VSD n°2209 - Page 4 - 2209 120 AGENDA SORTIR David Hockney à la Fondation Louis Vuitton 52 VOILE Les femmes, nouvelles figures de proue 66 MATHILDE JONQUIÈRE Mosaïste haute couture N° 2209 - 3 Sommaire N° 2209 - Mai 2025 104 MICHEL POLNAREFF “Molière et moi, même combat” 82 ÉVASION Costa Rica 79 - 103 ABONNEZ-VOUS ! ACTU LOISIRS CULTURE Photos : Paul-Henry Rouget - PKC Média/Vendée Globe - David Hockney/Portrait of an artist pool with two figures/1972 - DR Photos de couv. : TF1/Maestracci/SIPA - Julien Cauvin/Starface - DR 4 HOROSCOPE 5 L’ACTUALITÉ EN DESSINS 8 CHRONIQUES Climat, Écologie, Santé, Vos droits… 16 PEOPLE Quoi de neuf chez les famous? 20 L’ACTUALITÉ EN IMAGES 24 EN COUVERTURE Luana Belmondo, ses si grands soleils 34 DOSSIER Guerre et paix en Ukraine 40 JD VANCE 2028, un “péquenaud” à la Maison-Blanche ? 44 HISTOIRE Ça s’est passé en mai… 46 SOCIÉTÉ Masculinisme, un phénomène qui tourne mâle 50 CRIME La disparue du cinéma 52 VOILE Les femmes, nouvelles figures de proue 56 ALEXIA BARRIER Le tour du monde en moins de 40 jours 60 PHOTOGRAPHE DU MOIS François Darmigny 66 MATHILDE JONQUIÈRE Mosaïste haute couture 72 MOTEUR Volkswagen Tayron 78 BATEAUX 80 GOLF 82 ÉVASION Costa Rica, l’aventure version Calypso 88 WEEK-END À… Thessalonique 90 HÔTEL DU MOIS Casa Santini x Roc Seven, Porto-Vecchio 92 PRODUITS D’ALAIN DUCASSE Les légumes du potager de Frédéric Lopès 94 FOOD Recettesétoiléesetcréatives 98 PODCASTS La sélection Podcasters Media 100 BEAUTÉ 102 MONTRES 104 RENCONTRE Michel Polnareff 108 ÉCOUTER 110 CONFIDENCES Grégory Gadebois 114 VOIR 116 CINÉMA Le 78e Festival de Cannes 120 SORTIR 122 THÉÂTRE Les bonnes planches de Jean-Claude Narcy 124 TÊTE-À-TÊTE Mathias Malzieu 128 LIRE 131 LE GUIDE VSD TV Votre supplément télé : Bruno Guillon, Jean-Luc Reichmann, séries, tour du PAF... ET AUSSI… 140 JEUX Sudokus, mots fléchés… 4 - N° 2209 Horoscope Par Christine Haas Christine Haas, c’est l’astropsychologue de RTL. Passionnée par les astres et leur approche très scientifique, elle est diplômée d’une maîtrise en sciences humaines et d’un DESS de psychopathologie. Retrouvez toutes ses prévisions sur VSD.fr Taureau Bélier Cancer Lion Vierge Gémeaux Sagittaire Poissons Verseau Capricorne Balance Scorpion Andre Agassi Jo Wilfried Tsonga Amélie Mauresmo Stefanos Tsitsipas Gaël Monfils Novak Djokovic Stan Smith Ivan Lendl John McEnroe Mary Pierce Martina Navratilova Boris Becker 21 AVRIL - 21 MAI Bonanniversaire…Vousneserezpassensible à la conjoncture sur le plan personnel, mais plutôt en tant que spectateur impuissant. Vous n’aurez pas le pouvoir d’agir sur la situation, qu’elle soit personnelle ou non! Uniquement si vous êtes d’avril. 21 MARS - 20 AVRIL C’est le 25 que Saturne abordera votre signe,ladernièrefoisc’étaiten1996-1997. La planète étant en conjonction avec celle qui dissout,qui efface les limites (Neptune), on peut penser à une nouvelle dissolution, ou un problème structurel pour vous. 22 JUIN - 22 JUILLET Vous aimez la période Taureau, chaleureuse et amicale, mais l’arrivée de Saturne en Bélier ne plaira pas aux natifs de juin.Sa conjonction avec Neptune évoque quelque chose qui se désagrège, une ancienne structure qui ne soutient plus rien. 23 JUILLET - 23 AOÛT Il risque d’y avoir de la colère pour certains natifs du 2e décan. Mais le 1er décan bénéficie de l’entrée de Saturne en Bélier, en bon aspect avec vous : si votre situation est chaotique depuis quelque temps, la stabilité va revenir rapidement. 24 AOÛT - 23 SEPTEMBRE Les énergies du Taureau vous invitent à vous déployer, à prendre plus de place dans votre job ou dans le cœur de votre chéri/e. Ne craignez pas l’entrée de Saturne en Bélier, vous allez probablement pouvoir faire un bon investissement. 