ROCK AND FOLK n°684 - Page 4 - 684 août 2024 R&F 003 Edito Île était une fois… Les urnes ont parlé. Les résultats sont tombés. Ils sont sans appel. L’Australie, à la majorité absolue, est élue terre de rock 2024. Et d’avant aussi. L’Australie. Cette île continent, comme on l’apprend à l’école sans trop en saisir le sens. Ancien bagne. Ses crocodiles et ses requins. Ses kangourous tant qu’on y est. Et pourquoi pas les ornithorynques, hein ? Son diable. De Tasmanie. Son rugby. Son football aux règles incompréhensibles. Ses acteurs : Hugh Jackman, Cate Blanchett, Russell Crowe, Nicole Kidman, Paul Hogan. Ses réalisateurs allumés : Baz Luhrmann, Alex Proyas, George Miller. Mad Max. Son opéra. Cette eau qui s’écoule dans l’autre sens dans le lavabo. Ses grands espaces. Cette île où l’on peut croiser des écoliers très âgés en bermuda. Tout ça. Oui. Et puis, et puis… Et puis son rock’n’roll. Si sauvage. En cuir. Sous des latitude brûlantes. S’inspirant pour certains de la vieille Europe, Nick Cave, d’autres de Detroit ou New York. D’autres enfin de l’Amérique profonde, des terres, Rose Tattoo. Avec ces points communs, la violence, la dope et la picole. Est-ce que quand on vit sur une île, on est plus fort en rock ? Ça marche avec l’Angleterre ou Wight évidemment. Mais pas avec Noirmoutier par exemple, où là on est fort en pommes de terre. Alors l’Australie terre de rock’n’roll ? Oui. Incontestablement une des plus excitantes. Et son histoire vaut son pesant de Meat Pie. C’est ce que nous allons voir à l’occasion des 50 ans d’AC/DC et de leur passage en France — le dernier ? — en août. Voici l’histoire australe du binaire d’hier et d’aujourd’hui. Vincent Tannières Photo archives Rock&Folk-DR Parution le 20 de chaque mois Mes Disques A Moi Alexandre Breton ELZO DuRT 10 In Memoriam Olivier Cachin JAMES CHANCE 14 Prospect Vianney G. Avenoir 16 En vedette Jérôme Soligny CLUSTER 20 Thomas E. Florin Revival country 2016-2024 22 Olivier Cachin Kenny Gamble 30 Story Nicolas Ungemuth Elvis Presley 36 En couverture Jonathan Witt AC/DC de A à Z 42 Eric Delsart LE ROCK AUSTRALIEN 50 RUBRIQUES edito 003 Courrier 006 Telegrammes 008 Disque Du Mois 059 Disques 060 Reeditions 068 REHAB’ 072 vinyles 074 DISCOGRAPHISME 076 HIGHWAY 666 REVISITED 078 Qualite France 079 Erudit Rock 080 Et justice pour tous 082 FILM DU MOIS 084 Cinema 085 SERIE du mois 087 IMAGES 088 Bande dessinee 090 LivRes 091 Live 092 PEU DE GENS LE SAVENT 098 Sommaire 684 42 AC/DC www.rocknfolk.com Photo DR 22 Revival Country couverture photo : Michael Ochs Archives/ Getty Images Rock&Folk Espace Clichy - Immeuble Agena 12 rue Mozart 92587 Clichy Cedex – Tél : 01 41 40 32 99 – Fax : 01 41 40 34 71 – e-mail : rock&folk@editions-lariviere.com Président du Conseil de Surveillance Patrick Casasnovas Présidente du Directoire Sophie Casasnovas Directeur Général Frédéric de Watrigant Editeur Philippe Budillon Rédacteur en Chef Vincent Tannières (32 99) Rédacteur en Chef adjoint Eric Delsart Chef des Infos Yasmine Aoudi (32 94) Chef de la rubrique Live Matthieu Vatin (32 99) Conseiller de la Rédaction Jérôme Soligny Maquette Christophe Favière (32 03) Secrétaire de rédaction Manuella Fall Publicité : Directeur de Publicité Olivier Thomas (34 82) Assistant de Publicité Christopher Contout (32 05) PHOTOGRAVURE Responsables : Béatrice Ladurelle (31 57), Flavien Bonanni (35 29) Chromiste : Hugues Vuagnat (3489) VENTES (Réservé aux diffuseurs et dépositaires) : Emmanuelle Gay (56 95) ABONNEMENTS : Promotion Abonnements : Carole Ridereau (33 48) Abonnement : France 1 an - 12 numéros papier et numérique : 131,48 e, prélèvement mensuel : 5,95 e Suisse et autres pays et envoi par avion : nous contacter au (33) 03 44 62 43 79 ou sur : abo.lariviere@ediis.fr VENTE PAR CORRESPONDANCE : Accueil clients 03 44 62 43 79 Commande par Carte Bancaire ou sur www.rocknfolk.fr COMPTABILITé (32 37) Fax : 01 41 40 32 58 Directeur de la Publication et Responsable de la Rédaction : Patrick Casasnovas IMPRESSION : Imprimerie de Compiègne Zac de Mercières 60205 Compiègne Cedex. Papier issu de forêts gérées durablement, origine du papier : Allemagne, taux de fibres recyclées : 63%, certification : PEFC/ EU ECO LABEL, Eutrophisation : 0,003 kg/ tonne. Diffusion : MLP – Rock&Folk est une