GAZOLINE n°329 - Page 2 - 329 sommaire Gazoline n° 329 nurban trip Belgique : un taxi pour Chimay.................................. 66 nrestauration Renault Juvaquatre AHG 2 1951 [5] : démontage de l’environnement moteur [4]...............................70 Moteur-boîte Citroën Traction 11 [7] : remontage de 3 ■ Gazoline 329 - décembre 2024 l’utile et l’agréable Volume 30 - NumÉro 329 Espace Clichy, Immeuble Agena, 12 rue Mozart - 92587 Clichy Cedex T. : 01 41 40 32 32 Président du conseil de surveillance Patrick Casasnovas Présidente du directoire Sophie Casasnovas Directeur général Frédéric de Watrigant Pour joindre votre correspondant, composez le 01 41 40 suivi du numéro de poste qui suit son nom. RÉdaction Rédacteur en chef Stéphane Guitard (33 52) Conseiller technique Philippe Sauvat Secrétaire de rédaction Céline Mangin Maquette Bruno Chaffard Ont collaboré à ce numéro : PascalBouvier,HuguesChaussin,Jean-Luc Delvaux,ManuelGarriga,RodolpheGoupil, StéphaneGuillou,Jean-LouisLoubet, FrançoisRousseletMarcoVisani Petites annonces Cadrat1 27 rue Jacqueline Despeyroux, 33470 Le Teich / T. 06 64 39 04 31 PUBLICITÉ Darius Média 7 rue Saint-Eloi, 49300 Cholet Directeur de publicité Morgan Fonteneau morgan@dariusmedia.fr Promotion-abonnements Directeur des abonnements : Nicolas Guidarini (34 47) Chef de produit abonnement Carole Ridereau (33 48) Accueil clients abonnements et vente par correspondance T. 03.44.62.43.73 email : abo.lariviere@ediis.fr Correspondance : 45 avenue du Général-Leclerc, 60643 Chantilly Cedex. Tarifs d’abonnement France : 1 an, 12 numéros + 1 hors-série (papier + numérique) = 112 euros. En prélèvement = 4,70 euros par mois. 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Papier issu de forêts gérées durablement / Origine du papier : Allemagne / Taux de fibres recyclées : 100 % / Certification : PEFC / EU ECO LABEL / Eutrophisation : 0,004 kg/tonne La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout ou partie du matériel publié dans le magazine est interdite. Ce numéro contient un encart abonnement sur la prise kiosque. Pose d’un 16 pages VPC sur une partie des abonnés. Créditsphotoscouvertureetsommaire:Hugues Chaussin,IsolaPress,RodolpheGoupil,ArchivesGazoline, ConstructeursetWikimediaCommons,ArchivesJaume Cabot/M.G,DomenicoFuggiano. p. 14 citroën ami 6 Le bulletin d’abonnement est en page 101 p. 22 p. 38 p. 30 essais la boîte de vitesses [1].............78 Renault 8 Gordini 1969 [7] : des dessous chics.................... 86 Coupé Simca 1000 Bertone : le coupé ressuscité................. 90 nfiche pratique 256. Rénover une injection mécanique Bosch KA-Jetronic [2].......................97 Courrier des lecteurs...............4 Vive les mariés.........................8 Concours Rétromobile..........10 nactualités Vendredi 31 décembre 1970 : le smog de l’automobile............................12 nredécouverte Citroën Ami 6 : beaucoup de 2 CV, un peu de DS................14 Lancia Appia 1re Série : esprit de finesse......................22 BMW 633 CSi : les dents de la route...............30 Fiat 500 C Topolino Giardiniera : l’heure du break.........................................38 ncoups de cœur 5 petits breaks tricolores...... 46 Citroën GS/GSA : presque parfaites....................48 Panhard Dyna K : différente et attachante.........50 Peugeot 204 : Sochaux réinvente le break.....52 Renault 12 : du volume et des ambitions......................... 54 Simca 1100 : le dernier break de Poissy .....56 nSTORY Siata Española : de l’agréable à l’utile.................. 58 MAGAZINE nagenda A partir du 23 novembre.....102 npetites annonces Annonces classées...............106 Carnet d’adresses.................110 nminiatures Les nouveautés du mois..... 126 ngazafond Un cadeau fantastrix.......... 