22 MAI - 21 JUIN Vous ne serez pas impacté par Saturne en Bélier (comme en 1996), en tout cas pas négativement. Au contraire, si vous êtes né en mai, vous aurez une chance à saisir dans l’année,un projet qui créera de la stabilité, ce qui est important pour vous. 23 NOVEMBRE - 21 DÉCEMBRE Vous avez tout bon! Les planètes sont alignées avec vous, et en particulier Saturne qui entrera le 25 chez votre ami Bélier (1er décan pour l’instant). Vous réussirez à atteindre l’un de vos objectifs, en dépit d’un contexte compliqué. 19 FÉVRIER - 20 MARS À partir du 25, Saturne vous quitte pour quelque temps et c’est un vrai soulagement pour le 3e décan.Vous vous sentirez plus léger, moins responsable de tout. Et vous passerez un excellent été avec Jupiter en Cancer après le 10 juin. 21 JANVIER - 18 FÉVRIER Vous êtes bien servi par la conjoncture, sauf que la présence de Pluton dans votre 1er décan est à double tranchant. La planète reçoit de très bons influx des autres astres, aussi peut-elle être positive et vous permettre de vous réinventer. 22 DÉCEMBRE - 20 JANVIER Né en décembre, la conjoncture ne facilite pas votre quotidien. Des obstacles, représentés par la conjonction Saturne/ Neptune viennent probablement de l’intérieur, d’un dysfonctionnement dans le domaine intime ou familial. 24 SEPTEMBRE - 23 OCTOBRE À partir du 25, si vous êtes du tout début du signe (septembre), Saturne s’opposera à vous pendant quelque temps et vous placera face à un choix difficile. Mais il se peut aussi qu’on vous fasse une proposition à laquelle il faudra bien réfléchir. 24 OCTOBRE - 22 NOVEMBRE Ce n’est pas Saturne en Bélier qui va vous ennuyer, mais plutôt la présence de Mars au zénith de votre zodiaque parce que vous aurez à vous battre. Soit il faudra attaquer, vous imposer, soit il faudra vous défendre et éliminer un adversaire. Normalement, la période Taureau est appréciée grâce à la douceur et la gentillesse que ce signe dégage. Toutefois, un événement particulier a lieu ce mois-ci : le retour de Saturne en Bélier après 29 ans dans les autres signes. C’est un nouveau cycle qui commence, stabilisant pour les uns, et au contraire déstabilisant pour les autres. Photo : DR N° 2209 - 5 L’actu croquée Par Goubelle 6 - N ° 2 2 0 9 L ongtemps nous avons éprouvé le besoin de garder le silence. Si si. Cela peut paraître incroyable étant donné l’exubérance de notre loquacité. Mais considérant le nombre de philosophes qui nous avaient lâchement précédé, nous avions estimé, modestement, que nos pensées auraient bien du mal à passionner un quelconque auditoire. Et puis, à force de remporter quelques succès – notamment au cours d’interventions remarquées lors de dîners en ville – développant nos théories uniques, donc parfois farfelues, et surtout à force d’écouter les médias et les hommes politiques de tous bords, nous avons pris la mauvaise résolution de distiller nos pensées pour un oui et surtout pour un non. Devant l’immense succès – évidemment d’estime – remporté par notre précédente chronique consacrée à la réhabilitation de quelques slogans, voici donc, à la demande générale, une série de questionnements qui resteront pour la plupart sans réponse mais qui vous aideront peut-être à résoudre quelques-unes des grandes controverses de la science. Les poissons pèchent-ils par mutisme ? Ça n’est pas nouveau. Ça fait même des millénaires que ça dure. Que les harengs se font gauler aux filets, pour finir pomme à l’huile. Que les turbots se font ferrer à l’hameçon, pour terminer pochés. Ce ne sont pas