METAL II MARS VOL.48 - AVRIL 2019 - Page 6 - Metal II Mars est un fanzine spécialisé dans l'actualité metal de la région marseillaise. 6 IL NE DOIT EN RESTER QU'UN !@SimonGRUMEAU Les artistes ont été/sont des fans. Cela se confirme d'autant plus dans le metal, tant notre musique est passionnelle. De nos jours, la « mode » est à la hiérarchie et aux classements. Le metal, par l'abondance et l'hétérogénéité de groupes (nouveaux et anciens), n'y échappe pas.Même si son groupe est domicilié à Cannes, Chris est Marseillais. De ce fait, le guitariste a toute sa place dans ce fanzine, d’autant que Heart Attack a récemment partagé la scène avec A.C.O.D. au Jas’ Rod, entre autres. En effet, 2017-2018 furent deux très belles années avec des participations aux Resurrection Fest, MetalDays, Motocultor, et des concerts aux côtés de Sepultura, Trust, Megadeth ou Decapitated. Que 2019 soit aussi prolifique pour ce talentueux gratteux, c’est tout le mal que Metal II Mars lui souhaite ! Avec Rescue Rangers en première partie, l’ambiance s’est rapidement réchauffée au fil de leurs morceaux ! Même les plus impatients de retrouver la bande des quatre se sont laissés porter par l’énergie de ce groupe. C’était pêchu, puissant, je vous invite vraiment à découvrir ce groupe si ce n’est pas déjà fait ! Puis, « This is the end » de The Doors a retenti, lourd de sens en ce vendredi soir. Les premières notes de l’emblématique « Tant d’années » ont débuté et là, le public s’est transformé ! Euphorie totale, tout le monde s’est mis à chanter d’une seule voix. Aucun doute possible, l’assistance présente faisait partie des vrais fans d’Aqme, ceux qui connaissent tous les morceaux par cœur. Entraînés par Vincent, surexcité, comme à son habitude, si ce n’est encore plus ce soir-là, partageant son micro à tout va, plaisantant entre chaque morceau avec les spectateurs, Charlotte (d’habitude plutôt discrète) s’y mettant également. Car c’est aussi ça la force d’Aqme, une proximité et un partage avec les gens que peu de groupes savent cultiver durant tout un concert (et tant d’années...) Les pogos ont commencé à s’enchaîner, des wall of death ont été lancés, la foule a été plus que réceptive, ravie de constater que le groupe avait décidé de nous interpréter des morceaux de nombre de leurs albums, une sorte de voyage à travers le temps passé avec eux. Ils nous ont ensuite fait la surprise d’interpréter le titre « Entre les mains », issu de leur prochain album Requiem, qui sortira le 12 avril (car oui, ils ne s’arrêtent pas sans nous faire un dernier cadeau). Ce morceau est sorti depuis quelques jours seulement et le public le chantait déjà ! Quand je disais que les fans étaient bien présents au Moulin... Une fois le show bien entamé et le public franchement énervé, Vincent nous a annoncé la venue d’un « enfant du pays », pour interpréter en duo le titre « Rien ne nous arrêtera ». Et ce fut Shawter, chanteur charismatique de Dagoba, qui fit son entrée sur scène devant une assistance plus qu’enchantée. Petite dose d’énergie supplémentaire alors que nous n’en manquions pourtant pas ! Les morceaux ont défilé à toute vitesse, puis Etienne nous a offert un solo de batterie époustouflant, devant une salle totalement subjuguée. D’une dextérité et d’un naturel déconcertants, le genre de solo qui laisse admiratif même pour un batteur expérimenté. Vient le moment du titre « Ce que nous sommes ». Les habitués connaissent la marche à suivre. Ce moment où le chanteur demande à tout le monde de s’accroupir pendant un pont de quelques secondes, pour nous faire « jumper » dans tous les sens lorsque la musique reprend de plus belle. Je vous laisse imaginer l’ambiance que cela peut mettre. Le groupe quitte ensuite la scène quelques instants puis revient suite aux rappels des spectateurs qui ne sont, de toute évidence, pas rassasiés ; pour terminer sur « Superstar ». Nous le savons, c’est le dernier morceau, le public entier se lâche une dernière fois. Comme à leur habitude, la bande des quatre, nous a laissés en sueur et avec le sourire (si cher à Vincent). On pourra dire qu’ils ont mis le feu au Moulin. L’ambiance était totalement survoltée. Le public semblait prendre à cœur de profiter à fond de ce dernier show à Marseille et semblait vouloir laisser un sacré souvenir à Aqme, comme pour les remercier pour ces vingt années ! Anaïs (à retrouver en intégralité sur www.seigneursdumetal.fr) AQME + RESCUE RANGERS Moulin - Marseille - 22/03/2019 @NicolasDelpierre LE CONCERT DU MOIS 11 @FredShootàDonf Un album ? Dream Theater avec Scenes From a Memory. J'étais ado quand cet album est sorti et c'est sûrement un des disques que j'ai le plus écouté de ma vie. Je passais des heures à tout décortiquer. Je pense que je connaissais la moindre note de chaque instrument ! J'ai grandi avec les disques qu'écoutaient mes parents qui étaient de grands fans de Genesis, Yes, King Crimson etc., et j'avais trouvé en Dream Theater, un groupe capable de rivaliser en termes de richesse musicale et de performance instrumentale tout en y ajoutant une touche metal. John Petrucci y est exceptionnel et il fait partie des trois ou quatre guitaristes qui m'ont le plus influencé. Après cet album, j'ai moins accroché à ce qu'ils ont fait et j'ai décroché petit à petit, mais il m'arrive de temps en temps de ressortir ce disque ainsi que les premiers du groupe. Un dvd ? Le Cunning Stunts de Metallica, concert filmé lors de la tournée de Load vers 1995-1996. A l'époque, je ne connaissais pas bien le metal. Je fouillais beaucoup dans les disques de mes parents et les trucs les plus heavy que j'écoutais étaient Led Zeppelin, Deep Purple, etc. Un jour au collège, un ami me prête Ride The Lightning, que j'ai adoré ! J'ai donc acheté cette VHS, et quelle gifle : le charisme de Hetfield, la puissance d'Ulrich, l'énergie de Newsted, la communion avec le public, le show monumental. Je venais d'avoir ma première guitare électrique et après ça, j'ai appris à jouer les 3/4 de leurs morceaux. Ce groupe est décrié, mais il reste un exemple pour Heart Attack. Quel que soit l'endroit, leur forme du moment, les mecs montent sur scène pour tout casser et donner au public ce qu'il est venu chercher. Un concert ? Mon premier concert, et celui qui m'a donné envie de faire de la musique, à savoir Phil Collins à Toulon, en 1994, pour le Both Sides Tour. J'avais dix ans et mes parents nous ont emmenés mon frère et moi. Le son était incroyablement fort. Le concert était en deux parties, un premier set plus intimiste et le deuxième en « technicolor » dans lequel il jouait ses tubes avec des confettis, des lasers, la grosse production quoi. Le groupe qui l'accompagnait était constitué de pointures et j'ai passé mon temps à regarder son guitariste, Daryl Stuermer avec sa Stratocaster rouge ! J'en suis sorti traumatisé et à partir de là, la musique est devenue une obsession. 