TRIBUNE DE LYON n°959 - Page 6 - 959 02 Sommaire 959_SR_DP_SR.indd 2 23/04/2024 18:36:40 3 TRIBUNE DE LYON NO 959 DU JEUDI 25 AVRIL AU JEUDI 2 MAI 2024 Sommaire TRIBUNE DE LYON NO 959 DU JEUDI 25 AVRIL AU JEUDI 2 MAI 2024 © PIERRE FERRANDIS 5 L’édito de RomainDesgrand 6 L’instantanédelasemaine. Breakdance sans frontières Ça bouge 8 L’invitée. DianeDuprélaTour: «Les Petites Cantines ne sont pas à contre-courant, elles surfent sur le courant!» 12 Lebaromètredes personnalitéslyonnaises. 14 Lieuxetgensdepouvoir. Exclusif.Laurent Wauquiez au Japon: le document présenté aux élus qui passe le voyage sous silence Social.La Ville de Lyon travaille sur un encadrement du droit de grève dans les écoles 16 Aménagement &environnement. QuaisdeSaône.Les Terrasses Presqu’île à l’arrêt après un «affaissement conséquent» Valléedelachimie. Rejet de polluants éternels : Arkema loin devant 18 Sciencesetinnovation. Santé.Manitty monitore le corps humain 20 Économie Commerce. Quand les chefs d’entreprisesjouentàsefairepeur 21 Laviejuridique. C’estnouveau.Nemitis: l’innovation au service des avocats Focus 22 Gastronomie. Christian Têtedoie, un chef engagé Dossier 26 Patrimoine. Traboules… portes closes Sorties 36 Lesimmanquables. Biennale.Aux jeunes artistes les mains pleines 38 Pêle-mêle. Théâtre, exposition, humour… 40 Cinéma. Frères. D’Olivier Casas 41 Marindesmontagnes. De Karim Aïnouz LeMangeurd’âmes.De Julien Maury et Alexandre Bustillo C’estpasduBergman. NuitMadMax à l’Institut Lumière 42 L’Escapade. En équipe, jouer les Sherlock Holmes à Fourvière L’Instant T 44 LeLyonde… Cédric Andrieux 46 Topgourmand. Manger un crookie à Lyon 47 Chauddevant. Caracol Café 48 Lerestaurantdelasemaine. Bardel’Étoile. Pétanque et cuisine à l’ancienne 49 Surlepouce. Sandos. Le pastrami à la new-yorkaise Oùboireunverre. Bis’Corner. Le fief des copains 50 Leportrait. MyrtilleCrabières.Les Mains 52 Patrimoine. Ilétaitunefois… L’hippodrome du Grand Camp Lejouroù… Lyon est devenue la capitale mondiale de la gastronomie Quiest-ce? Gaspard André Parlonslyonnais. Le monde Annonces légales 54 Ventes aux enchères, appels à candidatures, annonces judiciaires et légales Détente 61 Lyondanslesmédias 62 Bulles. La bibliothèque de La Part-Dieu – 4/10 L A S E M A I N E P R O C H A I N E Au bord de l’eau, au calme, au soleil... les plus belles terrasses de Lyon © M.B. © PIERRE FERRANDIS Aveccenuméro: EXIT MAG no 119 Focus. Gastronomie.ChristianTêtedoie, unchefengagé Dossier. Patrimoine. Traboules…portesclose Escapade. Enéquipe,jouerlesSherlock HolmesàFourvière 02 Sommaire 959_SR_DP_SR.indd 3 23/04/2024 18:37:35 TdL 959.indb 4 23/04/2024 18:26:37 Édito Édité par Rosebud SA • 10 rue des Marronniers, CS 40215, 69287 Lyon Cedex 02 • Pour joindre votre correspondant, composez le 04 72 69 15 15. 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ROMAINDESGRAND RÉDACTEURENCHEFADJOINT @RomainDesgrand «On l’oublie, mais être créateur, c’est aussi être chef d’entreprise, et il faut savoir se vendre.» MYRTILLECRABIÈRES FondatriceducollectifLesMains>P50 Ouvrons nostraboules L yon serait-elle vraiment Lyon sans traboules? Dénudée de ses raccourcis discrets, notre ville perdrait, à coup sûr, sa saveur pittoresque. Alors que la municipalité vient de voter le renouvellement de la convention qui garantit une certaine liberté de trabouler, un nouveau défi se joue derrière les lourdes portes cochères. «L’accès à ce patrimoine est menacé», alerte l’iconique et truculent conteur de rue, Jean-Luc Chavent, dans notre dossier de cette semaine réalisé par Iris Bronner et Rodolphe Koller. Car sur les 500 cours et traboules qui constellent le Vieux-Lyon, la Croix-Rousse et la Presqu’île, seuls 10 % acceptent aujourd’hui de jouer le jeu en concédant un droit de passage la journée en échange d’une prise en charge des travaux de réfection à hauteur de 70 % par la Ville et la Métropole. Pire encore : de plus en plus de propriétaires, conventionnés ou non, verrouillent les