130 p. 46 lancia appia bmw 633 CSi fiat 500 c topolino giardiniera tricolores 5 Dyna K Panhard Peugeot 204 Citroën GS/GSA petits breaks Simca 1100 Renault 12 4 ■ Gazoline 329 - décembre 2024 le dessin du mois par François Roussel courrier des lecteurs Sur votre album elon la légende, Faminio Bertoni disait de ce modèle de moyenne gamme tentant de combler le trou entre la 2 CV et la DS qu’elle était son chef-d’œuvre. Etonnant lorsqu’on compare les lignes de l'Ami 6 aux courbes sculpturales de la Traction ou même de la DS. Mais difficile de faire plus “Citroën” que cette 3 CV qui restera à jamais dans le patrimoine automobile français des années 60. s Pour nous écrire ou nous envoyer vos photos, deux solutions : - Par mail à : gazoline@editions-lariviere.com - Par courrier à : Gazoline, Immeuble Sirius, 9 allée Jean Prouvé, 92587 Clichy Cedex. Le chaînon manquant A u détour d’une rue dans une ville du sud de la France, je suis tombé sur un spectacle complètement inattendu : un ancien agent Simca qui vit toujours dans les années 50, voire début 60. J’ai eu l’autorisation de faire quelques photos que je vous joins, mais malheureusement, rien n’est à vendre ! Jean-Luc Caignaert, internaute Précisons d’abord que, même si la façade très repérable fait que les gens du coin connaissent l’endroit, nous avons choisi de taire le lieu pour des questions de tranquillité. Des garages avec un grand nombre d’anciennes à l’intérieur, on en voit pas mal. Mais là, le temps semble s’être carrément arrêté ! Il y a de nombreuses autos, la plupart a priori en bon état (l’Aronde rouge avec la remorque roule régulièrement, ça se voit). Mais on remarque aussi du matériel (on distingue un ancien pont avec une caisse d’Aronde dessus et une autre photo montre un appareil pour régler les phares) et de la signalétique d’époque (le petit panonceau tournant vantant la consommation de la P60 Etoile 6 est juste délicieux). Après, que rien ne soit à vendre n’est absolument pas étonnant. Dans de pareils cas, c’est toujours la même chose… Ces pages sont les vôtres Temps suspendu 6 ■ Gazoline 329 - décembre 2024 courrier des lecteurs Sur votre album Requiescat in pace Opinion A bonné de longue date à Gazoline, je vous fais part de mes réflexions sur un sujet récurrent : jusqu’à quel point faut-il respecter le modèle original lors d’une restauration ? Ce débat revient régulièrement parmi vos lecteurs, et encore dernièrement à propos de votre nouvelle restauration, une Juvaquatre de 1951. Je remets en état des véhicules miniatures au 1/43 (jouets Dinky Toys et autres) pour lesquels il y a exactement la même polémique. Il y a de très nombreux partisans de la fidélité la plus rigoureuse et la plus absolue, jusque dans les moindres détails. C’est intéressant, mais sans fin car totalement impossible. Comment s’assurer que la peinture employée est bien identique à celle utilisée en 1950 ? Impossible. On peut aller jusqu’à la méthode d’application : impossible également de reproduire le poste de peinture et de séchage en tunnel de la chaîne de l’usine Renault ! Rigoureusement impossible également, bien entendu, de reconstituer des pneus respectant strictement la composition et la méthode de fabrication d’autrefois. Donc, les amateurs et collectionneurs avertis verront rapidement que le modèle restauré n’est pas absolument fidèle sur de nombreux aspects et détails. Je fais au contraire partie de ceux, plus rares, se disant : « Puisqu’il s’agit d’une restauration, pourquoi ne pas apporter au modèle un certain nombre d’améliorations apparues plus tard, ce qui a pour effet d’en augmenter considérablement l’agrément de conduite et de diminuer les risques de pannes ? » En témoignent tous les kits disponibles à l’époque de la fabrication. Par exemple, une malle Speed ajoutée sur la 2 CV. Une Traction sera radicalement améliorée par une pompe électrique sur le circuit de refroidissement lui évitant de chauffer dans les embouteillages, une boîte à 4 vitesses, voire un freinage et une direction assistée car celle d’origine est réputée très dure. Imaginez la joie du propriétaire auquel on aurait proposé ces perfectionnements à l’époque ! Donc les deux théories vont continuer à cohabiter, chacune se défendant. Et je me garderais bien de contredire celui qui n’est pas de mon avis, car le sien est tout autant respectable. Yves Gascoin, 69000 Lyon Vaste sujet, au demeurant fort intéressant (et sans fin...). Nous sommes assez de votre avis sur l’impossibilité de restaurer 100 % à l’identique, vous en avez expliqué les raisons, même si certaines sont un peu “extrêmes”. Les plus “puristes” pourront donc, au mieux, être “au plus près de l’origine”. Concernant les améliorations, cela ne nous choque effectivement pas qu’on y ait recours dans la limite où