MOTO JOURNAL n°2271 - Page 2 - Aurélien Ranéa rédacteur en chef adjoint - Editions Gazzimard - Fa utpasmollir! Moto Journal [3] En ce mois de janvier, c’est sans doute un poil galvaudé. Néanmoins, c’est avec la plus grande sincérité que toute l’équipe de Moto Journal tient à vous présenter ses meilleurs vœux. Que vous souhaiter ? Santé, bonheur, argent… Mouais, c’est basique. Alors, on va faire plus simple. On va vous souhaiter TOUT ce que vous voulez ! Comme ça, c’est réglé. Cette époque est aussi celles des bonnes résolutions. En général, toujours un peu les mêmes : reprendre le sport, arrêter de fumer, boire moins d’alcool, manger plus de légumes, être gentil avec ses proches… Pourquoi, à chaque fois que nous abordons une nouvelle année, nous mettons-nous dans la tête d’en profiter pour devenir plus chiants ? Et si, pour le coup, cette année on choisissait plutôt de continuer à être qui nous sommes ? Mais en pire. De grossir les traits qui nous caractérisent, d’arrêter de penser aux conséquences de nos actes pour, enfin, faire à fond les choses qui nous tiennent à cœur. Charité ordonnée commençant par soi-même, notre petite équipe s’est penchée sur ses nouvelles résolutions. Histoire de vous donner le mauvais exemple ! ■ Zaza, rédac chef en convalescence Monter un échappement libre sur ma brêle, parce que stigmatiser les usagers qui font du bruit, ça va bien ! Rouler avec un pneu arrière lisse pour passer les courbes rapides en travers (de porc). Chercher sur Internet un produit efficace pour rendre ma plaque aussi lisible qu’un ticket de caisse passé à la machine à laver. ■ Aurèl, rédac-chef adjoint à temps plein Faire plus de sport… pour manger et picoler encore plus. Acheter une Kawa Z H2 et rouler à fond tout le temps. Regarder tous les GP en direct au détriment de ma vie de famille dominicale. Virer de mon vocabulaire les mots « S’il te plaît » pour les remplacer par « Magne-toi » quand je m’adresse à Rémi. ■ Matt, chef des essais transformés M’énerver systématiquement quand un c*****d de scootériste se croit prioritaire dans la circulation saturée. Insulter toujours plus les larves qui se traînent à 110 km/h sur la voie centrale de l’autoroute. Prendre quotidiennement le parking de la rédac pour une piste de dirt-track. Et insulter Rémi. ■ Micka, essayeur multitâches Rouler bourré, parce que c’est le seul moment où j’arrive à faire des wheelings. Continuer de ne pas entretenir mon scooter 125 pour qu’il finisse par crever. Revendre mon Renault Scénic immonde, parce que même si je suis père, je reste un être humain. Et insulter Rémi, parce qu’il ne mérite que ça. ■ Toto, reporter GP exilé Rouler plus vite à tous les endroits où ce n’est pas dangereux pour autrui, afin de rester concentré et de ne pas m’endormir. Insulter les ânes bâtés qui ne mettent pas leurs clignos et ne regardent pas dans leurs rétros. Dire du mal des pilotes MotoGP quand ils mentent en direct (comme Marquez à propos de Quartararo à Sepang). Labourer un terrain de golf avec un 500 CR doté de pneus à godets (vieux fantasme). ■ Fred, SR épicurien Plus de champagne ! Plus de bon vin ! Plus de bonne chère ! Plus de présentations presse ! Plus de notes de frais ! Plus d’ivresses diverses ! Plus de bornes à moto ! Plus de rire ! Plus de jouir ! Plus de « Soyez gentils avec Rémi ! » ■ Ludo, maquettiste 2-temps Prendre des tours plus rapidement dès que quelque chose me fait c… Boire plus de café, pour être bien énervé (rapport à la résolution précédente). Faires des maquettes de plus en plus