METAL II MARS VOL.51 - JUILLET/AOUT 2019 - Page 2 - Metal II Mars est un fanzine spécialisé dans l'actualité metal de la région marseillaise. 15QUE SONT-ILS DEVENUS ? un fou rire général ! (rires) Les filles : « oh non pas eux » et leurs mecs : « ah ça va, ce sont nos potes qui font les cons une nouvelle fois »... Sinon, un excellent souvenir était notre participation au dernier Chaos. On est passé juste avant Ultra Vomit, on avait deux grammes, on a fait n'importe quoi, mais les quatre-cent personnes présentes ont adoré ! Romain : Le premier show, quand personne ne savait qui on était, c'était trop bon ! Il suffit de voir les rushs des vidéos dans les loges pour voir notre état ! (rires) Doumé : En Suisse où nous avons fait conneries sur conneries, invités par le groupe Bloodlost, une bonne bande de tarés, du coup, on était bien compatibles et on a fait tout ce qui nous passait par la tête ! Popo : La Suisse avec Bloodlost, où nous avions été accueillis comme des rock stars avec un mini-bus rien que pour nous, pour nous emmener de la salle à l'hôtel, un bar et toute une partie de la salle qui nous était réservée. C'était grandiose ! Loïc : Le roadtrip en Suisse avec Bloodlost ! On a été super bien reçu et on s’est vraiment régalé. Je me souviens du frigo rempli de bières que nous avons littéralement pillé en quelques heures, et le gars du staff venant nous voir : « mais les gars, les bières étaient prévues pour tous les groupes, pas que pour vous » ! (rires) Ton pire souvenir ? David : Je n’en ai pas ! Ça n’a été que du bonheur. Ah si j’en ai trouvé un : on n’était vraiment pas cher payé ! (rires) Mup : Je n'ai que de bons souvenirs de cette époque. Tous les shows se sont toujours bien passés, vraiment. Le mauvais côté des choses, c'était peut-être de devoir retenir les pseudos chorégraphies lors des répètes car oui, on répétait ! Romain : La fin de l'aventure ! Mais je pense m'être arrêté au bon moment ! Je donnerais beaucoup pour pouvoir revivre l'aventure... et avoir dix ans de moins ! Doumé : Au Market Place à Montpellier. Au début du show, on entrouvre la porte des loges et on voit que des mecs ! On ne savait pas du tout comment on allait animer et finalement, ça a été une réussite, on a même eu un couple de lesbiennes qui a fait monter la température ! Popo : En Suisse, où pendant un second show avec Bloodlost, j'ai reçu un coup de guitare et pleine tempe et j'ai glissé de la scène. Bref, rock’ n’ roll attitude... mais avec des bleus ! Loïc : Aucun, mais plutôt deux regrets : ça s’est arrêté trop tôt et nous n’avons pas fait de show d’adieu, histoire de boucler la boucle correctement. Dommage. Que fais-tu maintenant ? David : Avec ma femme, on a créé Le Cabinet De Cire, nous fabriquons artisanalement des bougies déco « tatouées » sur tous les thèmes. On est sur Facebook et Instagram, et voici notre site pour les curieux/ intéressés : lecabinetdecire.fr. Mup : J'ai rangé mon string (rires) et je m'occupe du Sunset à Aix, établissement rock et metal. Tout le côté artistique du truc, la planification des soirées, la promo etc... Et j'anticipe une éventuelle question de reformation : non ! Pas que ça me déplairait, mais je pense qu'on a fait ça à la bonne époque, et il n'est pas toujours bon de vouloir « revivre » certaines choses surtout quand on en garde d'excellents souvenirs, on pourrait en être déçus maintenant, et puis surtout, j'ai grossi... Romain : Je vis en Bretagne, pas loin de Rennes avec ma plus grande fan ! J'ai arrêté le naturisme (sauf sous la douche) et je vais au travail habillé. Doumé : Aujourd'hui, je suis routier et j’évite de me déshabiller sur des parkings... Popo : Après les Chippendeath, je me suis consacré à mon groupe Debackliner jusqu'en 2017 que j'ai quitté pour des divergence musicales et persos. J'ai eu ensuite des petits projets à droite à gauche mais rien de bien sérieux. Mais 2019 est l'année du renouveau alors, affaire à suivre... Loïc : Beaucoup moins de soirées qu’à l’époque ! (rires) Après, il faut dire qu’avec deux enfants en bas âge, les priorités ont changé. Et même si j’essaie de faire au moins un festival par an, je dois avouer que ça me manque un peu... ■ Loïc, Mup, David, Doumé, Popo P. 04 : AGENDA P. 05 : NEWS P. 07 : DOSSIER - HELLFEST P. 12 : IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! - RENÉ P. 14 : QUE SONT-ILS DEVENUS ? - CHIPPENDEATH numéro exceptionnel, contenu exceptionnel. En effet, pour la première fois depuis septembre 2014, un fanzine estival voit le jour cette année. Un volume particulier qui dénote un petit peu des habituels Metal II Mars, vous le verrez. Un grand merci à Jessica Engel pour sa passion et son talent d’écriture, qui permet à beaucoup d’entre nous de revivre le Hellfest, avec des petits connotations phocéennes bien senties. Un grand merci à René Malleville pour sa gentillesse, sa disponibilité et sa grande culture musicale. Un grand merci aux Chippendeath qui ont joué le jeu via des flashbacks de leur époque dénudée. Un grand merci à Lecks du groupe Lecks Inc. qui offre cinquante exemplaires promos de son troisième album intitulé E.G.O. (Everybody Gets One). Enfin, un grand merci aux lecteurs de Metal II Mars bien entendu. Bonne lecture et bonnes vacances. Fred Landercy Rédaction : Fred Landercy, sauf Dossier Hellfest par Jessica Engel Photos : tous droits réservés (cf. crédits) Logo : Katia Egea Maquette : Jean-Louis Boyer Mise en page : Fred Landercy, Jean-Louis Boyer Interactivité : Joris Courchet Contact : fred_metal@hotmail.com Consultable sur www.wobook.com et via la page Facebook Metal II Mars Impression : Imprimerie GATUSSO (Aubagne) La reproduction et l'utilisation, même partielles, des articles et des illustrations de "Metal II Mars" sont interdites, sauf autorisation. WWW.ROCKATTACK.FR This summer, listen to Rock Attack. Sang % Metal Marseille Gratuit Vol Juillet/Août 2019 @AbigaëlMEUNIER Plus show l'éTé L'ÉQUIPE SOMMAIRE ÉDITO A 14 QUE SONT-ILS DEVENUS ? Comment as-tu intégré le groupe ? David : Ça a débuté lors d’une bringue fin 2000 au Local à Marseille, une soirée metal comme les autres où la bière et le sky coulaient à flot. Whitou avait fini sa soirée en montrant son cul. Voyant le succès recueilli une idée me vint : et si on montait un show metal genre The Full Monty ? Je pris ma bière à témoin et alla demander à Whitou: « et si on montait un groupe de strip pour metalleuses ? ». Il m’a répondu oui tout de suite et nous voilà partis à la recherche du patron pour lui parler de notre projet fou. Il nous a répondu : « si vous avez les couilles de faire ça, le soir de votre show j’offre le champagne à toutes les nanas ! ». Il ne nous restait plus qu’à trouver les mecs assez fous pour faire ça avec nous. Dans un premier temps, Mup et Romain ont accepté puis l’année d’après, Loïc, Popo et Doumé ont pris le relais en remplacement de Romain et Whitou. Mup : C'était lors d'une soirée pour la fête de la musique sur Marseille. Je jouais avec mon groupe dans un bar à côté de la Préfecture. David était là. La soirée battait son plein et les bouteilles se vidaient assez rapidement. D'un coup, il m'a choppé et m'a dit quelque chose du genre: « Mup à tous les concerts metal les gens crient « à poil », on va leur donner ce qu'ils veulent ». Il m'a expliqué son concept de stripteaseurs thrasheurs, j'ai explosé de rire et j'ai dit banco. Le lendemain, il m'a recontacté, j'avais décuvé mais j'ai répondu de suite : « chiche on le fait ». Romain : C’est parti d'un délire avec mon pote David. Il était assez adepte de la nudité en public ! Un soir, après quelques tisanes, on a eu la brillante idée de réunir nos trois passions : le nudisme, le metal et l'alcool. Donc on a cherché d'autres partenaires physiquement attirants et on a trouvé Mup et Whitou. Le truc était lancé ! Doumé : C’est David qui m’a recruté un soir autour d’une bière, j’ai trouvé l’idée marrante et j'ai suivi. Popo : Un soir, après un concert avec mon ancien groupe, David est venu me voir en me disant qu'il voulait me proposer de rejoindre un projet délire et rock’ n’ roll ! Il voulait remonter le groupe des Chippendeath et cherchait du sang neuf. Je les connaissais de nom et d'exploit, mais de là à imaginer que je pourrais en faire partie. (rires) Loïc : David m’avait contacté pour rejoindre la première version des Chippendeath, mais à cette époque, je n’ai pas pu. Pour le second line-up, j’ai dit oui de suite, et on a essayé de « structurer » un petit peu plus le groupe, avec des répétitions pour les chorégraphies et des tenues de scène plus travaillées (pantalon, chapeau...). Ton