elles sont relativement peu visibles (pompe électrique, 12 V au lieu de 6, alternateur à la place d’une dynamo…) ou, encore mieux, réversibles. Toutefois, certaines de celles que vous évoquez (boîte différente, direction assistée, système de freinage modifié) vous font passer dans l’illégalité car toute modification par rapport à la fiche d’homologation du véhicule est strictement interdite (quand bien même ces améliorations rendraient le véhicule plus sûr). C’est stupide, mais c’est la loi et elle est imparable. Mais, comme vous le précisez à la fin de votre courrier, c’est le choix de chacun et, quel qu’il soit, on se doit de le respecter. J e vous joins une photo de mon grandpère Albert Lee. Portant casquette et cravate, il se trouve à gauche du cliché, donc immédiatement à droite du conducteur. De nombreuses interrogations me taraudent au sujet de cette photo. Mon grand-père, d’origine britannique, a combattu en Sibérie orientale dès le mois d’août 1918 jusqu’au printemps 1919. Son régiment faisait partie des armées blanches en lutte contre les bolchéviques. Les uniformes disparates des autres hommes qui se tiennent dans la voiture m’ont fait penser à des membres de l’armée rouge d’alors, mais cela est complètement improbable. La présence des civils (dont grand-père) confirme avec certitude cette impossibilité, la fraternité rouge/blanche n’existant pas. Mon grand-père s’est ensuite occupé des sépultures militaires britanniques dans le nord de la France dès 1921, dans le cadre du CWGC (Commonwealth War Graves Commission), un organisme créé pendant la Grande Guerre pour rassembler dans des cimetières les trop nombreux soldats tombés sur les champs de batailles. Mais alors, qui sont ces soldats dans la voiture ? Une recherche effectuée à la suite de la commémoration du centenaire de la bataille de la Lys, le 9 avril 2018, en présence des présidents portugais et français, a ravivé mes souvenirs. Ce sont des militaires portugais qui ont, dès le début des années 20, participé au rassemblement d’une multitude de dépouilles exhumées en Flandres françaises pour leur offrir une tombe dans le cimetière portugais de Richebourg inauguré en novembre 1928 après de nombreuses années de construction. Par solidarité, on peut imaginer que grand-père ait été invité par ses frères d’arme, son domicile n’étant pas éloigné du mémorial portugais. Mais alors, quel est ce véhicule, quelle marque, quel modèle ? Il en faut des circonvolutions pour en arriver là ! C’est quand même le sujet du magazine. Si des lecteurs de Gazoline, ou vous-même, pouvaient m’aider à répondre à cette question, cela me permettrait de reconstituer le parcours de mon grand-père. Serge Lee, 17137 L’Houmeau Des modèles de plusieurs constructeurs différents ayant eu une forme de radiateur proche de celle-ci, l’identification de cette voiture (ou camionnette ?) ne va pas être facile. A la rédaction, elle ne nous dit rien. Mais nos lecteurs étant perspicaces et certains ayant également des connaissances dans le domaine militaire, peut-être auront nous des réponses à vos questions. Pour cela, une seule adresse : gazoline@editions-lariviere.com. Nous ferons bien entendu suivre. J e me permets de vous envoyer la photo d’une Renault 8 abandonnée dans une forêt des Charentes. Même si elle a subi les assauts du temps, vu comme ça, elle ne me semble pas si abîmée que ça. Yves Berton, 16440 Sireuil Le fait est que, sous cet angle, la carrosserie paraît bien préservée, à l’exception toutefois du pavillon dont on ne sait pas s’il est détruit ou découpé “d’origine” pour accueillir un toit ouvrant… Après, nul doute que soulever l’auto suffirait peutêtre à la voir se briser en plusieurs morceaux. Quoi qu’il en soit, les Renault 8 ne font pas partie des épaves les plus courantes… Colonie Mieux qu’à l’origine ? Peu courante 8 ■ Gazoline 329 - décembre 2024 courrier des lecteurs La vie des clubs Assemblée générale Juliette & Antoine Le 26 août 2023 à Trigny (51), avec la Simca 1100 d’un ami collectionneur [Bernard Hocdé]. Anniversaire Bulletins de clubs Chloé & Dimitri Lorène & Thieffaine Manon & Corentin Lucie & Dany Le 4 mai 2024 à Dunkerque (59), avec ma Simca P60 Montlhéry de 1961 [Gregory Mechin]. Le 30 mars 2024 à Sorgues (84), avec ma Citroën GSA X3 de 1981 [François