LE SOIR MAG n°2429 - Page 2 - 2429 350 MAGASINS DANS LE MONDE *Promotion valable du 1 au 31 Juillet 2024. Réservez votre salon avec le “Contrat d’assistance 6 ans”(en option). Coussins, cale-reins, accessoires, appuitête en option. Livraison rapide et immédiate jusqu’à épuisement du stock. Editeur responsable: Cemepro srl, rue de la Chaudronnerie, 18 - 4340 Awans. Sauf omission et erreurs d’impression. Toute reproduction de cette publicité même partielle est interdite. 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Quelle force n’atil pas montrée, lorsque ce samedi à Butler, il se relève de son attentat, la hargne et la colère imprégnant son visage en sang, l’oreille trouée, mais la pugnacité intacte et lorsqu’il pense encore à inciter la foule à se battre plutôt qu’à s’engouffrer dans sa voiture blindée ! Quelle meilleure photo que celle de Trump, pris en contreplongée, blessé, mais le poing levé, sur fond de drapeau américain, faisant preuve d’un courage digne de ces héros comme les aime l’Amérique, comme dans les films de John Wayne que Trump applaudit à deux mains dans sa salle de projection privée dorée à l’or fin. Trump va pouvoir, les prochaines semaines, exploiter cet incident à l’envi, qui le propulsera davantage encore, s’il eût fallu, dans le fauteuil présidentiel qui fut le sien voici quatre ans. Quel contraste saisissant avec Joe Biden, le sage mais si fragile président sortant, qui, dans le Bureau ovale, semble prêt à vaciller à chacun des cinq pas qui le mènent à son pupitre… Blessé et plus dangereux encore Par Pierre De Vuyst, rédacteur en chef suppléant L’édito © Couverture: Elisabeth: PhotoNews - Trump: Reuters PhotoNews Le 23 juillet, l’héritière du trône sera diplômée d’Oxford. À la rentrée, c’est à Harvard qu’elle poursuivra sa formation universitaire. Elisabeth: en route pour les USA Royal Il y a plus de 30.000 étudiants à Oxford, une des plus prestigieuses universités du monde, surnommée « The city of dreaming spires » (« La ville aux clochers rêveurs ») pour son architecture harmonieuse. BelgaImage Harvard a un petit côté british dans son architecture. Pas étonnant puisque l’université fut fondée le 28 octobre 1636 par des colons britanniques. Content Curation C e mardi 23 juillet, une page se tourne pour la princesse Elisa beth de Belgique. L’héritière du trône recevra son diplôme de la prestigieuse Université d’Oxford. La jeune femme de 22 ans termine ainsi son bachelier de trois ans en Histoire et politique au Lin coln College de l’Université d’Oxford. Un moment important dans le parcours de la jeune femme, qui fera par la même oc casion ses adieux à la GrandeBretagne, pays où elle vit depuis bientôt six ans. Car avant de rejoindre Oxford, c’est à l’Atlantic College, dans le sud du Pays de Galles, que la duchesse de Brabant a ter miné ses humanités avec un baccalau réat international. LE RÊVE AMÉRICAIN En septembre, Elisabeth troquera les fishs and chips contre les hamburgers. C’est aux ÉtatsUnis, à Harvard, que la fille aînée de Philippe et Mathilde conti nuera sa formation universitaire. Depuis le début de sa scolarité, Elisabeth s’inscrit comme étant une élève modèle au parcours sans fausse note. Des bancs du collège néerlandophone SintJan Berchmans aux rangs de l’École Royale Militaire – où elle a prêté serment en tant que souslieutenant de l’armée en septembre dernier – celle qui est desti née à devenir un jour Reine de Belgique semble exceller dans tous les domaines. En plus de son parcours scolaire et uni versitaire irréprochable, elle fait l’unani mité auprès des médias internationaux. La jeune femme a réussi à conjuguer avec brio les obligations dues à son rang et l’époque dans laquelle elle évolue. Un savant dosage que l’on remarque notam ment dans son style vestimentaire. Elisa beth porte avec autant d’aisance une robe de gala qu’un jeans et des baskets. Une Princesse moderne qui s’attire les sympathies de la jeune génération. UNE SCOLARITÉ SUR MESURE Depuis sa naissance, la Duchesse a suivi une scolarité taillée sur mesure pour le rôle qui sera un jour le sien. Une forma tion qui aura permis à la jeune femme de 22 ans d’acquérir de nombreuses compé tences. Déjà trilingue depuis sa scolarité primaire, Elisabeth a baigné durant six ans dans la langue de Shakespeare, un outil indispensable sur la scène interna tionale et qui lui sera utile au quotidien lors de ses rencontres futures avec les di rigeants des autres pays. Outre sa forma tion militaire, qui lui permet de com prendre les fonctionnements d’une telle organisation en tant que future cheffe des armées, Elisabeth a également suivi un cursus complet sur l’Histoire et la po litique internationale. Un éventail de compétences adapté