meilleur souvenir ? David : Je n’ai que des bons souvenirs ! Un des meilleurs est la découverte du mini-bus à notre disposition lors de notre show en Suisse avec le groupe de thrash Bloodlost et la découverte du bunker géant où l’on a séjourné, incroyable endroit ! Le premier show était pas mal aussi car c'était tout nouveau et surtout les gens ne savaient pas qui on était et à quoi s'attendre. Cela se passait dans le bar de Fred « Le Local » dans le 10ème à Marseille. Mup : Je me souviens que les mecs tiraient un peu la tronche de voir leurs copines « excitées » à l'idée de voir un show de strip. Avant le show, je me disais qu'on allait se faire tailler en deux par les mecs. Et puis, on est monté sur scène, on a tombé les cagoules (et pas que) et quand les gens ont vu nos tronches, c'était Voici l’histoire d’une bande de potes partie dans une aventure humaine et metallique, mais surtout bien délire ! Des metalleux strip-teasers, voilà le concept des Chippendeath.AvecFred(A.C.O.D.) à la présentation et Christophe aka Toob au son ; David, Mup, Whitou, Romain, Loïc, Popo et Doumé ont écumé les salles de la région, pour un résultat fun à souhait. Conclusion : à poil ! (Ndlr : malheureusement, je n’ai pas réussi à joindre Whitou) Romain, Whitou, Mup, David 4 AGENDA JUILLET Vendredi 5 : Tribute New Wave & Pop Rock 80’s (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Lundi 8 : Arch Enemy + A.C.O.D. (Espace Julien 6ème ) Lundi 8 : Mute + Loulou + Nebraska (Molotov 6ème ) Mardi 9 : H2O + Battery + Sharp Shock + CheatxDeath (Molotov - Marseille 6ème ) Vendredi 12 : Woodstock Generation (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Vendredi 19 : Tribute AC/DC (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Jeudi 25 : Mami Wata + Opercule + New Chapter (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Vendredi 26 : Poste 942 (Route des bières - Bouc Bel Air) Vendredi 26 : Tributes Texas + Eagles (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) AOUT Vendredi 9 : The Page (Bar O’Central - La Ciotat) Vendredi 16 : Tribute Jimi Hendrix (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Vendredi 23 : Tribute Muse (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Jeudi 29 : The Vostok + Moonshine Oversight + Devil’s Cards (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Vendredi 30 : Tributes The Beatles + Rolling Stones (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Un album ? Ce serait l’album Some Girls des Rolling Stones, sorti en 1978. En fait, si je choisis cet opus, c’est surtout car il possède ma chanson préférée de tous les temps, à savoir « Miss you ». C’est bien simple, j’écoute ce morceau tous les jours (sauf quand je suis en vacances dans mon village où ça ne capte pas) ! Et à chaque fois que je l’écoute, il me vient les frissons. D’ailleurs, qu’on aime ou pas les Stones, si on est mélomane, on est obligé d’apprécier ce titre, point. Je me régale aussi de regarder le passage live du Bridges To Babylon Tour 97-98, quelle prestation ! A noter également que j’adore « Gloria » de The Doors ou encore « Casta Diva» de Maria Callas, dans un tout autre registre ; mais c’est vraiment « Miss you » en numéro un. Un dvd? Pas vraiment un dvd entier, mais surtout deux clips et un extrait live. Les trois concernent le groupe Dagoba de mon ami Shawter. La première fois que j’ai vu les clips de « Inner sun » et « Stone ocean », j’étais tout simplement estomaqué. Quelle beauté ! Le réalisateur (Brice Hincker) a réussi à sublimer encore plus notre belle région ! Que ce soit le plateau désertique voire martien de Vitrolles ou nos magnifiques calanques, aucune ville ne peut se targuer d’avoir des paysages comme les nôtres, aucune ! Pour le live, je parle du célèbre wall of death lors du Hellfest 2014, incroyable. Moi, fan de la période médiévale, je me verrais bien là-dedans, faire le guerrier, avec ma côte de maille de vingt-cinq kilos (trente en comptant l’épée et tout l’attirail !) que j’ai fabriquée moimême, pendant quatre ans ! (rires) Un concert ? Celui des Stones le 26 juin 2018. Je n’avais pas pu assister à celui de 2003, mais celui de l’année dernière, je ne voulais le rater pour rien au monde. Mick Jagger est mon héros musical, et le voir d’aussi près, j’étais comme un enfant devant son idole. A son âge, courir dans tous les sens, sa voix, ses mimiques et sa gestuelle, personne ne lui arrive à la cheville. Le jour de son décès, je porterai le deuil c’est certain, et c’est pour cela que je voulais à tout prix le(s) voir au Vél’, car c’était peut-être la dernière fois qu’il se produisait à Marseille, voire même se produisait tout court. Mais pour l’instant, je me régale encore à l’écouter ou le voir en vidéo, un extraterrestre ! Intense tout simplement. 13IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! Un souvenir particulier ? Encore et toujours les Stones ! (rires) J’ai eu la chance d’assister à leur premier concert à Marseille, à l’âge de dix-huit ans. C’était en 1966, à la salle Vallier. Un concert de malades, avec une organisation « à l’ancienne » et ça a vite dégénéré. Lors du dernier titre, « Satisfaction », Jagger s’est pris un projectile à l’arcade et a terminé à l’hôpital. En ce qui concerne la salle, ce n’était plus qu’un monticule de bois, avec toutes les chaises fracassées et amoncelées les unes sur les autres. Ça c’était du vrai rock’ n’ roll ! Inoubliable. Unephotoavec...? Shawter évidemment ! Le 20 octobre 2018, Dagoba jouait à Gardanne. Je suis allé au concert, je restais au fond de la salle, et tout à coup, un pote me dit « écoute, le chanteur il parle de toi ! ». Je regarde vers la scène et Shawter m’invite à monter sur scène, ce fada ! (rires) Super chanteur et super gars ! @ Morgane KHOUNI Les artistes ont été/sont des fans. Cela se confirme d'autant plus dans le metal, tant notre musique est passionnelle. De nos jours, la « mode » est à la hiérarchie et aux classements. Le metal, par l'abondance et l'hétérogénéité de groupes (nouveaux et anciens), n'y échappe pas. Même s’il a chanté en ouverture de Nino Ferrer, ce n’est pas René Malleville le chanteur qui m’intéresse ici (et encore moins le fan de l’OM), mais bel et bien René le mélomane. Possesseur de 12 000 vinyles et 6 000 cds, il est un véritable connaisseur, tous styles confondus. Des Stones à La Callas en passant par Iron Maiden, Leny Escudero ou Dagoba, ce passionné ne peut clairement pas vivre sans musique. Et même s’il collectionne les albums studios, c’est surtout le live qui le fait vibrer. Tout comme il est dans la vie en fait, à savoir spontané. En plus de leur date à Marseille (cf. agenda), les Marseillais d’A.C.O.D. accompagnent ARCH ENEMY sur leurs trois autres concerts français, à savoir Bordeaux (Rocher de Palmer, le 1er juillet), Biarritz (Atabal, le 2 juillet) et Toulouse (Bikini, le 9 juillet). BAD TRIPES jouera au Monster’S Art de Fréjus, le vendredi 2 août, aux côtés de LAG I RUN, BURNT UMBER et MOTHER MARY MOOD. IN OTHER CLIMES organise une release party le samedi 20 juillet à l’Altherax (Nice), à laquelle participeront ALEA JACTA EST et CHEATxDEATH. Direction le Secret Place (Saint-Jean de Védas) pour DIRTY WHEELS, le lundi 1er juillet, avec MUNICIPAL WASTE et TERROR SHARK. LANDMVRKS se produira en Allemagne les jeudi 25 juillet (Munich, au Backstage) et 27 juillet (Goldenstedt, au Afdreith&Buten). LECKS INC. proposera un masterclass show case à l’Hôtel de la Musique de Saint-Marcel (13011) le vendredi 5 juillet, et jouera au Secret Place (Montpellier) le mardi 9 juillet avec COMBICHRIST et TERROLOKAUST. Le vendredi 12 juillet, POSTE 942 sera dans le Vaucluse, pour donner un concert à la Capsule de Pertuis. Le projet solo du guitariste Tom Tiberi intitulé TOM ABRIGAN AND THE SHRUNKEN HEADS n’est plus. Désormais, le projet devient un groupe sous le nom de SUNBEAM OVERDRIVE. Des news arriveront vite ! THE WARM LAIR jouera au Thor (le Sonograf), le samedi 13 juillet, avec COLD MOON et RED CANS. Le combo de modern hardcore WAKE THE DEAD est de retour, via le clip de leur titre « Back for more ». Réalisé par Theo Sauvage, produit, mixé et masterisé par l’inévitable Florent Salfati (Homeless Records), rendez-vous en septembre pour le visionner via la rubrique Clips de Metal II Mars. NEWS 5IL NE DOIT EN RESTER QU'UN !12 @DR 6 IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! DOSSIER 11 GAETAN-@DR THE BLACKSTONE CO - @ LaetiPHOTO FURIAPOLIS - @ Sylvain BOUYSSIERES TOM ABRIGAN - @ Geoffrey LEVEQUE AKIAVEL-@PhilippeNOUYOU les dilemmes ont été nombreux : entre Phil Anselmo - voix de