ECHAPPEMENT n°693 - Page 2 - 693 003 Echappement / ÉDITO E n termes de voitures sportives et de pilotage, certains déclarent, selon la formule consacrée, que «c’était mieux avant », les puristes préférant les boîtes de vitesses à commande mécanique, les freins sans ABS, les ponts autobloquants… Pourtant, la technologie progressant à grands pas, l’automobile fait désormais appel et de façon conséquente aux «puces» électroniques, capables de gérer de nombreux paramètres avec une grande efficacité. C’est d’ailleurs leur utilisation en compétition qui a permis le développement de ces aides à la conduite désormais omniprésentes sur les véhicules de série. Toutes ces technologies ont parfois tendance à jouer un rôle castrateur, gâchant le plaisir de conduire. Et il est vrai que les premières boîtes de vitesses automatiques ou robotisées destinées à des voitures de Électronique et plaisir de conduite : mariage réussi ! Echappement Espace Clichy, Immeuble Sirius 9, allée Jean-Prouvé, 92587 CLICHY CEDEX Tél. : 01 41 40 33 33 Fax : 01 41 40 34 74 echappement@editions-lariviere.com Pour joindre votre correspondant, composez le 014140 suivi du numéro de poste qui figure à la suite de son nom. 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Echappement est une publication des ÉDITIONS LARIVIÈRE S.A.S. au capital de 3 200 000 € Dépôt légal : 3e trimestre 2025 ISSN : n° 0765-1457 Commission Paritaire : 0426 K 82077 TVA intracommunautaire : n° 96572 071 884 RCS Nanterre : B 572 071 884 Papier issu de forêts gérées durablement Origine du papier : Suède Taux de fibres recyclées : 0% Certification : PEFC / EU ECO LABEL Eutrophisation : 0,01 kg/tonne sport, tout comme les premiers ABS, se montraient souvent mal adaptées au pilotage. Peu à peu, les choses se sont améliorées, ces systèmes devenant la norme en termes de performances. Il en est de même concernant les transmissions intégrales, tout particulièrement celles basées sur une architecture à moteur transversal, avec l’introduction du pont piloté. Le match en page 12 de ce présent numéro d’Echappement l’illustre parfaitement. La BMW M135, qui n’en dispose pas, se montre bien moins dynamique qu’une Golf R, dont la nouvelle génération surpasse largement la précédente grâce à cette technologie. Plus ludique et amusante à piloter, les sensations et le plaisir qu’elle offre ne pourraient être sans l’aide de l’électronique. Cela démontre au vieux «grincheux» que tout n’était pas mieux avant ! Julien Renavand MAGAZINE 004 /Echappement CFM:Teurses d’HébécrevonAgneaux LaPommeraye Saint-Gouëno Somma Rallycross: Faleyras SOMMAIRE 005 Echappement / Actus........................................................................................................................................................ 6 Match BMW M135 xDrive vs VW Golf R 4Motion....... 12 Lettres comptent double Contact Toyota GR Supra Final Edition et EVO ........... 20 Évolutions finales WRC – Rallye du Portugal....................................................... 26 Sébastien Ogier puissance sept ! CFR – Rallye Antibes – Côte d'Azur.............................................. 28 Yoann Bonato et Benjamin Boulloud font le break ! CFR – Trophée Alpine ELF Rallye Antibes – Côte d'Azur................................................................................. 32 Astier et Fontalba s’imposent… CFRT – Rallye Terre d’Aléria..................................................................34 La passe de trois pour les leaders ! BD Sébastien Loeb (Suite...)................................................ 36 Pour la légende Rallycross – Faleyras................................................................ 38 Jean-Sébastien Vigion, Du baquet de gauche aux commandes d’un Team Rallycross – Lohéac Legend Festival 2025................. 40 Philippe Tollemer, un pilote aux multiples facettes CFM – Teurses d’Hébécrevon - Agneaux – La Pommeraye – Saint-Gouëno................................. 42 On prend les mêmes ! Circuit – WEC - 6 Heures de Spa...................................... 50 Les équipes françaises en pointe! Circuit – 24 Heures du Mans – Journée Test............ 52 La 93e édition des 24 Heures du Mans est lancée! Circuit – FFSA GT – Dijon.................................................... 