LE SOIR MAG n°2431 - Page 5 - 2431 https://www.instagram.com/soirmag www.facebook.com/soirmag https://twitter.com/Soirmag Le changement de ton n’a pas traîné. La semaine dernière, à l’occasion de la visite du Premier ministre israélien Netanyahou, la viceprésidente américaine Kamala Harris a dénoncé les souffrances des civils à Gaza et demandé un arrêt des hostilités. Une prise de position frontale, loin des prudences du président Biden, privilégiant les pressions en coulisses, et surtout très loin des opinions de Donald Trump, soutien affiché à la stratégie dure de Netanyahou. L’évocation de ce seul dossier suffit à différencier radicalement les personnalités du nouveau duo qui s’affrontera aux élections présidentielles de novembre. C’est désormais certain : c’est bien Kamala Harris, l’exsénatrice de 59 ans, qui défiera Trump dans la course à la MaisonBlanche après le retrait de Joe Biden. Vendredi, c’est l’ancien président Barack Obama et son épouse Michelle qui lui ont manifesté leur soutien : « En début de semaine, Michelle et moi avons appelé notre amie Kamala Harris. Nous lui avons dit que nous pensions qu’elle ferait une fantastique présidente des ÉtatsUnis et qu’elle avait tout notre soutien », a déclaré Barack Obama. Un vent nouveau souffle sur la candidature démocrate. De l’argent afflue des donateurs : 126 millions de dollars récoltés en trois jours seulement après l’annonce du remplacement de Joe Biden. Et même les sondages sont désormais favorables à Kamala Harris ! Selon un sondage Reuters/Ipsos publié la semaine dernière aux USA, la viceprésidente est même donnée en tête, avec 44 % d’intentions de vote contre 42 % pour Trump. Intouchable il y a quelques jours encore, Donald le miraculé ne paraît plus invincible. L’heure de Kamala Harris Par Benoît Franchimont, rédacteur en chef L’édito U n pied de nez à la maladie, une prestation XXL. La Ca nadienne n’était plus apparue sur scène depuis quatre ans en raison du mal qui la ronge, le syndrome de la personne raide. Contactée il y a deux ans par les équipes de l’organisation des Jeux, Cé line Dion avait donné son accord de principe sans savoir si elle serait prête à donner de la voix le jour J… Il y a quelques mois, la chanteuse de 56 ans a confirmé qu’elle « allait mieux » et qu’elle en serait. Pendant des semaines, elle s’est donc préparée à éblouir la pla nète entière depuis le premier étage de la Tour Eiffel. Pari gagné. Perchée à plusieurs dizaines de mètres de haut dans une nuit parisienne (très) pluvieuse ce 26 juillet, Céline Dion a donc conclu de la plus belle des manières une cérémonie grandiose. Sa voix puis sante a résonné dans toute la capitale française. Elle a délivré une prestation magique, chantant « L’hymne à l’amour » d’Édith Piaf. Habillée d’une robe sur mesure blanche et scintillante créée par la styliste italienne et directrice de la maison Dior Maria Grazia Chiuri, la diva a fait taire les sceptiques. Accom pagnée d’un pianiste détrempé, Céline Dion a prouvé que sa voix mélangeait toujours aussi bien puissance et émo tion, même si son timbre semble avoir évolué. « JE SUIS SI HEUREUSE » « Du playback », osent les méfiants… Il semble pourtant que la Canadienne a bel et bien chanté en direct face au parterre de personnalités réunies sous la Tour Eiffel. Et contrairement aux rumeurs qui ont couru, la diva n’aurait pas reçu un ca chet de deux millions d’euros pour cette prestation courte et intense. En re vanche, son accueil et sa venue à Paris ont évidemment été financés par la pro duction des Jeux 2024, entre son jet pri vé depuis Las Vegas et son séjour au Royal Monceau, célèbre palace parisien. Une goutte d’eau dans le tarif total de cette cérémonie (122 millions d’euros se lon « Le Canard enchaîné »). De son côté, Céline Dion s’est dite « ho norée » d’avoir pu se produire depuis la Tour Eiffel aux alentours de 23h30 : « Je suis si pleine de joie d’être de retour dans l’une de mes villes préférées ! Mais sur tout, je suis si heureuse de célébrer ces athlètes incroyables, avec toutes leurs histoires de sacrifice