Pantera - poussant sa beuglante en même temps que les mythiques Lynyrd Skynyrd, Cannibal Corpse jouant en même temps que Lamb Of God sur la scène 100% thrash, il a fallu jongler… avant de se sédentariser en MainStage pour savourer le doigté de Slash, à qui Myles Kennedy prêtait sa voix, puis pour assister au show d’adieu de Slayer. Si Metallica est le Dieu du thrash metal, le trône du Diable revient (haut la main) à la bande de Tom Araya. À un rythme effréné, les Américains ont conjugué virtuosité, hargne et testostérone, dans des décors somptueux embrasés d’effets pyrotechniques, pour un show époustouflant dont même la météo s’est rendue complice : alors que quatre jours durant, pas un nuage n’a zébré le ciel, la pluie est tombée sur « Raining blood ». Puis a cédé la place aux étoiles pour Tool, qui foulait pour la première fois le vignoble clissonnais. Groggy de cette fête jubilatoire en Loire Atlantique, le festivalier sudiste devra attendre les 19, 20 et 21 juin 2020 pour assister au 15e Hellfest, pour peu qu’il parvienne à saisir au vol sa précieuse entrée ! Mais dans l’intervalle, il pourra compter sur Metal II Mars pour savoir où entretenir le feu de sa passion en PACA. ■ Jean-Christophe Passionné de metal et de photo, originaire d'Istres, Jean-Christophe Cemoi sillonne le département avec son reflex pour immortaliser les artistes qui s'y produisent. Membre du Cult, inconditionnel des events organisés par le chapitre des Southlanders, Jean-Christophe ne manquerait le Hellfest pour rien au monde ! Nous le croisons à l'espace VIP, boîtier à la main : en festival, cet appareil le suit partout, même sur les lives les plus violents et jusque dans le pogo de Slipknot durant le Knotfest. Jessy, aka Circé et Rebecca aka Citral Habituées du Hellfest, Jessy et Rebecca sont toutes deux originaires desBouches-du-Rhône et membres du chapitre des Southlanders. Rebecca découvre le festival en 2009 alors qu’elle n’a que 15 ans ! 10 7DOSSIER Cette année, du 20 au 24 juin, Metal II Mars quittait son pré carré des Bouches-du-Rhône pour faire un saut en enfer. Prolongée d’une journée par le Knotfest, constellée de stars, la 14e édition du Hellfest a tenu ses promesses. Metal II Mars en enfer d’affiche. Quant à Joakim Brodén, aphone, il a cédé le micro à son guitariste ! Outre The Blackstone Co. et Akiavel performant au Off pour le plus grand bonheur des Marseillais, Carcass et Sum41 enchantant les passionnés, la journée s’est illustrée par une somptueuse programmation 100% frenchies en MainStage, dont un épatant set de No One Is Innocent, les désopilants Ultra Vomit, les positifs à bloc Mass Hysteria. Notons parmi ces vedettes made in France, la performance époustouflante des Marseillais de Dagoba, absolument transcendés par l’engouement de la foule. Leur set survolté incarnait le point d’orgue de leur collaboration avec le Hellfest, après une saison au quatre coins de la France sur le warm-up tour. Encensé par la critique internationale, Gojira a mis un point final à cette soirée avec un show magnifique, ponctué de soli virtuoses de son batteur, Mario Duplantier. Samedi : têtes d’affiche à gogo Difficile de reprendre son souffle après le 21. Mais samedi, et son traditionnel lot de stars fédératrices, n’ont pas démérité. Def Leppard, ZZ Top et Eagles Of Death Metal (attendus au tournant) ont été acclamés en MainStage, tandis qu’à la Warzone, les Wampas, Sham69, The Adicts et le Bal des Enragés embarquaient des milliers de keupons dans leurs univers déjantés. Au Temple, les nostalgiques de la mouvance gothique ont pu savourer les rarissimes Sisters Of Mercy. Mais le gros de la foule s’était surtout amassé devant Kiss, et a été récompensé par une performance à l’image du groupe : extravagante. Maquillage, festival de mimiques et de langues tirées, feu d’artifice, confettis et même tyrolienne, aucun effet scénique n’a été épargné pour éberluer le spectateur. Dimanche : 100% thrash et adieux de Slayer Les foies souffrent, la peau est tannée, les paupières et les pieds sont lourds : quatre jours sous le cagnard, précédés de 1000km de route, éprouvent les organismes. Mais comment faire l’impasse sur la prog de dimanche? Là encore, Thomas et Marc Avant de revenir sur Marseille pour prendre en charge la direction de la Région Sud-Est