54 Plus de 10000 passionnés pour une centième ! Circuit – FFSA TC – Dijon..................................................... 58 Aspiration et inspiration ! Circuit – F4byFIA– Dijon........................................................ 60 Alexandre Munoz marque son territoire… Circuit – Mitjet – Dijon........................................................... 62 Les quatre mousquetaires Circuit – Sprint Cup by Funyo – Paul Ricard............. 63 Alexandre Monnot contrarie Xavier Fouineau Circuit – Alpine Elf Cup Series – Spa............................. 64 Sans fautes pour Léo Jousset ! Circuit–CarreraCup– Dijon.................................................... 65 Mathys Jaubert prend le train en marche… Circuit–ClioCup Series–Dijon–Spa.................................... 66 Tout est bon dans la Clio Cup ! Circuit–UltimateCupEuropeanSeries–Portimão ........ 68 Étape Portugaise pour l’Ultimate Cup Circuit–TTE–Lédenon.............................................................. 70 Le TTE fait du Toboggan ! Circuit–LigierJSCupFrance–Magny-Cours..................... 72 Bouarfa et Nouet récidivent Circuit–HistoricTourDijon–Lédenon..................................74 L'endurance séduit Roulez en sportive – Trackdays........................................ 76 Équipement pilote : ce qu'il faut savoir Roulez en sportive................................................................... 78 Calendrier des Trackdays Guide d’achat.............................................................................. 80 Petites annonces....................................................................... 88 aire CFR : Rallye Antibes – Côte d'Azur FFSAGT: Dijon ABONNEZ-VOUS PAGES 35 & 87 006 /Echappement Engagé par Toyota Norvège dans son championnat national cette année, Eyvind Brynildsen a parfaitement saisi l’occasion de s’imposer pour son unique apparition en ERC. Dans le rythme dès les premiers chronos, le pilote norvégien et son copilote Jorn Listerud ont dominé de bout en bout. « C’est incroyable. Je suis vraiment soulagé, car les derniers kilomètres étaient vraiment éprouvants. C’est vraiment un feeling spécial. » Deuxièmes, Roope Korhonen et Anssi Viinikka n’ont jamais pu évoluer avec leur Toyota GR Yaris dans le rythme des vainqueurs. Troisième, le jeune Suédois de 21 ans Isak Riersen se révèle en ce début de saison au volant d’une Skoda Fabia RS. Au pied du podium, Andrea Mabellini et Virginia Lenzi (Škoda Fabia RS) marquent de gros points face à des adversaires directs au championnat que sont Miko Marczyk / Szymon Gospodarczyk, septièmes, et Mads Ostberg / Lucas Karlsson, huitièmes sur leur Citroën C3 Rally2. Pour ses débuts sur terre et avec les pneus MRF, Stéphane Lefebvre et Andy Malfoy terminent aux portes du top 10 avec leur Toyota GR Yaris. « Eh bien… ce fut un week-end difficile pour nous. Hier, c’était bien, mais aujourd’hui, c’était presque un cauchemar. Ce n’était pas ce à quoi nous nous attendions. Nous avons pris quelques informations pour la Pologne et nous attendons avec impatience le prochain rallye, » déclarait le vainqueur du Rallye du Touquet cette saison. En ERC3, Tristan Charpentier et Florian Barral ont joué la victoire avec leur Ford Fiesta Rally3 jusqu’au bout, terminant finalement troisième à seulement sept secondes du vainqueur et 15e au classement général. J. Leclerc. Avec cette CS, BMW présente la version la plus affûtée de la M2. La petite sportive bavaroise reçoit en effet la même motorisation que sa grande sœur la M4, est plus légère et adopte des suspensions bonifiées. Ainsi, on retrouve le six cylindres 3.0 biturbo développant une puissance de 530 ch à 6 250 tr/min et 62,5 mkg à 2 750 tr/min. Cela représente un gain de 50 ch comparé à la M2 de base. Ce moteur est couplé à une boîte automatique M Steptronic à huit rapports, avec mode manuel et palettes au volant, et la puissance est distribuée uniquement au train arrière. Avec son silencieux d’échappement en titane, son toit, son diffuseur, son ouvrant de coffre, sa console centrale et ses sièges en CFRP (polymère/carbone), la CS accuse 30 kg de moins qu’une M2 « de base » sur la balance. Toutefois, cette sportive pèse