PLUS DE PEPS n°66 - Page 2 - 66 PLUS D’INFORMATIONS www.valvital.fr - 04 79 35 38 50 NOTRE EAU EST UNIQUE COMME VOUS La cure thermale ValVital est une approche thérapeutique naturelle pour soulager durablement de nombreux maux et pathologies chroniques. Accordez-vous ce temps de soins dont votre corps a besoin. Parlez-en à votre médecin. Crédit photo : ©JérômeMondière 3 estunepublicationdugroupe Président:GéraldGrégoire Directricegénérale:NicoleDerrien Pourtoutequestionconcernantvotreabonnement, contactez-nousenprécisantvoscoordonnées Partéléphone (appelnonsurtaxé,de8h30à17h30dulundiauvendredi) ouparmail:service.clients@uni-medias.com ouparcourrier:Uni-médias,BP40211, 41103VendômeCedex. 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Distribution:MLP Lesmanuscritsinsérésounonnesontpasrendus. Toutereproductionestinterdite. ÉDITEUR:UNI-MÉDIASSAS Directricedelapublication:NicoleDerrien Siègesocial:22rueLetellier,75739ParisCedex15. Tél.:0143234572. I.C.S.FR38ZZZ104183 Actionnaire:CréditAgricoleSA Renaître! Avec les douceurs printanières, la nature renaît, les arbres bourgeonnent, les fleurs pointent timidement leurs pistils, le chant des oiseaux devient plus présent. Et nous aussi, nous ressentons ce regain d’énergie. Le printemps est synonyme de nouveau départ. Il peut réveiller en nous des envies endormies, voire inédites. C’est le moment où l’on va plus facilement initier des projets, réinventer ses désirs, mais aussi se reconnecter aux autres et à la nature, car la météo nous pousse à sortir, à bouger et à voir du monde. Les terrasses deviennent des lieux de vie (pages 36 à 41); nos jardins, des refuges pour s’évader sans partir de chez soi (pages 42 à 47); nos cuisines, des espaces de convivialité où partager de délicieuses brochettes (pages 52 à 55), en famille ou entre amis. C’est tout cela la magie du printemps. Il nous rappelle qu’il n’y a pas de bonheur plus simple que de se retrouver à l’extérieur, sous un ciel bleu. Pas besoin de grandes échappées pour partager des moments joyeux avec les autres, ni pour ressentir le plaisir de retrouver les parcs et les forêts. Le bonheur se cache souvent dans les petites choses du quotidien, à l’ombre d’un arbre, autour d’une table rieuse ou sur une terrasse, avec le léger murmure du vent. Profitons-en! Aline Perraudin, directrice de la rédaction LARS M ATZEN / K . V E Y / T W I N K L E I M A G E S 4 06 SE FAIRE PLAISIR 06 Pacifiez vos relations 08 Culture: esprit de famille 10 Rencontre avec Julia Piaton 12 Le jour où j’ai planté un arbre 14 Mode: découvrez-vous d’un fil 4 Parce que la vie est belle après 50 ans N°66-MAI-JUIN 2025 L 14483 - 66 - F: 3,95 € - RD On so les brochees ! BEAUX JOURS… AVEC LES BONS PLANS BIEN REMPLIR SA DÉCLARATION D’IMPÔTS Conseilspour payermoins Arnaques partéléphone, comment s’enprotéger Cumul emploi-retraite, moded’emploi SANTÉ Bien soigner ses troubles intestinaux PSYCHO Comment faire face à une personne toxique DÉCOI Des terrassesi avec un espriti d’ailleursi JARDIN Tous les gestes de saison ESCAPADEI Découvrir lesi secrets du golfei du Morbihani BEL 4,95€ - LUX 5,40€ - CH 7,20CHF - DOM 5,90€ - TOM 720XPF - ESP/IT/Port.Cont 5,60€ - MAR 48MAD NUMéRO 66 MAi - juin 2025 3,95 € L’alimentation anti-inflammatoire pourrégulersonpoids etbienvieillir MAI-JUIN2025 Couverture: OPTISCHe Werke / Jumpfoto Recette: Louis Laurent Grandadam INDIA LANGE / CHARLETTE STUDIO - LIGHTFIELD STUDIOS / STOCK.ADOBE.COM – CONCEPTION :@MYSLOWGARDEN , RÉALISATION : GREEN HOME – DELPHINE CONSTANTINI 28 10 RENCONTRE avec Julia Piaton LES BIENFAITS de l’alimentation anti-inflammatoire 18 SE SENTIR BIEN 18 Des