les pêcheurs qui vous diront le contraire, ils ont toujours autant de friture sur la ligne. Est-il cependant raisonnable de trouver cela normal ? Que parmi tous les rares rescapés de ces générations laminées par les nasses, pas un seul survivant de ces meurtrières campagnes n’ait jamais eu l’idée d’éduquer les jeunes recrues afin de les prévenir des périls de l’appât ? Des embuscades des chaluts ? Que les millions d’orphelins – privés donc de leurs parents capturés – soient restés silencieux et surtout médusés, sans jamais oser poser la question qui fâche ? « Qu’est-il donc advenu de ma famille ? » Sans jamais se hasarder non plus à entamer la moindre enquête ? Ourdir même un début de révolte ? On le sait, les poissons ont rarement brillé par leur éloquence. Préférant même s’exprimer pour certains par bulle – l’air éternellement surpris – ou s’interroger avec des yeux de merlans frits. On dit d’ailleurs des carpes qu’elles sont muettes. Des limandes qu’elles s’aplatissent. Et des murènes « quelle queen ». Les poissons sont pourtant munis d’ouïes. Ça ne les rend pas plus à l’écoute. Certains albacores vivent jusqu’à 40 ans. Alors, pourquoi donc, malgré de nombreuses années à se la couler douce, les vieux thons ne crient-ils jamais gare ? Ou ne tirent-ils jamais la sirène d’alarme ? Les jeunes maquereaux parviennent encore à séduire les morues. Et il n’y a jamais eu de mauvaises idées chez les salmonidés. Est-ce parce qu’ils ne font que rarement surface que les poissons n’ont jamais pensé à user du langage des cygnes ? Ou simplement parce que ces miraculés de l’halieutique ont des mémoires de poisson rouge ? Abyssales questions. Des chercheurs ont découvert qu’à force d’être chassés, certains rats mutent (il n’y a pas de contrepèterie). Les rongeurs développent en effet une résistance aux appâts. Mais les poissons aucune. Nous ne voyons donc qu’une explication au mutisme de ces êtres vertébrés – mais néanmoins à branchies – et à leur mauvaise habitude de ne jamais prévenir leurs congénères des dangers de la ligne. Les poissons sont cons. Ou alors, ils ont le sang-froid, comme les vieux membres des partis républicains. Ils nous ont tant fait mordre à l’hameçon qu’aujourd’hui, ils sont fatigués d’avoir dû passer leur existence à frayer pour se jouer de tous les courants. Par François Tauriac DIRECTEUR DES RÉDACTIONS ÇA FAIT DES MILLÉNAIRES QUE ÇA DURE ALORS POURQUOI LES VIEUX THONS NE CRIENT-ILS JAMAIS GARE ? Les périls de l’appât Humeur(s) N° 2209 - MAI 2025 Avis de passage 11-15JUIN/JUNE2025 BIARRITZ WHEELS AND WAVES Festival Moto Surf Skate Musique Art Food 8 - N° 2209 Climat Par Louis Bodin Ingénieur, prévisionniste et météorologue, Louis Bodin, passionné de voile et d’aviation, officie sur RTL depuis 2002 et sur TF1 depuis 2010. C ’est une expérience personnelle qui guide cette chronique. Au même titre que l’on profite toujours d’un médecin dans un dîner pour lui demander entre le fromage et le dessert ce qui nous gratouille ou nous chatouille, on me parle toujours du temps qu’il fait et, surtout – c’est mon propos –, du temps qu’il faisait. Jadis, avant, durant l’enfance. Ah! Il y avait de la neige à Noël, les weekends de l’Ascension étaient toujours radieux. Il faisait plus chaud, plus froid. Ou l’inverse. Rien n’est davantage faux. Ces fameux Noëls blancs? Parlons-en. En 75 ans, dans les zones situées ailleurs qu’à la montagne, les relevés en consignent 15, soit un tous les 5 ans. Sur les zones littorales, un tous les 10 ans. Mais on a le souvenir qu’ils survenaient chaque année ou presque. En réalité, la mémoire météorologique nous joue des tours. Elle est loin