Dossier de presse marie barrillon MAJ 23 01 2013 - Page 16 - Dossier de presse Marie BARRILLON, écrivain J’ai quelques heures pour vous. Du temps dans le temps. Du mien dans le vôtre. Quelques heures pour vous faire voir autre chose. Autre chose que votre vie à vous. Que votre quotidien trop quotidien. Votre ordinaire trop ordinaire. Vos habitudes trop habituelles. Votre boulot qui vous entortille trop serré. Une course continue et continuelle. Une vie à vitesse rapide. Vos obligations trop obligatoires, qui vous assomment et vous étouffent, trop, mais jamais un peu. Juste un peu. Juste pour dire, j’ai des obligations comme tout le monde. Non, trop d’obligations obligatoires. Moi aussi, rassurez-vous ! C’est drôle cette idée d’obligations obligatoires. Un peu n’importe quoi me direz-vous ! Eh oui ! Un peu n’importe quoi cette expression que je suis allée chercher là, c’est pourtant si réel. Nous ne pouvons passer outre. L’engrenage ne nous le permet pas. Comment le dire autrement sans dénaturer ce que je veux dire ? Il y a des impressions que nous ne pouvons, parfois, écrire de façon normale. C’est comme ça. Tant pis pour les incorruptibles de la langue française et de son écrit surtout. Tant pis pour les oreilles écorchées, les yeux sensibles. J’ai envie de dialoguer avec vous, voyez-vous. Dialogue de sourd puisque je suis seule à parler. Pas de réponses alors je me satisfais à les imaginer. Mais, si vous me suivez toujours c’est que je vous intéresse, c’est déjà bien et cela me plaît…vraiment. Je vous parle en décalé puisque j’aurais terminé depuis longtemps lorsque vous commencerez à lire mes mots et autres maux. Quelques joies aussi. Quelques bonheurs. Quelques rires et sourires. Mais les soupirs ne les comptez surtout pas. En décalé, c’est ce que nous sommes tous un peu dans ce monde… Leçons de vie Présentation du roman "Emilie entre fabulations et vérités" L’histoire (quatrième de couverture) Emilie, une mamie à travers le temps raconte et se raconte. Elle résume ses 90 ans de vie. Les décennies traversées. Elle fait le compte et le décompte d'une vie bousculée par les événements, les guerres, les joies, les tristesses. Féministe jusqu'au bout des doigts à une époque qui ne l'acceptait pas, elle se remémore ses batailles. Dans la joie, elle raconte l'évolution de la vie en générale et la sienne en particulier, en passant par l'évolution et le modernisme. Elle est pleine d'humour et d'amour, de révolte et de tendresse, elle enjolive parfois le passé pour en faire apparaître moins de misère. Elle s'est toujours battue pour sa liberté et celle des femmes en général. Et même aujourd'hui au seuil de sa vie, elle reste libre. Extrait Quelques mots avant mon départ. Quelques mots comme ça, sans motif particulier, parce qu'il ne me reste plus que cela…la parole. Des mots pour combler les vides. Revoir les beautés plus que les désolations. D'autres pour me rassurer sur mon existence toujours bien réelle. Faire de mes souvenirs des merveilles à partager. Des blablas à ne plus savoir qu'en faire. Gais. Tristes. Des tournures de phrases simples, voir même stupides mais toujours bien amusantes. Des gags verbaux à trois francs six sous. Des calembours, oh, combien idiots parfois ! Et des jeux de mots tirés par les cheveux. Des palabres dont tous les sentiments imaginables se confondent. L'important étant d'exister jusqu'au bout sans se couler dans l'indifférence de tous. Sans être un poids insupportable pour les autres. Pour les miens. Montrer ma présence même si maintenant je ne suis plus d'une grande utilité. Lorsque j'étais enfant, je trouvais toutes les grands-mères pleines de douceur, sans imaginer un instant en devenir une moi-même. Et que suis-je à présent ? Un vieil arbre plein de vie. Un vieil arbre rongé par les chagrins, embelli par les joies. Fatigué par les années, altéré aussi, il faut bien le dire, par quelques remords. Ces grands-mères me remplissaient de respect, de tendresse. Une