ONZE MONDIAL n°356 - Page 10 - 356 le football en France des pros aux amateurs WWW.FOOT-NATIONAL.COM ACTUS ET RÉSULTATS EN DIRECT DE LA LIGUE 1 AU NATIONAL 3 VIDÉOS DES MATCHSEQUIPE DE FRANCE (DES A AUX JEUNES) COUPE DE FRANCE WWW.ONZEMONDIAL.COM OnzeMondial onzemondial @OnzeMondial RESTEZ CONNECTÉS Prochaine Parution : Onze Mondial N°357, le jeudi 2 février 2022. ZAHIR OUSSADI Rédacteur en chef Président-directeurdelapublication: EricAderdor Directeursgénéraux: StéphanHuyvenaar Rédacteurenchef: ZahirOussadi zahir@onzemondial.com Comitéderédaction: RafikYoucef,AntoineChirat, FlorianSermaise,YahiaSaouthi, YoussefFekaïr,ErwannPenland, JulienPédebos,VictorWillems, NathanBricout,ArnaudDechelotte Secrétairederédaction: AdamDefarge Couverture: Etoilevega Photographes: IconSport Directeurartistique: FlorentMosconi-Bertin@etoilevega Remerciements: SlimaneKaddour PavelSenkiv LaureMarsac El-MehdiOuanes SaadiaEt-Tahiri Directeurfinancier: FakriMrabet Directricemarketingabonnés: BénédicteBédoussac Directricedesmarques: ÉglantineMonnoyeur Publicité: HoryzonMédia Directeurdelarégiepublicité: AlexandreChokron achokron@horyzon.com Directeursdelapublicité: OlivierGirbas-ogirbas@horyzon.com YannickReminiac-yreminiac@horyzon.com ONZEMONDIAL,onzemondial.com magazinemensuel ÉditéparHORYZONMÉDIA aucapitalde625000 € 32avenuePierreGrenier 92100Boulogne-Billancourt SERVICEABONNEMENTONZEMONDIAL 59898LilleCedex9 Téléphone:(0033)0187645622 abo@onze-mondial.com IMPRIMÉENESPAGNE PARROTIMPRES C/Pladel'Estany s/n17181 Aiguaviva Espagne N°Commissionparitaire:0223K81293 (valablejusqu'au28/02/2023) Dépôtlégalàlaparution Tous droits de reproduction réservés pour tous les pays. Les manuscrits non insérés ne sont pas nécessairement rendus. Les indications de marques et les adresses qui figurentdanscenumérosont donnéesàtitred’information sans aucun but publicitaire. Les prix peuvent être soumis à de légères variations. LA VICTOIRE DU FOOTBALL A rgentine - France, la lutte Amsud vs Europe, le combat pour la troisième étoile, le duel des cracks entre Lionel Messi et Kylian Mbappé… Sur le papier, difficile de rêver meilleure finale. Pour la FIFA, les sponsors, les spectateurs et téléspectateurs du monde entier. Ce qu’on n’imaginait pas en revanche, c’est que les vingt-deux acteurs, et plus spécialement les deux GOAT (pour Greatest of All Time) du PSG, livreraient une partition de ce standing. CetteXXIIème finaledeCoupeduMondefiguredéjàenbonneplacedansle livre d’or de la compétition quelques jours seulement après avoir rendu sonverdict.Autantpoursonspectacle(sixbutsetuneflopéed’occasions), sa dramaturgie (une équipe de France amorphe durant 75 min et qui revient de l’enfer dans le temps réglementaire puis en prolongation), sa tension (des joueurs et staffs qui pénètrent sur la pelouse à la moindre situation) et sa conclusion à couper le souffle avec une séance de tirs au but à l'intensité rare et le couronnement du roi Leo au moment où on ne l’attendait plus. Gianni Infantino n’a pas hésité à évoquer la plus belle finale de l’histoire du plus beau Mondial de l’histoire. S’il s’agit de ne pas croire le président de la FIFA sur parole, notre excursion de cinq semaines à Doha vient confirmer le très haut niveau de préparation du pays hôte. Tant au niveau sécuritaire qu’en termes d’infrastructure et d’organisation, le Qatar a mis les petits plats dans les grands avec notamment des transports en commun gratuits pour tous, officiels,médiasetsupporters.Dequoioffrirunspectaclegrandiosesur