10 VOS DERNIERS... 7IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! Quel est le dernier album que tu as acheté ? En fait, j'en ai acheté cinq d'un coup, cinq rééditions d'Ennio Morricone, des BO qu'il a composé pour des films d'horreur/SF des années 70 : Gli Occhi Freddi Della Paura, Holocaust 2000, Il Gatto a Nove Code, Spasmo, et The Humanoid. Quel est le dernier concert que tu as donné ? C’était le 1er mars, à l’Usine à Istres, avec Rescue Rangers, pour la pre-release de notre album. L’Usine nous accompagne depuis quasiment les débuts du groupe. On avait participé au tremplin, et c’était marrant de revenir onze ans plus tard pour y jouer notre quatrième album. Quel est le dernier concert auquel tu as assisté ? Il s’agit de Killing Joke au Cabaret Sauvage à Paris, en octobre dernier. Le groupe fête ses quarante ans de carrière et c’était le première fois que je les voyais. Je n’ai pas été déçu, un concert puissant et hypnotique avec des musiciens passionnants. Le son de guitare de Geordie Walker apporte une dimension physique à ce côté hypnotique. Quel est le dernier morceau que tu viens d'écouter ? En fait, le temps de té répondre, j’ai eu le temps d’en écouter deux (rires). En premier, c’était « Gli occhi Freddi della paura (suite, 12 parts) », d'Ennio Morricone. Puis, j’ai écouté la première face de la BO de La Cage aux Folles : musique signée Ennio Morricone (toujours), ambiance plus festive, pour un de mes films cultes avec deux acteurs de génie, Michel Serrault et Ugo Tognazzi. Quel est le dernier titre que tu as répété ? Je crois que c’était « Tradittore » de notre dernier album. On ne la maîtrise pas encore complètement et je dois vraiment me concentrer pour ne pas gaspiller mon souffle et arriver jusqu’à la fin du morceau. On l’a testé pour la première fois en Angleterre d’ailleurs ! Quel est le dernier livre que tu as lu ? En principe je lis toujours plusieurs livres en même temps. Je vais donc t’en donner trois, à savoir Le Nouvel Ordre Mondial de H.G. Wells, L’Histoire de France de Jacques Bainville et La Divine Comédie de Dante, en version réadaptée en Français moderne par mon ami Vincent Palacio (batteur des Nitwists et fondateur de Phocea Rocks). @GilbertDELLICARRI Un souvenir particulier ? J'aurais pu choisir la première partie de Megadeth à Lyon qui a été un très grand moment pour nous. On avait ces mecs en poster dans nos chambres quand on était ado et celaavaituncotéirréeldepartagerlascèneaveceux. Mais un de mes meilleurs souvenirs a été d'ouvrir pour Sepultura et Trust aux Nuits Carrées (Antibes) dans un superbe amphithéâtre en plein air, face à la mer devant 4500 personnes. Nous sommes deux Marseillais et deux Cannois dans Heart Attack, et notre local de répétition est à Antibes. Nous étions donc vraiment à la maison, l'accueil du public a été incroyable. De plus nos familles, nos amis étaient présents ce jour-là. Tout le monde (y compris nous) a réalisé ce soir-là le chemin parcouru et on espère que ce n'est qu'un début ! On se souvient tous de nos premières fois. Cependant, restons dans l'actualité et concentronsnous plutôt sur les dernières fois. Sans jouer le fin psychologue du « dis-moi ce que tu as fait et je te dirai qui tu es », METAL II MARS s'est entretenu avec Pascal, guitariste/chanteur du groupe Rescue Rangers. Hasard du calendrier, son combo est également à l’honneur via le live-report d’Anaïs (cf. cicontre), preuve que les Marseillais démarrent pied au plancher afin de promouvoir Divisive, leur nouvel album à venir ! Unephotoavec...? Heart Attack, tout simplement! Je vis avec ces mecs quelques-uns des plus beaux moments de ma vie. Je connais Christophe (batterie) et Will (basse) depuis quinze ans. A l'époque, on jouait dans un petit groupe local. Et Kev (chant) est vraiment mon binôme musical. On est d'accord sur rien, on se dispute tout le temps, mais on est très complémentaire et il y a une réelle alchimie quand on joue et compose ensemble. Je suis très fier de ce que l'on fait avec ce groupe. On a commencé il y a quelques années à jouer dans des pubs et depuis, on a eu l'occasion de jouer au Hellfest, au Motocultor, au Resurrection en Espagne, au Metaldays en Slovénie, d'ouvrir pour Megadeth, Exodus, Sepultura, Ill Nino, de tourner avec Decapitated. Nos deux albums sont sortis chez Apathia Records et depuis peu, nous sommes en contrat avec les guitares ESP, la marque qui endorse Metallica et je pense que l'ado, fan du groupe, que j'étais, est très fier ! @FredShootàDonf @ Sébastien GAL Membres du groupe : Marilou (chant) Thomas (guitare) Pierre (basse, clavier, chant) Paul (batterie, chant) Discographie : Suspension Of Disbelief album (2019) Sites : www.facebook.com/PragmaTango soundcloud.com/pragmatango Comment définiriez-vous votre musique ? ...direct la question difficile ! (rires) Nous n'avons jamais vraiment su répondre simplement quand on nous demande le « style » du groupe... Du coup, on dit « fusion » pour faire court, mais l'explication la plus juste est que nous aimons et écoutons beaucoup de choses très diverses et que nous les incorporons dans notre musique. En résumé, nous nous servons des structures et codes de composition du metal en y mêlant jazz, groove, hiphop, grandioses accords de mirliton électronique, etc... Quelles sont les influences du groupe ? Au niveau du délire général, nous nous réclamons de l'esprit de Zappa, Primus, Freak Kitchen, Mörglbl et consorts, c'est-à-dire ces groupes qui font de la musique barrée et tordue, non pas pour la démonstration technique mais juste parce que ça les fait marrer ! Après, on essaie de garder l'ensemble cohérent et accessible (avec plus ou moins de succès)... suivant les morceaux, on s'est par exemple inspiré de Tigran Hamasyan, Leprous, Roy Hargrove, Meshuggah, Hiatus Kaiyote et encore beaucoup