ENDURO BY MOTO VERTE n°32 - Page 4 - 32 4 / ENDURO Sommaire #32 006 CHRONIQUE PETERHANSEL 008 CH NEWS 014 C’EST DÉJÀ DEMAIN : ANTOINE ALIX 016 SHOPPING 020 MATCH : SHERCO 250 SE OU SEF 2023 ? 026 TEST : SHERCO 300 SEF « ORD » 032 TEST : HONDA 450 CRF RX « MIROIR » 038 FOCUS : KTM 250 « GARCIA » ET GASGAS 250 « VERONA » 046 TEST PRODUIT : LS2 PRÉSENTE UN MASQUE 048 COLLECTION : PLEIN SOLEIL SUR LES PE ET RM 058 ATELIER : NETTOIE TON CARBURATEUR ! 064 PILOTAGE : LA LEÇON DE JOSEP GARCIA 072 INTERVIEW : ANDREA VERONA 082 RENCONTRE : JOHNNY AUBERT, NOUVELLE VIE… 090 PRÉSENTATION : LES ISDE EN APPROCHE… 100 ENDURANCE : RETOUR DES 24H TT EN BRETAGNE 104 RANDO : CAP SUR LA CORRÈZE EN SEPTEMBRE 106 SPORT : ÇA ENVOIE SUR LE CHAMPIONNAT DE FRANCE 110 ELLE NOUS MANQUE : KTM 125 GS « TYPE 51 » 114 UN JOUR SUR TERRE : ISDE 2012, LES FRANÇAIS AU SOMMET ! ENDURO BY MOTO VERTE 32 Couverture : Sherco 250 SE factory (@ JM Pouget) 020 048 072 Espace Clichy, Immeuble Agena, 12, rue Mozart, 92587 Clichy CEDEX - E-mail : motoverte@editions-lariviere.com (rédaction)/pub.motoverte@editions-lariviere.com (publicité) - Pour joindre votre correspondant, composez le 01 41 40 suivi du numéro de poste qui figure à la suite de son nom. Président du Conseil de surveillance : Patrick Casasnovas - Présidente du Directoire : Stéphanie Casasnovas - Directeur Général : Frédéric de Watrigant - Directrice du pôle tout-terrain : Sophie Casasnovas. Éditeur : Philippe Budillon (32 00). RÉDACTION : Directeur de la rédaction/Rédacteur en chef : Bertrand Sanlaville (31 94). Conception graphique : Thierry Horvelin (31 99). 1er rédacteur-graphiste : David De Sousa. Rédaction : Jean-Marie Pouget, Yann Guédard, Claude de la Chapelle, Bruno des Gayets. Secrétaire de rédaction : Véronique Charlet. Responsable photogravure (31 57) : Béatrice Ladurelle. PUBLICITÉ : 01 41 40 32 05 - Directeur commercial : Laurent Bouchet (32 61). Directrice de clientèle : Caroline Duchêne (07 87 63 95 89/ easycome@editions-lariviere.com) Assistante : Marine Donne (32 05). ABONNEMENTS/VENTE PAR CORRESPONDANCE : Accueil clients : Tél. 03 44 62 43 79. E-mail abonnements et VPC : abo.lariviere@ediis.fr - Correspondance : Enduro by MV - Service abonnements - 45 avenue du Général Leclerc - 60643 Chantilly CEDEX. Le numéro : 7,20 euros. Abonnement : 1 an 4 numéros version papier + numérique = 45 €, tarif abonnement 2022 en prélèvement : 6,35 €/trimestre - Chef de produit abonnement : Thibaud de Montbron : 01 41 40 40 91. - Service des ventes (réservé diffuseurs et dépositaires) : 01 41 40 41 06. Ventes au numéro (réservé aux dépositaires et diffuseurs de presse) : Emmanuelle Gay : 01 41 40 34 99. ENDURO est une publication des ÉDITIONS LARIVIÈRE. Immeuble Agena, 12, rue Mozart, 92587 Clichy CEDEX. Tél. 01 41 40 32 32. 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Cette année, on modifie quelque peu le châssis au niveau des passages pour entrer dans la voiture. C’était trop serré ! On essaie aussi de gagner du poids. On était au-dessus du poids minimum et là, on va essayer d’y être car le poids c’est l’ennemi en compétition. On va aussi gagner en body style après étude de la carrosserie en soufflerie. On roule fin juillet en Espagne pour tester tout ça. Ensuite, ce sera le rallye du Maroc pour valider. On vise la victoire au Dakar bien sûr, Audi met des moyens pour ça. Parlons moto. J’ai l’impression qu’on repart en arrière Peter HRONIQUE Stéphane STÉPHANE EST EN PLEIN DÉVELOPPEMENT DE L’AUDI ÉLECTRIQUE ET NOUS FAIT QUELQUES CONFIDENCES SUR CE BUGGY. IL A ÉGALEMENT REMPORTÉ UN ENDURO HISTORIQUE SUR UNE 125 FANTIC ET SUIT CE QUE FONT LES PILOTES FRANÇAIS EN MONDIAL. 