et en dehors du terrain. Avec en point d’orgue cette finale digne d’un film hollywoodien. Si la France du foot était sonnée à l’issue de la séance de tirs au but cruellement perdue par la bande à Didier Deschamps, elle ne pouvait qu’être fière du parcours réalisé une nouvelle fois par les Tricolores. Il y a eu le drame de Séville et l’élimination en demi-finale devant l’Allemagne en 1982, le traumatisme de Berlin et l’échec en finale aux tirs au but contre l’Italie en 2006, il y a désormais ce choc de Doha le 18décembre2022.Onpourratoujoursseconsolerensedisantquevoir sa majesté Messi soulever ce trophée derrière lequel il courait depuis le début de sa carrière, c’est le football qui en sort grandi. 16 46 64 4 8 / G R O U P E A 5 0 / G R O U P E B 5 2 / G R O U P E C 5 4 / G R O U P E D 5 6 / G R O U P E E 5 8 / G R O U P E F 6 0 / G R O U P E G 6 2 / G R O U P E H 6 6 / H U I T I È M E S D E F I N A L E 7 0 / Q U A R T S D E F I N A L E 7 2 / D E M I - F I N A L E 7 4 / P E T I T E F I N A L E 1 8 / F R A N C E - A U S T R A L I E 2 2 / F R A N C E - D A N E M A R K 2 6 / T U N I S I E - F R A N C E 3 0 / F R A N C E - P O L O G N E 3 4 / A N G L E T E R R E - F R A N C E 3 8 / F R A N C E - M A R O C 4 2 / A R G E N T I N E - F R A N C E P H A S E D E P O U L E S D E U X I È M E T O U R L E S M AT C H S D E S B L E U S DOUBLE POSTERS INCLUS 7 7 / L A C O U P E D U M O N D E E N 7 A N E C D O T E S 8 8 / D O S S I E R DE BUCAREST À LA COUPE DU MONDE 80 L E M O N D I A L E N I M A G E S PÊLE-MÊLE DES MEILLEURS MOMENTS T O P S & F L O P S D E L A C O U P E D U M O N D E L E O N Z E D E L A C O U P E D U M O N D E 2 0 2 2 76 96 BULLETIN D’ABONNEMENT A retourner sous enveloppe affranchie accompagnée de votre règlement à : Service Abonnements Onze Mondial, Garopôle, Place de la Gare, 80100 Abbeville OU RENDEZ-VOUS SUR SHOP.ONZEMONDIAL.COM 1 AN : 10 N° PRINT + DIGITAL POUR 39 € AU LIEU DE 59 € SOIT 34% DE RÉDUCTION IMMÉDIATE (SUR LE PRIX DE VENTE AU NUMÉRO) SOIT 3 NUMÉROS OFFERTS. 2 ANS : 20 N° PRINT + DIGITAL POUR 74,90 € AU LIEU DE 118 € SOIT 37% DE RÉDUCTION IMMÉDIATE (SUR LE PRIX DE VENTE AU NUMÉRO) SOIT 7 NUMÉROS OFFERTS. 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L’Europe, bien évidemment, était au rendez-vous avec la France, la Pologne, les Pays-Bas, l’Angleterre,l’Espagne,la Croatie,la Suisse et le Portugal.L’Amsud avec le Brésil et l’Argentine,et l’Amérique du Nord avec les États-Unis,ont répondu présent.Sur ses cinq sélections en lice,l’Afrique est parvenue à positionner deux représentants avec le Sénégal et le Maroc. L’Asie s’est placée en force avec la Corée du Sud et le Japon.Moins attendue en revanche,la présence de l’Océanie grâce à l’Australie (même si elle évolue au sein de la confédération asiatique),qualifiée pour la première fois à ce stade de la compétition depuis 2006. L’ARBITRAGE FAIT DURER LE PLAISIR Quatre rencontres, 64 minutes de temps additionnel décomptées. L’édition au Qatar vient à peine de démarrer que joueurs, sélectionneurs,spectateurs et téléspectateurs sont prévenus :il va falloir s’habituer à des fins de matchs à rallonge et donc à suspense. Une consigne adressée aux décisionnaires du jeu par… Pierluigi Collina. PrésidentdelacommissiondesarbitresdelaFIFA,l’Italiens’explique: « Nous voulons éviter les matchs à 42,43,44 minutes de temps effectif.Donc les temps de remplacements,de penalties,de célébrations, de soins médicaux ou bien sûr deVAR,devront être compensés ».Des paroles respectées à la lettre par Clément Turpin, Daniele Orsato, Victor Gomes et consorts. Dès le match d’ouverture entre le Qatar et l’Équateur, plus de dix minutes de temps additionnel sont affichées.Pasgrand-choseàcôtédes117minutesdejeucumuléesentre l’Angleterre et l’Iran le lendemain ! Une tendance qui s’est toutefois doucement atténuée au cours de la compétition. 