Foussadier]. Le 27 mai 2023 à Rombas, en Moselle, avec ma Simca 1301 Spécial de 1972 [Michel Russello]. Le 20 mai 2023 à Camphin-en-Carembault (62), avec la Lancia Appia de 1963 du parrain de la mariée [Michel Thomas]. ◆ ◆Créé en janvier 2004, le Classic Sunbeam & Rootes de France rassemble les propriétaires de tous les véhicules produits par le groupe Rootes sous les marques Sunbeam, Hillman, Humber, Singer et Commer. Cet été, pour fêter son 20e anniversaire, le club a réuni en Anjou quinze équipages qui ont été accueillis au château de La Baronnière, à quelques kilomètres des bords de Loire. Les véhicules présents illustraient parfaitement la diversité de la production du groupe britannique : Sunbeam Alpine de toutes générations, Sunbeam Rapier Mk2 Cabriolet, Sunbeam Rapier Mk3A, Sunbeam Rapier Fastback, Sunbeam Stiletto ainsi qu’un rare Nymph construit sur une base d’Hillman Imp. ◆ ◆Le Rotatif Club a renouvelé son bureau ainsi : Pierre Charbonnier (pdt), Jean-Pierre Gaudicheau (vice-pdt), Alain Joachim (trés.), Serge Canaple (secr.). 54, faubourg de Gien, 45260 Lorris. ◆ ◆Si l’on ne devait retenir qu’un sujet du n°151 du bulletin trimestriel des Amoureux des Peugeot 203-403, ce serait incontestablement le récit de Marion Winter-Baucher qui nous confie comment, en 1971, elle a fui la RDA cachée dans un logement créé entre le coffre et la banquette arrière d’une Peugeot 403. Evasion rocambolesque mais réussie puisque Marion a pu rejoindre, en Yougoslavie, Louis, son futur époux français rencontré à Leipzig, avant de s’installer en France où elle est devenue professeur d’allemand à Caen. Magnifique ! 74 route de la Poissonnerie, 76480 SainteMarguerite-sur-Duclair. ◆ ◆Dans le n°53 du Matra Mag, le journal du club Matra- Passion, Bernard Sanctorum, le président, retrace à travers la collection CAAPY l’histoire du site de Poissy, de la période Ford SAF des origines à celle qui voit aujourd’hui des DS 3 Crossback E-Tense (un peu) et Opel Mokka (beaucoup !) sortir de ses chaînes d’assemblage. 14 impasse Sans-Souci, 92140 Clamart. vive LES MARIéS ! 9 ■ Gazoline 329 - décembre 2024 Oksana & Matthieu Le 30 septembre 2023 à Bure-lesTempliers (21), avec la Renault 8 de 1966 du père de la mariée [Jean-Charles Colombo]. Fabienne & Cédric Le 29 juillet 2023 à Saint-Priest-sous-Aixe (87), avec les Citroën 5 HP et B12 du père de la mariée [Annick Papeix]. Alexandra & Nicolas Myriam & Stéphane Marion & Jonathan Le 23 septembre 2023 aux Sablesd’Olonne (85), avec ma MGB de 1969 [Pascal Coiffard]. Le 28 août 2021 à Mandeure (25), avec la Citroën Traction 11 Légère de 1953 de Thierry, un ami de la famille [Yves Gautherat]. Le 23 septembre 2023 à Bousse (57), avec la Simca Chambord de 1961 appartenant à l’oncle du marié [Quentin Haselmeier]. Le 16 septembre 2023 à Magny-Cours (58), avec ma Renault 8 Major de 1965 [Eric Adalbert-Demartaizé]. Caroline et Yoann 10 ■ Gazoline 329 - décembre 2024 actualités Nom...............................................................................................Prénom......................................................... Adresse.............................................................................................................................................................. Code Postal....................................................Ville.............................................................................................. Téléphone......................................................Adresse mail................................................................................. Quel jour seriez-vous disponible (plusieurs réponses possibles) ? ❑ Mercredi 5 février ❑ Jeudi 6 février ❑ Vendredi 7 février ❑ Samedi 8 février ❑ Dimanche 9 février Question n°1 Quelle est l’année de la Peugeot 204 restaurée par Lise ? ❑ A : 1969 ❑ B : 1970 ❑ C : 1971 Question n°2 Quelle voiture est actuellement restaurée dans Gazoline ? ❑ A : Fiat 500 ❑ B : Renault Juvaquatre ❑ C : Lancia Fulvia Coupé Question n°3 Quel était le véhicule star de l’affiche Rétromobile 2024 ? ❑ A : Citroën DS ❑ B : MG EX 181 ❑ C : Ford Mustang Pour chaque question, cochez la bonne réponse ci-dessous : Bulletin réponse La dotation comprend : invitations pour le Salon Rétromobile avec déjeuner offert pour deux