et de détermination, de douleur et de persévérance. » Des mots qui évoquent aussi sa propre his toire, elle qui est désormais en capacité de ravir à nouveau les foules. Certaines rumeurs l’envoient à nouveau en rési dence, pour une série de concerts, à Las Vegas dès 2025. Avant une tournée in ternationale (pas trop intense) en 2026 ? SHOW TOTAL ! Avant cette apothéose, la cérémonie d’ouverture a débuté à 19h30 par un ri deau d’eau bleublancrouge sur le pont d’Austerlitz. Le ton était donné. En 2008, la Chine avait déjoué les nuages qui menaçaient d’arroser Pékin grâce à des fusées chimiques antipluie. Paris, de son côté, a laissé faire la nature : le dé luge tant redouté s’est donc bien abattu sur la capitale française et sa Seine. Peu importe ! Lady Gaga, artiste planétaire, a rendu Au terme d’une cérémonie d’ouverture magistrale, la diva a mis tout le monde d’accord depuis le premier étage de la Tour Eiffel. Paris 2024 La résurrection de Céline Dion Le pont d’Austerlitz s’est paré d’un sublime rideau d’eau rappelant les couleurs du drapeau de la France, pays organisateur des JO 2024.BelgaImage Aya Nakamura et la garde républi caine... Fameuse association !PhotoNews Quelle diva ! Au premier étage de la Tour Eiffel, Céline Dion a interprété « L’hymne à l’amour » d’Édith Piaf.BelgaImage 11 10 10 Céline Dion : la diva a signé un retour magistral depuis le 1er étage de la Tour Eiffel. 18 I l avait promis de prendre la parole ce 28 juillet dans une vidéo destinée à ses « chéris » et ses « fanzouzes », surnoms qu’il donne aux fidèles té léspectateurs de « TPMP ». Cyril Hanouna voulait « tout raconter et donner son sentiment » sur la sanction infligée à C8 par l’Arcom (l’Autorité de régulation de la communication audiovi suelle et numérique chargée de garan tir le respect des lois dans le secteur au diovisuel), à savoir sa disparition de l’offre TNT (télévision numérique ter restre, soit la télé par voie hertzienne) dès mars 2025. L’animateur de 49 ans a rebroussé chemin : « Il est encore trop tôt pour une vidéo. Les choses vont bouger et je ferai quoi qu’il arrive au mieux pour vous et les équipes. » Un rétropédalage opéré « après mûre réflexion » selon « Baba », à moins que Vincent Bolloré en personne lui ait demandé de garder le si lence ? Résultat, Cyril Hanouna devrait se faire très discret jusqu’à la rentrée programmée de « Touche pas à mon poste » le 2 septembre. C8, VOYOU DU PAF Depuis 2012, C8, propriété du milliar daire breton Vincent Bolloré, a boos té ses audiences grâce à son émission phare, « TPMP », et son animateur ve dette au tempérament explosif et aux méthodes douteuses. Le programme de début de soirée a aussi encaissé de nom breux dérapages, pour la plupart provo qués volontairement par Cyril Hanouna en personne. « Il vit dans un monde to talement à part », nous glisseton en in terne. À ses yeux, seule l’audience im porte. Et au fil des ans, C8 est passée d’un canal de divertissement à la vitrine favorite de... l’extrême droite. Sa tête de gondole, « TPMP », a opéré une bascule similaire, d’un programme spécialisé dans le commentaire de l’actu télé et people à une émission s’intéressant aux sujets de société « durs », mais à la façon d’une cour de récréation réac’ où le sur veillant « Baba » n’est pas le plus irrépro chable de la clique. Cyril Hanouna est passé « de trublion à tribun populaire », titrait « Le Monde » en 2022. Visiblement, cette bascule as sumée a atteint un point de nonretour aux yeux de l’Arcom (exCSA), qui a pris une sanction inédite ce 24 juillet : la chaîne va perdre sa fréquence de diffu sion et donc disparaître de l’offre TNT le 28 février 2025. Certains estiment pour tant que cette décision ne vise pas Cyril Hanouna, mais bien la chaîne qui hé berge « TPMP ». Ce serait oublier le contexte qui a mené à la disparition pro grammée de C8 : depuis 2012, la chaîne a fait l’objet de 31 sanctions prononcées par l’Arcom, principalement à cause de « Touche pas à mon poste ». Cyril Ha nouna a coûté très cher à sa direction ces 12 dernières années, cumulant 7,6 