soins inspirés de la médecine esthétique 26 Le Pilates, du sport tout en douceur 28 Les bienfaits de l’alimentation anti-inflammatoire 36 AVOIRDESPROJETS 36 Des terrasses à l’esprit d’ailleurs 42 Jardin: les bons gestes de saison 58DES TIRAMISUS colorés et fruités 36 DES TERRASSES à l’esprit d’ailleurs 5 5 SEPY / STOCK.ADOBE.COM – WESTEND61 / GETTY IMAGES – BRUNO MORANDI 86 SE FAIRE DU BIEN 86 Un ventre en bonne santé 96 Les meilleurs anti-histaminiques 98 Prévenir les risques de thrombose 100 4 recettes spécial circulation sanguine 102 Comment réagir face à une personne toxique? 106 Test psycho: respectez-vous votre nature profonde ? 110 DES FOURMIS DANS LES JAMBES 110 Les secrets du golfe du Morbihan 118 SanSebastián,Oh,labellebaie! IMPÔTS 2025 Bien remplir sa déclaration 66 ABONNEZVOUS À +DE PEP’SMAGAZINE surhttps://store. uni-medias.com/ C’estrapide,simple etsécurisé Une partie de ce numéro comprend pour les abonnés: une lettre de bienvenue et une lettre nouvelle formule d’abonnement à + de PEP’S. 86 UN VENTRE EN BONNE SANTÉ 48 Et si on tondait moins? 52 Piquez, saucez, savourez! 56 Le concentré de tomate 58 Des tiramisus colorés et fruités 62 DROITS ET BONS PLANS 62 Infos et chiffres utiles 66 Impôts 2025: bien remplir sa déclaration 74 Arnaques par téléphone, déjouez les faux conseillers bancaires 78 Cumul emploi-retraite, faites vos comptes! 80 Ouvrir une maison d’hôtes en 7 étapes 84 Vos questions, nos réponses 125MONCAHIERJEUX 125 Jeux: mots fléchés, sudokus, ronde des mots… 134 Quiz: les animaux du monde 138 Solutions 110 TOURISME Les secrets du golfe du Morbihan 5 sefaireplaisir 6 PACIFIEZ VOS RELATIONS CHOISISSEZ LA POSTURE GAGNANTE Notre position de vie, c’est la posture que l’on prend naturellement face aux autres. Elle s’exprime par des symboles. Une position -/+ reflète un manque d’estime de soi : «Ils sont si fos ! Je ne les vaux pas.» Une position +/revient à sous-estimer l’autre : «Ces imbéciles ne me méritent pas!» Une position -/conjugue une mésestime de soi et le mépris d’autrui : «Je suis aussi minable qu’eux.» Ces trois positions “perdantes” ne permeent pas de mere en place des relations constructives. La position +/+ est la position gagnante : «Je suis consciente de ma valeur et j’ai de l’estime pour autrui.» C’est la notion de ”OKness“ en analyse transactionnelle. Elle sous-entend respect et tolérance envers soi et envers autrui, mais aussi curiosité et désir d’apprendre de l’autre. Aborder nos relations dans une posture +/+ permet d’établir des liens solides, qui nous nourrissent. MIXMEDIA / GETTY IMAGES - LAURENCE VERRIER Crises, conflits, radicalisation des discours… La paix sur la terre, ce n’est pas encore pour tout de suite. Raison de plus pour maintenir entre nous les valeurs de tolérance et de respect d’autrui, qui apaisent et préservent les rappos humains ! Anne Van Waerebeke sefaireplaisir 6 NE LAISSEZ PAS S’INSTALLER LES NON-DITS De même qu’une égratignure mal soignée s’infecte, le moindre accroc non réparé altère la paix d’une relation. En famille comme entre collègues ou entre amis, le lien s’entretient au jour le jour. Dès qu’un propos maladroit, une aitude déplacée ou un ton cassant nous heuent, on se doit d’en parler avant que le malaise s’installe : tout non-dit est une bombe à retardement. Chaque fois que l’on renonce à exprimer son malaise, à paager ses doutes, à demander des éclaircissements, le non-dit nous colle à la peau sous forme d’une rancœur adhésive que l’on nomme “timbre”. Plus un timbre est ancien, plus il est douloureux de le décoller. Une relation encombrée de timbres est perveie et condamnée. D’où l’impoance de veiller, jour après jour, à ce que les choses soient dites, même s’il est malaisé d’exprimer doutes et critiques. On respire. Et une fois apaisée, on s’exprime avec bienveillance, on écoute, on s’ajuste. On construit une relation saine et durable. 