à une future souve raine. Mais la duchesse de Brabant ne compte pas s’arrêter là et projette d’élargir en core sa gamme de connaissances. À la fin de l’été, c’est aux ÉtatsUnis qu’elle pose ra ses valises pour deux ans. En mai der nier, le Palais royal annonçait que la Princesse avait réussi les épreuves d’ad mission à la John F. Kennedy School of Government, une des branches de l’Uni versité de Harvard. Elle y suivra un mas ter en Public Policy, soit en politique pu blique. Des études qui permettent no tamment de mieux appréhender le cycle décisionnel des politiques publiques mais aussi ses acteurs et ses institutions. En parallèle de ce cursus, Elisabeth a également été retenue pour un « Hono rary Award » du programme Fulbright, très sélectif et basé sur le mérite, un pro gramme de recherche international cha peauté par le Département d’État des ÉtatsUnis. Un atout supplémentaire pour la future régnante du pays… UN PROGRAMME CHARGÉ Harvard est connu pour son sérieux et sa rigueur, un euphémisme. Une université à l’histoire ancestrale – sa création re monte au XVIIe siècle – qui accueille l’élite américaine et internationale. Un choix d’établissement qui ne permettra cependant plus à la jeune femme de re venir aussi régulièrement en Belgique. Situé à Cambridge, à ne pas confondre avec son homonyme britannique, le campus est à une vingtaine de minutes de Boston. Lors de son cursus anglais, il n’était pas rare que la grande sœur d’Em manuel, Gabriel et Eléonore revienne en Belgique pour y assurer des sorties offi cielles ou à titre privé. Son départ pour deux ans au pays de l’Oncle Sam devrait la rendre moins présente sur la scène pu blique. 9 8 8 Elisabeth : le 23 juillet, l’héritière du trône sera diplômée d’Oxford. 14 Sous la bannière étoilée, poing levé et visage ensanglanté, Donald Trump le miraculé émerge entre ses gardes du corps. Reuters Après avoir survécu à une tentative d’assassinat, le candidat est plus que jamais favori à l’élection présidentielle. Trump le miraculé Événement 15 14 Saga Trump : le milliardaire américain échappe à une tentative de meurtre. Sylvie Tellier, l’emblématique Miss France et ancienne directrice du concours, publie « Couronne et préjugés », une mise au point cash. 22 V otre livre est le résultat d’une longue réflexion. Les éditeurs qui, depuis des années, vous avaient proposé de l’écrire avaient pourtant systémati quement essuyé un refus. À chaque fois, on me demandait de racon ter les coulisses de Miss France, mais ce la ne m’intéressait pas, j’avais envie d’autre chose. J’avais pourtant commen cé à plusieurs reprises à écrire quelques pages, en particulier dans les moments où j’étais en colère, comme une espèce de défouloir. Et puis, voici un an, l’idée m’est venue d’un témoignage sur toutes sortes de sujets, avec l’espoir de faire passer un message optimiste dont nous avons bien besoin. Un éditeur m’ayant donné carte blanche, j’ai enfin relevé le défi. Plutôt que de sacrifier à la traditionnelle autobiographie, vous avez choisi de vous raconter à partir de préjugés qui ont ré gulièrement circulé à votre propos. J’ai trouvé rigolo de répertorier tous ceux dont j’ai été victime, en tant que Miss, ou simplement en tant que femme, de les décortiquer, puis de les analyser avec le recul des années. On a souvent assuré, à votre propos, que vous étiez née avec une cuillère d’argent dans la bouche. Parce que, pendant 20 ans, j’ai dirigé le concours de Miss France, on en a déduit que j’avais grandi dans une famille privilégiée. Ce n’est pas le cas ! Je suis issue d’un milieu extrême ment modeste. J’ai la chance d’avoir une mère qui m’a appris l’art d’être élégante avec pas grandchose. Elle avait 40 ans quand mes parents ont divorcé. Elle s’est retrouvée aux Sablesd’Olonne, seule et sans travail, pour élever ses trois enfants. À l’époque, les familles monoparentales étaient rares et les aides n’existaient pas. Maman a été engagée comme vendeuse dans une boutique de chaussures, ce qui nous a sauvés. Vous avez contribué au budget familial en exerçant toutes sortes de petits mé tiers. Il n’était pas question que j’ajoute à ses soucis financiers en lui demandant quoi que ce soit ! J’ai donc été, entre autres, ramasseuse de balles dans un club de tennis, animatrice dans des su permarchés, croupière dans un casino et même Mère Noël devant un grand ma gasin. Au lendemain du bac, vous avez entamé des études de médecine. Mon ambition n’était pas d’exercer cette profession. C’était une réponse à mon père qui ne m’imaginait pas capable d’obtenir le moindre diplôme supérieur. Par défi, j’ai décidé de suivre le chemin universitaire le plus long. J’ai finalement bifurqué vers des études de droit à Nantes, puis