mil lions d’euros en amendes ! « SOUS LE CHOC » Avant que la sanction du 24 juillet ne tombe, les cadres de C8, sentant le vent tourner, avaient proposé à l’Arcom de diffuser « TPMP » avec un différé de 30 à 45 minutes, dès septembre, pour cou per au montage les dérapages inévitables de Cyril Hanouna. Un remède mi C8, la chaîne qui diffuse « Touche pas à mon poste », va devoir fermer ses portes. La faute aux dérives d’un animateur qui se croit audessus de tout. Cyril Hanouna, la chute Médias 19 S’il quitte C8 dès la rentrée de septembre, l’animateur devrait trouver refuge ailleurs au sein du groupe Canal+ détenu par le milliardaire Vincent Bolloré. BelgaImage 18 Hanouna, la chute : les dérives de l’animateur qui se croit audessus de tout. T rentesix ans après le roi Bau douin qui s’y était vu décerner son diplôme de docteur hono ris causa le 20 octobre 1987, c’est un autre membre de la fa mille royale belge qui a l’hon neur d’être proclamé dans le Sheldonian Theatre de l’Université d’Oxford. Mardi 23 juillet, lors d’une cérémonie qui s’est en partie déroulée en… latin, la prin cesse Elisabeth a reçu son diplôme de bachelier en politique et Histoire. Un moment important dans le parcours de l’héritière au trône, qui clôt ainsi sa for mation de trois ans au sein de la presti gieuse université britannique. Ses proches étaient évidemment au rendezvous pour la féliciter et l’en C’est au premier rang du Sheldonian Theatre, un joyau du XVIIe siècle, que la famille royale a assisté à la proclamation de l’héritière du trône. BelgaImage La Duchesse de Brabant, entourée de ses proches, a vécu une journée riche en émotions familiales lors de sa remise de diplôme. Elisabeth fait ses adieux à Oxford Royal De notre envoyée spéciale à Oxford, Sophie Lagesse Aérienne, tout en élégance, c’est une jeune femme bien dans sa peau et son rôle qui sourit aux médias. PhotoNews 22 Elisabeth, Philippe, Mathilde, Emmanuel et Eleonore dans les rues d’Oxford. BelgaImage 23 22 Royal : la princesse Elisabeth fait ses adieux à Oxford. Une journée riche en émotion. 28 A vant de devenir avec « Les Mi sérables » l’auteur de la comé die musicale la plus jouée dans le monde, vous avez tra vaillé dans l’univers de la ra dio et du disque. J’ai grandi à Tunis et, après le bac, je suis venu en France pour des études supérieures à HEC, les Hautes Études Commerciales. Un stage de fin d’année m’a conduit à Europe N°1, où j’ai passé deux ans comme programmateur. Vous avez ensuite écrit des chansons pour Johnny, Sheila, Dutronc et quelques autres. Mon premier succès a été « Adieu jolie Candy », par JeanFrançois Michaël. La musique avait été composée par un jeune directeur artistique, Michel Berger. C’est devenu le slow de l’été 1969, en France, mais aussi un tube en Suède grâce à un producteur, Stig Anderson. En 1973, il me propose d’adapter une chanson d’un groupe qu’il a repéré. Cette formation est alors sélectionnée pour l’Eurovision, qu’elle remporte avec « Wa terloo ». C’est ainsi que je suis devenu, en France, l’éditeur d’ABBA. À partir de leurs succès, j’ai écrit « Abbacadabra », un conte musical pour enfants tourné pour la télévision. Un spectacle à New York a changé votre vie. Ma culture musicale se limitait à « West Side Story » quand, en 1971, je suis invité à Broadway à une représenta tion de « JésusChrist superstar ». Je réalise ce soirlà qu’il est possible de mé langer une histoire classique avec des musiques contemporaines. C’est ainsi qu’est née, dans mon esprit, l’idée de ra conter la Révolution française sous la forme d’un opéra rock. J’ai proposé à ClaudeMichel Schönberg, que je savais passionné d’opéra, de travailler avec moi sur la création d’un album. Le sujet était vaste ! Nous avons passé plusieurs mois à choisir les thèmes sus ceptibles de nous inspirer des chansons autour d’une histoire d’amour imagi naire entre un fils de boutiquier et une jeune aristocrate. Les 24 titres de l’al bum ont été interprétés par des copains, comme Antoine, les Martin Circus et Alain Bashung, qui débutait. Les professionnels n’ont