EscaladeMag n°32 - Page 14 - 14 nterview Quelles sont les nouveautés à venir ? Tes envies et projets pour faire évoluer la marque et les dif- férents modèles ? Les nouveautés à venir sont nombreuses mais c’est un secret. Je vous annonce toutefois un repositionnement de la gamme sur le marché. La grande nouveauté est la création d’une nouvelle marque exclusive aux collectivités. Par cette action, EB répond à ma volonté d’être toujours plus près des attentes de mes clients. Il y a sur le marché de nombreu- ses marques de chaussons et plé- thore de modèles. Comment EB trouve-t-il sa place ? Il est vrai que sur ce marché, se disputent un grand nombre d’acteurs et de modèles mais il n’existe qu’un pionnier, EB. Nos 60 années d’existence nous ont permis d’acquérir un sa- voir faire avéré et de tisser une relation com- merciale solide et durable avec nos clients. Dans un classique de Russan, Macumba, 7c 58, bd Wilson - BP 19 51573 REIMS Cedex 2 03 26 86 05 06 24, rue Jean-Baptiste Pigalle 75009 PARIS 01 40 16 59 42 w w w. l e s a r t s d e l a g r i m p e . c o m [ e n v i e d e r o c h e r ? ] Des voies marquantes ? L’amour bafoué à la Paroi des Toits Tori Amos et Akirira à Roquevaire La Chiquette du Graal à Buoux Les Chacals à Rodellar La Force d’un Naze au Supermarché Quels sont selon toi vos atouts par rapport à vos concurrents ? Notre statut de pionnier, nous confère un bon argument de dé- part. Excellent rapport qualité/prix de nos produits, relation clients, maîtrise des coûts, outil de production et bien sûr je mise sur l’am- bition et les compétences du dirigeant !!! Lors de la phase de conception d’un nouveau modèle, combien de personnes interviennent ? Quel est ton rôle dans ce processus ? L’élaboration des nouveaux modèles se fait en deux temps : la conception et le test. Nous sommes actuellement 3 personnes à définir le cahier des charges. Ensuite je m’occupe seul d’appro- visionner les matières auprès de mes fournisseurs, de dessiner les modèles sur papier, de concevoir les premiers prototypes. Dans un second temps les prototypes sont testés par des grimpeurs du team qui me font un retour complet. Enfin si les tests sont concluants, on commercialise. Dans ce processus, je coordonne, décide et participe activement à chacune des étapes. Penses-tu que l’escalade a la reconnaissance médiatique qu’elle mérite ? En tant que passionné, j’ai envie de dire non car comme beau- coup d’autres j’en veux plus. Toutefois je dois dire que j’ai assisté à un formidable développement de la pratique et surtout du nombre de pratiquants en quelques années. Donc je pense qu’il faut faire preuve de patience et l’escalade héritera tôt ou tard de la couverture médiatique qu’elle mérite. Pour les JO, je crois que nous devrons attendre encore un peu qu’il y ait plus de gros industriels capables d’investir dans la discipline de manière à arracher la couverture médiatique des Jeux. Qu’est-ce qui selon toi pourrait booster l’es- calade en termes d’image auprès du grand public ? Selon moi, une bonne dose de professionnalisme, de charisme et l’aide d’une ou plusieurs célébrités pourraient booster l’es- calade. Je pense que la croissance du nombre de passionnés témoigne déjà d’une plus large reconnaissance de ce sport. Rappelons qu’il y a encore 15 ans, le grand public confondait la montagne, l’alpinisme et l’escalade. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, l’escalade est devenu une discipline à part entière dans l’esprit de la majorité des Français. J’en profite pour remercier toutes les salles d’escalade privées qui ont très largement contri- bué au phénomène. retrouvez l’interview sur www.escalademag.com 16 Texte Yann Cornen • Photos Sam Bié Avec plus de 600 voies réparties sur à peine 20 kilomètres, il y a de quoi s’occuper pendant de longues journées, sur les boucles de la Seine. En boucle forcément, pour une grimpe ouverte à tous, avec vue imprenable sur les prairies normandes. Ah pardon, certains ont déjà leur opinion toute faite : « La craie, c’est friable et le silex coupant. L’équipement est minimaliste. Il y pleut tout le temps… ». C’est clair, vous avez besoin d’une petite remise à niveau… Au début des années 90, une vingtaine de sites étaient répertoriés dans le topo mais aucun n’était sous égide d’une convention d’usage entre propriétaires et grimpeurs. Aujourd’hui, 7 sont convention- nés (les plus intéressants) et les voies y sont nombreuses. La campagne de rééquipement et la sortie d’un nouveau topo ont définitivement fait entrer les falaises du bord de Seine dans la catégorie des spots moder- nes à fréquenter sans retenue. Tous les topos des sports verticaux Escalade en Boucle… Sur les bords de la Seine Les purges de rééquipement et la fréquentation accrue ont réduit à pas grand-chose les inquiétudes relatives au rocher friable. Oui, l’escalade est ici comme nulle part ailleurs et sans doute suffisamment déroutante pour vous faire douter de votre niveau. Dit autrement : Vos croix à vue en terre viking occuperont dans votre mémoire une place particulière : « Royal Vol ou Diedro Griso, c’était beau, mais quelle ba- taille ! » (6b et 6a, Secteur La Roque). L’équipement ? Source d’intarissables discussions pour faire entrer les voies normandes dans le 21e siècle sans trahir l’intention origi- nelle des ouvreurs parfois 40 ans plus tôt. Mais les voilà enfin ces itinérai- res, ponctués de broches scellées et achevés sur des relais dernier cri ; bien qu’en matière de cris, les derniers qui aient été entendus seraient plutôt ceux des jeunes grimpeurs normands décomplexés par le vol et s’en donnant à cœur joie dans A cœur perdu (7c Secteur du Thuit). Là encore la réputation « ultra-old-school » du caillou des bords de Seine est un peu dépassée par la réalité du terrain. Justine Trouve dans Diedro griso (6a) La Bisexto Florine Connan dans l’Arête Sud-Ouest (4) - Connelles s Où que vous passiez, vous mousquetonnerez un point posé par Jérémy. Compétiteur né, grimpeur physique et intelligent, l’ouvrier principal du rééquipement est surtout un gars exigeant et enthousiaste. Si ces qualités furent indispensables pour prendre en main l’opération de rédaction du dernier topo, sous la direction de comité départemental, force est de constater qu’elles ont aussi transformé l’état d’esprit des jeunes grimpeurs normands. Entre les stages en falaise et les visites dans les clubs, les nouvelles générations sont désormais imprégnées d’un subtil goût du dépassement de soi, de tolérance pour autrui et de respect de la nature. Jérémy Reydon 18 Euphorie en terre viking La météo ? Pour que chacun soit conforté dans l’idée que Haute-Normandie = Pluie, le plus simple aurait été de décrire tout le charme de l’averse qui s’annonce au loin : un nuage sombre au-dessus d’un champ de colza, un rideau d’argent, le vent qui se lève et la température qui descend, il est temps de lover la corde et de rentrer… Mais ce serait omettre une spécificité qui n’a rien d’une pi- rouette de mauvaise foi et que voici : la pluie passe à côté, parfois, souvent. Orientation de la falaise, chaleur accumulée par la roche et autres phénomènes météo dont les para- pentes savent profiter ; le fait est que la pluie, quand elle est de passage, ne vient pas systé- matiquement s’échouer sur nos voies. Quant à ceux qui invoquent la distance qui nous sépare de l’équateur pour n’envisager un déplacement qu’aux périodes les plus chau- des et ensoleillées de l’été, nous pouvons leur certifier que celui qui se vante d’avoir grimpé Extase d’un soir (5b, Secteur Val Saint Martin) torse nu pendant ses vacances d’hiver n’est