FÉMININ SENIOR n°33 - Page 3 - 33 TRIONS SYSTÉMATIQUEMENT Cet encart d’information est mis à disposition gratuitement au titre de l’article L. 541-10-18 du code de l’environnement. Cet encart est élaboré par CITEO. SOMMAIRE Féminin senior N°33 - JUILLET - AOÛT - SEPTEMBRE 2024 NOUVEAUX SENIORS Nouveaux seniors & nouveaux grands- parents, plus jeunes que leurs enfants !.... 4 Grands-parents… ou pas, vive les nouveaux seniors !...................................................... 6 GÉNÉALOGIE Mode d’emploi !........................................12 Ma famille a une histoire !.........................14 MES ÉMOTIONS Anne Landry : «Quand la sensibilité devient une force».................................................18 SANTÉ D’AUJOURD’HUI Goût et odorat, quelles avancées médicales ?..............................................22 SANTÉ/ÉNERGIE Comment retrouver de l’énergie ?........... 24 MAL DE DOS Une nouvelle approche !..........................26 Mal de dos, les bienfaits de la méthode Mézières...................................................28 ANTI-FATIGUE Fatigue chronique, et si la cause était insidieuse ?............................................... 32 BIEN VIVRE SON ÂGE À chaque âge, ses plaisirs !...................... 38 L’intérêt de la maturité..............................41 ÉVASION EN FRANCE Sur la route des châteaux de la Loire...... 44 À la découverte de l’île de Ré !................ 46 Lourdes, pèlerinage, mode d’emploi !..... 48 GRAND AIR La randonnée c’est le pied !.....................50 BIEN-ÊTRE 3 cures contre les rhumatismes...............52 NOTRE FAMILLE Rester connectés, l’art d’être grands- parentsà distance.................................... 54 Ne pas faire de différence entre ses petits-enfants.....................................60 Vieillir ensemble : un défi ?......................62 Prochain numéro en kiosques le 10 octobre 2024 ÉDITE PAR ENTREPRENDRE (LAFONT PRESSE) 53, rue du Chemin Vert - CS 20056 - 92772 Boulogne-Billancourt Cedex www.lafontpresse.fr - Tél. : 0146102121 Directeur de la publication et de la rédaction : Robert Lafont - robert.lafont@lafontpresse.fr Secrétaire générale des rédactions : Isabelle Jouanneau - Tél. : 01461021 isabelle.jouanneau@lafontpresse.fr RÉDACTION 53, rue du Chemin Vert - CS 20056 - 92772 Boulogne-Billancourt Cedex Tél. : 0146102121 Rédaction déléguée : Isabelle Roux,Valérie Boyer, Marie-Jeanne Roux, et les rédactions de Lafont presse. 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Les papis-mamies de ce XXIe siècle n’ont plus grand-chose à voir avec leurs prédécesseurs, tant sur le plan physique que mental. Etre senior ou grandparent aujourd’hui n’est plus du tout vécu comme un poids. Il n’y a qu’à regarder les plus de 60 ans hyperactifs s’éclater dans un maximum d’activités et être de plus en plus connectés. On constate même avec bonheur qu’ils sont souvent plus joyeux, plus sereins et beaucoup plus jeunes dans leur tête que leurs propres enfants ! Dans ce dossier bourré d’optimisme, nous allons même découvrir que plus les grands-parents d’aujourd’hui sont épanouis, plus leurs enfants et petitsenfants, peuvent, au final, en bénéficier et compter sur eux. GRANDS-PARENTS leursenfants! Les papis-mamies de ce XXIe siècle n’ont plus grand-chose à voir avec leurs prédécesseurs, tant sur le plan physique que mental. Etre senior ou grandparent aujourd’hui n’est plus du tout vécu comme un poids. Il n’y a qu’à regarder les plus de 60 ans hyperactifs s’éclater dans un maximum d’activités et être de plus en plus connectés. On constate même avec bonheur qu’ils sont souvent plus joyeux, plus sereins et beaucoup plus jeunes dans leur tête que leurs propres enfants ! Dans ce dossier bourré d’optimisme, nous allons même découvrir que plus les grands-parents d’aujourd’hui sont épanouis, plus leurs enfants et petitsenfants, peuvent, au final, en bénéficier et compter sur eux. GRANDS-PARENTS leursenfants! 