectacle. C’est exaltant parce que je fourmille d’idées, d’envies… La tournée débutera le 2 novembre, à Épernay, passera par la Suisse et la Bel gique, évidemment. Je serai le 13 avril à Forêt National. Les billets viennent d’être mis en vente. Lors de cette journée promotion made in Belgium, estce que vous vous êtes sou venu d’une histoire racontée par votre père concernant la Belgique ? Éh bien je vais sans doute vous décevoir, mais non. Je n’ai pas vraiment d’anecdotes qui me viennent en mémoire même si je sais que la Belgique comptait énormément pour lui. C’est notre berceau, le pays de mon grandpère. C’est un lieu que je connais bien, dans lequel j’ai énormément d’amis. Lorsque je faisais de la course au tomobile, j’ai couru à Zolder, à SpaFran corchamps… Mon filleul est belge d’ailleurs. Je le vois souvent. Lorsque je suis en Belgique, je me sens terriblement belge. Propos recueillis par Bertrand Deckers Son nouvel album, David Hallyday le voit comme un immense hommage à son père. BelgaImage Ce 28 juin sort, en Belgique, le 16e album de David Hallyday. Il y reprend les plus grands succès de son père. Avant de se lancer dans une tournée marathon. Rencontre 19 Les enregistrements furent l’occasion pour David de se remémorer les immenses capaci tés vocales de Johnny. BelgaImage 18 David Hallyday : le chanteur nous parle de son nouvel album et de son rapport à la Belgique. Marie Curie, la pionnière T ravailleuse, déterminée, exemplaire, vouée corps et âme aux sciences et au savoir, Marie Curie mérite large ment sa place au Panthéon où ses cendres furent appor tées avec celles de son mari, Pierre Curie, sur décision du président Fran çois Mitterrand, en 1995. Elle fut, pendant vingt ans, la seule femme à y reposer. Elles sont six aujourd’hui, dont Simone Veil depuis 2017 et José phine Baker depuis 2021. Marie Curie est morte le 4 juillet 1934 à Passy, en HauteSavoie. Bien loin de sa Pologne natale. Elle laisse dans l’histoire des sciences et dans la vie des femmes une empreinte plus que méri tante. Car cette femme téméraire a dû vaincre quantité d’a priori à une époque d’invisibilité du sexe dit faible. Elle a défié la misogynie et la xéno phobie, luttant pied à pied contre les interdits. Elle a dû forcer les portes des temples de la connaissance, ces universités encore très masculines à la fin du XIXe siècle. Elle a forgé son destin, portée par une foi farouche en la découverte, indexée sur son génie, sa compréhension, son goût de la re cherche fondamentale, ces leviers de sa réussite. LA FRANCE, CE SERA SA CHANCE ! Cinquième enfant d’une famille d’en seignants – père professeur de maths et de physique, mère institutrice – elle dévoile très tôt des talents exception nels aux études. Maria Salomea Sklo dowska, née à Varsovie le 7 novembre 1867 dans une Pologne encore sous domination russe, baigne dans un milieu patriote et cultivé. Elle sort médaille d’or de ses études secondaires en 1883. Elle veut entrer à l’université, investir ce bastion réservé aux seuls étudiants. Une issue s’ouvre : partir en France, rejoindre sa sœur Bronia qui y a entamé des études de médecine. Pour ce faire, elle s’improvise précep trice, le temps d’amasser un budget de départ avec, déjà, de grandes ambi tions. La France, ce sera sa chance ! En 1891, elle s’inscrit en Faculté des Sciences à Paris. Celleci accueille 26 filles pour 776 garçons, une minorité ; l’heure n’est pas encore à la parité, loin de là… La voilà à la Sorbonne. 1893 : licence en Sciences physiques. 1894 : licence en Sciences mathématiques. Elle progresse à toute allure avec son intelligence supérieure et sa curiosité sur un terrain où, d’ordinaire, ses « sœurs » brillent par leur absence. Elle songe à repartir en Pologne mais la Société d’études d’intérêt national (S.E.I.N.) la retient en lui offrant un emploi. Son sort bascule. Ce destin a besoin d’un nom. Ce sera celui de Pierre Curie, son futur mari. Il jouit déjà d’une réputation honorable en piézoélectricité, en symétrie et en ma gnétisme. Ces deuxlà ont trop d’atomes crochus pour se louper. Ils se marient en juillet 1895 et font cause commune. L’aventure