publication des Editions Larivière, SAS au capital de 3 200 000 euros. Dépôt légal : 3ème trimestre 2024. Printed in France/ Imprimé en France. Commission paritaire n° 0525 K 86723 ISSN n° 07507852 Numéro de TVA Intracommunautaire : FR 96572 071 884 CCP 11 5915A Paris RCS Nanterre B 572 071 884 Administration : 12, rue Mozart 92587 Clichy Cedex – Tél : 01 41 40 32 32 Fax : 01 41 40 32 50. Les manuscrits et documents non insérés ne sont pas rendus. Courrier des lecteurs Lecteur depuis le premier numéro, je compte bien le rester 682 numéros plus tard… Le numéro “Beach Boys” n’est ni plus ni moins qu’un collector, il n’y a que de la bonne musique à lire, surtout la discographie complète de Manset. Il ne m’en manque aucun. Et le reste : le boss, Richard Hawley, Grandaddy, Lou Reed, sans oublier les Beach Boys, c’était Noël avant l’heure. Fidèle lecteur depuis le premier numéro de votre magazine, je compte bien le rester. Jérôme Crouvizier 004 R&F août 2024 Manque d’esprit “The Times They Are A-Changin’ ”, avait annoncé au siècle dernier un célèbre troubadour à frisettes. Même si avec les années, cette phrase sent la formule toute faite, elle exprime tout de même assez justement le besoin de liberté de la jeunesse de l’époque. Elle a aussi permis à toute une génération de penser autrement son existence. En ces temps compliqués de désenchantement généralisé, c’est peutêtre ce qui nous manque le plus, les mots d’un esprit visionnaire... Méfisto Papy rocker Tous les mois, depuis une bonne quarantaine d’années, tu attends avec impatience le passage du facteur pour te délivrer ton fameux sésame. Tel l’adolescent passionné et assoiffé de nouvelles histoires, maintenant adulte et fervent lecteur, tu attends toujours aussi ardemment chaque mois de croquer jusqu’à la moindre virgule ton magazine préféré. Ce mois-ci tu ne seras pas le seul à t’impatienter de son arrivée… Pourquoi ? Parce que ce mois-ci est un hors-série tout particulier pour JP Jaff : tout comme les Who ou les Stones, tu vas toi aussi devenir grand-père ! S&A Le seul, alors Le point commun entre Snoop Dogg et les Beatles ? La fumette ! Gil Pistil Pardon David, Frank et Henri J’ai souvent abordé l’œuvre de David Bowie à travers le seul prisme de son physique (ses physiques) : avec la tête de Frank Black et le corps de Toulouse-Lautrec il n’aurait pas connu le même succès. Jugement stupide. Je réhabilite. Patrick Moalic Femme fatale “Mick Jagger avait un jour déclaré que j’étais son idéal féminin. Mais on a vu par la suite qu’il avait beaucoup d’ ‘idéal’ en la matière” se lamentait Françoise Hardy dans le documentaire “Tant De Belles Choses”... Et il semble qu’il soit grand temps de réparer cette contre-vérité, car voilà, Françoise Hardy était une femme nettement plus fatale que les autres… Elle possédait cette aura de simplicité et de douceur maternante… nettement plus attrayante que n’importe quelle autre posture aguicheuse ou apparat vulgaire… Comble du mystère, les parois de son monde intérieur semblaient à l’époque si obstinément étanches à ce qui les entourait que, ma foi, ça confinait à l’irrésistible. Ainsi ce qu’il y avait de plus impénétrable dans le fond chez Françoise Hardy, et qui concourait à faire d’elle l’idéal féminin ultime, c’était cette impénétrabilité, justement. Quelque chose de freudien, qui dépassait l’entendement. Et compromettait donc toute tentative de comparaison. Sûr qu’à cet égard Dutronc et Hardy s’étaient bien trouvés. Désiré Duroy De circonstance “Parliament” (Peter Von Poehl) ; “Politics” (The Damned) ; “Assembly Of The Unrepresented” (Brave Captain) ; “Don’t Worry About The Government” (Talking Heads) ; “Vote For Me” (The Specials) ; “Vote For Me Dummy” (Guided By Voices) ; “Vote You” (The Boo Radleys). Eugénie Soul Makossa ? Connais pas ! Et en effet, R&F, le fait qu’“il ne soit nullement reconnu par Michael Jackson que “Wanna Be Startin’ Somethin’ ” soit une contrefaçon de “Soul Makossa” saute d’ailleurs aux yeux de la manière la plus triviale qui soit dans le documentaire “Thriller 40” où le choriste des Waters, Oren Waters, témoigne, disant : “D’ailleurs, j’ai demandé à Michael Jackson le sens de ‘Mama se, mama sa, mama coo sa’. Ce à quoi l’intéressé aurait répondu : ‘Ça ne veut rien dire. Chante, c’est tout’.” Dans