d’être fiable parce qu’elle enjolive les bons moments ou elle retient les événements graves. Il suffit de la confronter à des données objectives pour s’en rendre compte. Ainsi, je conseille à tous ceux qui veulent démarrer une activité – qu’elle soit touristique, commerciale, agricole – en lien avec la météo, de ne jamais s’en tenir aux «on-dit» mais de demander à Météo-France des «échantillons». Ce sont des chiffres et des moyennes de variables très complètes relevées par la station météo la plus proche sur 30 ans. Je l’ai fait quelquefois dans ma carrière et les réactions ont toujours été les mêmes. «Ah tiens! Ça n’est pas du tout comme dans mon souvenir.» Oui, il y a un vrai réchauffement, mais il faut raison garder, les statistiques ne mentent pas. Les ponts du joli mois de mai sont absolument radieux dans l’imaginaire collectif. Mais par définition, le printemps est une phase transitoire entre l’hiver et l’été, sa météo est donc aléatoire. On se souvient des grands soleils parce qu’on en a bien profité lors de quelques jours de vacances. Mais on oublie aussi qu’il y a eu tout autant de ponts pluvieux ou maussades, surtout sur le littoral. Je conseille par exemple de faire appel à Info Climat qui donne gratuitement les relevés climatologiques – température, nébulosité, quantité de pluie – qui permettent de remettre les pendules à l’heure. Au bon vieux temps Entre la mémoire que l’on en a et la météo, il y a un grand écart de température ! Non, il ne neigeait pas toujours à Noël et non, les ponts de mai ne sont pas toujours au beau fixe. OUI,ILYAUNVRAIRÉCHAUFFEMENT,MAISILFAUTRAISONGARDER. Photos : DR L’ex-station météorologique du mont Aigoual (Gard) reconvertie en un centre à la pointe de l’observation sur les changements climatiques. N° 2209 - 9 Vos droits Par Sarah Saldmann Chroniqueuse télé et radio (CNews, Europe 1), Me Sarah Saldmann n’hésite pas à défendre les plus “petits”. Avocate au barreau de Paris, elle est aussi auteure. A ctuellement, une proposition de loi est examinée à l’Assemblée nationale visant à encadrer l’aide à mourir. En réalité, pour certains, il s’agit plutôt d’une euthanasie qui ne dit pas son nom. Dans cette proposition, cette pratique se veut encadrée et réservée aux personnes majeures françaises ou résidant en France, atteintes d’une affection grave et incurable dont le pronostic vital est engagé, en phase avancée ou terminale et éprouvant des souffrances insupportables malgré les traitements disponibles. Il faut aussi être apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée. Il ne s’agit pas de nier la souffrance et la volonté de certains individus de mourir dans la dignité, mais de rappeler qu’en inscrivant dans le droit la possibilité de donner la mort, on modifie en profondeur notre rapport à la vulnérabilité. Dès lors, cette initiative législative n’est pas sans susciter de réelles interrogations, quelles que soient les opinions politiques des uns et des autres. En effet, beaucoup estiment que la loi Claeys Leonetti permet déjà un encadrement suffisant pour accompagner dignement les individus en fin de vie. Des collectifs de soignants estiment que la relation entre patients et professionnels de santé pourrait être dégradée. Lorsque l’on sait que le budget alloué aux soins palliatifs est extrêmement faible, on peut légitimement affirmer que la réelle urgence est de renforcer ces soins. L’accès à une fin de vie apaisée est très inégal d’un point de vue territorial. Une loi sur l’aide à mourir apparaît alors comme une réponse illusoire à une carence bien réelle. Avant de faciliter l’accès à la mort, il faudrait garantir à chacun