scientifique démarre au temps des grandes avan cées en laboratoire. Contemporains d’Albert Einstein, ils orientent leurs recherches vers l’atome. D’anciennes photos les montrent, concentrés sur leurs recherches, dans leur « hangar de la découverte ». Ils étudient les rayons X, l’uranium, sans la moindre protection car les dangers des radia tions ne sont pas encore connus. En décembre 1898, ils mettent en évi dence le radium et le polonium, ce qui leur vaut le Prix Nobel de physique en 1903, conjointement avec Henri Bec querel. Syndrome des mentalités de l’époque, on pensait, au départ, le remettre seulement à son mari. Il devra insister auprès du jury pour qu’on répare cette injustice. Leur notoriété ne leur monte pas à la tête : ils vivent modestement, refusent toute décoration et rejettent l’idée d’un brevet pour protéger leur découverte. Ils veulent œuvrer pour le bienêtre de l’Humanité et pour la paix. Marie Curie en décrochera un deuxième, le Prix Nobel de chimie, en décembre 1911. Leur découverte est à double tranchant : elle permettra le dévelop pement de la bombe atomique, mais aussi de la radiothérapie, premier traitement contre le cancer. Elle se porte candidate à la direction de l’Aca démie des sciences mais n’est pas élue. Une femme à la tête d’une telle insti tution… Les temps ne sont pas mûrs. Entretemps, elle a connu un drame : son mari meurt inopinément dans un accident de voiture en avril 1906. Il lui faut continuer seule, sans sa moitié. Elle fait front face à l’adversité. Cette femmelà est de la trempe des ama zones. Brillante scientifique mais aussi femme de cœur qui trouve à s’expri mer durant la guerre 1418. ELLE PASSE SON PERMIS POUR AMENER DES AMBULANCES SUR LE FRONT Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, elle est déjà une femme de science mondialement connue. Avec l’aide de la CroixRouge, elle met en place des petites unités chirurgicales mobiles, surnommées « les petites Curies ». Résolue à se rendre utile, elle passe son permis de conduire en 1916 pour amener des ambulances sur le front. Sa fille Irène, 17 ans, lui sert d’assistante. Les radios prises dans ces « petites Curies » permettent de visua liser les blessures des soldats en facili tant les opérations, et sauver ainsi de nombreuses vies. Ce faisant, elle parti cipe à la médecine de guerre. Marie Curie n’a pas seulement une énorme volonté ni un cerveau supé rieur, elle a aussi le souci d’autrui. Elle a subi bien des attaques, assez injustes si on les met en balance avec ce qu’elle a apporté sur le plan scientifique. Elle fut la cible d’une campagne de déni grement suite à sa liaison avec Paul Langevin, révélant selon certains une sexualité débridée. Marie Curie eut deux filles, aussi brillantes qu’elle. Sa Décédée il y a 90 ans, elle a affirmé la place des femmes dans les sciences et dans la société. Portrait Photo non datée de Marie et Pierre Curie dans leur laboratoire de la capitale française.BelgaImage 50 En 1925, Marie Curie travaille dans les installations scientifiques de l’université de Paris. BelgaImage fille Eve, morte à 102 ans, fut pianiste, journaliste et diplomate. La seconde, Irène, suivit ses traces : physicienne, chimiste, avant d’embrasser la poli tique comme soussecrétaire d’État à la Recherche scientifique dans le gou vernement du Front populaire en 1936. À son tour, elle reçut le Prix Nobel de chimie en 1935. Cette vie extraordinaire fut plusieurs fois portée à l’écran. En 1991 d’abord, en télé, sous les traits de MarieChris tine Barrault, d’après le roman de Françoise Giroud, « Une femme hono rable ». Au théâtre ensuite dans l’ex cellente pièce des « Palmes de Mon sieur Schutz ». Et récemment dans le film de la réalisatrice francoiranienne Marjane Satrapi avec Rosamund Pike dans « Radioactive » en 2019. Elle mena une vie de combats, de passion, d’entraide, de féminisme avant la lettre, dans le bon sens, pour être sim plement admise puis reconnue. Mal protégée durant ses expériences, Marie Curie paye le prix de ses recherches. Dès 1920, elle souffre de problèmes de santé récurrents. On finit par lui diag nostiquer une leucémie radioinduite due à une exposition prolongée aux radiations. Elle meurt à 66 ans d’une anémie pernicieuse et entre dans l’Histoire. Bernard Meeus En 1908, la scientifique pose dans son jardin avec ses deux filles, Eve et Irène.BelgaImage 51 50 Histoire : Marie Curie, femme et scientifique, est morte il y a 90 ans. Portrait d’une pionnière. 