encore 1775 kg… Toujours pour plus d’efficacité, le freinage, la suspension pilotée, la direction et le contrôle de stabilité ont également été modifiés. La M2 CS sera construite « en quantités limitées », mais le constructeur allemand ne donne pas plus de précisions à ce sujet. Elle arrivera en concession à l’automne et son prix malus compris avoisinera les 200 000 €… sans les options ! Bande dessinée Michel Vaillant Légendes La course du siècle Mêlant réalité historique et fiction, la collection MichelVaillant Légendes s’intéresse cette fois au duel sans merci que se sont livré Ford et Ferrari lors de l’édition 1967 des 24 Heures du Mans. Et bien sûr, l’ÉcurieVaillante est bien décidée à se mêler à cette lutte titanesque. Cet album est disponible en librairie depuis le 6 juin au prix de 16,95 €. BMW M2 CS : 530 ch sous le capot ACTUS ERC : Bauhaus Royal Rally of Scandinavia Ayvind Brydelsen s’impose 008 /Echappement ACTUS Porsche Supercup : une victoire pour Ghiretti Nommé pilote Junior Porsche Motorsport cet hiver, le champion de la Carrera Cup France 2024 s’est offert une première victoire cette saison en Supercup à Barcelone.Troisième à Monaco,le pilote Schumacher CLRT a devancé les pilotes Lechner Racing Robert de Haan et Marvin Klein.J.L. Musée de l’Aventure Peugeot : « Peugeot et la compétition » Le Musée de l’Aventure Peugeot fait la part belle à la compétition jusqu’au 30 septembre prochain à Sochaux.L’exposition « Peugeot et la compétition » revient sur l’épopée sportive de la marque au lion. Bien entendu,les 24 Heures du Mans sont au cœur de l’expo avec les CD,WM,905 et 908. J.L. Jean-Marc Gandolfo nous a quitté Son courage et sa détermination inaltérable n’ont pas suffi. Jean-Marc Gandolfo a perdu son combat contre la myélofibrose dont il souffrait depuis plusieurs années. Longtemps animateurs des courses de côte du sud de la France, Jean-Marc s’était engagé pour la première fois sur le CFM en 2021. Par sa bonne humeur, son sens du partage et de la convivialité il fera rapidement l’unanimité parmi les Montagnards avec qui il tissera de nombreux liens d’amitiés. Champion de France de la Montagne Production 2e Division à l’issue des saisons 2023 et 2024, il avait dû faire l’impasse sur les dernières manches de sa campagne 2024 afin de combattre la maladie. Elle l’a emporté le 14 mai dernier à l’âge de 58 ans, plongeant dans la tristesse les nombreux amis qu’il comptait sur le championnat. B.Valette. Triple Champion Indycar 2021, 2023 et 2024 et déjà victorieux de quatre courses sur cinq depuis le début de saison, le pilote espagnol du Chip Ganassi Racing, a complété son palmarès incroyable par une première victoire sur ovale, et pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit de celui de la plus prestigieuse épreuve de la série : Indy 500. Après cinq participations dont le meilleur résultat était une deuxième place en 2021, Alex Palou a su gérer à la perfection cette 109 édition après avoir été constamment positionné dans le TOP 10. « Je n’arrive pas à y croire. Quelle journée et quelle course incroyables. Merci à tout le monde chez Chip Ganassi et Honda… C’est magnifique de gagner ici. Je me suis senti bien pendant la course, mais je ne savais pas si j’étais capable de dépasser Marcus. C’est ma toute première victoire sur ovale et c’est au bon endroit ! » Alex Palou s’impose au terme des 200 tours et d’une arrivée sous drapeau jaune en raison d’un crash survenu a l’amorce des deux derniers tours. Il devance David Malukas, Pato O’Ward, Felix Rosenqvist, Santino Ferrucci, Christian Rasmussen, Christian Lundgaard et Conor Daly. À noter qu’une ambiance de crise a secoué la plus prestigieuse des équipes, le Penske Racing, dont deux des trois monoplaces ont été déclassées des essais pour modification illégale des crashbox arrières. Dans la foulé, Roger Penske a limogé, 4 jours avant la course, Tim Cindric le président de la structure IndyCar, le directeur général Ron Ruzewski et l’administrateur délégué Kyle Moyer « Rien n’est plus important que l’intégrité de notre sport et de nos équipes. Nous avons connu des échecs organisationnels lors des deux dernières années, et avons dû effectuer les changements nécessaires. Je m’excuse