7 7 récits et anecdotes. Enquêtez. La personne qui s’occupait de vous était-elle fiable ? Répondait-elle de façon peinente à vos besoins ? Sa présence était-elle constante, rassurante, ou aléatoire? La bonne nouvelle, c’est qu’un travail sur soi permet de se libérer de l’empreinte d’un aachement insécure, pour retrouver une posture de confiance et d’ouveure qui vous permera de tisser des liens plus solides et plus durables. PROPOSEZ DES SOLUTIONS Les opinions divergent, les reproches fusent, la relation se tend, on se retranche sur ses positions, on ne s’écoute plus : ramener la paix devient une gageure. C’est pour soir de ce type d’impasse qu’a été créée la méthode DESC : Décrire – Exprimer – Spécifier – Conclure. Elle se pratique en tête à tête. On commence par décrire de façon objective la situation, puis on exprime son propre ressenti, sans en rendre l’autre responsable. Ensuite, on propose une solution et, pour conclure, on évoque le réconfo que chacun en tirera. Enfin, on invite l’autre à s’exprimer sur le même mode. Notre qualité d’écoute est essentielle à la restauration de l’entente. Au bout du compte, un accord se scelle et la relation s’enrichit d’un nouveau principe de bienveillance et de respect de chacun. EXPRIMEZ VOTRE RESSENTI Dire ce qu’on a sur le cœur, c’est impoant, à condition de ne pas le dire n’impoe comment. Bannissons les phrases qui commencent par “tu” : «Tu ne cesses de m’agresser / tu es injuste.» Accuser l’autre, c’est saboter d’emblée nos propres effos de communication : on se targue d’avoir recherché le dialogue, mais quel dialogue ? Un échange au fleuret ? En commençant nos phrases par “je”, on informe l’autre, on s’explique: «Je me sens triste / je suis en colère quand tu dis ou fais telle chose»… On garde en tête que ce que l’on ressent nous appaient, quoi que l’autre ait fait: dans une relation, chacun est responsable de soi et de ce qu’il ressent. En paant de ce principe et du ressenti de chacun, on peut dépasser la crise et retrouver la paix. DÉJOUEZ LES JEUX PSYCHOLOGIQUES Un jeu psychologique, c’est une série d’échanges biaisés qui débouche sur un sentiment de malaise et envenime la relation. Le plus souvent lorsque nous jouons, nous évoluons entre les trois rôles du “triangle de Karpman” : victime, sauveur et persécuteur. Exemple, le joueur A (victime) se plaint : «Je ne m’en sors pas / je suis nul…» Désirant prouver qu’il est quelqu’un de bien, le joueur B (sauveur) lui vient spontanément en aide. Premier scénario, A réagit : «Qu’est-ce que tu fais, je ne t’ai rien demandé ! Si tu voulais m’enfoncer un peu plus, c’est réussi !» A devient persécuteur, B victime. Second scénario, A ne réagit pas et B finit par se retourner contre lui : «Quel ingrat ! Avec tout ce que je fais pour toi !» B devient alors persécuteur, A reste victime. Désormais, entre A et B, défiance et ressentiment parasitent la relation. C’est en clarifiant nos paroles et nos actes que l’on désamorce un jeu. Il suffit, par exemple, que B demande : «Puis-je faire quelque chose pour t’aider ?» Une requête claire permet d’établir un contrat, qui préserve la santé de la relation. QUESTIONNEZ VOTRE PETITE ENFANCE Votre peur d’être abandonnée parasite votre vie privée. Vous avez constamment besoin d’être rassurée, c’est étouffant pour vos proches. Ou, à l’inverse, vos émotions et sentiments sont