nulles. Arriver en retard aux bouclages pour que mes petits camarades fassent le gros du travail à ma place. ■ Rémi, incompris chez MJ Plus de wheelings, de métaphores grotesques, de déguisements, d’idées foireuses et de conneries. Plus de ton, quoi ! Bonneannéeet mauvaisesrésolutions ÉDITO N° 2271 DU 15 JANVIER 2020 [4] Moto Journal ❯❯ Retrouvez Moto Journal sur Facebook et Twitter SOMMAIRE www.moto-journal.fr motojournal@editions-lariviere.com Editions Larivière, Espace Clichy, Immeuble Agena, 12, rue Mozart, 92587 Clichy Cedex. Président du conseil de surveillance : Patrick Casasnovas Présidente du directoire : Stéphanie Casasnovas Directeur général : Frédéric de Watrigant Editeur : Philippe Budillon Les adresses e-mail personnelles : prenom.nom@editions-lariviere.com RÉDACTION Directeur des rédactions : Alain Lecorre Rédacteur en chef : Xavier de Montchenu Rédacteur en chef adjoint : Aurélien Ranéa Chef de rubrique essais : Matthieu Cayrol Rédacteurs : Thomas Baujard, Rémi Darodes, Michael Tora Secrétaire de rédaction : Frédéric Poujouly Secrétaire agenda/produits : Pilar Domerge Responsable des hors-série : Damien Bullot Ont collaboré à ce numéro : Guy Desdames, Karo Gorille, Olivier Mallardeau, Jean-Aignan Museau, Valentin Roussel MAQUETTE Chef de studio : Ludovic Terreil PUBLICITÉ Directeur : Emmanuel Nemar, 01.41.40.31.11 Assistante : Julie Trauque, 01.41.40.32.16 DIFFUSION ET PROMOTION Anciens numéros et abonnements : Moto Journal, 4, rue de Mouchy, 60438 Noailles Cedex. Tél. : 01.55.56.71.03. 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GuyDesdames Energica ÉDITO 3 Bonne année et mauvaises résolutions ZOOM 6 Le Dakar endeuillé par la mort de Gonçalves PLEIN PHARE 8 Le Dakar en Arabie saoudite pose question ACTUS 10 Nouveautés : Triumph 660 Street Triple S, Mash X-Ride 650 Classic, etc. INTERVIEW 18 Livia Civolini, PDG d’Energica FACE À FACE 20 Honda Africa Twin : la 1 000 cm3 de 2018 vs la 1100 cm3 de 2020 CALENDRIER 26 Quand arriveront les nouveautés 2020 Émue et unanime, la rédaction de Moto Journal présente ses vœux les plus chaleureux à son très estimé lecorat ! Bonnne année, les gars, on mollit pas ! 48 ENQUÊTE La moto, c’est écolo ! 68 ESSAI EXCLUSIF Dirt-tracking sur une plage à Bali 74 AGENDA 75 TÉLÉVISION 76 SHOPPING D’HIVER 82 ON A TESTÉ POUR VOUS Veste Bering Hanson, sac Bagster Storm 84 MOTOGP Quarta-Zarco : quels objectifs pour 2020 ? 92 COURRIER 94 FLASH-BACK 96 LA BELLE MÉCA Jordaar V2.0 par Rajputana Custom 98 LES FONDUS DE MOTO ESSAIEXCLUSIF Energica MotoE World Cup [6] Moto Journal ZOOM Par Matthieu Cayrol, photos ASO/DPPI F. Flamand, ASO/DPPI F. Gooden C’est au kilomètre 276 de la septième étape du Dakar, entre Riyadh et Wadi Al-Dawasir, que le pilote portugais Paulo Gonçalves a fait une chute fatale. Âgé de 40 ans, Paulo était un pilote chevronné qui avait couru sur les trois continents : l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Arabie Saoudite. Il disputait cette année son treizième Dakar, avait fini celui de 2015 à la deuxième position et avait été champion du monde des rallyes-raids en 2013. Officiel Honda durant cinq ans, il s’était lancé cette année dans un nouveau défi en rejoignant l'équipe de l’ambitieux constructeur indien Hero. En hommage à ce pilote apprécié de tous dans le monde du rallye-raid, la 8e étape moto a été annulée. Toute l’équipe de Moto Journal présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches. LE RALLYE ENDEUILLÉ Moto Journal [7] [8] Moto Journal PLEIN PHARE // Sport moto et droits