6 / ENDURO «A de 25 ans avec le retour en force des trails. Je trouve ça super ce regain d’intérêt avec l’arrivée de plusieurs trails de marques différentes. Notamment avec la Yamaha T7 World Raid équipée de gros réservoirs et de suspensions plus rigoureuses pour l’off-road. Je ne l’ai pas essayée mais on m’a dit qu’elle était bien née. Ce qui m’amène à Adrien Van Beveren qui vient de signer pour Honda en rallyeraid. Une bonne chose si Adrien travaille sur sa vitesse quand il est à l’arrière et passe moins de temps à valider la navigation. Il est capable de gagner, il a la vitesse, l’intelligence de course et une moto parmi les meilleures. De mon côté, j’ai roulé à Bergame en Italie sur l’enduro Valli Bermasche Revival, en ancienne sur une Fantic 125 Caballero, moto qui me faisait rêver quand j’étais jeune. Ça s’est passé mieux que je ne l’espérais. La course était chouette même s’il y avait un peu trop de route compensé par de belles spéciales et quelques sentiers escarpés en montagne. On a vécu un bel enduro historique. J’avais une moto bien préparée et je voulais gagner la catégorie 125. Finalement, sans trop d’erreurs, je m’impose au scratch devant Esquirol qui roulait sur une Honda 350 XR. Celle qui avait remporté les ISDT revival de Brioude il y a deux ans avec Valérian Debaud. J’ai ensuite roulé sur une petite épreuve italienne hors championnat. J’ai sorti des bons temps sur une Maico 400 de 81 qui a un super moteur. Si l’on parle d’enduro moderne, c’est chouette ce que fait Zach Pichon en Mondial Junior. Il a un gros bagage technique et apparemment le mental d’acier qu’on connaît dans sa famille. À part un faux pas le 2e jour au Portugal, il est toujours devant. Et il ne chute pas. Ou peu. Une bonne chose quand on voit un Garcia qui attaque comme un forcené et finit par se blesser en Italie. Le jeune Luc Fargier score également gros, une vraie bonne chose pour la relève française. Les pilotes français Senior ne sont pas aux avant-postes de l’EGP mais ils ont de la vitesse. Ils se tirent la bourre au scratch français et c’est excellent pour l’avenir. Espérons qu’ils passeront la dernière marche aussi en Mondial ! Apparemment les deux premières épreuves du championnat de France étaient plus dures que l’an passé. Ce qui me semble être une bonne chose que de reproduire des conditions “mondiales” pour faire progresser nos Élites. Ce serait bien d’avoir quelques déviations pour les Nationaux, des temps plus larges aussi. Le championnat de France doit aussi servir à faire progresser les meilleurs pilotes. Surtout en cette année d’ISDE en France. Je n’aurai pas le temps d’y venir mais je suivrai ça de près. » vPeter a fait une infidélité à Yamaha sur une course historique en Italie, au guidon d’une Caballero ! 