un esprit d’impunité sans limite. Eléonore Un dimanche soir à Compiègne Un dimanche soir à Compiègne, un moment hors du temps a pris les devants. Après un début de soirée rythmé par les averses, les nuages gris ont commencé à disparaître… Le ciel s’est dévoilé, laissant apparaître Patti Smith sur scène. Elle nous a offert un voyage, un vrai trip comme on n’en fait plus. Le temps s’est arrêté. Au fur et à mesure des morceaux, les tresses qu’elle portait se sont défaites, le blazer oversize a glissé de ses épaules, son regard s’est ouvert, sa voix s’est déployée, des crachats de l’artiste sont venus décorer la scène, une pure insolence de talent. Une Patti shaman, prêcheur, comme hypnotisée par sa propre performance. Elle se transforme, devient une autre personne, devient celle qu’elle doit être, celle qu’elle est. Une Patti d’ailleurs, là où personne ne l’attend. Sur scène ce soir-là, on y voit un fils fier d’accompagner sa mère à la guitare… ainsi qu’une mère en pleine résurrection. “Dancing Barefoot”, “Ghost Dance”, “Because The Night”, une chanson en hommage à Johnny Cash, reprise de Lana Del Rey, Bob Dylan, Nirvana…, etc. Un délice pour nos oreilles et nos âmes. Pour clôturer son set, elle prend la décision au dernier moment d’interpréter “Gloria”... et quelle décision ! En fermant les yeux, je peux encore l’entendre clamer les six lettres qui composent ce si joli prénom. Ce soir-là, j’ai compris que tu pouvais arriver sur scène avec tes 77 piges et en ressortir avec 40 de moins. Quelque chose s’est passé, je ne saurais dire quoi. Je vous souhaite à toutes et à tous de vivre une fois dans votre vie un tel moment. Un dimanche soir à Compiègne, un père et sa fille ont réalisé un rêve en admirant une mère et son fils au sommet de leur art. Merci Patti Smith. Salomé B pour JP B PS : Merci de m’avoir donné l’amour de la bonne musique… et des bons magazines comme celui qui publie ce doux message. Robert et Françoise Un mal qui fait du bien. J’ai revu comme un bel hommage cette photo d’un Robert Zimmerman tirant la langue, une cigarette à la main devant une Françoise Hardy d’une jeunesse resplendissante et amusée. Obsession du poète de Greenwich Village pour la petite française yéyé. Mrs Tambourine Man et ses billets doux baignés de larmes aux couleurs d’encre qui ne seront jamais envoyés et resteront sur un coin de table du café. “A tout jamais for Françoise Hardy” ! Comme tu l’écrivais mon cher Bob, pas besoin de la connaître pour savoir qui elle était. L’anamour “The answer is blowin’ in the wind”. Et si tes derniers mots pour elle restaient : “Lay, Lady, Lay, Lay, across my big brass bed”, elle te répondrait : “Je n’attends plus personne comme quelqu’un qui s’en va”. Philippe Mahié Ecrivez à Rock&Folk, 12 rue Mozart, 92587 Clichy cedex ou par courriel à rock&folk@ editions-lariviere.com Chaque publié reçoit un CD 008 R&F août 2024 ALAN PARSONS PROJECT Le label indépendant londonien Cooking Vinyl annonce pour le 23 août la réédition de “Pyramid”, le troisième album studio publié en 1978 et vendu à plus de 2 millions d’exemplaires du groupe mené par Alan Parsons et le regretté Eric Woolfson. IAN ANDERSON Le leader de Jethro Tull s’apprête à dévoiler un coffret de 10 vinyles, “8314 Boxed”, en édition limitée, à paraître le 23 août sur le label Madfish. LAURIE ANDERSON “Amelia”, hommage à l’aviatrice américaine Amelia Earhart, est le nouvel album de l’autricecompositrice du classique électronique “O Superman”. Renfermant vingt-deux titres, il sera dans les bacs le 30 août. BAD BRAINS Paru en 1986, “I Against I”, troisième album du quatuor de punk hardcore et reggae américain, bénéficiera d’une réédition. Remasterisé, il sera disponible en CD, vinyle et digital dès le 26 juillet. BACK IN BLACK Inspiré du mythique album d’AC/DC, l’ouvrage “Back In Black: An Anthology Of New Mystery Shorts Stories” est le troisième volet de la série Music And Murder Mystery de Blackstone Publishing dirigée par Don Bruns. Chacune des dix histoires a pris le titre d’une des chansons du disque. Plusieurs auteurs de romans policiers tels que Andrew Child pour le nouveau conte de Jack Reacher intitulé “You Shook Me All Night Long”, Reed Farrel Coleman, Heather Graham, Tori Eldridge ont apporté leur pierre à l’édifice… BLUR