16 Biden contre Trump : le président US et son prédécesseur se sont défiés. Un débat houleux. 20 Philippe Bouvard : l’exboss des « Grosses Têtes » prend sa retraite. Une vie de micro ! 22 Les Kretz : ces agents immobiliers sont devenus des stars. Une vraie affaire de famille. 26 Harry Potter : une expérience immersive à Bruxelles pour un inépuisable phénomène ! 30 Pradel raconte : la baraka du dernier roi de France, qui a échappé à un attentat en 1835. 34 Marthe Keller : la « demoiselle » d’Avignon revient sur sa carrière. Savoureux. 36 Marine Jacquemin : 2.000 reportages de guerre plus tard, elle publie ses souvenirs. 56 Dossier TV : Christophe Beaugrand dévoile les coulisses d’une version spéciale et internationale de « Ninja Warrior » sur TF1. Sommaire 100 rue Royale ‑ 1000 Bruxelles. Tél. 02‑225.55.55. e‑mail: redaction@soirmag.be ■ Éditrice responsable et directrice générale: Coralie Vrancken, rue Royale, 100 ‑ 1000 Bruxelles. ■ Rédacteur en chef : Benoît Franchimont. ■ Rédacteur en chef suppléant: Pierre De Vuyst (02‑225.57.84). ■ Chef d’édition : Philippe Cools. ■ Révision: Éloïse Dewallef. ■ Secrétariat : SylvieDelecosse (02‑225.52.36). ■ Rédaction: Myriam Bru (02‑225.57.01), Rodrigue Jamin (02‑225.55.66), Axelle Noirhomme (02‑225.52.38). ■ Mise en pages : Bernard Fiévet (02‑225.52.39), Isabelle Désert, Nina Kerkhove. ■ Collaborateurs : Bertrand Deckers, Dominique Deprêtre, Philippe Desalle, Sigrid Descamps, Éloïse Dewallef, Frédéric du Bus, Vincent Hayez, Stanislas Ide, Sophie Lagesse, Stéphane Lémeret, Bernard Meeus, Jacques Pradel, Jacques Pessis, Marc Ysaye. ■ Web: Marine Mélon, Philippe Nuccio, Sibylle Wauthy, Victoire Wawrzyniak. ■ Marketing : Silvia Schillaci (02‑225.57.96), Diversification : Sabine Levy (02‑225.52.76). ■ Régie publicitaire : Rossel Advertising, 100, rue Royale, 1000 Bruxelles. Crossmedia Account Manager : Silvia Miceli (0474/74 70 92) silvia.miceli@rossel.be. ■ Vente: ROSSEL et Cie s.a., 100, rue Royale, 1000 Bruxelles (02‑320.30.58) Abonnements: ROSSEL et Cie s.a., 02-616.20.00, abonnements@soirmag.be, compte ING IBAN: BE61 3100 4963 7717 ‑ BIC: BBRUBEBB. Prix des abonnements Belgique et Luxembourg : 3 mois : 52 € ‑ 6 mois : 81 € ‑ 12 mois : 155€ (livraison à domicile) ‑ 12 mois: 175 € (chèques‑échange) ‑ Prix de vente au numéro Belgique : 3,70 € ‑ Luxembourg : 3,70 €. ■ Imprimé chez Remy‑Roto S.A. à Beauraing (Belgique). Le présent numéro est destiné à la vente au prix imposé et ne peut en aucun cas, ni pour quiconque, être donné en location ou figurer dans une farde de lecture. Les textes, photos, dessins et toutes œuvres publiés dans “Soir mag” sont protégés par le droit d’auteur. Tous droits réservés. Toute reproduction et/ou rediffusion de contenu par quelque moyen que ce soit doit faire l’objet d’une autorisation spécifique auprès de Copiepresse au tél. 02 558 97 80 ou via info@copiepresse.be. GRAND CONCOURS «L’ÉTÉ DES VIP» Question subsidiaire: combien de grilles correctement remplies aurons-nous réceptionnées à la clôture du concours? Nom: ......................................................................................................................................... Prénom: ..................................................................................................................................... Rue: ................................................................................................................................................................................................................... N°: ............................ Bte : ................................... Ville: ....................................................................... Code postal: .................................. Tél ou GSM: ......................................................................................................................... E-mail: ...................................................................................................................................... Dès le mercredi 28 août, renvoyez votre grille-réponse sous enveloppe affranchie à Concours «L’été des VIP», Soir mag, rue Royale 100 à 1000 Bruxelles. Votre grille devra arriver pour le lundi 2 septembre au plus tard. Les gagnants seront avertis personnellement. Extrait du règlement: Aucun scan, photocopie, etc., des codes-barres ne sera accepté. Une seule participation par famille. Le règlement complet peut être obtenu en envoyant une demande écrite à Concours «L’été des VIP», Soir mag, 100 rue Royale à 1000 Bruxelles. SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN SPECIMEN Code-barre du 24/07 Code-barre du 3/07 Code-barre du 7/08 Code-barre du 17/07 Code-barre du 31/08 Code-barre du 10/07 Code-barre du 14/08 Code-barre du 28/08 Code-barre du 21/08 Pendant 9 semaines consécutives, du 3 juillet au 28 août, découvrez les vacances préférées de vos VIP. Suivez leur périple et participez à ce concours pour avoir une chance de remporter l’un des nombreux prix. Comment participer? C’est simple! Il vous suffit de découper les codes-barres originaux présents sur les couvertures des 9 numéros du Soir mag, du 03/07 au 28/08 inclus et de les coller sur le bulletin-réponse ci-dessous. N’oubliez pas de répondre à la question subsidiaire! Nous vous souhaitons à tous bonne chance! • 1 magnifique voyage à Marrakech 6j/5n en hôtel 5* • 10 chèques de 50 € FNAC/Vanden Borre • 10 chèques de 50 € CLUB • 10 chèques de 50 € DELHAIZE • 10 chèques de 50 € ICI PARIS XL À GAGNER S on fils rêvait « d’aller au bout du monde » en mode « pirate des Caraïbes et chasse au tré sor ». C’est comme cela que Pa trick Ridremont séjournera en famille cet été en Guadeloupe avec un programme qui oscillera entre amusement et farniente, avant un retour au théâtre en automne dans « Times Square », au Théâtre des Galeries à Bruxelles. Votre programme est déjà bien établi pour ce séjour en Guadeloupe ? Nous avons préparé pas mal de choses avec Ju liette, ma compagne. La destination n’a pas été choisie au hasard. Nous voulions faire vivre son rêve à notre fils tout en ayant un temps de vol supportable et des prix enfants. Une fois sur place, j’ai prévu une chasse aux trésors dans le sable pour Léon, qui a 4 ans. Il est fan de pirates et je pense qu’il va s’imaginer en Jack Spar row… (rires). Sa sœur Agathe, 1 an et de mi, l’aidera avec joie. La journée sera rythmée par les enfants, les baignades, les jeux… Par contre, le soir, ils se couchent vers 19h. Cela nous permettra de profiter de nos soirées, du ti’ punch, des langoustes et du farniente. Cela va changer de vos habitudes de va cances… C’est vrai ! Nous avons un véri table marronnier avec Juliette et les pe tits, une destination privilégiée et récur rente : la mer du Nord ! On s’éclate sur la plage de SaintIdesbald et les enfants, dans leurs bottes, ramènent la moitié de la plage dans l’appartement. Nous y pas sons généralement une semaine et cela nous fait toujours beaucoup de bien. Vous aimez différents types de séjours. Raconteznous ! Avec ma compagne, nous avons deux types de vacances. À deux et à quatre ! En couple, nous favori sons les courts séjours dans des hôtels « adults only ». On aime tellement nos enfants que, s’ils ne sont pas avec nous, il est trop difficile de voir ceux des autres… et de les supporter (rires). En vrai, c’est indispensable de ne pas se laisser empor ter dans le tourbillon de la vie de parents et de s’oublier dans le couple. C’est pour cette raison que nous essayons de partir à deux en laissant les petits chez leurs grandsparents. Quand ils nous les rendent à notre retour, ils nous de mandent chaque fois comment on fait pour gérer toute cette énergie au quoti dien, cela nous fait toujours beaucoup rire. Par contre quand nous partons à quatre, c’est pleinement en vacances fa Chaque semaine cet été, une personnalité vous fait découvrir ses vacances… Cette foisci, direction la Guadeloupe avec le comédien et réalisateur