TRIBUNE DE LYON n°962 - Page 9 - 962 TdL 962.indb 2 TdL 962.indb 2 14/05/2024 19:50 14/05/2024 19:50 3 TRIBUNE DE LYON NO 962 _ DU 16 AU 22 MAI 2024 5 L’édito de LilianRenard 6 L’instantanédelasemaine. Marathon électro Ça bouge 8 L’invitée. ValérieLeBourg. «Quandnousfermonsun restaurant,cen’estpas unesanction» 12 Lebaromètre despersonnalitéslyonnaises. 13 Lieuxetgensdepouvoir. Européennes. EnmeetingàLyon,ValérieHayer tentedelancerenfinsacampagne Politique. GrégoryDoucetdémetNathalie Perrin-Gilbertaurisquede dynamitersonexécutif 16 Aménagement etenvironnement. Transport�luvial. DesRhodanienslancentunbateau detransportsurmesurepourLyon ValléeduGaron. Unnouveaubâtimentcollectifpour accueillirdesagriculteurs 18 Sciencesetinnovation. Maladiesorphelines. Debra: de l’espoir pour les enfants papillons 20 Économie. Papier.Bouquet Crozat: papy fait de la résistance numérique 21 Laviejuridique. Droitdesaffaires. La legaltech Ubikap s’associe avec Bridge Law Services Focus 22 LesGrandesLocos. La mue du technicentre SNCF, un nouveau temple culturel… Dossier 26 Bonnesadresses. Nos 40 terrasses préférées à Lyon Sorties 36 Lesimmanquables. Théâtre. Cap sur un monde nouveau 38 Pêle-mêle. Théâtre, concerts, opéra… 40 Cinéma. ThePalace. De Roman Polanski L’EspritCoubertin. De Jérémie Sein WhenEvilLurks. De Demián Rugnas 41 C’estpasduBergman. LaPlanètedessinges: LeNouveauRoyaume. Gare au gorille 42 L’escapade. S’échapper à Crest, pépite drômoise L’Instant T 44 LeLyonde… Yoann Stuck 46 Topgourmand. Où manger les meilleurs pastramis de Lyon 47 Chauddevant. LescanelésdeSolène Le mercato des restos 48 Lerestaurantdelasemaine. Brut. L’adresse gastronomique du printemps 49 Surlepouce. Rosajo.Une affaire de famille Oùboireunverre. L’Alibi.Le remède antiroutine 51 Leportrait. MarieDessi Automne Atelier 52 Patrimoine. Ilétaitunefois… Le Grand salon de l’Hôtel du Département–Préfecture 53 Lejouroù…Le premier Championnat de France de joutes a eu lieu à Lyon Quiest-ce? HoraceLeBlanc Parlonslyonnais. Pignocher Annonces légales 54 Ventes aux enchères, appels à candidatures, annonces judiciaires et légales Sommaire TRIBUNE DE LYON NO 962 DU JEUDI 16 AU MERCREDI 22 MAI 2024 © ROBIN LESCROART © GAETAN CLÉMENT © PIERRE FERRANDIS L A S E M A I N E P R O C H A I N E Stationnement: Lyon vise le 100 % payant L’escapade. S’échapperàCrest,pépitedrômoise 26 Dossier. Nos40terrasses préféréesàLyon 42 LesGrandesLocos. Lamuedutechnicentre SNCF,unnouveau templeculturel… 22 TdL 962.indb 3 TdL 962.indb 3 14/05/2024 19:50 14/05/2024 19:50 Rosebud éditions - Tribune de Lyon Tribune de Lyon @tribune_de_lyon @tribunedelyon L’essentiel de l’actualité lyonnaise en continu est à retrouver sur nos réseaux sociaux réseaux sociaux 4 TRIBUNE DE LYON NO 962 _ DU 16 AU 22 MAI 2024 TdL 962.indb 4 TdL 962.indb 4 14/05/2024 19:50 14/05/2024 19:50 C ertes, il ne suffit pas d’une flamme pour raviver les espoirs et tout oublier des milliards et des ressources qu’elle consume. Et pourtant, à voir Marseille emportée par la fierté olympique, son Vieux-Port enivré par la liesse d’un moment suspendu, on se dit que Lyon n’aurait pas dû fuir ainsi cet éclat d’olympisme. Il faut bien le dire, sans flamme portée sur notre territoire, mais surtout sans rien qui participe de la fête annoncée, dans une austérité un peu hautaine et ombrageuse, la ville passe ostensiblement à côté des JO de Paris. Les écologistes n’ont jamais fait mystère de leurs réserves quant à ces grands événements carbonés et leur modèle dépensier, au cœur de la compétition internationale qu’ils réprouvent. Mais là, Lyon sort du match et des radars, invisible entre Marseille et Paris, no man’s land français de