personnes, un abonnement d’un an à Gazoline, une tenue d’atelier et un sac contenant des cadeaux de nos partenaires. Ce qui n’est pas inclus : transport jusqu’au Salon, hébergement éventuel. Concours Gazoline-Rétromobile Editions Larivière 9 allée Jean Prouvé 92587 Clichy Cedex Envoyez vos réponses sur le bulletin (copie acceptée) ou sur papier libre avant le 28 décembre 2024 à : Avous dejouer! L orsque, début 2021, Lise s’est lancée dans ce projet un peu fou (rappelons qu’elle n’avait que 12 ans), son but était de restaurer une Peugeot 204 comme celle qu’avait sa mamie afin de pouvoir, le moment venu, faire sa conduiteaccompagnéeàsonvolant.Maisvoilà:sascolaritéluiprenantdeplusenplusdetemps,lesmomentsà consacreràsa204sesontréduitscommepeaudechagrin. Aujourd’hui,Lisefaitdoncsaconduiteaccompagnéesur lesautosdesesparents,maisunefoislepermisenpoche (dans quelques mois, elle aura l’âge de le passer), elle comptebienpouvoirrouleravecsonancienne. Grand Concours Cela fait bientôt quatre ans que vous suivez la restauration de la Peugeot 204 de Lise dans les pages de Gazoline. L’heure du permis de conduire approchant, nous lui avons fait une proposition : finir sa voiture lors du Salon Rétromobile 2025. Mais pour cela, nous avons besoin de vous. On vous explique tout. Pour cela, à l’occasion du Salon Rétromobile (qui se déroule du 5 au 9 février 2025 à Paris Expo Porte de Versailles), nous allons aider Lise à finir sa voiture. Et cette aventure, quoi de mieux que de la vivre en votre compagnie ? C’est pour cela que nous offrons à cinq d’entre vous la possibilité de venir, le temps d’une journée, faire de la mécanique avec Phiphi, Lise et l’équipe de Gazoline. Au cours de ces cinq jours, vous pourrez“mettrelamainàlapâte”etparticiperauxdifférentes opérations de remontage qui se termineront, si tout se passe bien, par la remise en route de l’auto. Pour tenter votre chance, rien de plus simple : répondez aux questions ci-dessous et renvoyez le bulletin à l’adresse indiquée avant le 28 décembre 2024 à minuit (cachet de la poste faisant foi). Si vous avez des préférences en matière de mécanique, n’hésitez pas à l’indiquer. Selon le planning des travaux et vos disponibilités, nous essaierons de les utiliser au mieux. Important : ce critère (non obligatoire) ne servira qu’à répartir les gagnants en fonction de leurs compétences ou leurs envies. Il n’influera en aucun cas sur le choix des lauréats. Les gagnants seront tirés au sort parmi les lecteurs ayant répondu correctement aux questions. Bonne chance à toutes et tous. Avez-vous des compétences particulières, des préférences en matière de travail sur une auto : électricité, sellerie, mécanique, carrosserie... (réponse facultative et non sélective) ? : .......................................................................................................................................................................... Tous avec ❑ Je souhaite bénéficier des offres promotionnelles de Gazoline. ❑ Je souhaite bénéficier des offres promotionnelles des partenaires de Gazoline. L E P A S S É A T O U J O U R S U N F U T U R 05-09 FÉVRIER 2025 PARIS PORTE DE VERSAILLES PAVILLONS 1.2.3 RETROMOBILE.FR #RETROMOBILE 07 FÉV. 2025 VENTE AUX ENCHÈRES Lachroniquedejean-louisloubet un evenement un jour 12 ■ Gazoline 329 - décembre 2024 Historien. Professeur des Universités. D epuis longtemps, Los Angeles est considé rée par les Américains comme la ville de l’auto mobile. L’Eldorado des quatre roues puisque même les ouvriers, avec plus de 4000 dol lars de revenus annuels [1], sont motorisés et souvent multi motorisés. Les gens les plus aisés, ceux qui vivent à BeverlyHills, Hollywood ou Long Beach, n’en sont plus à les compter. Plutôt à les choisir, en fonction des sorties ou de la nature du rendez-vous. L’automobile est comme la mode, classique ou sport, tailleur ou robe du soir. Depuis 20 ans, aucune ville au monde n’a fait autant d’efforts, n’a dépensé autant d’argent pour que la voiture soit à son aise pour tous les déplacements de ses habitants. Avec 46600 km2 de superficie, le grand Los Angeles est l’agglomération la plus vaste au monde. On pourrait l’inscrire dans un cercle de 100 km de dia mètre!Lesdistancessecomptent en temps. Vous êtes invités à Santa-Anna à 13h, il faudra donc