MES FINANCES n°165 - Page 1 - 165 2 NON COTÉ ASSURANCE VIE : LA MÉTHODE POUR INVESTIR EN PRIVATE EQUITY La démocratisation de cette catégorie de placements autrefois réservée aux grandes fortunes permet d’investir dans des entreprises non cotées avec un budget limité. Une opportunité à saisir, à condition de bien comprendre les supports proposés et leurs contraintes. éclairage PLACEMENTS METTEZ VOTRE PATRIMOINE À L’ABRI DES TURBULENCES Avec le conflit commercial initié par Donald Trump, les marchés financiers connaissent un regain de volatilité. De quoi effrayer certains investisseurs, désireux de préserver leur patrimoine de ces brusques variations de valeur. Quelles sont les options à privilégier ? à la une 04 07 09 11 LE DROIT DE RETOUR PEUT ÊTRE TRANSMIS AUX HÉRITIERS décryptage fiscal zoom juridique DÉCLARATION DES BIENS IMMOBILIERS : PLACE AUX SANCTIONS ! Sommaire 03 L'ACTUALITÉ PATRIMONIALE 13 VOTRE PATRIMOINE mesFinances magazine mesFinances magazine Éditeur : Infomédia SAS - 88 rue de Courcelles - 75008 Paris Directeur de la publication : Jean-Damien Châtelain - Secrétaire de rédaction : Loïc Farge Rédacteurs : Olivier Brunet, Jean-Philippe Dubosc - Design : Aurélia Savéan - Crédits photos : ©iStock, ©Thinkstock, ©Infomédia le Mag mesFinances magazine mesFinances magazine Magazine mensuel de ToutSurMesFinances.com - 88 rue de Courcelles - 75008 Paris Directeur de la publication : Jean-Damien Châtelain Secrétaire de rédaction : Loïc Farge - Rédacteurs : Olivier Brunet, Jean-Philippe Dubosc, Aurélie Fardeau - Contact publicité : 01 70 08 58 40 Demande abonnement : contact@toutsurmesfinances.com - Design : Aurélia Savéan - Crédits photos : ©AdobeStock, ©Infomédia. - Numéro ISSN : 2271-4278 Mais aussi... 10 LA CHRONIQUE DU MOIS par Olivier Brunet Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux Scannez ce QR code pour vous abonner gratuitement L'intérêt. La newsletter hebdomadaire pour vos finances. Découvrez notre newsletter 3 Impôt sur le revenu LES DATES DE RESTITUTION À CONNAÎTRE Chaque année, plusieurs millions de contribuables bénéficient, durant l’été, d’une restitution de la part de l’administration fiscale, en cas de crédit d’impôt ou lorsque le prélèvement à la source déjà payé l’année précédente excède le montant d’impôt sur le revenu finalement calculé par la Direction générale des finances publiques (DGFiP), à partir de la déclaration réalisée au printemps. Cette année, le versement des restitutions intervient en deux temps, soit le 25 juillet, soit le 1er août. Le calendrier est le même pour les personnes ayant déjà perçu un acompte en janvier. Pour bénéficier de ce reversement, il faut penser à actualiser ses coordonnées bancaires, en cas de changement de banque intervenu depuis l’an passé. Agirc-Arrco UN DISPOSITIF POUR PRÉPARER SA RETRAITE L’Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire des salariés du secteur privé, a lancé, le 15 mai, une offre gratuite de services en ligne pour aider ses affiliés à anticiper au mieux leur après-vie professionnelle. Baptisé « La retraite, ça se prépare », le dispositif comprend un quiz, des témoignages vidéo de retraités, des conseils pour adapter son logement, des astuces pour payer moins cher ses loisirs et ses voyages, des recommandations sur la santé, un moteur de recherche pour trouver des missions de bénévolat et, enfin, un test sur le « vieillir heureux ». Immobilier FIN DE LA BAISSE DES PRIX DANS L’ANCIEN L’heure du retournement a-t-elle sonné ? Au premier trimestre 2025, les prix des logements anciens en France (hors Mayotte) sont repartis en hausse sur un an, après six trimestres consécutifs de baisse. Sur la période, la valeur des transactions progresse de 0,5%, alors qu’elle s’était inscrite en repli de 2,1% au quatrième trimestre 2024 et de 3,9% au troisième. Les prix augmentent plus vite pour les appartements (+0,7%) que pour les maisons (+0,3%). Cette reprise, qui s’accompagne d’un accroissement des volumes de transactions, est tirée par la province, où les prix augmentent de 0,7% sur la période, particulièrement pour les appartements (+1,1%). En revanche, en Île-deFrance, les prix des logements anciens continuent de baisser de 0,3% en rythme annuel, mais moins qu’au trimestre précédent (-3,7%), principalement en petite couronne (départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne). Paris suit la tendance nationale : dans la capitale, les prix des appartements s’apprécient de 0,4% sur un an, après un recul de 3,1% au quatrième trimestre 2024. C’est le nombre de particuliers qui ont acheté au moins une part d’ETF (fonds indexé sur un indice boursier) au premier trimestre, dont 105.000 nouveaux investisseurs, selon les données de l’Autorité des marchés financiers (AMF) diffusées le 27 mai. Le nombre de ces derniers a été multiplié par près de deux sur un an et de 4,5 sur deux ans. Le chiffre 393.000 Banque UNE MOBILITÉ BANCAIRE LIMITÉE Seulement 13% des Français ont changé de banque au cours des 12 derniers mois, selon une étude de Panorabanque publiée le 31 mai. C’est à peine 1 point de plus que l’an dernier (12%). Parmi les raisons évoquées (plusieurs réponses possibles), ils restent dans leur banque parce qu’ils sont satisfaits (66%), parce qu’ils ont des crédits dans l’établissement (18%), parce qu’ils ont peur de perdre leurs virements automatiques (16%), à cause de la complexité des démarches (15%), parce qu’ils n’ont pas confiance dans les nouvelles banques (14%) et parce qu’ils bénéficient de tarifs avantageux (12%). L'actualité patrimoniale 4 Placements METTEZ VOTRE PATRIMOINE À L’ABRI DES TURBULENCES à la une Avec le conflit commercial initié par Donald Trump, les marchés financiers connaissent un regain de volatilité. De quoi effrayer certains investisseurs, désireux de préserver leur patrimoine de ces brusques variations de valeur. Quelles sont les options à privilégier ? Après deux années de hausse continue des principaux indices mondiaux, la planète Bourse a connu un petit séisme le 2 avril dernier lors du « Liberation Day ». À cette occasion, le président américain a annoncé la mise en place de tarifs douaniers avec la plupart des pays du globe, entraînant une chute brutale des différentes places boursières. Le Nasdaq, l’indice américain de la technologie, a ainsi plongé de 12% en deux séances. Un mois et demi plus tard, ces pertes sont effacées à l’aune des revirements de Donald Trump. Entre-temps, certains investisseurs ont perdu gros, en retirant leurs capitaux au pire moment par crainte d’une crise plus sévère. D’autres s’en sortent mieux, mais après des semaines d’angoisses s’interrogent sur la pertinence de rester investis en actions. D’autant qu'au-delà des déclarations intempestives du locataire de la Maison Blanche, le contexte géopolitique, les niveauxdedetterecordsdespaysdéveloppésouencore l’instabilité fiscale en France laissent augurer un avenir mouvementé. Dans ce contexte, il peut être tentant de mettre tout ou partie de son patrimoine à l'abri de la volatilité boursière. Voici les pistes à privilégier. OPTEZ POUR DES PLACEMENTS GARANTIS, AVEC DISCERNEMENT Placer toute son épargne sur des livrets, c’est avoir l’assurance de ne pas perdre un centime. Mais le rendement sera à l’avenant. Le Livret A, plafonné à 22.950 euros, rapporte actuellement 2,40%, mais il tombera sous la barre des 2% au 1er août prochain. Les livrets bancaires, fiscalisés, peuvent accueillir des sommes plus importantes, mais les meilleurs (Cashbee, Distingo notamment) ne rapportent guère plus de 1,8% net d'impôt. Ce n’est guère mieux du côté des comptes à terme. 5 Une autre option consiste à faire le plein sur son fonds en euros. De nombreux assureurs ont mis en place des offres commerciales boostant le taux qui sera servi sur les nouveaux versements au titre de 2025 et parfois aussi de 2026. « Avec des bonus de 1,60% à 2%, il est possible d’aller chercher un rendement de plus de 4% net en partant de l’hypothèse que le taux de base sera similaire à celui de l’an passé, estime un courtier. Attention, ces offres sont parfois conditionnées à un investissement minimum en unités de compte ». INVESTISSEZ DANS LES ENTREPRISES, SANS LA COTATION QUOTIDIENNE À l’autre bout du spectre, les investissements dans les entreprises non cotées offrent une alternative intéressante, car ils ne sont pas exposés à la volatilité de la Bourse. D’abord parce qu’ils ne sont pas valorisés tous les jours et ensuite parce que leur valeur repose davantage sur les fondamentaux des sociétés en portefeuille que sur le sentiment du marché. « Cela ne veut pas dire, pour autant, que le capital est investi de façon défensive, alerte