l’aventure olympique. Au risque de perdre la flamme et, pour défendre une idée vertueuse, d’oublier le mérite des liesses populaires et des instants d’unité, de faire grise mine jusqu’à marginaliser l’événement dont elle accueille pourtant des épreuves avec le football. La Métropole de Lyon et le Département du Rhône ont d’abord excipé du coût de la flamme olympique, quelque 180000 euros, pour bouder son passage. Au regard des 3,9 milliards de budget du Grand Lyon, des milliers d’associations subventionnées, ce n’était pourtant pas casser la tirelire. Et cela n’aurait finalement guère coûté plus que les Jeux métropolitains lancés par la collectivité en forme d’olympiades parallèles. L’argument financier ne tient donc pas face à celui d’un choix plus symbolique et politique. Il en fut déjà ainsi lors de la Coupe du monde de rugby ou dans l’absence de manifestations prévues par la Ville pour la finale de la Coupe de France que disputera l’OL. À ce rythme, Lyon se détourne des événements qu’elle accueille pourtant et s’isole, maussade trouble-fête, des vents heureux qui déferlent en ces occasions rares. Elle perd au passage d’avantageuses retombées économiques et l’occasion de se montrer ouverte, festive et solidaire, d’unir ses habitants au nom d’un idéal fraternel. Même si la noble doctrine de la Ville et de la Métropole consiste à offrir des places à des publics défavorisés et à accueillir la flamme paralympique, même si son passage est sans doute à certains égards critiquable, pourquoi donc se tenir notoirement à l’écart des JO et des joies? La troisième ville de France, dont le rayonnement ne saurait s’étioler, peut bien tout faire à la fois, défendre un modèle durable et inclusif sans rien céder à la monotonie barbante et à l’isolement. D’autant qu’en ces heures d’affrontements radicaux et d’oppositions binaires, peu nombreuses sont les occasions d’embrasser un horizon collectif et pacifié, même le temps d’une parenthèse fugace. Le sport demeure ce rare endroit où l’on se parle encore. Les relayeurs de la flamme ont tous les âges et toutes les couleurs, toutes les religions et toutes les conditions. Lyon gagnerait à entretenir cette lueur. ILS LE DISENT ICI Lyonaperdu laflamme Édito YOANNSTUCK Traileur>P45 «Je suis très �ier d’être lyonnais et tout m’inspire à Lyon.» © PIERRE FERRANDIS LILIANRENARD RÉDACTEURENCHEF @lilian_renard © PIERRE FERRANDIS «Il est bienvenu de faire en sorte que, quand un restaurant est non conforme, la sécurité du consommateur soit préservée.» VALÉRIELEBOURG Directricedépartementaledela protectiondespopulations>P8 «On a voulu se débarrasser d’une adjointe encombrante. Je n’avais plus con�iancedans le maire et les écologistes.» NATHALIEPERRIN-GILBERT Ex-adjointeàlaCulture>P14 © SUSIE WAROUDE «J’aime les imperfections du verre. C’est ce qui en fait la beauté.» MARIEDESSI Créatriced’AutomneAtelier >P51 © Édité par Rosebud SA • 10 rue des Marronniers, CS 40215, 69287 Lyon Cedex 02 • Pour joindre votre correspondant, composez le 04 72 69 15 15. 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Du 7 au 12 mai dernier, le festival de musiques électroniques lyonnais a inauguré l’ancientechnicentreSNCFdesGrandes Locos sous un soleil radieux, pour le plus grand bonheur de près de 110 000 festivaliers rassemblés cette année. Dans un final d’anthologie dimanche soir, les DJ allemands Âme, Marcel Dettmann et Solomun — qui jouait pour la première fois à Lyon — ont assuré un set commun de plus de cinq heures sous les voûtes industrielles de la nef. MATHILDE BEAUGÉ L’instantané de la semaine PAR PIERRE FERRANDIS TdL 962.indb 6 TdL 962.indb 6 14/05/2024 19:51 14/05/2024 19:51 TdL 962.indb 