METAL II MARS VOL.31 - SEPTEMBRE 2017 - Page 3 - Metal II Mars est un fanzine spécialisé dans l'actualité metal de la région marseillaise. P. 04 : AGENDA P. 05 : NEWS P. 06 : IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! - MICHEL & VINCENT P. 08 : ZOOM SUR - 21 AGAIN P. 10 : VOS DERNIERS... - CYRIL P. 11 : L'ALBUM DU MOIS P. 12 : DE L’OMBRE A LA LUMIERE - MORGANE P. 14 : HELLFEST Metal II Mars. Saison III. Episode 1. éjà trois ans, éh oui ça passe ! Nouvelle rentrée donc pour le fanzine, avec, je l’espère, encore beaucoup de découvertes et de confirmations pour vous lecteurs et lectrices. Découvertes que je fais également moi-même via le bouche-à-oreille de groupes déjà chroniqués, merci donc à vous de répandre la bonne parole autour de vous, afin que ce petit bouquin sans prétention aucune perdure encore longtemps. Confirmations à l’image ce mois-ci du Black Nova de Dagoba, aux grandes qualités à la fois sur le fond (album) que sur la forme (photos de Morgane Khouni) ; ainsi qu’un Hellfest 2017 à l’accent encore très provençal. L’hétérogénéité est une nouvelle fois de mise, avec trois groupes aux styles totalement différents, à savoir du pop punk, du heavy thrash et du garage stoner, oups, désolé pour les spoils… Bonne lecture. Fred Landercy Rédaction : Fred Landercy Photos : tous droits réservés (cf. crédits) Logo : Katia Egea Maquette : Jean-Louis Boyer Mise en page : Fred Landercy, Jean-Louis Boyer Contact : fred_metal@hotmail.com Consultable sur www.wobook.com et via la page Facebook Metal II Mars Impression : Imprimerie GATUSSO (Aubagne) La reproduction et l'utilisation, même partielles, des articles et des illustrations de "Metal II Mars" sont interdites, sauf autorisation. We are backWe are back rockattack.fr ROCK ATTACK {LE SHOW} Jeudi 07/09 Ft. Fred | METAL II MARS et 21/09 21h - 23h sur Top-Fm saison 3 Sang % Metal Marseille Gratuit Vol 31 @FaustineMARTIN @TDGPhotography Septembre 2017 @TDGPhotography from Marseille with love L'équipe SomMaire édito D 14 HELLFEST Au fil des années, le Hellfest est devenu une institution festivalière estivale incontournable. Cette année, le Sud a été, une nouvelle fois, très bien représenté en Loire-Atlantique. Que ce soit pour bosser, pour jouer ou tout simplement pour s’éclater, le contingent marseillais a débarqué en force à Clisson ! Par ordre d’apparition sur les photos : Ingrid (ROAR RENEGADE), Lionel (SEIGNEURS DU METAL), Océane & Jo (NOTHING BOOKING), Loïc & Z (Z FAMILY), Lucinda (METALLIAN), Swylde & Shanon (RAKEL TRAXX), Jérémy (SP CUSTOM), Morgane & Roland (EXXISTENCE), Muche (ROAR RENEGADE), Ludivine (KORIGAN), Fred (CORE AND CO), Mup (SUNSET CAFE), Franky (BLAZING WAR MACHINE), Bernie (NEREIDS), Fred (A.C.O.D.). @DR @StephanBIRLOUEZ @ Fred ShootàDonf 4 AGENDA SEPTEMBRE Vendredi 1 : Pop Rock Night (Cherrydon ) Samedi 2 : Dirty Wheels + Dissident + Eighters + Downhill + Nebraska (Molotov - Marseille 6ème ) Samedi 2 : Mass Hysteria + Scarlean (Alpilium - Saint Rémy de Provence) Mercredi 6 : Richie Kotzen + The Konincks (Jas' Rod) Vendredi 8 : Tribute British Pop Rock (Cherrydon) Vendredi 8 : The Page (Red Peppers - Aix en Provence) Samedi 9 : Cattle Decapitation + Broken Hope + Hideous Divinity + Gloryhole Guillotine (Jas' Rod) Jeudi 14 : The Villainz (O’ Malleys - Marseille 1er ) Jeudi 14 : The Page (Terminus - Marseille 12ème ) Vendredi 15 : Tribute Monsters of Grunge + Z Family (Cherrydon - La Penne-sur-Huveaune) Vendredi 15 : The Page (O’ Bell’s - Plan de Campagne) Dimanche 17 : The Page (journée médiévale - Roquevaire) Vendredi 22 : Pat McManus Band + Bad Reputation (Cherrydon - La Penne-sur-Huveaune) Samedi 23 : Absolva + Debackliner + Silver Machine + Exxistence (Jas' Rod - Les Pennes Mirabeau) Samedi 23 : Harmonic Generator + The Small Print + Stereaw (Electrode - Miramas) Mercredi 27 : Losing End + Apache + Hatred Still Alive (Molotov - Marseille 6ème ) Vendredi 29 : Der Weg Einer Freiheit (Jas' Rod) Samedi 30 : Tribute Toto + Origine (Cherrydon) 13de l'ombre à la lumière Quel est ton meilleur souvenir de shooting ? Question difficile... J’ai eu tellement de belles rencontres et de supers moments au fil des années que je ne saurais pas vraiment lequel choisir. Surtout que les émotions sont différentes, comme par exemple sur de la photo de concert et du studio. Si on doit parler de photo live, mon meilleur souvenir sera mon premier live au Hellfest, c’était avec les copains de Benighted sous la Altar en 2012, la pression et l’excitation que j’avais ressenties à ce moment était juste dingues ! Je retrouve beaucoup cette sensation quand je monte sur de grosses scènes comme au Wacken ou les main-stages du Hellfest pour faire les photos de fin de show des artistes. Et en studio, on va rester en musique vu que c’est un peu le sujet principal, c’était pour le shoot du nouveau line-up de Dagoba sur Paris, l’ambiance était vraiment détendue au sein du groupe avec l’arrivée des nouveaux membres, du coup, on a pu travailler sereinement et j’aime bien les photos qui en sont ressorties. A l’inverse, quel est ton pire souvenir de shooting ? De manière générale, je ne garde pas un bon souvenir des shootings où l’ambiance est tendue, car ça se ressent forcement sur les photos. J’ai eu plusieurs expériences où, malgré un travail de recherche en amont, je me suis retrouvée face à des personnes qui ne savaient finalement plus où elles voulaient en venir. De ce fait, la séance photo part un peu dans tous les sens et au final, ça en devient frustrant pour eux comme pour moi. On arrive souvent à un résultat qui reste néanmoins satisfaisant, mais ça ne reste pas un bon souvenir. Et en live, maintenant j’en rigole, malgré le « fais gaffe à la mousse !» d’un de mes collègues au Hellfest 2012. Je ne connaissais pas les mauvaises habitudes d’Ozzy Osbourne donc je me suis faite