59 Metamorphose - Page 16 - étoiles d'encre 59-60 : Métamorphose la biologie ou Dieu, selon l’instance à laquelle on accorde légitimité et suprématie. Il y a là un grave contresens, puisque cette volonté de réassignation, de mise en concordance forcée des corps et des « âmes » est l’antithèse même de la définition du genre. Enfin, il revient aux historiens et aux sociologues d’avoir développé la définition du mot genre, en ajoutant à l’idée de construction (sociale, historique) du masculin et du féminin la notion de pouvoir. Non seulement la société élabore le masculin et le féminin, mais elle les organise dans un système hiérarchique. Mieux, c’est même ce système hiérarchique qui donne sa raison à la construction du masculin et du féminin. Au pluriel, « les genres » désignent ainsi les produits de ce travail d’élaboration et d’assignation (le masculin/le féminin), au singulier – le « système de genre » – il représente le système qui organise les places et les rôles, les rapports entre femmes et hommes, dans la vie privée comme dans la vie publique, de la naissance à la mort, dans les interactions les plus concrètes (qui fait quoi, qui gagne quoi, qui peut ou ne peut pas faire telle ou telle activité, aller dans tel ou tel endroit, etc.), comme dans les représentations les plus symboliques. L’anthropologue Françoise Héritier décrit ainsi « la valence différentielle des sexes », qui organise les sociétés selon la dichotomie hiérarchisée entre « masculin » et « féminin », auxquels vont être associés des espaces, mais aussi des attributs, des adjectifs, des propriétés... : d’un côté par exemple, le droit, le sec; le chaud, l’actif… et le masculin, de l’autre le courbe, le gauche, l’humide, le passif… féminin. Mais si dans une autre société, l’avantage symbolique est attribué par exemple à l’humide, au gauche, et au passif… alors l’attribution s’inverse au profit du masculin, le sec, le droit, l’actif (on parlera alors de désordre) étant du côté du féminin. Ainsi, contre un autre contresens qui imputerait aux études de genre le mépris des hommes, ou encore la guerre des sexes, le genre ne peut se penser que dans une perspective relationnelle, la 14 carte blanche étoiles d’encre 59-60 59 carte blanche.qxp_Mise en page 1 28/04/16 15:16 Page14 construction du masculin étant indissociable de celle du féminin. Si les premières études se consacraient d’abord aux femmes, dans la description et l’analyse des multiples inégalités qui les contraignent dans ce système de genre, plus récemment se sont développées les études consacrées aux « masculinités », aux façons dont la « domination masculine » pèse également sur les garçons et les hommes, et aux coûts (et coups) que doivent subir ceux qui y dérogent: la « masculinité hégémonique », comme obligation à la virilité, à l’excès, à l’alcool, à la vitesse, à la force, et dans sa composante sexuelle, à l’hétérosexualité conquérante, s’exerce sur les petits garçons dès le plus jeune âge, dans les interactions avec les adultes (parents, enseignants, entraîneurs de sport, etc.), mais aussi avec les pairs dans les cours de récréation, et dans la perpétuelle répétition des messages médiatiques. Laisser la place au courage et à l’imagination? On a entendu, dans les diverses accusations proférées à l’encontre des études de genre, que celles-ci s’emploieraient à nier les différences, résumées à l’évidence de la différence biologique entre « hommes » et « femmes », à remplacer les « lois » biologiques par l’arbitraire. Mais cette évidence d’une humanité divisée en deux parties « différentes et complémentaires » (puisque la nature est si bien faite…), là aussi, vacille suite aux recherches des dernières décennies: si la distinction entre les deux sexes est si évidente, pourquoi, par exemple, est-ce si difficile de classer certains-es athlètes, et pourquoi les fameux « tests de féminité » ne cessent-ils d’évoluer (Bohuon, 2012)? Que faire de celles et ceux qui ne rentrent pas dans ces