1000E MATCH DE MESSIVS AUSTRALIE Labarredes1000esttellementdifficileàatteindrequ’onserappelle longtemps du jour où on l’a franchie.Et Lionel Messi,comme à son habitude, n’a pas fait les choses à moitié. Dans ce très crispé huitième de finale de Mondial,c’est lui qui débloque la situation alors que son équipe ne trouve pas la solution devant une solide défense australienne.Besogneux quand il le faut,il célèbre cette 1000ème apparition en professionnel par une qualification pour les quarts de finale.Petit rappel de ses statistiques hors du commun :789 buts et 348passesdécisives,soitunniveauderégularitéauplushautniveau hors du commun.Erling Haaland et Kylian Mbappé sont prévenus,le chemin est long pour accéder au panthéon. FINI LA MALÉDICTION DES CHAMPIONS DU MONDE Quand une malédiction se répète,c’est bien d’y mettre un terme.Et lesBleusl’ontfait.ChampionnedumondeavecAiméJacqueten1998, la bande à Roger Lemerre n’avait pas franchi la phase de poules du Mondial 2002. Après elle, l’Italie en 2010, l’Espagne en 2014, puis l’Allemagne en 2018 ont toutes subi le même sort,en quittant la compétition reine dès le premier tour.Seul le Brésil,champion en 2002 et éliminé en quart en 2006, avait évité pareille humiliation.Une malédiction finalement brisée par la génération Mbappé,qui a terminé à la première place de son groupe devant l’Australie,la Tunisie et le Danemark, puis s’est frayée un chemin jusqu’à la grande finale de Lusail.Un parcours presque inattendu si l’on tient compte des derniers résultats tricolores avant le voyage à Doha,de la sortie de route prématurée à l’Euro et des nombreuses blessures qui ont frappé le groupe de Deschamps durant la préparation.Mais visiblement,rien ne pouvait arrêter cette équipe de France. LES RECORDS MADE IN ÉQUIPE DE FRANCE Sicetteéquipelaisseraunetraceindélébiledansl’armoireàtrophées de la Fédération Française de Football,elle le fera aussi sur le plan statistique. Durant cette Coupe du Monde, la génération dorée n’a cessédes’octroyerdesrecords.Ilyad'abordOlivierGiroud,devenu le meilleur buteur de l’histoire des Bleus devant un certain Thierry Henrygrâceàson52e butenhuitièmedefinalefaceàlaPologne,avant d’en ajouter un 53e en quart de finale contre l’Angleterre.Un record quidevraitrapidementapparteniràKylianMbappé,auteurde33buts à la veille de la finale,à seulement 24 ans.Que dire de Hugo Lloris, l’homme aux 144 sélections, qui a dépassé les 142 capes de Lilian Thuram,l’ancienrecordmanchezlesBleus?OnpoursuitavecAntoine Griezmann,meilleurpasseurdel’histoiredel’équipedeFranceavec 28offrandesaucompteur,plusqueThierryHenry.