METAL II MARS VOL.53 - OCTOBRE 2019 - Page 5 - Metal II Mars est un fanzine spécialisé dans l'actualité metal de la région marseillaise. LECKS INC. sera encore sur les routes en octobre avec des dates franco-espagnoles. A voir donc en France les 4 octobre (Cirque Electrique, Paris), 5 octobre (Bar Key West, St. Etienne), 12 octobre (Travhell Weedstock Tour avec Smash It Combo, Fréjus). SNAPSHOT jouera le 11 octobre au Secret Place (St Jean de Védas) avec SLOBODAN FLASK et le 18 octobre au Monster’S Art (Fréjus) avec UNCHAINED et JAGSTER. En plus de leur date marseillaise (cf. Agenda), les musiciens de STONE HORNS joueront le 14 octobre à Toulouse (Usine à Musique) et le 18 octobre à La Garde (El Mariachi). THE BLACKSTONE CO., SCARLEAN, JACK FACE, EZOX et GATE OF MIND seront à l’affiche du Just’ n’ Fest le 19 octobre à Saint Just (dpt. 34). Le Back For More Tour de WAKE THE DEAD se poursuit et passera par Lausanne (Qwertz, le 4 octobre), Sedan (TGV, le 5), Strasbourg (Elastic Bar, le 6), Anvers (Music City, le 7), Lille (DIY Café, le 8), Boulogne sur Mer (Horloge, le 10), Le Havre (Mc Daid’s, le 11), Paris (Espace B, le 12) et Fumel (Pavillon 108, le 19). A noter que le groupe cherche une date à booker le 9 octobre. NEWS 5 6 IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! @JordanePEYRARD Les artistes ont été/sont des fans. Cela se confi rme d’autant plus dans le metal, tant notre musique est passionnelle. De nos jours, la « mode » est à la hiérarchie et aux classements. Le metal, par l’abondance et l’hétérogénéité de groupes (nouveaux et anciens), n’y échappe pas. A l’occasion de la sortie de leur album intitulé Reborn From The Ashes, impossible de ne pas donner la parole à tous les musiciens (ou quasi) du combo voisin All Dogmas We Hate. Les gars, c’est à vous ! En septembre dernier, le Molotov accueillait le légendaire Misanthrope, pour ses 30 ans de carrière. Elu meilleur groupe de metal extrême français par les lecteurs de Hard Rock Magazine et Hard’N’Heavy en 1999 et 2000, la formation menée par S.A.S. de l’Argilière compte dix opus tonitruants, virtuoses, lyriques, érudits, et d’une liberté de ton absolue, cultivée sans concession depuis trois décennies, en langue française, s’il vous plaît. Entretien avec S.A.S. de l’Argilière (deuxième en partant de la gauche), en amont de son live épique à Marseille, où il tenait absolument à jouer ! Comment se passe cette tournée anniversaire ? Très bien, c’est très émouvant. Le dixième album de Misanthrope, Alpha X Omega : le Magistère de l’Abnégation, est sorti en 2017. Sortir dix albums studio avec des chansons originales, être le premier groupe français de metal extrême à ne s’être jamais arrêté, étaient nos objectifs. Pour nos 30 ans, nous avons tenu à faire une série de vingt concerts, sans subvention, dans des endroits originaux et indépendants, d’où notre présence au Molotov ! Nous jouons un titre de chaque album pour que tout fan ayant aimé Misanthrope à une époque de sa vie puisse entendre une de ses chansons préférées. Nous ajoutons un morceau de notre premier split CD (1991) puis de nos trois coffrets inédits, sortis pour nos cinq, dix et quinze ans. Quels événements ont marqué la carrière de Misanthrope ? L’arrivée de Jean-Jacques Moréac, le bassiste. La signature du premier splitCDavecunlabelalorsquej’avais 19 ans. La rencontre avec Séverine avec qui j’ai monté le label indé Holy Records, elle avait 19 ans, moi 21. Puis vendre des disques, faire des concerts, être acclamé! La première fois que des filles crient ton nom, ça donne la chair de poule ! Le premier disque sorti en pressage japonais ou brésilien en domestic release, être numéro un du metal français élu par les lecteurs de Hard Rock magazine en 1999 et 2000. Et la chute, l’effondrement de la notoriété du groupe. Comment l’expliques-tu ? C’est dû à plusieurs facteurs : plus d’argent dans l’industrie du disque, l’arrivée de nouveaux groupes auxquels les jeunes peuvent s’identifier. Quel regard portes-tu sur la scène metal marseillaise ? Dagoba, Lecks Inc... Il y a une grosse scène à Marseille et des salles sympa. La Maison Hantée... Le Jas’Rod, c’est ici aussi? On y a joué avec Scepticflesh qu’on produit, et à l’Espace Julien avec Dolly. Marseille est un centre de créativité. Pour moi qui suis de région parisienne, ça saute aux yeux. Culturellement, c’est très riche, et il y a un vivre ensemble remarquable. Lecks Inc est ta première partie au Molotov... Pas seulement ! On a déjà joué avec eux il y a deux jours, on les a invités ce soir, et parce que ça se passe très bien et qu’on les apprécie, ils sont à nouveau invités, cette fois à Toulouse, pour un show en 2020. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ? On va débriefer. Le retour à la vie de tous les jours va être compliqué. Il va manquer le son, les décibels, les hurlements du public, ça fait vibrer. Je ne continuerai pas encore trente ans, mais j’aime les choses bien faites. On ne fera pas l’album de trop, mais s’il y en a un, il sera vraiment bien. Jessica Engel Retrouvez l’interview complète sur www.seigneursdumetal.fr MARSEILLE VUE PAR... 11 @ChristopheHARGOUES Un album ? Flo : L’album qui m’a marqué, c’est sans conteste Follow The Reaper de Children of Bodom. Au collège, quand on commence à vraiment choisir sa propre musique, c’était novateur, ça ne ressemblait à rien d’autre. Cet album a posé les bases d’un nouveau genre de metal, avec un batteur très rapide, des riffs avec une vraie mélodie et un nouveau style de chant. Et être à la fois aussi bon compositeur, guitariste et chanteur, ça a donné envie à toute une génération de se mettre à la musique ! Un dvd? Loïc : Le Live at Budokan de Dream Theater en 2004 : quatre heures de live d’une intensité remarquable, une exécution parfaite sans une note à côté. Je reste admiratif du travail fourni mais aussi Disasterpieces de Slipknot en 2002, le jeu de scène avec la foule sur « Spit it out », juste impressionnant au point qu’on se retrouve à headbanger dans son salon. Un concert ? Alexis : Le meilleur concert que j’ai pu voir c’était une première partie de Iwrestledabearonce et de The Chariot. Le groupe s’appelle The Eyes Of A Traitor. Déjà la musique était vraiment au top et le groupe m’a défoncé par leur charisme notamment celui du chanteur. Ils étaient juste parfaits, une vrai boucherie. 10 VOS DERNIERS... 7IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! Quel est le dernier album que tu as acheté ? L’album El mal querer de Rosalía. J’adore cette chanteuse, elle me touche particulièrement car elle mélange du flamenco et de la pop. Fût une époque où je screamais dans Apache en écoutant Beyoncé en allant aux répètes ! Je suis complètement pour l’éclectisme. Rosalía a créé un nouveau style propre à elle. Elle propose des clips supers originaux. Je la trouve vraiment très inspirante. Elle est assez critiquée en Espagne, notamment par les puristes flamenco, mais je trouve qu’elle a le mérite d’innover en matière de musique commerciale. Quel est le dernier concert que tu as donné ? Ah ça fait longtemps et ça manque! Avec Apache, c’était été 2017 au Molotov je crois. Avec Bliss Sigh, on avait fait un petit live au Temple Bar au Vieux Port en octobre. Mais maintenant qu’on a fini l’album, on va bientôt faire des concerts avec Bliss Sigh. On vous tiendra au courant sur notre compte Instagram et page Facebook. Restez connectés ! Quel est le dernier concert que tu as vu ? Je crois que c’était à la Baronne, le groupe Seppuku. Des Marseillais quiviventàParisetreviennentfaire de temps en temps des concerts. Leur batteur nous avait enregistrés le premier EP d’Apache. Leur musique est trop cool, ambiante, il y a pleins de rythmiques, d’effets et de mises en places bien travaillées. Allez écouter ça sur leur page Facebook ou en concert. Quel est le dernier morceau que tu viens d’écouter ? « Idontwannabeyouanymore » de Billie Eillish, je l’écoute en boucle! Cette fille et son frère sont trop forts, leurs musiques, leurs clips, leurs textes, tout est parfait. Quelle est la dernière chanson que tu viens de chanter/fredonner ? Dans la voiture, « Benkei et Minamoto » de IAM, et le live de Beyoncé au festival de Coachella avec la chanson « Don’t hurt yourself » version live. Le riff de batterie du début est hyper efficace, j’adore. Queen B forever ! Quelle est la dernière vidéo que tu viens de faire ? Il y a deux semaines, on a sorti une live session avec mon nouveau groupe Bliss Sigh. La chanson s’appelle « Lessons » et vous pourrez la retrouver sur notre Instagram @ blisssigh. C’est un duo composé de Nico à la guitare et moi au chant. Pour cette live session on a fait appel à Flo le chanteur de Landmvrks pour nous accompagner à la guitare. Il a rajouté pleins d’ambiances offrant une dimension supplémentaire à la chanson. ■ Un souvenir particulier ? Une photo avec... (Ndlr : ou plutôt sans) (rires) Silver : On avait fait une scène sur Marseille à l’ancien Local (désormais Cherrydon). On y a croisé Shawter qui était venu voir le concert et jouer au babyfoot après. Notre ancien chanteur Miki est un grand fan de Shawter. Quand il l’a vu dans la salle, il s’est approché de moi et, à voix basse, il m’a dit : « heu, t’as vu qui c’est là-bas ? ». Je fais : « oui, c’est Shawter ! » Il me répond: « nooooooooon, je suis comme un fou, tu crois que je peux aller le voir, tu crois qu’il voudra me parler ? » Je lui ai dit d’y aller. Et, en fait, il n’a pas osé y aller. (rires) Une fois le matos chargé dans la voiture, on voit un grand baraqué qui vient en direction de notre bagnole