Focus magazine 44 - Page 78 - Focus 44 est arrivé ! Pour cette deuxième partie de l’été et la rentrée prochaine, nous vous avons préparé de quoi vous occuper sur la plage ou au bord de la piscine. On commence avec deux personnages du design italien Piero Lissoni et Simone Micheli puis *focus magazine76 *focus magazine 77 *focus magazine78 *focus magazine 79 C’est en décembre 1914 que la Società Anonima Officine Alfieri Maserati voit le jour à Bologne. En près d’un siècle d’existence, la firme italienne a connu des heures de gloire aussi bien sur les circuits que sur la route.Rachetée par Ferrari à la fin des années 90,elle a désormais entamé un nouveau cycle depuis son rattachement à Fiat il y a cinq ans. Maserati M aserati c’est l’histoire d’une famille, celle de sept frères passionnés d’automobile : mécanique, construction ou études de projet, chacun d’entre eux est lié de près ou de loin à la naissance de la marque au Trident. C’est Carlo, l’aîné, qui fut le premier à mettre les mains sur un moteur avant de devenir pilote d’essai en 1903 chez Isotta Fraschini. Très vite rejoint par son jeune frère Alfieri, Carlo connaîtra une carrière brillante mais courte puisqu’il meurt à 29 ans. Alfieri s’affirme donc comme l’héritier spirituel de Carlo et devient à son tour technicien, pilote puis représentant d’Isotta Fraschini à l’étranger avec un autre de ses frères, Ettore. En 1912, il revient à Bologne et souhaite se consacrer aux affaires. Il veut devenir industriel. Fort de ses expériences passées, il installe en 1914 le premier siège de la Società Anonima Officine Alfieri Maserati dans un local du centre historique de Bologne. Toujours liés à Isotta Fraschini, les Maserati oriente petit à petit leur activité vers d’autres types de voitures. Après avoir fait parler de lui lors de courses, Alfieri se plonge dans le travail d’atelier et termine la première Maserati en 1926, la Tipo 26 qui affiche le fameux Trident. Trois ans plus tard, la Tipo V4 équipé d’un moteur 16 cylindres fait ses débuts au Grand Prix d’Italie et établit un nouveau record du monde de vitesse : 246,069 km/h. Un succès qui permet à Maserati d’obtenir des capitaux et de se développer considérablement. En 1932, Alfieri décède et deux de ses frères prennent la relève, Ernesto et Ettore. Ils mettent au point un moteur 8 cylindres de 3L. 1933 marque l’arrivée de Tazio Nuvolari, un talentueux technicien qui perfectionne le châssis Maserati pour l’adapter aux nouvelles motorisations. S’en suivent plusieurs victoires en Grand Prix (Belgique, Montenero et Nice). Gino Rovere rejoint la firme en 1936 et investit des fonds. Les actions sont finalement cédées à la famille Orsi en 1937, qui déménage le siège de Bologne à Modène, ville où sont toujours produites les voitures actuelles. En 1939, le Trident remporte les 500 miles d’Indianapolis sur le modèle 8CTF. Pendant la guerre, Maserati produit des voitures électriques avant de revenir à la fabrication de l’A6 1500, une nouvelle GT. Les années 50 sont synonymes de compétition contre Alfa Roméo, Ferrari et Talbot et de titres en GP avec Fangio notamment en 1957 sur la 250F. C’est le premier titre mondial de F1 pour Maserati. Automobile une saga italienne © Photos : Maserati press *focus magazine80 La production de la 3500 GT en 1958 marque une nouvelle ère pour le Trident qui va se concentrer sur la route tout en gardant un « petite » activité sur circuit. En 1962, Maserati présente la Sebring et en 1963, la Quattroporte, la première berline Maserati équipée d’un huit cylindres en V à 90° de 4 136 cm3 de cylindrée. Dans les années 70, l’entreprise lance la Bora, la Merak et la Khamsin avant de connaître quelques difficultés suite à la crise pétrolière de 1973. Malgré cela, le prototype Quattroporte II signé Bertone et la Merak SS signent leur arrivée. Le milieu des seventies est compliqué puisque Citroën, alors détenteur de la majorité des actions, met la firme italienne en liquidation. La situation se dénouera finalement en 1975 avec