belge. Patrick Ridremont: vacances L’été des V.I.P. Patrick Ridremont sur le tarmac, prêt à s’envoler. Cette année, cap sur la Guadeloupe, dans les Caraïbes. P.R. 6 mille avec une chambre en désordre, toujours trop petite pour caser le lit pa rapluie ou les jouets… Quelle est votre destination favorite ? J’adore la Toscane. C’est un endroit où je me sens particulièrement bien et où j’aime aller volontiers. Je parle la langue, cela facilite aussi les contacts. Les pay sages sont magnifiques, la vie y est agréable. Et surtout, on y mange telle ment bien. Je vous assure que là, je suis vraiment gâté en termes de gastronomie. La cuisine est un élément clé pour réussir vos vacances ? Totalement ! J’apprécie particulièrement la rencontre autour de la nourriture. Un de mes pires voyages, indépendamment de la ville et de tout ce qu’elle offre, a été un séjour à Berlin. J’y ai très mal mangé. Et quand je mange mal, je m’ennuie… Et qu’estce qu’une bonne table pour vous ? Un bon repas commence par un bon accueil. Pas besoin de fastes si le res taurant offre sourire et convivialité dès le départ. J’aime les choses simples quand elles sont faites avec passion et avec de bons produits. Une tomate mûrie au so leil, un filet d’huile d’olive et de la moz zarella onctueuse me ravissent par exemple. À 56 ans, vous avez eu des vacances très différentes les unes des autres ? J’ai trois grands enfants, de 33, 30 et 27 ans. Du coup, à l’époque, on partait en famille quand ils étaient petits. En suite, j’ai passé mes vacances pendant des années en mode célibataire. C’était différent mais très chouette aussi cette liberté, j’allais souvent au Club Med où le « zéro contrainte » était de mise. Et là, je reprends un plaisir immense à prendre du temps avec mes jeunes en fants. J’apprécie ces moments en fa mille. Propos recueillis par Axelle Noirhomme en couple et en famille PARC AQUATIQUE NOUVEAU © Gloryparis, Pelican, Geniusandco, JL.Audy, O.Heral, Calune Prod, Aérophile, D.Laming architecte, Futuroscope, Moment Factory, Credo, So Images, Art’Ur Architectes, Adobe Stock. Mode selfie activé pour un Patrick Ridremont à la plage avec sa compagne Juliette et son fils Léon. P.R. L’acteur belge et sa plus jeune, Agathe, au bord de la mer. P.R. « Les Français ont rendu un verdict sans appel et confir mé leur aspiration claire au changement » : les mots de Jordan Bardella sont posés et assurés au soir du pre mier tour des élections lé gislatives le 30 juin dernier. À 28 ans, le chef de file de l’extrême droite a tenu un discours sans triompha lisme ni partisans, mais devant un parterre de jour nalistes peu après les résul tats du scrutin. Avec près de 33 % des voix, le Rassem blement National explose les scores ! Le RN et ses alliés devancent ainsi le Nouveau Front Populaire, constitué notamment de l’extrême gauche – la France Insoumise de JeanLuc Mélenchon –, des Écolo gistes et du PS, qui récolte 28,1 %. Loin devant la coali tion présidentielle En semble (22 %). Ces résultats, s’ils sont confirmés lors du prochain tour le 7 juillet, renforceront le parti extrémiste. Avant la dissolution de l’Assemblée nationale au soir des élec tions européennes du 9 juin, décidée par le président Macron, le RN disposait de 89 sièges. Il pourrait grim per et en obtenir entre 240 et 270 ! L’enjeu est colossal. La majorité absolue re quiert toutefois 289 sièges sur les 577. Les partis et les candidats ont l’entredeux La semaine Dangereux balancement entre les extrêmes français 8 tours pour se mettre en ordre de bataille et créer des alliances. Mais surtout convaincre les électeurs ! À l’annonce des résultats de ce premier tour, des milliers de manifestants se sont rejoints sur la place de la République à Paris pour faire entendre leurs voix. Axelle Noirhomme Content Curation Fusillade à Bruxelles : deux morts De nouveaux coups de feu ont provoqué la mort de deux personnes et blessé trois autres dans la nuit du 26 juin près de la gare du Midi à SaintGilles. Il s’agirait d’un nouveau règlement de comptes dans le milieu de la drogue. Une enquête est en cours pour tenter de retrouver les auteurs qui se seraient