En amont du film documentaire portant le même nom qui sera projeté le 6 septembre dans les salles britanniques et irlandaises et célèbre deux des plus gros shows de leur carrière, le disque “Live At Wembley Stadium” sera disponible le 26 juillet. CABARET VERT MUSIC FESTIVAL Queens Of The Stone Age, PJ Harvey, Justice, The Libertines, Korn, Fontaines DC, Mass Hysteria, Slift, Nova Twins et bien d’autres assureront le show de la 18ème édition du festival du 15 au 18 août à Charleville-Mézières. BILL CALLAHAN Capté au Thalia Hall de Chicago le 22 mars 2022, “Resuscitate”, album live de Bill Callahan accompagné de Matt Kinsey, Dustin Laurenzi et Jim White, est annoncé pour le 26 juillet au format 2 LP, CD et numérique. L’Américain sera en solo au Café de la Danse à Paris les 17 et 18 septembre. NICK CAVE L’Australien est de retour toujours accompagné des Bad Seeds avec un nouveau disque. “Wild God”, dix morceaux coproduits avec Warren Ellis, confectionné au Studio Miraval dans le Var, sera en vente le 30 août prochain. CLAMM Le trio australien de Melbourne composé de Jack Summers, Stella Rennex et Miles Harding sera au Binic Folks-Blues Festival le 28 juillet et à la Mécanique Ondulatoire de Paris le 30. CHARLIE COLIN Le bassiste américain fondateur du groupe Train a trouvé la mort à l’âge de 58 ans après avoir glissé dans la douche, alors qu’il gardait la maison d’un ami à Bruxelles. DEEP PURPLE Les hard-rockers britanniques s’afficheront le 30 juillet au Positiv Festival qui aura lieu au théâtre antique d’Orange, l’occasion d’entendre sur scène leur dernier-né. FLOGGING MOLLY Le groupe punk celtique californien sera à Paris pour assurer le show au Bataclan le 27 août prochain. FONTAINES DC Précédé de deux singles “Favorite” et “Starbuster” (qui a comptabilisé 12 millions de streams), “Romance” quatrième opus du quintette irlandais, est attendu le 23 août. GHOST La bande originale de “Rite Here Rite Now”, le premier long-métrage du groupe metal suédois mêlant images de concerts (capté lors de deux concerts au Kia Forum de LosAngeles) et fiction, sera dans les bacs le 26 juillet, en CD, 2LP et digital. JOHNNY MAFIA Le quatuor originaire de Sens sillonnera l’Hexagone cet été : il sera en juillet les 26 au Festival de la Mer à Landunvez, et 28 au Festival de la Paille à Métabief, et en août les 1er au Port Franc à Salins-les-Bains, 24 au Black Bass Festival à Braud-et-SaintLouis et le 31 au Mirabilis Festival à Mirabel-aux-Baronnies. Télégrammes par Yasmine Aoudi Photo Oscar O’shea-DR Clamm Photo-DR NUTHINS Le label Detour Records mettra à l’honneur le groupe garage de Salisbury (Angleterre), The Nuthins, avec la sortie de la réédition “Oddities… All Sorts… Magic Mixtures… Rare And Unreleased 19931998”. Uniquement en vinyle, il est attendu pour le 26 juillet. OASIS “Definitely Maybe” premier opus des Mancuniens, soufflera ses 30 bougies le 30 août prochain. Pour l’occasion une réédition verra le jour au format 4 LP, 2 CD, vinyle coloré, cassette et digital. PALMAROSA FESTIVAL Au domaine de Grammont, à Montpellier se succéderont sur scène du 23 au 25 août : Phoenix, The Hives, The Inspector Cluzo, Gossip, The Vaccines, Bandit Bandit, Calypso Valois, Tom Odell, The Kills, Howlin’ Jaws… PAVEMENT Un coffret en édition limitée réunissant l’intégralité des singles parus entre 1989 et 1999 du quintette mené par Stephen Malkmus, soit 18 vinyles 45 tours, reproduits avec leur pochette d’origine et accompagné d’un livret 24 pages, a vu le jour le 22 juillet. ELVIS PRESLEY Le 28 juin dernier, la maison de ventes aux enchères Henry Aldridge & Son Ltd a vendu les chaussures en daim bleu du King (cadeau de Carl Perkins après la sortie du mythique “Blue Suede Shoes”) pour la somme de 152 000 $. ROCK EN SEINE Lana Del Rey, LCD Soundsystem, Massive Attack, PJ Harvey, The Offspring, The Smile, Baxter Dury, Blonde Redhead, Frank Carter & The Rattlesnakes, Gossip, Kasabian, The Hives, The Kills, The Last Dinner Party, Dynamite Shakers, The Psychotic Monks, Sleater-Kinney feront partie de la multitude d’artistes attendus du 21 au 25 août dans le parc du domaine de Saint-Cloud. ROUTE DU ROCK Le festival breton accueillera pour sa 32ème édition du 14 au 17 août au Fort SaintPère (Saint-Malo) : Air, Etienne Daho, The