et c’était Shawter ! Il nous avait ramenés un câble oublié sur la console de mixage ! Miki était comblé de bonheur, il n’a pas arrêté de nous en parler jusqu’à Nîmes ! Kiss Miki ! On se souvient tous de nos premières fois. Cependant, restons dans l’actualité et concentrons-nous plutôt sur les dernières fois. Sans jouer le fi n psychologue du « dis-moi ce que tu as fait et je te dirai qui tu es », METAL II MARS s’est entretenu avec Camille. Screameuse dans feu Apache, la chanteuse prouve avec son nouveau projet Bliss Sigh (duo avec Nico guitariste de LANDMVRKS) que le talent n’est pas réservé qu’à un style de musique. Petit pois powa ! @AurélienMARIAT On se souvient tous de nos premières fois. Cependant, res@MorganeKHOUNI Membres du groupe : JP « Iron Dick » (chant / guitare) Fabien (guitare) Sean (basse) PG (batterie) Discographie : A venir - album (2020) Skeleton Of Damages - EP (2017) Sites : www.facebook.com/arthrosis D’où vient le nom Arthrosis ? Arthrosis vient tout simplement du fait que je trouvais qu’on était des vieux metalleux marseillais, avec de l’arthrose ! J’en ai aussi profité pour en modifier l’orthographe. Après un gros remaniement au sein de line-up, peux-tu présenter les musiciens de votre phase 2 ? Les nouveaux membres sont P-G Silvy (batteur ex-Damas), Sean Hupin (basse), Fabien Deny (guitariste soliste ex-Grazed, ex-Parallel Minds). Est-ce la raison de l’absence de sorties depuis 2017 ? Effectivement, c’est en grande partie la raison principale de l’absence de sorties. Quel(s) souvenir(s) gardes-tu de votre release party à la Maison Hantée ? La Release Party, c’était très sympa ! En plus, à la Maison Hantée, un lieux mythique ! Il y avait beaucoup de nos potes, on avait même une table pour notre merch ! J’aimerais également revenir sur deux concerts en particulier, à savoir la première partie du groupe de metal algérien Lelahell (2017), ainsi que le Sunset in Hell (2018). Que peux-tu nous en dire ? En 2017, lors de notre concert en première partie de Lelahell, on a vraiment apprécié jouer avec eux car ce sont de belles personnes, avec un set qui déboîtait ! En ce qui concerne le concert du Sunset, c’était « space », parce qu’on n’avait pas le droit de jouer fort, il y avait un limiteur sur la console, donc on a dû scotcher les cymbales ! (rires) Et pour les grattes, c’était pareil. Ce soir-là, je me suis dit que c’était le concert le plus faible d’Arthrosis ! (rires) Mais plus sérieusement, ce n’est pas vraiment adapté aux vrais matos de groupe, c’est une salle plutôt pour les DJ. En tout cas, il y avait une bonne ambiance et la salle était pleine ! D’ailleurs, j’en profite pour remercier Alex Dealgrande (Lecks Inc.) de nous avoir permis de jouer avec son groupe à cinq reprises en l’espace d’un an et demi. Vous tournez beaucoup sur la région du grand sud-est, que pensestu des salles et du public ? On a fait des dates au Cherrydon, au Monster’s Art, au Coyote Coffee et, à chaque fois, on a été très bien accueilli par les organisateurs et les propriétaires des lieux, des gens vraiment bien. Quant au public, je dirais qu’il faut qu’il se bouge plus pour les groupes locaux ! Bossez-vous sur le successeur de Skeleton Of Damages ? Si oui, sous quelle forme, EP, album... ? Pour le successeur de Skeleton Of Damages, oui tu as raison, on est dessus depuis plusieurs mois, on espère sortir notre premier album courant 2020. D’où sont tirées les images de votre clip « Ocean trash vortex », Composé à la base d’anciens metalleux, le groupe marseillais Arthrosis a démarré sa phase 2 tel un combo de jeunes et fringants musiciens prêts à découdre, le plus rapidement possible. J’ai donc contacté JP, le seul rescapé de la première version, qui s’est confié passionnément et en toute humilité. 8 ZOOM SUR concert et extérieur ? Les images vidéos du titre « Ocean trash vortex » proviennent d’une part de rushs qu’on avait tournés près de la mer, mais également d’extraits de notre passage live pour le concours Emergenza au Jas’ Rod en 2016. Malgré tout, je garde un souvenir partagé, entre fierté et déception, car ce clip s’est fait un peu dans la difficulté. Je suis tout de même fier qu’un premier titre de Skeleton Of Damages sorte en clip, donc sentiment, au final, assez bizarre, même si je me suis arrangé pour que cela ne se voit pas. Vous jouez souvent avec d’autres groupes marseillais. Vous confirmez donc également que la scène locale doit se serrer les coudes plutôt que de se tirer dans les pattes, n’est-ce pas ? Tout à fait, d’autant que j’observe qu’il existe bien une scène marseillaise metal avec de bons groupes bien sympas, comme Snapshot, Lecks Inc., Red Sativa, Dark Fate, Akiavel, et j’en oublie sûrement. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on est tous là pour la même chose, à savoir faire vivre l’esprit metal ! Avez-vous des concerts à annoncer aux lecteurs de Metal II Mars d’ici la fin de l’année ? Au niveau concerts, on jouera dans le Var, le 15 novembre au El Mariachi et le 7 février au Monster’s Art. Alors venez prendre votre dose de metal ! Enfin je voulais te remercier pour nous avoir permis de faire cette interview et aussi de nous donner une autre visibilité. Longue vie à Metal II Mars ! (Ndlr : tout le plaisir est pour moi !). ■ @PatriciaBOISSIÉ-MILLOT 9ZOOM SUR Membres du groupe : JP « Iron Dick » (chant / guitare) Fabien (guitare) Sean (basse) PG (batterie) Discographie : A venir - album (2020) Skeleton Of Damages - EP (2017) Sites : www.facebook.com/arthrosis D’où vient le nom Arthrosis ? Arthrosis vient tout simplement du fait que je trouvais qu’on était des vieux metalleux marseillais, avec de l’arthrose ! J’en ai aussi profité pour en modifier l’orthographe. Après un gros remaniement au sein de line-up, peux-tu présenter les musiciens de votre phase 2 ? Les nouveaux membres sont P-G Silvy (batteur ex-Damas), Sean Hupin (basse), Fabien Deny (guitariste soliste ex-Grazed, ex-Parallel Minds). Est-ce la raison de l’absence de sorties depuis 2017 ? Effectivement, c’est en grande partie la raison principale de l’absence de sorties. Quel(s) souvenir(s) gardes-tu de votre release party à la Maison Hantée ? La Release Party, c’était très sympa ! En plus, à la Maison Hantée, un lieux mythique ! Il y avait beaucoup de nos potes, on avait même une table pour notre merch ! J’aimerais également revenir sur deux concerts en particulier, à savoir la première partie du groupe de metal algérien Lelahell (2017), ainsi que le Sunset in Hell (2018). Que peux-tu nous en dire ? En 2017, lors de notre concert en première partie de Lelahell, on a vraiment apprécié jouer avec eux car ce sont de belles personnes, avec un set qui déboîtait ! En ce qui concerne le concert du Sunset, c’était « space », parce qu’on n’avait pas le droit de jouer fort, il y avait un limiteur sur la console, donc on a dû scotcher les cymbales ! (rires) Et pour les grattes, c’était pareil. Ce soir-là, je me suis dit que c’était le concert le plus faible d’Arthrosis ! (rires) Mais plus sérieusement, ce n’est pas vraiment adapté aux vrais matos de groupe, c’est une salle plutôt pour les DJ. En tout cas, il y avait une bonne ambiance et la salle était pleine ! D’ailleurs, j’en profite pour remercier Alex Dealgrande (Lecks Inc.) de nous avoir permis de jouer avec son groupe à cinq reprises en l’espace d’un an et demi. Vous tournez beaucoup sur la région du grand sud-est, que pensestu des salles et du public ? On a fait des dates au Cherrydon, au Monster’s Art, au Coyote Coffee et, à chaque fois, on a été très bien accueilli par les organisateurs et les propriétaires des lieux, des gens vraiment bien. Quant au public, je dirais qu’il faut qu’il se bouge plus pour les groupes locaux ! Bossez-vous sur le successeur de Skeleton Of Damages ? Si oui, sous quelle forme, EP, album... ? Pour le successeur de Skeleton Of Damages, oui tu as raison, on est dessus depuis plusieurs mois, on espère sortir notre premier album courant 2020. D’où sont tirées les images de votre clip « Ocean trash vortex », Composé à la base d’anciens metalleux, le groupe marseillais Arthrosis a démarré sa phase 2 tel un combo de jeunes et fringants musiciens prêts à découdre, le plus rapidement possible. J’ai donc contacté JP, le seul rescapé de la première version, qui s’est confié passionnément et en toute humilité. 8 ZOOM SUR concert et extérieur ? Les images vidéos du titre « Ocean trash vortex » proviennent d’une part de rushs qu’on avait tournés près de la mer, mais également d’extraits de notre passage live pour le concours Emergenza au Jas’ Rod en 2016. Malgré tout, je garde un souvenir partagé, entre fierté et déception, car ce clip s’est fait un peu dans la difficulté. Je suis tout de même fier qu’un premier titre de Skeleton Of Damages sorte en clip, donc sentiment, au final, assez bizarre, même si je me suis arrangé pour que cela ne se voit pas. Vous jouez souvent avec d’autres groupes marseillais. Vous confirmez donc également que la scène locale doit se serrer les coudes plutôt que de se tirer dans les pattes, n’est-ce pas ? Tout à fait, d’autant que j’observe qu’il existe bien une scène marseillaise metal avec de bons groupes bien sympas, comme Snapshot, Lecks Inc., Red Sativa, Dark Fate, Akiavel, et j’en oublie sûrement. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on est tous là pour la même chose, à savoir faire vivre l’esprit metal ! Avez-vous des concerts à annoncer aux lecteurs de Metal II Mars d’ici la fin de l’année ? Au niveau concerts, on jouera dans le Var, le 15 novembre au El Mariachi et le 7 février au Monster’s Art. Alors venez prendre votre dose de metal ! Enfin je voulais te remercier pour nous avoir permis de faire cette interview et aussi de nous donner une autre visibilité. Longue vie à Metal II Mars ! (Ndlr : tout le plaisir est pour moi !). ■ @PatriciaBOISSIÉ-MILLOT 9ZOOM SUR Un album ? Flo : L’album qui m’a marqué, c’est sans conteste Follow The Reaper de Children of Bodom. Au collège, quand on commence à vraiment choisir sa propre musique, c’était novateur, ça ne ressemblait à rien d’autre. Cet album a posé les bases d’un nouveau genre de metal, avec un batteur très rapide, des riffs avec une vraie mélodie et un nouveau style de chant. Et être à la fois aussi bon compositeur, guitariste et chanteur, ça a donné envie à toute une génération de se mettre à la musique ! Un dvd? Loïc : Le Live at Budokan de Dream Theater en 2004 : quatre heures de live d’une intensité remarquable, une exécution parfaite sans une note à côté. Je reste admiratif du travail fourni mais aussi Disasterpieces de Slipknot en 2002, le jeu de scène avec la foule sur « Spit it out », juste impressionnant au point qu’on se retrouve à headbanger dans son salon. Un concert ? Alexis : Le meilleur concert que j’ai pu voir c’était une première partie de Iwrestledabearonce et de The Chariot. Le groupe s’appelle The Eyes Of A Traitor. Déjà la musique était vraiment au top et le groupe m’a défoncé par leur charisme notamment celui du chanteur. Ils étaient juste parfaits, une vrai boucherie. 10 VOS DERNIERS... 7IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! Quel est le dernier album que tu as acheté ? L’album El mal querer de Rosalía. J’adore cette chanteuse, elle me touche particulièrement car elle mélange du flamenco et de la pop. Fût une époque où je screamais dans Apache en écoutant Beyoncé en allant aux répètes ! Je suis complètement pour l’éclectisme. Rosalía a créé un nouveau style propre à elle. Elle propose des clips supers originaux. Je la trouve vraiment très inspirante. Elle est assez critiquée en Espagne, notamment par les puristes flamenco, mais je trouve qu’elle a le mérite d’innover en matière de musique commerciale. Quel est le dernier concert que tu as donné ? Ah ça fait longtemps et ça manque! Avec Apache, c’était été 2017 au Molotov je crois. Avec Bliss Sigh, on avait fait un petit live au Temple Bar au Vieux Port en octobre. Mais maintenant qu’on a fini l’album, on va bientôt faire des concerts avec Bliss Sigh. On vous tiendra au courant sur notre compte Instagram et page Facebook. Restez connectés ! Quel est le dernier concert que tu as vu ? Je crois que c’était à la Baronne, le groupe Seppuku. Des Marseillais quiviventàParisetreviennentfaire de temps en temps des concerts. Leur batteur nous avait enregistrés le premier EP d’Apache. Leur musique est trop cool, ambiante, il y a pleins de rythmiques, d’effets et de mises en places bien travaillées. Allez écouter ça sur leur page Facebook ou en concert. Quel est le dernier morceau que tu viens d’écouter ? « Idontwannabeyouanymore » de Billie Eillish, je l’écoute en boucle! Cette fille et son frère sont trop forts, leurs musiques, leurs clips, leurs textes, tout est parfait. Quelle est la dernière chanson que tu viens de chanter/fredonner ? Dans la voiture, « Benkei et Minamoto » de IAM, et le live de Beyoncé au festival de Coachella avec la chanson « Don’t hurt yourself » version live. Le riff de batterie du début est hyper efficace, j’adore. Queen B forever ! Quelle est la dernière vidéo que tu viens de faire ? Il y a deux semaines, on a sorti une live session avec mon nouveau groupe Bliss Sigh. La chanson s’appelle « Lessons » et vous pourrez la retrouver sur notre Instagram @ blisssigh. C’est un duo composé de Nico à la guitare et moi au chant. Pour cette live session on a fait appel à Flo le chanteur de Landmvrks pour nous accompagner à la guitare. Il a rajouté pleins d’ambiances offrant une dimension supplémentaire à la chanson. ■ Un souvenir particulier ? Une photo avec... (Ndlr : ou plutôt sans) (rires) Silver : On avait fait une scène sur Marseille à l’ancien Local (désormais Cherrydon). On y a croisé Shawter qui était venu voir le concert et jouer au babyfoot après. Notre ancien chanteur Miki est un grand fan de Shawter. Quand il l’a vu dans la salle, il s’est approché de moi et, à voix basse, il m’a dit : « heu, t’as vu qui c’est là-bas ? ». Je fais : « oui, c’est Shawter ! » Il me répond: « nooooooooon, je suis comme un fou, tu crois que je peux aller le voir, tu crois qu’il voudra me parler ? » Je lui ai dit d’y aller. Et, en fait, il n’a pas osé y aller. (rires) Une fois le matos chargé dans la voiture, on voit un grand baraqué qui vient en direction de notre bagnole et c’était Shawter ! Il nous avait ramenés un câble oublié sur la console de