partir de San Fernando à 11h pour être à l’heure. En 1970, on estime que dix mil lions de personnes vivent à Los Angeles et qu’il arrive 250 000 habitants de plus chaque année. La taille du parc automobile est en conséquence, avec plus de quatre millions d’automobiles et de camionnettes qui, heureuse ment, ne roulent pas toutes au même moment. En moyenne, deux millions et demi de véhi cules circulent en permanence. Les trois-quarts pénètrent chaque jour dans le centre de Los Angeles par les dix auto routes urbaines qui s’étendent sur 1 100 kilomètres. C’est plus que toutes les autoroutes fran çaises mises bout à bout! Sur la seule autoroute qui dessert Hol lywood, on dénombre 185000 véhicules chaque matin. Et c’est autant ailleurs : 180000 viennent deSanta-Anna,193000d’Harbor, 89 000 de Long Beach, 112 000 de Santa Monica. Ce trafic gigan tesque engloutit 36 millions de litres d’essence par jour. L’auto mobile américaine est dans son décor, sur des boulevards des sinés à sa taille ou sur des aires de stationnement qui suivent l’embonpoint des carrosseries. Le territoire urbain est occupé pour près de 50 % par des espaces qui leur sont réservés. Les touristes raffolent de cette ville-auto qui ne ressemble à aucune autre. Ils s’enchantent de son architecture d’échangeurs, de ces entrelacs de voies rapides. Los Angeles est sans conteste la cité de l’auto mobile. Mais fait-il bon y vivre? Depuis quelques années, les habitants ne se contentent plus de louer la magnificence de leur ville. Ils commencent à parler d’un quo tidien avec des mots nouveaux : nuisances, bruit, pollution. Des notions difficiles à mesurer, d’abord parce que la science ne s’y est guère intéressée, ensuite à cause de la situation spéci fique du lieu. Los Angeles est au cœur d’une cuvette, bordée du côté des terres par un cirque de montagnes. Les vents tournent en sens contraire, vents de mer contre vents de terre, parfois tourbillonnants mais jamais assez puissants pour dissiper l’air urbain. Au centre-ville, les buildings émergent de 11h à 15h, ceinturés d’une écharpe lai teuse qui, selon la lumière, donne des teintes roses ou orange. Un spectacle apparemment féérique. Pourtant, on est loin d’un soleil se jouant des brumes froides du Pacifique. Los Angeles est vic time d’un phénomène nouveau qui s’étend à d’autres villes de l’Etat. C’est le smog, un brouil lard brunâtre qui provient d’un mélange de polluants de l’air. Et cette nuisance prend de l’ampleur au point d’inquiéter un gouvernement qui s’appuie sur un organisme fraîchement créé (1967) : l’Air Pollution Control District du comté de Los Angeles [2]. D’un coup, la ville exige des constructeurs un gros effortdedépollutiondesmoteurs. Les Big Three montent au cré neau, demandant des études scientifiques, des preuves chif frées. Que la Californie prouve cette pollution automobile, notamment par rapport à celle de l’industrie lourde, de l’aéro nautique et même des chauffages domestiques (bien qu’en Califor nie, la situation soit différente des Etats du Nord où l’on se chauffe au charbon). Le monde automo bile s’érige en victime, pointé une fois de plus du doigt par le lobby antivoiture. Les attaques de l’avo cat Ralph Nader ont déjà ébranlé la profession. Les procès contre la General Motors se sont soldés par l’obligation de renforcer la sécurité passive des véhicules neufs à partir de 1968 : meilleure absorption des chocs, montage de ceintures de sécurité, mise au point de coussins gonflables. Une liste déjà longue et un calendrier fixé pour bien des années. Mais D’un coup, la ville exige des constructeurs un gros effort de dépollution des moteurs après ces gros efforts en matière de sécurité, voilà que l’on parle maintenant de la dépollution des moteurs ! La défense des constructeurs se focalise sur les nuisances des autres industries, et plus encore de l’aéroport. Celui de Los Angeles, près du centre-ville, est un point sensible : son trafic est deux fois plus important que ceux d’Orly et du Bourget réunis. Là, on y consomme 1500000 litres de kérosène par jour et on sait qu’un quadriréac teur pollue autant que 10000 voitures d’un coup. C’est ver tigineux… mais inférieur aux nuisances des véhicules. Tout a été mesuré grâce à des appareils placés par l’administration [3]. L’automobile