à Lyon. Entre deux cours, vous avez participé à l’élection de « Miss Pays de la Loire », la région où vous avez grandi. Je voulais ga gner et j’ai fini première dauphine. La déception a été à la hauteur de mes es poirs. J’avais assisté, le 13 décembre 1997, devant ma télévision, à la victoire de Sophie Thalmann. Son élégance et sa grâce m’avaient donné l’envie de tout faire pour être un jour à sa place. Vous tentez à nouveau votre chance en vous présentant, en 2001, à l’élection de Miss Lyon. L’une de mes sœurs, qui a re péré l’annonce de ce concours dans un journal local, me suggère de m’y inscrire. Je l’ai fait et j’ai gagné ! C’est ainsi que le 8 décembre 2001, vous vous retrouvez à Mulhouse, devant des millions de téléspectateurs. Je suis alors convaincue que Miss Guadeloupe va remporter la couronne. Je me retrouve, à ma grande surprise, parmi les 12 fina listes. Lorsque le verdict tombe, je suis à la fois folle de bonheur, mais aussi pro fondément choquée. Je ne m’y attendais pas du tout ! Je venais de passer le concours d’avocate et d’obtenir une maî trise, ainsi qu’un stage à Boston, qui de vait débuter quelques semaines plus tard. Je voulais juste m’offrir un moment de folie. En quelques secondes, mon plan de carrière s’est trouvé totalement boule versé. Votre mère n’imaginait pas non plus votre victoire. Elle était dans la salle et le brouhaha était tel qu’elle n’a pas entendu le résultat. Quelqu’un est venu lui glisser à l’oreille : « Je crois que c’est votre fille qui vient de gagner… » Elle a failli s’éva nouir ! À partir de cet instant, vous avez été prise dans un tourbillon. Ça a été une an née de folie totale. La course à pied m’a permis de tenir le rythme des tournées et des galas. J’avais commencé à la prati quer en suivant ma mère dans des mara thons qui lui faisaient oublier ses soucis. C’est ainsi que vous avez fait la connais sance de Geneviève de Fontenay. Cette femme, que je considérais comme une icône avant de la rencontrer, a été très importante dans ma vie. Elle m’a ensei gné la rigueur et l’exigence que demande ce concours, ainsi que ses conséquences. Tout allait si vite que je dormais parfois avec mon chignon, afin de gagner quelques minutes de sommeil. On a dit à son propos qu’elle était très dure. En fait, elle avait du « caractère ». Je ne le lui ai jamais reproché, bien au contraire. Mais je ne suis pas, non plus, du genre à me laisser faire. Elle a assuré un jour que vous lui deviez la direction du concours Miss France. Mon parcours et mes diplômes corres pondaient au profil recherché pour la personne qui allait lui succéder. Xavier Couture, alors à la tête de la production, lui a téléphoné pour lui demander son accord sur mon nom. Elle a immédiate ment donné son feu vert, parfaitement consciente que je n’allais pas laisser les choses en état et faire évoluer le concours. Vous êtes, entre autres, à l’origine de la soirée d’élection au Palais des Festivals à Cannes. Je suis parvenue à imposer l’idée, ce qui n’était pas gagné au départ. J’ai également développé, pour les pos tulantes, des tests de culture générale. Quand, pendant un an, on représente la France dans le monde, un minimum de connaissances et un sens de la logique me paraissent indispensables. La rumeur a enfin assuré que votre dé part de la direction de Miss France était la conséquence d’un licenciement. J’ai quitté cette fonction de mon propre gré. Je gagnais très bien ma vie, mais j’avais le sentiment d’être parvenue au bout d’une aventure. J’ai d’autres challenges en tête, et ce livre est le premier, je l’es père, d’une longue série. Propos recueillis par J.P. « Couronne et préjugés », par Sylvie Tellier, éd. Fayard, 304 p., 24 euros. Rencontre 23 De notre correspondant à Paris, Jacques Pessis J’ai d’autres challenges en tête, et ce livre est le premier, je l’espère, d’une longue série. «Je voulais devenir avocate» Le 8 décembre 2001, Sylvie Tellier remporte, à sa grande surprise, la couronne de Miss France. BelgaImage PhotoNews 22 Rencontre : Sylvie Tellier a dirigé Miss France de longues années. Elle parle cash ! Le romancier aux épaules de baroudeur U ne grande plume et une grande gueule. Derrière le visage buriné de l’aventurier hors norme, couvrant les conflits majeurs du XXe siècle, se profile d’abord et avant tout un fanatique du témoignage écrit. Ernest Hemingway naît tôt au récit, pas encore à la littérature. En 1917, à 18 ans, il entre comme journaliste débutant au « Kansas City Star ». Il fuit les études, son milieu bourgeois (père gynéco, mère chanteuse d’opéra) et son Illinois natal, près de Chicago. Il veut boxer avec les faits, se colleter au fracas des armes. Il flaire l’odeur du dan ger. Il aimerait s’engager mais une vision défaillante le prive de ce plan de guerre en direct. 