mixage ! Miki était comblé de bonheur, il n’a pas arrêté de nous en parler jusqu’à Nîmes ! Kiss Miki ! On se souvient tous de nos premières fois. Cependant, restons dans l’actualité et concentrons-nous plutôt sur les dernières fois. Sans jouer le fi n psychologue du « dis-moi ce que tu as fait et je te dirai qui tu es », METAL II MARS s’est entretenu avec Camille. Screameuse dans feu Apache, la chanteuse prouve avec son nouveau projet Bliss Sigh (duo avec Nico guitariste de LANDMVRKS) que le talent n’est pas réservé qu’à un style de musique. Petit pois powa ! @AurélienMARIAT On se souvient tous de nos premières fois. Cependant, res@MorganeKHOUNI En septembre dernier, le Molotov accueillait le légendaire Misanthrope, pour ses 30 ans de carrière. Elu meilleur groupe de metal extrême français par les lecteurs de Hard Rock Magazine et Hard’N’Heavy en 1999 et 2000, la formation menée par S.A.S. de l’Argilière compte dix opus tonitruants, virtuoses, lyriques, érudits, et d’une liberté de ton absolue, cultivée sans concession depuis trois décennies, en langue française, s’il vous plaît. Entretien avec S.A.S. de l’Argilière (deuxième en partant de la gauche), en amont de son live épique à Marseille, où il tenait absolument à jouer ! Comment se passe cette tournée anniversaire ? Très bien, c’est très émouvant. Le dixième album de Misanthrope, Alpha X Omega : le Magistère de l’Abnégation, est sorti en 2017. Sortir dix albums studio avec des chansons originales, être le premier groupe français de metal extrême à ne s’être jamais arrêté, étaient nos objectifs. Pour nos 30 ans, nous avons tenu à faire une série de vingt concerts, sans subvention, dans des endroits originaux et indépendants, d’où notre présence au Molotov ! Nous jouons un titre de chaque album pour que tout fan ayant aimé Misanthrope à une époque de sa vie puisse entendre une de ses chansons préférées. Nous ajoutons un morceau de notre premier split CD (1991) puis de nos trois coffrets inédits, sortis pour nos cinq, dix et quinze ans. Quels événements ont marqué la carrière de Misanthrope ? L’arrivée de Jean-Jacques Moréac, le bassiste. La signature du premier splitCDavecunlabelalorsquej’avais 19 ans. La rencontre avec Séverine avec qui j’ai monté le label indé Holy Records, elle avait 19 ans, moi 21. Puis vendre des disques, faire des concerts, être acclamé ! La première fois que des filles crient ton nom, ça donne la chair de poule ! Le premier disque sorti en pressage japonais ou brésilien en domestic release, être numéro un du metal français élu par les lecteurs de Hard Rock magazine en 1999 et 2000. Et la chute, l’effondrement de la notoriété du groupe. Comment l’expliques-tu ? C’est dû à plusieurs facteurs : plus d’argent dans l’industrie du disque, l’arrivée de nouveaux groupes auxquels les jeunes peuvent s’identifier. Quel regard portes-tu sur la scène metal marseillaise ? Dagoba, Lecks Inc... Il y a une grosse scène à Marseille et des salles sympa. La Maison Hantée... Le Jas’Rod, c’est ici aussi? On y a joué avec Scepticflesh qu’on produit, et à l’Espace Julien avec Dolly. Marseille est un centre de créativité. Pour moi qui suis de région parisienne, ça saute aux yeux. Culturellement, c’est très riche, et il y a un vivre ensemble remarquable. Lecks Inc est ta première partie au Molotov... Pas seulement ! On a déjà joué avec eux il y a deux jours, on les a invités ce soir, et parce que ça se passe très bien et qu’on les apprécie, ils sont à nouveau invités, cette fois à Toulouse, pour un show en 2020. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ? On va débriefer. Le retour à la vie de tous les jours va être compliqué. Il va manquer le son, les décibels, les hurlements du public, ça fait vibrer. Je ne continuerai pas encore trente ans, mais j’aime les choses bien faites. On ne fera pas l’album de trop, mais s’il y en a un, il sera vraiment bien. Jessica Engel Retrouvez l’interview complète sur www.seigneursdumetal.fr MARSEILLE VUE PAR... 11 @ChristopheHARGOUES LECKS INC. sera encore sur les routes en octobre avec des dates franco-espagnoles. A voir donc en France les 4 octobre (Cirque Electrique, Paris), 5 octobre (Bar Key West, St. Etienne), 12 octobre (Travhell Weedstock Tour avec Smash It Combo, Fréjus). SNAPSHOT jouera le 11 octobre au Secret Place (St Jean de Védas) avec SLOBODAN FLASK et le 18 octobre au Monster’S Art (Fréjus) avec UNCHAINED et JAGSTER. En plus de leur date marseillaise (cf. Agenda), les musiciens de STONE HORNS joueront le 14 octobre à Toulouse (Usine à Musique) et le 18 octobre à La Garde (El Mariachi). THE BLACKSTONE CO., SCARLEAN, JACK FACE, EZOX et GATE OF MIND seront à l’affiche du Just’ n’ Fest le 19 octobre à Saint Just (dpt. 34). Le Back For More Tour de WAKE THE DEAD se poursuit et passera par