5 6 GRANDS-PARENTS… OU PAS Viveseniors ! les nouveaux Au XXIe siècle, la société et la cellule familiale ont profondément changé. Les familles sont souvent recomposées et les seniors de plus en plus actifs. Résultat, une nouvelle vie démarre après 60 ans et le rôle des grands-parents d’aujourd’hui évolue, pour le plus grand plaisir des petits et des grands ! NOTRE HISTOIRE | DOSSIER Dossier NOTRE HISTOIRE 7 L e vieillissement de la population est devenu un sujet important en France. Ainsi, en 2019, les seniors représentent, environ, 25 % de la population française, proportion qui va encore augmenter dans les prochaines années. PLUS DE 15 MILLIONS DE FRANÇAIS Selon les chiffres du ministère des Solidarités et de la Santé, en France, plus de 15 millions de personnes sont âgées de plus de 60 ans et le chiffre devrait grimper à plus de 20 millions en 2030. Le marché des seniors, appelé « Silver économie », a fortement évolué ces dernières décennies et ne va cesser de se transformer. Les plus de 50 ans représentent désormais plus de 50 % des dépenses d’alimentation, d’équipements, de loisirs et près de 60 % des dépenses de santé. PLUSIEURS CATÉGORIES DE SENIORS En 2019, il n’y a pas un senior type mais plusieurs catégories de seniors. Que l’on s’explique, il existe différentes générations : les jeunes seniors ou « génération X », âgés de 55 à 65 ans, sensibles à la société de consommation ; les « baby-boomers », âgés de 65 à 75 ans, une génération de nature optimiste et marquée par l’idée que tout est possible ; et enfin la génération T, ou génération « silencieuse », de plus de 75 ans, davantage marquée par la guerre et moins sensible aux nouvelles technologies. QUID DES « NOUVEAUX SENIORS » Les « nouveaux seniors » sont en bonne santé, travaillent encore pour la plupart, bénéficient d’un certain pouvoir d’achat non pas uniquement dédié au maintien de leur autonomie. Une étude de Mc Kinsey explique d’ailleurs que 60% de la hausse de consommation que nous connaîtrons d’ici 2030 va être générée par les personnes âgées de 60 ans et plus. La donne a changé, la majorité des personnes âgées vieillissent maintenant dans de bonnes conditions et l’âge moyen de perte d’autonomie est de 83 ans. Seuls 8% des plus de 60 ans sont dépendants, selon le ministère des Solidarités et de la Santé. UN ENJEU DE SOCIÉTÉ Il est donc important de reconsidérer le vieillissement de notre population. C’est d’ailleurs tout l’enjeu de la Silver économie qui cherche à faire évoluer l’idée que l’on se fait du parcours de vie dans sa globalité. Dans chacun des marchés qui touchent les personnes de plus de 50 ans (objets connectés, téléassistance, logement, santé, services à la personne…), il convient de distinguer ces 3 grandes catégories de seniors, en raison de leurs caractéristiques propres, des besoins exprimés et des dispositifs de financement qui leur sont rattachés. En d’autres termes, si les « jeunes seniors » bénéficient encore d’un certain confort en termes de pouvoir d’achat, les seniors dépendants sont considérés comme une cible plus fragile et plus vulnérable. DES RÉALITÉS BIEN DIFFÉRENTES Le cabinet Adjuvance a réalisé en 2016 une étude intitulée « Générations Seniors » et proposant « une approche efficace et réaliste de la population des seniors français ». Partant du constat que le terme « senior » était appliqué de manière uniforme à toute une tranche de la population française et qu’il recouvrait des réalités parfois très éloignées les unes des autres, le cabinet a souhaité enquêter sur « la réalité complexe de cette catégorie de population comme de démonter le concept unique et monolithique de « senior » ». MUE IDENTITAIRE & DIMENSION GÉNÉRATIONNELLE Pour son étude, Adjuvance a souhaité ne pas partir de l’âge biologique de la population étudiée