Ànoterqu’ildétient aussilerecorddenombredematchsconsécutifssouslatuniquetricolore :75 au soir de la finale du Mondial contre l’Argentine. TF1 PASSE LA PUB POURTUNISIE - FRANCE Une fin de match à jamais dans l’histoire.Pour le dernier match de poules des Bleus face à la Tunisie, Didier Deschamps choisit de remanierlargementsononzededépart.Autotal,ilopèreneufchangements,dequoisouffrirdevantunevaillanteTunisiequicroitencoreàla qualification.Enavanceautableaud’affichagejusquedanslesultimes instants, les Aigles de Carthage craquent sur la dernière occasion française et le but d’Antoine Griezmann au bout du temps additionnel (90e +8).Lorsque l’arbitre relance le match,puis siffle la fin,TF1 rend précipitamment l’antenne.Mais sur la dernière image,on peut apercevoir brièvement l’homme en noir avec la main sur l’oreillette. Suspens total.Quand la « Une » reprend le direct,le match n’est pas terminé,lebutdeGriezmannayantétéannuléparlaVAR(uneerreur manifeste des arbitres).Si derrière TF1 a poussé un coup de gueule contre la FIFA,notamment la durée du temps additionnel qui pousse la chaîne à bousculer sa programmation,le mal était fait. LA DER DES GÉANTS Comme en 2006,l’édition 2022 marque la fin d’une grande histoire avec la probable dernière participation de joueurs ayant marqué de leur empreinte la décennie écoulée.Outre les deux monuments,le Portugais Cristiano Ronaldo et l’Argentin Lionel Messi,le Mondial (et la FIFA) ne reverra certainement plus le Croate Luka Modric,le Polonais Robert Lewandowski, le Gallois Gareth Bale, le Français Karim Benzema, l’Espagnol Sergio Busquets, l’Allemand Manuel Neuer,leCostaricienKeylorNavas,leBelgeEdenHazard,leBrésilien ThiagoSilvaouencorelesUruguayensLuisSuarezetEdinsonCavani. Moins célèbres,mais tout aussi liés à l’histoire de cette compétition, le Mexicain Memo Ochoa,le Danois Kasper Schmeichel et le TunisienWahbi Khazri ont dit adieu à la plus belle des compétitions… | DOSSIER K Odebout.Encoreabasourdisparlescénario,lesBleusquittent la pelouse de la National Arena de Bucarest (Roumanie) la tête basse. Leur rêve de doublé avec. Ce lundi 28 juin 2021, les coéquipiers d’Antoine Griezmann peuvent effectivement fairegrisemine.ChampionsdumondetroisansplustôtenRussie,ils sont prématurément et piteusement éjectés de l’Euro par la Suisse. Dès les huitièmes de finale, plus précisément.Et en menant par deux buts d’avance à dix minutes du terme, qui plus est.Puis la séance des tirs au but, conclue par l’unique tentative non-convertie de Kylian Mbappé, propulse définitivement les Tricolores vers la sortie (3-3, 5 tab à 4).Et leurs doutes.Encore groggy, l’attaquant du Paris SaintGermain peine d’ailleurs à réaliser que c’est lui, l’enfant star du footballfrançais,quivientdeprécipiterlachuted’uncolossetricolore aux pieds d’argile. DE BUCAREST À LA COUPE DU MONDE • Écrit par Florian Sermaise • 9 DOSSIER EN EAUXTROUBLES Pendant que le numéro 10 et ses coéquipiers rallient péniblement le vestiaire et que les Helvètes célèbrent leur exploit, les tribunes parsemées de l’enceinte roumaine sont le théâtre d’une prise de bec entre familles des joueurs. Signe de tensions existantes et naissantes. Car depuis quelques semaines, la sélection navigue en eaux troubles. Le retour inattendu et express de Karim Benzema juste avant le tournoi semble avoir – malgré lui – bousculé l’équilibre des héros de 2018 et alimenté des frustrations,la pique d’Olivier Giroud (« Des fois on fait des courses, mais les ballons n’arrivent pas. Peut-être qu’on aurait pu se mieux trouver ») après le match préparatoire contre la Bulgarie (3-0) fait merveilleusement effet auprès de Kylian Mbappé et Didier Deschamps, et le tâtonnement tactique du sélectionneur cristallisent une situation déjà rendue complexe par le contexte sanitaire incertain. Bref, le coup est rude et brutal pour un groupe qui vivait jusqu’à cet été son rêve bleu. Lui aussi sonné par cette sortie de route, Didier Deschamps prend comme souvent la responsabilité de l’échec.