8 / ENDURO H NEWS… COUP DE CŒUR On ne vous conseille pas le blouson pour rouler en enduro mais pour ce qui est de se balader en trail tout l’été, on a flashé sur la marque Blauer et ce blouson Easy Air Pro qui intègre des protections. Confort thermique, liberté de mouvement et protection, un 3 en 1 bien sympa. Ça vaut 269 euros… Jetez un coup d’œil sur le site : www.blauerht.com/en 450 RALLY 2023 On pensait voir débarquer une parfaite replica des motos officielles du Dakar à cadre périmétrique, affinée et modifiée en moteur… Et puis KTM a dévoilé sa 450 Rally Replica 2023, identique au millésime 20212022. La seule vraie moto de rallye fabriquée en série (80 exemplaires pour le monde entier) est donc toujours équipée du cadre porteur en treillis tubulaire. Elle reste une valeur sûre en attendant un hypothétique nouveau modèle… DE L’ANGLE On le rappelle, Julien Gauthier a terminé 4e du Trèfle Lozérien et 2e de la Rand’Auvergne. Pas mal pour un « jeune » enduriste auvergnat. Son secret ? Mettre de l’angle sur l’herbe façon Fabio Quartararo en MotoGP. Voire lâcher une main pour saluer les photographes. Ce type est incroyable ! AFRICACTEUR La veille de notre essai de la Honda 450 RX de Jérémy Miroir, David Frétigné accueillait en son centre Honda Off-Road l’acteur Vincent Elbaz. Vous savez, « La vérité si je mens » ! Le comédien, motard de longue date, est venu dans l’Aveyron s’offrir un stage de pilotage tout-terrain et parcourir les chemins du coin en Africa Twin. L’off-road (re-)devient tendance. VOUS AIMEZ LE HARD ? Tout frais dans les kiosques, le dernier Moto Verte explore le domaine du « hard enduro » avec une question en point de mire, « pourquoi ça ne marche pas mieux en France ? ». Pas de grandes épreuves, peu d’adeptes alors que l’Erzberg, la Romaniacs ou le XL Lagarès attirent les foules. Enquête complète à lire dans MV. Ne manquez pas non plus l’interview d’Adrien Van Beveren, nouveau pilote Honda ! LEADER DE LA PRESSE MOTO TT DEPUIS 1974 Mensuel - AOUT 2022 N° 580 - France Métro: 7,20 € - Bel/Lux: 7,80 € - Dom/S: 8,20 € - CH: 12,50 FS - CAN: 12,50 $CAN - Esp/Grèce/Po rt. Cont: 8,30 € - MAR: 87 MAD - POL/S: 1250 cfp - N.CAL/S: 1270 cfp INTERVIEW ENDURO TRAIL PRATIQUE CROSS NOUVEAUTÉS KTM SX-F 2023 PREMIER TEST ! ADRIENVANBEVERENNOUVEAUCADREROUGE EXTRÊME:«LEHARD»EST-ILPOPULAIRE? HONDAAFRICATWINVSDUCATIDESERTX CHANGEZSONBIB« ÀLAMAIN » ! ONATESTÉLES125DUJUNIOR ! ÇA CLAQUE ! Le podium du dernier Trèfle Lozérien avait vraiment de la gueule avec le double champion du monde espagnol Josep Garcia tout en haut de la caisse, devant son homologue italien (et tout aussi champion) Andrea Verona. Un podium complété par le Français Till De Clercq qui a confirmé sa vitesse en classiques quinze jours plus tard en remportant la Rand’Auvergne. BETA 2023 Il y a du changement sur les Beta enduro 2023 qui débarquent dans l’été en concession. En plus d’une très chic déco rouge et noire, les RR reçoivent de nouvelles ouïes de radiateur qui affinent l’ensemble. La fourche ZF a été remaniée en settings, la 125 voit son inertie moteur diminuée pour une meilleure réponse, les 4T ont de nouvelles cartographies, un collecteur d’échappement plus long et bénéficient du traction control de série (seulement sur les Racing auparavant). ENDURO / 9 FLASHY TM Pour comprendre cette TM 300 en version fuchsia en 2023, il faut remonter à 1993. Cette année-là, l’artisan italien s’était lâché sur la couleur et avait obtenu quelques résultats en Mondial d’enduro et en motocross européen. TM a dévoilé cette série limitée (300 exemplaires) lors de l’EnduroGP d’Italie en juillet, GP remporté le dimanche par le pilote australien Wil Ruprecht sur sa 300 