d'autres ! Quel est votre processus d’écriture/ composition ? Nous partons généralement d'une idée (riff, pattern et/ou mélodie) que l'un d'entre nous va proposer en amont de la répète. Chacun apprend de son côté à la jouer, puis on la fait tourner en instrumental en la « tordant » progressivement jusqu'à ce que chacun soit satisfait de sa partie et que l'ensemble nous parle. On crée ensuite la structure du morceau, Marilou (chant) trouve ensuite ses mélodies vocales, puis on écrit les textes et on affine l'instru en fonction des parties chantées. Bien souvent, les morceaux finaux ne ressemblent plus des masses à l'idée de base d'ailleurs, mais tant que ça nous plaît, c'est très bien comme ça ! Pourquoi n’y a-t-il toujours pas de support audio disponible (album, EP...) ? Et est-ce d’actualité ? Facile : parce que nous sommes lents ! Plus sérieusement, le groupe ayant trouvé son line-up stable mi2015, nous avons continué à composer jusqu'à avoir assez de matière pour un album, que nous avons commencé à enregistrer début juillet 2017. Et comme nous avons tous des boulots et des emplois du temps chargés, y compris l'ingé-son avec qui nous avons enregistré et mixé, les prises se sont terminées en mars 2018, et le mix « final » (soit après qu'on ait pinaillé et fait corriger les moindres détails) a été livré en octobre... Le temps d'ajouter le mastering et toute la conception/ réalisation graphique (pochette etc, que nous avons fait nous-mêmes), nous voilà début 2019 ! On en voit enfin le bout, et l'album (Suspension Of Disbelief de son petit nom) sortira en digital le 10 avril et en version digipak-CD le 24 avril, via Tentacles Industries ; le CD sera aussi à la vente en exclusivité le 13 avril lors du concert de release-party au Jas' Rod. Comment s’est passée la création du clip de « Why did you » ? Le vidéaste (PrinceHamlet) étant le père de notre bassiste, ça a été assez vite ! Nous ne voulions pas « raconter une histoire », mais souhaitions que l'esthétique colle aux paroles et à l'atmosphère du morceau. Nous nous sommes donc mis d'accord avec lui en amont (notamment pour le choix du noir et blanc et la décision d'utiliser des plans de New York qu'il avait captés là-bas), puis nous avons tourné (un peu dans les rues de Marseille et un peu sur fond vert dans le jardin !) sur deux jours cet été. PrinceHamlet a ensuite livré le montage final un mois plus tard. D’où vient l’idée de vos looks, spécialement ceux de Thomas, Pierre et Paul ? L'idée générale est que Marilou est le personnage central de l'univers de Pragma Tango, et que Thomas, Pierre et Paul sont chacun l'une des trois facettes de sa personnalité suivant le principe du « trio freudien » en psychologie. Thomas est le « ça », nous avons donc conçu un costume très animal et gardé son personnage muet ; Pierre est le « surmoi », nous avons opté pour un personnage plus humain en apparence, qui prend parfois la parole et chante, mais avec un aspect assez raide et austère. Enfin, Paul, en tant que « moi », est à mi-chemin, il est ainsi partielleLe talent est difficilement qualifiable. De ce fait, Pragma Tango fait figure d’expert en la matière, en proposant une fusion qui, justement, fusionnent beaucoup de genres. Après avoir sorti un clip (cf. fanzine du mois dernier), le quatuor nous en dit plus sur son avenir. Sous la houlette de Tentacles Industries, un avenir radieux semble se dessiner pour le combo, avec concert (le 13 avril au Jas’ Rod) et album prévu pour mi-avril. 8 ZOOM SUR ment masqué, et il chante mais ne parle pas. Je ne sais pas si c'est bien clair, mais promis c'est clair dans nos têtes. Quel souvenir gardez-vous du concert en ouverture de Mörglbl (15 avril 2017) ? Du plaisir en barres ! Nous avions bouclé les trois dernières compos de l'album pour l'occasion, ce concert a donc été le premier où nous avons joué le set en entier. Le public a été réceptif et très agréable, et les musiciens de Mörglbl, qui ont livré un set monstrueux, étaient très accessibles et sympathiques. Nous avons pu parler longuement avec eux de notre set après le show, et ça, c'est toujours très profitable pour un « jeune » groupe soucieux de faire progresser sa musique. En bonus, c'était au Jas' Rod, où on nous a toujours accueillis comme des rois, encore merci l'équipe ! Quasiment deux ans après (jour pour jour !), vous serez de nouveau sur scène au Jas’ Rod (13 avril 2019). A quoi doit s’attendre le public quand il assiste à un concert de Pragma Tango ? Nous aimons développer notre univers sur scène et notre objectif premier est d'y emmener le public ! Attendez-vous donc à voyager à travers des émotions et ambiances diverses et variées. Nous composons toujours avec l'idée du live en tête, et faisons en sorte que la musique y prenne corps d'une façon différente de l'album. Mais surtout, nous montons sur scène pour nous amuser, on fera donc le maximum pour que vous vous amusiez avec nous ! D’autres dates sont-elles à venir pour 2019 ? ...sûrement ! Maintenant que l'album est sur le point de sortir, et avec le renfort de Tentacles Industries, nous allons pouvoir proposer notre show à de plus en plus de salles et festivals, et pas que dans la région ! On publiera les dates sur notre Facebook au fur et à mesure. Enfin, merci Metal II Mars, et à bientôt en live alors ! (Ndlr : avec plaisir !) ■ @AndréLIÉDET 9ZOOM SUR Membres du groupe : Marilou (chant) Thomas (guitare) Pierre (basse, clavier, chant) Paul (batterie, chant) Discographie : Suspension Of Disbelief album (2019) Sites : www.facebook.com/PragmaTango soundcloud.com/pragmatango Comment définiriez-vous votre musique ? ...direct la question difficile ! (rires) Nous n'avons jamais vraiment su répondre simplement quand on nous demande le « style » du groupe... Du coup, on dit « fusion » pour faire court, mais l'explication la plus juste est que nous aimons et écoutons beaucoup de choses très diverses et que nous les incorporons dans notre musique. En résumé, nous nous servons des structures et codes de composition du metal en y mêlant jazz, groove, hiphop, grandioses accords de mirliton électronique, etc... Quelles sont les influences du groupe ? Au niveau du délire général, nous nous réclamons de l'esprit de Zappa, Primus, Freak Kitchen, Mörglbl et consorts, c'est-à-dire ces groupes qui font de la musique barrée et tordue, non pas pour