cadenassés, on vous trouve froide, insensible, indifférente. Ces deux aitudes opposées sont le fruit d’une carence dans la construction du lien entre le parent et son bébé : on parle d’aachement insécure. Cee première expérience du lien conditionne notre façon d’être au monde. Convoquez les sensations, émotions et images de votre petite enfance. Écoutez Gwenaëlle Persiaux, psychologue, autrice de Les liens d’attachement (Eyrolles) «Des réflexes relationnels construits dès l’enfance» La façon dont nous avons été accueillis dans le monde par nos parents s’est inscrite dans notre cerveau et dans notre corps, et a façonné nos réflexes relationnels. Lorsque l’on a eu des parents présents, attentifs et sécurisants, on a confiance en soi et en l’autre, on voit le monde comme un endroit bon et sûr. On ose dire ce que l’on ressent, exprimer ses besoins. On n’a pas de mal à se mettre en couple, on s’entoure d’amis fiables. D’après les statistiques, la moitié de l’humanité a cet “attachement sécure”. A contrario, lorsque l’on a eu des parents imprévisibles, plutôt instables et pas toujours présents, on parle d’attachement insécure. Cette insécurité peut s’exprimer par deux types de réflexes relationnels : soit une forme “anxieuse”, avec un besoin d’être constamment rassurée, soit une forme “évitante”, où les émotions sont refoulées. Dans tous les cas, cela génère des problèmes. Heureusement, notre mode de relation aux autres peut évoluer peu à peu vers une attitude plus libre, et parvenir à un type d’attachement “sécure acquis”. C’est un chemin qui nécessite de la patience, mais qui est nécessaire pour construire des relations apaisées avec son entourage. L’AVIS D’EXPERTE GIFT CULTURE MEDIA/KOTO / STOCK.ADOBE.COM - SOPHIE LIBERMANN – DR sefaireplaisir 8 ESPRIT DE FAMILLE Au sein d’une famille, chaque individu est relié aux autres par des liens. Parentaux ou d’alliance, ceux-ci nous unissent et font de nous des enfants, des cousins, des parents… Voici une sélection de films, livres et spectacles qui les illustrent. Marie-Christine Luton CINÉFRANCE STUDIOS / CURIOSA FILMS / METRO COMMUNICATIONS / UNITED KING FILMS / PROTON CINEMA / TARANTULA / ARTE FRANCE CINEMA 2024 – FREIBEUTERFILM – SDP Dans La Réparation, Régis Wargnier, nous entraîne de la Bretagne à Taïwan, autour de thèmes universels, comme le poids des héritages familiaux et la quête de vérité. Clara, fille du chef Paskal Jankowski, travaille dans les cuisines du restaurant de son père. Le jour de l’aribution de sa 3e étoile Michelin, Paskal disparaît avec son second, Antoine, l’amoureux de Clara. Deux ans plus tard, Clara reçoit un message du bout du monde lui redonnant espoir. Un polar qui sent l’excellente cuisine! Avec Julia de Nunez, Clovis Cornillac, Julien de Saint Jean. En salle depuis le 16 avril. La Chambre de Mariana, d’Emmanuel Finkiel, est une adaptation du livre d’Aharon Appelfeld, inspiré de ses propres souvenirs d’enfance. En 1943, en Ukraine, Hugo a 12 ans. Pour le sauver de la dépoation, sa mère le confie à son amie d’enfance, Mariana, une prostituée qui vit dans une maison close. Caché dans le placard de Mariana, Hugo est suspendu aux bruits qu’il perçoit et aux scènes qu’il devine. Ce film bouleversant, qui parle de la pee, la rédemption, la solitude et la quête d’identité, est poé par une Mélanie Thierry époustouflante. Avec Mélanie Thierry, Aem Kyrik, Julia Goldberg. Ensalledepuisle23avril. DANS LES SALLES Dîner de Famille,de Joseph Gallet et Pascal Rocher, s’empare avec humour du thème de la réparation familiale. À l’occasion de ses 30 ans, Alexandre souhaite demander à ses parents d’être les