asperger par un canon à mousse, mon appareil était trempé, la lentille bien grasse, j’ai vraiment eu du mal pour prendre des photos et la pression de ne pas pouvoir sortir une photo potable était assez pénible. Au final, ça s’est bien fini et heureusement ! Studio ou live, as-tu une préférence ? Encore une fois, c’est tellement différent... Le studio, tu dois créer un univers, une ambiance, voire raconter une histoire en seulement quelques clichés, c’est un exercice passionnant. Il y a un travail de recherche avant, je peux passer des heures à chercher des inspirations, faire des croquis ou essayer de ressentir l’émotion que je veux faire passer. Au moment de la prise de vue, il faut essayer d’aller droit à l’essentiel tout en remettant en question le travail en amont pour que cela soit cohérent sur la pratique, et le post traitement permet de finaliser l’idée. En live, c’est un autre travail, avec le temps, j’ai appris à comprendre le travail de l’ingénieur lumière pour savoir quand je vais devoir déclencher pour avoir une lumière qui me plait. Il faut aussi être hyper attentif à ce qui se passe sur scène pour capter l’énergie des artistes. A force de voir souvent certains groupes, j’ai fini par connaitre leurs habitudes scéniques, et ça devient plus facile car je sais où et quand me placer. D’où l’intérêt de regarder des lives avant d’aller prendre en photo un groupe qu’on a peu ou jamais vu ! Quel groupe rêverais-tu de photographier ? En live, j’ai la chance de travailler depuis 2012 avec Metallian, j’ai fait énormément de concerts, de festivals à l’international, j’ai pu shooter presque tous les groupes que j’écoutais plus jeune, c’était un peu un défi personnel. Il m’en reste trois ou quatre, dont HiM qui fait sa tournée d’adieu, je croise les doigts pour réussir à les faire. Et j’aimerais beaucoup travailler sur de la photo promotionnelle avec des artistes internationaux parce que leurs univers musicaux ou l’esthétisme autour d’eux me plaisent, comme Leprous ou Behemoth que j’ai déjà eu la chance de rencontrer personnellement grâce à Metallian, ainsi que d’autres bien d’autres groupes français. En résumé, je rêve de photographier tout le monde ! Quel matos utilises-tu ? J’utilise un Canon 5D Mark II et le Canon 5D Mark III, avec un 24/70 mm 2.8 et un 70/200mm 2.8 et jamais de flash, sauf en studio bien évidemment. ■ @MorganeKHOUNI Après une prestation remarquée au Motocultor, le groupe A.C.O.D.participeaufestivaldesMortsSubites(Hyères),le samedi 9 septembre. Ça y est, KAISER est entré en studio fin juillet pour enregistrer le nouvel album de son combo AD HOMINEM. Cela s’est passé au Temple Studio (via Cnx Apocalyps), et cet opus sera intitulé Napalm For All. L'enregistrement du premier album de BLACKBIRDS avance bien : enregistrements vocaux effectués, puis mixage ! De plus, le groupe a trouvé son nouveau bassiste en la personne de Sébastien ARRAÏS MENDONÇA (PRYDE). DAGOBA présentera son nouvel album Black Nova au Ferrailleur (Nantes), les jeudi 7 et vendredi 8 septembre. D’autres dates suivent : le vendredi 22 au Fil (SaintEtienne), le lendemain à Casablanca (Maroc), le mardi 26 à Riorges (dpt. 42) et vendredi 29 à l’Ilyade (Seyssinet Pariset). Les concerts continueront ainsi jusqu’à la fin de l’année (au moins…) ! Les Marseillais de DIRTY WHEELS et DOWNHILL s’associent pour une mini tournée de trois dates, qui passera par Lyon (Warmaudio, le jeudi 28 septembre), Tours (Canadian Café, le vendredi 29) et Nantes (N.M.L.I., le samedi 30). NEWS 512 DE L'OMBRE à LA LUMIèRE Beaucoup de personnes travaillent dans l'ombre, et, à l'instar des musiciens, méritent également d'être mises en lumière. Cette toute nouvelle rubrique vous présente donc tous ces acteurs qui œuvrent pour leur musique favorite. Qu'ils soient promoteurs de concerts, responsables de webzine, présidents de fanclub ou d'association, tous sont animés par cette même passion qui nous unit tous. Acteurs incontournables de la scène metal, les photographes font partie intégrante des concerts, et leur présence est tout sauf superfétatoire. Aussi bien en studio (photoshoot promo) qu'en live (photo report), les groupes peuvent compter sur le talent de ces passionnés pour les mettre en valeur. Metal II Mars a donc décidé de faire un zoom sur Morgane Khouni, qui, même si elle n’est pas marseillaise, s’est récemment occupée des photos promos d’un groupe bien de chez nous ! D’où t’est venue cette passion pour la photographie ? Comme beaucoup, la passion m’est venue petite. Mes parents sortent tous les deux des BeauxArts, donc naturellement j’ai pu laisser libre court à ma créativité. J’ai commencé de façon toute bête, en prenant en photo des mini mises en scène que je faisais avec des jouets, puis, j’ai eu envie de faire de la photo de paysages, et enfin je me suis lancée dans la photo avec de vraies personnes et des mises en scène taille réelle vers mes seize ans. J’ai fait option lourde Arts au lycée ce qui m’a confortée dans l’idée que la photo était le médium que j’aimais le plus. J’ai la chance de pouvoir faire plein de choses variées en photo, notamment de la photo musicale, ce qui était un rêve, en entrant dans le magazine Metallian et en travaillant avec des groupes. › www.m origena.com › www.facebook.com /m ori.gena [Morgane] @Alexandrelanza 6 En démarrant mon interview de Shawter (disponible sur le webzine www.seigneursdumetal.fr) par « […]Shawter, chanteur et compositeur du groupe, prouve à ses détracteurs que tant qu’il sera là, Dagoba restera Dagoba. Et, effectivement, ce nouvel album (sortie prévue pour le 25 août 2017) confirme ses dires. Black Nova ou le changement dans la continuité. […] », je m’avançais peut-être, aux yeux de certains, un peu trop. Voici donc de quoi appuyer plus précisément mon affirmation. (Black) Nova Era ? La moitié du groupe étant