la démonstration technique mais juste parce que ça les fait marrer ! Après, on essaie de garder l'ensemble cohérent et accessible (avec plus ou moins de succès)... suivant les morceaux, on s'est par exemple inspiré de Tigran Hamasyan, Leprous, Roy Hargrove, Meshuggah, Hiatus Kaiyote et encore beaucoup d'autres ! Quel est votre processus d’écriture/ composition ? Nous partons généralement d'une idée (riff, pattern et/ou mélodie) que l'un d'entre nous va proposer en amont de la répète. Chacun apprend de son côté à la jouer, puis on la fait tourner en instrumental en la « tordant » progressivement jusqu'à ce que chacun soit satisfait de sa partie et que l'ensemble nous parle. On crée ensuite la structure du morceau, Marilou (chant) trouve ensuite ses mélodies vocales, puis on écrit les textes et on affine l'instru en fonction des parties chantées. Bien souvent, les morceaux finaux ne ressemblent plus des masses à l'idée de base d'ailleurs, mais tant que ça nous plaît, c'est très bien comme ça ! Pourquoi n’y a-t-il toujours pas de support audio disponible (album, EP...) ? Et est-ce d’actualité ? Facile : parce que nous sommes lents ! Plus sérieusement, le groupe ayant trouvé son line-up stable mi2015, nous avons continué à composer jusqu'à avoir assez de matière pour un album, que nous avons commencé à enregistrer début juillet 2017. Et comme nous avons tous des boulots et des emplois du temps chargés, y compris l'ingé-son avec qui nous avons enregistré et mixé, les prises se sont terminées en mars 2018, et le mix « final » (soit après qu'on ait pinaillé et fait corriger les moindres détails) a été livré en octobre... Le temps d'ajouter le mastering et toute la conception/ réalisation graphique (pochette etc, que nous avons fait nous-mêmes), nous voilà début 2019 ! On en voit enfin le bout, et l'album (Suspension Of Disbelief de son petit nom) sortira en digital le 10 avril et en version digipak-CD le 24 avril, via Tentacles Industries ; le CD sera aussi à la vente en exclusivité le 13 avril lors du concert de release-party au Jas' Rod. Comment s’est passée la création du clip de « Why did you » ? Le vidéaste (PrinceHamlet) étant le père de notre bassiste, ça a été assez vite ! Nous ne voulions pas « raconter une histoire », mais souhaitions que l'esthétique colle aux paroles et à l'atmosphère du morceau. Nous nous sommes donc mis d'accord avec lui en amont (notamment pour le choix du noir et blanc et la décision d'utiliser des plans de New York qu'il avait captés là-bas), puis nous avons tourné (un peu dans les rues de Marseille et un peu sur fond vert dans le jardin !) sur deux jours cet été. PrinceHamlet a ensuite livré le montage final un mois plus tard. D’où vient l’idée de vos looks, spécialement ceux de Thomas, Pierre et Paul ? L'idée générale est que Marilou est le personnage central de l'univers de Pragma Tango, et que Thomas, Pierre et Paul sont chacun l'une des trois facettes de sa personnalité suivant le principe du « trio freudien » en psychologie. Thomas est le « ça », nous avons donc conçu un costume très animal et gardé son personnage muet ; Pierre est le « surmoi », nous avons opté pour un personnage plus humain en apparence, qui prend parfois la parole et chante, mais avec un aspect assez raide et austère. Enfin, Paul, en tant que « moi », est à mi-chemin, il est ainsi partielleLe talent est difficilement qualifiable. De ce fait, Pragma Tango fait figure d’expert en la matière, en proposant une fusion qui, justement, fusionnent beaucoup de genres. Après avoir sorti un clip (cf. fanzine du mois dernier), le quatuor nous en dit plus sur son avenir. Sous la houlette de Tentacles Industries, un avenir radieux semble se dessiner pour le combo, avec concert (le 13 avril au Jas’ Rod) et album prévu pour mi-avril. 8 ZOOM SUR ment masqué, et il chante mais ne parle pas. Je ne sais pas si c'est bien clair, mais promis c'est clair dans nos têtes. Quel souvenir gardez-vous du concert en ouverture de Mörglbl (15 avril 2017) ? Du plaisir en barres ! Nous avions bouclé les trois dernières compos de l'album pour l'occasion, ce concert a donc été le premier où nous avons joué le set en entier. Le public a été réceptif et très agréable, et les musiciens de Mörglbl, qui ont livré un set monstrueux, étaient très accessibles et sympathiques. Nous avons pu parler longuement avec eux de notre set après le show, et ça, c'est toujours très profitable pour un « jeune » groupe soucieux de faire progresser sa musique. En bonus, c'était au Jas' Rod, où on nous a toujours accueillis comme des rois, encore merci l'équipe ! Quasiment deux ans après (jour pour jour !), vous serez de nouveau sur scène au Jas’ Rod (13 avril 2019). A quoi doit s’attendre le public quand il assiste à un concert de Pragma Tango ? Nous aimons développer notre univers sur scène et notre objectif premier est d'y emmener le public ! Attendez-vous donc à voyager à travers des émotions et ambiances diverses et variées. Nous composons toujours avec l'idée du live en tête, et faisons en sorte que la musique y prenne corps d'une façon différente de l'album. Mais surtout, nous montons sur scène pour nous amuser, on fera donc le maximum pour que vous vous amusiez avec nous ! D’autres dates sont-elles à venir pour 2019 ? ...sûrement ! Maintenant que l'album est sur le point de sortir, et avec le renfort de Tentacles Industries, nous allons pouvoir proposer notre show à de plus en plus de salles et festivals, et pas que dans la région ! On publiera les dates sur notre Facebook au fur et à mesure. Enfin, merci Metal II Mars, et à bientôt en live alors ! (Ndlr : avec plaisir !) ■ @AndréLIÉDET 9ZOOM SUR Un album ? Dream Theater avec Scenes From a Memory. J'étais ado quand cet album est sorti et c'est sûrement un des disques que j'ai le plus écouté de ma vie. Je passais des heures à tout décortiquer. Je pense que je connaissais la moindre note de chaque instrument ! J'ai grandi avec les disques qu'écoutaient mes parents qui étaient de grands fans de Genesis, Yes, King Crimson etc., et j'avais trouvé en Dream Theater, un groupe capable de rivaliser en termes de richesse musicale et de performance instrumentale tout en y ajoutant une touche metal. John Petrucci y est exceptionnel et il fait partie des trois ou quatre guitaristes qui m'ont le plus influencé. Après cet album, j'ai moins