témoins de son mariage. Mais son père, animateur de télé parisien, et sa mère, femme au foyer provinciale, sont fâchés depuis sa naissance. Alexandre va donc utiliser de faux prétextes pour les réunir, ce qui va forcément influer sur le fameux dîner de famille… Un vrai moment de paage et de rire ! SUR SCÈNE Au Café de la Gare, 41 rue du Temple Paris 4e. Actuellement, du mardi au samedi à 19 h 30, le samedi à 17 h 30, et le dimanche à 19 h. Dans Le Village aux poes du paradis, Mo Harawe nous raconte l’histoire de Cigaal, un petit garçon qui vit dans un village du dése somalien, seul avec son père. Célibataire, Mamargade cumule les petits boulots pour offrir une vie meilleure à son fils. Sa sœur, fraîchement divorcée, revient vivre avec eux. Cigaal rêve chaque nuit que le paradis, semblable à une confiserie, lui tend les bras. Ce premier film, aux images superbes, propose, sur fond de résilience, le beau porait d’un père, son fils et sa tante, qui prennent en main leur destinée dans un pays en proie à la guerre civile et aux catastrophes naturelles. Avec Ahmed Ali Farah, Ahmed Mohamud Saleban. Ensalledepuisle9avril. AhmedAliFarahet AhmedMohamud, Saleban,dans LeVillageaux portesduparadis, deMoHarawe. C L O V I S C O R N I L L A C J U L I A D E N U N E Z J U L I E N D E S A I N T J E A N U N F I L M D E R É G I S W A R G N I E R LE 16 AVRIL AU CINÉMA C I N É F R A N C E S T U D I O S P R É S E N T E P A R L E R É A L I S A T E U R D E I N D O C H I N E O S C A R © D U M E I L L E U R F I L M É T R A N G E R sefaireplaisir 8 PYRAMIDE DISTRIBUTION – TANDEM FILMS – SDP Avec Les Bien-aimés, Ann Napolitano place la famille au centre de son roman. William Waters a grandi auprès de parents sans amour, qui ne se sont jamais remis de la pee de sa jeune sœur. Lorsqu’ il rencontre Julia Padavano, il trouve une nouvelle famille. Mais son passé ne tarde pas à ressurgir lorsque, marié à Julia, il devient père à son tour. Ann Napolitano réussit à analyser les différentes formes de l’amour familial, qui peut continuer à unir malgré le chagrin et la pee. Ce roman brillant reste longtemps en mémoire. Traduit de l’anglais (États-Unis) par CarolineBouet.Éd.LesEscales,432p.,24€. Antoine, un fils aimant, de Sandrine Cohen, décrit une enquête pleine de rage. À 17 ans, Antoine Durand est un lycéen sans histoires, qui mène une vie tranquille auprès de ses parents aisés et de sa jeune sœur. Jusqu’à ce dimanche midi où il pointe un fusil de chasse sur son père. Le coup pa et Xavier Durand s’écroule. L’enquêtrice chargée du dossier ne se fie pas aux apparences et s’aache à comprendre ce qui se cache derrière l’arrogance du garçon. Un polar à l’intrigue bien ficelée, par la scénariste et réalisatrice de plusieurs épisodes de Meures à… Éd. Belfond, 384 p., 20 €. À NE PAS MANQUER NON PLUS… Dans Des gens bien, Caroline Michel s’appuie sur une réalité que l’on espérait impossible : le marché de la réadoption. Aux États-Unis, des milliers d’enfants sont revendus chaque année ! Joshua a 9 ans quand, après quelques mois de vie commune, ses derniers parents le rendent à l’agence d’adoption du comté. Gérée de main de maître, celle-ci va alors lui trouver de nouveaux parents. Avec un humour qui fait froid dans le dos, on paage le quotidien de ces enfants, qui possèdent heureusement une arme redoutable : l’imagination. Un texte peurbant, qui ne se lâche pas ! Éd. Flammarion, 288 p., 20 €. Mo ou flic, de Gaëlle Sheehan et Bénédicte Gilles, retrace l’enquête menée par les deux autrices à la recherche du passé de l’aïeul de l’une d’elles. Pierre Fratani était policier durant la Seconde Guerre mondiale. Bénédicte