envers nos fans, nos partenaires et l’équipe pour les avoir laissés tomber. » a déclaré Roger Penske. J.Leclerc. TCR Europe : Clairet leader Au soir de la première étape de cette 42e édition du Rallye des Vins de Mâcon, Luc Giroux (Citroën C3 R2) rentrait au parc en leader après avoir signé 5 scratchs sur 6. Une place de leader fragile puisque, derrière lui, Anthony Cosson (Porsche 992 GT) n’accusait que 2,9 s de retard. Le programme de la deuxième journée comportait également six chronos, dont le premier du jour, sur les 12,22 km de l’ÉS de Bussières. Sur celui-ci, premier gros coup de théâtre avec la sortie de route du leader Luc Giroux, heureusement sans gravité. Dès lors, Anthony Cosson allait truster les chronos, ne laissant qu’une seule ÉS à Nicolas Hernandez (Alpine A 110 Rally). Sur les 112 équipages au départ, seuls 83 ont rejoint le parc fermé avec, sur le podium d’arrivée, Anthony Cosson (Porsche 992 GT) qui s’impose donc dans le groupe FRGT GT+ accompagné par Jean-Marie Cuoq (Citroën C4 WRC) vainqueur en A8 WRC et Denis Millet (Citroën C3 R2). Huitième du scratch, Louis Durand (Alpine A 110 Rally) s’impose dans le groupe FRGT RGT. Derrière lui, Bruno Longépé (VW Polo R2) termine à la neuvième place du et conforte donc sa place au championnat. Dans le groupe F/2000, victoire de groupe et en classe F2/13 de Dimitri Audet (106 S16) et de Lucas Guyot (205 GTI) en F2/14. S.Duquesnoy. À mi-parcours de la saison 2025, deux nouveaux podiums permettent à Jimmy Clairet d’accroître son avance au classement après le meeting disputé sur le circuit d’Hockenheim. « Je suis content du résultat, c’est sûr, car dans ce genre de course, on ne pense qu’à survivre. Je n’ai pas fait le bon choix de pneus : nous avions opté pour des slicks, deux neufs à l’avant et deux usagés à l’arrière. Nous sommes passés aux pluies au dernier moment. Or, les slicks neufs à l’avant ont empêché l’adhérence de la course. Je ne sais pas comment, mais j’ai survécu et je pense que j’étais vraiment important pour terminer troisième aujourd’hui. Quand je suis passé dans le gravier, mon cœur s’est arrêté à ce momentlà. Mais parfois, il faut un peu de chance. J’ai réussi à m’en sortir et je n’ai perdu qu’une place face à Max Hart. Il faut rester concentrés pour tenter de remporter le championnat. » J.Leclerc. Indy 500 : le triomphe d’Alex Palou ! CFR 2e division : Vins de Mâcon-Bourgogne Anthony Cosson (Porsche 992) Vainqueur 010 /Echappement Mazda MX-5 day le samedi 27 septembre sur les Circuits de l’Ouest Parisien (Dreux, 28) Tous les passionnés du célèbre roadster japonais ont rendez-vous le 27 septembre prochain sur les Circuits de l’Ouest Parisien pour une journée centrée autour de la MX-5 de toutes générations. Plusieurs formules sont proposées : • La Formule MX-Accès à 25 €, le rendez-vous des passionnés, propriétaires de MX-5, qui inclut l’accès à l’événement pour le conducteur, 1 accès pour l’accompagnant, 1 emplacement réservé, la participation à la parade de fin de journée, la plaque rallye officielle de l’événement. • La Formule MX-Expérience à 40 €, l’expérience idéale pour les propriétaires souhaitant s’immerger dans l’univers MX-5, qui comprend 1 accès à l’événement pour le conducteur, 1 accès à l’événement pour l’accompagnant, la participation au MXChallenge (gymkhana/maniabilité avec sa propre voiture), 1 emplacement central au cœur de l’événement, l’accès à la parade de fin de journée, la plaque rallye officielle de l’événement. • La Formule MX-Pilote à 180 € (+ 60 € pour le 2e pilote) pour vivre la journée en pilote, avec trois options distinctes pour tous les niveaux, qui inclut 1 accès à l’événement pour le pilote, 1 accès à l’événement pour l’accompagnant, 6 Sessions de roulage piste de 15 minutes (groupes en fonction de vos aptitudes : MX Gentleman, MX Sport ou MX Racing), la participation au MX-Challenge, l’accès à la parade de fin de journée, la plaque rallye officielle de l’événement. Des baptêmes de piste aux cotés d’un pilote expérimentés, en Roadster Pro Cup (40 €) ou en MX-5 Cup (70 €), sont également au programme de cette journée qui à n’en pas douter ravira tous les passionnés de la MX-5. Renseignements et inscriptions : www.circuitouestparisien.com et 