deux cases, exclusives l’une de l’autre? Doiton les cacher, les opérer, les considérer comme les exceptions qui confirment la règle? Contre cette bi-catégorisation, au contraire, certains-es chercheurs-es avancent la diversité et la complexité des données biologiques qui permettent de déterminer le sexe d’un individu: les critères de détermination du « sexe » sont multiples, christine détrez 15métamorphoses 59 carte blanche.qxp_Mise en page 1 28/04/16 15:16 Page15 et peuvent se fonder sur l’anatomie (pénis/vagin), les gonades (testicules/ovaires), les hormones (testostérone/œstrogène), l’ADN (XX/XY). Or aucun de ces marqueurs ne permet de donner une définition sûre du sexe, et l’histoire des déterminations en montre le flou et les limites (Fausto-Sterling, 2012). La prise de parole publique des intersexes, et leurs revendications ont permis aussi de sortir de l’invisibilité et de rompre le silence autour des multiples opérations que subit, dès la naissance, un enfant intersexe, sans, le plus souvent, que ne soient même consultés ses parents. Si les données de détermination du sexe sont biologiques, le travail par lequel leur multiplicité et leur éventuelle non-concordance sont unifiées en un sexe « féminin » ou « masculin » est lui social. L’accusation se retourne alors comme un boomerang: c’est bien la crispation farouche sur la binarité qui nie les différences entre les individus, puisqu’elle rabat tout l’éventail des possibles aux deux grandes catégories que sont « l’Homme » et la « Femme », le « Mâle » et la « Femelle ». La dichotomie, si elle exclut d’emblée celles et ceux qui ne rentrent pas dans les cases, n’est guère plus confortable pour les autres: elle oblige en effet chacun-e des individus-es à se conformer à la définition de LA Femme et de L’Homme, sous peine de rappels à l’ordre, dont les petites blagues et sarcasmes sont une forme dont il ne faut pas sous-estimer la violence, justement parce qu’elle avance sous les oripeaux de l’anodin et de l’humour. Quant au vertige que l’on peut éprouver quand vacillent les certitudes, est-il le signe de leur véracité, ou tout simplement de leur profond ancrage dans notre système de pensée? On ne peut que souscrire ici encore aux propos de Christine Delphy, quand elle affirme que « pour connaître la réalité, et donc pouvoir éventuellement la changer, il faut abandonner ses certitudes, et accepter l’angoisse, temporaire, d’une incertitude accrue sur le monde; que le courage d’affronter l’inconnu est la condition de l’imagination et que la capacité d’imaginer un monde autre est un 16 carte blanche étoiles d’encre 59-60 59 carte blanche.qxp_Mise en page 1 28/04/16 15:16 Page16 élément essentiel de la démarche scientifique: qu’elle est indispensable à l’analyse du présent ». Laisser la chance au courage et à l’imagination, accepter de vaciller et de voir s’ébranler les systèmes de pensées aux fondations ancestrales: peut-être est-ce là la métamorphose nécessaire, et c’est à cela que nous invitent les textes suivants, qui chacun à sa façon, par le déplacement qu’il opère, nous fait franchir les frontières, qu’elles soient géographiques, ou entre des cases et catégories habituellement étanches. L’anthropologue Marie Goyon nous emmène tout d’abord dans les communautés amérindiennes anglophones du Canada, auprès des brodeuses en piquants de porc-épic. Cette technique de broderie, réservée aux femmes, se transmet traditionnellement de mère en fille. Mais le passage de toute une génération par les pensionnats l’a déculturée et la technique, pour beaucoup, s’est perdue. Ce sont alors les métamorphoses de la transmission, les chemins genrés de la mémoire qu’explore Marie Goyon. Elle montre également combien l’apprentissage de la broderie est apprentissage corps et âme: tête courbée sur son ouvrage, la jeune fille apprend l’attention, la patience, la réserve, qualités adaptées à la « femme bien ». Mais le détour par le motif mythologique de la femme double permet de