parole de grand-mère vaut bien son pesant d'or ! Une parole de vieille femme abasourdit par le poids des années suscite les rires. Adoucit les cœurs. Tranquillise l'esprit. Apaise les chagrins. Je me dois de reconnaître que le récit de mon passé ne sera pas spécialement pudique. Je n'ai pas été bonne sœur, ni femme soumise. Plutôt vivante, insouciante et délibérément contre la droiture qui nous empêchait d'être nous-mêmes à part entière. J'ai même énormément profité de la vie. De ce qui m'était possible d'en extraire. J'en ai tiré la corde dans tous les sens possibles, au risque de la rompre. A tout moment elle était tendue. Il me fallait vivre selon mes rêves et mes convictions. C'est ce que j'ai fait au détriment des rumeurs mal intentionnées. En fait, ma naissance s'est avérée être une erreur d'époque, de génération, de siècle. J'étais faite pour la liberté, bâtie pour une indépendance affirmée, en avance sur le temps avec mes valeurs et mon esprit. Liberté. Liberté. Liberté était mon maître mot. Un état que je n'ai jamais ni quitté, ni cédé. La génération d'aujourd'hui aurait été bien plus à ma mesure que celle que j'ai vécue. Oh, que oui ! Ceci ayant provoqué, autour de moi, tant de discordes, de malentendus, de médisances, de mépris aussi. Je suis toujours passée outre parce que je voulais vivre, vivre…et j'ai vécu. Autant qu'il m'était possible de le faire. Bravant les regards. Contournant la droiture. Frôlant la luxure. Déjouant les pièges tendus devant moi. Ecartant les interdits frustrants. Sans jamais sombrer dans l'illégalité, même si l'honnêteté ne paie pas. Aujourd'hui, mes actions paraissent bien dérisoires mais en 1935, les mentalités étaient bien différentes. N'est-ce pas Napoléon qui en 1804 consacra l'incapacité juridique de la femme et du même coup l'incapacité de toutes actions, toutes décisions féminines dans les esprits masculins ? Donc en 1935, je n'étais pas considérée comme une gentille fille. J'avais tout juste dix-neuf ans. Les doigts se tendaient dans ma direction pour faire de moi une risée. Emilie entre fabulations et vérités Présentation du recueil "Les rimes de l’amour" Présentation (quatrième de couverture) Ce recueil poétique est essentiellement axé sur l'amour, d'où son titre évocateur. De l'amour filial à l'amour amical, du grand amour à l'amour destructeur, chaque poème qui le constitue est une larme, une pensée, un sourire ou un souffle vers une personne aimée. De l'amour à la haine, la frontière est mince et parfois inévitable ce qui a également donné naissance à certains de ces poèmes. Extrait Blessures d’amour Dans la pénombre de son cœur, J’ai semé des parterres de fleurs. Sans mon regard pour caresser leur cœur, Elles ont toutes fané, j’en ai peur. A l’autre bout de lui, je m’ennuie, Comme dans une nuit infinie. Je pleure ce qui reste de ma vie, Et mon cœur s’est refermé sur lui. Si demain, l’amour vient se montrer, Je compterai toutes mes blessures ancrées, Avant de donner à nouveau mes vérités, Avant d’accepter encore d’aimer. Les rimes de l'amour Présentation du recueil "Emotions Silencieuses" Présentation (quatrième de couverture) Comme un monde parfait est bien loin d’exister et que ce souhait n’est qu’un rêve illusoire, une utopie qui demeurera dans tous les esprits, quelle que soit la génération, nous ne devons pas fermer les yeux sur ce qui se passe dans ce monde. Au contraire, j’ai fait le choix de le regarder bien en face. Cela me permet à chaque instant d’être consciente que ma condition est loin d’être triste ou malheureuse. Cette vision n’est pas offerte à tout le monde. Tout comme de tous temps, l’amour a toujours été une immense source d’inspiration, de l’auteur connu et renommé à celui qui demeure dans l’ombre ou qui n’écrit que pour luimême ou les êtres aimés. Dans tous les temps à venir, immuablement, l’amour gardera cette place, inspirant les rêveurs et rêveuses, parce que d’une part, rien n’égal les sentiments et d’autre