Guillaume Edery, directeur de l’offre financière de l’UFF. Le risque de perte en capital reste élevé ! » En revanche, ce type defondsestmoinsexposéauxbruitsdecourtterme. Pour limiter la prise de risque, il est possible de se tourner vers des segments plus défensifs, comme la dette privée ou le financement d’infrastructures. REGARDEZ DU CÔTÉ DES VALEURS REFUGES Par définition, une valeur refuge est un actif dont la valeur ne diminue pas en période de crise. Au contraire, elle peut s’apprécier car elle est recherchée à ce moment-là par les investisseurs. Il n’est, toutefois, pas aisé d’identifier ce type d’actifs. Les bons du trésor américains ont longtemps joué ce rôle, mais l’endettement de la première puissance mondiale et la politique inflationniste de Donald Trump ont rendu les marchés méfiants. Quant aux devises, comme le yen ou le franc suisse, elles ne sont pas faciles d’accès. Il est plus aisé d’opter pour l’or. Outre l’achat de pièces et de lingots, il est possible de s’exposer à son cours via différents produits de Bourse comme des certificats ou des ETP (exchange traded products), souvent adossés à une réserve d’or physique. Attention, le métal précieux évolue aussi en fonction de paramètres qui lui sont propres. « L’or s’est apprécié de plus de 50% en dix-huit mois, d’une part car c'est un actif refuge et, d’autre part, car il est utilisé par certaines banques centrales émergentes, et notamment de la Chine, pour dédollariser leurs bilans », pointe Guillaume Edery, de l’UFF. PRIVILÉGIEZ LE RENDEMENT Les placements qui servent une rémunération régulière disposent d’un coussin amortisseur en cas de baisse des valorisations. C’est notamment le cas des obligations, mais aussi de l'immobilier locatif. Face à l’assainissement de ce marché, avec des baisses de prix de l’ordre de 30% par rapport à début 2022 en Europe, Neuflize OBC a réintégré l’immobilier dans ses allocations en début d’année. « Un certain nombre de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont souffert en matière de performance du fait de portefeuilles anciens, positionnés sur des secteurs en difficulté ou mal gérés, mais, dans le même temps, d’autres SCPI se sont très bien comportées », souligne Guillaume Edery. À condition de se montrer sélectif, il est possible d’obtenir des taux de distribution bien supérieurs à la moyenne (4,72%). Par prudence, diversifiez votre investissement sur au moins trois supports L’or s’est apprécié de plus de 50% en dix-huit mois 6 de sociétés de gestion différentes. LIMITEZ LA VOILURE AVEC LES FONDS DE PERFORMANCE ABSOLUE Et si vous réduisiez la part de votre patrimoine allouée aux actions en échanges d’une portion de fonds de performance absolue ? Ces derniers visent à générer de la performance, et ce, quelle que soit la direction des marchés. Derrière ce terme se cachent différentes stratégies. Certains peuvent parier, par exemple, sur le différentiel de performance entre deux actions ou deux secteurs d’activité. D’autres vont combiner des positions acheteuses et vendeuses en fonction de leurs avis sur les titres. « Les investisseurs peuvent utiliser ce type de produits en fond de portefeuille, en particulier pour les profils prudents ou équilibrés », estime Guillaume Edery. Ils ne sont pas exempts de risques mais ils baisseront (et progresseront) moins vite que des fonds standards. 4 conseils pour bien réagir quand les marchés tanguent Pour éviter les décisions impulsives en situation de krach boursier, il faut avoir les nerfs solides et surtout suivre quelques règles de base. Voici quatre conseils pour rester zen en toutes circonstances. 1. SE FIXER UN CAP DE LONG TERME Voir son patrimoine s’effondrer de 30% alors que la somme investie devait financer les études supérieures de son enfant à la rentrée prochaine est un drame. Il est plus aisé de relativiser si l’échéance est lointaine car les marchés auront le temps de rebondir. Attention, en cas de crise sévères comme en 2000 ou en 2008, il faut parfois attendre de nombreuses années avant de voir les indices retrouver leurs niveaux initiaux. Votre horizon de placement doit donc être d’au moins dix ou quinze ans. 2. DIVERSIFIEZ VOS PLACEMENTS Combiner différentes classes d’actifs, telles que des actions, des obligations, de l’immobilier et du non coté, permet de mutualiser le risque. C’est aussi valable au sein de chacune de ces grandes classes d’actifs. Ainsi, les actions américaines ont dominé les européennes en 2024 ; La situation s’est inversée au cours du premier trimestre 2025. 