montrer les possibilités de résistance et les marges offertes, même dans les dispositifs les plus contraignants, ainsi que les réappropriations politiques les plus contemporaines. C’est la métamorphose de Thomas Neuwirth qui est analysée dans le deuxième texte, que nous proposent Brigitte Esteve-Bellebeau, philosophe, et Arnaud Alessandrin, sociologue. Si ce nom est inconnu, celui de Conchita Wurst l’est sans doute moins, puisqu’elle est la gagnante de l’Eurovision: Thomas et Conchita ne font qu’une seule et même personne. De quoi Conchita Wurst est-elle donc le nom, s’interrogent alors les auteurs, et que nous dit des christine détrez 17métamorphoses 59 carte blanche.qxp_Mise en page 1 28/04/16 15:16 Page17 normes de genre, la difficulté pour les journalistes de la nommer, tantôt femme à barbe, tantôt travesti, homosexuel, ou tout simplement artiste… L’Eurovision étant un concours où chacun des pays participant vote, que nous dit la carte des votes? Enfin, le dernier texte, écrit par l’avocate tunisienne Dé Monstration, est un voyage dans un pays imaginaire… la belle et verte Cusinie, pays merveilleux si n’y étaient pas poursuivis-es celles et ceux qui dérogent à la règle en vigueur. Toute ressemblance avec un pays existant n’étant pas fortuite, et afin de ne pas gâcher la surprise de cette métamorphose géographique, le mieux est de laisser le lecteur et la lectrice découvrir de quoi il en retourne… Petite bibliographie pour poursuivre la réflexion: – un livre qui permet de faire le tour des questions du genre en quelques fiches: Alessandrin Arnaud, Esteve-Bellebeau Brigitte, Genre ! Éditions des Ailes sur un tracteur, 2014 – pour approfondir: les deux manuels les plus récents et les plus complets sur le genre: Bereni Laure, Chauvin Sébastien, Jaunait Alexandre, Revillard Anne, Introduction aux études de genre, De Boeck, 2012 Buscatto Marie, Sociologies du genre, Armand Colin, 2014 – Un livre de Christine Delphy regroupant plusieurs de ses articles essentiels : Delphy Christine, L’ennemi principal 2. Penser le genre, Paris, Syllepse, 2001 – Sur les tests de féminité des athlètes : Bohuon Anaïs, Le test de féminité dans les compétitions sportives. Une histoire classée X ?, Paris, Éditions iXe, 2012. – Sur les déterminations biologiques du sexe et les dernières recherches en biologie : Fausto-Sterling Anne, Corps en tout genre, Paris, La Découverte, 2012 (paru en 2000 aux États-Unis) 18 carte blanche étoiles d’encre 59-60 59 carte blanche.qxp_Mise en page 1 28/04/16 15:16 Page18 métamorphoses Filles-maîtres et femmes-masculines : métamorphoses, inventions et résistances dans l’Amérique contemporaine Marie Goyon Ce texte anthropologique s’appuie sur des recherches de terrain menées entre 2000 et 2005 auprès de communautés amérindiennes canadiennes contemporaines (Cree, Lakota et Assiniboine principalement, dans les provinces anglophones du centre du Canada: Alberta, Saskatchewan et Manitoba), notamment auprès de femmes autochtones. Leurs parcours interrogent les représentations de la féminité liées aux savoir-faire genrés, à partir d’un exemple spécifique, la broderie en piquants de porc-épic et ses modes de transmission contemporains. Victimes non seulement d’une domination masculine toujours très prégnante1, discriminées dans la loi fédérale (leur statut dans l’Indian Act2), les femmes autochtones sont aussi longtemps demeurées les parents pauvres de la littérature anthropologique sur ces aires culturelles. En effet, les sociétés des Plaines ont été généralement décrites comme des sociétés guerrières, dont la seule figure légitime et représentative était de fait le fier guerrier emplumé. À ce titre les femmes ont été quasiment ignorées des premiers explorateurs comme des chercheurs contemporains ou réduites à des descriptions de type « esclaves » ou « servantes ». 