Lausanne (Qwertz, le 4 octobre), Sedan (TGV, le 5), Strasbourg (Elastic Bar, le 6), Anvers (Music City, le 7), Lille (DIY Café, le 8), Boulogne sur Mer (Horloge, le 10), Le Havre (Mc Daid’s, le 11), Paris (Espace B, le 12) et Fumel (Pavillon 108, le 19). A noter que le groupe cherche une date à booker le 9 octobre. NEWS 5DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE12 @DR Beaucoup de personnes travaillent dans l’ombre, et, à l’instar des musiciens, méritent également d’être mises en lumière. Cette rubrique vous présente donc tous ces acteurs qui œuvrent pour leur musique favorite. Qu’ils soient promoteurs de concerts, responsables de webzine, présidents de fanclub ou d’association, tous sont animés par cette même passion qui nous unit tous. Même si l’obscurité est son domaine de prédilection, je tenais à mettre en lumière l’organisation de concerts Dæmonicreation à qui l’on doit bon nombre d’affi ches metal extrêmes. Mais pas que. En eff et, dark ambient, indus, néo folk, et même black metal hip hop ont été, sont et seront à l’honneur à Marseille. Quoi, il ne se passe rien chez nous ? Rejoins-nous du côté obscur et nous te prouverons le contraire ! 4 AGENDA OCTOBRE Vendredi 4 : Aerial Ruin + Iffernet (Intermédiaire - Marseille 6ème ) Vendredi 4 : Tribute British Pop Rock (Cherrydon) Dimanche 6 : Datura4 (Cherrydon) Lundi 7 : Hexis + Walk Through Fire (Molotov) Mardi 8 : Perturbator + The Algorithm (Espace Julien) Vendredi 11 : Tribute Telephone (Cherrydon ) Samedi 12 : Stone Horns (Intermédiaire - Marseille 6ème ) Samedi 12 : The Page (Red Peppers - Aix en Provence) Dimanche 13 : Smash Hit Combo + Kayass Korp + Drop Your Pants + Disturbing Troops + Happy Fist (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Mercredi 16 : White Ward + WOEST (Molotov - Marseille 6ème ) Jeudi 17 : Ricine + Freddys + The Dirty Hats (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Vendredi 18 : Sidilarsen + Lecks Inc. (Usine - Istres) Vendredi 18 : Tribute The Blues Brothers (Cherrydon) Samedi 19 : Tribute Queen (Cherrydon) Lundi 21 : Reb Beach & Bad Boys (Cherrydon) Vendredi 25 : Tributes Genesis + Marillion (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Mercredi 30 : Marco Mendoza + The Warm Lair (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Jeudi 31 : Digital Nova + Blooming Discord + Fears Away + RIFF (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) 13DE L’OMBRE À LA LUMIÈREDE L’OMBRE À LA LUMIÈRE P. 04 : AGENDA P. 05 : NEWS P. 06 : IL NE DOIT EN RESTER QU’UN ! - ALL DOGMAS WE HATE P. 08 : ZOOM SUR - ARTHROSIS P. 10 : VOS DERNIERS... - CAMILLE P. 11 : MARSEILLE VUE PAR - S.A.S. DE L’ARGILIERE P. 12 : DE L’OMBRE A LA LUMIERE - DAEMONICREATION LIVE P. 14 : CLIPS T he Soap Girls, Soto, Y&T et Cleaver Of The Mist au Cherrydon, Misanthrope au Molotov, Mgla et le South Troopers Fest au Jas’ Rod, voici la preuve que notre région peut proposer des affiches en quantité, mais surtout de qualité. Et à voir l’engouement de septembre, ces concerts, aux noms prestigieux mais jamais synonymes de sold-out, ont réussi à réunir un public que l’on pensait absent ou tout simplement fainéant. Pourvu que ça dure, comme disait l’autre. Octobre sera du même acabit, croyez-moi, avec les venues dans notre belle cité phocéenne de Datura4, Perturbator, Sidilarsen, Red Beach, Marco Mendoza et des talentueux locaux Stone Horns, Ricine, Digital Nova ou Blooming Discord. Ajoutez à cela un festival qui se tiendra les 25 et 26 octobre sur Gardanne, via le retour du Collectif G. Au programme, des combos « anciens » reformés pour l’occasion rejoindront d’autres groupes toujours en activité, à savoir Twinsol, Lilicon, Bwatazik, Les Garris, Rescue Rangers, Digital Nova, Guest et Blackout. Bref, voici une belle initiative afin de nous replonger dans le pays aixois musical époque 2000-2010. Dans un avenir plus proche, vous pourrez lire ici les interviews d’Arthrosis, All Dogmas We Hate, Camille (Bliss Sigh) et Dæmonicreation, et découvrir une toute nouvelle rubrique inaugurée par S.A.S. de l’Argilière (Misanthrope). Bonne lecture. Fred Landercy Rédaction : Fred Landercy, sauf « Marseille vue par » par Jessica Engel Photos : tous droits réservés (cf. crédits) Logo : Katia Egea Maquette : Jean-Louis Boyer Mise en page : Fred Landercy, Jean-Louis Boyer Interactivité : Joris Courchet Contact : fred_metal@hotmail.com Consultable sur www.wobook.com et via la page Facebook Metal II Mars Impression : Imprimerie GATUSSO (Aubagne) La reproduction et l'utilisation, même partielles, des articles et des illustrations de "Metal II Mars" sont interdites, sauf autorisation. WWW.ROCKATTACK.FR ONLYROCK-OLDIESBUTGOODIES ROCK 2018 - ROCK 2019 BRANDNEW-ALLSTAR-LESHOW GIRLS ON MIC - METAL II MARS ROCK.FR - «THE» PLAYLIST ROCK2K-SWEDISHROCKMAFIA