1418 sème la mort et le chaos. Il veut en être. Qu’à cela ne tienne ! Il entre comme ambulancier à la Croix Rouge italienne. Le voilà sur le front. Une explosion manque de le tuer en opération. Il reçoit une vingtaine d’éclats d’obus dans les jambes et est hospitalisé durant trois mois. Il est surtout touché nerveuse ment. À l’époque, personne n’évoque un stress posttraumatique, cette expression n’existe même pas… En 1929, devenu écrivain, il en tire « L’adieu aux armes », un premier coup de force. Déjà, l’alcool rôde dans ses nuits et ses pensées. UNE ÉCRITURE BRUTE Tout Hemingway se condense dans ce mélange de recherche personnelle et de pages noircies de ses expériences. He mingway écrit dru, direct, minimaliste, sans trucages ni tricheries, presque à l’os. Pas un mot de trop dans un style dépouillé allant droit au fait. Ce faisant, il se différencie des grands auteurs pro lixes, attachés aux effets de manche. Dans la littérature américaine – et très vite mondiale, car il sera l’écrivain le plus lu de la première moitié du XXe siècle – il fait son trou. Ses romans s’im posent : « Le soleil se lève aussi » en 1926, « Le vieil homme et la mer » en 1952, prix Pulitzer, « Paris est une fête » en 1964. En 1954, à 55 ans, il reçoit le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre. Le cinéma adapte une quinzaine de ses livres, souvent avec Ava Gardner à l’affiche comme dans « Les neiges du Kilimandjaro » sur un safari en Afrique. Dans un pays qui ne manque pas de grands auteurs, il fait autorité, ami de John Steinbeck, inspiré par Francis Scott Fitzgerald et ennemi juré de William Faulkner qui le déteste. He mingway n’est pas un auteur en chambre. Il puise sa force vitale dans le risque et l’aventure, refusant le rôle de simple spectateur. Il aime les constella tions orageuses. FÊTARD À PARIS Il n’aime rien tant que plonger dans la mêlée. Parfois, celleci prend un tour artistique. En 1922, il gagne le Paris des Années folles. Il s’y installe pour un intermède des plus créatifs. Au côté de « la génération perdue », qui dénonce l’absurdité de la guerre et son lot d’hor reurs, il hante les nuits, fréquente Ger trude Stein et Ezra Pound. Fêtard ac compli, il philosophe et laisse les souve nirs sédimenter en lui, pour signer le fameux « Paris est une fête » devenu depuis un slogan autant qu’une pro messe. Hemingway n’a pas de problème d’écriture. Elle jaillit comme un instan tané, envoyant un uppercut au lecteur. La guerre, il s’y frotte en volontaire sous le feu des canons. Il couvre la guerre civile espagnole côté républicain. Cet engagement lui vaudra toute sa vie d’être soupçonné par le FBI de sympa thies communistes. Il sort « Pour qui sonne le glas » en 1940, qui devient comme plusieurs de ses œuvres un clas sique. Il croise André Malraux. Comme le veut Albert Londres, il lui faut « por ter la plume dans la plaie ». Correspon dant en Europe, il s’enflamme pour la tauromachie en Espagne, couvre la montée du fascisme en Italie et la crise économique en Allemagne. Il traduit cet amour fou pour les arènes dans « Mort dans l’aprèsmidi » en 1932, où l’on sent le soleil brûlant et le sang du taureau qui agonise. IL « BEST-SELLERISE » SA PROPRE VIE Soldat, journaliste, chasseur. Il voue une passion charnelle à la chasse et la pêche, dans des espaces sauvages en pleine nature – buveur plus que de raison, auteur réputé de nouvelles, il déborde de toutes parts, sauf dans son écriture, épurée et laconique. Il rédige sec sans fioritures comme un lointain écho à la charte un jour énoncée par Pierre Lazareff à la tête de « France Soir » : « Une phrase, c’est un sujet, un verbe et un complément. Pour un ad jectif, me prévenir. Au premier ad verbe, vous êtes viré ! » Hemingway, sans jamais se concerter, fait sienne cette approche. Il taille dans le gras, comme le recommandait aussi Victor Hugo pour qui « les adjectifs sont la graisse de l’écriture ». Hemingway marie les deux thèmes d’ici bas, Éros et Thanatos, l’amour et la mort, à travers ses héros cabossés, aux soupirs universels. Hemingway est aussi éminemment américain. Né dans l’Illinois et mort à Ketchum dans l’Idaho le 2 juillet 1961, à presque 62 ans. Il effectue de nombreux allersretours entre l’Amé rique et Cuba, son paradis exotique. Il y vit dans une « finca », une ferme tropicale. Il croise Fidel Castro. Il enrichit sa postérité et soigne la pho to. Car l’écrivain « bestsellerise » sa vie, aussi connu que ses livres par son mode de vie débridé. Hemingway écume les bars de La Havane, le Flori dita pour ses daïquiris, la Bodeguita del Media pour ses mojitos, que fré quentent aussi à l’occasion Salvador Allende ou