partie, il est légitime de se poser la question quant à l’éventuel nouveau son de Dagoba. Eventuel en effet. Car les chansons du groupe étaient, sont et seront toujours griffées par la plume affutée de Shawter. Le seul changement possible concernerait les prestations scéniques du combo ; mais soyez rassurés, JL et Bastos ne sont ni manchots ni transparents. Alors certes, la forme de Dagoba a évolué, mais en aucun cas le fond n’a été touché. En tout cas pas négativement parlant. Extrêmement vôtre Une fois le constat que Dagoba résonne toujours comme Dagoba fait, ce qui frappe (c’est le cas de le dire) vraiment dans ce Black Nova, c’est la montée en puissance des extrêmes, et je ne parle pas là de politique. En effet, jamais le groupe n’a sonné aussi puissant dans ses parties death et dans un autre registre, rarement les parties mélodiques n’ont été aussi lumineuses. Un mélange « dark – mélo » qui est la marque de fabrique du groupe, mais qui est ici poussé à son paroxysme. Le premier single « Inner sun » résume d’ailleurs bien ce résultat. Pas étonnant que le groupe ait décidé d’utiliser un tel titre en guise de présentation de l’album. Et peu importe si certains trouvent certains passages trop « popisant », Dagoba n’est pas le genre de groupe à faire de la publicité mensongère. Bref, vous voilà prévenus. Autre titre mettant en avant le côté mélodique du combo, « The infinite chase » -avec son sublime refrainentrera dans votre tête pour ne plus jamais en sortir ! Autre atout de cet opus, le travail monstrueux sur les voix (claire, gutturale, chœurs) sur le morceau « Lost gravity » qui prouve une nouvelle fois la large palette que possède Shawter, au sommet de sa forme. Les fans de headbanging et autres fameux wall of death ne sont pas non plus mis de côté et des titres tels que « The legacy of Ares » ou « Fire dies » devraient les faire transpirer à grosses gouttes. Men VS machines D’autres caractéristiques intrinsèques de la musique de Dagoba ont également été boostées dans ce Black Nova, à savoir l’aspect industriel (électro) et black (symphonique). Et comme une nouvelle évidence, le second titre à être mis en lumière par le groupe via un sublime clip est « Stone ocean ». Ce morceau développe et assume un son électro rarement aussi présent auparavant. De son côté, « The grand emptiness » via son intro Dimmu Borgirienne amplifie l’aspect théâtral, voire cinématographique du son de Dagoba : martial et organique à l’excès, à vous de succomber ! Je terminerai, comme le fait cet album, par « Vantablack » qui rajoute un côté émotionnel qui ne peut qu'être l’œuvre d’un passionné. CQFD. Conclusion Dagoba signe là un album qui, assurément, comptera dans sa discographie. Au bout de vingt ans d’existence et après les départs de Franky et Z, cela force le respect. Chapeau (Dago)bas ! Fred Landercy L'album DU MOIS 11 DAGOBA - BLACK NOVA / Jive Epic 2017 Les artistes ont été/sont des fans. Cela se confirme d'autant plus dans le metal, tant notre musique est passionnelle. De nos jours, la « mode » est à la hiérarchie et aux classements. Le metal, par l'abondance et l'hétérogénéité de groupes (nouveaux et anciens), n'y échappe pas. A l’honneur ce mois-ci, non pas un mais deux musiciens ! Et ces deux-là se connaissent d’ailleurs très bien, car ils sont frères. En effet, Michel et Vincent VOLLARO, respectivement chanteur et guitariste, sont membres du groupe de metal marseillais Damas, et s’unissent pour répondre à mes questions. Les voici, dans la langue de Molière, bien évidemment ! IL NE DOIT EN RESTER QU'UN !@AlexandreLANZA [ Tracklist : ] Tenebra Inner sun The legacy of Ares Stone ocean The infinite chase The grand emptiness Lost gravity Fire dies Phoenix et Corvus Vantablack Un album ? Sex Machinegun du groupe Sex Machineguns, car c’est l’album grâce auquel le groupe s’est formé. Sex Machineguns est un groupe de heavy thrash japonais assez peu connu en France dont Christophe, Michel et moi étions fans. Le groupe mélange un metal assez speed et traditionnel -dans le même esprit que des groupes plus anciens et connus comme Loudnessen y ajoutant une touche complètement barrée dans le pur esprit « JAPOOON ! ». Lorsque nous nous sommes rencontrés Christophe et moi, ce fut le point d'accroche musical qui nous a donné l’envie de jouer ensemble. Un dvd ? Le S&M de Metallica. Je n’ai pas beaucoup regardé de DVD de concerts, car je préfère les vivre directement. Mais celui-ci est le seul ayant quelque chose à part, ce n’est pas un simple groupe sympho qui vient jouer ses compositions déjà faites avec un orchestre. Michael Kamen, le chef d’orchestre, fit un vrai travail de composition pour apporter une dimension supplémentaire aux titres. Je me souviens encore du frisson que j’ai eu la première fois que j’ai entendu la version symphonique de « The Call of Ktulu ». Je sais qu’il est aujourd’hui bien vu de critiquer Metallica, que ce soit sur une partie de leur carrière ou sur la totalité -je suis d’ailleurs moimême très critique sur certains choix et albumsmais cela reste un de mes groupes fondateurs, et le jeu rythmique de James fut mon inspiration principale à mes débuts à la guitare. Un souvenir particulier ? La dernière séance d’enregistrement pour notre premier album. C’est un sentiment étrange de soulagement, de fatigue et de joie. Cela faisait des années qu’on repoussait le projet et enfin le voilà fini. J’avais toujours eu deux rêves en commençant la musique, le premier de monter sur une vrai scène et le second, enregistrer un album. Un concert ? Celui en première partie de Blaze Bayley au Korigan ! Cela fait toujours très bizarre de faire la première partie d’un chanteur dont on a entendu la voix sur un de ses premiers CD achetés. Lorsque l’on démarre un instrument, c’est difficile d’imaginer que l’on fera la première d’un tel chanteur des années