TRIBUNE DE LYON n°1007 - Page 3 - 1007 3 TRIBUNE DE LYON NO 1007 DU JEUDI 27 MARS AU MERCREDI 2 AVRIL 2025 Sommaire TRIBUNE DE LYON NO 1007 DU JEUDI 27 MARS AU MERCREDI 2 AVRIL 2025 © SUSIE WAROUDE © OLIVIER CHASSIGNOLE PHOTO D’ILLUSTRATION © CLERMONT-AUVERGNE VOLCANS L’escapade. Royat,citéthermale aupieddesvolcans Dossier. Enquête.Crèches : dérivesensérie 5 L’éditodeLilianRenard 6 L’instantanédelasemaine Boyaux à consacrer Ça bouge 8 L’invité ValentinViolet:«Les effectifs de pompiers du Rhône sont parmi les plus bas de France» 12 Lebaromètre despersonnalitéslyonnaises 13 LesConfidentiels 14 Lieuxetgensdepouvoir Municipales2026. La campagne s’électrise 16 Aménagement etenvironnement ValdeSaône.Trévoux-Lyon Part-Dieu promis pour 2029 Meyzieu.ÀlaMétropole,leprojet delaConcordesèmeladiscorde 18 Sciencesetsanté St-JosephSt-Luc.Unematernité flambantneuveencentre-ville 20 Économie Commerce.Aprèsunepériode chahutée,Ninkasiaugmenteson capitalpoursedonnerdel’air 21 Laviejuridique Conjoncture.Les expertscomptables plaident pour «un grand plan de relance du logement» Focus 22 Justice.Procès de l’attentat de la rue Victor-Hugo Dossier 26 Enquête.Crèches: dérives en série Sorties 34 Lesimmanquables Festival.Aux frontières du polar 36 Pêle-mêle Cinéma, théâtre, exposition… 38 Cinéma Tardes de Soledad. D’AlbertSerra 39 Blanche-Neige. DeMarcWebb La Cache. DeLionelBaier C’estpasduBergman Carrie au bal du diable. DeBrianDePalma 40 L’escapade Royat, cité thermale au pied des volcans L’Instant T 42 Larencontreavec… Claire Days 44 Topgourmand Les bonnes tables du 7e 3/3 45 Chauddevant Mellow 46 Lerestaurantdelasemaine Danton…restaurant. Bib gourmand 47 Surlepouce Torta.Croquer le Mexique Oùboireunverre LeChevaldes3.Le PMU se refait une beauté 49 Leportrait ClaireDaudin. Dessinatrice d’événements 50 Patrimoine Ilétaitunefois… La villa Gorge de Loup 51 Lejouroù… Jean-Baptiste Guimet invente le bleu outremer Quiest-ce? Jacqueline Delubac Parlonslyonnais. Détrancaner Annonces légales 52 Ventesauxenchères, appelsàcandidatures, annoncesjudiciaires etlégales Détente 63 Bulles Les funiculaires 5/10 L A S E M A I N E P R O C H A I N E Qui sont les Lyonnais? Focus. Justice.Procèsdel’attentat delarueVictor-Hugo Jeudi 3 avril, votre magazine sera accompagné du mensuel urbain Grains de Sel ! Disponibles en kiosques du jeudi 3 au mercredi 9 avril 2025 E n quelques jours, la scène politique lyonnaise s’est enfiévrée, électrisée par une comète apparue dans l’orbite de la Mairie. En posant l’hypothèse de sa candidature, et recherchant les bases d’un rassemblement anti-écologiste que validerait l’Élysée, Jean-Michel Aulas a accéléré le pouls de la campagne. Voilà donc, après Georges Képénékian qui s’était déjà déclaré, Nathalie Perrin-Gilbert et Pierre Oliver officiellement entrés dans l’arène contre Grégory Doucet. Pour le maire LR du 2e arrondissement, l’attente n’était plus permise, au risque de rester cantonné comme supplétif d’une candidature Aulas. Pierre Oliver trépignait d’observer une sorte d’OPA sur la ligne anti-écolo qu’il défriche à coups de sabre depuis 2020 et bien avant les Tweets rageurs de l’homme d’affaires. Au jeu de celui qui sera le plus anti-vert, le plus remonté contre les travaux et bouchons, le plus virulent sur la sécurité et la grogne automobile, le trublion en a déjà fait des caisses en effet. Il lui fallait donc mettre le pied dans la porte avant toute chose, ne pas laisser une candidature Aulas préempter la droite lyonnaise et ce créneau du «tous sauf écolos». Qui, au passage, ne fait pas un projet pour Lyon. En attendant donc, et dans l’incertitude, le jeune élu a dû précipiter son entrée en matière pour remonter au générique du film, où