mais du choc existentiel - nommé « mue identitaire » - qui s’opère notamment au moment du passage à la retraite pour expliquer le comportement des 55-90 ans. L ’origine de la « mue identitaire » est essentiellement liée à l’abandon de rôles sociaux bien identifiés dans la société des actifs : salarié, chargé de famille… Cela s’apparente à une révolution narcissique : une part de son identité 20 millions en 2030 En France, plus de 15 millions de personnes sont âgées de plus de 60 ans et le chiffre devrait grimper à plus de 20 millions en 2030 ! Entre caricature et préjugé « Le préjugé le plus courant consiste à se contenter des stéréotypes véhiculés par la publicité et d’osciller entre 2 visions caricaturales de l’avancée en âge : d’un côté des seniors hyper actifs, qui semblent être dans le déni de la vieillesse, de l’autre, des personnes âgées dépendantes, rivées à leurs fauteuil et n’attendant plus que la mort », explique Nicolas Menet, dirigeant et fondateur d’Adjuvance. 3GÉNÉRATIONS ! La France dispose d’un marché de 22 millions de seniors de 50 à plus de 75 ans, segmenté en trois générations : • Les 50-64 ans « baby-boomers » : C’est l’âge de l’essentiel, où l’on veut vivre selon ses besoins profonds et satisfaire ses envies, ce qui conduit parfois à des changements de vie importants. Ce sont les plus aisés parmi les seniors et les plus disposés à dépenser. Ils représentent 12 millions de consommateurs exigeants. • Les 65-75 ans : Retraités actifs et heureux, ils profitent de leur nouvelle vie. Ils ont devant eux entre 22 ans pour les hommes et 27 ans pour les femmes à vivre après leur retraite. Ils découvrent de nouveaux centres d’intérêt. Dans l’univers des loisirs, c’est le temps des voyages. • Les + de 75 ans : C’est le temps de la sagesse. Ils ont la vivacité d’esprit et le dynamisme d’une génération qui a traversé tous les grands événements du 20e siècle. Ils voyagent tout en composant avec leur santé. Ces différentes catégories de seniors n’ont pas les mêmes aspirations, les mêmes besoins, ni même les mêmes revenus. (Source : Institut Français des Seniors) 13 8 est abandonnée, une autre se construit : celle de « retraité senior ». A cette mue identitaire vient s’ajouter la manière dont on a vécu tout au long de sa vie ainsi que l’influence des valeurs structurantes de la génération de laquelle on est issu. DES TYPOLOGIES NOUVELLES MediaCom a également réalisé une étude intitulée « Go OLD, le passage à la retraite un nouveau départ ». L ’agence a ainsi établi une typologie nouvelle et précise des jeunes retraités au travers de leurs activités de prédilection ou encore de leurs marques favorites, loin de la dualité classique entre « endormis » et « hyperactifs ». Go Old dégage 5 profils-type : « l’archétype », « le patriarche », « l’hédoniste », « l’exalté » et « le fataliste » : > « L’archétype » Il préfère donner du temps à sa famille. Contraint à un travail pénible, c’est sans remords que ce profil a pris sa retraite. Pour lui, c’est la suite logique d’un cycle dans lequel il a aussi l’impression de « laisser place aux jeunes ». Il aime consommer des valeurs sûres. Il choisit des marques en qui il a confiance et qui ont fait leurs preuves depuis longtemps. Côté loisirs, il privilégie la famille, le jardin et regarde la télévision (36%) et la lecture de journaux (62%). > « Le patriarche » Il préfère cuisiner, faire de bons plats (52%), ranger, faire du ménage (55%), jouer à des jeux de société, de cartes (39%). Il aime les marques qui font autorité. > « L’hédoniste » Il préfère la modernité. Il s’adonne aux voyages et prend soin de sa forme. > « L’exalté » C’est celui qui refuse de s’arrêter. Ayant besoin d’être actif pour exister, l’exalté déborde d’une énergie qu’il transmet à son entourage. Cette cible peut travailler pour arrondir ses fins de mois (57%). 