plus tard. Quel est le dernier album que tu as acheté ? L’excellent Magma du non moins génial Gojira. Pour moi, ce groupe n’est ni plus ni moins qu’une fierté nationale ! Quel est le dernier concert que tu as donné ? Cela change souvent car je joue environ trois fois par mois (animation). Mais si c’est avec Aeropigs, c’était au Poste à Galène, à Marseille (le 20 avril aux côtés de Splash Macadam et DOGFRIES). Quel est le dernier morceau que tu viens d'écouter ? C’est « Bite the bullet » de Machine Head, mais la dernière chanson qui m’a fait triper, c'est plutôt « Sorrow » en live des Pink Floyd. Quel est le dernier titre que tu as répété ? Il s’agit d’une nouvelle composition de mon groupe Aeropigs, mais chut c’est confidentiel... (rires) Quel est le dernier concert auquel tu as assisté ? Rammstein lors de leur passage en juillet aux arènes de Nîmes. N'étant pas un fan à la base, je les ai découverts tardivement, lors de la première édition du Download en France (2016). Son, lumières, décors, pyrotechnie, set-list et choré ficelée jusqu’au moindre détail, il vaut mieux pour eux d'ailleurs (rires), font de ce groupe un show monumental. Impossible de les rater, surtout s’ils passent à quelques kilomètres de la maison... Sur quelle chanson as-tu cassé ta dernière baguette ? Alors là, ça va être difficile de te répondre précisément, car je casse mes baguettes toutes les deux répétitions. Donc, va savoir laquelle c'était ! Quelle est le dernier match de l’OM que tu as vu au stade ? Ce n’est peut-être pas vraiment le dernier, mais certainement celui qui m’a le plus marqué, à savoir OM – Metz, saison 1989-1990 (Ndlr : victoire de l’OM 2-1, le 5 août 1989). Je m’en souviens encore car Chris Waddle était arrivé depuis peu, était entré à vingt minutes de la fin et, le lendemain, je suis allé me faire la même coupe de cheveux ! (rires) ■ Une photo avec... ? Sébastien (à gauche) et Fabien (à droite), ce sont mes plus vieux amis. Nous avons commencé la guitares à peu près au même moment et nous nous sommes toujours tirés la bourre. Lorsqu’un progressait, cela motivait les deux autres à avancer de plus belle. C’est aussi avec Sébastien que j’ai monté mes premiers projets musicaux, faisant nos premières répétitions sur des ampli 5w dans ma chambre (rires), avant de monter le prototype du projet qui donnera Damas. 10 VOS DERNIERS... 7IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! @GilbertDELLICARRI On se souvient tous de nos premières fois. Cependant, restons dans l'actualité et concentronsnous plutôt sur les dernières fois. Sans jouer le fin psychologue du « dis-moi ce que tu as fait et je te dirai qui tu es », METAL II MARS s'est entretenu avec Cyril. Batteur du groupe Aeropigs, ce « castor du rock n’ roll » (c’est son surnom) a également dépanné le groupe de reprises The Page cet été. A noter que le premier album éponyme d’Aeropigs (avec Thomas Tiberi au son) est disponible sur toutes les plateformes musicales. @FredBART 9ZOOM SURZOOM SUR8 Comment s’est passée la création de There's No Way That I Could Deal Without You ? En fait, on a enregistré l'EP plusieurs fois. L'instru a été composée, puis le chant, le tout a été posé sur des maquettes faites maison pour avoir un premier rendu. On a ensuite retravaillé ensemble en répét pour que ce soit plus cohérent. Après ce travail, on a voulu enregistrer une première fois l'EP en condition « studio » dans notre local. Cela nous a permis de bien se préparer, de finioler les harmo voix etc. Cet EP « test fini », un de nos guitaristes/chanteurs est parti du groupe, il a donc fallu encore réadapter. Suite à ce rendu, on a fait trois jours d'arrangements au Homeless Records avec Florent Salfati pour rendre le tout plus efficace et arriver en studio sans doute ni grosse modif à faire. Et voilà, on a fini par s'en sortir ! Je suppose que c’est voulu de votre part d’utiliser de longues phrases pour vos titres d’EP, n’est-ce pas ? Bien vu ! C'est arrivé au hasard quand il a fallu trouver le nom du premier EP. On n'avait jamais oublié une phrase super cool que Julien avait écrite quelques années en arrière, à savoir « I love you guys much more than me ». Cela nous a paru évident tellement ça collait bien avec la reformation du groupe. Notre second titre est encore une phrase que Julien a écrite dans une chanson de ce deuxième EP (Road Trip). Deuxième évidence ! C'est exactement la même vibe que la première, c'était drôle pour nous de faire un lien entre les deux EP de cette façon. On a aussi secrètement voulu faire comme Forest Pooky quand il présente son album avec un accent parfait « Every Key Hole Has an Eye to Be Seen Through ». Bien sûr, on s'est rendu compte qu'on n’arrivait pas à prononcer correctement nos phrases, du coup on arrêtera là notre délire. Le morceau « Marseille » est-il une déclaration d’amour à votre ville ? Non pas vraiment. En fait, c'est une chanson qui raconte qu'on a plutôt du mal à trouver notre place ici et qu'on est allé à plusieurs reprises -et encore aujourd'huichercher le bonheur ailleurs. La conclusion, c'est que finalement quand on revient à Marseille on se sent chez nous et on ne peut pas nier ce sentiment agréable. On la quitte souvent mais elle nous accueille toujours aussi bien à notre retour ! A l’heure où les groupes de punk durcissent leurs propos, 21 Again assume pleinement son aspect pop. Se démarquer est devenu primordial pour exister sur cette scène, non ? Ce qui est primordial pour nous c'est de trouver notre « identité », comprendre où est-ce qu'on a envie d'aller étant donné qu'on a pas mal d'influences de styles différents, et surtout d'arriver à se mettre au service d'un chant féminin, et c'est pour ça qu'on a cet aspect pop aujourd'hui ! Faire les choses à moitié n'a jamais mené à rien. Cela permet aussi de faire passer une info claire et directe