portes, empêchant tout un chacun de s’adonner à la légèreté réjouissante de trabouler ou d’admirer les merveilles d’escaliers en colimaçon. Il faut dire qu’avec l’afflux de touristes et les incivilités, certains habitants vivent un calvaire. Aurélie, locataire d’un logement social, doit parfois faire la queue 15 minutes pour rentrer chez elle le dimanche. Olivier peine à trouver un peu de répit dans l’intimité de son salon… Il est urgent d’ouvrir davantage de traboules pour diluer le flot de visiteurs et pour que vive encore ce patrimoine unique au monde que les Lyonnais apprivoisent depuis le Moyen Âge. Afin de contrer la tendance au repli, l’Hôtel de Ville va lancer une opération séduction pour convaincre les propriétaires de faire sauter les verrous. Espérons que cet appel bienvenu porte ses fruits. ILS LE DISENT ICI «AvecLes PetitesCantines, c’estuneformede légèretéjoyeuse quis’installe.» DIANEDUPRÉLATOUR CofondatricedesPetitesCantines>P8 © PIERRE FERRANDIS «On se retrouve parfois avec nos groupes sans pouvoir faire la visite. Les gens sont déçus.» JEAN-LUCCHAVENT Conteurderue>P28 © SUSIE WAROUDE © PIERRE FERRANDIS CÉDRICANDRIEUX Directeurduballetdel’OpéradeLyon>P44 «Jem’étaisditquesi unjourjedevaisdiriger unecompagniede danse,ceseraitleballet del’OpéradeLyon.» © PIERRE FERRANDIS 5 TRIBUNE DE LYON NO 959 DU JEUDI 25 AVRIL AU JEUDI 2 MAI 2024 TdL 959.indb 5 23/04/2024 18:26:47 Breakdance sans frontières. Ils sont français, argentins, palestiniens, hollandais ou encore congolais. À Vaulx-en-Velin, B-boys et B-girls de toutes nationalités sont venus s’affronter en duo, samedi 20 avril. Ces artistes de breaking, danse hip-hop au sol, se sont rencontrés dans le centre Charlie-Chaplin. Seize équipes, une seule gagnante, celle des Japonais Tsukki et Shigekix qui se sont imposés face aux Parisiens Khalil Chabou et Danis Civil. Ce dernier est qualifié pour les Jeux de Paris, et pourrait bien devenir le premier médaillé olympique de cette discipline qui vient de faire son entrée dans la compétition mondiale. FLORENT DUPLATRE L’instantané de la semaine PAR PIERRE FERRANDIS TdL 959.indb 6 23/04/2024 18:26:52 TdL 959.indb 7 23/04/2024 18:26:57 DianeDUPRÉ LATOUR «LesPetitesCantines nesontpas àcontre-courant, ellessurfent surlecourant!» D’où est née l’envie de ce livre? L’éditeur est-il venu vous chercher? Diane Dupré la Tour : « C’est moi qui ai apporté le texte à Actes Sud, incitée par mon entourage. Je ne me serais peut-être pas tournée vers l’écriture par moi-même. Il a fallu que je sois un peu poussée par un ami qui s’appelle François Maillot, qui a même tenu une librairie. Il a écouté une interview et s’est dit qu’il y avait quelque chose. Quelle a été votre première réponse? “J’ai pas le temps (sourires) !” Puis il est revenu à la charge et m’a dit : “Essaie.” Il m’a donné envie d’écrire : il me manquait la petite étincelle. J’ai essayé, et j’ai adoré. Qu’est-ce qui fait des Petites Cantines un projet différent? C’est au fur et à mesure et en écoutant, en cantine, ce qu’il se passait au-dessus de l’assiette et ce qui se transformait en moi, que j’ai pris conscience du potentiel transformateur et collectif des Petites Cantines. On est dans un mode de vie qui nous maintient sous cloche, dans une certaine manière de voir, de se comporter, comme si on avait des œillères: les algorithmes des réseaux sociaux, les discours des tribuns, les autoroutes médiatiques… Comme si on avançait à la surface des autres alors que notre pouvoir d’agir est colossal! Ce que l’on expérimente aux Petites Cantines à une échelle très humble. Pour rappel, Les Petites Cantines, ce sont des cantines collectives, à prix libre, où certains cuisinent, d’autres pas, et qui font famille, qui font société. C’est juste? Qui font famille, oui! Qui font société, oui! Ce sont des restaurants: selon l’heure à laquelle vous poussez la porte, vous serez réquisitionné pour mettre le couvert, ou juste les pieds sous la table car parfois, ça