« Je n’ai pas envie de chercher des excuses.Je sais que je suis le seul responsable. Ma fonction veut ça. J’assume », indique-t-il quelques semaines plus tard,auprès de nos confrères de L’Équipe. Ses premiers mots depuis la désillusion sont pourtant fatals à certains éléments. « Il y a toujours des pages qui se tournent, après les compétitions, il y a des relais à prendre », lâche le double champion du monde.De la parole aux actes, il n’y a qu’un pas.Surtout avec le Basque. LE FINAL FOUR ET LE MONDIAL EN LIGNE DE MIRE Quelques jours plus tard, le patron des Tricolores lance la remobilisation générale par une liste très attendue. Dans le cadre du rassemblement de septembre, les premières convocations de Théo Hernandez, Jordan Veretout, Aurélien Tchouaméni et Moussa Diaby font souffler un vent de fraîcheur dans le groupe France.En revanche,MarcusThuram, Clément Lenglet,Moussa Sissoko ou encore Olivier Giroud, tous présents à l’Euro, sont laissés à la maison. D’ailleurs, l’absence de l’attaquant tout juste transféré à l’AC Milan interroge.Lui le premier. « Surpris » de ne pas faire partie de la liste ni même d’avoir été prévenu en amont par le sélectionneur, l’insubmersible buteur ronge son frein. Mais garde le cap : « On verra bien ce que l’avenir nous réserve ». Il lui donnera raison. En attendant, l’avenir – des Bleus tout du moins – c’est une qualification pour la Coupe du Monde 2022 à aller chercher,ainsi qu’un Final Four de Ligue des 10 Nations à disputer au mois d’octobre. Le premier objectif passe par un triumvirat de rencontres,face à la Bosnie (01/09),l’Ukraine (04/09) et la Finlande (07/09). Pour leur première sortie depuis le coup de massue reçu par la Nati,Didier Deschamps et sa bande prennent la direction de Strasbourg. Mais à la Meinau,les Tricolores bafouillent leur post-Euro. Edin Dzeko refroidit même l’atmosphère en ouvrant le score (36e ). Aligné aux côtés de Karim Benzema et Kylian Mbappé, Antoine Griezmann permet à son équipe,avec réussite,de ne pas douter (39e ).Et c’est tout.Si ce n’est l’expulsion de Jules Koundé au retour des vestiaires (51e ) pour un tacle dangereux et la blessure au mollet de Kylian Mbappé en fin de partie. LAVICTOIRE, ENFIN Sans grandes idées, désormais orpheline de son attaquant pour la suite des événements, l’équipe de France laisse un goût amer en Alsace. Le même déposé à Kiev trois jours plus tard. Déjà tenue en échec lors du match aller au Stade de France au mois de mars 2021 (1-1),la sélection de Didier Deschamps est de nouveau bousculée par l’Ukraine. Et même menée,encore une fois.Juste avant la pause,Mykola Chaparenko crucifie Hugo Lloris et enflamme le stade Olympique (44e ).Mais comme face à la Bosnie, les Bleus réagissent rapidement.Quelques minutes après la reprise,Anthony Martial surgit pour pousser le cuir au fond des filets (51e ). 1-1, balle au centre, mais fin des débats. Malgré un poteau de l’entrant Moussa Diaby en fin de partie, les champions du monde déçoivent encore. Et inquiètent, incapables de gagner le moindre match depuis celui face à l’Allemagne, le 15 juin, lors de l’entrée en lice dans l’Euro. Dos au mur au moment de recevoir la Finlande à Lyon, Didier Deschamps tente alors de faire bouger les choses. Et relance son fameux 3-4-1-2, où Antoine Griezmann s’installe dans un rôle d’électron libre derrière Karim Benzema et Anthony Martial. Tout juste libéré du FC Barcelone, celui qui effectue son grand retour à l’Atlético de Madrid