chez Ricard, Marc Boussaguet occupait un poste similaire dans le Grand Ouest. Fan acharné de rock (metal, progressif dont Blue Oyster Cult, Dream Theater...), rapidement membre du Club des Supporters du Hellfest, Marc a contribué à développer le partenariat de Ricard avec le festival en prenant une des premières loges entreprises et en positionnant la marque au bar Hellgate. Nous le retrouvons dans cet espace loge très convivial en compagnie de son fils, Thomas, amateur entre autres de Papa Roach et Sum41. DOSSIER Texte : Jessica Engel - Photos : Jessica Engel @DR 8 DOSSIER 9DOSSIER de Telecaster. Les guerriers vikings de Amon Amarth ont triomphé, précédant l’apogée Slipknot et ses protagonistes masqués. L'arrivée du groupe de Des Moines sur « People = shit » a provoqué un déferlement d’excités vers la scène, vivement critiqué par nombre de puristes. Au point que Corey Taylor s’est interrompu pour demander à la foule de s’écarter pour permettre à un spectateur, resté sur le carreau, de se relever ! Un show ultra-violent donc (on en attendait pas moins, cela dit) visuellement somptueux, et très (trop ?) bien huilé : peu ou prou, le live de Nîmes le 1er juillet en fut un copié collé. Clôturant la soirée, Sabaton a tout donné. En particulier la voix de son chanteur. Vendredi : 100% frenchies et Manaurevoir Ce qui n’a pas été sans incidence sur la suite des événements. Vendredi, l’annulation de Manowar, pourtant présent sur site la veille, a provoqué la colère des fans. Le Hellfest et les New Yorkais aux inénarrables slips en cuir auraient connu « des désaccords contractuels » de dernière minute. La rumeur fait état d’une rallonge financière réclamée par le groupe, d’une impossibilité de répéter en raison du Knotfest… toujours est-il que les festivaliers, déçus, ont largement blâmé les Américains, qualifiés de « divas » et rebaptisés Manaurevoir. Show must go on, c’est Sabaton, qui, au pied levé, grand seigneur, a remplacé la tête « La demande est deux fois supérieure à notre capacité d’accueil » indiquait Ben Barbaud lors de son premier bilan à la presse sur la 14e édition de son festival. Force est de constater que malgré son secteur de niche - les musiques metal et extrême - le Hellfest attire un public de plus en plus nombreux. L’événement a beau être le festival le plus onéreux de France, il commercialise en un temps record ses pass trois jours à 210 euros, bien en amont de l’annonce de son line-up. Tandis que la 13e édition affichait soldout en 36 heures, il en aura fallu moins de deux au millésime 2019 pour écouler ses 55 000 entrées… au grand dam des nombreux bredouilles, dont certains sont parvenus à décrocher leur sésame sur Ticketswap ou en se reportant sur les 15 000 pass un jour, écoulés en moins d’une heure en février ! C’est qu’aujourd’hui, on vient à Clisson de loin, de très loin, pour assister à la grand-messe annuelle du metal. Parfois même de l’autre bout de la planète. Mais bien sûr, aussi, du Sud-Est, comme en témoignaient les accents Marseillais et provençaux entendus dans les navettes desservant le site depuis ses alentours embouteillés. Jeudi : l’échauffement Knotfest Gaétan (The Voice Kids) et Furiapolis ont ouvert le bal enragé des artistes représentant la région Paca en enfer, le jeudi, au Off by Leclerc Clisson. Après leurs sets, et avoir fait ses pleins de bière au son des « apérooooo ! » du plus metal des supermarchés, la horde de chevelus tatoués convergeait vers le site pour un inédit : le premier Knotfest d’Europe. Déroulant un line-up de dix groupes, le festival itinérant de Slipknot n’est pas parvenu à remplir sa jauge de 40 000 entrées. Plafonnant à 37 000 festivaliers, il a cependant réussi à électriser la foule avec Amaranthe, Sick Of It All, Ministry, Behemoth… Après le chaleureux set de Powerwolf, et celui, plus frisquet, de Papa Roach, le public chauffé à blanc a accueilli le bondissant Rob Zombie ainsi que son guitariste, John 5 et son incroyable collection Ritch, guitariste du groupe marseillais Dagoba, pose pour Metal II Mars au Klub du Hellfest Cult, au lendemain de son set mémorable durant la journée 100% Frenchies. 