Kills, Slowdive, Soulwax, Blonde Redhead, Metz, Aline, Backwash, Protomartyr, Beach Fossils, Fat Do, Ghostwoman, Meatbodies… SLEAFORD MODS Le duo de Nottingham fête les dix printemps de “Divide And Exit” avec une réédition entièrement remasterisée, qui sera ornée d’une pochette LP en édition limitée avec août 2024 R&F 009 un collage conçu par l’artiste et satiriste anglais Cold War Steve. A découvrir le 26 juillet. STRANGLERS Jean-Jacques Burnel et son combo célébreront le jubilé de leur carrière sur le parvis de PortBreton en clôture de la 4ème édition du Festival Dinard Opening qui aura lieu du 4 au 10 août. RYUICHI SAKAMOTO Capté lors du dernier concert de l’artiste japonais disparu en 2023, l’album “Opus”, qui sert également de trame au documentaire éponyme filmé par son fils Neo Sora, est proposé en streaming sur Criterion Channel. Le disque physique est lui attendu le 9 août. WILCO Alors qu’il vient de dévoiler fin juin un nouvel EP (6 titres) “Hot Sun Cool Shroud”, le groupe originaire de Chicago offre la possibilité d’acquérir son matériel musical depuis le 18 juillet à travers sa boutique en ligne Reverb. Au programme : guitares vintage, pédales d’effets, affiches signées… STEVE WYNN Double actualité pour le leader de Dream Syndicate, alors qu’il revient en solo avec un nouvel album “Make It Right” le 30 août prochain. Celui-ci coïncidera avec la sortie de ses mémoires “I Shouldn’t Say It If It Wasn’t True”, retour sur son enfance en Californie, sa vie, sa carrière en tant que chanteur au sein du groupe, sa musique, ses démons… NEIL YOUNG Le Loner a déclaré forfait pour le reste de sa tournée américaine avec le Crazy Horse, pour raison de maladie persistante de plusieurs membres, sans préciser si lui-même était souffrant. Condoléances James Chance, Enchanting (rappeuse américaine), Tom Fowler (bassiste américain de rock, Frank Zappa & The Mothers Of Invention, Steve Hackett…), Kinky Friedman (chanteur, auteur-compositeur de altcountry, romancier, chroniqueur et homme politique américain), Gary Grant (trompettiste, compositeur, producteur et musicien de session américain, Woody Herman, Michael Jackson, Elton John, Aerosmith…), Arthur “Gaps” Hendrickson (chanteur et musicien britannique de ska, The Selecter), Mazel (auteur de bande dessinée belge, Tintin…), Shifty Shellshock (chanteur et rappeur américain, Crazy Town), Rob Stone (cofondateur et co-PDG américain, du magazine musical et culturel “The Fader”), Nino Vella (pianiste, chanteur, producteur et compositeur français, Rouquine). The Nuthins Photo-DR “Misérable créature manifestement sous l’emprise d’une force dévorante, chevauchée et fouettée par un diable venu du plus profond de l’enfer” : par ces lignes lovecraftiennes extraites du site de notre hôte, le visiteur est prévenu. On ne met pas assez en garde les parents de jeunes enfants sur les graves dangers d’une exposition trop précoce à l’acide sournois du rock’n’roll. Elzo Durt — belge, donc relativement dingue — en est la preuve (sur-) vivante : gueule d’ange à l’œil facétieux roulant dans son orbite, sautant tel un cabri sous Ritaline devant des kilos de vinyles chargés de toxiques et d’électricité. A l’instar de son univers graphiquebarrépuisantdansl’imageriedesXVIIetXIXèmes siècles, collectionnant et archivant avec une effervescence enfantine les images et lettrages les plus rares, croisant pêle-mêle thèmes mythologiques, symbolistes, expressionnistes, psychédéliques, SF ou série B. Tout ici sent ce que le rock’n’roll a de plus dérangé, excessif, baroque. Sourire en coin de l’intéressé : “Je cherche à faire des images qui pètent à la gueule”. Mon disque à moi ROCK&FOLK : Votre premier disque acheté ? ElzoDurt:Facile!Levoilà!Jedoisavoir sixans.Jesuisnédansunenvironnement un peu particulier. Mon père, qui est mort il y a deux ans, était architecte et gros passionné de musique, de bonne musique. Il est né en 1949, il a bien pris les années soixante dans la figure et bien vécu le punk, sans l’être vraiment. Il avait une énorme collection de disques, de 33 et de 45 tours, que j’ai récupérés, avec tous les premiers Rough Trade, plein de trucs en super état, bref, j’ai été très influencé par lui, et dirigé, aussi. Il écoutait pas mal les Cramps, les Clash. Donc, premier album : on est en 