part parce qu’une vie sans amour porte forcément un manque immense en elle. C’est avec ma conscience et mon cœur, comme toujours, que j’ai appliqué mes mots avec parfois une immense émotion. Et si cette émotion éveillait la vôtre ce serait déjà, pour moi, un petit pas vers le bonheur. Parfois cruels, ces mots sont, somme toute, une réalité à mon sens profond. Et pourquoi pas même des vérités. Les textes regroupés ici sont le résultat, parfois, d’un simple regard porté au loin. Ou bien des émotions ressenties au vu de situations précises. Ou encore de certaines douleurs intérieures. Lorsque l’esprit est à l’écoute du cœur, il y a forcément des mots qui viennent se lier pour dévoiler ce qui est pensé intérieurement. Extrait La vieille dame Les enfants, ne craignez pas cette dame si fière, Ce n’est pas vrai, ce n’est pas une sorcière ! C’est une dame marquée par les années, Et qui a tant de choses à vous conter. En route, elle a perdu sa beauté, Egarées aussi ses jeunes années. Comme vous, enfant, elle l’a été. Comme vous, elle a eu peur des gens âgés. Maintenant, elle est trop marquée, Pour marcher le dos dressé. C’est le poids de son long passé, Qui pèse sur ses vertèbres fatiguées. Elle pourrait vous raconter, Toutes ses choses de son passé. Des histoires pour les veillées, Et des contes pour vous enchanter. Mais, ne craignez pas cette dame si fière, Non, ce n’est vraiment pas une sorcière ! Tout juste une dame d’hier, Comme demain sera votre mère. Emotions Silencieuses Présentation du roman "Camille, regarde devant toi ! " L’histoire (quatrième de couverture) Camille c'est l'histoire d'une jeune femme qui voit son univers s'effondrer suite à un accident de voiture dont elle a été victime. Dans ce drame, elle assiste à la dislocation de sa famille dont seul son « amoureux », qu’elle a quitté pour ne pas lui infliger sa triste condition, va tout faire par amour pour rapprocher tout ce petit monde. Loin cependant d'être un roman d'amour, c'est une histoire dramatique qui malheureusement peut arriver à n'importe qui et malheureusement également ça n'arrive pas qu'aux autres. Dans ce drame tous les sentiments se dispersent, s'affrontent, se distendent... Un drame physique mais aussi psychologique ! Pour ceux qui connaissent Marie BARRILLON, une chose est sûre ses histoires finissent toujours bien, donc… Extrait « Elle se pencha en avant afin de prendre appui de ses mains sur le fauteuil qui lui paraissait tellement minuscule à cet instant précis. Au moment de se laisser glisser vers lui, son corps se mit à glisser trop vite et à l’opposé. Camille ne put rien faire. Elle se retrouva étalée de tout son long sur le sol froid. Ce sol, elle le connaissait par cœur, à présent. Elle en connaissait presque les moindres détails et tous les défauts. Le carrelage mal aligné. Les jointures mal scellées. Les éclats et les fissures. Le froid surtout. Le froid qui lui pénétrait les os en profondeur. La sonnette d’appel d’urgence se trouvait trop loin d’elle. Elle la regardait avec des larmes plein les yeux. Elle maudissait ce corps inerte. Elle maudissait ce jour où elle était sortie de chez elle deux mois auparavant. » Camille, regarde devant toi ! Présentation du roman "Quand j’y pense ! " Présentation (quatrième de couverture) Les pensées sont des inspirations soudaines et spontanées comme des éclairs fugaces traversant l’esprit. Elles jaillissent à tout moment comme des évidences indéniables à cet esprit qu’elles investissent. Elles ne s’annoncent pas mais s’imposent sans qu’aucune réflexion ne soit nécessaire. Extrait «Au jeu de l’amour, il faut être fort pour aimer. - Avant de juger les erreurs des autres, passons les nôtres en revue c’est bien plus constructif. - C’est déjà un pas pour l’humanité que de sourire, même blessé, à ceux encore plus abîmés par leur misère à porter. - Ce n’est pas parce que le monde dérive que l’on doit se détourner de notre bonne éducation. - Celui qui ne ressent