7 TdL 962.indb 7 14/05/2024 19:51 14/05/2024 19:51 ValérieLEBOURG «Quandnous fermonsun restaurant,cen’est pasunesanction» Votre service se fait-il vraiment plus sévère depuis quelque temps? Valérie Le Bourg: « Nous avons toujours pris des arrêtés, mais actuellement, nous en prenons effectivement davantage. L’année dernière, nous avons réalisé 900 contrôles (sur 3 500 toutes compétences confondues), et cette année, l’objectif est plutôt de 2800 à 2900. Un établissement était jusqu’ici contrôlé en moyenne tous les dix ans, cela va passer à tous les trois ans, en moyenne. Et nous les ciblons aussi peut-être mieux. À effectifs constants? J’ai quatre agents à temps plein qui font des contrôles, notamment à la suite de plaintes. Et l’État a souhaité en augmenter le nombre en déléguant une partie de ses activités à Veritas. Les agents de cette société inspectent selon nos méthodes, ils sont accrédités et formés selon notre grille, et nous travaillons au quotidien avec eux. L’accumulation d’arrêtés vient-elle d’un effet « rattrapage » d’anciens dossiers, lié aux moyens supplémentaires? Oui, c’est sûr. Nous fixons en début d’année les restaurants où nous souhaitons que les agents se rendent. Et il s’agit, notamment, des plus anciens, ceux qui n’ont pas été contrôlés depuis longtemps. Les plaintes, on les gère plutôt au fil de l’eau. Une ancienne inspectrice et avocate demandait dans la presse récemment que des sanctions intermédiaires soient mises en œuvre pour éviter des fermetures trop sévères… Notre grille permet de noter les restaurants de A à D. A, c’est quand il est conforme ; B, ce sont des non-conformités mineures ; C, c’est une mise en demeure de réaliser des améliorations. Et D, c’est quand on estime qu’il y a danger pour le consommateur. D’où une fermeture le temps que le restaurateur fasse ce qui lui est demandé dans l’arrêté. L’intermédiaire existe donc déjà : il y a la mise en demeure justement pour cela. Nous donnons un délai pour réaliser un certain nombre de choses. Quand nous fermons, ce n’est pas une sanction pour le restaurateur, mais c’est pour qu’il revienne à la conformité et éviter qu’il y ait des déconvenues pour les consommateurs. Êtes-vous devenus plus durs? Non, les contrôles que nous réalisons vérifient que la réglementation est appliquée. Nous avons une grille de contrôle, un vade-mecum, les inspecteurs sont formés. Tous les restaurants sont contrôlés de la même façon partout, et pas seulement dans le Rhône. Un grand établissement, un petit, un connu, un autre pas connu : la grille est la © PIERRE FERRANDIS La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Rhône, dirigée par Valérie Le Bourg, fait beaucoup parler à Lyon, en accroissant le nombre de contrôles sanitaires et de fermetures de restaurants. Alors que la Préfecture les fait désormais connaître au grand public, elle a posé une loupe sur le sujet de l’hygiène dans la restauration. Jusqu’à déformer notre regard? PROPOS RECUEILLIS PAR DAVID GOSSART L’invitée de la semaine 8 TRIBUNE DE LYON NO 962 _ DU 16 AU 22 MAI 2024 TdL 962.indb 8 TdL 962.indb 8 14/05/2024 19:51 14/05/2024 19:51 LaDDPParéalisé560contrôlesderestaurants depuisledébutdel’année,dont8%ontabouti àunD,soit46fermeturesadministratives. LesDétaient4%en2023etlesA44%contre seulement26%jusqu’àmaintenanten2024. Ce qui amène une question bête: une directrice de la DDPP qui choisit un restaurant souffre-t-elle d’un biais professionnel, et parcourt-elle fiévreusement la liste des contrôles pour vérifier où aller? «Non, je ne regarde jamais!», rassure Valérie Le Bourg, à peine installée à la table d’Arsenic. La pépinière de jeunes talents de Christian Têtedoie présente