Pablo Neruda. Les « mula tas » sont belles, l’ambiance élec trique, les gosiers en pente. Quand il ne séjourne pas sur l’île, il rejoint sa maison de Key West au bout des keys de Floride, un antre de style colonial transformé en musée en sa mémoire, refuge de nombreux chats. Il enjolive sa légende. Se dit amérindien dans une vie antérieure. Il se fond dans la culture locale, parle l’italien, le fran çais, l’espagnol et même le swahili. LE 6 JUIN 44, IL PARTICIPE AU D-DAY, MAIS DE LOIN Il semble avoir vécu de nombreuses vies, avec quatre mariages, toujours attiré par les événements majeurs qui renforcent le mythe. Le 6 juin 44, il est du DDay sur la plage d’Omaha Beach. Il veut débarquer avec les GI’s. Mais on le juge trop remuant. Il se mêle du commandement, donne des ordres. On décide de le tenir à l’écart. Il suit le débarquement de loin, à la jumelle. Il prend du retard et pose le pied sur le sol français bien après. Il vise la Libé ration de Paris en août. Il tient à parti ciper et à témoigner. Il se démène en dépit des réticences du général Le clerc. Et il aboutit… au bar du Ritz, qui présente à ses yeux un certain intérêt ! Il écluse là ses émotions fortes. Ainsi vécut Hemingway. Entier et génial, cabotin et courageux. En 1961, rattrapé par une maladie génétique frappant sa famille, diabétique et presque aveugle, il se fait sauter la cervelle d’un coup de fusil, mettant fin tragiquement à sa cavalcade de mots et d’aventures. Le géant met un point final. Bernard Meeus Le 21 juillet 1899 – il y a 125 ans – naissait Ernest Hemingway. Prix Nobel de littérature et chasseur de récits. Les légendes de la littérature 43 42 Ernest Hemingway. Content Curation L'écrivain américain et prix Nobel de littérature dans un bar à Cuba. Il a écrit, entre autres, «Pour qui sonne le glas » et «Le vieil homme et la mer ». Content Curation La maison d’Ernest Hemingway à Key West, qui est devenue un musée depuis janvier 1999. Content Curation Ernest Hemingway et Fidel Castro en 1960 après une compétition de pêche. Content Curation Hemingway avec sa compagne journaliste Martha Gellhorn en 1940. Content Curation Photo datant des années 60 d’Ernest Hemingway et sa femme, à bord du navire « Constitution » en route pour l’Europe. BelgaImage 42 Histoire : il y a 125 ans naissait Ernest Hemingway. Prix Nobel de littérature. Un géant. 18 Carla Bruni : la chanteuse a été inculpée comme son mari Nicolas Sarkozy. 24 Sacha Distel éternel : le crooner français, fan de jazz, nous a quittés voici 20 ans. 26 Pradel raconte : André Bamberski a remué ciel et terre pour venger la mort de sa fille. 28 Argent : amendes pour excès de vitesse, la police multiplie les contrôles, voici les tarifs. 30 Cinéma : l’humour trash de JeanChristophe Meurisse ne connaît pas de limites... 35 Musique : après un album de duos, Gaëtan Roussel reprend le chemin de la scène. 41 Et Dieu créa Bardot : BB découvre les avantages et désavantages de la célébrité. 48 Dossier TV : la Famille royale et la grande foule vivront le 21 juillet à Bruxelles. Des festivités entièrement en direct sur La Une. Sommaire 4 L’été des VIP E lle nous a reçus chez elle, dans son jardin, un sécateur à la main. Cet été, pas de repos pour l’icône des enfants. Chantal Goya va écumer les festivals et prépare sa rentrée qui s’an nonce déjà haute en couleur. À son image. Où passezvous ces vacances 2024 ? Chez moi, dans la Brenne, au cœur de la Touraine, le pays des 3.000 lacs. C’est un endroit que j’adore. Il y a énormément d’oiseaux, des cigognes, des grues cen drées. C’est un lieu très protégé. L’été, on y vit beaucoup dans le jardin. J’ai des ro siers, par dizaines. Je passe mes journées avec mon sécateur à la main. Je taille, encore et encore. Et je regarde pousser les tomates. Cet été, on manque cruelle ment de soleil. Elles poussent mais ne rougissent pas. C’est ennuyeux ! Ça ne m’empêche pas de servir de grandes et belles salades. Je les achète sur le mar ché. Je les agrémente de burrata, d’huile d’olive, de noisettes, de pistou. J’adore les aromates : estragon, basilic, romarin, persil plat, ciboulette… Pour moi, c’est le parfum de l’été. Vous recevez beaucoup ? Mes proches uniquement. Jamais de mondanités ! Mes enfants et petitsenfants adorent sé journer ici. La maison est grande. Avec les amis, on y fait des barbecues. Il y a du vin bien sûr, et beaucoup de chansons. Sur les tables, je dispose aussi de grandes carafes d’eau dans lesquelles je plonge des feuilles de menthe. C’est une idée que j’ai découverte lors d’un voyage au Maroc. C’est bon, naturel et tellement ra fraîchissant ! Au fond du jardin, j’ai un arbre qui croule sous les mirabelles. Je vais m’essayer à la confiture. Je n’en ai encore jamais