certains de ses concurrents LR, Béatrice de Montille par exemple, se verraient volontiers figurer avec Aulas en chef opérateur. Pour Nathalie Perrin-Gilbert, le calendrier était déjà prévu en revanche, mais il a également trouvé son accélérateur de particules. L’ancienne adjointe à la Culture, actant sa rupture avec les écologistes, devait elle aussi desserrer l’étreinte, ébrécher un autre leadership, celui que Grégory Doucet conserve à gauche. Car jusque-là, la candidature Aulas servait plutôt favorablement le maire de Lyon, l’installant dans une dualité marquée et à toutes fins utiles, anciens contre modernes, gauche contre droite, vélos contre voitures… Ce serait oublier un peu vite que Lyon, souvent, fut conquise au centre. Et que la faire basculer en 2026, comme la conserver, exigera plus que ce manichéisme binaire. NPG a donc choisi la mue à gauche et la stratégie du recentrage. Elle profite que la majorité sortante tergiverse sur l’union pour avancer son pari: si le PS restait attelé aux écologistes, une voie pourrait s’ouvrir dans un électorat de la gauche qui ne veut pas de LFI. L’ancienne maire du 1er , habituée aux ruptures bruyantes, et pourtant hier plus proche de la radicalité que du centre-gauche convoité, est la première à emprunter ce sillon et à tourner le dos aux insoumis. Un espace que d’autres lorgnent à vrai dire, des socialistes comme Sandrine Runel ou l’ancien ministre Thierry Braillard, prêt à se déclarer lui aussi. À droite comme à gauche, l’urgence était donc partagée et demeure dans ce tourbillon: sortir de l’hypothétique match Aulas-Doucet. Souvent d’ailleurs, les électeurs n’aiment rien tant eux-mêmes que défaire les castings trop tôt imaginés. ILS LE DISENT ICI Municipales:ladroites’agite, lagauchecogite Édito © THOMAS GIRONA VALENTINVIOLET Pompieretreprésentant syndicalSUD>P10 «Lemétierde pompierest plususant qu’avant.» © DR «Ilyaplusde dysfonctionnements danslescrèches privées.» LUCIEVACHER Vice-présidentedelaMétropole,déléguée àl’Actionsocialeetéducative>P32 CLAIREDAYS Chanteuse>P43 «Depuispetite,j’ai cetteobsession pourlamusique: trouverlesmots, lesmélodies.» © THOMAS GIRONA Édité par Rosebud SA • 10 rue des Marronniers, CS 40215, 69287 Lyon Cedex 02 • Pour joindre votre correspondant, composez le 04 72 69 15 15. 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Sous le plateau de la Croix-Rousse subsiste un étrange réseau de tunnels exigus. Les arêtes de poisson, galeries établies aux environs du IIe siècle, parfois mentionnées sous le nom de «réseau des Fantasques», vont sans doute connaître une mesure de protection pour maintenir leur intégrité dans le temps. Alors que se multiplient intrusions et dégradations, le conseil municipal de ce jeudi 27 mars demande l’inscription de ce labyrinthe antique au titre des Monuments historiques. FLORENT DUPLATRE L’instantané de la semaine PAR PIERRE FERRANDIS ValentinVIOLET « Les effectifs de pompiers du Rhône sont parmi les plus bas de France » Cette fin de grève signifie-t-elle que vous avez obtenu satisfaction? Valentin Violet: « Ce n’est pas un accord de fin de crise, pour nous, il s’agit plutôt d’une “atténuation de crise”. On reste mécontents. Les revendications premières, c’était 100 postes, une revalorisation salariale d’au moins 100 euros par mois, des aménagements internes. Et l’on n’en ressort qu’avec 15 embauches et une trentaine d’euros. Ça reste très, très au-dessous. De quels recrutements parle-t-on? Des sapeurs-pompiers non officiers, des gens en caserne dans les camions, et un officier pour encadrer. On sait que c’est compliqué financièrement en ce moment avec l’État qui “rackette” les collectivités, et l’on se doutait que l’on n’obtiendrait