a toujours pensé qu’il avait collaboré avec les nazis, mais qu’en était-il vraiment ? Que signifiait être flic sous l’occupation ? Si le style du récit est un peu scolaire, on peut saluer la minutie des recherches et l’analyse du maintien de l’ordre à travers les questions du fondement de notre système de valeurs et de justice. Éd. Belfond, 240 p., 21 €. POUR LA DISTRIBUTION Des jours meilleurs, d’Elsa Bennett et Hippolyte Dard, aborde un sujet sérieux et qui, a priori, ne se prête pas à la comédie: le traitement de l’addiction à l’alcool. Mais la mise en scène, les dialogues et le casting sont si réussis que le film est franchement drôle, tout en étant touchant. Avec Valérie Bonneton et Clovis Cornillac. En salle depuis le 23 avril. POUR L’ÉMOTION Dans Les Musiciens, Grégory Magne (Les Parfums) fait appel à notre sens de l’harmonie. Il met en scène un quatuor à cordes qui réunit des Stradivarius exceptionnels pour un concert unique. Mais les virtuoses recrutés pour l’occasion se montrent incapables de jouer ensemble et les crises d’ego se succèdent. L’intervention du compositeur de la partition sera décisive. Un bon film au parfum de comédie qui s’écoute avec bonheur. Avec Valérie Donzelli et Frédéric Pierrot. Sortie le 7 mai. POUR L’HUMOUR Le Répondeur, de Fabienne Godet, part d’une idée originale. Pierre Chozène, écrivain célèbre, fait appel à Baptiste, un imitateur de talent qui ne parvient pas à vivre de son art, pour répondre au téléphone à sa place en se faisant passer pour lui. Baptiste ne tarde pas à se prendre au jeu. Une comédie irrésistible, prix du Public au festival de l’Alpe d’Huez, servie par d’excellents acteurs, dont Denis Podalydès et Salif Cissé. Sortie le 4 juin. À LIRE L’exposition Matisse et Marguerite, sous-titrée “Le Regard d’un père”, présente plus de 110 œuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures, céramiques), qui montrent le point de vue d’aiste et de père que Matisse poait sur sa fille aînée, Marguerite Duthuit-Matisse (1894-1982), une figure essentielle mais discrète de son cercle familial. Organisée de manière chronologique, l’exposition, qui réunit beaucoup d’œuvres rarement présentées, témoigne de la force du lien qui unissait ces deux êtres et permet d’appréhender l’immense confiance et tout le respect qu’ils se vouaient. Elle est aussi l’occasion de découvrir le destin de cee femme résistante, dépoée, qui joua un rôle primordial dans la carrière de son père. Jusqu’au 24 août. Musée d’Art Moderne de Paris, 11 avenue du Président Wilson, Paris 16e. Du mardi au dimanche de 10 h à 18 h, nocturne le jeudi jusqu’à 21 h 30. À VOIR Avec le soutien de: Le regard d’un père 4 avril – 24 août 2025 Henri Matisse. Marguerite au chat noir, Issy-les-Moulineaux, début 1910. Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle. Don de Madame Barbara Duthuit en mémoire de Claude Duthuit, 2013. Crédit : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist.GrandPalaisRmn / Georges Meguerditchian Le regard d’un père 4 avril – 24 août 2025 , Issy-les-Moulineaux, début 1910. Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle. Don de Madame Barbara Duthuit en mémoire de Claude Duthuit, 2013. Crédit : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist.GrandPalaisRmn / Georges Meguerditchian Matisse et Marguerite Marguerite Marguerite Réservation conseillée sur mam.paris.fr #expoMatisseMarguerite 9 sefaireplaisir 10 Qu’est-ce qui vous fait dire oui à un film? L’histoire et le rôle. Très poreuse au désir des autres, j’ai besoin de ressentir l’absolue nécessité d’un(e) cinéaste à s’emparer de son sujet, de voir