est à la peine depuis quelques mois. Sélection comprise. Donnée étonnante, tant le meneur de jeu s’est toujours montré à son aise sous la tunique bleue.La réception des Hiboux est l’occasion de reprendre les bonnes vieilles habitudes.En verve,le Colchonero est dans tous les bons coups.Et ça se concrétise ! Un premier coup de Grizou (25e ) puis un second (53e , 2-0) font (enfin) gagner les Tricolores. Sans forcément le sentiment du devoir accompli, le double buteur et ses partenaires peuvent désormais se tourner vers le Final Four en Italie.— DOSSIER 11 QUI SONT LES PATRONS ? Unrendez-voussoudainementdevenucrucialpourles Bleus.Pour se rassurer après de timides éliminatoires (3 victoires,3 nuls) et la sortie de route de l’été,déjà. Histoire de rappeler à tout le monde qui sont les patrons, aussi, trois ans et demi après le sacre en Russie.Et pour cela,quoi de mieux que remporter un trophéedevantcequisefaitactuellementdemieuxsur la scène européenne :le champion d’Europe italien, le demi-finaliste espagnol et le troisième du dernier Mondial. La vieille connaissance belge, dont les Tricolores croisent la route à Turin le jeudi 7 octobre. Sûr de disputer deux rencontres (la demi-finale ainsi que la finale ou la petite finale), Didier Deschamps décide d’emmener vingt-trois éléments.Et confirme la tendance :exit Olivier Giroud et Steve Mandanda, placeauxJordanVeretout,AurélienTchouaméni,Théo Hernandez et Moussa Diaby. N’Golo Kanté, covidé, ainsi que Kingsley Coman,en délicatesse cardiaque, sont également absents. Au Juventus Stadium, l’équipe de France est de nouveau alignée en 3-4-1-2.Pas franchement de quoi donner raison au sélectionneur français durant le premier acte. Car dans cette demi-finale au parfum de revanche,les Diables Rouges prennent le dessus et assènent deux coups de griffe à leur adversaire, parYannick Carrasco (37e ) puis Romelu Lukaku (40e ). 2-0 à la pause.Insuffisant pour abattre définitivement l’armada française. Deschamps procède alors à quelques ajustements, les Bleus grimpent d’un ton dans le pressing et l’intensité, et le duo BenzemaMbappé se rapproche. Conséquences immédiates. En solo,le premier nommé fait parler sa classe pour trompersonpartenaireenclubThibautCourtois(62e ). Quelquesminutesplustard,c’estautourdusecondde s’illustrer.Touché dans la surface,Antoine Griezmann offre un penalty aux siens,dont se charge le numéro 7.Le Parisien balaie le mauvais souvenir de la Suisse et foudroie le portier belge.2-2,et ce n’est pas fini. BELGIQUE-ESPAGNE, MÊME COMBAT Entre autres : Kevin De Bruyne met à contribution Hugo Lloris (73e ), Aurélien Tchouaméni teste Courtois (77e ) et Mbappé frôle le doublé (86e ). Lukaku pense même donner la victoire aux siens (87e ). Mais l’attaquant est hors-jeu, et son but logiquement invalidé par la VAR. Dans la foulée, Paul Pogba manque de faire pencher la balance, d’un coup-franc aux vingt-cinq mètres conclu sur l’équerre extérieure (90e ). Le mot de la fin revient alors à Théo Hernandez.À la suite d’un merveilleux mouvement collectif sur l’aile droite, le gaucher est trouvé à l’opposé par Benjamin Pavard. Excentré à l’entrée de la surface,le joueur de l’AC Milan prend le temps de contrôler et d’envoyer une violente frappe dans le petit filet de Courtois (90e , 2-3). La délivrance. Le premier but en sélection du latéral envoie les Bleus à Milan pour y défier l’Espagne en finale.Et les Belges vers leurs regrets. 12
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