de l’homme Depuis le 5 janvier dernier, le Dakar se dispute en Arabie saoudite. Une destination qui interpelle forcément quand on connaît les agissements de ce pays sur le volet des droits de l’homme… Par Valentin Roussel, photos ASO / DPPI D éserts mystérieux et profonds », « Voyage vers l’inconnu », « Découvrir un nouveau pays, de nouvelles dunes… » Bien entendu, l’ancienne cité d’Hégra, dont les nombreux tombeaux monumentaux taillés dans la pierre sont un précieux témoignage de la civilisation nabatéenne, est un endroit magnifique. Effectivement, il y a toujours ce côté piquant et excitant de la découverte d’un nouveau terrain de jeu. Mais derrière ces éléments de langage qu’on retrouve dans les communiqués adressés à la presse par ASO, l’organisateur du Dakar, il y a aussi une réalité, beaucoup moins jolie, sur le pays que visite l’épreuve, fondée par Thierry Sabine, depuis le 5 janvier dernier. Après vingt-neuf éditions en Afrique et onze en Amérique du Sud, le Dakar a donc entamé son troisième chapitre en posant ses roues en Arabie saoudite. Il était en effet devenu évident que la course allait devoir changer de continent pour assurer sa survie, l’Argentine, la Bolivie ou encore le Chili devant notamment faire face à de graves crises financières. L’Arabie saoudite, c’est certain, cochait tous les critères d’un point de vue financier. Si le chiffre n’a pas été officiellement divulgué, le site Médiapart affirme que, d’après un document de la Fédération internationale des droits de l’homme et de la Ligue des droits de l’homme, le deal conclu entre ASO et le royaume wahhabite s’élèverait, pour l’organisation de la course lors des cinq prochaines années, à 80 millions de dollars. D’un point de vue sportif, cette nouvelle page du Dakar correspond également à l’arrivée de David Castera (ci-dessus à gauche) à la tête de l’épreuve et à un retour de l’esprit propre au en Arabie saoudite pose question Le Dakar David Castera taille le bout de gras avec le pilote moto Willy Jobard. Pas du saindoux, assurément… ASOCharlyLopez ASOJ.Delfosse Moto Journal [9] rallye-raid, initié par le Béarnais, notamment du côté de la navigation. Ses idées ont d’ailleurs été approuvées par les concurrents au fil des premières étapes. « C’est vrai que la navigation est difficile, confirme le pilote Husqvarna Pablo Quintanilla. Et puis, ce qui est aussi intéressant, c’est que le terrain change. Il y a des endroits rapides, d’autres plus techniques. Il y a des vallées, des lits de rivières asséchées, du sable. » La distribution du road-book quelques minutes avant le départ des concurrents lors de six spéciales sur douze ajoute également du sel à la compétition. 180 EXÉCUTIONS EN 2019 L’arrivée du Dakar en Arabie saoudite pose, en revanche, une énorme question au niveau éthique. Est-il en effet bien raisonnable d’organiser une course dans un pays où les droits de l’homme sont bafoués ? Où les exécutions, d’un autre temps, sont encore nombreuses ? En 2019, 180 personnes sont mortes, par décapitation au sabre, lapidation ou crucifixion (source Mediapart). Il ne faut pas non plus oublier l’assassinat, en octobre 2018, du journaliste Jamal Khashoggi dans sa propre ambassade sur le territoire turc, l’absence de liberté de culte dans un pays où la charia est encore d’actualité, l’homosexualité qui est synonyme de peine de mort ou encore la situation des femmes, qui sont soumises à la tutelle des hommes. Sur le règlement officiel de l’épreuve, il était d’ailleurs précisé que ces dernières, si elles