3. INVESTISSEZ DE FAÇON PROGRESSIVE Guetter le bon timing pour rentrer sur les marchés relève de la gageure. Mieux vaut mettre en place des versements programmés pour investir au fil de l’eau, que les marchés montent ou baissent. Quitte à réaliser des versements complémentaires pour profiter d’opportunités. Vous lisserez ainsi votre point d’entrée. 4. DÉLÉGUEZ LA GESTION DE VOTRE PORTEFEUILLE Pour éviter les faux pas, une solution simple consiste à recourir aux services d’un professionnel. C’est de plus en plus répandu, y compris en assurance vie via la gestion sous mandat. Prévoyez un petit supplément sur les frais de gestion (0,36% en moyenne). L’univers de PATRIMONIA au cœur de la capitale, sur une 1 journée. Un nouveau RDV business efficace – proche de vous comme des dirigeants de la finance et de l’immobilier ! Au programme : innovation, private asset, immobilier patrimonial et durable, cryptos… LE 19 JUIN 2025 AU CARREAU DU TEMPLE L’ é v é n e m e n t p h a r e d e l a g e s t i o n d e p a t r i m o i n e s ’ i n s t a l l e p o u r u n e é d i t i o n s p é c i a l e à P a r i s ! PLUS D’INFOS SUR : www.patrimonia-paris.fr ÉDITION SPÉCIALE paris 8 Depuis 2023, la déclaration d'occupation et de loyer est obligatoire pour tous les propriétaires. Mais à compter de cette année, la tolérance pour défaut de déclaration, c'est fini… Le temps de la mansuétude est révolu. L'administration fiscale durcit le ton pour la troisième campagne de la déclaration d’occupation des biens immobiliers incombant aux propriétaires, clôturant le 30 juin : les sanctions financières vont tomber à partir de cette année, alors que 12% d’entre eux n’ont toujours pas effectué leur déclaration initiale. Cetteobligationdéclarativerécente s’inscrit dans le prolongement de la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales en 2023. « Elle a pour vocation première de permettre à l’administration fiscale d'appeler correctement la taxe d'habitation sur les résidences secondaires et les meublés de courte durée, ainsi que les taxes sur les logements vacants existant dans certaines communes », rappelle Hélène Relange, avocat associé chez Lamy Lexel. En effet, l’État, qui collecte ces impôts pour le compte des collectivités locales, avait besoin de données fiables et actualisables pour établir les avis d’imposition correspondants. Le dispositif impose à chaque propriétaire de déclarer qui occupe son ou ses logements au 1er janvier. Cette obligation concerne aussi bien les maisons et appartements que leurs dépendances, tous modes de détention ou d'occupation confondus. L'ensemble des propriétaires sont concernés, qu'ils soient occupants, bailleurs, usufruitiers, indivisaires ou associésdeSCI,dèslorsqu'ilspossèdent au moins un bien situé en France. Après une première déclaration, le contribuable dispose d’une vision d’ensemble de son patrimoine immobilier bâti dans son espace fiscal en ligneetdoitprocéderàunemise à jour quand la situation l’impose, jusqu’au 30 juin de chaque année. COUACS AU DÉMARRAGE L’ouverture du service au public en 2023aétépourlemoinschaotique: centres des impôts pris d’assaut à l’approchedeladatelimite,déclaration papier impossible, seulement 54,1 millions de locaux déclarés sur 71,4 millions malgré des reports successifs de l’échéance, plus d’un million de contribuables imposés, à tort, à la taxe d’habitation ou à la taxe sur les logements vacants. Conséquence, plus de 1,3 milliard d’euros de dégrèvements à la charge de l’État, destinés à dédommager les contribuables indûment imposés. Dans un rapport rendu public au début de l’année, la Cour des comptes a évalué le surcoût de développement informatique à 25 millions d’euros, auquel s’ajoutent 20 millions d’euros de dépenses supplémentaire en moyens humains pour faire face à l’afflux d’interrogations des contribuables. L’année dernière a permis à la Direction générale des finances publiques (DGFiP) de corriger le tir, notamment en mettant une déclaration imprimée à disposition et en intégrant davantage la démarche au parcours des contribuables réalisant leur déclaration de revenus en