La revue 100 Numero4 - Page 2 - La revue 100% Auteurs du 15 avril 2011... p. 2 Sommaire - Couverture : Michèle SEBAL - Edito : Laure MEZARIGUE et Clément CHATAIN, page 3 - Compte-rendu de la rencontre-dédicace du 09 Avril 2011 par Clément CHATAIN, page 6 - Illustration : Joaquim HOCK, page 8 - Poésie : Fabrice DEVESA, page 9 - Interview : Jean-Luc LE POGAM par Marie BARRILLON, page 11 - Nouvelle : Jean D’ESPINOY, page 17 - Chronique : Les Mange-Rêve de Jean-Luc LE POGAM par Marie BARRILLON, page 23 - Information : Salon du livre de SOMAIN (59), page 27 - Citations de livres par les lecteurs, page 29 - Auteurs en dédicaces, page 31 - Participation, page 33 - Livre du mois, page 34 p. 3 La revue 100% Auteurs Edito : Ce mois-ci, l’édito est consacré au projet Chiche expliqué par Laure MEZARIGUE et Clément CHATAIN. Excellente lecture à tous. Qu’est-ce que Chiche : La Genèse Il est de certaines alchimies humaines qui ne s’expliquent pas. Chiche est né d’une volonté commune issue de deux personnalités distinctes, celle d’un Bordelais aimant passionnément les auteurs et d’une fille de Saint-Ouen pour qui écrire est une respiration au quotidien. L’idée de Chiche a jailli au détour d’un pari de gamin, sur un coup de tête, une espièglerie fortuite de plusieurs claviers qui passaient par là. Un jour, Laure a mis en ligne une photo des Puces de St Ouen sur Facebook et Francis Baux, poète à ses heures, lui propose d’écrire un texte sur un seul mot, au parfum d’enfance qui ne vous quitte jamais : « Chiche ? ». Et c’est ainsi que Francis Baux, Jean-Noël LEWANDOWSKI, Jean-Baptiste FERRAN et les deux futurs créateurs de Chiche ont participé à l’exercice. Et de ce grain de folie collectif est né un projet : celle de mettre en synergie des auteurs et des artistes en mettant leur travail en commun, à travers l’écriture de textes par les premiers sur les photos des œuvres des seconds. L’autre facteur qui semblait primordial à nos yeux était de les sortir de leur solitude créative, en permettant aux premiers d’écrire sur d’autres supports de création que leurs écrits habituels et aux seconds d’avoir un regard autre sur leurs œuvres. Les projets en cours p. 4 Cet atelier d’écriture a commencé à prendre forme avec les artistes envoyant chacun deux photos de leurs œuvres et les auteurs y répondant par leur texte sous forme de poèmes et de nouvelles. Nous avons laissée s’établir cette curieuse relation épistolaire entre ces deux mondes aux visées créatives bien distinctes et l’avons laissé grandir en guettant chaque texte et chaque photo avec la même impatience que des gamins ouvrant leurs cadeaux à Noël. Par ailleurs, Chiche a été aussi un levier pour faire appel à d’autres projets mariant le visuel à l’écrit. Ainsi ABOT (Artist’s Book On Tour), une exposition itinérante de livres d’artistes à travers l’Europe, a permis à Chiche de mettre en relation des auteurs avec le photographe DELAVILLA. A partir de son book de photographies, beaucoup d’auteurs se sont précipités sur leur plume pour lui envoyer des textes inspirés. A l’issue du projet ABOT en partenariat avec Chiche, un auteur sera retenu, à partir du 15 avril, pour travailler avec DELAVILLA à la conception du livre d’artistes. L’aventure était belle, les photos et les textes envoyés ne l’étaient pas moins. La façon de travailler En raison de la distance qui nous sépare, nous avons trouvé en Skype le moyen de nous réunir chaque semaine. Ces réunions de travail hebdomadaires scandent l’évolution de Chiche au fil de ses actualisations. Les points abordés sont irrévocablement les mêmes : Les mises à jour sur le site (textes à mettre en ligne suite à la validité du comité de lecture, les biographies et photos à publier) Les projets en cours (ABOT actuellement) Les moyens de communiquer autour de Chiche p. 5 Des digressions plus informelles sur le monde littéraire en général et nos vies en particulier Suite à ces réunions, les mises à jour sur Chiche sont effectuées, des alertes sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) sont postées pour mettre en exergue les derniers textes publiés, des mails sont envoyés aux auteurs pour les informer du devenir de leur texte (retenu ou non) et des messages sont publiés afin d’inciter les auteurs et artistes à participer au projet. Le bilan Chiche c’est : - 3 mois d’existence, - 35 photos , - 29 textes (dont 9 textes pour ABOT), - 16 artistes, - 15 auteurs, - 1 comité de lecture de 6 personnes qui, chaque semaine, délivre sans relâche leur avis concernant les textes avec un grand professionnalisme, Et 2 fous-furieux dont la quête inépuisable pour connaitre et faire connaitre des artistes et des auteurs au talent avéré reste intarissable. p. 6 Evénement : Compte-rendu de la rencontre-Dédicace