ont réussi à échapper à l’ayaba, la longue robe noire traditionnelle, devaient, dans les lieux publics, porter une tenue « modeste. » Chez les hommes, les shorts ou bermudas étaient interdits, le pantalon devenant donc obligatoire. Il était aussi précisé à tous les acteurs du rallye que l’importation ou la consommation d’alcool ou de porc était formellement interdite. Les produits culturels importés, comme les DVD, les livres ou les magazines, devaient, eux aussi, respecter les « lois et mœurs locales. » Pour grossir le trait, il était donc important d’éviter d’amener un roman érotique… Plusieurs questions méritent donc d’être posées : est-ce que le Dakar est compatible avec un tel régime ? Et, même si un contrat de cinq ans a été signé, quel peut être l’avenir du rallye dans une région du monde qui semble s’embraser à nouveau après la mort du général iranien Qassem Soleimani sur ordre de Donald Trump, président des États-Unis, pays allié du royaume du prince héritier Mohammed ben Salmane ? Est-ce que le sport doit également prendre en compte les différentes situations géopolitiques dans le cadre de l’organisation de ses compétitions ? À chacun de juger… Si la géographie de l'Arabie saoudite est adaptée au rallye, on ne peut fermer les yeux sur l'obscurantisme du régime qui la dirige. ASOCharlyLopez ASODPPIE.Vargiol Les hérauts des droits de l'homme hurlent, la caravane du Dakar passe… [10] Moto Journal Par Rémi Darodes ACTUS NOUVEAUTÉS TRIUMPH 660 STREET TRIPLE S MASH X-RIDE 650 CLASSIC A2, c’est toujours mieux Y a clairement Mash ! En 2019, la Street voyait triple en se déclinant en trois versions : S, R et RS. La première était même proposé avec deux motorisations : 765 et 660 cm3 . Sauf que, avec l’arrivée du nouveau modèle 2020, la S 765, la S 660 et la R ont disparu du catalogue… Heureusement, Triumph a eu la bonne idée de reconduire la version S de 660 cm3 dédiée aux jeunes permis. Elle hérite bien entendu le look de la RS 2020, toutefois, elle est privée de son sabot moteur, de ses rétroviseurs en bout de guidon et de la belle finition carbone de son pot d’échappement. Le tableau de bord TFT couleur est toujours aux abonnés absents et la S se contente de l’élément LCD d’ancienne génération. Idem côté partie-cycle, si le cadre et le bras oscillant sont identiques, la S conserve ses étriers Nissin à deux pistons à montage standard en lieu et place des Brembo radiaux M50 de la RS. L’amortisseur Öhlins STX40 cède quant à lui sa place à un élément Showa. De plus, le shifter passe à la trappe, logique, car cette moto est finalement une entrée de gamme ou, plutôt, une entrée dans la gamme, principalement dédiée aux apprentis. Ainsi, pour être bridable à 47,5 ch (35 kW) comme le veut la législation, le moteur se restreint à 660 cm3 et 95 ch (70 kW) à 11 250 tr/mn non bridée. Au lieu des 765 cm3 et 123 ch à 11 750 tr/mn de la Street RS. Dernière différence, cette fois-ci favorable à la S, le prix ! Elle sera vendue 8 500 €, soit 3 400 de moins que la RS. Esthétiquement, entre la nouvelle Mash X-ride 650 et la Yamaha XT 500 d’antan, il y a clairement match. Mécaniquement, la française est propulsée par le premier gros cube de la marque. Après avoir conquis une partie du marché avec ses petites cylindrées vintage de fabrication chinoise, Mash s’est lancé en 2019 dans la cour des grands. Ou plutôt des gros, en alignant la Dirt 650 et son gros monocylindre 4-temps de 650 cm3 à 4 soupapes, développant 40 ch à 6 000 tr/mn et 4,6 mkg à 4 500 tr/mn. La X-Ride est donc la