pas beaucoup plus. La direction a soumis cette proposition au vote. Elle a été acceptée par une grande majorité des personnels administratifs, des officiers. Pour les pompiers en caserne, c’était beaucoup plus mitigé, de l’ordre de 60 % contre, 40 % pour. Et 200 pompiers n’ont pas pris part au vote. Mais le but c’est d’avoir un pied à l’étrier et ensuite de continuer à obtenir davantage sur les années à venir. Votre financement est sur le tapis gouvernemental avec le Beauvau de la sécurité civile relancé en février par l’ancien sénateur du Rhône François-Noël Buffet (ministre auprès du ministre de l’Intérieur). Qu’en attendez-vous? On a eu une rencontre avec le cabinet du ministère de l’Intérieur mi-mars. On nous a dit que cela apporterait des financements supplémentaires sur la santé, les évolutions de carrière, le volontariat. Ils espèrent aussi apporter des financements “d’oxygénation”, ce qui veut tout et rien dire. On espère que cela parte au Parlement en juin, qu’il y en aura pour nous et les autres SDIS (Services départementaux d’incendie et de secours, NDLR). Car au début du mois, les SDIS du Nord et des Bouches-du-Rhône ont chacunentaméunegrève.Le13aobtenu100 embauches, et le Nord 200 sur trois ans. C’est le signe que ce qui se passe dans le Rhône vient d’une volonté politique de ne pas s’investir plus. © THOMAS GIRONA Les pompiers du Rhône ont mis fin, le 19 février, à un mouvement de grève entamé début octobre 2024. Une simple «atténuation de crise» pour Valentin Violet, représentant syndical Sud au Service départemental métropolitain d’incendie et de secours. PROPOS RECUEILLIS PAR DAVID GOSSART L’invité de la semaine 8 TRIBUNE DE LYON NO 1007 DU JEUDI 27 MARS AU MERCREDI 2 AVRIL 2025 Après cinq mois de mouvements et malgré les quelques avancées obtenues, le pompier sort dubitatif du rapport avec les représentants politiques. «L’argumentaire de la majorité pendant la discussion des budgets, c’était “si on vous donne à vous, on va devoir retirer aux associations”. C’est à l’envers, pour nous, car l’on reste une fonction principale.» Déçu, aussi, du manque de dialogue avec Zémorda Khelifi, vice-présidente de la Métropole en charge des RH et présidente du SDMIS. «On a eu une présidente absente, une capitaine de navire qui a disparu.» Au final, les pompiers restent avec un «sentiment de mépris et de manque de respect». Pourtant, même si le métier est «de plus en plus usant», Valentin garde un enthousiasme empreint de fraîcheur pour le métier. Désormais sergent, chef d’agrès et d’équipe, Valentin Violet reconnaît vivre peut-être la meilleure période de sa carrière. «Tous les matins, je suis heureux comme au premier jour. Je peux conduire l’ambulance, partir faire un feu, avoir à faire la cuisine pour toute la garde… Et j’ai une spécialité au Grimp, Groupe d’intervention en milieu périlleux. On travaille sur cordes, c’est une cerise sur le gâteau, c’est palpitant.» Compétence qui lui a valu d’aller au Liban après l’explosion du port de Beyrouth en 2020 pour aider à sécuriser les immeubles soufflés et transmettre le savoirfaire de l’équipe. Adepte de ski alpin et de randonnée, le pompier lève un sujet santé qui pointe le bout de son nez de manière de plus en plus insistante: les PFAS. «Le sujet santé n’est pas le cœur de la crise à Lyon, mais ce sont des sujets importants : on commence à lever le loup avec des cancers de plus en plus jeunes chez nos collègues. Des PFAS, il y en a dans les vêtements, dans les molécules retardant au feu (sic)… L’Assemblée a voté l’interdiction dans les textiles, sauf pour les vêtements de sécurité et donc ceux des pompiers.» © THOMAS GIRONA Mon déjeuner avec Valentin Violet Le Moderne 78 