accroché à ce qu'ils ont fait et j'ai décroché petit à petit, mais il m'arrive de temps en temps de ressortir ce disque ainsi que les premiers du groupe. Un dvd ? Le Cunning Stunts de Metallica, concert filmé lors de la tournée de Load vers 1995-1996. A l'époque, je ne connaissais pas bien le metal. Je fouillais beaucoup dans les disques de mes parents et les trucs les plus heavy que j'écoutais étaient Led Zeppelin, Deep Purple, etc. Un jour au collège, un ami me prête Ride The Lightning, que j'ai adoré ! J'ai donc acheté cette VHS, et quelle gifle : le charisme de Hetfield, la puissance d'Ulrich, l'énergie de Newsted, la communion avec le public, le show monumental. Je venais d'avoir ma première guitare électrique et après ça, j'ai appris à jouer les 3/4 de leurs morceaux. Ce groupe est décrié, mais il reste un exemple pour Heart Attack. Quel que soit l'endroit, leur forme du moment, les mecs montent sur scène pour tout casser et donner au public ce qu'il est venu chercher. Un concert ? Mon premier concert, et celui qui m'a donné envie de faire de la musique, à savoir Phil Collins à Toulon, en 1994, pour le Both Sides Tour. J'avais dix ans et mes parents nous ont emmenés mon frère et moi. Le son était incroyablement fort. Le concert était en deux parties, un premier set plus intimiste et le deuxième en « technicolor » dans lequel il jouait ses tubes avec des confettis, des lasers, la grosse production quoi. Le groupe qui l'accompagnait était constitué de pointures et j'ai passé mon temps à regarder son guitariste, Daryl Stuermer avec sa Stratocaster rouge ! J'en suis sorti traumatisé et à partir de là, la musique est devenue une obsession. 10 VOS DERNIERS... 7IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! Quel est le dernier album que tu as acheté ? En fait, j'en ai acheté cinq d'un coup, cinq rééditions d'Ennio Morricone, des BO qu'il a composé pour des films d'horreur/SF des années 70 : Gli Occhi Freddi Della Paura, Holocaust 2000, Il Gatto a Nove Code, Spasmo, et The Humanoid. Quel est le dernier concert que tu as donné ? C’était le 1er mars, à l’Usine à Istres, avec Rescue Rangers, pour la pre-release de notre album. L’Usine nous accompagne depuis quasiment les débuts du groupe. On avait participé au tremplin, et c’était marrant de revenir onze ans plus tard pour y jouer notre quatrième album. Quel est le dernier concert auquel tu as assisté ? Il s’agit de Killing Joke au Cabaret Sauvage à Paris, en octobre dernier. Le groupe fête ses quarante ans de carrière et c’était le première fois que je les voyais. Je n’ai pas été déçu, un concert puissant et hypnotique avec des musiciens passionnants. Le son de guitare de Geordie Walker apporte une dimension physique à ce côté hypnotique. Quel est le dernier morceau que tu viens d'écouter ? En fait, le temps de té répondre, j’ai eu le temps d’en écouter deux (rires). En premier, c’était « Gli occhi Freddi della paura (suite, 12 parts) », d'Ennio Morricone. Puis, j’ai écouté la première face de la BO de La Cage aux Folles : musique signée Ennio Morricone (toujours), ambiance plus festive, pour un de mes films cultes avec deux acteurs de génie, Michel Serrault et Ugo Tognazzi. Quel est le dernier titre que tu as répété ? Je crois que c’était « Tradittore » de notre dernier album. On ne la maîtrise pas encore complètement et je dois vraiment me concentrer pour ne pas gaspiller mon souffle et arriver jusqu’à la fin du morceau. On l’a testé pour la première fois en Angleterre d’ailleurs ! Quel est le dernier livre que tu as lu ? En principe je lis toujours plusieurs livres en même temps. Je vais donc t’en donner trois, à savoir Le Nouvel Ordre Mondial de H.G. Wells, L’Histoire de France de Jacques Bainville et La Divine Comédie de Dante, en version réadaptée en Français moderne par mon ami Vincent Palacio (batteur des Nitwists et fondateur de Phocea Rocks). @GilbertDELLICARRI Un souvenir particulier ? J'aurais pu choisir la première partie de Megadeth à Lyon qui a été un très grand moment pour nous. On avait ces mecs en poster dans nos chambres quand on était ado et celaavaituncotéirréeldepartagerlascèneaveceux. Mais un de mes meilleurs souvenirs a été d'ouvrir pour Sepultura et Trust aux Nuits Carrées (Antibes) dans un superbe amphithéâtre en plein air, face à la mer devant 4500 personnes. Nous sommes deux Marseillais et deux Cannois dans Heart Attack, et notre local de répétition est à Antibes. Nous étions donc vraiment à la maison, l'accueil du public a été incroyable. De plus nos familles, nos amis étaient présents ce jour-là. Tout le monde (y compris nous) a réalisé ce soir-là le chemin parcouru et on espère que ce n'est qu'un début ! On se souvient tous de nos premières fois. Cependant, restons dans l'actualité et concentronsnous plutôt sur les dernières fois. Sans jouer le fin psychologue du « dis-moi ce que tu as fait et je te dirai qui tu es », METAL II MARS s'est entretenu avec Pascal, guitariste/chanteur du groupe Rescue Rangers. Hasard du calendrier, son combo est également à l’honneur via le live-report d’Anaïs (cf. cicontre), preuve que les Marseillais démarrent pied au plancher afin de promouvoir Divisive, leur nouvel album à venir ! Unephotoavec...? Heart Attack, tout simplement! Je vis avec ces mecs quelques-uns des plus beaux moments de ma vie. Je connais Christophe (batterie) et Will (basse) depuis quinze ans. A l'époque, on jouait dans un petit groupe local. Et Kev (chant) est vraiment mon binôme musical. On est d'accord sur rien, on se dispute tout le temps, mais on est très complémentaire et il y a une réelle alchimie quand on joue et compose ensemble. Je suis très fier de ce que l'on fait avec ce groupe. On a commencé il y a quelques années à jouer dans des pubs et depuis, on a eu l'occasion de jouer au Hellfest, au Motocultor, au Resurrection en Espagne, au Metaldays en Slovénie, d'ouvrir pour Megadeth, Exodus, Sepultura, Ill Nino, de tourner avec Decapitated. Nos deux albums sont sortis chez Apathia Records et depuis peu, nous sommes en contrat avec les guitares ESP, la marque qui endorse Metallica et je pense que l'ado, fan du groupe, que j'étais, est très fier ! @FredShootàDonf @ Sébastien GAL 6 IL NE DOIT EN RESTER QU'UN !