L'AUTO JOURNAL n°1178 - Page 1 - 1178 G F E C B D A 26g CO2/km Sommaire Découvrir 14 Renault 4 E-Tech - Mini Aceman : le match Design, intérieur, tarif, autonomie et recharge : première rencontre entre deux SUV électriques et chics 24 L’actu de votre marque : BMW, DS, Volkswagen Comprendre 26 Loi Montagne : pneus hiver ou 4 saisons, notre enquête pour choisir au mieux 30 Zone rouge : premières photos de l’Aston Martin V8 Vantage Roadster Conduire 34 Fiat Grande Panda Électrique 113 ch/44 kWh 42 Citroën C4 1.2 Hybride 136 ch 46 Kia EV3 204 ch/82 kWh-Renault Scénic E-Tech 220 ch/87 kWh 54 BYD Atto 2 176 ch/45 kWh 58 Les Experts : Citroën C3 1.2 T 100 ch 60 Nissan Ariya Nismo 435 ch/91 kWh 64 BMW Série 1 120 170 ch/Audi A3 TFSI Hybride 150 ch 72 Volkswagen Golf GTI Clubsport 300 ch 74 Audi RS Q8 Performance 640 ch 78 Le chef des essais vous répond Vibrer 80 Reportage : l’équipe de France FFSA prend de l’altitude 86 WEC : deux nouvelles marques au départ 88 Rétro : Peugeot 309 SRD (1986) S’offrir 92 Configurateur : Volkswagen Passat 96 Occasion : Renault Mégane E-Tech 98 Prix du neuf Le tarif des voitures neuves 1178 MESURES Auto-Journal SUR CIRCUIT D'ESSAIS Nos techniciens mesurent chaque année, sur le circuit de Montlhéry, les vraies performances de plus de 450 modèles : consommations, reprises, accélérations… No Renault 4 E-Tech - Mini Aceman/P. 14 BYD Atto 2/P. 54 Fiat Grande Panda/P. 34 Citroën C4/P. 42 Kia EV3 - Renault Scénic E-Tech/P. 46 BMW Série 1 - Audi A3/P. 64 Nissan Ariya/P. 60 Audi RS Q8/P. 74 Renault Mégane E-TechP. 96 Du 20 février au 5 mars 2025 ÉDITO ÇA VOUS A FAIT RÉAGIR… ABONNEZ-VOUS! Retrouvez toutes nos offres p.79 et sur www.kiosquemag.com L’OASIS Les portes de Rétromobile, le grand Salon parisien des voitures de collection, se sont refermées après avoir enregistré une fréquentation record : 146000 visiteurs. Cela n’était jamais arrivé depuis sa création en 1976, même à l’époque où il s’étendait sur deux week-ends complets. Ce très beau chiffre fait suite à un autre record, les plus de 100 000 visiteurs enregistrés à Lyon, l’automne dernier, à Époqu’auto. Qu’est-ce que cela nous dit? D’abord, que l’enthousiasme du public pour l’automobile passion n’a jamais été aussi puissant. Voilà une nouvelle occasion de rappeler aux grincheux que, oui, en France, en dépit de certaines fausses évidences, nous aimons la “bagnole”. Je suis toujours un peu triste de devoir le démontrer encore et encore à certains de mes interlocuteurs, éloignés de notre univers et souvent parisiens. Le deuxième enseignement, c’est que nous l’aimons d’autant plus qu’elle nous fait vraiment rêver, qu’elle nous projette dans nos souvenirs personnels, ou dans des projets de balades au long cours. Qu’elle se révèle devant nous, parfois, comme une authentique œuvre d’art sur roues, que nous aimons admirer béatement… à défaut de pouvoir nous l’offrir. Mais il y a plus. Dans la grisaille du moment, au milieu des chiffres en berne, des gouvernements chahutés, des prévisions pessimistes, du monde qui va mal, Rétromobile semblait une oasis de lumière, de chaleur et de beauté. Même pour les visiteurs du samedi, tassés au cœur d’une foule compacte. Alors quoi? L’avenir est dans le rétro? C’était mieux avant? Pas forcément. Mais Rétromobile me semble un rappel efficace pour tous les acteurs de l’écosystème automobile au sens large, constructeurs, pouvoirs publics, distributeurs, presse, que même en France, même en 2025, si elle touche les cœurs, si elle suscite les émotions, l’automobile déplace les foules. Au sens propre. Jean-Éric Raoul Rédacteur en chef jeraoul@reworldmedia.com LAURENT VILLARON Dans votre avant-dernier numéro, vous écrivez (article sur la Clio VI) que la nouvelle 208 sera 100 % électrique. Quelques pages plus loin, vous relatez la position de Jean-Philippe Imparato de Stellantis qui ,clairement, dit le contraire. Que fautil en conclure? Jean-Claude Dupas Laconclusion,c’estquelesplansdesconstructeurssont