la signature d’un accord. De nouvelles têtes font leur apparition à la direction et un nouveau modèle est lancé en 1976, la Kyalami qui précédera la Quattroporte III carrossée Giugiaro. Les années quatre-vingt se caractérisent par la production d’un nouveau type de voiture à la fois haute performance et meilleur marché : la Biturbo qui sortira en plus de trente versions, aussi bien coupé que spyder. En 1993, le Groupe Fiat Auto rachète Maserati et présente la Quattroporte dessinée par Marcello Gandini. Une voiture symbolisant la délicatesse, le luxe et la sportivité. Quatre ans après, Fiat cède ses actions à Ferrari et une nouvelle étape débute avec la construction d’une chaîne de montage de pointe qui produit notamment la 3200GT suivie de la Quattroporte Evoluzione. Deux modèles phares associées à une réorganisation complète de la société permettent à Maserati de retrouver les sommets. Elle réinvestit le marché nord-américain et la compétition automobile avant de présenter en 2003 ce qui deviendra son vaisseau amiral pour les années à venir, la Quattroporte. La croissance est définitivement de retour, les ventes s‘envolent et les clients sont comblés. Fiat reprend les rênes en 2005 et entame des grandes synergies industrielles avec Alfa Roméo; une collaboration technique et commerciale qui paye à l’international avec le renforcement de sa présence. La Gran Turismo débarquée en 2007 remet les comptes dans le positif. Un immense succès pour Maserati. Automobile *focus magazine 81 *focus magazine82 Jeudi 23 septembre Boogers (FR) - Cibelle (BR-UK) - IsWhat?! (US) etc. Vendredi 24 septembre The Killer Meters (UK) - Beat Assailant (US-FR) The Qemists (UK) - Bionicologist Ezra & L.O.S (FR) Misteur Valaire (CA) - Féfé (FR) - A-Trak (US) Tumi and the Volume (ZA) - Naive New Beaters (FR) - Ghislain Poirier & MC Face T (CA) - Sage Francis (US) - Beardyman (UK) - Scratch Bandits Crew (FR) - Fedayi Pacha (FR) - Lexicon (US) – Mis- sill (FR) - Fowatile (FR) etc. Samedi 25 septembre Success (FR) - A Certain Ratio (UK) - Paral-lel (FR) Aeroplane (BE) - Danton Eeprom (FR) - Shaka Ponk (DE-FR) - Blatta E Inesha (IT) - Nasser (FR) - Mr. Oizo (FR) – Daedelus - (US) - M.A.N.D.Y. (DE) - DJ Pfel (FR) - Mowgli (UK) - Djedjotronic (FR) - Erol Akan (UK) - The Japanese Popstars (UK) - Dr. Lektroluv (BE) - Humantronic (DE-FR) - D.V.D (JP) - Curry & Coco (FR). Billetterie : Ticket 1 Nuit : 16 à 25 euros Pass 2 Nuits : 40 à 45 euros Pass 3 nuits : 35 à 60 euros Friche la Belle de Mai, 41 rue Jobin 13003 Marseille Infoline : 04 86 67 01 30 www.marsatac.com MarsatacComme chaque année, on se retrouve à Marseille pour l’évènement immanquable de la ren- trée, la 12ème édition de Marsatac à la Friche La Belle de Mai. L’organisation a booké des artistes de qualité pour une fin d’été (dans le sud) qui s’annonce explosive ! Festival 2010 *focus magazine 83 Pantiero LINE UP Mercredi 11 Aout 20H00 >> Errors 21H00 >> Local Natives 22H00 >> Poni Hoax 23H15 >> The Raveonettes Jeudi 12 Aout 20H00 >> The Death Set 21H00 >> tUnE-yArDs 22H05 >> Omar Souleyman 23H20 >> The Rapture Vendredi 13 Aout 20H00 >> The Bewitched Hands On The Top Of Our Heads 21H00 >> Quadricolor 22H05 >> Two Door Cinema Club 23H20 >> Foals Samedi 14 Aout 20H00 >> Bot’Ox 21H00 >> Mondkopf 22H05 >> Zombie Nation 23H15 >> Popof Billeterie Ticket 1 soirée : 20 euros Pass 4 jours : 50 euros Palais des Festivals et des Congrès Esplanade Georges Pompidou Cannes – France www.festivalpantiero.com Mercredi 11 août c’est reparti à Cannes sur la terrasse du palais des festivals pour la 9ème édition du festival Pantiero. Son secret : une programmation pointue, fraîche, audacieuse, explorant l’électro, le rock, la folk, le groove et parfois même les musiques du monde. Festival 2010 *focus magazine84 *focus magazine 85 Peux-tu nous rafraîchir les idées sur les origines d’Astro Lab? Laurent Pastor : Astro Lab est un radioshow depuis déjà 5 ans. On peut l’écouter on line via notre blog, notre site et les grands réseaux sociaux