59 carte blanche.qxp_Mise en page 1 28/04/16 15:16 Page19 20 carte blanche étoiles d’encre 59-60 Pourtant, elles occupent aujourd’hui un rôle central non seulement dans le repositionnement des identités homme/femme au sein des sociétés amérindiennes, mais encore dans le cadre de la définition d’une identité amérindienne au sein de la société canadienne. Elles sont au cœur de multiples mécanismes que l’on pourrait qualifier de « résistance », entre filiation et émancipation. Ces mécanismes sont tout particulièrement observables dans les mutations des savoirfaire genrés comme l’utilisation stratégique de figures mythologiques afin de construire de nouvelles conceptions et usages du « féminin ». On peut ainsi rencontrer des filles-maitres, des autodidactes et des femmes « masculines », autant de figures illustrant la complexité et la variété des socialisations contemporaines par les savoir-faire, et des rôles sociaux qui en découlent et se métamorphosent. La « transmission » Les témoignages et l’épreuve du terrain amènent à questionner les processus de transmission de la mémoire dans des contextes aussi violents et délicats. Par exemple, quand les ouvrages d’histoire de l’art ou d’anthropologie portant sur la broderie en piquants de porcépic3 décrivaient soit une perte totale des savoirs, soit une transmission intergénérationnelle et sexuellement située se perpétuant harmonieusement à travers le temps, j’étais à l’inverse sans cesse confrontée à des configurations mobiles, à des modalités multiples de diffusion et d’acquisition des savoirs, transgressant et renouvelant la « tradition » : entre les sexes, entre les générations, dans l’interpénétration entre des circuits conventionnels d’apprentissage (cercle familial et tribal) et de nouveaux circuits de socialisation (cercle universitaire et muséal par exemple). Dans ce cadre, la socialisation des femmes par les savoir-faire genrés ne m’apparaissait plus seulement comme une mécanique de répétition et de « formatage » des habitus, mais bien aussi comme une construction dynamique, avec et malgré eux, c’est-à-dire consciente et inconsciente. 59 carte blanche.qxp_Mise en page 1 28/04/16 15:16 Page20 marie goyon 21 En effet, la mémoire emprunte ici des chemins multiples, motivés parfois par la nécessité politique ou identitaire, par une certaine planification, comme par le mensonge ou l’omission, la nécessité d’oublier ou encore de travestir une réalité trop dure. Certains legs peuvent être programmés et organisés, d’autres s’improvisent dans la clandestinité, d’autres encore demeurent spontanés et parfois totalement inconscients. Métamorphoses de la transmission? La filiation intergénérationnelle inversée : les « filles-maîtres » Un premier exemple réside donc dans la filiation intergénérationnelle inversée: des enfants ont appris ou réappris le savoir-faire à leurs parents, quand le modèle « traditionnel » d’apprentissage supposait une filiation générationnelle classique, des grands-parents et parents vers les enfants, le savoir étant lui-même conçu comme un don des Esprits aux grands-parents. L’apprentissage du savoir-faire suivait un processus culturel bien établi, aux acteurs bien identifiés. Ainsi quand j’ai rencontré des jeunes filles qui ont appris à broder à leurs mères, renversant donc la filiation en se positionnant dans le rôle des maîtres dans la relation d’apprentissage, elles apparaissaient presque comme des figures impossibles voire anormales de la transmission traditionnelle. De fait, elles-mêmes n’étaient en réalité pas exemptes d’un schéma de transmission classique puisqu’elles avaient pour la plupart appris le savoir-faire par un tiers ou parfois par un parent éloigné. Cependant le circuit bien huilé entre les générations était mis à mal. Jainie, une jeune femme dakota de 21 ans, que j’ai interrogée en Saskatchewan en 2003, a ainsi appris à sa mère, puis à sa sœur, à broder en piquants. Les deux femmes ne savaient broder qu’en perles. Jainie, elle, a appris cette technique auprès de son oncle d’adoption lakota, aux États-Unis. Issue d’un milieu fortement traditionaliste, la broderie en piquants