pas cru en cette aventure ! On nous a conseillé de faire un album disco, mais nous avons persisté dans notre idée, malgré l’inquiétude qui nous gagnait. À notre grande stupéfac tion, le double 33 tours s’est vendu à plus de 500.000 exemplaires ! L’idée du spectacle est venue presque naturelle ment. Nous avons affiché complet au Pa lais des Sports, puis pendant plusieurs mois au Théâtre Mogador. Le succès vous a incité à récidiver. Nous avons cherché une idée pendant quatre ans. Un soir, à Londres, en assistant à une représentation de « Oliver Twist », d’après Dickens, je suis victime d’une es pèce de dichotomie du cerveau. Tandis que mon lobe gauche suit le spectacle, le droit pense à Gavroche, aux barricades. À mon retour à Paris, après avoir vérifié que personne n’avait traité le sujet à la scène, Claude et moi avons décidé de nous plonger dans les 1.500 pages du ro man. Le début de trois années d’un tra vail presque quotidien. Le choix des scènes n’a pas été simple. Il nous a fallu couper des passages entiers, parfois résumer 50 pages en une seule scène. Nous nous sommes pliés à cette règle avec la volonté de traduire en chan sons les émotions que l’on ressent à la lecture du récit de Victor Hugo. Il n’était pas question d’écrire un second opéra rock. Nous voulions écrire quelque chose ayant la structure d’un opéra avec des musiques et des paroles des années 80. La création a ressemblé à un parcours du combattant. L’idée n’a pas déclenché le moindre enthousiasme chez les produc teurs. « Il n’y a qu’une personne qui peut monter ce spectacle, c’est Robert Hos sein ! », nous assure un jour René Cleit man, directeur d’Europe N°1. Il lui en parle et Hossein accepte d’écouter l’en semble. En arrivant, il nous prévient qu’il ne peut rien pour nous, mais qu’il est curieux de savoir ce que nous avons fait des « Misérables ». Claude s’est mis au piano et a commencé à chanter. Hos sein l’a écouté pendant deux heures avant de s’exclamer : « Votre opéra, les p’tits gars, je vais vous le monter ! » Le spectacle a affiché complet au Palais des Sports pendant quatre mois, et tout s’est ensuite arrêté. Robert Hossein re fusant de prendre l’avion, aucune tour née n’était possible ! Un matin, j’ap prends qu’un certain Cameron Mackin tosh cherche à me joindre. Je me ren seigne et découvre qu’il est le producteur britannique de « Cat’s », le plus grand succès musical à Londres et New York. Je l’appelle et il me demande s’il peut ve nir nous voir à Paris, le plus vite possible. Lors de votre première rencontre, il vous a expliqué le sens de sa démarche. Un jeune metteur en scène de Birmingham avait vu le spectacle à Paris et acheté l’al bum. Il voulait le monter, mais c’était trop lourd pour lui. Il a donné le double 33 tours à Cameron qui, un aprèsmidi où il rangeait sa discothèque, a commen cé à l’écouter par hasard. Dès la deuxième chanson, il s’est dit : « C’est mon prochain spectacle. » Lors de notre premier rendezvous, il nous a glissé à l’oreille cette phrase que je n’ai jamais oubliée : « Vous ne réalisez pas ce que vous avez écrit ! » C’est ainsi que vous vous êtes installé à Londres pour retravailler l’ensemble. Nous sommes pratiquement repartis de zéro et avons vécu un rêve : nous avons travaillé à la Royal Shakespeare Compa ny avec les plus grands génies de la co médie musicale anglosaxonne, qui nous ont immédiatement considérés comme leurs égaux. La première a pourtant été démolie par les critiques. Ils nous ont assassinés, mais cela n’a pas empêché le public de venir, bien au contraire. Au bout d’une semaine, nous affichions complet. C’est encore le cas à Londres, près de 30 ans plus tard ! Le succès a déclenché l’intérêt des Amé ricains. Nous nous sommes retrouvés à Broadway et l’aventure a continué puisque nous sommes aujourd’hui à l’af fiche dans 57 pays. Une nouvelle version, mise en scène par Ladislas Chollat, sera créée à Paris, au Châtelet, au mois de novembre pour les fêtes de fin d’année. J’ai profité de l’occa sion pour retravailler et peaufiner le li vret. Beaucoup sont persuadés que