comme Facebook, ou encore via I tunes. On peut dire que nous récoltons une belle audience, notamment auprès des japonais. J’ai débuté ce show comme un moyen de faire partager tous ces disques sur mes étagères, je suis un peu «chercheur de disques «, toujours à l’affût et j’ai pas mal de perles qu’on joue peu ou pas en club, des disques d’habillage sonore, d’ambiance, des edits rares. Le blog est aussi nourri par Fanny, notre graphiste, aka Miss Van Der Rohe ou d’autres contributeurs, pour la plupart des artistes du label, comme Photonz (de plus en plus connu depuis ses remix d’Alice Russell). Comment le show a-t-il évolué en label? J’étais à la base de Wool Records avec Franck Rabeyrolles du magasin Wool Music (NDLR plus connu désormais sous les pseudos de Double U et Franklin) mais nous avions des divergences de direction artistique. Je me suis interrogé sur le sens à donner à un nième label, j’avais le souhait de disques qui perdurent et en même temps, j’ai eu envie de suivre mes moods du moment, éclectique donc mais qualitatif. Nous avons commencé par des split singles de 5 morceaux, tirés à 500 exemplaires, désormais épuisés mais qu’on pourrait represser eventuellement un jour. Le premier, Juicy Swedish Girl, associait Pilooski et Mike Ladd avec l’idée de confronter des noms référents à d’autres moins connus. Avec une palette nuancée du rockabilly à la house de Detroit... il y a eu des séries autour de certains artistes comme Pilooski ou Shit Robot. Nous en sommes à la quinzième références en quatre ans, d’abord uniquement des sorties vinyls, puis CD mais toujours pas de numérique. Le parti pris d’un artwork de qualité nous a frappé chez Astro Lab... Oui c’est Fanny Rognone, architecte et graphiste, qui s’occupe de tout le travail graphique. Je l’ai rencontrée lorsqu’elle habitait à Nice et m’avait invité à jouer avec elle, en tant que DJ. J’ai toujours apprécié son travail qui colle parfaitement à l’image que je me fais de la musique que nous produisons. Son travail est précurseur et d’ailleurs on m’a signalé récemment des similitudes dans une pochette de Fuck Buttons ou un logo du MOMA ! Elle réside désormais en Allemagne. Tu te produis encore régulièrement comme DJ? Ce n’est pas mon activité à temps plein, ce qui m’évite de me prendre la tête avec le booking, comme çà pouvait être le cas à Paris, où je jouais parfois 4 soirs pas semaine... Actuellement je joue régulièrement à Montpellier au bar le Huit, où j’aurais une résidence avec fermeture tardive à la rentrée, ainsi qu’à Paris aux soirées Bam Bam Jam. Il m’arrive aussi de jouer lors de mes déplacements où je combine tourisme et musique, comme à Barcelone ou à Lisbonne où je joue cet été. Tes meilleurs souvenirs de clubs? J’apprécie vraiment les grandes salles et leur énergie pour jouer. Sinon le Lux à Lisbonne justement, le Subclub à Glasgow ou les Optimo avaient une résidence et où le sound system est incroyable, ainsi que le public. Qu’est-ce qui t’inspires en ce moment ? Quelle actualité pour le label? Plein de choses, mes émotions peuvent être musicales mais pas que. En ce moment je suis en plein trip aveyronnais où j’ai fait le plein de photos. Je dirais aussi New-York et Palm Springs, où Doisneau a fait tout un travail photographique méconnu. Au niveau musical mes souhaits se réalisent naturellement avec les sorties de Anthony Shakir et Osborne. Non vraiment dans ce label, il n’y a aucun choix que je regrette. Prochainement nous allons sortir Tim Fairplay du groupe Battant. Et en Septembre, j’accueille Cosmo Vitelli au Huit le 9. http://astrolabrecordings.blogspot.com Fin de journée en terrasse ombragée place de la Canourgue, on a bien failli ne pas l’apercevoir dans la foule discrète et tranquille qui savoure un instant de calme et de volupté apéritive, mais Laurent Pastor est à l’heure pour nous présenter les dernières nouvelles de son bébé musical, le label Astro Lab. Musique Astro Labentrevue avec laurent pastor
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