qu’il(elle) est habité(e). Quand j’aime un scénario, je le donne à mon fiancé – s’il ne l’a pas déjà lu avec moi –, afin qu’il me confoe dans mon choix. On est toujours d’accord. Celui d’Une pointe d’amour nous a tous les deux bouleversés. Était-ce compliqué de jouer en chaise roulante? J’ai suivi une formation de trois jours et constaté à quel point Paris et nos grandes villes n’étaient pas adaptées aux personnes à mobilité réduite. C’est un parcours du combaant au quotidien. Chaque habitant devrait passer une journée en chaise pour en avoir conscience et faire évoluer les choses. Pour le tournage, des ergothérapeutes nous ont accompagnés. Je ne voulais pas commere d’erreurs, j’appréhendais un peu. Mon personnage ne se limite pas à son handicap, c’est une fille combative, qui ne s’apitoie pas sur son so. Le film, émouvant mais très feel good, évite toute mièvrerie. Trois autres films dans lesquels vous apparaissez sont sois en l’espace de deux mois. Vous n’arrêtez pas! Après vingt ans de carrière, les choses s’accélèrent, on me fait enfin confiance, notamment pour des rôles principaux. J’en suis heureuse, car j’ai travaillé pour. Je me dis que la vie est bien faite et que ces films arrivent au bon moment. Avant, je n’étais peut-être pas prête. Pourquoi aimez-vous jouer? Pour ce plaisir enfantin, presque régressif, de s’inventer des histoires, d’enfiler un costume… un plaisir du jeu qui souvent s’estompe à l’âge adulte. Et le désir de prendre la parole, d’être écoutée. Enfin, mener à bien un projet collectif et vivre dans une bulle avec paenaires et techniciens durant deux mois me plaît énormément. RENCONTRE AVEC JULIA PIATON «J’AIME ÊTRE ENTOURÉE» Impossible de rater Julia Piaton cee année, car elle apparaît dans quatre films en deux mois. Trois viennent de soir: Le Mélange des genres1, Les Règles de l’a2 et Une pointe d’amour3, où elle incarne une avocate aeinte d’une maladie dégénérative, qui pa en road trip loufoque avec deux autres cabossés de la vie, en quête d’amour et de volupté. Rencontre avec une actrice solaire, d’une vitalité épatante. Propos recueillis par Laurent Djian La réalisation vous tente-t-elle aussi? Oui, j’y ai sérieusement songé. Mais j’ai deux petits garçons de 2 et 7 ans, et j’ai besoin de temps pour m’occuper d’eux. La mise en scène aendra. Quel genre de mère êtes-vous? Extrêmement affectueuse, très aentive. Et je ris beaucoup avec eux. Je suis aussi très anxieuse: je prends rendez-vous chez l’ostéo ou le pédiatre au moindre bobo. Il faut que je me tempère… je ne tiens pas à les freiner dans leur élan, je veux leur donner le goût d’aller de l’avant et de découvrir le monde. Suivez-vous une hygiène de vie paiculière? Oui, et vivre à la campagne y paicipe. On a quié Paris à la naissance de notre fils aîné pour s’installer dans les Alpilles, près de chez ma mère, là où, petite, je passais mes étés. Mon fiancé, qui travaille avec les chevaux en tant qu’éthologue, y a trouvé du travail. On est donc restés. On vit au milieu de la nature, où je marche énormément avec notre chien. J’en profite pour apprendre mes dialogues, que je retiens dix fois mieux en mouvement. Une bonne hygiène de vie passe aussi par une alimentation saine, je fréquente donc assidûment les magasins bio. Cuisinez-vous? Assez peu. Mon “plat signature” est le poulet rôti, que je froe avec du citron pour rendre la peau plus croustillante. Mes proches se moquent de moi, car je prépare toujours la même chose. Votre famille, vos amis tiennent un rôle primordial dans votre vie… Ah oui, ils comptent énormément: j’aime être entourée, voir mes potes le plus souvent possible. 