le spectacle est à l’affiche en permanence en France, ce qui n’est pas le cas. C’est donc un retour aux sources, une façon de boucler la boucle. Propos recueillis par J.P. Alain Boublil a conçu « Les Misérables » en 1980, d’après Victor Hugo. Une comédie musicale au succès planétaire, à l’affiche dans 57 pays ! «Les professionnels n’y croyaient pas» Les années passent, le succès demeure. «Les Misérables» remplissent les salles dans le monde entier ! BelgaImage Les critiques nous ont assassinés, mais cela n’a pas empêché le public de venir. Alain Boublil a toujours cru en son projet malgré les (très) nombreux sceptiques. BelgaImage De notre correspondant à Paris, Jacques Pessis 29 États-Unis 28 29 28 Grand entretien : Alain Boublil a conçu la comédie musicale « Les Misérables » en 1980... 16 Brad Pitt... en Belgique : l’acteur était de passage au GP de SpaFrancorchamps. 26 Pradel raconte : en mars 1983, la fille du célèbre écrivain Frédéric Dard est enlevée... 30 Bouquin : Tiphaine Auzière, la fille de Brigitte Macron, publie un premier livre bouleversant. 32 Cinéma : interview de Michel Franco pour son film « Memory », une romance poignante. 35 Musique : le duo Bon Entendeur nous fait voyager à travers une Méditerranée électro. 38 Test auto : la BYD Tang, la grosse familiale électrique chinoise qui va faire des ravages. 42 Histoire : le 12 août 1964, Ian Fleming OO7 était terrassé par une crise cardiaque. 48 Dossier TV : en marge des J.O., La Une revient sur l’épopée fantastique des frères Borlée, une incroyable saga familiale. Sommaire 100 rue Royale ‑ 1000 Bruxelles. 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C’est le seul endroit où je suis re tourné à plusieurs reprises. Où rêvez-vous de vous rendre un jour ? En Californie. J’aime les ÉtatsUnis, je suis déjà allé à New York et dans d’autres villes, mais je n’ai jamais parcouru la Ca lifornie. J’aimerais aussi beaucoup dé couvrir Cuba. C’est une destination qui m’intrigue depuis que j’ai vu le film de Wim Wenders, « Buena Vista Social Club ». J’ai l’impression que j’y serai bai gné dans une ambiance musicale parti culière qui va me plaire… Une destination que vous ne conseillez pas ? J’avoue que je ne retournerai pas à Maubeuge avant un moment. Mais je le dis en riant, car les gens sur place sont adorables ; je jouais au Manège et le pu blic était chaleureux. Mais la ville en elle même ne m’a pas séduit. J’ai eu cela aussi avec Cavaillon. Votre dernier voyage ? Justement, c’était un trip improvisé. Je devais aller bosser quelques jours à Paris et le projet a été reporté. Le pote qui devait m’accompa gner m’a alors proposé de passer quand même les jours prévus ensemble, mais plutôt que d’aller à Paris sous la pluie, pour le même prix s’offrir cinq jours en Sardaigne en bord de mer. On l’a fait et on a kiffé ! Quels souvenirs d’enfance gardez-vous des vacances ? Je pense que ma ten dance à l’improvisation vient de là : on partait sans trop rien préparer. Le plus souvent, on allait voir la famille de ma mère. Ils sont huit frères et sœurs épar pillés un peu partout dans le monde : en Suisse, en Champagne, à Toronto, en Ita lie. Nous n’allions pas passer des va cances « classiques » à la mer ou à la montagne, mais chez nos oncles et tantes. J’ai comme cela des souvenirs précis d’un voyage à Florence, que nous avions alors rejointe en voiture ; à quatre dans la grosse Rover de mon père à s’en filer les CD dans le lecteur. C’étaient tou jours les mêmes qui passaient ; j’ai écou té en boucle à l’aller et au retour les al bums de Paolo Conte, Alain Souchon, Queen… Sur place, on a visité Floren ce, une ville sublime. Cela grouille d’art On l’imagine volontiers adepte de farniente. Mais le chanteur Saule se révèle accro au boulot et quasiment incapable de mettre son cerveau en pause. Sauf peutêtre sur une plage de Tanzanie. 