enfuis en scooter. BelgaImage Tueurs du Brabant : clap de fin ! L’instruction est close dans cette enquête qui a duré 40 ans sans jamais faire la lumière sur ces attaques meurtrières qui ont fait 28 morts dans des supermarchés entre 1983 et 1985. Récemment, des centaines de devoirs com plémentaires n’ont rien donné. Ce dossier est toutefois devenu imprescriptible, ce qui permettra de le rouvrir en cas de nouveaux éléments jugés sérieux. BelgaImage Tour Kennedy en feu, 3 morts à Liège Trois décès sont à déplorer après l’incendie du 24 juin dans la tour au cœur de Liège. Plus de 240 habitants ont été évacués. Ils ne sont toutefois pas près de réintégrer leur logement. Une semaine après les faits, la police a pu récupérer des objets néces saires aux sinistrés, l’accès aux appartements restant interdit. BelgaImage Juliette retrouvée : le soulagement Depuis le 14 novembre 2022, on était sans nouvelles de Juliette Goormans. La jeune Namuroise de 17 ans s’était alors volatilisée. On a annoncé le 27 juin qu’elle a été retrouvée saine et sauve à Vil leurbanne près de Lyon. Elle vivait libre de ses mouvements chez un ressortissant français. L’enquête doit « permettre de préciser les circonstances de sa disparition et ses conditions de vie ». BelgaImage 9 10 A ucune communication n’a été faite sur le sujet, mais le roi Albert et la reine Paola ont souhaité réunir leurs proches dans leur résidence du Roma rin à ChâteauneufGrasse, dans le sud de la France, pour célébrer avec eux leur 65e anniversaire de ma riage. Le 2 juillet 1959, Albert, prince de Liège, épousait alors Donna Paola Ruffo di Calabria, à Bruxelles, sous un ciel plombé, mais avec une population aux anges. Le 6 juin dernier, le roi Albert a célébré ses 90 ans au Belvédère à Laeken entouré de sa famille et ses amis. Le couple en a profité pour assumer son de voir électoral et s’est aussi montré à la re mise de prix de la Fondation Reine Pao la. Pour le reste, Albert et Paola ont décidé de retrouver au plus vite le calme et la tranquillité que leur confère leur statut de retraités. À 90 et 86 ans, c’est, du reste, bien compréhensible. Et donc de ne pas trop s’attarder à Laeken qui ac cueille leur résidence principale, le Bel védère, qu’ils ne connaissent que trop depuis leur mariage en 1959 ! De même, vu la persistante météo qui inonde la Belgique de ses bienfaits, l’ancien couple royal a préféré jouer la sécurité et orga niser les festivités suivantes, leurs « noces de brillant », sous le climat géné ralement plus clément du Midi proven çal, où, d’ailleurs, on nomme plutôt « noces de palissandre » les unions de 65 printemps. LE ROMARIN, LEUR PARADIS PROVENÇAL C’est à la fin des années 80 qu’Albert et Paola, encore princes de Liège, ont ache té la villa Le Romarin, au chemin du Château, sur les hauteurs de la baie de Cannes, à mipente d’une colline faisant face au village de ChâteauneufGrasse, juché sur son pic comme une forteresse. À l’origine, il s’agissait principalement pour le couple princier de se trouver une villégiature destinée aux grandes va cances. Lorsque, deux ans plus tard, Al bert remplace inopinément son frère sur le Trône de Belgique, la sécurité des lieux doit être sérieusement renforcée. Le couple acquiert par la suite deux mai sons voisines, destinées à accueillir les hôtes, le personnel ainsi que les services Ils ont fêté ce 2 juillet leurs noces de brillant, entourés de leurs proches et de leurs amis à ChâteauneufGrasse. Forts de 65 ans d’union et désireux de se retirer des obligations, nos anciens Souverains vivent, enfin, leur meilleure vie. Royal L’ancien couple royal fête ses noces de brillant cette semaine : 65 ans d’une union qui ne fut pas sans turbulences, mais qui s’est renforcée au fil des décennies. BelgaImage Albert et Paola Les de sécurité. Ce qui porte la superficie de la propriété royale à plus de trois hec tares d’un jardin structuré en terrasses et composé de… romarin bien sûr, mais aussi de thym, de lavande et d’autres plantes de la région. Des alignements d’oliviers fournissent aux anciens Souve rains leur huile personnelle, alors qu’une vigne leur offre des raisins de