3FAÇONS DE VIVRE SON ÂGE • La génération du collectif (plus de 75 ans aujourd’hui) Cette génération accorde de l’importance à la norme, au groupe, à l’intérêt général et à l’autorité. Son tropisme pour la frugalité l’a conduit à privilégier l’utilité et la fonctionnalité au consumérisme. La notion de marque l’indiffère. • La génération individualiste (entre 65 à 75 ans aujourd’hui) Cette génération a grandi « à l’ombre des Trente Glorieuses », elle s’attache au confort matériel et le traduit dans son mode de consommation. • La génération consumériste (entre 55 et 65 ans aujourd’hui) Cette génération est sensible à la contestation, à l’expression de la singularité. Cependant elle érige parallèlement la consommation en mode de vie, et accorde de l’importance aux marques qui deviennent de véritables attributs identitaires. 9MANIÈRES D’ÊTRE SENIOR La typologie réalisée par Adjuvance mène le cabinet à définir 9 manières d’être un senior. Au-delà des singularités, 3 stratégies émergent, principalement : La stratégie hédoniste, essentiellement orientée vers l’activité et la recherche du plaisir avec toutefois de fortes variabilités, ainsi : • Le senior ayant eu 20 dans les années 40 sera plutôt un hédoniste frugal, • celui ayant eu 20 ans dans les années 50, un consommateur progressiste, • celui ayant eu 20 ans dans les années 60, un expérimentateur narcissique. La stratégie du partage, essentiellement orientée vers l’altruisme et la transmission : • Le senior ayant eu 20 dans les années 40, sera plutôt un engagé solidaire, • celui ayant eu 20 ans dans les années 50, un altruiste sélectif, • celui ayant eu 20 ans dans les années 60, un consommateur altruiste. La stratégie du repli, vouée à la lucidité et la précision, ainsi : • Le senior ayant eu 20 dans les années 40, sera plutôt un consommateur résigné, • celui ayant eu 20 ans dans les années 50, un consommateur prudent, • celui ayant eu 20 ans dans les années 60, un casanier entreprenant. (Source : Etude Adjuvance 2016) NOTRE HISTOIRE | DOSSIER 14 Dossier NOTRE HISTOIRE 9 > « Le fataliste » Il consomme des marques traditionnelles, ancrées dans la culture française. Sensible au « made in France », il est patriote et souvent nationaliste, dans nombre de ses choix de vie et ses idées, y compris politiques. MOINS DE DÉPENSES À LA RETRAITE La transition vers la retraite implique souvent une diminution des dépenses de consommation notamment parce que les relations sociales s’amoindrissent progressivement : on reçoit moins, on voit moins de monde, on a donc moins besoin d’acheter de la nourriture, de s’habiller ou d’améliorer son intérieur. Un environnement nouveau d’insertion sociale, de valeurs, de repères identitaires est à reconstruire. En effet les personnes âgées une fois à la retraite réduisent leur consommation pour une variété de raisons parmi lesquelles on note en particulier une réduction de leur mobilité avec l’âge. L’ARRIVÉE DES BABY-BOOMERS Il y a une grande opportunité à saisir de la part des entreprises de la Silver Economie, en particulier pour percer le marché de la génération babyboom qui a tendance à plus consommer que la génération senior précédente. Selon le Crédoc, si les dépenses de consommation sont réduites principalement avec l’avancement de l’âge, l’effet de génération causé par l’arrivée massive des boomers contrebalance largement la baisse individuelle des dépenses. En effet les seniors sont surtout des générations d’après-guerre qui arrivent à la retraite beaucoup plus nombreuses (+40%), économiquement plus riches et culturellement différentes de la génération qui l’a précédée. DES RETRAITES PLUS TARDIVES Allongement de l’espérance de vie, entrée plus tardive sur le marché du travail après des études plus longues et Comment consomment les seniors ? Une étude du Credoc intitulée « Comment consomment les Seniors » dévoile une analyse riche des tendances de