ni un fou ni un menteur. Les espèces végé- tales qui colonisent les coteaux apporteront aux septiques la preuve scientifique d’un ter- ibre entree roir plutôt engageant pour des séances de grimpe d’avril à octobre (s’il fallait donner la fourchette la plus étroite). Accord de 7e majeure 7 sites différents donc, avec lesquels il faudra composer en fonction des envies, du niveau et de vos compagnons du moment : - Connelles, plutôt sage et parfait pour l’initia- tion et la sortie en famille - La falaise de l’M (en voyant sa forme vous comprendrez) où vous apprendrez tout le sens de l’expression « grimper entre les clous » Sylvain Rauch dans Nique le P.N (5b) - Le Val Saint Martin Florine Connan dans l’Arête Sud-Ouest (4) - Connelles s 20 Florine et Stéphane Connan Telle père, telle fille. Telle paire – de dégaine, tel fil – de cordée, tant qu’ils sont en cordée – avec quiconque aime le mouvement dans ses manifestations les plus acrobatiques. Encordés mais libres car l’escalade chez ces deux-là n’est que la fenêtre qu’ils ont choisi parmi toutes celles de la vie pour voir au-dessus, s’ils y sont encore (même pas peur de tomber), plus loin s’ils y sont déjà (même pas peur de voyager), et plus près, si on a besoin d’eux (même pas peur du bénévolat). - La micro-falaise et La Bisexto dont le succès tient au nombre de voies, à la diversité des difficultés et des styles (du 4a ou 8a) - La Spéléo et Le Thuit, plus confidentiels car les enchères atteignent rapidement le 8ème degré - Le Val Saint-Martin riche de ses 136 voies re- lativement accessibles si vous évoluez entre le 5a et le 6b. Certaines voies de 2 longueurs vous permettront de vous familiariser à l’exer- cice du relais : L’empreinte de tes Pas (5a+) et aussi Dinosaure (5a). 7 sites oui, mais une seule règle de conduite : le respect des lieux et des personnes. Vous vous trouvez sur des espaces naturels sensi- bles labellisés Natura 2000. Pour faire court : garez-vous sur les places spécialement amé- nagées à cet effet (ou à défaut, de façon à n’occasionner aucune gêne) ; utiliser les che- mins d’accès restaurés à votre attention par les bénévoles du coin (merci et bravo à eux). Comment occuper les jours sans caillou ? Quand on grimpe en boucle, il faut bien pen- ser à se reposer ! S’il vous voulez vous dégourdir les jambes, parcourez le GR2. La vue depuis les coteaux crayeux suffira à votre promenade méditative. Au programme des contempla- tions : le château Gaillard, les méandres de la Seine et les belles maisons qui la bordent… Mais vous pouvez aussi parfaire vos connais- sances sur les choses de la nature en empor- tant votre topo (si si !). Surprise… S’il s’agit de vrai farniente et de réjouissances nautiques, passez de l’autre côté du fleuve et plongez dans les étangs de Poses. Anciennes carrières de sable, elles se destinent aujourd’hui à un usage bien plus ludique : baignade, pé- dalo, planche à voile et ski nautique… Enfin pour les amateurs d’art et de cultu- re poussez jusqu’à Giverny pour la visite du musée Monet ou autorisez-vous une incursion à Rouen, la ville au 100 clochers. Solène Nedellec dans Les 3 Mousquetaires (5a) - Le Val Saint Martin Jérémy Reydon dans Royal vol (6b) - La Bisexto ibre entree 22 www.escalademag.com Stéphane Connan dans La Momo (5c) - Connelles Suivez le guide Les voies à faire L’M : La fissure de l’arbre (4+). Connelles : La Loulou (4+), L’arête sud-ouest (4). La Bisexto : Tire clou (5c), Royal vol (6b), Advienne que pourra (6a), Papa litz (7a), Diedro griso (6a). La Spéléologue : L’asile (7a). Le Thuit : Millénium (7b+), Colchique (6b+). Le Val-Saint-Martin : Extase d’un soir (5b), Les dinosaures (5a), Entrailles (5c), Channel (5c). Météo Bien que les falaises se situent en Normandie, il est possible de grimper toute l’année ! En effet, en