table. La piscine de dimensions classiques (12 m sur 4), des fontaines et des bassins amènent la fraîcheur bienvenue certains étés caniculaires. Une demeure que la Reine a transformée en petit paradis provençal, mais aussi une maison très chaleureuse et très personnelle, où Paola se livre à ses passions pour la déco (elle réalise ellemême les cadresphotos de famille dont elle parsème les murs de la bâtisse) et où Albert peut se reposer des affaires du pays. Il y joue à la pétanque, boit très raisonnablement un verre de vin frais sous la tonnelle, mais conduit encore alors sa puissante moto sur les routes sinueuses de la région... jusqu’à ce que l’accident de trop ait raison de cette imprudente passion. Au fil des années, pendant les deux dé cennies que dure son règne, le couple passe de plus en plus de temps au Roma rin. Les grandes vacances d’été sont bientôt complétées par des séjours à Noël, Pâques, Toussaint et Carnaval, comme en attestent divers arrêtés royaux ratifiés làbas par le sixième roi des Belges. À Châteauneuf, le couple royal est d’ailleurs rejoint par l’ancien couple grandducal. En abdiquant en 2000, le grandduc Jean et son épouse la grande duchesse JoséphineCharlotte laissent à La villa Le Romarin, la résidence estivale de nos anciens souverains dans le sud de la France, le lieu privilégié pour les grandes fêtes, les vacances et autres réunions du clan royal. PhotoNews 11 ➽ secrets de leur retraite 12 leurs successeurs la jouissance de la Tour Sarrazine, propriété de 33 hectares à Ca basson, un hameau de BormeslesMi mosas situé juste à côté du Fort de Bré gançon (lieu de villégiature officiel du Président français) et acquièrent la mai son en face du Romarin, où réside donc Albert II, le frère de JoséphineChar lotte, pour mieux les retrouver l’été venu et passer d’heureux moments ensemble du moins jusqu’au décès de Joséphine Charlotte en 2005. Le grandduc Jean s’est, quant à lui, éteint en 2019, à l’âge de 98 ans, et la maison de Châteauneuf a été vendue. Rien n’est éternel. Tout s’ef face sauf les souvenirs et, parfois, les re grets. Ainsi, l’âge venant, le roi Albert a dû se résoudre à vendre, en 2022, l’Alpa IV, le yacht avec lequel il a emmené sa chère et tendre Paola aux quatre coins de la Méditerranée et de l’Adriatique. Désormais, le couple vit de manière beaucoup plus sédentaire que par le pas sé. Il y a plus de dix ans, lorsqu’Albert a abdiqué, on a senti le duo tout à sa joie d’avoir retrouvé la liberté, sillonnant pendant de longues semaines et en tous sens l’Italie, pays, on s’en doute, cher à leur cœur. Paola y est née. Et c’est là qu’Albert l’a rencontrée, à Rome, la capi tale italienne où le couple a régulière ment posé ses bagages les dix dernières années, puisque la reine Paola y a conservé un vaste appartement dans la Casa Ruffo, la demeure de famille dans le quartier Parioli. LE PRESBYTÈRE, L’AUTRE MAISON DU BONHEUR En 2013, Albert et Paola ont dû laisser l’occupation de la résidence royale de weekend, le château de Ciergnon, en province de Namur, au nouveau roi Phi lippe et sa famille. Ils ont cependant dé cliné l’opportunité de séjourner à Fenffe, la propriété voisine qui les a pourtant ac cueillis pendant leur période « princes de Liège ». Ils l’ont jugée trop chère à en tretenir avec la dotationpension, plus Le Presbytère à VillerssurLesse, l’autre maison du bonheur de l’ancien couple royal. Comme à son habitude, Paola en a fait un joyau du bon goût aussi bien dans la demeure que dans les jardins. M. Golinvaux Albert et Paola ont fortement réduit leurs activités officielles, mais ont toutefois rempli leur devoir électoral le 9 juin dernier. PhotoNews Royal Si le coup de foudre était pur et la passion dévorante lorsqu’ils se sont rencontrés et aimés en 1958, unis le 2 juillet 1959, Albert le placide et Paola l’impétueuse ont été entraînés dans le tourbillon de la vie pendant les cinq premières années de leur mariage, entre les acti vités officielles et la naissance des trois enfants prin ciers. De caractères très différents donc, et sans doute trop jeunes, aux dires même de la Reine, tous deux se sont perdus pendant les