l’avantage, outre d’être une bonne table à prix raisonnable, de siéger non loin de la préfecture. La directrice n’est pas perturbée outre mesure par l’air de protestation qui a fini par accompagner l’affichage dans la presse des restaurants fermés. Parce que la décision de les publier n’est pas de son fait. Et qu’elle affiche la conscience tranquille. D’autant que c’est loin d’être le seul sujet sur la table de la DDPP: produits défectueux rappelés des rayons, PFAS: «On était notamment chargés de vérifier l’absence de PFAS (polluants éternels, NDLR) dans les produits commercialisés par les éleveurs. Tout était conforme.» La DDPP a en effet sous sa charge le contrôle de 1460 élevages bovins, 300 élevages de volailles, 107 élevages de porcs, 930 élevages ovins et caprins et 1000 établissements d’animaux de loisirs et de compagnie du Rhône. Une surveillance capitale, alors même que la grippe aviaire H5N1 inquiète aux États-Unis: un virus H5N1 adapté aux mammifères se propage pour la première fois chez des animaux terrestres avec lesquels des centaines de milliers de personnes sont en contact chaque jour. Mais «autant dans les dernières années, il y a eu des cas d’influenza aviaire, autant cette année on a eu dix cas en élevage en France et très peu dans la faune sauvage. Et c’est une année où l’on a vacciné le canard, même s’il y en a peu dans le Rhône». © PIERRE FERRANDIS Mon déjeuner avec Valérie Le Bourg Arsenic 132 rue Pierre-Corneille, Lyon 3e . ———— —Notrerepas— Deux douceurs de concombre, yaourt citronné et premières fèves. Dernières patates douces d’Ardèche, fenouil et crème marjolaine. Échine de porc français mâtinée, sauce au cresson, carotte et chou. Fraises d’Ardèche, chiffon cake et sorbet basilic-citron. Gourmandisechocolatetpralinétournesol. Une bouteille d’eau.. —L’addition— 59 € 9 TRIBUNE DE LYON NO 962 _ DU 16 AU 22 MAI 2024 TdL 962.indb 9 TdL 962.indb 9 14/05/2024 19:51 14/05/2024 19:51 même pour tous, les inspecteurs aussi. Et les agents Veritas ont proportionnellement le même nombre de A, B, C et D que nous. Quelle est la durée moyenne des fermetures? Cela peut être très court, 24 heures, ou de deux à trois jours en moyenne. Le durcissement est-il lié à l’arrivée des JO? Effectivement, c’est comme pour la Coupe du monde de rugby. Nous concourons à la bonne tenue des Jeux, en sécurité alimentaire comme en protection du consommateur, en ciblant les sites qui vont accueillir les touristes : les Halles, la gare de la Part-Dieu, OL Vallée… Les marchés font-il aussi partie de votre périmètre? Oui, nous réalisons des contrôles sur la loyauté des étiquetages sur les marchés et dans les restaurants. J’ai une équipe de 15 agents qui contrôlent tous les aliments, depuis la production jusqu’à la remise au consommateur. Étiquetage, allégations de bio qui ne le sont pas, francisation de produit, circuit court, fait maison… Nous vérifions que les producteurs fermiers produisent bien sur place et qu’ils ne rachètent pas leurs produits ailleurs. Nous travaillons aussi beaucoup sur internet. Sur quels points? Nous vérifions les avis des consommateurs pour être sûrs qu’ils sont bien vrais. Certains établissements pourraient en payer d’autres pour envoyer beaucoup de faux avis et faire monter la note. Donc nous vérifions les adresses IP. Car cela peut relever de la pratique commerciale trompeuse. L’arnaque aux consommateurs relève donc aussi de votre périmètre? Oui, et un gros sujet du moment est le démarchage à domicile en matière de rénovation énergétique. Il y a eu tellement d’abus ! Maintenant, il est interdit ; or, certains continuent à en faire. Nous avons de gros dossiers d’arnaque: promesses