quatre-temps, rose elle aussi. Comme quoi, l’histoire n’est qu’un éternel recommencement. DUR, DUR Graham Jarvis a encore vécu un truc pas simple sur l’Erzberg Rodeo. Une durit d’essence qui se dégrafe juste après le départ, l’Anglais qui passe près d’une heure à chercher la panne, son mécano qui finit par intervenir en touchant sa moto et le voilà reparti dernier sur 500. Le pape de l’extrême est ensuite remonté comme un dingue jusqu’à la 18e place et les six points en Mondial qui allait avec. Un exploit ! Mais le règlement FIM a tranché, pas d’intervention extérieure pendant la course. Et voilà le n° 3 du provisoire rétrogradé en fin de peloton, perdant ses points et certainement ses chances remporter le Mondial. That’s life… On a fait le point avec l’entraîneursélectionneur des équipes de France d’enduro en vue des prochains ISDE. Objectifs clairs : la victoire ! Un mot sur ces équipes, leur sélection ? « Cette sélection est logique. Et je rappelle qu’elle est très fine. Ceux qui n’ont finalement pas été retenus ont autant de qualités que les sélectionnés. Le choix est parfois difficile. Il tient compte de nombreux paramètres. » Loïc Larrieu semble moins rapide cette saison en Mondial. Mais c’est son expérience qui cause ? « C’est le cas. Il a de l’expérience, il a remporté les derniers ISDE en France à Brive. En Junior, on a d’excellents pilotes de Mondial et Antoine Alix qui montre des qualités intéressantes même s’il ne roule pas en Mondial cette année. Il a cette espèce de polyvalence qui, comme pour Loïc Larrieu, lui permet de rouler vite sur des spéciales vierges et également vite dans des spéciales très abîmées par 600 pilotes. C’est ce qu’on retrouve aux ISDE où les parcours sont vierges le premier jour et défoncés le second. Et ainsi de suite le 3e et le 4e jour avec un nouveau parcours… » Quels sont leurs objectifs ? « Toutes ces équipes ont une carte à jouer, celle de la gagne. Le Trophée mondial comme les Juniors et les Féminines. La FIM a encore modifié les règles et cette année, pas de joker ni chez les uns ni chez les autres (l’an passé, seul les Juniors n’avaient pas de joker). C’est une course qu’il va falloir gérer différemment. C’est ce qui fait qu’on peut très bien s’imposer dans toutes les catégories. Il n’y a qu’à voir ce qu’il se passe en Mondial actuellement où de nombreux top pilotes se sont éliminés de la course au titre en se blessant ou en chutant à répétition. Donc oui, même nos féminines ont une chance face aux rapides Américaines. N’oublions pas que la course se déroule en France et que le terrain est favorable à nos pilotes et peut déstabiliser les étrangers. » Il faudra donc avant tout finir ses journées tout en jouant bien placés chaque jour ? « Oui, c’est ça. Et même si l’an dernier ça s’est mal passé pour nos équipes à part les Juniors qui eux ont tous fini, ça a toujours été la stratégie de rentrer le soir. Mais désormais, c’est une carte à maîtriser plus que jamais. » Interdit de vouloir jouer le scratch individuel ou la gagne dans sa catégorie comme à l’époque avec Aubert, Méo, Renet et Cie ? « Eux avaient tellement d’avance sur les étrangers, ils savaient rester les meilleurs en gardant de la marge. Nos équipes sont moins rapides qu’à cette époque face à la concurrence, mais à nous d’arriver à maîtriser chacune des journées. Je le répète, on a envie de jouer la gagne