vingt années suivantes dans une séparation terrible, des errances sentimentales pour l’une, la création d’une nouvelle famille pour l’autre, deux tentatives de divorce aux conditions telle ment drastiques imposées par le roi Baudouin, qu’elles ne plaisent à aucun des deux. Puis vient l’installation d’un statu quo pendant neuf ans, compromis à la belge où Albert et Paola ne partagent plus rien (pas même les enfants, confiés à des amis) sinon l’officialité de leur union de pacotille. Si elle est contestée parfois, une date semble marquer la renaissance de ce ma riage, 1984, et un rapprochement du couple princier, au travers de l’impulsion de sa fille chérie, Astrid, mais aussi de la religion, grâce à un séjour à ParayleMo nial au sein de la communauté de l’Emmanuel. Depuis quarante ans, cet amour ravivé et quasiment miraculeux, renouvelé dans les liens d’un nouveau mariage en toute intimité, comme l’a confié le couple, n’a donc cessé de croître et de se bonifier. À l’amour se sont jointes l’amitié, la complicité, la complémentarité. Après avoir traversé bien des épreuves, on comprend donc l’enthousiasme du couple à fêter ses 65 ans d’union. Et de tenter de refaire ce qui a été défait ja dis. Comme elle l’avait confié dans l’excellent documen taire de Nicolas Delvaulx, la reine Paola ne veut plus manquer la moindre occasion de réunir son clan au tour d’elle, de faire de chaque moment une fête. Certes, on ne peut jamais réparer totalement, ni rat traper les erreurs du passé, mais on peut écrire un nouveau présent et semer les graines d’un plus bel avenir. C’est ce à quoi l’ancien couple royal s’attelle particulièrement depuis qu’il a pris sa retraite du Trône, alors que les années passent, inexorables. P.D.V. 5 ans d’amour fol, 20 ans de tempête, 40 ans de complicité maigre que prévue, qui leur a été allouée par le Parlement belge à l’époque. Eux qui n’ont jamais ménagé leurs efforts pour le pays en ont d’ailleurs conçu quelque amertume les premières années de leur retraite, les poussant à s’effacer encore plus du paysage médiatique belge. La reine Paola a alors acquis en propre un ancien presbytère dans le vil lage de VillerssurLesse, qu’elle a rénové avec le goût très sûr qui est le sien. Le couple s’y est installé un peu par hasard au moment où le monde entier a été pa ralysé par le Covid19 et où la Belgique s’est terrée dans un confinement absolu. Vivant là quasiment à deux, avec un per sonnel très réduit (un cuisinier, une femme de chambre, un chauffeur, deux gardes du corps ou presque), Albert et Paola y ont goûté les joies d’une vie de couple très simple et pourtant si riche. Un amour plus fort, une amitié plus pro fonde et plus fusionnelle que jamais. Une existence comme ils ne l’avaient peutêtre jamais vécue jusquelà. Et qu’ils ont décidé de maintenir bien après le Covid19, se retirant de plus en plus de leurs dernières activités de représenta tion publique, mais ne perdant plus ja mais une occasion de réunir les amis, de rassembler les proches, de célébrer la vie ensemble, avec sans doute plus de rete nue qu’autrefois. Et puis, ne pas perdre une occasion de se balader à deux, que ce soit dans les rues du village de Villers, sur le marché d’Opio, dans les ruelles de Châteauneuf, ou encore en Italie, comme en avril dernier à Assise. Le roi Albert a offert toute sa vie au pays. Il entend désormais aspirer à une paix profonde pour les quelques années qui lui restent. Il a encore récemment écarté une douzaine de propositions d’inter view, de livres ou de reportages à son su jet. Il souhaite qu’on le laisse tranquille. Pendant 90 ans, il ne s’est pas appartenu. Aux côtés de sa tendre moitié, il entend bien profiter très exclusivement du temps qu’il lui reste. Pierre De Vuyst Le Belvédère, résidence officielle des anciens souverains à Laeken, qu’ils n’occupent plus très souvent. © Guides Badeaux 13 En avril dernier, le roi Albert et la reine Paola se sont rendus sur la tombe de saint François d’Assise, en Italie. La visite des lieux saints et religieux est une de leurs grandes passions.Umbria24
LE SOIR MAG n°2427 - Page 12
LE SOIR MAG n°2427 - Page 13
viapresse