02.37.62.50.00 ACTUS La très attendue version « routière » de la 963 LMDh a été officiellement présentée par la marque allemande à la veille des vérifications techniques des 24 Heures du Mans. Cette auto qui se veut être un véritable hommage à la 917 de route pilotée par le comte Rossi en 1975 depuis Zuffenhausen comporte logiquement plusieurs modifications pour permettre le roulage routier. Une configuration mécanique et électronique spécifique a été mise en place pour ses débuts dans les rues près du Mans ainsi qu’une hauteur de caisse surélevée et des amortisseurs plus souples, un boîtier électronique reprogrammé pour permettre aux phares et aux feux arrière de fonctionner, un klaxon et une plaque d’immatriculation installés, les passages de roue couverts afin de répondre aux exigences des autorités françaises et ce, avec le soutien de l’ACO. C’est Timo Bernhard, déjà auteur du record au volant de la 919 Hybrid sur le Nürburgring, qui a été chargé du roulage. J. Leclerc. Opposé, entre-autres, à l’ancien pilote WRC belge Freddy Loix, Loeb a remporté six des quatorze spéciales du Rallye Helvétique du Chablais. Sur un terrain très humide et peu favorable aux deux roues motrices de l’Alpine A110 GT+, le nonuple champion du monde l’emporte avec plus de trente secondes d’avance. Déjà vainqueur par deux fois en 2013 et 2017, le pilote alsacien s’impose avec sa copilote favorite, sa compagne Laurène Godey. « Les conditions étaient assez dantesques, il aura fallu se donner avec l’Alpine A110 GT+ pour s’en sortir face aux Rally2 ce week-end. J’ai l’habitude de gagner, mais ma femme un peu moins. Donc heureusement qu’on l’a fait, sinon je me serais fait engueuler ! » a déclaré non sans humour Sébastien Loeb. J.Leclerc. Copiloté par son épouse Virginie, Anthony Puppo n’a pas fait de détail en reportant les 6 épreuves spéciales de l’épreuve au volant d’une Hyundai i20 R5. Ils devancent Ayrton Lechartier et Marine Maye sur une Citroën C3 de 10,7 s. Loïc Grondin et Philippe Curel complètent le podium sur une Hyundai i20 à 1m 03s 3. À noter l’excellente prestation de Nicolas Marcillac et Théo Rascalou au volant d’une 106 Equinoxe qui terminent à la quatrième place au scratch « J’étais chez moi et malgré une petite frayeur dans le deuxième secteur chronométré, je me suis éclaté et me suis complètement lâché. J’aurais bien aimé un podium, mais devant c’était trop fort et je ne pouvais pas faire mieux. C’est quand même une bonne performance. Rendez-vous au rallye du Rouergue où j’espère finir et ne pas abandonner au bout de trois spéciales comme l’an passé. » J.Leclerc. Rallye du chablais : Sébastien Loeb s’impose Rallye de Saint-Geniez-d’Olt 2025 : Anthony Puppo s’impose Porsche dévoile sa 963 RSP 012 /Echappement MATCH BMW M135 VS VOLKSWAGEN GOLF R Lettres comptent double BMW M135 xDrive vs VW Golf R 4Motion 013 Echappement / Quand BMW ajoute un M à une dénomination etVolkswagen décline un modèle en R – nous parlons bien de versions pas des simples finitions – on se penche sur de véritables sportives dont les moteurs multiplient environ par deux la puissance de blocs bien plus sages dans leur configuration de base. MichelRenavand, photosJulienRenavand. 014 /Echappement A vec 300 ch minimum sous le capot, ces deux compactes sportives dont la présence d’une simple lettre dans leur appellation fait frémir les aficionados sont incontestablement nées pour s’affronter, d’autant qu’elles partagent également l’efficacité d’une transmission intégrale. Très semblables techniquement, leurs parcours se rapprochent également, ces deux modèles ayant connu des moments difficiles par manque de dynamisme. Sûres et performantes, leurs générations précédentes peinaient néanmoins à convaincre face à des tractions, parfois même dans leur propre famille, certes moins bien loties en termes de motricité, mais autrement plus incisives et mobiles. Conscients du problème, les ingénieurs de chez BMW avaient tiré les premiers en proposant, il y a quelques années déjà, une version revue et corrigée de celle qui s’appelait encore M135i, pourvue de trains roulants modifiés avec plus de carrossage sur le train directeur. Ayant perdu au passage son i, la dernière mouture sur la base de la