et on en a la possibilité. » Ça fait vingt-cinq ans que tu fais gagner des équipes de France, ta confiance semble justifiée ? « Je ne l’ai pas fait seul, faut pas l’oublier. Et ce n’est pas le maillot France qui va faire de nous des champions et gagner cette course. Mais c’est vrai qu’on a une certaine expérience. Même si malheureusement on ne maîtrise jamais tout. Tout peut arriver en six jours, on le sait. » Un mot sur ces Six Jours en Auvergne. Ils s’annoncent costauds aux dires des organisateurs et du traceur. « Les ISDE ne sont jamais une course facile. On en parlait il y a peu avec Aubert. C’est compliqué de rouler pendant plusieurs jours d’affilée avec la fatigue qui s’accumule. Et en Auvergne, même si c’est sec, ça ne sera pas une balade. Les chemins s’usent vite, les spéciales se détériorent rapidement par le passage de tous ces concurrents. Il y aura du dévers, de la caillasse, du technique. Langeac, Vorey ou Langogne sont des enduros difficiles, le Puy également. Tu mets ça bout à bout, ça fait de bonnes journées. On sait bien qu’on ne va pas se balader entre les champs. Et les spéciales seront longues. » Que se passe-t-il d’ici fin août ? « On a un stage de cohésion courant juillet en Auvergne. » Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ? Une de plus, en France ? « Ça serait le must. Gagner c’est très beau, mais gagner les Six Jours en France, c’est juste… extraordinaire ! » ntre nous E FRED WEILL « GAGNER C’EST TRÈS BEAU, MAIS GAGNER LES SIX JOURS EN FRANCE, C’EST JUSTE EXTRAORDINAIRE ! » 10 / ENDURO H NEWS… REPLICA 82 « Oldies but goldies » comme disaient les anciens… Dans la série inspiration vintage, on est tombé sur le Net sur ce bijou de KTM 500 EXC-F Six Days drôlement customisé. Pas retrouvé le nom du préparateur, mais l’engin est superbe. Déco replica 1982, boucle arrière de cadre en tube d’acier rond, cadre repeint, selle rétro bleue, réservoir d’époque en tôle, plaque-phare Elba, protègemains minimalistes… La classe ! PANOPLIE « DREAM TEAM » C’est au Puy, fin août, que l’événement enduro 2022 aura lieu avec les ISDE. En plus des équipes de France « traditionnelles » qu’il faudra soutenir, on gardera un œil excité sur la dream team mise en place par Fred Bérerd. Méo, Nambotin, Aubert sous la coupe de Pela Renet, ça va envoyer. Pour bien faire les choses, la fine équipe a réalisé des tenues, tee-shirts, casquettes et même boules de pétanque à l’effigie du team. Ça vous intéresse ? En vente sur : www.ktmonline.fr. YAMEXTREME Vue sur l’Erzberg Rodeo, cette seule et unique Yamaha 250 YZ-X pilotée par Kenji Suzuki. Pilote et metteur au point pour le Yamaha R&D, Kenji a développé cette YZ à démarreur électrique, selle surbaissée, suspensions modifiées et sangles AV/AR histoire de se tester sur l’extrême avec le deux-temps cross japonais. Preuve que la discipline intéresse le constructeur japonais, même de façon anecdotique et discrète. (Photo Enduro 21). LETTI PREND L’ERZBERG Ça fait un moment qu’il l’attendait cette victoire-là l’ami Manuel Lettenbichler ! Sept ans après son père Andreas (vainqueur en 2015 pour sa dernière saison pro), Letti a donc vaincu la montagne de fer en Autriche lors d’une édition particulièrement sévère. L’Espagnol Mario Roman l’a taquiné une bonne partie du parcours sur sa Sherco 300 et termine deux minutes derrière l’Allemand en KTM 300. Et pour la