un droit à une fin de vie dans la dignité et l’humanité. Enfin, l’expérience de plusieurs pays ayant légalisé l’aide à mourir montre que lorsqu’une brèche est ouverte, les critères d’éligibilité tendent à s’élargir progressivement, incluant des situations qui n’étaient pas prévues initialement. Cela a été le cas, par exemple, en Belgique ou aux PaysBas. Cet élargissement interroge : comment garantir que les gardefous d’aujourd’hui ne soient pas les failles de demain ? Une nouvelle loi sur la fin de vie est-elle vraiment nécessaire? Le débat très sensible sur l’aide à mourir et les soins palliatifs resurgit en France, ravivant des questions médicales, éthiques et sociétales. COMMENTGARANTIRQUELESGARDE-FOUS D’AUJOURD’HUINESOIENTPASLESFAILLESDEDEMAIN? Photo : Assemblée nationale - DR AIDE À MOURIR Les députés examinent en commission la proposition de loi relative à la fin de vie. 10 - N° 2209 Écologie Par Romain Roy Romain Roy fait partie des bâtisseurs du bio en France. Il est le fondateur de Greenweez, leader européen de la vente en ligne de produits bio et écoresponsables. Double champion du monde de biathlon, Émilien Jacquelin est aussi passionné de photographie. Peux-tu te présenter rapidement? Émilien Jacquelin. J’ai 29 ans, j’habite et je suis originaire du plateau du Vercors, petit paradis naturel. Je suis un amoureux de la nature et du sport depuis mon plus jeune âge, et je suis multiple médaillé mondial et olympique de biathlon. En parallèle, j’ai une passion, la photographie, et j’ai exposé à Paris pour la première fois en 2024. Tu as récemment évoqué le sujet du climat et du biathlon? En effet, nous nous devons d’avoir une pratique plus responsable et nous ne pouvons pas continuer à ignorer les enjeux. Courant mars, nous nous sommes retrouvés à courir dans des conditions critiques, et il me semble pertinent de se demander quel chemin nous devons prendre pour concilier la pratique de notre sport et les contraintes environnementales. J’ai profité de la forte médiatisation du biathlon, qui est très associé à la montagne, pour montrer que nous sommes beaucoup d’athlètes, aujourd’hui, à être sensibles aux challenges que nous devons relever ensemble et à vouloir que nos sports évoluent dans le bon sens. Commenttonsortdevrait-ilévoluer parrapportàcela? Il existe des enjeux financiers qui ne permettent pas vraiment d’aller vers un changement radical de notre sport. Mais nous pouvons et devons optimiser certaines choses pour limiter notre impact et continuer à courir le plus longtemps possible. Courir deux semaines consécutives au même endroit, prioriser les sites en altitude ou tout simplement accepter de moins courir quand les conditions ne le permettent pas. Un sport d’hiver devra faire ce premier pas malheureusement un jour ou l’autre. Es-tuoptimistepourl’avenir(delaplanète)? Je ne suis pas optimiste pour l’avenir de l’espèce humaine mais je suis certain que la planète s’adaptera comme elle a toujours su le faire! Nous, j’en suis moins sûr… Ressources Palmarès Émilien Jacquelin intègre l’équipe de France lors de la Coupe du monde de la saison 2017-2018,à 22 ans. Ses premiers podiums sont décrochés durant la saison 2019-2020,il y signe sa première victoire individuelle au plus haut niveau en devenant champion du monde de la poursuite le 16 février 2020 àAntholz-Anterselva en battant Johannes Boe (l’un des plus grands noms de ce sport). Originesdubiathlon Ce sport trouve ses origines dans les techniques de survie des peuples nordiques,qui combinaient ski et tir pour chasser ou se défendre.Il évolue en discipline militaire au XIXe siècle, notamment en Scandinavie. La