1986, c’est encore du vinyle, j’achète “London Calling”. R&F : Six ans ? Vous souvenez-vous de la scène ? Elzo Durt : Oui, pour la petite histoire, c’est drôle, c’était à la Fnac, à Bruxelles. Le vendeur du rayon disques, c’était Doc Massacre, c’est-à-dire le fondateur d’un des premiers groupes punk à Bruxelles, le Phallus Band. Là, on est en 1977, je ne suis pas encore né. Début 1980, il monte Melody Massacre, sorte de Cramps belge assez étonnant, à réécouter. Et c’est à ce moment-là, au milieu des années quatrevingt, que j’ai vu aussi un autre groupe de Doc Massacre, les Chainsaws. Eux, ils jouaient avec le groupe La Muerte, autre groupe belge mythique. Ce sont mes premiers grands souvenirs. En 1986, j’ai aussi vu les Cramps, dont j’ai ici l’affiche du concert. Donc, voilà ce qui tourne quand je suis gamin. Mais il y a surtout un morceau, c’est The Normal, “T.V.O.D”, morceau qu’on écoute tous à la maison en dansant dessus. Après, mon père me faisait aussi des cassettes avec, sur la face A, des titres pour enfants, et sur la B, des trucs bien rock, comme “Batman” dans la version des Jam ou des titres du “Songs The Lord Taught Us” des Cramps, ou du premier Clash qui m’a vraiment fait vriller. Le premier Ramones, aussi. Et le premier Suicide ! Et je me rappelle avoir écouté en boucle “Golden Hours” de Brian Eno. Ça, c’était un disque de ma mère. R&F : Quelle influence aura ce bain musical précoce ? Elzo Durt : D’abord, le punk anglais va participer de tout ce que j’aime encore aujourd’hui. Il y a plein de mélodies, pour moi ce n’est pas sombre, ce sont de belles chansons. Mais le gros choc, c’est vers dix ou onze ans, “Nevermind” de Nirvana. Mon père le rapporte et il devient immédiatement mon disque à moi. C’est le premier où, brrrmmm, tu vois ? Puis, au même moment, il y a “Trompe Le Monde” des Pixies. Là, on entre dans la période où je commence à avoir mes propres disques, ceux que j’achète moi-même. Il y aura ensuite Babes In Toyland, Hole, peu de Sonic Youth bizarrement. Et beaucoup de punk Figure incontournable du graphisme underground, l’illustrateur belge a assuré le visuel de nombreux festivals et de près de deux cent cinquante albums de la crème du rock’n’roll. Son deuxième livre sorti, il était temps de lui ouvrir notre rubrique. Elzo Durt Recueilli Par alexandre Breton 010 R&F Août 2024 Mes disques à moi “Des images qui pètent à la gueule” Photo Vincent Peal Août 2024 R&F 011 012 R&F Août 2024 anglais comme les Adverts ou “Pink Flag” de Wire, le premier Damned, les Buzzcocks évidemment, Alternative TV ou, plus tard, The Kids. Ah, eux… Groupe belge de 1977, c’est du pur rock’n’roll qui défonce tout ! Un des plus grands groupes punk ayant jamais existé. Il y en a un autre que j’hésitais à sortir, c’est Skrewdriver. “All Skrewed Up”. Un truc dingue ! Et pour finir, le disque que mon père ne m’a pas tout de suite fait écouter mais qui a transformé fort ma vie, c’est “Fire Of Love” du Gun Club. C’était comme les Pixies avant les Pixies. Se battre tous les week-ends R&F : Vous êtes encore très jeune, vous pouvez quand même aller aux concerts ? Elzo Durt : Assez peu. Mais à douze ans, j’entre au collège et je tombe dans une classe de petits punks. Aujourd’hui, l’un des représentants de la scène punk gay bruxelloise bien trash, c’était vraiment mon pote. Donc, lui, il m’emmène voir Bérurier Noir, Ludwig Von 88 et toute la scène belge, comme, par exemple, René Binamé Et Les Roues De Secours. Vers treize ans, le père de mon meilleur pote travaille dans la salle de concerts où joue tout ce qu’il y a de plus cool, le VK. Là, je vois Hole, L7, toute la scène grunge et, comme on a les tickets gratos, des trucs comme African Head Charge, du dub. Jusqu’au jour où on va voir Sick Of It All, du hardcore, et là, la claque, je bascule dans le punk hardcore. Je découvre Minor Threat, Black Flag, je fais du skate. On est en 1997, il y a une énorme scène hardcore, je vais me battre tous les week-ends ! Dans cette veine, il y a ce groupe que j’ai fait jouer quand je bossais encore au Recyclart, au début des années 2000 : An Albatross, du hardcore psychédélique américains. “WeAreTheLazerViking”.Lemechurle, ça dure onze minutes, c’est extrême ! J’ai fait toutes leurs affiches de concert. R&F:Avectoutça,vousn’avezjamais