raison de leur orientation plein sud et leur couleur blanche, un phénomène de réverbération augmente la température au pied des voies. Si bien que si la météo pré- voit 5 degrés avec un grand soleil (situation fréquente en hiver), il est tout à fait possible d’envisager une sortie en falaise. Il n’est pas rare de voir des grimpeurs torse nu à La Roque début janvier ! La végétation méditerranéen- ne ne pousse pas sur les coteaux du bord de Seine par hasard. La pluie (et oui, ça arrive de temps en temps !) n’est pas non plus un gros problème. Grâce à la nature de la roche (calcaire tendre), l’eau pénètre rapidement ; ainsi après une bonne averse, il est possible de grimper 30 minutes après les dernières gouttes. On peut même grimper sous la pluie dans les voies déversan- tes des secteurs de La Bisexto, La Spéléologue et Le Thuit ; le phénomène de ruissellement étant peu important sur ces falaises. De façon générale, la meilleure saison pour venir grimper sur nos falaises est d’avril à sep- tembre. Mais encore une fois, en choisissant le bon créneau météo, il est possible de grimper toute l’année ! Dans les bras de Morphée Les Andelys : Camping L’île des 3 Rois. Tel: 02 32 54 23 79 Pont de l’Arche : Camping Eure et Seine. Tel: 02 35 23 06 71 Poses : Camping base de plein air de Lery-Poses. Tel: 02 32 59 11 86 Poses : chalets, gîtes collectifs, base de plein air de Lery-Poses. Tel: 02 32 59 13 13 Poses : Camping l’île Adeline. Tel: 02 32 59 35 81 Saint-Pierre-du-Vauvray : Camping Le St Pierre. Tel: 02 32 61 01 55 Ravitaillement Tous commerces aux Andelys, Val-de-Reuil et Romilly-sur-Andelle. 24 ibre entree Entre les lignes texte L Guyon Le nouveau topo intitulé Escala- de dans l’Eure, falaises du bord de Seine est sorti en juillet 2009. Il regroupe les 7 falaises présentées dans l’article : L’M, Connelles, La Microfalaise, La Bisexto, La Spé- léologue, Le Thuit, et Le Val-Saint- Martin. Au total, plus de 600 voies d’escalade nouvellement rééqui- pées, allant du 3 au 8b. Du fait de la réverbération due à la couleur blanche des falaises, il est possible de grimper toute l’année. Il n’est pas rare de voir des grimpeurs torse nu début janvier à La Roque. Alors ne tardez pas à vous procu- rer le topo ! Vous pouvez le trouver sur le site internet : www.cd27ffme. fr Les bénéfices réalisés doivent servir à l’équipement de nouvel- les falaises. retrouvez plus d’infos et d’images sur www.escalademag.com Sylvain Rauch dans Les gestes du désir (7a) - La Bisexto s MADE IN ITALY L’assureur simple, intuitif et sure MINI-HMSSGSpringBar L’assureur simple, intuitif et sure by Alu Design S.p.A. - ITALIE E-mail: commerciale@aludesign.it Distribué par: Sarl CT France Téléphone: 04.50.49.37.41 E-mail: climbingtechnology@orange.fr 26 Texte Sylvain Rauch • Photos coll. LPO 26 Faucon grimpe ensemble ! Prenons une falaise, plutôt sympa avec ses voies faciles, en boucle de Seine. Une falaise où il fait bon grimper en toutes circonstances et notamment… vers la fin du prin- temps. Prenons un Falco peregrinus, familièrement appelé faucon pèle- rin : piqué véloce, petites joues aux moustaches noires et un « kek kek kek ! » si caractéristique… vers la fin du printemps. Remarquons maintenant une horde de grimpeurs souvent motivée mais pas tou- jours réceptive à la beauté qui l’entoure ; fai- tes-les rencontrer une escouade d’ornitholo- gues, souvent passionnée et toujours à l’affût de la beauté qui l’entoure. Laissons mariner (ou mouronner comme on dit là-bas) et l’on obtient…un fâcheux foutoir ! Évidemment la caricature est tentante, mais force est de re- connaître que la vérité est parfois proche de sa caricature. Capturé, chassé, empoisonné, le faucon pèlerin a vécu des temps bien sombres du 18e au 20e siècle ; pour preuve, la popu- lation française comptait à