11 Mes deux sœurs sont mes meilleures amies, et on a eu une chance incroyable en accouchant la même année. Quatre bébés, l’une d’elles a eu des jumeaux! On a ri, on s’est soutenues dans les moments de fatigue extrême. Quelle est votre devise? J’adore cette citation de René Char que ma grandmère a prononcée lors du second mariage de ma mère: « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront ». Que faites-vous pour rester en forme? J’ai arrêté de fumer! Et je nage très souvent, je connais toutes les piscines du coin. Mais en ce moment, je ne dors pas assez… je réagis au quart de tour. J’essaie de récupérer avec des microsiestes. Je suis si épuisée que je m’endors à la seconde même où je ferme les yeux. Quel rapport nourrissez-vous avec l’âge? Venant de quitter en douceur la trentaine pour entamer une autre décennie, je souscris pleinement à la phrase: « Je me sens mieux à 40 ans qu’à 20 ans ». L’expérience diminue le stress et l’angoisse, elle amène un peu de sérénité. Pourtant, avec l’âge, je ne peux m’empêcher de me projeter dans le futur en pensant à ma grandmère atteinte d’Alzheimer. Je suis très triste pour elle. EN BREF Née le 29 janvier 1985 à Paris, Julia Piaton est la fille de l’actrice-réalisatrice Charlotte de Turckheim et du designer Jean-Marc Piaton. Douée pour amuser la galerie, l’adolescente se refuse à suivre les traces de sa mère et entame des études de journalisme… qu’elle abandonne finalement pour des cours de théâtre. Après une première apparition dans Les Aristos, réalisé par sa mère, elle obtient divers seconds rôles. La comédie aux 12,3 millions d’entrées Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu? donne un coup d’accélérateur à sa carrière. Parmi ses films, citons Le Discours, Les Engagés, et Les Petites Victoires, dont elle tient le rôle central. Heureuse en couple, mère de deux garçons, elle jongle avec bonheur entre vie de famille et vie professionnelle. INDIA LANGE / CHARLETTE STUDIO Comment prenez-vous soin de vous? Je suis une psychanalyse depuis des années. Il est essentiel, voire urgent, quand les valises deviennent trop lourdes à porter, de se confier à un spécialiste. Les vacances, c’est quoi pour vous? L’océan, mes enfants et les copains. Et je laisse le téléphone de côté. Je ne sais plus me déplacer sans. J’ai honte, mes fils me le reprochent... il faut que je me désintoxique. Qu’est-ce qui vous met de bonne humeur? Quand j’étais enfant, mon père nous disait souvent: « Arrêtez tout! Regardez ça comme c’est beau, prenez le temps d’admirer. » Il m’a appris à me réjouir des choses simples, un ciel bleu ou un arbre en fleurs peuvent égayer ma journée. Savoir que mes proches sont heureux ou accomplissent un projet qui leur tient à cœur m’emplit également de joie. Et de mauvaise humeur? Les ploucs qui se croient tout permis, comme ce type à l’aéroport qui a doublé sept personnes dans la file des taxis. Je ne me suis pas démontée, je l’ai recadré. Qu’est-ce qui vous donne de l’énergie? Je déborde déjà d’énergie, c’est génétique, je me demande plutôt comment la canaliser. Et j’ai trouvé une solution: la méditation. J’ai commencé il y a deux ans, avec la voix de Bernard Giraudeau. Il avait enregistré un texteduspécialisteJonKabat-Zinn.Dubitativeaudébut, j’ai vite été conquise. Ça me repose, c’est merveilleux. 1. De Michel Leclerc, avec Léa Drucker, Benjamin Lavernhe… En salle depuis le 16 avril. – 2. De Dominique Baumard, avec Melvil Poupaud, Sofiane Zermani… Sortie le 30 avril – 3. De Maël Piriou, avec Grégory Gadebois, Quentin Dolmaire... Sortie le 30 avril.
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