première compétition officielle a lieu en 1924 aux Jeux olympiques d’hiver de Chamonix sous le nom de «patrouille militaire». Lefeuetlaglace Au cours du XXe siècle,la température a augmenté de 2 °C dans lesAlpes et les Pyrénées françaises,contre 1,4 °C dans le reste du pays (source : Météo France).Les montagnes sont des zones qui se réchauffent plus vite que les autres.En Europe,plus de 9 stations de ski sur 10 seraient menacées par le manque de neige, compromettant ainsi l’avenir des sports d’hiver sous leur forme actuelle. Photos : DR Concilier pratique du sport et contraintes Concilier pratique du sport et contraintes environnementales, un challenge qu’est environnementales, un challenge qu’est prêt à relever le champion. prêt à relever le champion. “Les enjeux financiers ne permettent pas de changement radical” Chaque mois, Romain reçoit une personnalité pour comprendre l’origine de son engagement environnemental et la façon dont elle l’exprime. ÉMILIEN JACQUELIN N° 2209 - 11 Santé Par Dr Gérald Kierzek Médecin urgentiste à l’HôtelDieu (Paris), le Dr Kierzek est également chroniqueur médical dans les médias, notamment pour “Télématin”, sur France 2. Évaluerlagravitédelasituation Avant de se rendre aux urgences, il est essentiel de distinguer une véritable urgence de l’urgence ressentie relevant d’un problème qui peut être pris en charge autrement. Pour ne pas sous-estimer une situation, certains symptômes doivent alerter et justifient pleinement le recours aux urgences ou au SAMU-Centre 15. Douleur thoracique (risque d’infarctus), difficultés respiratoires sévères, traumatisme crânien avec perte de connaissance, hémorragie importante, suspicion d’accident vasculaire cérébrale ou AVC (paralysie soudaine, trouble de la parole) ne souffrent d’aucun délai qui serait préjudiciable. En revanche, d’autres cas peuvent être gérés en médecine de ville ou en pharmacie : fièvre modérée, toux, rhume, maux de tête isolés ou encore entorse ou brûlure superficielle. Privilégierlesalternatives Plusieurs solutions existent et varient d’une ville à une autre pour éviter l’engorgement des hôpitaux. - Le médecin traitant reste le premier interlocuteur à contacter. Certains cabinets proposent des consultations les samedis et une permanence des soins en dehors des horaires d’ouverture du cabinet. - Des structures d’urgentistes à domicile comme SOS Médecins sont quant disponibles 24 h/24 et permettent une prise en charge à domicile pour les situations non critiques. - Les maisons médicales de garde se développent et assurent des permanences les week-ends et jours fériés. - Les téléconsultations sont de plus en plus répandues et permettent d’obtenir un avis médical rapide sans se déplacer. - Le pharmacien est également un interlocuteur de proximité pour les petits maux (allergies, gastro légère, coupures). Il peut donner des conseils et délivrer certains médicaments sans ordonnance, voire sur prescription grâce à des cabines de téléconsultation installées à l’officine. Anticiperlesbesoinsensanté avantlesdéparts Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut se préparer. Vérifiez vos ordonnances et pensez à renouveler à temps vos traitements chroniques. Emportez une trousse à pharmacie comme si vous partiez en vacances avec les médicaments de base comme des antalgiques, un antiseptique, des pansements, des antidiarrhéiques et plus selon les besoins de la famille. Adopterlesbonsgestes encasdedoute En cas de doute, il n’y a pas de doute! Mieux vaut appeler le SAMU pour rien que de passer à côté d’un problème évolutif et grave. Et même en cas de situation «intermédiaire», n’hésitez