8 DOSSIER 9DOSSIER de Telecaster. Les guerriers vikings de Amon Amarth ont triomphé, précédant l’apogée Slipknot et ses protagonistes masqués. L'arrivée du groupe de Des Moines sur « People = shit » a provoqué un déferlement d’excités vers la scène, vivement critiqué par nombre de puristes. Au point que Corey Taylor s’est interrompu pour demander à la foule de s’écarter pour permettre à un spectateur, resté sur le carreau, de se relever ! Un show ultra-violent donc (on en attendait pas moins, cela dit) visuellement somptueux, et très (trop ?) bien huilé : peu ou prou, le live de Nîmes le 1er juillet en fut un copié collé. Clôturant la soirée, Sabaton a tout donné. En particulier la voix de son chanteur. Vendredi : 100% frenchies et Manaurevoir Ce qui n’a pas été sans incidence sur la suite des événements. Vendredi, l’annulation de Manowar, pourtant présent sur site la veille, a provoqué la colère des fans. Le Hellfest et les New Yorkais aux inénarrables slips en cuir auraient connu « des désaccords contractuels » de dernière minute. La rumeur fait état d’une rallonge financière réclamée par le groupe, d’une impossibilité de répéter en raison du Knotfest… toujours est-il que les festivaliers, déçus, ont largement blâmé les Américains, qualifiés de « divas » et rebaptisés Manaurevoir. Show must go on, c’est Sabaton, qui, au pied levé, grand seigneur, a remplacé la tête « La demande est deux fois supérieure à notre capacité d’accueil » indiquait Ben Barbaud lors de son premier bilan à la presse sur la 14e édition de son festival. Force est de constater que malgré son secteur de niche - les musiques metal et extrême - le Hellfest attire un public de plus en plus nombreux. L’événement a beau être le festival le plus onéreux de France, il commercialise en un temps record ses pass trois jours à 210 euros, bien en amont de l’annonce de son line-up. Tandis que la 13e édition affichait soldout en 36 heures, il en aura fallu moins de deux au millésime 2019 pour écouler ses 55 000 entrées… au grand dam des nombreux bredouilles, dont certains sont parvenus à décrocher leur sésame sur Ticketswap ou en se reportant sur les 15 000 pass un jour, écoulés en moins d’une heure en février ! C’est qu’aujourd’hui, on vient à Clisson de loin, de très loin, pour assister à la grand-messe annuelle du metal. Parfois même de l’autre bout de la planète. Mais bien sûr, aussi, du Sud-Est, comme en témoignaient les accents Marseillais et provençaux entendus dans les navettes desservant le site depuis ses alentours embouteillés. Jeudi : l’échauffement Knotfest Gaétan (The Voice Kids) et Furiapolis ont ouvert le bal enragé des artistes représentant la région Paca en enfer, le jeudi, au Off by Leclerc Clisson. Après leurs sets, et avoir fait ses pleins de bière au son des « apérooooo ! » du plus metal des supermarchés, la horde de chevelus tatoués convergeait vers le site pour un inédit : le premier Knotfest d’Europe. Déroulant un line-up de dix groupes, le festival itinérant de Slipknot n’est pas parvenu à remplir sa jauge de 40 000 entrées. Plafonnant à 37 000 festivaliers, il a cependant réussi à électriser la foule avec Amaranthe, Sick Of It All, Ministry, Behemoth… Après le chaleureux set de Powerwolf, et celui, plus frisquet, de Papa Roach, le public chauffé à blanc a accueilli le bondissant Rob Zombie ainsi que son guitariste, John 5 et son incroyable collection Ritch, guitariste du groupe marseillais Dagoba, pose pour Metal II Mars au Klub du Hellfest Cult, au lendemain de son set mémorable durant la journée 100% Frenchies. 10 7DOSSIER Cette année, du 20 au 24 juin, Metal II Mars quittait son pré carré des Bouches-du-Rhône pour faire un saut en enfer. Prolongée d’une journée par le Knotfest, constellée de stars, la 14e édition du Hellfest a tenu ses promesses. Metal II Mars en enfer d’affiche. Quant à Joakim Brodén, aphone, il a cédé le micro à son guitariste ! Outre The Blackstone Co. et Akiavel performant au Off pour le plus grand bonheur des Marseillais, Carcass et Sum41 enchantant les passionnés, la journée s’est illustrée par une somptueuse programmation 100% frenchies en MainStage, dont un épatant set de No One Is Innocent, les désopilants Ultra Vomit, les positifs à bloc Mass Hysteria. Notons parmi ces vedettes made in France, la performance époustouflante des Marseillais de Dagoba, absolument transcendés par l’engouement de la foule. Leur set survolté incarnait le point d’orgue de leur