peine plus de 100 couples à la fin des années 60 ! Ce constat accablant établi dans les années 90 par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) a été un véritable déclencheur. Ainsi la LPO, dont l’engagement et l’exper- tise dans le domaine de la protection des oiseaux et plus généralement de la biodiver- sité n’est plus à démontrer, met aujourd’hui une grande part de son énergie et de ses moyens à la protection de ce faucon. C’est tout particulièrement le cas en Normandie, et sur les boucles de la Seine notamment, où le pèlerin fait son retour depuis peu. Parallèlement, l’implication de nombreux grimpeurs et comités fédérés a mené dans un même temps l’escalade à un essor sans précèdent, tant dans sa structuration, que dans son développement et donc de son nombre de pratiquants. La Haute-Normandie n’en a pas été exempte, bien au contraire. L’addition est là : une pratique en plein essor + une espèce fragile et protégée = un Espace Naturel Sensible à partager… en toute intelligence. Les conflits d’usage sont un fléau pour notre pratique au grand air. Certains savent à leurs dépens que face à la valeur constitu- tionnelle du droit de propriété ou face à la protection de la biodiversité qu’elle soit fau- nique ou floristique, la varappe à mains nues ne fait pas souvent le poids. Et c’est justement ce jugement de valeur qui met à mal toute idée de cohabitation pérenne. Réunion médiation concertation partenariat Àforce d’écoute, la LPO et les comités FFME gérant les sites ont su mettre en avant leurs intérêts dans un partenariat pour l’heu- re efficace. Dans un premier temps, chaque partie a pris connaissance des tenants et des aboutissants de ce que l’autre défend. Cette simple phase d’information a permis un pre- mier consensus déterminant : d’un côté la LPO a été amenée à relativiser les risques de dé- rangement liés à l’escalade pour le faucon dans un certain cadre de pratique ; de l’autre, les grimpeurs n’ont pas eu peine à libérer cer- tains pans de falaise très peu exploités (et ex- ploitables) au bénéfice de la nidification du rapace. Àce jour l’information a muté en une concertation régulière entre les deux ins- tances, et comme dans beaucoup d’autres sites en France, un secteur des falaises du bord de Seine (Le Thuit) est par exemple fermé une fois par an aux dates de nidification dès que la LPO le demande. Mais au delà de la concertation, c’est le principe de partenariat qui reste le garant de la pérennité de cette bonne entente. Entre 2005 et 2008 plusieurs actions menées par LPO ont nécessité les compétences ou la participation des grimpeurs et notamment des comités locaux (installation en paroi de nichoirs artificiels, élaboration en commun de documents d’objectifs visant à relater la cohabitation lors de congrès LPO…). Abou- ties, ces actions ont non seulement renforcé les compétences de chacun, mais elles ont aussi assuré les acteurs environnementaux de la véracité de l’implication des grimpeurs pour la préservation de son espace de pratique. Qui a dit « prem’s » ? L’un l’aurait-il fait sans l’autre ? Quelle que soit la sincérité des différents acteurs le leitmotiv de l’ornithologue restera toujours l’espèce à protéger et celui du grimpeur la falaise où pratiquer . Et si bonne foi il y a, on s’aperçoit rapidement qu’un groupe ne peut exercer un droit de propriété sur lesdits leitmotivs. Une fois la complexité intellectuelle des individus rétablie, on trouve toujours ma- tière à organiser un travail commun entre grim- peurs engagés dans la protection de l’environ- nement et ornithologues aujourd’hui soucieux de concilier les intérêts des grimpeurs et ceux des rapaces vivant dans les falaises. renforcez votre lien avec la nature sur www.climbing-attitude.org
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