à tout le monde. Jusqu'à présent, on nous a trop assimilés à ces groupes de punk qui durcissent leurs propos comme tu dis, on a besoin de se démarquer de cette idée, le public n'est pas vraiment le même. Vous côtoyez d’autres groupes tels que LANDMVRKS, Wake The Dead ou encore Apache. Tout comme le metal, le punk se doit d’être solidaire, n’est-ce pas ? Ce n'est pas un sujet évident... Effectivement, cela devrait être le cas, mais certaines personnes sont bien plus fermées que ce qu'elles veulent bien dire parfois. Nous, on aime soutenir la musique au sens large du terme déjà, mais s'il faut être précis, dans un premier temps, on soutient simplement de bonnes personnes. Les groupes que tu cites sont tous nos amis, ce sont des personnes saines, sincères, ouvertes, c'est pour ça qu'on est très solidaires même si, par contre, nous ne partageons pas tous la même scène. Alors bien sûr, c'est intéressant de créer cette solidarité entre styles pour avancer ensemble, mais ça ne marche pas à tous les coups. On a eu sur notre page Facebook un commentaire du style « super, vous copiez ce que mille autres groupes ont déjà fait», cette personne a elle-même un groupe de punk rock. On a vraiment été surpris face à une telle incohérence ! On n'est pas complètement blasé non plus, et ce grâce à des personnes comme toi, Hazem et Fab (Molotov) et j'en passe... Le clip de votre titre « See you on the other side » est à l’opposé de l’image que renvoie votre musique, avec notamment une chorégraphie de Julien Rossin. D’où vous est venue cette idée visuelle ? En effet, c'est un clip assez sombre, à l'image du titre. On a justement presque que des titres fun avec des clips qui se tourneront au soleil, à la plage etc, à l'image de notre pochette d'EP. « See you…» est différente de tout ça, la composition ressemble moins aux autres déjà. Puis le texte aborde un thème assez fort et pas vraiment joyeux (la schizophrénie, la peur de l'autre). Il fallait que ce texte soit exprimé comme il se doit et, mise à part la musique, Camille est très touchée par la danse et les sentiments qui peuvent passer via ses mouvements. Julien Rossin est un ami à elle qui est parti danser à Barcelone depuis plusieurs années maintenant, elle a toujours voulu collaborer avec lui, c'était donc le moment idéal. Depuis juillet, le groupe représente la marque Reqins. Pour vous, le look est-il aussi important que la musique ? A fond ! C'est en nous depuis toujours en fait. On est le genre de potes contents de s'acheter la même paire de lunettes de soleil chacun avec un colori différent. Voilà nos petits plaisirs, alors quand Reqins nous a proposé cette colaboration, on n'a pas hésité, surtout qu’on était en train de choisir nos futures tenues de scènes alors ça tombait à pic ! On est très contents, les chaussures sont supers. Camille, Kevin, n’est-ce pas « risqué » d’avoir deux membres de la même famille dans son groupe ? Non c'est plutôt un atout, et même une force ! Kevin et Camille ont une très bonne relation qui permet de se dire les choses sans aucun filtre, mais sans jamais le prendre mal! Puis, ils habitent ensemble et réfléchissent H24 au groupe. C'est tellement plus facile d'être deux pour tenir un rythme de travail, partager ses idées, rebondir sur celles de l'autre, avoir du coup des milliers d'idées en l'espace de quinze minutes et ce cinq fois par jour (rires).■ Membres du groupe : Camille D'Agostino (chant) Julien Imatasse (basse /chant) Bastien Moya (guitare) Kevin D'Agostino (batterie) Discographie : I Love You Guys Much More Than Me - EP (2016) There's No Way That I Could Deal Without You - EP (2017) Sites : www.facebookcom/ 21againmarseille 21againmarseille.bandcamp.com guys much more than me » nous a paru évident tellement ça collait bien avec la reformation du groupe. @ TDG Photography @ TDG Photography Après les sorties de deux prometteurs EP, les Marseillais s’attèlent déjà à la création de leur premier album. A noter également que 21 Again sera en concert le 5 octobre au Molotov, bref l’été se poursuit et il sera chaud, très show ! 9ZOOM SURZOOM SUR8 Comment s’est passée la création de There's No Way That I Could Deal Without You ? En fait, on a enregistré l'EP plusieurs fois. L'instru a été composée, puis le chant, le tout a été posé sur des maquettes faites maison pour avoir un premier rendu. On a ensuite retravaillé ensemble en répét pour que ce soit plus cohérent. Après ce travail, on a voulu enregistrer une première fois l'EP en condition « studio » dans notre local. Cela nous a permis de bien se préparer, de finioler les harmo voix etc. Cet EP « test fini », un de nos guitaristes/chanteurs est parti du groupe, il a donc fallu encore réadapter. Suite à ce rendu, on a fait trois jours d'arrangements au Homeless Records avec Florent Salfati pour rendre le tout plus efficace et arriver en studio sans doute ni grosse modif à faire. Et voilà, on a fini par s'en sortir ! Je suppose que c’est voulu de votre part d’utiliser de longues phrases pour vos titres d’EP, n’est-ce pas ? Bien vu ! C'est arrivé au hasard quand il a fallu trouver le nom du premier EP. On n'avait jamais oublié une phrase super cool que Julien avait écrite quelques années en arrière, à savoir « I love you guys much more than me ». Cela nous a paru évident tellement ça collait bien avec la reformation du groupe. Notre second titre est encore une phrase que Julien a écrite dans une chanson de ce deuxième EP (Road Trip). Deuxième évidence ! C'est exactement la même vibe que la première, c'était drôle pour nous de faire un lien entre les deux EP de cette façon. On a aussi secrètement voulu faire comme Forest Pooky quand il présente son album avec un accent parfait « Every Key Hole Has an Eye to Be Seen Through ». Bien sûr, on s'est rendu compte qu'on n’arrivait pas à prononcer correctement nos