avenue de Saxe, Lyon 3e . —Notrerepas— Deux poké bowls. Deux Badoits. —L'addition— 36,20 € 9 TRIBUNE DE LYON NO 1007 DU JEUDI 27 MARS AU MERCREDI 2 AVRIL 2025 C’est compliqué d’être pompier en ce moment! Surtout que l’on est en pleine mutation. On est à la croisée des chemins. Les effectifs sont en baisse, or la Métropole de Lyon voit arriver chaque année l’équivalent de Givors en nouveaux habitants. On arrive à un niveau parmi les plus bas de France : 66 pompiers pour 100 000 habitants contre 71 en moyenne. Or, on surveille de plus en plus d’interventions. On arrive à la limite de chez limite, car ça affecte le temps d’intervention. Comment? On a toujours sur la métropole de Lyon le même nombre d’effectifs sur 24 heures. S’il y a deux incidents à Villeurbanne (Valentin Violet exerce à Villeurbanne-Cusset, NDLR), on enverra deux ambulances. Au troisième, avant, on en aurait eu encore une. Là, on enverra une ambulance venue de plus loin. Ensuite, il y a le souci de l’aménagement urbain. La ville de Lyon change, c’est une bonne chose, mais on impose des travaux sans forcément se concerter. De même à Villeurbanne. À Grandclément ou Gratte-Ciel, on vient un jour et à la garde d’après, les sens de circulation ont changé et les rues sont barrées dans l’autre sens. Ce matin, à la Doua, ils ont mis 13 minutes pour sortir de la caserne et faire quelques centaines de mètres jusqu’à l’avenue Roger-Salengro. Ce serait mieux si on était tenus au courant et même sollicités en amont. Les travaux, c’est un très mauvais moment à passer, mais qui marque la considération de la profession. Qu’est-ce qui avait mis le feu aux poudres, le retrait d’une prime? Ce qui a allumé la poudrière, c’est qu’ils ont voulu supprimer une prime à nos anciens: ceux qui étaient pompiers à Lyon avant 2000 avaient une prime car ils n’étaient pas logés par la Ville. Ils voulaient supprimer cette prime de 30 à 40 % du revenu annuel. On l’a su au détour d’une réunion… Combien gagne un pompier à Lyon? Il démarre à 1 800 euros net et peut espérer finir à 2400 euros.Onestenmoyenneentre300et400 euros en dessous d’autres SDIS de même catégorie. La région parisienne a un coefficient de vie chère plus important qu’à Lyon, les pompiers y sont mieux compensés. On reste en dessous, en moyenne, des salaires de la Gironde, de la Haute-Garonne, du Nord, de la Seine-etMarne qui sont des SDIS équivalents. Or le nombre d’interventions a augmenté, c’est exact? C’est passé de 100000 interventions en 2015 à 120000 en 2022 sur le département du Rhône. Et l’on a des missions en plus pour suppléer les Smur, de plus en plus distants. Donc on peut avoir à traiter une allergie, une crise d’asthme, un œdème de Quincke, une overdose. Ce sont des gestes en plus à acquérir, des produits en plus à stocker. On monte en compétences. Le temps d’attente aux urgences reste-t-il un problème? Ça a été un vrai problème qu’ils sont en train de solutionner. Le plus gros temps d’attente était aux HCL: Lyon Sud, Édouard-Herriot. Parfois on attendait une demi-heure, trois quarts d’heure. Pendant ce temps-là, ce sont des pompiers qui ne sont pas en intervention. Un système de facturation devrait être mis en place à partir d’une demi-heure. Y a-t-il une fuite, du coup, des effectifs de Lyon vers d’autres régions? Avant, pompier était un métier qu’on faisait pour la vie. On avait peut-être un départ par an. Maintenant, c’est plutôt quatre, cinq… qui partent du métier. On a un collègue qui est parti faire boulanger, un autre a ouvert un gîte, un autre est dans le monde agricole. La moyenne de changement de carrière se fait autour de 35, 45 ans. Le métier est plus usant qu’avant. Cette grève qui vient de s’achever est-elle