collaboration avec le Hellfest, après une saison au quatre coins de la France sur le warm-up tour. Encensé par la critique internationale, Gojira a mis un point final à cette soirée avec un show magnifique, ponctué de soli virtuoses de son batteur, Mario Duplantier. Samedi : têtes d’affiche à gogo Difficile de reprendre son souffle après le 21. Mais samedi, et son traditionnel lot de stars fédératrices, n’ont pas démérité. Def Leppard, ZZ Top et Eagles Of Death Metal (attendus au tournant) ont été acclamés en MainStage, tandis qu’à la Warzone, les Wampas, Sham69, The Adicts et le Bal des Enragés embarquaient des milliers de keupons dans leurs univers déjantés. Au Temple, les nostalgiques de la mouvance gothique ont pu savourer les rarissimes Sisters Of Mercy. Mais le gros de la foule s’était surtout amassé devant Kiss, et a été récompensé par une performance à l’image du groupe : extravagante. Maquillage, festival de mimiques et de langues tirées, feu d’artifice, confettis et même tyrolienne, aucun effet scénique n’a été épargné pour éberluer le spectateur. Dimanche : 100% thrash et adieux de Slayer Les foies souffrent, la peau est tannée, les paupières et les pieds sont lourds : quatre jours sous le cagnard, précédés de 1000km de route, éprouvent les organismes. Mais comment faire l’impasse sur la prog de dimanche? Là encore, Thomas et Marc Avant de revenir sur Marseille pour prendre en charge la direction de la Région Sud-Est chez Ricard, Marc Boussaguet occupait un poste similaire dans le Grand Ouest. Fan acharné de rock (metal, progressif dont Blue Oyster Cult, Dream Theater...), rapidement membre du Club des Supporters du Hellfest, Marc a contribué à développer le partenariat de Ricard avec le festival en prenant une des premières loges entreprises et en positionnant la marque au bar Hellgate. Nous le retrouvons dans cet espace loge très convivial en compagnie de son fils, Thomas, amateur entre autres de Papa Roach et Sum41. DOSSIER Texte : Jessica Engel - Photos : Jessica Engel @DR 6 IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! DOSSIER 11 GAETAN-@DR THE BLACKSTONE CO - @ LaetiPHOTO FURIAPOLIS - @ Sylvain BOUYSSIERES TOM ABRIGAN - @ Geoffrey LEVEQUE AKIAVEL-@PhilippeNOUYOU les dilemmes ont été nombreux : entre Phil Anselmo - voix de Pantera - poussant sa beuglante en même temps que les mythiques Lynyrd Skynyrd, Cannibal Corpse jouant en même temps que Lamb Of God sur la scène 100% thrash, il a fallu jongler… avant de se sédentariser en MainStage pour savourer le doigté de Slash, à qui Myles Kennedy prêtait sa voix, puis pour assister au show d’adieu de Slayer. Si Metallica est le Dieu du thrash metal, le trône du Diable revient (haut la main) à la bande de Tom Araya. À un rythme effréné, les Américains ont conjugué virtuosité, hargne et testostérone, dans des décors somptueux embrasés d’effets pyrotechniques, pour un show époustouflant dont même la météo s’est rendue complice : alors que quatre jours durant, pas un nuage n’a zébré le ciel, la pluie est tombée sur « Raining blood ». Puis a cédé la place aux étoiles pour Tool, qui foulait pour la première fois le vignoble clissonnais. Groggy de cette fête jubilatoire en Loire Atlantique, le festivalier sudiste devra attendre les 19, 20 et 21 juin 2020 pour assister au 15e Hellfest, pour peu qu’il parvienne à saisir au vol sa précieuse entrée ! Mais dans l’intervalle, il pourra compter sur Metal II Mars pour savoir où entretenir le feu de sa passion en PACA. ■ Jean-Christophe Passionné de metal et de photo, originaire d'Istres, Jean-Christophe Cemoi sillonne le département avec son reflex pour immortaliser les artistes qui s'y produisent. Membre du Cult, inconditionnel des events organisés par le chapitre des Southlanders, Jean-Christophe ne manquerait le Hellfest pour rien au monde ! Nous le croisons à l'espace VIP, boîtier à la main : en festival, cet appareil le suit partout, même sur les lives les plus violents et jusque dans le pogo de Slipknot durant le Knotfest. Jessy, aka Circé et Rebecca aka Citral Habituées du Hellfest, Jessy et Rebecca sont toutes deux originaires desBouches-du-Rhône et membres du chapitre des Southlanders. Rebecca découvre le festival en 2009 alors qu’elle n’a que 15 ans !
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