ligne. Cette année, le moment de l'application effective des sanctions est venu. Une amende d'un montant de 150 euros par local est prévue en cas de non-respect de l'obligation déclarative, mais également en cas d'inexactitude dans les informations fournies. « Vous devez être vigilant dès lors qu’il y a eu un changement sur la propriété d’un bien tel qu’un achat ou une vente, ou sur la destination et l’occupation du bien tel qu’un changement de locataire, ce qui peut arriver chaque année pour un logement loué à des étudiants, prévient Hélène Relange. Même si un administrateur de biens s’occupe pour vous de la gestion locative, vous devez rechercher l’identité de l’occupant pour l’indiquer à l’administration ». En cas de modification(s) à apporter, il faut se connecter à son espace particulier sur impots.gouv.fr, cliquer sur l'onglet « Biens immobiliers » et sélectionner « Déclaration d'occupation ». Si la situation d’occupation du bien a changé, il suffit de suivre le parcours guidé en cliquant sur le bouton « Déclarer », puis « Nouvelle situation ». En cas d’élément à ajouter ou à corriger, il convient de cliquer sur le bouton « Modifier ma déclaration ». Pour les adeptes du papier, un formulaire peut être demandé auprès de son centre des finances publiques ou téléchargé au format PDF sur le site (formulaire « 1208 ») pour être imprimé. Décryptage fiscal Déclaration des biens immobiliers : place aux sanctions ! « Vous devez être vigilant en cas d’achat ou de vente, ou en cas de changement de locataire » Hélène Relange, avocat associé chez Lamy Lexel. Une nouvelle dimension pour l’avenir Ofi Invest est l’une des 4 marques d’Aéma Groupe aux côtés de Macif, Abeille Assurances et AÉSIO mutuelle, et est aujourd’hui le 5e groupe français de gestion d’actifs. Le groupe compte près de 700 collaborateurs(1) engagés au service d’investisseurs institutionnels, professionnels et particuliers - clients, adhérents et sociétaires des réseaux de distribution partenaires - en France et à l’international. Ofi Invest contribue au travers de ses investissements et actions d’engagement à un objectif d’économie vertueuse et profitable. (1) Source : Ofi Invest au 31/12/2024 - Collaborateurs en CDD et CDI uniquement. (2) Source : communications financières des entités concernées, au 31/12/2023. www.ofi-invest.com 200,8 Mds€ d’actifs sous gestion(1) 5e groupe français de gestion d’actifs(2) 3 pôles Gestions actifs liquides • Gestions immobilières • Gestions actifs non cotés Les références à un classement ne préjugent pas des résultats futurs du fonds ou du gestionnaire. 10 Lorsqu’un enfant décède sans descendance, ses parents peuvent récupérer les biens qu’ils lui ont donnés grâce au droit de retour légal. Si les ascendants n’exercent pas ce droit avant leur propre décès, leurs héritiers peuvent, à leur tour, en bénéficier, comme l’a récemment confirmé la Cour de cassation. Zoom juridique Le droit de retour peut être transmis aux héritiers Donation Le droit de retour légal permet à des parents donateurs de récupérer les biens qu’ils ont donnés à un enfant si celui-ci décède avant eux, sans laisser de descendance. Ce mécanisme, prévu à l’article 738-2 du Code civil, vise à éviter que le patrimoine donné ne sorte de la lignée familiale directe. Mais que se passe-t-il lorsque les parents ne réclament pas ces biens de leur vivant ? C’est à cette question que la première chambre civile de la Cour de cassation a répondu dans un arrêt rendu le 26 mars 2025. Selon la Haute juridiction, ce droit ne s’éteint pas automatiquement au décès des parents : il peut être transmis à leurs héritiers. UN LITIGE FAMILIAL COMPLEXE L’affaire jugée concerne une famille de six enfants, dont un fils qui avait reçu entre 1981 et 2000 plusieurs donations de ses parents, puis uniquement de sa mère après le décès du père en 1999. En 2009, ce fils donataire décède à son tour, sans conjoint ni enfant. Sa mère, deux de ses frères encore vivants, sa sœur, ainsi que les enfants de deux frères déjà décédés, deviennent alors ses héritiers. En 2012, la mère de la famille nombreuse meurt. À l’ouverture de sa succession, un conflit éclate entre les héritiers autour du sort des biens donnés au frère décédé. L’un des fils considère que les droits de retour que ses parents pouvaient exercer sur ces donations - et