première fois, un Canadien prend la 3e place, l’officiel KTM et champion extrême US Trystan Hart. PORTEUR D’EAU Le manager sportif de Sherco ne ménage pas sa peine. Un week-end en championnat du monde d’enduroGP, le suivant en Mondial extrême… Comme ici en train d’amener un peu de ravitaillement à Wade Young dans le fameux pierrier de Carl’s Diner lors de la dernière Erzberg. Une vraie mère poule Jordan Curvalle ! UNE 700 DANS LES CHEMINS GasGas se lance dans le segment du trail très sportif avec cette 700 ES monocylindre, cousine germaine des KTM 690 et autres Husky 701. 148 kg, 74 chevaux et 11 549 euros pour voyager vite et loin… ENDURO / 11 EXTRÊME OLDIES Fallait pas les chercher les enduristes dans les années 30 aux USA ! Pneus lisses, casque bol, bicylindre en V, pas de suspension arrière et un put’… de style en haut des marches. Un épaulé-jeté historique. Non, ton pote Kevin n’a rien inventé ! TRAILS À LA BARRE Les trails polyvalents ont la cote comme le révèlent les chiffres de ventes du premier semestre 2022. Aucune enduro ne figure dans la top 50 (Scoot Yamaha TMax en tête !) mais on trouve plusieurs trails. La BMW R 1250 GS (6e avec 1 734 modèles vendus), la Yamaha 700 Ténéré (11e avec 1 429 modèles vendus), la Triumph Tiger 900 (26e ) ou encore l’Africa Twin (32e )… FREINAGE Fait pas semblant Antoine Criq quand il attrape le frein avant. Même sur l’herbe glissante et vierge, l’Auvergnat de chez Oxmoto mise tout sur le grip de la roue avant. Et ça marche ! ENDURO Pas de l’extrême, non. Juste de l’enduro limousin à l’ancienne, dans une nature sauvage et encore préservée. L’épreuve de Boussac a rappelé à certains ce qu’étaient des liaisons difficiles. Terrain béni pour certains. Maudit par d’autres qui y ont laissé quelques illusions. Mais chapeau au Moto-club Boussaquin pour la qualité de l’épreuve. 12 / ENDURO HNEWS… RESPECT Il se bat Zach Pichon pour sa première saison d’enduro complète. En tête du Mondial Junior avec sept journées remportées sur huit, l’officiel Sherco est également au top en championnat de France Senior (voir article sport p. 106). 2e en E2 à un point de Blanjoue après l’avant-dernière épreuve, le Manceau force le respect au vu de son manque d’expérience et de sa jeunesse. Dans la caillasse infernale de Boussac, on l’a vu chuter, se relever, pousser mais jamais se plaindre. C’est aussi ça un champion en devenir. Motivé quoi. BROCHETTE ! (Presque) tous les sélectionnés aux ISDE étaient présents lors de l’épreuve de Boussac. Une belle photo de famille qui réunit de g. à dr. : Zach Pichon, Luc Fargier et Antoine Alix (Junior), Théo espinasse, Loïc Larrieu, Léo Le Quéré et Hugo Blanjoue (Trophée Mondial), Marine Lemoine et Justine Martel (manque Élodie Chaplot) pour les Féminines. ATTAQUE On le passe souvent sous silence, éclipsé par les exploits de Pichon et Fargier, mais Killian Irigoyen est le troisième Français à – bien – rouler en Mondial Junior. Le jeune Basque du team Beta-Atomic pointe même dans le top 9 du Junior 2. Et mène le Junior 3 en CDF enduro malgré une casse le samedi à Boussac. Fallait le dire. JOYEUX JOYON Il est 2e derrière Thibault Giraudon en Junior 1 français (donc au scratch Junior), mais Léo Joyon pointe pour l’instant devant son adversaire en Mondial 125 Youth. 