UK VIBES - KLUBB ATTACK ROCKEMERGENCE-HYBRIDTHEORY NERVOUS BREAK DOWN ROCKMUSIC24/7 Sang % Metal Marseille Gratuit Vol 53 Octobre 2019 @PatriciaBOISSIÉ-MILLOT C’est dans les vieux pots... L'ÉQUIPE SOMMAIRE ÉDITODE L’OMBRE À LA LUMIÈRE De qui est composé Dæmonicreation ? Dæmonicreation est un tentacule opératif de l’AMSG, un réseau occulte qui a déjà commencé à souiller certaines de vos boutiques marseillaises avec la revue La Voix de Satan et les albums des groupes Corpus Diavolis, Woest, Antelogos, Haiku Funeral et Necroverdose. Et bordel, tout ça fout une sacrée gueule de bois. Quand et comment est née cette structure ? Vers 2017, après un vote à main levée et quelques sacrifices de bigots effarouchés. Plus sérieusement, nous sommes toute une équipe avec un pied dans l’orga de concerts underground depuis plusieurs années, et nous avons décidé de nous structurer autour d’un nom commun car ça donne plus de sens à nos activités. Et surtout parce que le centreville de Marseille manque de metal extrême et affilié. En revanche, le processus reste le même, c’est à dire la passion et le DIY, avec les salles auxquelles nous sommes fidèles : La Salle Gueule, Le Molotov, l’Embobineuse, l’Asile 404 (RIP la Machine à Coudre). La plupart du temps on s’en tient au doordeal avec les groupes, c’est notre mode de fonctionnement et comme ça qu’on voit la scène underground : ça nous permet de faire un PAF le moins cher possible, pour que le concert soit accessible à tous. Et d’ailleurs ça marche bien, parce que tout le monde en ressort toujours repu et heureux, et personne n’est perdant ! J’imagine que vous ne bookez que des affiches extrêmes, pourquoi ce choix ? Parce qu’on aime ça. Mais on ne programme pas que de l’extrême, on a déjà fait du dark ambient et de l’indus, et puis à venir du néo folk, du hip hop (eh oui) et d’autres bizarreries bruitistes porteuses de lumière. Que pensez-vous de la scène metal marseillaise en général et extrême en particulier ? Nous ne connaissons pas trop la scène metal « mainstream », on ne peut donc pas se prononcer dessus. Pour la scène « extrême », nous dirons, hélas, que c’est souvent difficile de remplir une salle. On ne saurait déterminer s’il manque concrètement du public à Marseille, ou si celui-ci sort difficilement de chez lui. Ou si c’est parce que notre communication, basée principalement sur Facebook et dans les lieux gravitant autour du cours Julien, n’arrive pas à atteindre le metalleux geek moyen. Mais, nous avons déjà eu quelques très bonnes surprises, nous espérons donc qu’avec de l’obstination cela va prospérer. Nous ne sommes ni les premiers ni les derniers à avoir tenté l’aventure, on verra jusqu’à quand ça durera. Donc toi le chevelu qui nous lit : sois curieux, car si tu ne vas pas vers l’underground, l’underground ne viendra pas à toi. Love under will. Outre les trois concerts en octobre (cf. agenda), peux-tu déjà annoncer aux lecteurs de Metal II Mars ceux à venir d’ici la fin de l’année ? Oui ! Alors hors de nos contrées metalleuses, amène ta copine goth se déhancher au Sing or Die ! Karaoké le 18 octobre pour une soirée spéciale EBM, indus, electro dark, ça va être bien malsain et dansant ! Le 31 octobre, le Frater Guibz fera son vernissage d’expo à la brasserie La Voie Maltée. L’occase de parler bizarreries néoclassiques autour d’une pinte d’Imperial Stout avant d’aller (encore !) bouger son boule à La Semaine Sainte à l’Embobineuse. Le 17 novembre, nous avons une belle date death metal français avec Liquid Flesh, Tempt Fate et Maniac. Ça va être bien cru, donc viens à la Salle Gueule, les gens sont sympas et tu te videras de toute l’eau de ton corps. C’est important. Le 21 novembre, nous prêterons la main à l’Embobineuse pour les New Yorkais de Imperial (putain de) Triumphant et les Espagnols de Altarage. Très belle date avantgarde / black / death / jazz / coke, si tu connais pas t’as tort, donc go Bandcamp et puis tu viens. Le 2 décembre, ce sera au tour des Portugais de Gaerea avec les frères marseillais de Woest au Molotov. Encore du black, toujours plus occulte. Le 12 décembre, nous programmerons notre date la plus hybride à la Salle Gueule, avec le groupe de black metal hip hop Uratsakidogi. Nous les avons découverts il y a quelques mois sur Youtube et c’est une belle réussite pour nous de les faire venir en nos contrées. En revanche, si ça évoque à quelqu’un l’idée de première partie d’un groupe dans la région, nous sommes preneurs (merde, du black metal hip hop, qu’est-ce que tu veux faire avec ça ?). Du 13 au 14 décembre, viens nous taper la bise au festival Vendetta à la Friche, il y aura toute l’équipe de l’AMSG au stand de la revue La Voix de Satan. www.facebook.com/ Daemonicreation 14
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