@SimonGRUMEAU Les artistes ont été/sont des fans. Cela se confirme d'autant plus dans le metal, tant notre musique est passionnelle. De nos jours, la « mode » est à la hiérarchie et aux classements. Le metal, par l'abondance et l'hétérogénéité de groupes (nouveaux et anciens), n'y échappe pas.Même si son groupe est domicilié à Cannes, Chris est Marseillais. De ce fait, le guitariste a toute sa place dans ce fanzine, d’autant que Heart Attack a récemment partagé la scène avec A.C.O.D. au Jas’ Rod, entre autres. En effet, 2017-2018 furent deux très belles années avec des participations aux Resurrection Fest, MetalDays, Motocultor, et des concerts aux côtés de Sepultura, Trust, Megadeth ou Decapitated. Que 2019 soit aussi prolifique pour ce talentueux gratteux, c’est tout le mal que Metal II Mars lui souhaite ! Avec Rescue Rangers en première partie, l’ambiance s’est rapidement réchauffée au fil de leurs morceaux ! Même les plus impatients de retrouver la bande des quatre se sont laissés porter par l’énergie de ce groupe. C’était pêchu, puissant, je vous invite vraiment à découvrir ce groupe si ce n’est pas déjà fait ! Puis, « This is the end » de The Doors a retenti, lourd de sens en ce vendredi soir. Les premières notes de l’emblématique « Tant d’années » ont débuté et là, le public s’est transformé ! Euphorie totale, tout le monde s’est mis à chanter d’une seule voix. Aucun doute possible, l’assistance présente faisait partie des vrais fans d’Aqme, ceux qui connaissent tous les morceaux par cœur. Entraînés par Vincent, surexcité, comme à son habitude, si ce n’est encore plus ce soir-là, partageant son micro à tout va, plaisantant entre chaque morceau avec les spectateurs, Charlotte (d’habitude plutôt discrète) s’y mettant également. Car c’est aussi ça la force d’Aqme, une proximité et un partage avec les gens que peu de groupes savent cultiver durant tout un concert (et tant d’années...) Les pogos ont commencé à s’enchaîner, des wall of death ont été lancés, la foule a été plus que réceptive, ravie de constater que le groupe avait décidé de nous interpréter des morceaux de nombre de leurs albums, une sorte de voyage à travers le temps passé avec eux. Ils nous ont ensuite fait la surprise d’interpréter le titre « Entre les mains », issu de leur prochain album Requiem, qui sortira le 12 avril (car oui, ils ne s’arrêtent pas sans nous faire un dernier cadeau). Ce morceau est sorti depuis quelques jours seulement et le public le chantait déjà ! Quand je disais que les fans étaient bien présents au Moulin... Une fois le show bien entamé et le public franchement énervé, Vincent nous a annoncé la venue d’un « enfant du pays », pour interpréter en duo le titre « Rien ne nous arrêtera ». Et ce fut Shawter, chanteur charismatique de Dagoba, qui fit son entrée sur scène devant une assistance plus qu’enchantée. Petite dose d’énergie supplémentaire alors que nous n’en manquions pourtant pas ! Les morceaux ont défilé à toute vitesse, puis Etienne nous a offert un solo de batterie époustouflant, devant une salle totalement subjuguée. D’une dextérité et d’un naturel déconcertants, le genre de solo qui laisse admiratif même pour un batteur expérimenté. Vient le moment du titre « Ce que nous sommes ». Les habitués connaissent la marche à suivre. Ce moment où le chanteur demande à tout le monde de s’accroupir pendant un pont de quelques secondes, pour nous faire « jumper » dans tous les sens lorsque la musique reprend de plus belle. Je vous laisse imaginer l’ambiance que cela peut mettre. Le groupe quitte ensuite la scène quelques instants puis revient suite aux rappels des spectateurs qui ne sont, de toute évidence, pas rassasiés ; pour terminer sur « Superstar ». Nous le savons, c’est le dernier morceau, le public entier se lâche une dernière fois. Comme à leur habitude, la bande des quatre, nous a laissés en sueur et avec le sourire (si cher à Vincent). On pourra dire qu’ils ont mis le feu au Moulin. L’ambiance était totalement survoltée. Le public semblait prendre à cœur de profiter à fond de ce dernier show à Marseille et semblait vouloir laisser un sacré souvenir à Aqme, comme pour les remercier pour ces vingt années ! Anaïs (à retrouver en intégralité sur www.seigneursdumetal.fr) AQME + RESCUE RANGERS Moulin - Marseille - 22/03/2019 @NicolasDelpierre LE CONCERT DU MOIS 11 @FredShootàDonf A peine sa tournée en ouverture de DECAPITATED terminée qu’A.C.O.D. repart déjà sur les routes pour un périple européen aux côtés des mythiques CRADLE OF FILTH ! Rendez-vous donc les 24 avril à Karlsruhe (Substage, Allemagne), 25 à Paris (Machine), 26 à Pratteln (Z7, Suisse), 27 Parme (Campus Industry, Italie), 29 Warszaw (Progresja, Pologne) et 30 à Bratislava (MMC, Slovaquie). Déjà annoncée le mois dernier, la tournée d’adieu du groupe AQME se poursuit en passant par Meisenthal (Halle Verrière, dpt. 63) le 19 avril, Lille (Splendid, dpt. 59) le 25, Arlon (Entrepôt, Belgique) le 26 et Liège (Reflektor, Belgique) le 27. A défaut d’une date à Marseille, DAGOBA représentera le Sud en participant au Hellfest Warm Tour 2019. Du 17 au 30 avril, le combo sillonnera la France, avec des shows à Vannes, Brest, Caen, Lille, Strasbourg, Paris, Lyon, Romans-sur-Isère, Nîmes, Bordeaux, La Rochelle, Limoges, Tours et Nantes ! Excursion parisienne pour DOGFRIES le 11 avril au Eva Pritsky, et avec GAËTAN à la Péniche Antipode, le vendredi 12 avril, en compagnie de SURFING WITH JOE (cover band Satriani). Le trio instrumental marseillais jouera également à Bordeaux, le vendredi 26 avril, lors du festival Vault of Metal. Plus qu’une release party, la concert de DOWNHILL (cf. agenda) sera leur dernier. En effet, le groupe de hardcore marseillais tire sa révérence... GALDERIA jouera le samedi 6 avril à la première édition du Réservoir Metal Fest (dpt. 01 , Belley). LANDMVRKS se produira au Japon, en ouverture de POLARIS, les 12 (Sendai), 13 (Tokyo), 14 (Osaka) et 15 avril (Tokyo) ! Toujours beaucoup d’actu chez LECKS INC.. En effet, leur The World End Tour poursuit sa route en passant par Paris (Studios Campus) le 12 avril, Prague (République Tchèque) le 13, Bratislava (Slovaquie) le 15, Košice (Slovaquie) le 16, Moldava (Slovaquie) le 17, Brno (République Tchèque) le 19, Chropyn (République Tchèque) le 20 et Bordeaux (Salem) le 27 ! Après sa mini-tournée en Angleterre, RESCUE RANGERS revient en France pour des dates à Limoges (El Doggo, le 20 avril), Nantes (Ferrailleur, le 21), Lyon (Farmer, le 25) et Montpellier (Black Sheep, le 26). NEWS 5DE L'OMBRE À LA LUMIÈRE12 @Jean-LouisLABARRE Beaucoup de personnes travaillent dans l'ombre, et, à l'instar des musiciens, méritent également d'être mises en lumière. Cette rubrique vous présente donc tous ces acteurs qui œuvrent pour leur musique favorite. Qu'ils soient promoteurs de concerts, responsables de webzine, présidents de fanclub ou d'association, tous sont animés par cette même passion qui nous unit tous. Phocéa Rocks est aux groupes de rock ce que Metal II Mars est aux combos metal, à savoir un outil de promotion passionnel et ambitieux. J’ai donc pris un grand plaisir à donner la parole à Vincent Palacio -qui est à l’origine de cette entitédont la musique énervée coule littéralement dans ses veines. 