est responsable de 60 à 65 % de la pollution, avec en pointe le monoxyde de car bone, 11,3 tonnes par jour, soit le quart du seuil dangereux. «Il y a donc de la marge», lancent les constructeurs, «sauf que la circulation augmente trop vite», rétorque l’administration. Mais il n’y a pas que le monoxyde de carbone. Il y a les dioxydes de sulfure, d’azote et l’ozone. Acculés, les constructeurs tentent de minimiser les faits, reconnaissant que l’automobile est «bien responsable à 60 % [1] Les mieux payés des Etats-Unis. [2] Il s’est beaucoup inspiré des réalisations du Air Quality Act, fondé en 1948. [3] L’Air Pollution Control District du comté de Los Angeles est assisté de physiciens, de statisticiens, de 60 ingénieurs et de 80 inspecteurs. L’équipe dispose, dans le comité, de 12 stations remarquablement équipées, chacune ayant coûté 35000 dollars. [4] EdmundMuskie(1914-1996), anciengouverneurduMaine,est lesénateurdémocratedecemême Etatdepuis1958.Ildeviendra secrétaired’EtatdeJimmyCarter en1980. [5] L’United States Environmental Protection Agency est une agence indépendante du gouvernement des Etats-Unis. Elle a été créée dans la foulée du jour de la Terre, le 2 décembre 1970, afin d’étudier et de protéger la nature et la santé des citoyens américains. [6] Le Monde, 7 février 1970. [7] Richard Nixon (1913-1994) a été président des Etats-Unis de 1969 à 1974. [8] National Environmental Protection Agency. [9] Invention de Thomas Midgley, ingénieur à la General Motors. [10] 1 000 francs. [11] De 400 à 5000 francs environ. [12] Sources : Maurice Denuzière, “Fumées empoisonnées sur Chicago”, Le Monde, 5 février 1970, “Los Angeles conteste l’automobile”, Le Monde, 6 février 1970, “Le moteur à explosion est-il condamné?”, Le Monde, 7 février 1970. Vendredi31décembre1970:lesmog actualités dans le monde D.R. Daniel Gene-NARA/Wikimedia Commons Evénement Al’occasion de sa 49e édition qui se tiendra du 5 au 9 février 2025, le Salon Rétromobile a d’ores et déjà dévoilé deux expositions majeures. La première célébrera les 70 ans de la Citroën DS : au sein d’un espace dont la scénographie a été imaginée par la maison Mathieu Lustrerie et le décorateur Charles Imbert, des créations aériennes composées de cristaux et pampilles rappelant de multiples gouttes d’eau illumineront les véhicules, dessins, croquis, maquettes et objets présentés de milliers de reflets. La vedette incontestée de ce véritable show sera la célèbre DS Ballons, créée en 1959 pour une publicité et aujourd’hui ressuscitée par les élèves du GARAC, l’école réputée des métiers de l’automobile. Deuxième temps fort, une rétrospective consacrée à Adolphe Kégresse, un inventeur de génie à qui l’on doit notamment les autochenilles. Dans un décor immersif, douze véhicules, dont les populaires Citroën 10 HP modèle K1 ou P19, pourront ainsi être admirés. Deux autres expositions, l’une sur la moto, l’autre la Formule 1, seront dévoilées un peu plus tard. Rendez-vous du 5 au 9 février 2025, pavillons 1, 2.2 et 3 de Paris Expo Porte de Versailles. Infos sur www.retromobile.fr Rétromobile se dévoile 13 ■ Gazoline 329 - décembre 2024 de la pollution, mais que 5 % seulement des émanations sont nocives». Consultés, les médecins s’inquiètent de la présence de benzopyrène et de plomb, soit des composants liés à des risques de cancer. Agacés, les Big Three passent à l’attaque : «De la même façon qu’on ne pourra jamais couler de l’acier sans que les hauts fourneaux fassent de la fumée, on ne pourra jamais faire des automobiles sans gaz d’échappement.» Des arguments très écoutés dans une Amérique où un habitant sur sept vit de cette industrie, 86 % des citoyens utilisent un véhicule pour voyager alors que 8 % seulement prennent l’avion, 3 % l’autobus et 1 % le train. Face à la détermination de la Californie, vite épaulée par la ville de Chicago, très au fait du sujet, le gouvernement fédéral prend la question à bras le corps, poussé par le sénateur Edmund Muskie [4] qui s’appuie à son tour sur les travaux de l’EPA [5], une agence indépendante de protection de l’environnement des Etats-Unis. Les constructeurs comprennent que l’évolution est irrévocable. A eux maintenant de faire traîner les choses grâce au talent de leurs avocats, même quand ils se font épingler : l’EPA affirme