du 104 Pas de bilan pour la rencontre dédicace du 09 avril La dernière fois que j'ai pris ma plume pour tirer le portrait d'un événement, cela n'était pas très élogieux mais ici il n'y a pas de bilan à effectuer car cela semble en inadéquation avec l'événement organise avec brio par Marie BARRILLON. Pourquoi ? Pour rappel (pour les non comptables littéraires): un bilan, c'est un actif et un passif et je ne note pas d'éléments négatifs à mettre en exergue. Le soleil illuminait l'enceinte magique du café cache du 104 et les yeux des auteurs présents brillaient permettant de déceler un bonheur naissant entre ceux apprenant à se découvrir et ceux se connaissant déjà. Les lecteurs anonymes et les amis sont passes laissant au passage leur générosité puisque pour rappel les auteurs reversent une partie de leur vente a l'association Laurette Fugain. Il y aurait pu y avoir plus de monde bien entendu mais ne nous voilons pas la face, même si Marie s'emploie avec bienveillance et générosité à aider des auteurs issus de la petite édition, nous savons comme il est difficile de réunir un large public quand une "personnalité" n'est pas présente. Ici, vous aviez mieux qu'une personnalité, vous aviez des auteurs remplis de talent, de gentillesse et de générosité. Pour avoir suivi le travail effectué par Marie et les efforts titanesques déployés tant en terme de communication que pour la mise en place de l'organisation de cet événement, je tenais à m'adresser a toi en te disant un immense bravo pour p. 7 ce que tu fais pour la littérature, la vraie. Parce que Facebook est un outil formidable permettant de rencontrer des auteurs particulièrement intéressants mais aussi offrir la possibilité d'une rencontre physique qui n'a pas d'égal. Mille mercis à toi Marie. Clément CHATAIN p. 8 Illustration Réalisées par Joaquim HOCK (Auteur de "L’intrus", Editions DURAND-PEYROLES) p. 9 Poésie Mon père Mon Père, c’est un journal avec des mots croisés, Un engouffreur de livres, une encyclopédie. Mon Père - Nom de Dieu – C’est un sacré lascar, Un rire de compagnon, une chanson à boire. Mon Père c’est un pays, celui de Vélasquez et celui de Goya, Quand la voix de Lorca pleure avec les gitans, Que Pablo Picasso termine Guernica Ou qu’un matador meurt sous les coups d’un taureau De l’an deux mille. Mon Père c’est aussi un soleil de l’autre côté de la mer, Quelques vieux souvenirs transportés par les flots, Les visages des gens dans la casbah d’Alger, La guerre qui éclate, les amis séparés… Mon Père c’est un discours, un combat politique Qui va puiser sa verve dans son cœur éclatant, Pour sauver les rivières, le sang des océans… Et l’amour des humains qui manquent d’oxygène Et souhaiteraient partir vers un autre univers Mon Père c’est un enfant forgé par la passion, Les bras chargés de rêves à crever l’horizon. Il m’a donné la force et toute la confiance p. 10 Que je n’aurais pas eue pour vous dire mes chansons, Partageant avec moi toutes mes idées noires, Mes victoires, mes échecs, et tous mes arcs-en-ciel. Toujours à mon oreille, il m’a soufflé : « Plus loin », Jamais abandonné sur le bord d’un chemin. Mon Père… Tiré du recueil : "Le Temps des rêves" de Fabrice DEVESA p. 11 Interview d’auteur : Jean-Luc Le Pogam 100% Auteurs : Comment as-tu attrapé le virus de l’écriture ? Jean-Luc LE POGAM : Le virus de l’écriture ?! Je l’ai toujours eu ! Même si j’ai longtemps travaillé dans le milieu de la radio, J’ai toujours eu une préférence pour ce mode d’expression qui permet de retourner au moins sept fois la pointe de son stylo pour exprimer les mots et les maux tels qu’on peut les ressentir. Déjà ado j’adorais écrire. Je demande humblement pardon aujourd’hui à celles qui ont dû se taper mes lettres d’amour pour tout le temps que ça leur a pris ! J’aimais aussi la poésie et sa chanson de ses vers. J’aimais les mots de Cat Stevens autant que ceux plus décousus de Neil Young. Aujourd’hui, j’aime autant les textes de Cabrel que ceux de Rammstein, d’Yves Simon, d’Arno ou de Rage Against The Machine . 100% Auteurs : D’où te vient ton genre littéraire ? Jean-Luc LE POGAM : Je ne suis pas sûr qu’on puisse parler de « mon genre littéraire ». J’écris comme je pense, comme je travaille, (c'est-à-dire sans cesse) et comme on parle aujourd'hui. Il y a dans mon écriture autant de mes influences musicales, littéraires et artistiques que de ma façon de vivre au quotidien. Je pense en fait que lorsque que l’on dit que mon style « se fiche des balises frustratrices trop souvent infligées à la littérature jeunesse par les grands penseurs, et que j’y impose une plume incisive, une écriture actuelle, directe et sans compromis tout en partageant une sensibilité exacerbée avec le
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