6 L’été des VIP Saule, zinzin de partout. J’ai adoré découvrir les Offices, admirer le « David » de MichelAnge… Cela m’a marqué. Je me rappelle aussi du trajet retour parce que cet étélà, ma mère avait flashé sur une grande jarre de type étrusque en terre cuite, qu’elle a achetée et que l’on a ramenée… en voi ture. Elle a fait tout le trajet attachée entre mon frère et moi. Mes parents l’ont encore ! Les vacances sont synonymes de... ? Ce qui me fait le plus de bien, c’est débran cher mon cerveau ! Des découvertes, des rencontres, j’en fais toute l’année. Quand je suis en vacances, j’adore ne rien faire parce que, précisément, je ne me l’auto rise jamais dans la vie de tous les jours. Je suis un bosseur et je culpabilise à fond dès que je prends du temps libre. Je me dis que c’est du temps que j’ai perdu alors que j’aurais dû le mettre à profit pour l’un ou l’autre de mes nombreux projets. Je suis tout le temps en train d’écrire, de composer, d’enregistrer… En vacances, je m’oblige à ne prendre ni ordi ni même des micros et claviers « de voyage » que j’emporte généralement partout avec moi. Et évidemment, pas de guitare non plus, pas même un ukulélé, rien de rien. Pendant une semaine, je dé connecte tout. Et ça fonctionne ? Heuuuuuuu… (il éclate de rire). J’ai toujours bien une idée ou l’autre qui surgit et que j’aurais bien envie de noter quelque part. Je résiste, ce n’est pas facile, mais je sais que ça me se ra bénéfique à long terme… Propos recueillis par Sigrid Descamps Saule sera aux Solidarités le 24/8, lessolidarités.be. Concert «Les 20 ans» le 18/10 au Cirque royal. GRAND CONCOURS • 1 magnifique voyage à Marrakech 6j/5n en hôtel 5* • 10 chèques de 50 € FNAC/ Vanden Borre • 10 chèques de 50 € CLUB • 10 chèques de 50 € DELHAIZE • 10 chèques de 50 € ICI PARIS XL À GAGNER Pendant 9 semaines consécutives, du 3 juillet au 28 août, découvrez les vacances préférées de vos VIP. Suivez leur périple et participez à ce concours pour avoir une chance de remporter l’un des nombreux prix. Comment participer? C’est simple! Il vous suffit de découper les codes-barres originaux présents sur les couvertures des 9 numéros du Soir mag, du 03/07 au 28/08 inclus et de les coller sur le bulletin-réponse paru dans le magazine du 3 juillet. Si vous avez égaré ce bulletin, pas de panique ! Une nouvelle grille sera publiée dans le magazine du 28 août. Nous vous souhaitons à tous bonne chance! «L’ÉTÉ DES VIP» Avis aux abonnés ! Votre magazine ne contient pas de code-barres. Pour valider votre participation, répondez simplement à la question subsidiaire et envoyez votre participation dans une enveloppe affranchie après le 28 août. Zanzibar et ses plages de sable blanc représentent une forme de paradis terrestre pour Saule. Le seul endroit au monde où il aime retourner pour déconnecter, encore et toujours. Photos : Saule Zanzibar On ne connaît pas encore ses raisons, mais le 24 juillet dernier, en soirée, un homme a poussé une voiture en feu dans un ravin près de la petite ville de Chico en Cali fornie, à trois heures de route de San Francisco. Survenu en pleine vague de chaleur, cet incident a déclenché l’un des pires incendies de forêt de l’histoire de cet État améri cain. Ce feu de forêt, sur nommé « Park Fire », est même devenu rapidement incontrôlable. En trois jours, il avait déjà réduit en cendres quelque 350.000 hectares, s’inscrivant comme l’un des plus importants mégafeux de l’histoire de cet État améri cain. Quelque 3.700 pom piers et volontaires ont été mobilisés, ainsi qu’une di zaine d’hélicoptères et avionsciternes de type Cana dair pour tenter d’enrayer la progression du vorace fléau de feu dans cette zone rurale et montagneuse et plus de 4.000 personnes ont été contraintes d’évacuer leur domicile. Lundi, au moment du bouclage de ce magazine, les hommes du feu ne parve naient à contrôler que 10 % à peine de l’incendie. Un temps plus frais et humide attendu dans la région de vrait aider à circonscrire le sinistre. Située à quelques kilomètres à peine de Chico, la ville de Paradise a été placée sous alerte évacuation. La semaine La Californie ravagée par un mégafeu 8 Sa population est encore sous le coup de l’émotion du précédent feu de forêt où quelque 85 membres de sa communauté avaient péri en 2018. L’homme