décidé de monter votre groupe ? Elzo Durt :J’aitentéplusieurstrucsmais je n’ai jamais appris la musique. C’est comme ça que j’ai commencé à vouloir fairedesimagesparcequeçam’atoujours un peu frustré de ne pas faire de musique, alors que j’ai toujours aimé acheter des disques, regarder les pochettes. J’ai l’impression que même si les pochettes ne sont pas toujours belles, elles sont toujours liées à des disques. Celle de “Nevermind” par exemple, je ne la trouve pas dingue, sauf qu’elle est toute seule, elle marche direct ! Il y a des pochettes indispensables parce que les disques le sont, l’une ne va pas sans l’autre. Maiscen’étaitpaslaraisonpourlaquellej’achetaisdesdisques.Jesuisné dedans, avec les Cramps par exemple. Il y a toujours eu cette imagerie-là chez moi, qui venait de mon père. R&F : Revenons aux Tables de la Loi : Beatles ou Stones ? Elzo Durt : Stones, direct. Bon, en même temps, je connais moins bien les Beatles. R&F : Du rap ? Elzo Durt : Le Wu-Tang, Cypress Hill et les Beastie Boys. C’est tout. Mais l’attitude dans la scène hip-hop me saoule, leur adoration pour les marques, c’est quoi le délire ? Le rock, le punk, ce n’est pas la même vision de la vie. R&F : Qu’est-ce qui vous amène à travailler sur des pochettes ? Elzo Durt : C’est lié à l’école. Je fréquente des punks, on fait pas mal deconneries,jemefaisvirer.Acemoment-là,uneécoled’artàBruxelles accueille tout le fond du panier, les merdeux comme moi. Je dois avoir seize ans et je me retrouve au milieu de graffeurs, de punks à crête, de rebeus du quartier. Un sacré mélange ! Là, je tombe dans le graffiti. MES DISQUES A MOI Elzo Durt “Ils étaient un peu mous alors on a vidé deux bouteilles de poppers dans la machine à fumée” Photo Vincent Peal Août 2024 R&F 013 Mais je ne fais pas ça bien, je le fais avec beaucoup d’humour et il n’y en a pas vraiment dans ce milieu. Ça se passe mal. Mais je vois des gens qui s’amusent avec l’image, qui prennent leur pied à faire des dessins, à bomber des trains. Je suis. Et quand vient le Bac, je ne sais pas quoi faire, je me décide à créer des pochettes de disque. Je m’inscris en graphisme, je galère, c’est laborieux et je ne sais pas dessiner. Mais je ne lâche pas. Et à un moment, le truc arrive. J’ai vingt ans, j’organise des soirées techno parce qu’il y avait un creux dans le rock à ce moment-là. On passait Aphex Twin ou de la drum’n’bass. Je fais les flyers, d’abord de mes fêtes puis des autres. Je commence alors à bosser pour Recyclart, où je m’occupe de leur graphisme, expose des gens en lien avec la musique. C’est là que je me suis développé un réseau. Ensuite, j’ai bossé pour le magazine “Voxer” où je découvrais plein de musiques et acquérais une légitimité en y publiant. Vernissage-carnage R&F : Et donc, votre première pochette ? ElzoDurt:C’étaiten2008,àl’occasiond’unconcertdeCharlesdeGoal au Recyclart dont j’avais fait l’affiche. JB (Jean-Baptiste Guillot, nda) de Born Bad était là, l’affiche lui plaît, il me propose de venir à Paris. Il devait sortir un 45 Tours d’Aqua Nebula Oscillator, il me confie la pochette. Je débarque, bon, ils sont complètement tarés — le mec partait grave en sucette, il vivait dans une cave en terre battue et bouffait plein d’acides. La pochette était vachement bien mais ne sortira pas. Mais du coup, je fais l’affiche et le 45 Tours promo de la première tournée Born Bad, avec Cheveu, Magnetix, Frustration, tous mes groupes préférés du moment. Ayant eu un père qui dénigrait le rock français, je nourrissais un truc “Ouais, la France peut pas faire du rock !” Avec JB et Marc de Frustration, qui tient aussi le magasin Born Bad, je me mets à acheter plein de trucs français, c’est la période où, en France, ça explose. Ce sont de très belles années ! Avec les compilations “Wizzz !”, je découvrais des tonnes de groupes obscurs et géniaux, qu’on ne trouvait nulle part, même pas en brocante. Autre chose que Johnny, quoi… Enfin, je voulais juste ajouter que tous ces groupes français avaient été précédés par les premiers LP de Thee Oh Sees, de The Intelligence et puis, surtout, bam !, de Jay Reatard, quoi ! Un vrai retour du rock ! Il y avait aussi The Horrorists ou cet album des Black Lips, “Let It Bloom”. Quand c’est arrivé, c’était hyper bon ! Les mecs avaient