rien, n’a rien à offrir. - Certains respectent tout, y compris la vie et ses laideurs, tandis que d’autres ne respectent rien, pas même l’amour et ses beautés. - Ceux qui ne condamnent pas le mal sont les complices de ses conséquences. - Il faut regarder ce que l’on a mis dans le cartable de nos vies avant de reporter sur les autres la responsabilité de notre mal-être.» Quand j'y pense ! Présentation du roman "La vie est parfois une surprise" L’histoire (quatrième de couverture) Elle s’est cherchée à tous les coins de rue, dans tous les bistrots. Et dans tellement de bras. Si tôt. Trop tôt. Partout où il y avait du monde. Elle passait souvent inaperçue d’ailleurs. Les espaces peuplés étaient sa prédilection. Puis, petit à petit, elle a déchanté. Elle s’y est encore plus égarée. Une brebis de plus perdue dans ce monde hostile. Un cœur fendu, brisé trop tôt. Une vie en perdition. Une existence encombrée d’instants douloureux et de surcroît inutiles. Serge est un homme silencieux. En mer, il écoute le vent, les vagues, le clapotis de l’eau. Il observe le ciel, scrute les nuages, toise les poissons qui s’aventurent un peu trop près de la surface de l’eau et du bateau. Le silence humain, il l’apprécie au plus haut point avec toutes les variantes qu’il contient. Avec les années, il est devenu le remède à toutes ses plaies. Si la rencontre entre Serge et Léa sonne comme une évidence, elle réserve de nombreuses surprises racontées avec toute la délicatesse et la sensibilité de la plume de Marie BARRILLON. Extrait « Serge et Léa se sont croisés à plusieurs reprises dans un petit port breton. Elle était triste, attablée au fond d’un bistrot de marins où elle avait échoué après avoir, un jour, décidé de tout plaquer. Elle avait pris la route. De voiture en voiture, auto-stop oblige, elle était arrivée là. Lessivée, vidée, épuisée. Elle faisait des petits boulots à droite, à gauche pour continuer à garder la tête hors de l’eau tant qu’elle en aurait la force. Ces boulots lui permettaient de survivre, de se nourrir, de se loger aussi parfois. Elle était un peu touche-à-tout, douée sur bien des points. Rien ne lui faisait peur. Rien ne l’impressionnait. Rien ne la rebutait. Elle travaillait la rage au cœur, la rage au corps, la rage à l’âme. Cette rage qui vous tient debout comme si des piquets invisibles vous maintenaient dans cette position vous empêchant ainsi de tomber. Lorsque Serge était entré, à son tour, dans le bar de pêcheurs, c’est elle qu’il avait vue avant même de poser un œil sur le comptoir où ses potes étaient installés. Son cœur s’était entr’ouvert en apercevant cette petite aussi triste, comme une persienne qui ne résiste plus aux intempéries et qui soudain cède laissant entrer la lumière, balayant toutes les poussières accumulées. Chassant les ombres collées çà et là sur les parois devenues si épaisses. Toute la misère du monde semblait concentrée dans le regard de cette môme sortie de nulle part. Décidément, le monde était vraiment injuste ! Il ressentait dans son regard, un passé plein de lourdeurs. Quelque chose d’indescriptible laissait transparaître de profondes blessures. Ce regard n’avait pas l’éclat qu’il aurait dû renvoyer dans la logique de cet âge. Le teint était blanc et même blême par instants comme une vieille actrice sans maquillage. À d’autres moments, elle ressemblait à une poupée de cire ancienne comme il en voyait dans son enfance. Mais dans tous les cas, une beauté certaine émanait de ses traits demeurant pleins de finesse. Des cernes pesaient tristement sous les yeux au charme évident. Cependant, une expression de toute sa personne intimait de ne pas s’approcher sous peine de se perdre. Mais, c’est justement dans de tels cas que Serge approchait, et approchait encore, jusqu’à se brûler, jusqu’à la torture, s’il le fallait. Le goût du risque était resté intact en lui, malgré tout. » La vie est parfois une surprise
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