nouvelle Série 1 reste dans ses grandes lignes sur cette logique avec, comme précédemment, un Torsen à l’avant pour optimiser l’efficacité. Le 2 l suralimenté demeurant, quant à lui, quasi-inchangé en perdant juste une toute petite poignée de chevaux, l’unique véritable nouveauté sur le plan technique vient du remplacement de la boîte huit automatique à convertisseur dont le fonctionnement à l’approche de la zone rouge se révélait problématique par une double-embrayage comptant un rapport de moins. Pas de quoi espérer une métamorphose, à la différence du travail effectué sur la version restylée de la Golf 8. En effet, cette dernière s’inspire de ses cousines frappées des quatre anneaux pour faire sa révolution. Car en sus d’une puissance grimpant désormais à 333 ch, cette Volkswagen accueille pour la première fois le pont arrière piloté qui a fait le plus grand bien aux quatre roues motrices du groupe dotées d’un moteur en position transversale. En jouant sur la répartition postérieure droite/gauche tout en s’associant avec un train avant affichant un carrossage négatif en hausse, cette évolution a fait largement ses preuves lorsqu’il s’agit d’aller se défouler les jantes sur circuit. Direction donc notre piste d’essai habituelle pour jauger surtout le potentiel d’une BMW face à une Golf qui nous y avait enchanté il y a quelques mois seulement. Ayant récupéré en parc-presse exactement la même R, nous retrouvons le comportement aussi ludique qu’efficace d’un modèle au mieux de sa forme et se permettant même de grappiller encore quelques dixièmes pour descendre sous la barre des 58 secondes au tour. Le sous-virage apparaissant sur l’appui en poussant fort, ayant disparu par magie, on prend beaucoup de plaisir à son volant, les amorces de glisse du train arrière se prolongeant naturellement à l’accélérateur. Il est même possible de les accentuer artificiellement en sélectionnant le mode Drift, mais au détriment du chrono. Proposant un freinage vigoureux et plutôt endurant, phases dans lesquelles le frein moteur peut apporter son aide précieuse, cette Volkswagen ne manque pas non plus de coffre, son bloc suralimenté poussant fort sur une large plage de régime. UNE BMW VRAIMENT À LA PEINE SUR CIRCUIT En comparaison, la dernière M135 apparaît bien fade. Incapable de faire pivoter son train postérieur au levé de pied ou même avec un généreux appel/contre-appel, elle en devient pataude, son pouvoir MATCH BMW M135 VS VOLKSWAGEN GOLF R À la limite, par Laurent Fresnais... La M135 manque de sportivité à l’image d’une direction trop assistée dont la légèreté pénalise le ressenti. Performant mais avare en sensation, le moteur s’associe à une gestion de boîte sans grand dynamisme... comme la tenue de route d’ailleurs. Pour preuve, en sortant la grosse attaque ou au contraire, en étant très propre, le chrono demeure identique ! Au final, comme le démontre la différence de temps au tour, cette BMW fait un peu moins bien dans tous les domaines ! 0’59’’35 Meilleur tour 015 Echappement / 1 Égayé par sa sellerie optionnelle bi-ton du plus bel effet, cet habitacle propose une planche de bord au design très épuré. 2 Repris à la génération précédente, cette motorisation 2 l suralimentées perd six unités au passage pour afficher désormais 300 ch tout rond. 3 Intégrés dans le pack M Sport Pro, ces sièges au maintien optimisé et chauffants d’origine, demandent encore une rallonge de 960 € pour profiter de réglages électriques. 4 Même en utilisant les palettes au volant et le mode de conduite le plus radical, la boîte double-embrayage manque de vivacité et refuse obstinément de rétrograder haut dans les tours. 5 Tradition chez BMW, le contrôle de stabilité propose un mode intermédiaire repoussant les limites d’intervention avant la désactivation totale. 6 Pas grand-chose n’apparaît plus parlant que deux doubles sorties d’échappement pour traduire la puissance et la sportivité d’un modèle. 7 La peinture rouge de l’étrier ne traduit forcément pas la présence d’un système plus performant, disponible néanmoins en option avec des jantes forgées de 19’’. Pourtant, ça ne serait sûrement pas de trop sur notre M135 ! 1 3 4 5 6 7 2
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