4 AGENDA AVRIL Jeudi 4 : Dope D.O.D + Ze Gran Zeft (Moulin 13ème ) Vendredi 5 : Hustle Bustle + Wyvern + Stereaw (Jas' Rod ) Vendredi 5 : Tribute Bruce Springsteen (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Vendredi 5 : Best Of Floyd (Silo - Marseille 2ème ) Lundi 8 : Marco Mendoza (Cherrydon) Jeudi 11 : Pat McManus Band (Cherrydon) Vendredi 12 : Shaka Ponk (Dôme - Marseille 4ème ) Samedi 13 : Pragma Tango + Skeleton King + Kamaï + Sirius Void (Jas' Rod - Les Pennes Mirabeau) Vendredi 19 : Le Bal des Enragés (Usine - Istres) Vendredi 19 : Tribute The Blues Brothers (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Dimanche 21 : Downhill + Nebraska (Molotov 6ème ) Jeudi 25 : Condemned + Relics Of Humanity + Darkall Slaves + Pighead + Depulsed (Jas' Rod ) Jeudi 25 : Nothing From No One + HappyFist + Me Against The World + Bad Finger (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Jeudi 25 : Sick Of It All + Dirty Wheels + Wake The Dead (Molotov - Marseille 6ème ) Vendredi 26 : Tribute Masters of Rock (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) Mardi 30 : Paul Gilbert (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) DE L'OMBRE À LA LUMIÈRE Comment et depuis quand Phocéa Rocks existe ? La première édition a eu lieu en 2013. Cette année-là, Marseille était capitale de la culture, et il n'y avait aucun projet qui prenait en compte la richesse vraiment notable de la scène musicale locale, estampillée « rock » dans le sens le plus général du terme. En amont, de 2011 à 2013, j'ai bataillé pour défendre l'idée de la mettre en valeur, en créant la page Facebook, le site, des compils que je distribuais dans les clubs, en allant voir des élus, en en parlant aux groupes. Des afficionados, des musiciens et des techniciens ont rapidement embarqué dans le bateau et on a bénéficié du soutien indéfectible de Marseille OFF 2013, des trublions qui ont mis un point d'honneur à contredire la programmation officielle. Grace à eux, j'ai eu l'opportunité de défendre l'idée du festival et ils nous ont aidés à constituer un petit pécule de départ. Qui en sont les membres ? Aujourd'hui, il y en a plus d'une trentaine -bénévoles comprismais le noyau dur est le même depuis le début. Pour ne citer que celui-ci, il comprend les activistes de Liveinmarseille qui annoncent et chroniquent les concerts du coin, voici plus de quinze ans, Stefan Raffi, François Devred, Philippe Boeglin, Jord Duval l'honorable président actuel, le Pôle Info Musique Isabelle Martini et Cyril Barbin et mon très cher Vincent Fraschina, bassiste du groupe the H.O.S.T., qui a mis la main à la pâte dès le début et se décarcasse à chaque édition en tant que régisseur-backliner extraordinaire. Quelles sont les missions principales de cette structure ? Mettre en avant les groupes, bien sûr ! Également de faire découvrir les nombreuses « familles » du rock, dans le prisme le plus large possible. Ce qui compte ce n'est pas le style, c'est la qualité. C'est toujours un plaisir quand un groupe un peu extrême met tout le monde d'accord, parce que c'est juste excellent et que c'est incontestable. On est pour l'œcuménisme musical le plus débridé. Ce qui compte, c’est aussi de montrer que la vie locale est extrêmement riche, pleine d’initiatives, pas forcément musicales. Il y a des salles, des fanzines, des labels indés, des fabricants de tshirts, de bières, que sais-je encore ! Cela montre une volonté d’indépendance et de créativité. On ne fait pas ça simplement pour montrer qu’on est « fier d’être marseillais », mais dans l’espoir de créer l’émulation, car tout le pays regorge d’une formidable contre-culture qui ne demande qu’à s’exprimer depuis des décennies. Impossible de parler de Phocéa Rocks sans mentionner la Rue du Rock. D’où est venue cette idée ? Peux-tu @DR 13 P. 04 : AGENDA P. 05 : NEWS P. 06 : IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! - CHRIS P. 08 : ZOOM SUR - PRAGMA TANGO P. 10 : VOS DERNIERS... - PASCAL P. 11 : LE CONCERT DU MOIS P. 12 : DE L’OMBRE A LA LUMIERE - PHOCEA ROCKS P. 15 : CLIPS e compte à rebours, non pas vers mon anniversaire (le 15 avril pour ceux que ça intéresse), mais vers le Hellfest est lancé ! Déjà ? Eh oui ! En effet, le tremplin du Voice of Hell débute le premier du mois. Vous connaissez la mécanique, allez donc voter en masse pour les groupes de la région. A l’heure où je boucle, nos fiers représentants (par ordre alphabétique) sont Blooming Discord, Cleaver Of The Mist, Hustle Bustle, Lecks Inc., Poste 942, Scarlean, Stone Horns et The Blackstone Co.. Juin étant encore loin, revenons à ce fanzine d’avril avec un groupe aussi inqualifiable que sa musique est d’une richesse absolue, à savoir Pragma Tango. Vous pourrez également lire les interviews de Chris (Heart Attack) et Pascal (Rescue Rangers) dont les formations prévoient du lourd pour 2019. En sus des désormais habituels clips, Phocéa Rocks est aussi mis en lumière via les dires de Vincent Palacio qui corroborent mes propos : nous avons, ici, chez nous, à Marseille, un put*** de vivier de combos rock/metal talentueux à souhait ! Amen. Bonne lecture. Fred Landercy Rédaction : Fred Landercy, sauf Concert du mois par Anaïs Serrano Photos : tous droits réservés (cf. crédits) Logo : Katia Egea Maquette : Jean-Louis Boyer Mise en page : Fred Landercy, Jean-Louis Boyer Interactivité : Joris Courchet Contact : fred_metal@hotmail.com Consultable sur www.wobook.com et via la page Facebook Metal II Mars Impression : Imprimerie GATUSSO (Aubagne) La reproduction et l'utilisation, même partielles, des articles et des