réalisé. Et je vais faire des tartes. C’est le projet du moment ! Quoi de prévu à votre agenda estival ? Mille choses. Et bien plus encore ! Mon été sera très studieux. Je rentre du festi val de SaintMalo. Le 18 juillet, je serai à Cholet, près du Puy du Fou. Un événe ment qui rassemble plus de 70.000 per sonnes. Le 28, je serai à Colmar. Ensuite, je me consacrerai à la rentrée. Pour moi, elle sonnera le 21 septembre avec la re prise de « La route enchantée », jusqu’en B.D. Chantal Goya, un été très studieux Elle est l’une des personnalités préférées des Français. Des Belges aussi ! Entre la taille de deux rosiers, Chantal Goya nous parle de ses vacances. BelgaImage Pour Chantal Goya, l’été est synonyme de préparation des tournées à venir. BelgaImage décembre. Et, en 2025, grande année : je fêterai mes 50 ans de scène. Jean Jacques Debout, mon mari et mon com positeur, a décidé de l’appeler « 50 ans d’amour ». Il compose des chansons in édites. On est en train de réunir les sou venirs de toutes ces années écoulées. On retrouve des boîtes de photos, des ar ticles de presse… Le 25 mai 2025, je serai au Palais des Congrès de Paris et, un peu plus tard, à Forest National, à Bruxelles. Mais on aura l’occasion d’en reparler… Vous avez parcouru le monde. Quel est votre souvenir de vacances le plus tendre ? Très honnêtement, je n’ai jamais vraiment pris de vacances. Pas au sens où vous l’entendez en tout cas. Si je ne fais rien, c’est que je suis malade, allon gée, presque morte. L’été est la période où, avec JeanJacques, on prépare les tournées de l’année suivante. Où on en registre aussi. De 1980 à 1987, chaque été, je me suis rendue dans une ferme de Provence, à Aups très précisément, dans le HautVar. JeanJacques trouvait que ma voix était plus jolie làbas, grâce à l’air sec et chaud. Nous partions avec les enfants. Que de merveilleux souvenirs ! Ce sont, sans doute, mes étés les plus tendres. Nous enregistrions dans un châ teau bastide pas très loin de là, une pro priété munie d’un studio d’enregistre ment, qui appartenait à notre ami Jacques Loussier. Plus tard, le domaine sera vendu à Brad Pitt et Angelina Jolie qui le feront connaître au monde entier sous le nom de « Château Miraval ». Il est aujourd’hui le château de la discorde. C’est triste. En tout cas, c’est làbas qu’ont été enregistrés mes plus grands succès. Votre énergie est toujours aussi vive. Vous êtes incroyable ! Je suis Gémeaux, je m’adapte à tout. Rien ne me freine, ne me chagrine vraiment. C’est vrai que je déborde de vitalité. Comme ma grand mère d’ailleurs, qui était belge. De Na mur. Elle est née Hortmans et était pa rente avec le chanoine de Menton, qu’elle aimait énormément. Je pense souvent à ma grandmère. Je me réjouis de revenir en Belgique. Vous avez une telle fantaisie. C’est un royaume dans le quel je me retrouve vraiment. Propos recueillis par Bertrand Deckers GRAND CONCOURS • 1 magnifique voyage à Marrakech 6j/5n en hôtel 5* • 10 chèques de 50 € FNAC/ Vanden Borre • 10 chèques de 50 € CLUB • 10 chèques de 50 € DELHAIZE • 10 chèques de 50 € ICI PARIS XL À GAGNER Pendant 9 semaines consécutives, du 3 juillet au 28 août, découvrez les vacances préférées de vos VIP. Suivez leur périple et participez à ce concours pour avoir une chance de remporter l’un des nombreux prix. Comment participer? C’est simple! Il vous suffit de découper les codes-barres originaux présents sur les couvertures des 9 numéros du Soir mag, du 03/07 au 28/08 inclus et de les coller sur le bulletin-réponse paru dans le magazine du 3 juillet. Si vous avez égaré ce bulletin, pas de panique ! Une nouvelle grille sera publiée dans le magazine du 28 août. Nous vous souhaitons à tous bonne chance! «L’ÉTÉ DES VIP» Le MR de GeorgesLouis Bouchez et les Engagés de Maxime Prévot ont dévoilé, ce 14 juillet, les 10 ministres qui composent les gouverne ments wallon et franco phone : 6 pour les libéraux, 4 pour les centristes. À la Ré gion wallonne, Adrien Doli mont devient ministrepré sident à 35 ans. Il sera aussi en charge du Budget. On retrouve, chez les centristes, François Desquesnes à la Mobilité, Yves Coppieters à la Santé et à l’Environnement, et Valérie Lescrenier au Tou risme. Pour le MR, GLB mise sur PierreYves Jeholet à l’Économie et l’Industrie, Jacqueline Galant à la Fonc tion publique, AnneCathe rine Dalcq à l’Agriculture et Cécile Neven à l’Énergie. À la FWB, Elisabeth Degryse (Les Engagés) est ministreprési dente et hérite de l’Enseigne ment supérieur, des Rela tions internationales et de la Culture.Valérie Glatigny a l’Enseignement obligatoire. Pour le reste, quatre « doubles casquettes » : Valé rie Lescrenier décroche la Jeunesse, Adrien Dolimont la Recherche scientifique, Jac queline Galant les Sports et les Médias, et Yves Coppie ters la Santé, là aussi, mais également le… Droit des femmes ! Pourquoi autant de doubles casquettes ? Les présidents de partis avaient oublié qu’il fallait un tiers de La semaine Le plus jeune ministreprésident ! 