jamais à appeler le 15 pour dialoguer avec un médecin régulateur qui évaluera la nécessité d’une intervention. Comment ne pas encombrer les urgences ? Ce mois, synonyme de détente et de départs en week-end prolongé, est aussi une période où les services d’urgence des hôpitaux voient leur affluence augmenter. PONTS DE MAI Photos : DR PLUSIEURS SOLUTIONS EXISTENT ET VARIENT D’UNE VILLE À UNE AUTRE Gare aux chenilles processionnaires! Elles sont de retour et reconnaissables à leurs déplacements en file indienne. Leurs poils urticants provoquent de graves réactions allergiques, des irritations cutanées ou oculaires, et des troubles respiratoires, chez les humains comme les animaux. Évitez tout contact, éloignez les enfants et les animaux des nids (souvent dans les pins et les chênes), et en cas d’exposition, rincez immédiatement à l’eau et au savon et consultez un médecin si nécessaire. Les communes et les particuliers sont encouragés à signaler leur présence aux autorités compétentes pour détruire les nids avec précaution (en faisant appel à des professionnels) et limiter leur prolifération. 12 - N° 2209 Santé Par Dr Gérald Kierzek Médecin urgentiste à l’HôtelDieu (Paris), le Dr Kierzek est également chroniqueur médical dans les médias, notamment pour “Télématin”, sur France 2. À l’occasion de la Journée mondiale du lupus (10 mai), focus sur cette maladie auto-immune méconnue, qui touche près de 30000 personnes en France, majoritairement des femmes. Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie où le système immunitaire s’attaque aux tissus sains, provoquant des inflammations chroniques. Les signes varient : fatigue intense, éruptions cutanées (notamment en «masque de loup»), douleurs articulaires et parfois atteintes graves (reins, cœur, poumons). Maladie «invisible» et difficile à diagnostiquer, le lupus conduit souventàdesannéesd’errancemédicale. Les traitements (anti-inflammatoires, immunosuppresseurs) aident à contrôler les symptômes mais les biothérapies ciblées (comme l’anifrolumab et le belimumab) révolutionnent désormais la prise en charge en modulant spécifiquement le système immunitaire, réduisant les poussées avec moins d’effets secondaires que les immunosuppresseurs classiques. Et pour vivre avec le lupus au quotidien, voici deux conseils clés : protégez-vous du soleil (crème SPF 50+, vêtements couvrants) car les UV peuvent déclencherdespoussées,etécoutezvotre corps en adaptant votre rythme (repos, activité douce) pour mieux gérer fatigue et douleurs. Une maladie invisible à ne pas négliger Le lupus est une pathologie auto-immune chronique où le système immunitaire attaque par erreur des cellules saines du corps. LUPUS Un simple mal de dos peut cacher Un simple mal de dos peut cacher une atteinte grave. une atteinte grave. LE FER, POUR RÉDUIRE LE RISQUE DE CANCER DU CÔLON Le cancer colorectal représente l’un des types de cancer les plus répandus, avec un risque accru chez les personnes de plus de 50 ans. Une étude récente, basée sur la cohorte coréenne KoGES HEXA, a examiné l’association entre l’apport en fer (total, héminique et non héminique) et le risque de cancer du côlon et du rectum chez 109908 participants suivis sur 9,1 ans. Une consommation modérée de fer total (5,00–6,27 mg/jour) et de fer non héminique (4,98–6,24 mg/jour) était associée à une réduction significative du risque de cancer. Ces résultats suggèrent que des apports modérés en fer non héminique, provenant d’aliments végétaux (lentilles, pois chiches, quinoa, épinards…), peuvent avoir un effet protecteur. EN BREF Photos : DR
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