deuxième moto de plus de 400 cm3 de Mash et elle sera déclinée en 400 et 125 cm3 . Les jantes dorées, le coloris unique blanc-rouge-noir, la plaque à numéro et les volumes de scrambler lui confèrent une allure presque authentique, calquée sur celle de la Yamaha XT 500… Un peu à la façon de la Mash Falcon, qui s’inspire très largement de la Ducati Scrambler 400. Du côté de la mécanique, la base est commune à celle de la Dirt 650, qui a déjà su nous convaincre en dynamique lors de notre essai (MJ 2262). En revanche, côté châssis, les différences sont nombreuses, avec un bras oscillant en alu et un cadre berceau en acier inédits, accompagnés d’une fourche à grand débattement de gros diamètre. Pour ce qui est du freinage, il est confié à un unique disque mordu par un étrier radial à 4 pistons. Cette simplicité similaire sur la Dirt ne lui faisait pas défaut lors de notre test. On note au passage le feu à leds, le réservoir de 12 petits litres, l’injection Delphi et les roues de 17 pouces. E 5 990 €* E 40 ch (compatible A2) E 169 kg à sec E Dispo printemps 2020 * Estimation MJ E 8 500€ E 95 ch bridable A2 E 167 kg à sec La nouvelle Street Triple RS 765 n’est plus seule dans la gamme des roadsters mid-size de Triumph, qui a finalement reconduit sa version A2, pour truster un marché devenu crucial. Triumph Mash Moto Journal [11] SERT : RENOUVEAU CERTAIN Dominique Méliand en a monté les murs, Vincent Philippe faisait partie des meubles… Maintenant que ces deux figures sont parties, le Sert, l’écurie officielle Suzuki en mondial d'Endurance, doit se réinventer. Et pour cela, la plus emblématique des équipes françaises a donné les commandes à Damien Saulnier, l’héritier naturel de Méliand et le team-manager du Junior Team. En ce qui concerne le guidon, le Sert a annoncé que Gregg Black et Etienne Masson le partageront dorénavant avec Xavier Simeon. Le pilote belge, ex-Moto2 et MotoGP, connaît déjà bien la marque d’Hamamatsu, puisqu’il a été champion Superstock 600 en 2006 et champion FIM Superstock 1000 en 2009 au guidon de GSX-R. Après ses débuts réussis en Endurance sur la Yamaha R1 du team Viltaïs Expérience, l’équipe est confiante. Aussi, il sera présent dès les 24 Heures du Mans. Charge à lui de consoler le Sert, qui vient de conclure 16 ans d’histoire commune avec un Vincent Philippe bien souvent victorieux. 400 000 000Le nombre de motos produites par Honda, qui a récemment célébré les 70 ans de son tout premier modèle, le Dream D-Type (1949). Ses seigneuries royales Kate et William ont choisi comme décor de la traditionnelle photo de bonne année un joli side-car. La sublime CB 500 première génération (1994) de Rémi Darodes a reçu une paire de pneus neufs. Après avoir reconnu qu’il souffrait du syndrome d’Asperger, la justice britannique a abandonné les charges à l’encontre de Guy Martin, qui était accusé d’avoir possédé un faux permis. Notre bien aimé rédacteur en chef, qui sort tout juste d’une opération du dos, s’en est allé bisouiller la calandre d’un camion. Bilan : Africa Twin et pied cassés. ça nous fait une Belle jambePar Rémi D.Lencina [12] Moto Journal ACTUS EN MARCHE ! ARRIÈRE Le gouvernement En Marche ! doit se gratter la tête, les fabricants de panneaux se frotter les mains. Le département de la Haute-Marne a officialisé le 9 janvier dernier le retour à 90 km/h sur son réseau routier ! Le premier rétropédalage d’une grande série ? JULIEN TONIUTTI DE RETOUR SUR L’ÎLE DE MAN Un an jour pour jour après sa violente chute lors d’une spéciale du Dakar, laquelle a