6 membres du même sexe dans le gouvernement de la FWB. Au moment de la présenta tion, il y avait 4 femmes. Adrien Dolimont et Yves Coppieters ont donc reçu des attributions francophones au débotté. Les ministres ont prêté serment et Adrien Dolimont a été reçu chez le Roi (photo). R.J. BelgaImage Le procès Alec Baldwin est annulé Le 12 juillet, la juge a interrompu l’audience et renvoyé les jurés chez eux à cause d’un vice de procé dure, le parquet n’ayant pas trans mis à la défense des balles en lien avec l’affaire. Quel coup de théâtre ! L’acteur était poursuivi pour homicide involontaire sur le tournage du film « Rust » en 2021. À l’annonce de cette décision, un Alec Baldwin soulagé a fondu en larmes. BelgaImage L’Espagne sur le toit de l’Europe La meilleure équipe a gagné ! Au bout d’un Euro 2024 de football très abouti, la Roja s’est logique ment imposée face aux Anglais, dimanche 14 juillet à Berlin, sur le score de 2 buts à 1. La sélection espagnole, emmenée par Luis de la Fuente, remporte là son quatrième titre continental. Lamine Yamal (17 ans) a été sacré meilleur jeune de la compétition, Rodri meilleur joueur. BelgaImage Tadej Pogacar touché par ... des chips ! Leader actuel du Tour de France, le cycliste slovène a été visé par un spectateur dans la montée finale de la 14e étape, le 13 juillet. Jonas Vingegaard a subi le même sort. L’homme leur a volontairement lancé des chips au visage. La police a appréhendé cet individu, visiblement très alcoolisé. BelgaImage Célya, 6 ans, tuée par son beaupère Le 12 juillet, le corps de la petite fille, enlevée par le compagnon de sa mère près de Rouen, a été retrouvé. Sa mort a été causée par « un fracas majeur du crâne ». « Des faits d’une extrême violence », ont rapporté les autorités. Le beau père de 42 ans a été arrêté, puis interné. La mère de la victime, qui a reçu des coups de couteau, a évoqué « un coup de folie ». DR 7 PhotoNews Le 23 juillet, l’héritière du trône sera diplômée d’Oxford. À la rentrée, c’est à Harvard qu’elle poursuivra sa formation universitaire. Elisabeth: Royal Il y a plus de 30.000 étudiants à Oxford, une des plus prestigieuses universités du monde, surnommée « The city of dreaming spires » (« La ville aux clochers rêveurs ») pour son architecture harmonieuse. BelgaImage C e mardi 23 juillet, une page se tourne pour la princesse Elisa beth de Belgique. L’héritière du trône recevra son diplôme de la prestigieuse Université d’Oxford. La jeune femme de 22 ans termine ainsi son bachelier de trois ans en Histoire et politique au Lin coln College de l’Université d’Oxford. Un moment important dans le parcours de la jeune femme, qui fera par la même oc casion ses adieux à la GrandeBretagne, pays où elle vit depuis bientôt six ans. Car avant de rejoindre Oxford, c’est à l’Atlantic College, dans le sud du Pays de Galles, que la duchesse de Brabant a ter miné ses humanités avec un baccalau réat international. LE RÊVE AMÉRICAIN En septembre, Elisabeth troquera les fishs and chips contre les hamburgers. C’est aux ÉtatsUnis, à Harvard, que la fille aînée de Philippe et Mathilde conti nuera sa formation universitaire. Depuis le début de sa scolarité, Elisabeth s’inscrit comme étant une élève modèle au parcours sans fausse note. Des bancs du collège néerlandophone SintJan Berchmans aux rangs de l’École Royale Militaire – où elle a prêté serment en tant que souslieutenant de l’armée en septembre dernier – celle qui est desti née à devenir un jour Reine de Belgique semble exceller dans tous les domaines. En plus de son parcours scolaire et uni versitaire irréprochable, elle fait l’unani mité auprès des médias internationaux. La jeune femme a réussi à conjuguer avec brio les obligations dues à son rang 8 en route pour les USA Harvard a un petit côté british dans son architecture. Pas étonnant puisque l’université fut fondée le 28 octobre 1636 par des colons britanniques. Content Curation et l’époque dans laquelle elle évolue. Un savant dosage que l’on remarque notam ment dans son style vestimentaire. Elisa beth porte avec autant d’aisance une robe de gala qu’un jeans et des baskets. Une Princesse moderne qui s’attire les sympathies de la jeune génération. UNE SCOLARITÉ SUR MESURE Depuis sa naissance, la Duchesse a suivi une scolarité taillée sur mesure pour le rôle qui sera un jour le sien. Une forma tion qui aura permis à la jeune femme de 22 ans d’acquérir de nombreuses compé tences. Déjà trilingue depuis