phrases, du coup on arrêtera là notre délire. Le morceau « Marseille » est-il une déclaration d’amour à votre ville ? Non pas vraiment. En fait, c'est une chanson qui raconte qu'on a plutôt du mal à trouver notre place ici et qu'on est allé à plusieurs reprises -et encore aujourd'huichercher le bonheur ailleurs. La conclusion, c'est que finalement quand on revient à Marseille on se sent chez nous et on ne peut pas nier ce sentiment agréable. On la quitte souvent mais elle nous accueille toujours aussi bien à notre retour ! A l’heure où les groupes de punk durcissent leurs propos, 21 Again assume pleinement son aspect pop. Se démarquer est devenu primordial pour exister sur cette scène, non ? Ce qui est primordial pour nous c'est de trouver notre « identité », comprendre où est-ce qu'on a envie d'aller étant donné qu'on a pas mal d'influences de styles différents, et surtout d'arriver à se mettre au service d'un chant féminin, et c'est pour ça qu'on a cet aspect pop aujourd'hui ! Faire les choses à moitié n'a jamais mené à rien. Cela permet aussi de faire passer une info claire et directe à tout le monde. Jusqu'à présent, on nous a trop assimilés à ces groupes de punk qui durcissent leurs propos comme tu dis, on a besoin de se démarquer de cette idée, le public n'est pas vraiment le même. Vous côtoyez d’autres groupes tels que LANDMVRKS, Wake The Dead ou encore Apache. Tout comme le metal, le punk se doit d’être solidaire, n’est-ce pas ? Ce n'est pas un sujet évident... Effectivement, cela devrait être le cas, mais certaines personnes sont bien plus fermées que ce qu'elles veulent bien dire parfois. Nous, on aime soutenir la musique au sens large du terme déjà, mais s'il faut être précis, dans un premier temps, on soutient simplement de bonnes personnes. Les groupes que tu cites sont tous nos amis, ce sont des personnes saines, sincères, ouvertes, c'est pour ça qu'on est très solidaires même si, par contre, nous ne partageons pas tous la même scène. Alors bien sûr, c'est intéressant de créer cette solidarité entre styles pour avancer ensemble, mais ça ne marche pas à tous les coups. On a eu sur notre page Facebook un commentaire du style « super, vous copiez ce que mille autres groupes ont déjà fait», cette personne a elle-même un groupe de punk rock. On a vraiment été surpris face à une telle incohérence ! On n'est pas complètement blasé non plus, et ce grâce à des personnes comme toi, Hazem et Fab (Molotov) et j'en passe... Le clip de votre titre « See you on the other side » est à l’opposé de l’image que renvoie votre musique, avec notamment une chorégraphie de Julien Rossin. D’où vous est venue cette idée visuelle ? En effet, c'est un clip assez sombre, à l'image du titre. On a justement presque que des titres fun avec des clips qui se tourneront au soleil, à la plage etc, à l'image de notre pochette d'EP. « See you…» est différente de tout ça, la composition ressemble moins aux autres déjà. Puis le texte aborde un thème assez fort et pas vraiment joyeux (la schizophrénie, la peur de l'autre). Il fallait que ce texte soit exprimé comme il se doit et, mise à part la musique, Camille est très touchée par la danse et les sentiments qui peuvent passer via ses mouvements. Julien Rossin est un ami à elle qui est parti danser à Barcelone depuis plusieurs années maintenant, elle a toujours voulu collaborer avec lui, c'était donc le moment idéal. Depuis juillet, le groupe représente la marque Reqins. Pour vous, le look est-il aussi important que la musique ? A fond ! C'est en nous depuis toujours en fait. On est le genre de potes contents de s'acheter la même paire de lunettes de soleil chacun avec un colori différent. Voilà nos petits plaisirs, alors quand Reqins nous a proposé cette colaboration, on n'a pas hésité, surtout qu’on était en train de choisir nos futures tenues de scènes alors ça tombait à pic ! On est très contents, les chaussures sont supers. Camille, Kevin, n’est-ce pas « risqué » d’avoir deux membres de la même famille dans son groupe ? Non c'est plutôt un atout, et même une force ! Kevin et Camille ont une très bonne relation qui permet de se dire les choses sans aucun filtre, mais sans jamais le prendre mal! Puis, ils habitent ensemble et réfléchissent H24 au groupe. C'est tellement plus facile d'être deux pour tenir un rythme de travail, partager ses idées, rebondir sur celles de l'autre, avoir du coup des milliers d'idées en l'espace de quinze minutes et ce cinq fois par jour (rires).■ Membres du groupe : Camille D'Agostino (chant) Julien Imatasse (basse /chant) Bastien Moya (guitare) Kevin D'Agostino (batterie) Discographie : I Love You Guys Much More Than Me - EP (2016) There's No Way That I Could Deal Without You - EP (2017) Sites : www.facebookcom/ 21againmarseille 21againmarseille.bandcamp.com guys much more than me » nous a paru évident tellement ça collait bien avec la reformation du groupe. @ TDG Photography @ TDG Photography Après les sorties de deux prometteurs EP, les Marseillais s’attèlent déjà à la création de leur premier album. A noter également que 21 Again sera en concert le 5 octobre au Molotov, bref l’été se poursuit et il sera chaud, très show ! Un album ? Sex Machinegun du groupe Sex Machineguns, car c’est l’album grâce auquel le groupe s’est formé. Sex Machineguns est un groupe de heavy thrash japonais assez peu connu en France dont Christophe, Michel et moi étions fans. Le groupe mélange un metal assez speed et traditionnel -dans le même esprit que des groupes plus anciens et connus comme Loudnessen y ajoutant une touche complètement barrée dans le pur esprit « JAPOOON ! ». Lorsque nous nous sommes rencontrés Christophe et moi, ce fut le point d'accroche musical qui nous a donné l’envie de jouer ensemble. Un dvd ? Le S&M de Metallica. Je n’ai pas beaucoup regardé de DVD de concerts, car