d’ampleur historique? Il y en a eu une en 2018 pour les manques d’effectifs qui avait été dure dans les actes, encore plus que celle-ci. Mais il y a eu des marqueurs forts cette année, par la durée de cinq mois et le nombre d’actions différentes: on a bloqué le périph’ 12 minutes — le temps d’intervention lyonnais —, on a fait la fête des Lumières, on a affiché un slogan sur Fourvière, stoppé la projection lumineuse des Terreaux, mis la caserne de Confluence en vente sur leboncoin, marqué les engins… Ça paraît peu de choses, mais c’est fort en répercussions pour nous. Vous restez à l’affût dans les mois à venir, ou la profession est-elle apaisée pour un temps? On a gagné une bataille, la guerre n’est pas finie. On reste très attentifs à la Métropole, car c’est le principal financeur,maisaussiauministère.Despréavisdegrève sont posés pour octobre. Ce sont comme des épées de Damoclès sur eux: on vous regarde et on espère vous revoirenoctobreavecdespreuvesd’amour.Oncompte sur eux pour profiter de cette trêve afin de trouver des financements. S’il n’y a pas de preuve d’amour en octobre, on demande le divorce.» «S’il n’y a pas de preuve d’amour en octobre, on demande le divorce.» VALENTINVIOLET L’invité de la semaine BIOEXPRESS 1994 Naît à Melun. 2015 Devient professionnel en Seine-et-Marne. 2020 Pompier à Lognes, à côté d’Euro Disney. 2022 Arrive dans le Rhône. 2024 Intègre le bureau du syndicat Sud. 10 TRIBUNE DE LYON NO 1007 DU JEUDI 27 MARS AU MERCREDI 2 AVRIL 2025 11 TRIBUNE DE LYON NO 1007 DU JEUDI 27 MARS AU MERCREDI 2 AVRIL 2025 LE PRINTEMPS DE L’INFO OFFRE 100% WEB 3 mois supplémentaires offerts L’ACTUALITÉ AUSSI FAIT SON CINÉMA Plus d’informations ou rendez-vous sur tribunedelyon.fr LE PRINTEMPS L’ACTUALITÉ AUSSI FAIT SON CINÉMA Retrouvez l’essentiel de l’actualité lyonnaise dans nos newsletters Ça bouge LE BAROMÈTRE DES PERSONNALITÉS LYONNAISES +5 EMMANUEL CLAVAUD. Avance. Directeur du Service départemental et métropolitain d’incendie et de secours depuis 2022, Emmanuel Clavaud quittera le SDMIS le 1er juillet afin de rejoindre l’État-major de la sécurité civile et de la gestion des crises le 15 septembre. «Grand professionnel et reconnu pour son savoir-faire opérationnel, il a su porter une vision stratégique et prospective», a salué la préfète du Rhône Fabienne Buccio. -1 CAROLINE GARCIA. Déchéance. Les semaines passent et se ressemblent pour la joueuse de tennis lyonnaise. Depuis son retour à la compétition en janvier après avoir brièvement mis en pause sa carrière, Caroline Garcia a rapidement été éliminée des six tournois auxquels elle a participé. Dernier revers à Miami face à la numéro 2 mondiale Iga Swiatek. Conséquence: un glissement à la 99e place mondiale, son pire classement depuis 2013. +6 BRUNO LINA. Omniprésence. Et une casquette supplémentaire pour le virologue lyonnais. Ancien membre du conseil scientifique pendant la Covid, directeur du Centre national de référence des virus responsables d’infections respiratoires, président du Biocluster pour l’innovation en maladies infectieuses BCF2I, le chef du service de virologie et bactériologie de l’hôpital de la Croix-Rousse vient d’être élu président de l’Université Claude-Bernard Lyon 1. +3 GEORGES MIKAUTADZE. Confiance. Même quand l’OL ne joue pas, les Lyonnais s’éclatent avec leur équipe nationale. C’est le cas du Géorgien Georges Mikautadze, auteur de 4 buts et une passe décisive lors de la double confrontation avec l’Arménie. Et il n’est pas seul puisque Rayan Cherki, Thiago Almada et Ernest Nuamah ont également brillé. Sur un petit nuage, Mikau reste sur 7 buts et 5 passes décisives lors de ses quatre derniers matches. -2 SOFIA BENLEMMANE. Indécence. L’influenceuse