sa scolarité primaire, Elisabeth a baigné durant six ans dans la langue de Shakespeare, un outil indispensable sur la scène interna tionale et qui lui sera utile au quotidien lors de ses rencontres futures avec les di rigeants des autres pays. Outre sa forma tion militaire, qui lui permet de com prendre les fonctionnements d’une telle organisation en tant que future cheffe des armées, Elisabeth a également suivi un cursus complet sur l’Histoire et la po litique internationale. Un éventail de compétences adapté à une future souve raine. Mais la duchesse de Brabant ne compte pas s’arrêter là et projette d’élargir en core sa gamme de connaissances. À la fin de l’été, c’est aux ÉtatsUnis qu’elle pose ra ses valises pour deux ans. En mai der nier, le Palais royal annonçait que la Princesse avait réussi les épreuves d’ad mission à la John F. Kennedy School of Government, une des branches de l’Uni versité de Harvard. Elle y suivra un mas ter en Public Policy, soit en politique pu blique. Des études qui permettent no tamment de mieux appréhender le cycle décisionnel des politiques publiques mais aussi ses acteurs et ses institutions. En parallèle de ce cursus, Elisabeth a également été retenue pour un « Hono rary Award » du programme Fulbright, très sélectif et basé sur le mérite, un pro gramme de recherche international cha peauté par le Département d’État des ÉtatsUnis. Un atout supplémentaire pour la future régnante du pays… UN PROGRAMME CHARGÉ Harvard est connu pour son sérieux et sa rigueur, un euphémisme. Une université à l’histoire ancestrale – sa création re monte au XVIIe siècle – qui accueille l’élite américaine et internationale. Un choix d’établissement qui ne permettra cependant plus à la jeune femme de re venir aussi régulièrement en Belgique. Situé à Cambridge, à ne pas confondre avec son homonyme britannique, le campus est à une vingtaine de minutes de Boston. Lors de son cursus anglais, il n’était pas rare que la grande sœur d’Em manuel, Gabriel et Eléonore revienne en Belgique pour y assurer des sorties offi cielles ou à titre privé. Son départ pour deux ans au pays de l’Oncle Sam devrait la rendre moins présente sur la scène pu blique. ➽ 9 Royal Une façon peutêtre aussi de vivre en core deux années supplémentaires loin des regards indiscrets avant d’être jetée dans le grand bain et scrutée par les mé dias. Outre la qualité de sa formation britannique, ces quelques années en ter ritoire étranger auront également per mis à Elisabeth de vivre une jeunesse « presque » normale. Malgré la présence discrète d’un service de sécurité, la jeune femme aura eu le loisir de se fondre dans la masse des étudiants d’Oxford et d’être considérée comme une étudiante lamb da et non comme « l’héritière ». À Har vard, la normalité de son statut sera en core plus marquée. Seule une poignée d’Américains intéressés par les royautés européennes doivent avoir connaissance de son existence. SUR LES TRACES DE PAPA Un exil américain qui n’est pas une pre mière dans l’histoire de Belgique. Avant elle, son père, le roi Philippe, a lui aussi étudié outreAtlantique. La destination du Souverain belge était cependant plus ensoleillée ! C’est en Californie, dans la très réputée Université de Stanford, que le fils du roi Albert II a suivi un master en sciences politiques. Un père qui sera sans conteste ému le 23 juillet prochain lors de la remise des di plômes de son aînée. Le Roi mais égale ment son épouse Mathilde sont attendus à Oxford pour cette étape importante dans la vie de leur fille. Ils seront égale ment accompagnés par le prince Emma nuel et la princesse Eléonore, venus féli citer leur grande sœur. Seul le prince Ga briel, retenu par un camp militaire, manquera à l’appel de ce moment solen nel. Le jeune homme continuera d’ailleurs à la rentrée sa formation à l’ERM. Elisabeth suit les traces de son père, le roi Philippe, qui avait, lui, suivi un master en sciences politiques à l’Université de Stanford, BelgaImage La remise des diplômes à Oxford a un petit côté « Harry Potter ». Tout est codifié à l’extrême, avec une partie en... latin ! Content Curation ➽ 10 11 La banque d’un monde qui change PRÊTSPOURVOTREMONDE bpost SA de droit public, dont le siège social est établi à 1000 Bruxelles, Bd Anspach 1, inscrite comme agent en services bancaires et en services d’investissements et comme sous-agent d’assurance, auprès de la FSMA sous le numéro 25.275cA-cB. Besoin d’aide pour vos opérations courantes ? Nous vous accueillons dans votre bureau de poste. Nous sommes également prêts pour vous par Easy Banking App, téléphone, appel vidéo ou sur rendez-vous dans nos agences. NOUSSOMMES PRÊTSPOURVOUS
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