je préfère les vivre directement. Mais celui-ci est le seul ayant quelque chose à part, ce n’est pas un simple groupe sympho qui vient jouer ses compositions déjà faites avec un orchestre. Michael Kamen, le chef d’orchestre, fit un vrai travail de composition pour apporter une dimension supplémentaire aux titres. Je me souviens encore du frisson que j’ai eu la première fois que j’ai entendu la version symphonique de « The Call of Ktulu ». Je sais qu’il est aujourd’hui bien vu de critiquer Metallica, que ce soit sur une partie de leur carrière ou sur la totalité -je suis d’ailleurs moimême très critique sur certains choix et albumsmais cela reste un de mes groupes fondateurs, et le jeu rythmique de James fut mon inspiration principale à mes débuts à la guitare. Un souvenir particulier ? La dernière séance d’enregistrement pour notre premier album. C’est un sentiment étrange de soulagement, de fatigue et de joie. Cela faisait des années qu’on repoussait le projet et enfin le voilà fini. J’avais toujours eu deux rêves en commençant la musique, le premier de monter sur une vrai scène et le second, enregistrer un album. Un concert ? Celui en première partie de Blaze Bayley au Korigan ! Cela fait toujours très bizarre de faire la première partie d’un chanteur dont on a entendu la voix sur un de ses premiers CD achetés. Lorsque l’on démarre un instrument, c’est difficile d’imaginer que l’on fera la première d’un tel chanteur des années plus tard. Quel est le dernier album que tu as acheté ? L’excellent Magma du non moins génial Gojira. Pour moi, ce groupe n’est ni plus ni moins qu’une fierté nationale ! Quel est le dernier concert que tu as donné ? Cela change souvent car je joue environ trois fois par mois (animation). Mais si c’est avec Aeropigs, c’était au Poste à Galène, à Marseille (le 20 avril aux côtés de Splash Macadam et DOGFRIES). Quel est le dernier morceau que tu viens d'écouter ? C’est « Bite the bullet » de Machine Head, mais la dernière chanson qui m’a fait triper, c'est plutôt « Sorrow » en live des Pink Floyd. Quel est le dernier titre que tu as répété ? Il s’agit d’une nouvelle composition de mon groupe Aeropigs, mais chut c’est confidentiel... (rires) Quel est le dernier concert auquel tu as assisté ? Rammstein lors de leur passage en juillet aux arènes de Nîmes. N'étant pas un fan à la base, je les ai découverts tardivement, lors de la première édition du Download en France (2016). Son, lumières, décors, pyrotechnie, set-list et choré ficelée jusqu’au moindre détail, il vaut mieux pour eux d'ailleurs (rires), font de ce groupe un show monumental. Impossible de les rater, surtout s’ils passent à quelques kilomètres de la maison... Sur quelle chanson as-tu cassé ta dernière baguette ? Alors là, ça va être difficile de te répondre précisément, car je casse mes baguettes toutes les deux répétitions. Donc, va savoir laquelle c'était ! Quelle est le dernier match de l’OM que tu as vu au stade ? Ce n’est peut-être pas vraiment le dernier, mais certainement celui qui m’a le plus marqué, à savoir OM – Metz, saison 1989-1990 (Ndlr : victoire de l’OM 2-1, le 5 août 1989). Je m’en souviens encore car Chris Waddle était arrivé depuis peu, était entré à vingt minutes de la fin et, le lendemain, je suis allé me faire la même coupe de cheveux ! (rires) ■ Une photo avec... ? Sébastien (à gauche) et Fabien (à droite), ce sont mes plus vieux amis. Nous avons commencé la guitares à peu près au même moment et nous nous sommes toujours tirés la bourre. Lorsqu’un progressait, cela motivait les deux autres à avancer de plus belle. C’est aussi avec Sébastien que j’ai monté mes premiers projets musicaux, faisant nos premières répétitions sur des ampli 5w dans ma chambre (rires), avant de monter le prototype du projet qui donnera Damas. 10 VOS DERNIERS... 7IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! @GilbertDELLICARRI On se souvient tous de nos premières fois. Cependant, restons dans l'actualité et concentronsnous plutôt sur les dernières fois. Sans jouer le fin psychologue du « dis-moi ce que tu as fait et je te dirai qui tu es », METAL II MARS s'est entretenu avec Cyril. Batteur du groupe Aeropigs, ce « castor du rock n’ roll » (c’est son surnom) a également dépanné le groupe de reprises The Page cet été. A noter que le premier album éponyme d’Aeropigs (avec Thomas Tiberi au son) est disponible sur toutes les plateformes musicales. @FredBART @Alexandrelanza 6 En démarrant mon interview de Shawter (disponible sur le webzine www.seigneursdumetal.fr) par « […]Shawter, chanteur et compositeur du groupe, prouve à ses détracteurs que tant qu’il sera là, Dagoba restera Dagoba. Et, effectivement, ce nouvel album (sortie prévue pour le 25 août 2017) confirme ses dires. Black Nova ou le changement dans la continuité. […] », je m’avançais peut-être, aux yeux de certains, un peu trop. Voici donc de quoi appuyer plus précisément mon affirmation. (Black) Nova Era ? La moitié du groupe ayant été remerciée, il est légitime de se poser la question quant à l’éventuel nouveau son de Dagoba. Eventuel en effet. Car les chansons du groupe étaient, sont et seront toujours griffées par la plume affutée de Shawter. Le seul changement possible concernerait les prestations scéniques du combo ; mais soyez rassurés, JL et Bastos ne sont ni manchots ni transparents. Alors certes, la forme de Dagoba a évolué, mais en aucun cas le fond n’a été touché. En tout cas pas négativement parlant. Extrêmement vôtre Une fois le constat que Dagoba résonne toujours comme Dagoba fait, ce qui frappe (c’est le cas de le dire) vraiment dans ce Black Nova, c’est la montée en puissance des extrêmes, et je ne parle pas là de politique. En effet, jamais le groupe n’a sonné aussi puissant dans ses parties death et dans un autre registre, rarement les parties mélodiques n’ont été