failli remettre en question sa carrière, le Français le plus rapide de l’île de Man a annoncé qu’il fera son retour à l’édition 2020 du Tourist Trophy. LE DAKAR ORPHELIN Gilbert Sabine, père et successeur de Thierry Sabine, le fondateur du Dakar et de l’Enduropale du Touquet, s’est éteint mardi 31 décembre à l’âge de 97 ans. Trente-trois ans après l’accident mortel de Thierry en hélicoptère. L’équipe de Moto Journal adresse ses plus sincères condoléances à la famille Sabine. CACAHUÈTE POUR TOUT LE MONDE Dans la ville de Nozay en Loire-Atlantique, un nouveau rond-point de type “cacahuète” est sorti de terre. Ces carrefours giratoires en forme d’arachide se veulent plus sécurisants que les rondspoints standards et deviendront peut-être la norme de demain. aEt aussi DR KTM DERNIER ZESTE POUR LA 690 DUKE ROYAL ENFIELD DEUX NOUVELLES APPELLATIONS POUR UN MYSTÈRE Tristesse et amertume nous accablent : l’orange pressée autrichienne vit ses derniers instants ! KTM vient d’annoncer l’arrêt total de sa production et il ne reste plus que quelques excédents de stock chez certains concessionnaires chanceux. Évidemment, c’est la 790 Duke et son tout nouveau bicylindre en ligne qui ont poussé l’un des deniers monocylindres routiers et modernes vers la sortie. Alors que c’est lui qui a fait entrer KTM sur la route en 1994, avec la première version de la Duke. Il s’agissait à l’époque de la Duke 620, devenue Duke 640 en 1998, puis 690 en 2008. Si le monocylindre portait déjà le nom LC4, il a bien évolué, devenant sur la fin le mono routier 4-temps le plus technologique de tous les temps : arbres d’équilibrage au niveau de la culasse et du vilebrequin, ride by wire, deux modes moteur, shifter up&down et même un contrôle de motricité déconnectable. Nous avons interrogé Fabien Dupontroué, le responsable marketing et communication de KTM France, pour savoir si cette disparition sous-entendait aussi celle des nouvelles SMC 690 R et Enduro sorties l’année dernière, qui embarquent elles aussi le bloc LC4. Heureusement, non. D’après plusieurs sites d’information indiens, Royal Enfield a récemment déposé les dénominations commerciales Sherpa et Hunter. Et avec des noms pareils, on est en droit de s’attendre à un trail de moyenne cylindrée capable d’aller plus haut, dans les charts de ventes comme dans les massifs montagneux, que la modeste Himalayan 400. Pour l’instant, nous n’avons pas plus de précisions. Mais d’après les déclarations de Kumar Dasari, le président de Royal Enfield, on sait que la marque envisage à l’avenir d'élargir son offre avec davantage « de motos capables d’être vendues partout dans le monde. » Une manœuvre qui sous-entend inévitablement un accroissement de cylindrée, exercice auquel le moteur 650 des roadsters Interceptor et Continental pourrait se prêter volontiers. Le même Kumar a d’ailleurs avoué que la limite de cylindrée du plus gros moulin Royal Enfield a déjà été sondée. Elle se trouverait « entre 700 cm3 et 750 cm3 », un palier que la marque n’est d’ailleurs « pas sûre » de vouloir un jour dépasser (source : MR). La phrase de la quinzaine « Il est possible que d’ici cinq ans nous présentions un engin de mobilité urbaine électrique. Je n’en suis pas si sûr concernant le segment des routières, des trails et des sportives. » Markus Schramm, président de BMW Motorrad, au micro de Cycle World KTM Le prototype Royal Enfield Himalayan Dakar style RE découvert au dernier salon de Milan. RoyalEnfield Moto Journal [13]
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