fait du bien, quand on est épuisé d’une journée d’aidant par exemple. Si vous restez un peu plus longtemps, vous ferez la vaisselle, et si vous restez beaucoup plus longtemps, vous passerez la serpillière. Et deux heures avant, c’est la cuisson des haricots! © PIERRE FERRANDIS Diane Dupré la Tour a cofondé à Lyon en 2016, avec Étienne Thouvenot, Les Petites Cantines. Le réseau non lucratif de cantines de quartier fondé sur une approche participative et un prix libre vise les 50 restaurants en 2025. Le 1er mai, elle sort chez Actes Sud Comme à la maison, un livre en forme de pas de côté pour diffuser les valeurs que porte le réseau. PROPOS RECUEILLIS PAR DAVID GOSSART L’invitée de la semaine 8 TRIBUNE DE LYON NO 959 DU JEUDI 25 AVRIL AU JEUDI 2 MAI 2024 TdL 959.indb 8 23/04/2024 18:26:59 Sinotreinterviews’estdérouléedansunpetit restaurantdesquaisdeSaône,pluspratique pourl’agendaserrédeDianeDuprélaTour,ila étédécidéàsademandedereprogrammerune séancephotoultérieurement,dansuncadreplus propiceaumessage:dansunePetiteCantine forcément,etlatoutepremière,celledeVaise. Ilestvraiquel’imagecomptequandils’agit d’évoquerlaforcedecesrestaurantsconviviaux, porteursdelienetderapprochement.Diane apportelemêmesensdudétailàlacouverturede sonlivre,quisortchezActesSudle1er mai:untablier bleujeanavec,danslapoche,unecuillèreenbois orangéepercéed’uncœur.«L’orangechaud,c’estla flammedufoyer.Etlebleuestunbleuusé,éprouvé parlavie,maisrestequandmêmeunecouleur apaisante,porteusededouceur»,décrypte l’anciennejournaliste.LesPetitesCantinesont aussiémergéduparcours«cabossé»deDiane DuprélaTour,quiaperdusonconjointdansun accidenten2013.Lanotionderésilienceetla nécessitéd’allerverslesautres,detisserdulien, luisontdonctrèschères.Loindelaboîteàoutils pourcréersaPetiteCantine,l’ouvragepropose plutôt«unpasdecôté.Ilyacettenotionde“putain, laviec’estcourt!”Qu’est-cequiestessentielpour nous?C’estunmessagequej’aienviedefaire passerauxpersonnesquiviventdesépreuves. Delacasse,desdeuilsréelsousymboliques,onen vittous.Qu’est-cequ’onreçoit?AveclesCantines, c’estuneformedelégèretéjoyeusequis’installe. J’espèrequec’estunlivrequidonneradel’énergie». LaLyonnaise,exdeVaise,estretournéehabiterce quartierdu9e ,côtéValmy,justementcar«c’estun quartierdanslequeljemesensbien.Iln’yapas beaucoupdeverduremaisbeaucoupdediversité. Lesgensquisontdanscequartieraimentyvivre, c’estunlieudebrassage.Ilyaunsentiment d’appartenanceauquartier».Parfaitesynthèse du«Je-Nous-On»qu’elleégrènedanssonouvrage etquitrouveradébutmaiunenouvelledéclinaison dansl’agglomérationdeRennes. © PIERRE FERRANDIS Les Petites Cantines de Vaise 37 rue Saint-Pierre-de-Vaise, Lyon 9e . Mon déjeuner avec Diane Dupré la Tour 9 TRIBUNE DE LYON NO 959 DU JEUDI 25 AVRIL AU JEUDI 2 MAI 2024 TdL 959.indb 9 23/04/2024 18:27:04 Qui vient? Déjà, il faut sortir de chez soi, au sens propre comme au sens figuré. Il y a des gens qui ont mis plus d’un an à sortir de chez eux après la crise sanitaire. Des jeunes en mode déprime viennent, des personnes âgées qui n’ont plus le goût de pousser la porte pour sortir de chez elles. Et il y a des personnes qui ne sortent pas de leur microcosme. Prendre sa place à table, c’est vraiment une métaphore de prendre sa place dans la société. Comment viennent-ils, comment poussent-ils la porte, justement? Ce n’est pas si facile, ça demande un peu de désir. Il demande à être réveillé, de se sentir considéré, de se sentir en sécurité. C’est très important de travailler en lien étroit avec tous les acteurs du territoire. Entreprises, acteurs culturels, éducatifs, collectivités… On vient s’intégrer dans une dynamique territoriale déjà existante. Ensuite, les médias aussi jouent leur rôle. Et on organise des événements, des animations. Nous allons lancer ce printemps une expérimentation à l’échelle régionale, qui s’appelle Ma petite carte, en collaboration avec les acteurs médico-sociaux et des partenaires financiers. De quoi s’agit-il? Identifier des personnes à qui