à l’origine du feu a été arrêté dès le jeudi matin. Il encourt, on s’en doute, de sérieux ennuis judiciaires. P.D.V. BelgaImage Le réseau de trains de la SNCF saboté La SNCF a été victime d’une at taque massive dans la nuit du 26 juillet, jour de l’ouverture des JO de Paris, perturbant la circulation de ses trains tout le weekend, lais sant 800.000 voyageurs sur le carreau. Un militant d’ultragauche a été arrêté. Par ailleurs, en Belgique, 14 perquisitions ont été menées avant les JO et 7 personnes arrê tées pour menace d’attentat. BelgaImage Le chanteur Pascal Danel est décédé L’interprète des « Neiges du Kili mandjaro », tube des années 1960, est mort à 80 ans, dans la nuit du 23 au 24 juillet, à l’hôpital, victime d’un arrêt cardiaque après une opération pour un problème de caillot à la vessie. Il est célèbre pour ses chansons « La plage aux romantiques », mais surtout « Les neiges du Kilimandjaro », écoulé à plus de 25 millions d’exemplaires. BelgaImage Peutêtre une preuve de vie sur Mars La découverte la plus importante de l’histoire de l’humanité vient peutêtre d’être faite. Le 27 juillet, la Nasa a annoncé que son rover Perseverance a prélevé une roche dans le cratère Jezero sur Mars qui pourrait contenir des microbes fossilisés depuis des milliards d’années. Ce serait la preuve qu’une vie extraterrestre est possible ! © Nasa F1 : Hamilton sacré à Spa Francorchamps Rebondissement étonnant di manche au Grand Prix de F1 de SpaFrancorchamps. George Russel, sur Mercedes, a franchi le premier la ligne d’arrivée, mais a été dé classé, car sa monoplace a été jugée trop légère ! Du coup, son coéquipier Lewis Hamilton a récu péré la coupe de la victoire… PhotoNews 9 U n pied de nez à la maladie, une prestation XXL. La Ca nadienne n’était plus apparue sur scène depuis quatre ans en raison du mal qui la ronge, le syndrome de la personne raide. Contactée il y a deux ans par les équipes de l’organisation des Jeux, Cé line Dion avait donné son accord de principe sans savoir si elle serait prête à donner de la voix le jour J… Il y a quelques mois, la chanteuse de 56 ans a confirmé qu’elle « allait mieux » et qu’elle en serait. Pendant des semaines, elle s’est donc préparée à éblouir la pla nète entière depuis le premier étage de la Tour Eiffel. Pari gagné. Perchée à plusieurs dizaines de mètres de haut dans une nuit parisienne (très) pluvieuse ce 26 juillet, Céline Dion a donc conclu de la plus belle des manières une cérémonie grandiose. Sa voix puis sante a résonné dans toute la capitale française. Elle a délivré une prestation magique, chantant « L’hymne à l’amour » d’Édith Piaf. Habillée d’une robe sur mesure blanche et scintillante créée par la styliste italienne et directrice de la maison Dior Maria Grazia Chiuri, la diva a fait taire les sceptiques. Accom pagnée d’un pianiste détrempé, Céline Dion a prouvé que sa voix mélangeait toujours aussi bien puissance et émo tion, même si son timbre semble avoir évolué. « JE SUIS SI HEUREUSE » « Du playback », osent les méfiants… Il semble pourtant que la Canadienne a bel et bien chanté en direct face au parterre de personnalités réunies sous la Tour Eiffel. Et contrairement aux rumeurs qui ont couru, la diva n’aurait pas reçu un ca chet de deux millions d’euros pour cette prestation courte et intense. En re vanche, son accueil et sa venue à Paris ont évidemment été financés par la pro duction des Jeux 2024, entre son jet pri vé depuis Las Vegas et son séjour au Royal Monceau, célèbre palace parisien. Une goutte d’eau dans le tarif total de cette cérémonie (122 millions d’euros se lon « Le Canard enchaîné »). De son côté, Céline Dion s’est dite « ho norée » d’avoir pu se produire depuis la Tour Eiffel aux alentours de 23h30 : « Je suis si pleine de joie d’être de retour dans l’une de mes villes préférées ! Mais sur tout, je suis si heureuse de célébrer ces athlètes incroyables, avec toutes leurs histoires de sacrifice et de détermination, de douleur et de persévérance. » Des mots qui évoquent aussi sa propre his toire, elle qui est désormais en capacité