tout, le son, une attitude. R&F : Puis, en 2011, c’est la consécration, avec la pochette de “Carrion Crawler / The Dream” de Thee Oh Sees ! Elzo Durt : Oui. J’avais une exposition à Dijon. Je venais juste d’avoir mon permis, je descends aussitôt avec un gros camping-car. Ça devait être un week-end normalement sans drogue mais je picole comme un dingue et, du coup, pendant trois jours, je dors à côté du camping-car. Bref, vernissage-carnage ! Le lendemain, concert des Magnetix et des Oh Sees ! Les mecs débarquent dans la salle où j’avais plein de trucs exposés. Dwyer arrive et me dit : “Je te prends ça, ça et ça”, enfin il m’en achète sept ou huit et ajoute : “Ça, c’est la pochette du prochain album”. Ok… Moi làdessus je deviens complètement fou ! Je me souviens, pendant le concert, j’étais arraché mort, je plongeais dans la salle, glissais sur le ventre, mordais dans les mollets du bassiste ! Et effectivement, rentré aux Etats-Unis, il me recontacte et on fait la pochette. Ce qui est bizarre, c’est que je n’ai pas fait tant de pochettes pour des Américains alors que je pensais que ça allait décoller. Après on a fait la tournée avec les Magnetix et Ty Segall. La mode, à ce moment-là, c’est le garage. Je fais la pochette des deux premiers Jack Of Heart en 2009. Une super idée de JB. J’adore ces disques. Je peux écouter beaucoup de choses brutales mais j’aime aussi les mélodies, j’ai besoin de trucs qui me font voyager. Du Nirvana sous speed R&F : Ce qui est intéressant chez vous, c’est l’absence de complexe à passer d’un style comme le punk à un autre comme la techno, plutôt méprisée des rockers et vice versa. Elzo Durt : Aucun problème. Ici, on a eu Front 242. Je suis né dedans, mon père était fan. C’est par eux, les punks, qu’on écoute de la techno. C’est eux qui ont créé la new beat. Quand je suis arrivé à Paris, j’étais frappé que tout le monde soit dans une case. Même si ça change. J’arrive à Born Bad, ils sont tous rockab, moi je suis en tongs. Les mecs se foutent de ma gueule, même s’ils me laissent comme ça vu ce que je fais, mais un autre que moi se serait fait à moitié lyncher dans le shop ! A Bordeaux, chez les Magnetix par exemple, t’as une super discographie, dingue, mais c’est que du sixties, que du garage ! Moi, ici, ça va dans tous les sens, même si j’ai aussi mes périodes. En ce moment, j’écoute plutôt des trucs comme Peuk, des Belges très influencés par les nineties, la chanteuse c’est Kurt Cobain en meuf. Il y a aussi Psychic Void, “Skeleton Paradise”. Ce sont des Canadiens, ce disque est absolument incroyable. Je suis à fond dans toute une scène punk hardcore actuelle, comme GG King, “Remain Intact”, c’est génial ! Ou Plax, “Clean Feeling”, j’adore ça ! Le dernier morceau dure dix minutes, du hardcore qui vire kraut ! Ah, il y a ça, aussi, Predator, ou Bib, le mec hurle, on ne comprend rien ! Et Crisis Man, “Asleep In America”. Ces mecs se connaissent tous. Mais ma grosse découverte du moment, c’est Abdomen, des Hollandais. “Emetophobia”. Du Nirvana sous speed. Hyper puissant. Ah, et ça ! Les Allemands de Die Verlierer. “Beat In My Bones”, vraiment génial ! Il y a aussi toute une scène germanophone qui me passionne en ce moment, No Waves, plus kraut ; Pigeon, “Deny All Knowledge Of Complicity”, plus punk, dément. En revanche, les trucs comme Whispering Sons ou Trammhaus, vite ça m’ennuie. Trop arty. Chiant. R&F : Et des musiques calmes, jamais ? Elzo Durt : Non. Mais quand je bloque sur un truc, je l’écoute en boucle ! Par exemple, Tiña, “Positive Mental Health Music”. Je les ai découverts la semaine où ils ont splitté… Ils avaient un côté folk. Mais quand ça devient trop cérébral, ça m’ennuie. C’est comme Ty Segall : au début j’adorais, maintenant, avec ses ballades, il me saoule. R&F : Le meilleur souvenir de concert ? Elzo Durt : Les Catholic Spray à Bruxelles, à la sortie de leur album surmonlabel,TeenageMenopause,“KissTheSmack”.C’étaiten2011. Ils étaient un peu mous alors on a vidé deux bouteilles de poppers dans la machine à fumée ! R&F : Un seul disque à sauver de la catastrophe ? Elzo Durt : “Trompe Le Monde” des Pixies. Tellement parfait ! H Livre “Complete Works #2 (2017-2023)” (Timeless Edition) 014 R&F août 2024
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