s’imposait pour elle comme la pratique artistique de référence: elle devait apprendre à broder métamorphoses 59 carte blanche.qxp_Mise en page 1 28/04/16 15:16 Page21 pour devenir, selon ses propres termes, « une femme bien », même si pour cela paradoxalement elle devait en partie transgresser le schéma de la tradition. En effet, l’art du travail aux piquants n’est pas une simple technique de décoration parmi d’autres. Il s’agit pour les sociétés des Plaines, du « talent le plus relevé qu’on puisse souhaiter aux femmes, et qui démontre leur parfaite éducation » (Lévi-Strauss 1968 : 202-204). Les brodeuses constituent ainsi de véritables idéaux féminins. De fortes valeurs spirituelles et sociales leur sont associées, tout comme de véritables pouvoirs, à travers les motifs qu’elles apposent, qui protègent, bénissent ou encore transcendent les aptitudes de ceux qui les portent (Dorsey et Kroeber 1997). Atelier de broderie Jainie est donc devenue « une femme bien », mais grâce à un apprentissage à la fois incongru, avec un homme, et qui plus est, ni son père, ni son grand-père, mais un « oncle » d’adoption4. Elle est devenue une « personnalité » au sein de la communauté amérindienne de Regina (Saskatchewan), et même une personne-ressource, à qui l’on adresse par exemple une ethnologue de passage… Pour autant, la question de son apprentissage et de son rôle inversé de maître dans la relation avec sa propre mère n’était pas sans causer de difficultés. Ainsi lorsque j’ai pu rencontrer sa mère, cette dernière eut beaucoup de peine à formuler ses sentiments vis-à-vis de ce mode particulier de transmission: elle était visiblement gênée, 22 carte blanche étoiles d’encre 59-60 ©MarieGoyon2003 59 carte blanche.qxp_Mise en page 1 28/04/16 15:16 Page22 marie goyon 23 comme prise en faute de n’avoir pas su ou pu transmettre (elle avait été pensionnaire5 et donc victime de l’efficacité assimilatrice), c’est-à-dire de ne pas assumer sa place conventionnelle dans le schéma de la tradition et donc son rôle attendu en tant que femme et mère. En même temps, elle était fière de la stratégie adoptée par sa fille pour pallier les manques de l’éducation qu’elle avait pu lui offrir, et cette stratégie semblait même dans une certaine mesure lui conférer, à elle qui en manquait, un certain prestige et une reconnaissance de la part de la communauté, « par ricochet » Par les détours de cette orchestration de la transmission, la mère dépossédée semblait en partie pouvoir retrouver un statut, une place dans la filiation qui lui faisait défaut, et donc les moyens d’une résistance à un contexte de domination. L’auto-filiation : la « self made-artist » Un autre exemple édifiant, qui relève ici directement d’une stratégie volontaire d’un individu, est celui de la « self made-artist ». Il s’agit de « l’auto-filiation », de l’apprentissage autodidacte notamment par l’appropriation et la réinterprétation de savoirs produits de façon exogène. C’est l’exemple de Sheila, 40 ans, brodeuse et artiste plasticienne contemporaine, d’origine cree, qui m’a enseigné la broderie6. Elle affirme ainsi s’être « inventée seule », selon ses propres termes. Elle dit avoir appris la technique des piquants en observant les objets dans les vitrines des musées, ou encore en lisant des magazines spécialisés comme l’American Indian Art Magazine, puis en expérimentant. Elle a également utilisé des ouvrages anthropologiques de référence comme manuels d’instruction technique et stylistique. Elle revendique une sorte d’autogenèse, tout en recherchant cependant l’approbation, et plus encore la reconnaissance, de ses pairs et notamment des Aînés de sa communauté. Ainsi, Sheila participe activement aux cérémonies organisées et apporte très souvent son aide dans la réalisation des costumes pour les danses cérémonielles et les pow-wow (concours de danse métamorphoses 59 carte blanche.qxp_Mise en page 1 28/04/16 15:16 Page23
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