fortementchahutés.La208estuncasd’école:lafuture,prévue en2026,devaitêtreexclusivementélectrique,tandisque l’actuelleauraitsubiunrestylagepourpoursuivresacarrière enparallèle.Maisdevantlesventesrelativementdécevantes desmodèlesélectriques,Peugeotréfléchitàlapossibilitéd’une offrethermiquesurlanouvelleplateforme. Je viens de faire un aller-retour sur deux jours entre la région parisienne et Angers pour une cérémonie familiale, avec un timing contraint. Avec un véhicule électrique et devant l’absence de bornes sur place, j’aurais dû m’arrêter sur l’autoroute à l’aller et au retour, pour un minimum d’une demi-heure à chaque fois. Avec ma berline essence, j’ai fait les 670 km sans ravitailler. L’électrique représente donc une perte de liberté individuelle notable. Il fut un temps où les constructeurs s’efforçaient de concevoir des véhicules répondant aux besoins des clients. Maintenant, les clients doivent répondre aux besoins des politiques et des doctrinaires, et les constructeurs doivent s’adapter, Michel Lejeune Outre la question, tout de même sensible, du prix d’achat, vous pointez un des freins à la généralisation de la voiture électrique, en l’état actuel de la technologie : elle réduit notre liberté d’action et oblige l’utilisateur à s’adapter aux contraintes de sa voiture. Cela changera peut-être à l’avenir. Ou alors, nous changerons nous-mêmes d’état d’esprit, en intégrant cette contrainte comme quelque chose de naturel. Au quotidien, prenez les transports en commun #SeDéplacerMoinsPolluer NOUVEAU E-5008 ÉLECTRIQUE 7 places Jusqu’à 668 km d’autonomie (2) Également disponible en hybride JUSQU’À 8 ANS DE GARANTIE (1) Consommation mixte WLTP (l:100 km): 0 (1) Allure Care : 2 ans de garantie constructeur et jusqu’à 6 ans de garantie additionnelle activée à chaque entretien prévu au plan d’entretien effectué dans le réseau Peugeot participant, valable jusqu’à l’entretien suivant dans la double limite de 8 ans et 160 000 km. Conditions sur Peugeot.fr. (2) pour une version Allure, norme WLTP en cycle mixte. L’autonomie de la batterie peut varier en fonction des conditions réelles d’utilisation. Automobile PEUGEOT 552 144 503 RCS Versailles. ARNAUD SAUNIER ON A AIMÉ, CETTE QUINZAINE 11 Quel anniversaire! Pour ses 70 ans, la DS s’est muée en princesse et a endossé le premier rôle à Rétromobile. Pour marquer le coup, outre sa présence sur l’affiche officielle, la DS Ballons, reproduction de l’œuvre imaginée par Claude Puech, alors directeur de la publicité de Citroën, trônait au milieu du stand DS – et non pas Citroën! Réalisée en 1959, cette campagne avait pour but de mettre en valeur le confort “première classe” d’une DS. Le modèle d’origine a disparu depuis. C’est donc en partant d’archives et de modèles miniatures que les élèves du Garac ont redonné vie à cette sculpture de DS 19 orangée “Écaille Blonde” reposant sur quatre gros ballons (en fait de véritables supports acier habillés) en lieu et place de ses roues, qui représentent les sphères de la suspension hydropneumatique, le tout semblant flotter, comme pour mieux admirer les autres modèles – de série – sur le stand : DS 19 de 1955, cabriolet Chapron, DS 21 de 1972… PLUS DÉESSE QUE JAMAIS Au moment de définir les contours de sa 4L électrique, Renault a pris pour cible le Mini Aceman. En attendant la confrontation routière de ces deux SUV urbains à batterie, nous les avons réunis pour une première rencontre riche d’enseignements. Au moment de définir les contours de sa 4L électrique, Renault Le match des électriques et RENAULT 4 E-TECH À partir de 30000 €* Commercialisation : mai *Estimation. Par Didier Laurent Photos Arnaud Saunier Tous nos remerciements au domaine de Dampierre-en-Yvelines (78), où a été réalisé ce reportage photos. 