Premieres pages Un toit pour vivre - Page 3 - Premieres pages "Un toit pour vivre" Je suis là parce que le Collectif joue un grand rôle dans notre attente : c’est pas la clé de notre logement mais on sait qu’on est soutenu. Ils nous connaissent. Fadila S. Le Collectif Logement m’a aidée à avoir un dossier. À l’actualiser souvent. Le soutien administratif et psychologique c’est bien. On a eu l’impression d’être un peu moins seuls. Le mardi, une petite bouffée d’air frais. Des petits détails qui ne paraissent pas importants mais qui sont finalement utiles. Rabia M. Le Collectif Logement Paris 14 Depuis 2005, tous les mardis matin, qu’il pleuve ou qu’il vente, une banderole flotte sur le banc de la place Flora Tristan dans le 14e arrondissement. C’est celle du Collectif Logement Paris 14, association de solidarité avec les mal-logés. Autour d’une table dressée avec boissons chaudes et petits gâteaux, une douzaine de personnes se retrouvent, certains pour évoquer leurs réalités quotidiennes, pour faire le point sur leur dossier avec les militants du Collectif ou tout simplement pour faire connaissance parce qu’on traverse la place par hasard. Une fois par mois, en soirée, c’est à l’abri dans une salle associative que le Collectif accueille les familles mal logées ou menacées d’expulsion. On y échange également les nouvelles et on y discute des manifestations de solidarité et des actions revendicatives que le Collectif mène sur le front du mal logement. Certaines années, des ateliers d’expression encadrés par des animateurs spécialisés sont mis en chantier. Ces ateliers donnent l’opportunité aux familles de s’exprimer, avec leurs propres mots, sur leurs difficultés et sur leurs espoirs. En plus de positiver leur expérience, ces projets renforcent la cohésion du groupe. Ainsi en 2010, une exposition photo « Vu de l’intérieur, le mal-logement en images » a été réalisée par des familles du Collectif avec l’appui d’une photographe. Après avoir été présentée en Mairie du 14e , l’exposition a tourné dans de nombreux autres lieux et a permis de sensibiliser des publics très variés. En 2012, 2013 et 2014, des ateliers d’écriture ont été organisés avec deux comédiennes de la compagnie Les Passeurs de Paroles. Ces différents ateliers ont donné lieu à des restitutions publiques des paroles collectées et sont à l’origine de ce livre. Rêver, rêver, rêver et partager. La vie n’est pas un long fleuve tranquille mais un long fleuve rempli de secousses. Les Passeurs de Paroles Trois ans... trois ans déjà que nous connaissons Le Collectif Logement Paris 14. Un coup de fil, en début d'année 2011, à la compagnie. La compagnie Les Passeurs de Paroles pour laquelle nous travaillons depuis sa création cherche à promouvoir l'expression pour tous, à créer du lien social, à favoriser l'émergence d'une parole et à rendre visible par la mise en scène et la représentation théâtrale une problématique donnée. Une première rencontre s’organise avec les bénévoles du collectif et le projet voit le jour : réunir des témoignages, des textes sur la problématique du mal-logement et mettre en scène une forme théâtrale pour faire entendre tous les « maux » dont souffrent les personnes dans cette situation. Nous organisons donc des rencontres, des ateliers d’écriture avec les familles du collectif. Nous partageons leurs doutes, leurs angoisses et aussi leur joie de vivre et leur enthousiasme. En plus des précieux témoignages écrits, une solidarité, un renforcement de l’envie de se battre émergent dans le groupe. Nait alors, « Les mots du mal-logement », une lecture-spectacle jouée plusieurs fois et que nous aimerions produire encore. À la demande du collectif, nous entamons un second volet du projet en 2013, intitulé « Le logement tant attendu : du rêve à la réalité », qui aborde les réactions (et parfois les désillusions) face au relogement quand il arrive enfin. Une nouvelle lecture-spectacle voit ainsi le jour. Après avoir interprété les textes, nous avons la grande joie de participer à la création de ce livre qui gardera l’empreinte de l’engagement et du travail des familles du collectif durant les ateliers de la compagnie Les Passeurs de Paroles. Nous tenons à saluer et à remercier les bénévoles du Collectif Logement Paris 14. Pour la compagnie Les Passeurs de Paroles, Sylvie Vandier et Pauline Guillerm Mon intimité est comme les fils électriques : Être mal logé, c’est comme quelqu’un qui tomberait dans une grotte. S’il a envie de crier, faut déjà qu’on l’entende. Mon intimité est comme les fils électriques : Je suis dans le danger et là j’habite dans un appartement où il fait froid et où il y a des moisissures partout et là je suis malade et je souffre. Être mal logé, c’est comme quelqu’un qui tomberait dans une grotte. S’il a envie de crier, faut déjà qu’on l’entende. Mon intimité est comme les fils électriques :
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