qu’ils n’ont pas utilisés - reviennent désormais aux héritiers, parmi lesquels il figure. Il saisit la justice. UNE PREMIÈRE DÉCISION CONTESTÉE Le tribunal de grande instance (TGI) de Pau rejette sa demande. Il fait appel de la décision du TGI. La cour d’appel de Pau confirme le rejet. Selon les juges du fond, le droit de retour est un droit personnel appartenant uniquement aux parents donateurs. À défaut d’avoir été exercé de leur vivant, il s’éteint à leur décès, d'après eux. Le fils se pourvoit en cassation, estimant que le droit de retour a une nature successorale et doit donc être transmis aux héritiers du donateur. La Cour de cassation donne raison au plaignant. UNE CLARIFICATION JURISPRUDENTIELLE La plus importante instance dans l’ordre judiciaire rappelle que le droit de retour légal est de nature successorale : il ne disparaît pas au décès des donateurs, mais se transmet à leurs héritiers s’il n’a pas été exercé. La Cour casse l’arrêt de la cour d’appel de Pau et renvoie l’affaire devant la cour d’appel de Bordeaux. Cette décision confirme qu’un ayant-droit peut revendiquer une part d’un bien précédemment donné, s'il est lui-même héritier des parents donateurs et que les conditions légales sont réunies. Une précision précieuse pour les successions complexes impliquant des donations anciennes. 11 FONDS D’INVESTISSEMENT : LA BAISSE DES FRAIS SE CONFIRME Le niveau des frais n’est pas le critère prioritaire des épargnants au moment de choisir un placement financier. Le niveau de risque, l'espérance de rendement attendu, la disponibilité de l’argent placé et la fiscalité entrent d’abord en ligne de compte. Cependant, comme le relève l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans sa Lettre de l’Observatoire de l’épargne du mois de mai, ils sont « de plus en plus nombreux […] à leur accorder davantage d’importance ». Ils ont raison. Ces frais ont un impact majeur sur la performance des fonds d’investissement. D’après une étude de l’ESMA (acronyme anglais de l’Autorité européenne des marchés financiers) relayée par l’AMF, les frais annuels réellement appliqués ont minoré la performance des fonds d’actions de 2,1% par an en moyenne sur la période 2019-2023, de 2% pour les fonds mixtes (diversifiés) et de 1,4% pour les fonds d’obligations (titres de dettes). Ainsi, pour un investissement réalisé en 2019 dans un fonds d’actions, la performance annuelle brute, estimée à 7,9% sur la période, a été ramenée à 5,8% nette de frais. Heureusement, la tendance est à la baisse. En 2024, les frais courants annuels (hors frais accessoires) de l’ensemble des fonds français ouverts au public sont tombés à 1,12% en moyenne, contre 1,15% en 2023 et 1,18% en 2022. Dans la catégorie des fonds d’actions, les frais moyens ont suivi la même pente : ils sont passés à 1,33% l’an dernier, hors commissions de surperformance, contre 1,35% en 2023 et 1,42% en 2022. Seule ombre au tableau, les frais des fonds monétaires, investis dans des dettes à très court terme, ont poursuivi leur ascension à 0,22% en 2024, contre 0,20% en 2023, 0,17% en 2022 et 0,14% en 2021. Soit une augmentation de moitié ! SCPI Marché à plusieurs vitesses Au premier trimestre, 36% des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont diminué leur dividende trimestriel, la baisse s’établissant en moyenne à 15%, d’après les statistiques de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim). Parallèlement, entre le 31 décembre 2024 et le 31 mars 2025, 13 SCPI à capital variable ont diminué leur prix de souscription, tandis que 7 SCPI l’ont augmenté. Sur l’ensemble du marché, le prix de part moyen s’est replié de 3,5% sur la période, dont -4,9% pour les SCPI à dominante « bureaux ». Un record absolu. Les versements des Français sur les contrats d'assurance vie n’ont jamais été aussi élevés pour un mois d’avril, d’après France Assureurs, la fédération professionnelle des sociétés et mutuelles d’assurance. Les épargnants ont versé 16,5 milliards d’euros sur leurs contrats en avril. Nette des rachats, sorties en rente et dénouements par décès, la collecte atteint 4,4 milliards d’euros, un plus haut depuis avril 2010. La Chronique Le chiffre du mois En bref d'Olivier BRUNET, Rédacteur en chef de ToutSurMesFinances 16,5 milliards d'€
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