que Ford modifie les chiffres en sa faveur [6]. Très vite, des mesures sont prises pour réduire les simples évaporations d’essence ou régler les moteurs afin de faire baisser les émissions de monoxyde de carbone. Du bon sens, ou tout simplement de l’entretien. Mais le gouvernement souhaite aller plus loin. Le 31 décembre 1970, le président Richard Nixon [7] signe la première loi sur la lutte contre la pollution : le Clean Air Act. Tous les véhicules construits à partir de 1975 ne devront plus émettre que 10 % des gaz nocifs acceptés à ce jour! Une agence fédérale pour la sauvegarde de l’environnement est créée [8] afin de fixer, pour toutes les catégories de substances polluantes, des taux minimaacceptablesavecundélai d’application de cinq ans. Cette fois, les constructeurs sont acculés au changement, d’autant que la loi va permettre à tout citoyen de poursuivre en justice ceux qui ne respecteraient pas ces dispositions. En cas d’infraction, les peinesirontjusqu’à25000dollars par jour et deux ans de prison. Après 30 ans passés à dessiner des carrosseries, les constructeurs vont devoir se remettre à la technique. A celle sur la sécurité passive, et à présent sur la dépollution. Sur ce dernier point, ils sont unanimes. L’adoption du plomb dans l’essence, apporté par General Motors en 1921, a bien été une catastrophe environnementale [9]. Il faut d’abord déplomber l’essence, puis envisager des systèmes de postcombustion qui passent par la monte de pots d’échappement catalytiques. Toujours hostile à l’idée de travailler ensemble, même pour des questions communes, chacun des Big Three part dans sa direction avec l’envie de surpasser son concurrent. A voir les premièresanalyses,lacacophonie est assurée. General Motors prévoit un système qui ne coûterait pas plus de 200 dollars [10] par voiture. Ford et Chrysler sont moins optimistes, évoquant de 800 à 1000 dollars [11], soit de quoi porter un coup à l’industrie. Seule certitude, cette fois partagée par les Trois Grands : « Jamais les Japonais n’arriveront à trouver des solutions techniques aussi pointues. Même chosepourlesDieseldeMercedes et le Wankel de Mazda.» Décidément, à Detroit comme à Los Angeles, l’avenir semble toujours assuré [12]. n del’automobile V éritables symboles de la puissance et de l’excès dans l’Amérique des années 60 et 70, ces véhicules mythiques surnommés muscle cars, avec leurs moteurs V8 surdimensionnés, leurs lignes agressives et leurs décos exubérantes, ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’automobile. A travers les magnifiques photos de Joël Peyrou, l’ouvrage dévoile les modèles les plus emblématiques, testés et décrits avec passion par Thomas Riaud. Pontiac GTO, Plymouth Barracuda, Chevrolet Camaro, Mustang Shelby... Aucune ne manque à l’appel. Muscle cars, américaines de légende, Thomas Riaud, Joël Peyrou, 2024, Casa Editions, 192 p., format 235 x 310 mm, ISBN 978-2-38058-508-7, album cartonné, 34,95 euros. E t si Ferrari avait fabriqué un camping-car dans les années 60 ? Ou si Lamborghini avait construit un bus scolaire dans les années 80 ? Secret Cars imagine une réalité alternative où les plus grands constructeurs automobiles du monde auraient développé des modèles inattendus. Les images générées par l’intelligence artificielle sont conçues pour créer des scènes qui apparaissent aussi vraies que n’importe quelle photographie professionnelle de l’époque. Mais l’objectif de François Mercier, alias Mr. François, étant de ne jamais tromper le spectateur, aucune imperfection inhérente à l’imagerie générée par l’IA n’est corrigée. Saurez-vous les repérer ? Original dans son format carte postale comme dans son contenu (franchement, on aurait aimé que certains modèles imaginés aient existé – mais pas tous), cet ouvrage porte un regard complètement décalé sur notre univers. Et c’est très réussi ! Secret Cars, Mr. François, 2024, Luster Publishing, 304 p., format 120 x 180 mm, ISBN 978-9460583728, album cartonné souple, 25 euros sur www.lusterpublishing.com autos musclées Réalité virtuelle Diliff/Wikimedia Commons 14 ■ Gazoline 329 - décembre 2024 Plus tonique qu’une 2 CV, la Citroën Ami 6 atteint et même dépasse les 100 km/h ! Redécouverte Citroën Ami 6 Beaucoup de
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