consommation des plus âgés et leur utilisation de l’internet. Selon ce sondage, les dépenses des seniors peuvent être divisées essentiellement en cinq catégories : • La santé (57 % des dépenses de santé sont faites par des seniors), • L’alimentation (53 %), • Les autres biens et services (51 %) dont les assurances (64 %) et les services et soins personnels (11 %), • L’équipement du foyer (50 %) • Les loisirs (49 %) dont les voyages tout compris (34 %), les services sportifs (22 %), les équipements de loisirs (16 %) et la presse papeterie (13 %). La révolution « internet » Le Crédoc a démontré statistiquement que les seniors ayant internet, dépensent plus que les autres, indépendamment de leurs revenus. (…) En effet la première utilisation d’internet est la communication avec ses proches, mais l’achat sur internet se place en seconde position. L’âge moyen de départ à la retraite va passer de 62 ans aujourd’hui à 64 ans en 2030. 15 10 augmentation programmée de la durée requise pour avoir une retraite à taux plein reculent, depuis dix ans, l’âge auquel « le droit au repos » s’impose. Une tendance qui devrait encore s’accentuer : selon les projections du Conseil d’orientation des retraites, l’âge moyen de départ à la retraite devrait se situer autour de 64 ans d’ici la fin des années 2030, contre 61 ans et 10 mois aujourd’hui, hors éventuels changements de législation. Une augmentation projetée qui fait de l’emploi des seniors un enjeu crucial tant au niveau de l’avenir collectif de notre système que des trajectoires individuelles des futurs retraités. MOINS PRÉCARISÉS QUE LES JEUNES Sur le front de la qualité de l’emploi, les seniors apparaissent moins précarisés que le reste de la population. Globalement mieux payés, plus souvent en CDI et moins soumis au sous-emploi que leurs cadets, ils sont aussi moins souvent au chômage. Lorsqu’ils le sont, en revanche, ils font face à de plus grandes difficultés de retour à l’emploi et à un chômage de longue durée. En 2016, seuls 1,6 % des plus de 50 ans inscrits à Pôle emploi en sont sortis « pour reprise d’emploi » le mois suivant, contre 3,7 % chez les 25-49 ans. DES DIFFICULTÉS SPÉCIFIQUES Continuer à travailler ou s’arrêter, ce n’est pas toujours un choix. De fait, les seniors se heurtent à « des difficultés spécifiques » qui peuvent freiner leur maintien ou leur retour à l’emploi. On notera notamment le poids des représentations négatives liées à l’âge. L ’espérance de vie augmente, mais les stéréotypes demeurent. L ’âge constitue ainsi, avec le sexe, le premier motif déclaré des expériences de discrimination liées au travail, loin devant l’origine ethnique par exemple. Autre frein : l’état de santé. Plus de la moitié des personnes prématurément sorties de l’emploi imputent leur décision à des problèmes de santé. 28 % des seniors enquêtés avancent ce motif comme étant important dans leur décision de départ à la retraite. DES HYPERACTIFS EN ATTENTE DE LOISIRS Dans leur vie personnelle et relationnelle, les nouveaux seniors aiment se retrouver autour d’associations thématiques, culturelles ou sportives. Ils ont l’habitude Le taux d’emploi des seniors Le taux d’emploi des 55-64 ans est passé de 30 % en 2000 à 51 % en 2017. Le taux d’emploi des 60-64 ans reste, lui, très en dessous de la moyenne européenne, à un peu moins de 30 % en 2017 contre plus de 42 % dans l’Union européenne. Bilan : sur dix Français de 60 ans, quatre sont en emploi, trois sont en retraite et trois sont au chômage ou inactifs. NOTRE HISTOIRE | DOSSIER Dossier NOTRE HISTOIRE 11 de sortir et de voyager. C’est une clientèle qui se sent jeune de cœur. Disposant de temps, d’énergie et de budget, elle demande des programmes innovants. Plus sportifs que leurs aînés, les nouveaux seniors prennent des repas plus légers et sont sensibles aux propositions bien-être. Ils apprécient les contacts humains. DE PLUS EN PLUS CONNECTÉS Si les seniors les plus âgés restent parfois encore éloignés des nouvelles technologies, de nouveaux outils font leur arrivée afin de faciliter leur usage d’Internet. Les réseaux sociaux par exemple ont un fort succès car ils permettent de braver un certain sentiment d’isolement en restant en contact avec amis et famille. 