aussi lumineuses. Un mélange « dark – mélo » qui est la marque de fabrique du groupe, mais qui est ici poussé à son paroxysme. Le premier single « Inner sun » résume d’ailleurs bien ce résultat. Pas étonnant que le groupe ait décidé d’utiliser un tel titre en guise de présentation de l’album. Et peu importe si certains trouvent certains passages trop « popisant », Dagoba n’est pas le genre de groupe à faire de la publicité mensongère. Bref, vous voilà prévenus. Autre titre mettant en avant le côté mélodique du combo, « The infinite chase » -avec son sublime refrainentrera dans votre tête pour ne plus jamais en sortir ! Autre atout de cet opus, le travail monstrueux sur les voix (claire, gutturale, chœurs) sur le morceau « Lost gravity » qui prouve une nouvelle fois la large palette que possède Shawter, au sommet de sa forme. Les fans de headbanging et autres fameux wall of death ne sont pas non plus mis de côté et des titres tels que « The legacy of Ares » ou « Fire dies » devraient les faire transpirer à grosses gouttes. Men VS machines D’autres caractéristiques intrinsèques de la musique de Dagoba ont également été boostées dans ce Black Nova, à savoir l’aspect industriel (électro) et black (symphonique). Et comme une nouvelle évidence, le second titre à être mis en lumière par le groupe via un sublime clip est « Stone ocean ». Ce morceau développe et assume un son électro rarement aussi présent auparavant. De son côté, « The grand emptiness » via son intro Dimmu Borgirienne amplifie l’aspect théâtral, voire cinématographique du son de Dagoba : martial et organique à l’excès, à vous de succomber ! Je terminerai, comme le fait cet album, par « Vantablack » qui rajoute un côté émotionnel qui ne peut qu'être l’œuvre d’un passionné. CQFD. Conclusion Dagoba signe là un album qui, assurément, comptera dans sa discographie. Au bout de vingt ans d’existence et après les départs de Franky et Z, cela force le respect. Chapeau (Dago)bas ! Fred Landercy L'album DU MOIS 11 DAGOBA - BLACK NOVA / Jive Epic 2017 Les artistes ont été/sont des fans. Cela se confirme d'autant plus dans le metal, tant notre musique est passionnelle. De nos jours, la « mode » est à la hiérarchie et aux classements. Le metal, par l'abondance et l'hétérogénéité de groupes (nouveaux et anciens), n'y échappe pas. A l’honneur ce mois-ci, non pas un mais deux musiciens ! Et ces deux-là se connaissent d’ailleurs très bien, car ils sont frères. En effet, Michel et Vincent VOLLARO, respectivement chanteur et guitariste, sont membres du groupe de metal marseillais Damas, et s’unissent pour répondre à mes questions. Les voici, dans la langue de Molière, bien évidemment ! IL NE DOIT EN RESTER QU'UN !@AlexandreLANZA [ Tracklist : ] Tenebra Inner sun The legacy of Ares Stone ocean The infinite chase The grand emptiness Lost gravity Fire dies Phoenix et Corvus Vantablack Après une prestation remarquée au Motocultor, le groupe A.C.O.D.participeaufestivaldesMortsSubites(Hyères),le samedi 9 septembre. Ça y est, KAISER est entré en studio fin juillet pour enregistrer le nouvel album de son combo AD HOMINEM. Cela s’est passé au Temple Studio (via Cnx Apocalyps), et cet opus sera intitulé Napalm For All. L'enregistrement du premier album de BLACKBIRDS avance bien : enregistrements vocaux effectués, puis mixage ! De plus, le groupe a trouvé son nouveau bassiste en la personne de Sébastien ARRAÏS MENDONÇA (PRYDE). DAGOBA présentera son nouvel album Black Nova au Ferrailleur (Nantes), les jeudi 7 et vendredi 8 septembre. D’autres dates suivent : le vendredi 22 au Fil (SaintEtienne), le lendemain à Casablanca (Maroc), le mardi 26 à Riorges (dpt. 42) et vendredi 29 à l’Ilyade (Seyssinet Pariset). Les concerts continueront ainsi jusqu’à la fin de l’année (au moins…) ! Les Marseillais de DIRTY WHEELS et DOWNHILL s’associent pour une mini tournée de trois dates, qui passera par Lyon (Warmaudio, le jeudi 28 septembre), Tours (Canadian Café, le vendredi 29) et Nantes (N.M.L.I., le samedi 30). NEWS 512 DE L'OMBRE à LA LUMIèRE Beaucoup de personnes travaillent dans l'ombre, et, à l'instar des musiciens, méritent également d'être mises en lumière. Cette toute nouvelle rubrique vous présente donc tous ces acteurs qui œuvrent pour leur musique favorite. Qu'ils soient promoteurs de concerts, responsables de webzine, présidents de fanclub ou d'association, tous sont animés par cette même passion qui nous unit tous. Acteurs incontournables de la scène metal, les photographes font partie intégrante des concerts, et leur présence est tout sauf superfétatoire. Aussi bien en studio (photoshoot promo) qu'en live (photo report), les groupes peuvent compter sur le talent de ces passionnés pour les mettre en valeur. Metal II Mars a donc décidé de faire un zoom sur Morgane Khouni, qui, même si elle n’est pas marseillaise, s’est récemment occupée des photos promos d’un groupe bien de chez nous ! D’où t’est venue cette passion pour la photographie ? Comme beaucoup, la passion m’est venue petite. Mes parents sortent tous les deux des BeauxArts, donc naturellement j’ai pu laisser libre court à ma créativité. J’ai commencé de façon toute bête, en prenant en photo des mini mises en scène que je faisais avec des jouets, puis, j’ai eu envie de faire de la photo de paysages, et enfin je me suis lancée dans la photo avec de vraies personnes et des mises en scène taille réelle vers mes seize ans. J’ai fait option lourde Arts au lycée ce qui m’a confortée dans l’idée que la photo était le médium que j’aimais le plus. J’ai la chance de pouvoir faire plein de choses variées en photo, notamment de la photo musicale, ce qui était un rêve, en entrant dans le magazine Metallian et en travaillant avec des groupes. › www.m origena.com › www.facebook.com /m ori.gena [Morgane]
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