de primes de l’État mensongères, qui n’existent pas, auxquelles les gens n’ont pas droit, sur des panneaux qui n’ont pas la performance vantée… Certaines installations sont même dangereuses. Et nous avons des dossiers comptant de 80 à 100 victimes ! Il faut faire attention quand on choisit l’entreprise, vérifier en amont auprès de l’Ademe, de l’Adil, qu’elle est bien connue. Pour en revenir aux fermetures de restaurants, le dégât d’image n’est-il pas parfois supérieur à ce que le restaurateur mériterait? Non. Cela montre au contraire que les services sont présents et qu’il est bienvenu de faire en sorte que, quand un établissement est non conforme, la santé du consommateur soit préservée. Est-ce que certains établissements fermés ont connu justement des cas de clients malades? Il peut y en avoir, oui. Dans le ciblage des établissements contrôlés, il y a des gens qui nous écrivent pour dire qu’ils ont été malades. Nous visons aussi ceux qui n’ont pas été contrôlés depuis longtemps, ou ceux dénoncés par des consommateurs ou même des salariés qui nous transmettent des dysfonctionnements en cuisine. On nous envoie parfois des photos. Et nous ciblons aussi des établissements en commun avec d’autres services comme le comité opérationnel départemental de lutte antifraude (Codaf). Mais tous les locaux ne permettent pas d’appliquer aussi facilement toutes les réglementations… Même quand on a des locaux “tordus”, on doit trouver des moyens, la réglementation s’applique à tous. Nous ne demandons pas des travaux disproportionnés. Depuis que je suis là, nous n’avons jamais eu dans le Rhône, de recours au tribunal administratif contre une décision. Ou des personnes qui m’appelleraient pour plaider leur cause, ce n’est jamais arrivé non plus. Il faut quand même dire que, dans la grande majorité, 80 % des établissements dits de “remise directe” (restaurants, boulangeries, boucheries, traiteurs, poissonneries, marchés, grandes et moyennes surfaces…) sont conformes ! C’est l’immense majorité des établissements contrôlés. La plus grande visibilité récente de votre travail a-t-elle tendu les relations avec la profession? Non, pas du tout, nous travaillons bien avec l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), nous leur avons transmis notre grille, ils vont retravailler avec leurs adhérents sur certains points… Je leur ai proposé d’intervenir à un conseil d’administration ou en assemblée générale si besoin. Ils ne remettent pas du tout en cause les contrôles ni leurs conclusions. Ce que nous espérons, c’est de ne plus avoir recours à des fermetures et que tout le monde soit dans les clous!» «Tous les restaurants sont contrôlés de la même façon partout.» 18.01.1973 1992-1996 1997 10.199712.2000 DEPUIS 2018 Naissance à Metz. Docteur vétérinaire, École nationale vétérinaire de Lyon. Certificat d’études approfondies vétérinaires (CEAV). Responsable de l’inspection de l’abattoir Sicadime en Moselle. Directrice départementale de la protection des populations du Rhône. BIOEXPRESS VALÉRIE LE BOURG LY 1 1 1 L’invitée de la semaine 10 TRIBUNE DE LYON NO 962 _ DU 16 AU 22 MAI 2024 TdL 962.indb 10 TdL 962.indb 10 14/05/2024 19:51 14/05/2024 19:51 TROUVER DES SOLUTIONS INNOVANTES ET DURABLES POUR L’ENTREPRISE CCI LYON METROPOLE SAINT-ETIENNE ROANNE Un évènement INSCRIPTION GRATUITE LYON - PALAIS DE LA BOURSE www.carrefour-immobilier-entreprise.fr 12 12 12 12 12 12 12 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13JUIN JUIN JUIN JUIN JUIN JUIN JUIN JUIN JUIN JUIN JUIN JUIN JUIN JUIN 2024 2024 & & TdL 962.indb 11 TdL 962.indb 11 14/05/2024 19:51 14/05/2024 19:51
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