offrir Ma petite carte: une adhésion sur l’année, soit entre deux et cinq repas offerts. Avec une adhésion et des repas à prix libre, on pourrait se dire que l’argent n’est pas un frein. Sauf qu’il en existe d’autres. On peut se sentir de trop, être habitué à l’assistanat qui nous enferme dans un rôle passif, à cause de notre fragilité. Mais on peut être fragile et acteur. C’est ce changement de regard qu’on va apporter, offrir la possibilité de se sentir accepté, bienvenu, et ensuite oser revenir. Combien de personnes Les Petites Cantines touchent-elles ou ont-elles touchées? Notre évaluation d’impact fait ressortir qu’il y a des disparités très grandes. Un quart des gens vont venir vraiment régulièrement, une moitié de temps en temps, plutôt en lien avec un événement, en gros une fois par mois. Ce ne sont pas forcément des personnes qui s’identifient comme étant en situation d’isolement. Et puis il y en a un quart qui ne sont pas dans leur lieu de vie, viennent pour voir et peuvent être ensuite des ambassadeurs. La Covid a-t-elle eu un effet? La crise sanitaire a renforcé notre raison d’être. Elle l’a rendue apparente et nous a laissé un peu de temps pour bien construire nos bases. Que dit le prix libre de votre modèle, à combien se montent les participations en moyenne? Il nous permet d’équilibrer nos charges. Ça va de quelques centimes à 20 ou 25 euros. Ce qui est intéressant, c’est que ce n’est pas la même interaction à la caisse qu’avec un “combien je vous dois” ? La société n’a pas toujours fonctionné comme ça. Il y a d’autres imaginaires à bâtir. Ça fait entrer dans une autre relation, celui du don et du contre-don : “Qu’est-ce que j’estime avoir reçu?” En cela, Les Petites Cantines sont-elles à contre-courant de la société qui va vers le clivage, la performance, l’individualisme, la bulle personnelle? Je pense que c’est cette manière-là qui est à contre-courant. J’ai plutôt l’impression, avec Les Petites Cantines, de surfer sur le courant. Espérez-vous que le livre soit le porte-voix de ce «courant»-là, justement? J’en attends qu’il nous relie, qu’il soit un outil d’échange et de dialogue. Il va vivre sa vie. Le lecteur aura peut-être envie ensuite de changer quelque chose dans la sienne. Vous envisagez 50 Petites Cantines en 2025. Et après? Jusqu’où croître ? On s’est fixé 50 pour objectif. Ce n’est pas rien : c’est 100 000 convives potentiellement ! C’est le plafond pertinent pour pouvoir continuer à vivre entre nous ce qu’on a envie de vivre dans les restaurants. Il faut qu’on soit heureux de vivre les choses au quotidien de sorte que si ça s’arrête, pour telle raison, le chemin aura été tellement beau que l’on sera déjà comblés. Par rapport au territoire français, 50, cela reste peu. Comment transmettre le flambeau? Le besoin en France est colossal et notre projet est plutôt adapté à un env ironnement urbain, à partir d’environ 20 000 habitants. Et le besoin est supérieur à 500 restaurants en France. Aujourd’hui, on est prêts à transmettre notre savoir-faire à tous types d’acteurs : habitants, entreprises, restauration collective… Il y a 13 Petites Cantines ouvertes en France, dont 6 dans la métropole de Lyon. On accompagne 26 projets, dont une partie deviendra des Petites Cantines, et une autre deviendra autre chose. C’est notre manière de fertiliser l’écosystème pour que, demain, il y ait peut-être d’autres réseaux de restaurants participatifs qui émergent. » «La crise sanitaire a renforcé notre raison d’être.» 07.02.1981 Naissance à Paris. 2013 Décès de son conjoint dans un accidentdevoiture. 2016 Première Petite Cantine à Vaise. 2019 Création du réseau desPetitesCantines. 01.05.2024 Sortie chez Actes Sud de son livre Commeàlamaison. BIOEXPRESS DIANE DUPRÉ LA TOUR L’invitée de la semaine 10 TRIBUNE DE LYON NO 959 DU JEUDI 25 AVRIL AU JEUDI 2 MAI 2024 TdL 959.indb 10 23/04/2024 18:27:06 TdL 959.indb 11 23/04/2024 18:27:07
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