43 % des + de 65 ans sont inscrits sur les réseaux sociaux, ce qui est énorme. Ils affectionnent particulièrement Facebook, Skype et Twitter. Leurs usages sont les mêmes que pour le reste de la population : ils y sont principalement pour communiquer, se divertir et faire de nouvelles rencontres. 35,6 % des retraités s’y connectent via leur smartphone. UNE ÉVOLUTION SOCIÉTALE Au cours de la dernière décennie en effet, le rapport des seniors et des personnes plus âgées à Internet et notamment aux réseaux sociaux a grandement évolué. D’une certaine forme de réticence due à une méconnaissance et/ou à des appréhensions, les seniors en sont petit à petit venus à s’intéresser à Internet et aux réseaux sociaux et se les sont pleinement appropriés. 80% des seniors inscrits se connectent même sur les réseaux sociaux tous les jours. Ils considèrent en effet cette pratique très importante pour leur vie sociale et 19% estiment qu’elle est même essentielle à leur quotidien. UNE UTILISATION VARIÉE En matière d’usages, l’intérêt des seniors varie. La majorité des plus de 50 ans utilisent les réseaux sociaux pour communiquer plus facilement avec leurs proches et interagir avec leurs amis, mais aussi pour s’informer et se divertir. Dans une autre mesure, les réseaux sociaux leur permettent également de rencontrer des personnes partageant les mêmes centres d’intérêt qu’eux (voyage, bricolage, bienêtre, sport, cuisine, etc.), d’organiser des sorties avec des personnes de leur région ou même de faire des rencontres amoureuses. L’utilisation des réseaux sociaux peut enfin concerner la recherche d’emploi et l’échange de services. PAS L’ÂGE DE LEURS ARTÈRES Pour les sociologues, c’est à 50 ans que l’on devient senior, car c’est à partir de cet âge-là que surviennent des changements de vie modifiant les comportements de consommation. Pour les pouvoirs publics, on est senior à 60-65 ans, seuil d’accès à certaines prestations. Pour les professionnels de santé, c’est 73 ans, l’âge où survient le premier accident de santé sérieux. Les spécialistes disent qu’il y aurait 10 à 15 ans d’écart entre l’âge ressenti et l’âge réel. L’âge réel est celui de l’état civil, l’âge social celui que les autres nous donnent et l’âge ressenti celui que nous avons l’impression d’avoir. C’est ce dernier qui détermine les comportements de consommation, car il structure les envies, les besoins et les choix de vie. PLUS JEUNES DANS LEUR TÊTE Grands-parents ou pas, force est de constater que les « nouveaux seniors » ne font absolument pas leur âge, tant sur le plan physique que mental. Hyperactifs, hyper connectés, surinformés, voyageant dans le monde entier, ils sont souvent beaucoup plus jeunes dans leur tête et ouverts à la modernité que leurs propres enfants. Cela fait d’eux des grands-parents particulièrement à l’écoute de leurs petits-enfants, même s’ils leur consacrent moins de temps que par leur passé, en étant moins corvéables à merci. Sont-ils devenus plus égoïstes pour autant ? Non, absolument pas, ils cherchent juste, maintenant qu’ils ont plus de temps libre, à privilégier un véritable équilibre entre leurs désirs personnels et leur vie de famille, eux qui ont consacré la majeure partie de leur vie à leur travail et à leur progéniture. V.V. C’est le pourcentage des plus de 65 ans inscrits sur les réseaux sociaux en France. De même, c’est le quatrième âge (74 ans et plus) qui connaît la plus grande croissance sur les réseaux sociaux. 43% 17
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