de ravir à nouveau les foules. Certaines rumeurs l’envoient à nouveau en rési dence, pour une série de concerts, à Las Vegas dès 2025. Avant une tournée in ternationale (pas trop intense) en 2026 ? SHOW TOTAL ! Avant cette apothéose, la cérémonie d’ouverture a débuté à 19h30 par un ri deau d’eau bleublancrouge sur le pont d’Austerlitz. Le ton était donné. En 2008, la Chine avait déjoué les nuages qui menaçaient d’arroser Pékin grâce à des fusées chimiques antipluie. Paris, de son côté, a laissé faire la nature : le dé luge tant redouté s’est donc bien abattu sur la capitale française et sa Seine. Peu importe ! Lady Gaga, artiste planétaire, a rendu Au terme d’une cérémonie d’ouverture magistrale, la diva a mis tout le monde d’accord depuis le premier étage de la Tour Eiffel. Paris 2024 La résurrection de Céline Dion ➽ 10 Le pont d’Austerlitz s’est paré d’un sublime rideau d’eau rappelant les couleurs du drapeau de la France, pays organisateur des JO 2024. BelgaImage Aya Nakamura et la Garde Républi caine... Fameuse association ! PhotoNews Quelle diva ! Au premier étage de la Tour Eiffel, Céline Dion a interprété « L’hymne à l’amour » d’Édith Piaf. BelgaImage 11 n’a pas été organisée au sein d’un stade mais dans une joyeuse marée humaine et fluviale aussi disparate qu’innovante. HUMOUR DÉCALÉ À LA FRANÇAISE Jouant avec humour des clichés français – MarieAntoinette décapitée en tête – et proposant une image inclusive et métis sée de l’Hexagone, le spectacle a présenté pêlemêle une Aya Nakamura en featu ring avec la Garde Républicaine, la Mar seillaise chantée depuis le toit du Grand Palais par la mezzosoprano Axelle SaintCirel, la Conciergerie enflammée par le groupe de métal Gojira et la chan teuse lyrique Marina Viotti, l’apparition loufoque de Philippe Katerine nu en Dionysos ou la prestation émouvante de Juliette Armanet sur « Imagine », le tube de John Lennon, accompagnée de So fiane Pamart et son piano enflammé au milieu de la Seine. Le tout devant 326.000 spectateurs répartis le long du fleuve. Teddy Riner et MarieJosé Pérec étaient les deux derniers relayeurs de la flamme olympique. Un beau moment, précédé d’un jeu de lumières sur la Tour Eiffel et du parcours d’un cheval mécanique sur la Seine. Photos BelgaImage Paris 2024 hommage à Zizi Jeanmaire en interpré tant « Mon truc en plumes » dans un premier tableau rosé entre musichall et paillettes. Onze autres tableaux bigarrés ont suivi le long de la Seine, ce fleuve souverain qu’ornent les plus beaux mo numents de Paris. En parallèle de ces animations hautes en couleur et en lu mières, 6.500 athlètes ont défilé sur 85 bateaux colorés de diverses tailles et formes. Pour la première fois de l’his toire des Jeux, la cérémonie d’ouverture 12 À la nuit tombée, un cavalier masqué habillé du drapeau olympique a che vauché une création métallique articu lée pour remonter les eaux. Un tableau féerique avant que la Tour Eiffel ne s’anime grâce à un spectacle lumineux qui restera dans les annales. Plusieurs officiels se sont ensuite exprimés à la tribune, avant qu’Emmanuel Macron « proclame ouverts les Jeux de Paris cé lébrant la XXXIIIe olympiade des temps modernes ». LA FLAMME… SUSPENDUE DANS LES AIRS ! On croyait avoir tout vu, mais la magie est encore montée d’un cran avec les der niers mètres de la flamme olympique. Passant entre les mains de Zinédine Zi dane, Rafael Nadal, Carl Lewis, Nadia Comaneci, Serena Williams, divers ath lètes français et le cycliste Charles Coste, médaille d’or olympique en 1948 et âgé de 100 ans, la belle a remonté la Seine jusqu’aux Jardins des Tuileries. Le judoka Teddy Riner et l’ancienne athlète MarieJosé Pérec, derniers re layeurs, ont allumé la vasque avec une solennité élyséenne. L’ouvrage aux al lures de montgolfière, dont la flamme n’est pas un vrai feu mais le mélange d’un nuage de brume et de faisceaux de lumière, s’est élancé dans le ciel pari sien. Un moment suspendu pour un spectacle total, et qu’importent les voix contraires. Rodrigue Jamin 13
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