4e du classement provisoire et surtout monté pour la première fois sur le podium au GP du Portugal. Dire que le jeune Limousin était tout heureux serait un euphémisme. Et son attaque est franchement communicative. On adore ! JUMEAUX Les frangins Clauzier, Maxime et Clément (qu’on vous avait présenté dans Enduro n° 28), se lancent dans le business ! En plus de truster les bonnes places en Junior français et européens, les jumeaux ont lancé une petite gamme de produits dérivés qui font fureur en Auvergne et servent à financer en partie leur saison. Ici, la casquette Team Twin… CALENDRIER EXTRÊME FRANCE 16-17 septembre : Licq-Atherey (65) 14-15 octobre : Endu-Raid des Gorges de l’Allier (43) 4-5 novembre : En’Duo du Limousin (Aubusson - 23) 12 novembre : La Mauredante (Mauriac - 15) 22 ou 29 janvier 2023 : 8e Ales’Trêm (30) 11 février 2023 : 2e Extrême Peyratoise (87) ENDURO / 13 POIROT EN ROUGE Le jeune espoir de l’extrême tricolore Fabien Poirot vient de trouver un deal avec GasGas France et le concessionnaire Couleurs Moto à Aubenas (07). Blessé l’hiver dernier en Superenduro, le Cévenol a décidé de ne plus se concentrer désormais que sur les épreuves extrêmes françaises avant de se lancer totalement dans le classement Junior en Mondial Hard Enduro en 2023. HARD CLASSEMENT Après l’Xross en Serbie, l’Erzberg Rodeo en Autriche, Manuel Lettenbichler s’est imposé sur l’Abestone en Italie. Voilà l’officiel KTM-Red Bull 2e du championnat HEWC malgré une épreuve en moins au compteur, deux points seulement derrière Billy Bolt alors que Mario Roman pointe 3e . La Romaniacs, disputée à l’heure d’imprimer ce magazine, aura certainement encore fait bouger les lignes du Hard Enduro mondial. CHALLENGE NATIONAL Petit rappel : en championnat de France, une dizaine d’équipes est inscrites en Challenge Team. Des équipes de pilotes Nationaux qui marquent des points et grimpent sur le podium en fin de journée selon le classement cumulé de l’équipe. Pour l’instant, la Sherco Academy a tout raflé devant Bonneton 2 Roues et KTM-Élite Moto. Mais le team Atomic s’est rapproché à Boussac en grimpant sur la 2e marche samedi. À suivre… BABASS DIT STOP Il a pris sa décision Antoine Basset : c’est sûr, il ne repartira pas en championnat du monde EnduroGP l’an prochain. Roulera toujours en France, c’est sûr, mais il ne partira plus glaner quelques podiums mondiaux comme il l’a fait au fil d’une grosse dizaine de saisons au meilleur niveau. Dernier en date : sa 2e place le samedi au GP du Portugal. À seulement deux dixièmes derrière le champion du monde Brad Freeman ! Antoine ALIXÀ 20 ANS, IL ROULE DÉJÀ EN ÉLITE SENIOR APRÈS AVOIR FINI DEUX FOIS VICE-CHAMPION DE FRANCE JUNIOR. ANTOINE ALIX VIENT ÉGALEMENT D’ÊTRE SÉLECTIONNÉ EN ÉQUIPE DE FRANCE JUNIOR POUR LES ISDE EN AUVERGNE. JEUNE ET DOUÉ, IL FALLAIT LE RENCONTRER. TON PIRE SOUVENIR ? « La perte de mes titres en 2020 et 2021 en Junior. L’an dernier, je perds le titre pour quatre centièmes seulement face à Killian Lunier. On s’est battu jusqu’au bout avec à chaque fois une journée pour lui et une pour moi. C’était très serré. Mais voilà… » POINTS FORTS, POINTS FAIBLES ? « Je m’énerve vite. Je manque de patience. Sinon je suis bosseur, je suis à l’écoute et quand j’ai une idée en tête, je vais jusqu’au bout. Physiquement, je bosse beaucoup. » TES OBJECTIFS EN 2022 ? « Viser un podium en E2, même si j’ai de sacrés clients devant moi dans la catégorie (Pichon, Espinasse, Blanjoue). Et