franco-algérienne de 54 ans, suivie sur les réseaux par près de 350000 personnes, comparaissait le 18 mars devant le tribunal correctionnel de Lyon. Plusieurs de ses vidéos avaient été signalées sur la plateforme Pharos pour des propos insultants ou menaçants: «Nique ta mère toi et ta France!», «J’espère qu’ils vont te tuer». Le procureur a requis un an de prison avec sursis; délibéré le 15 avril. -4 ANNE BRUGNERA.Absence. Mais où est passée l’ancienne députée Renaissance du Rhône? Battue par la socialiste Sandrine Runel le 7 juillet 2024, l’élue d’arrondissement a cessé de siéger en conseil du 6e , et manqué les six dernières séances. Dernière apparition, le 14 mai, il y a bientôt un an. D’après nos informations, Anne Brugnera a quitté Lyon pour démarrer une nouvelle vie professionnelle en région parisienne, mais sans quitter son mandat. TOP3 Cumuldes pointsdepuis le01.01.2025 +6 -1 +5 -2 +3 -4 FLOP3 12 TRIBUNE DE LYON NO 1007 DU JEUDI 27 MARS AU MERCREDI 2 AVRIL 2025 Taxe foncière. La justice éconduit les propriétaires lyonnais Lyon 6e. Le conseil d’arrondissement interrompu, l’enquête classée 1er mars 2023: le conseil du 6e arrondissement de Lyon est brièvement interrompu après l’intrusion d’une vingtaine de manifestants opposés à la réforme des retraites. «Votre conseil, on s’en fout, on ne veut pas de réforme du tout», scandent-ils alors. Une plainte avait été déposée pour entrave au déroulement des débats d’un organe délibérant, passible d’un an d’emprisonnement et 15000 euros d’amende. Deux ans plus tard, l’affaire est classée, annonce le maire du 6e Pascal Blache (Horizons), l’enquête n’ayant «pas permis d’identifier les personnes ayant commis l’infraction». R.K. La hausse de la taxe foncière décidée par la Mairie de Lyon en 2023 avait échauffé la Chambre des propriétaires et copropriétaires immobiliers (UNPI) de Lyon et du Rhône. Au point de saisir la justice afin de faire annuler le taux voté en conseil municipal. Les requérants estimaient que les «conseillers municipaux ont été insuffisamment informés» et dénonçaient «une rupture d’égalité devant l’impôt». Des arguments qui n’ont pas convaincu le tribunal administratif de Lyon, les élus ayant été destinataires du projet de délibération, tandis que «le principe d’égalité devant les charges publiques ne trouve à s’appliquer qu’entre les redevables d’un même impôt». Raison pour laquelle le juge a écarté le recours de l’UNPI dans une décision du 11 mars que Tribune de Lyon a pu consulter, tout en lui demandant de verser 1500 euros à la Ville de Lyon. R.K. Justice. Non, Grégory Doucet n’a pas versé dans l’abus de pouvoir Après plusieurs manifestations violentes en plein conflit social autour de la réforme des retraites, Romain Billard (LR) avait déposé un vœu le 11 mai 2023 en conseil municipal dénonçant les «groupuscules extrémistes qui au nom d’une soi-disant idéologie profitent de la tenue de manifestations syndicales ou organisent des manifestations sauvages dans le but de faire vaciller notre République». Tout en se disant «d’accord avec le principe de [son] vœu», les trois groupes de la majorité — Les Écologistes, Socialistes et Lyon en commun — avaient proposé et voté un amendement modifiant notablement la tonalité du texte. Passablement agacé, Romain Billard avait alors saisi le tribunal administratif. Deux ans plus tard, celui-ci a jugé sa requête irrecevable: «L’acte attaqué n’a pas le caractère d’une décision susceptible d’être déférée au juge de l’excès de pouvoir.» R.K. © PIERRE FERRANDIS Ça bouge DANS L’ANTICHAMBRE Les confidentiels 13 TRIBUNE DE LYON NO 1007 DU JEUDI 27 MARS AU MERCREDI 2 AVRIL 2025
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