14 [ DÉCOUVRIR ] RENAULT 4 E-TECH/MINI ACEMAN SUV chics MINI ACEMAN À partir de 33350 € Commercialisation : effective ➛ 15 C ontrairement aux idées reçues et à l’image distincte de chaque marque, ces deux modèles partagent des objectifs communs, notamment en ce qui concerne leur clientèle cible. Les deux protagonistes s’adressent à des automobilistes aux moyens financiers de bon niveau, qui ne rechignent pas à l’acquisition d’un modèle électrique et qui sont sensibles aux courbes néorétro. Mini comme Renault ont ainsi employé des recettes voisines pour imaginer leurs petits SUV. En termes de style, l’idée n’est pas tellement nouvelle puisque c’est BMW qui a fait renaître cet esprit en 2000, avec un modèle inspiré de l’Austin Mini de 1959. Puis Mini est devenue une marque à part entière, proposant aujourd’hui une large gamme dont l’Aceman est le dernier rejeton. Mais il est aussi son premier modèle uniquement électrique, et dans ce cadre l’enjeu est différent. Dans un marché où l’hybride concentre les intérêts, les constructeurs doivent trouver des recettes originales pour orienter l’acheteur vers desmodèlesàbatteriedontlavaleurajoutéen’est pas toujours à la hauteur de l’effort financier L’enfilade d’écrans provient de la Renault 5. L’effet technologique est réussi et la praticité est bonne. La panière à pain ne sert vraiment à rien, si ce n’est empiéter sur l’espace dédié aux jambes du passager. demandé. Mais quand un achat devient irrationnel, tout est possible ou presque! C’est une habitude chez Mini, et une planche de salut chez Renault, qui n’a d’autre choix que de jouer sur la corde sensible de l’émotion pour monter en gamme et tirer profit de ses investissements. Après la Mégane E-Tech (qui sera restylée en fin d’année), mais aussi l’exercice de style réussi de la Renault 5, le Losange fait bis repetita avec la Renault 4 dans sa gamme “tout électrique”. Celle-ci sera sur nos routes en juin et attaquera de front l’Aceman, quant à lui ouvert à la commande depuis juin dernier et livré depuis quelques semaines. Quand on met les deux voitures côte à côte, on se rend compte d’une différence de gabarit. La Renault est la plus longue (4,14 m, contre 4,08 m), la plus large (1,80 contre 1,76 m) mais aussi la plus haute : 1,57 m contre 1,51 m. Elle est aussi beaucoup plus grande que la 4L d’origine (1961), mais les proportions semblent respectées et le rendu en extérieur, notamment dans cette couleur, lui est favorable. Mélangeant l’esthétique de la Mini classique avec un style de SUV, l’Aceman mise quant à lui sur un look assez audacieux, avec des angles marqués de manière inhabituelle pour 16 [ DÉCOUVRIR ] RENAULT 4 E-TECH/MINI ACEMAN Le disque de technologie OLED d’un diamètre de 24 cm est la pièce maîtresse de l’habitacle du Mini Aceman. la marque. Il ne fait pas directement appel au passé, mais utilise l’esprit Mini pour tenter de conjuguer marqueurs identitaires et technologie. Il compte également sur sa modernité pour installer un style qui porte les éléments de base de la nouvelle Mini, itération réussie du modèle précédent. À bord : prime à la taille L’Aceman n’a pas de côté franchouillard, et ne se dote pas d’une panière à pain pour y glisser sa baguette en sortant de la boulangerie. Il ne fait pas non plus dans le genre britannique, avec une recherche de style. Il joue plutôt à fond la partition technologique et la notion de rigueur allemande que BMW essaie de lui insuffler. En prenant place à l’avant, on est tout de suite séduit par le grand écran OLED en forme de disque (24 cm de diamètre, le même que dans toutes les nouvelles Mini), mais aussi le choix des matériaux, leur assemblage, et les accords entre les couleurs et les ambiances lumineuses. Le côté chic est indéniable, tout comme la sensation de se trouver à bord d’un modèle de bonne gamme. Cette Mini un peu haut de forme accueille mieux ses passagers à l’avant qu’à l’arrière. Il n’y a pas de miracle : quand Le tissu qui recouvre la console centrale est agréable au toucher. Sur certaines versions, il est aussi rétroéclairé et donne un bel effet. Le masque de la calandre de la Renault 4 fait nettement plus technologique que l’avant du Mini Aceman. ➛ 17
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