puis faire de beaux ISDE, ce serait pas mal. J’aurai la pression en équipe Junior avec Pichon et Fargier. Mais l’objectif c’est gagner, on va tout faire pour ! » D’AUTRES PASSIONS EN DEHORS DE LA MOTO ? « Du sport, du VTT et puis j’aime beaucoup faire du pit bike 110 cm3 en champ de bosses. C’est un peu la nouvelle mode, c’est rigolo. J’aime bien la vitesse, piloter, j’aimerais bien faire du rallye en voiture… » PLUTÔT FACEBOOK OU SORTIES ENTRE COPAINS ? « Sorties entre copains même si je n’en fais pas trop. Je suis quelqu’un qui se couche tôt en général. Je ne suis pas trop présent sur les réseaux, je n’y perds pas trop mon temps même si je sais qu’il faut y être. » UN PILOTE FÉTICHE ? « Quand j’ai débuté l’enduro, même avant dans ma période sable, j’étais fan d’Antoine Méo. Il me faisait rêver et j’ai l’impression qu’il roule encore fort… En MX, depuis que je suis petit, je suis fan de James Stewart et de nos jours, j’aime beaucoup Cooper Webb. » QUE PRÉFÈRES-TU ET DÉTESTES-TU EN ENDURO ? « Avant, j’aurais dit j’aime pas l’herbe. Ce n’est plus le cas, je commence à y prendre goût. Ce que j’aime vraiment, c’est quand il y a des appuis et j’ai un bon jeu de jambes dans les enduro test et les extrêmes. » ISDE, ROMANIACS OU DAKAR ? Les ISDE forcément. Après, pourquoi pas le Dakar un jour. Mais pas la Romaniacs, je ne suis pas attiré par l’extrême. » Propos recueillis par JM Pouget DATE ET LIEU DE NAISSANCE ? « Je suis né le 30 novembre 2001 à Rouen, j’ai donc 20 ans. Je vis toujours en Normandie à Ailly chez ma mère, le village d’où est originaire Nicolas Deparrois. » QUE FAIS-TU EN DEHORS DE LA MOTO ? « Je suis autoentrepreneur dans le T.P. Je fais du terrassement, des assainissements, beaucoup de conduite d’engins. Ce qui me permet de me dégager des journées pour m’entraîner ou me rendre sur les courses. Je gère mon planning pour les stages, les tests avec le team… etc. » COMMENT AS-TU DÉBUTÉ LA MOTO ? « Mon père faisait du motocross en championnat de Normandie et il m’a acheté ma première moto à l’âge de 8 ans. C’était une KTM 65 cm3. Ensuite, j’ai remporté cinq fois le championnat de Normandie et à 13 ans, j’ai fait vice-champion de France Minivert. J’ai aussi roulé à Bercy en 2013 suite à des sélections. Après, je n’ai pas eu de bons résultats en 85 cm3 et je suis rapidement passé au 125. J’ai été champion de France des Sables 125 en 2018. Puis je me suis blessé et j’ai fait un stage enduro en hiver avec Romain Dumontier. J’ai été sélectionné dans le collectif FFM et la Sherco Academy. Ma première saison en enduro c’était en 2019 où je termine top 5 du championnat Espoir. » QUAND AS-TU DÉCIDÉ DE PERSÉVÉRER ? « Quand je suis entré au team Dafy fin 2019. En 2020, je termine vice-champion de France Junior et même chose en 2021. Cette saison, je roule en Élite 2 et j’occupe la 4e place du championnat de France sur ma KTM 350. » TON MEILLEUR SOUVENIR DE COURSE ? « Mes victoires en Junior et ma 5e place au Trèfle cette année où je gagne en Junior. J’étais content de ce résultat car d’habitude, je ne suis pas très rapide sur l’herbe et là, j’ai fait de bons temps. Je progresse sur ce type de terrain. Et l’on a remporté les 12h Moto Verte. C’était cool de rouler ensemble. » J’aime quand il y a des appuis et j’ai un bon jeu de jambes dans les enduro tests. »
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