illustrations de "Metal II Mars" sont interdites, sauf autorisation. W W W.R O C KA TTA C K.F R JUST ROCK 24/7 L'ÉQUIPE SOMMAIRE ÉDITO L 14 DE L'OMBRE À LA LUMIÈRE présenter le concept aux lecteurs ? L'idée est venue à la terrasse d'un café. On venait de rencontrer l'organisateur du festival Marsatac, les gens du OFF et moi. Ces derniers m'ont appris que la rue où se trouve les locaux de Marsatac est celle de Marseille où l'on compte le plus de garages individuels. Forcément, on a commencé à plaisanter. Garage, rock, rock-garage, tout ça. On s'est dit que ce serait une idée excellente de faire jouer des groupes dans ces conditions, et ils m'ont encouragé à monter l'événement ! La formule est celle-ci : une vingtaine de combos se produisent du début de l'après-midi jusqu'en début de soirée tout le long de la rue, soit, dans des garages ouverts, mais aussi dans d’autres lieux, comme un bar, un théâtre, une asso, etc. C'est gratuit, tous ceux qui jouent ont été repérés en concert pendant l'année, il y a de tout, absolument de tout, folk, indie, punk, new wave, death, crust, grind, country... Bref, ce qui nous tape dans l’oreille. Y a-t-il une édition en particulier qui t’a vraiment marqué ? La première aura toujours une place spéciale dans mon cœur, car avec peu de moyens, on a fait quelque chose d'ambitieux : on a rempli l'Espace Julien, qui a une capacité de mille places, pour une soirée où treize groupes ont joué, on a réussi à faire la Rue du Rock, enchainé avec une soirée complétement dingue à Sud Side, un gigantesque atelier au décor dingue, entre la base aérienne et la station-service des années cinquante, avion et pompes à essence compris ! On a sorti des compils, qui d’ailleurs, doivent être collector maintenant (rires) et on a mis en avant les salles locales. En un mois, on a fait jouer cinquante groupes ! Tout en DIY ! Depuis, chaque année se passe super bien, c'est génial de voir que ça prend de l'ampleur, les gens se lookent pour venir maintenant, c'est marrant. Mais surtout, c'est enthousiasmant de voir des groupes avec une gnac énorme se donner à fond à chaque édition, juste pour la cause. Vive le rock libre quoi ! As-tu des infos ou exclus à nous annoncer pour l’édition 2019 ? Pour l'instant, c'est en pleine préparation, donc je ne peux rien dire. Top secret. Depuis 2013, as-tu vu des groupes émerger via la Rue du Rock ? Oui, mais la plupart de ceux-là avait déjà ce qu'il faut, l’expérience, le talent et l’envie de faire ses preuves, et puis tu sais comment c'est, les groupes se font et se défont, ce sont surtout les individus qui avancent. Pour en citer quelques-uns, il y a Rescue Rangers, Conger! Conger!, Binaire (que des groupes en « -ère » (rires), les gars de Wake The Dead qui font leur trou. Ce sont les premiers noms qui me viennent à l’esprit, mais quasiment tous trouvent des occasions de progresser. Je crois qu’il y a presque cent-cinquante groupes qui sont déjà passés, c’est dur de tous les suivre à la trace ! Nous, on est juste un événement parmi tant d'autres. Si une formation se fait repérer pendant la Rue, tant mieux, un objectif a été atteint ! De ce que je vois, cela reste dans le circuit indé, mais on s'en moque : tous sont intègres, ce sont des vrais, et c'est ça qui compte. Avant Phocéa Rocks, étais-tu déjà un activiste de la scène rock marseillaise ? Oui, j'ai été musicien, batteur dans un groupe de grunge rock, Nitwits, ainsi que dans un groupe de sludge, Supertimor. C'est comme ça que j'ai appris à organiser des plateaux, correspondre avec des groupes d'autres endroits, démarcher les salles et les labels. J’ai fait des trucs plus honteux, que je tairais ici, mais j’ai été pro un moment. En 2014, on m'a détecté une sclérose en plaque, et j'ai été contraint d'arrêter la musique... Sinon, j'ai aussi écrit beaucoup de chroniques de concert sur Liveinmarseille.com, sous le pseudonyme de V.v.. Pour les plus curieux, certaines chroniques et des fragments de mes souvenirs de musicien sont disponibles sur le site www.130decuy.com. Selon toi, où se situe la limite (ou différences) entre le rock et le metal ? Pour moi, « rock » est juste un terme générique pour regrouper tout ce qui est dans le prisme compris entre, disons, la folk intimiste et le grindcore. Après, oui, on pourrait trouver une frontière, mais elle serait floue. Une iconographie peutêtre ? Je n'en suis même pas sûr. Tout dépend de l'avis des musiciens à propos de la musique qu’ils font. La musique c'est une manifestation sonore des sentiments et des émotions. Que penses-tu de cette réponse évasive ? Allez, on va dire qu'historiquement, le metal est un descendant du rock’n’roll. Perso, je suis méga fan de Pantera, Cannibal Corpse, Brutal Truth, Emperor, Blood Duster, Anal Cunt, High on Fire, Burning Witch, Down, SYL... Je commence à vieillir un peu. ■ www.facebook.com/Phocea.Rocks phocearocks.org @DR CLIPS 15 LECKS INC. - « Alienation » [4:41] © Akil En attendant de proposer de nouvelles compos, le groupe de metalcore marseillais se rode via des reprises, et ce, au rythme de quatre sur le mois de mars. Voici donc le première titre mis en ligne qui s’avère être une cover (Bonnie Raitt) d’une cover (Bon Iver) ! CLEAVER OF THE MIST - « I can't make you love me » [4:19] De retour dans le game avec un nouveau line-up, Colorblind entend bien se rattraper, en proposant très rapidement un premier album (gratuit sur Bandcamp et Youtube) et un clip qui fait vraiment bien le taf. Bref, l’attente en valait la peine. COLORBLIND - « Job » [3:57] © HO MY STUDIO Déjà annoncé dans un précédent fanzine, Happyfist (tout comme Colorblind donc) revient avec une nouvelle équipe. Conclusion d’une époque désormaisrévolue,cettevidéoestunjoli flashback,issudel’EPMyChoices,My Life, avec les featurings de Flo (Landmvrks), Greg et Lucas (Walk Away). Place au futur maintenant ! HAPPYFIST - « Marseille hardcore » [3:52] © HAPPYFIST CLIQUEZ ICI CLIQUEZ ICI CLIQUEZ ICI 2 CLIPS LECKS INC. - « K.K.K. in your head » feat Rachel Aspe [4:51] © Akil © Devf DOGFRIES - « Globular cluster» [3:49] © Jacques Trevisan Après la sortie de leur très bon premier album New Birds, les OiseauxNoirs marseillo-gapençais se devaient de présenter au public un clip tout aussi original et maîtrisé. C’est chose faite avec la vidéo du titre « Too bad », avec en prime, de l’humour qui fait du bien dans toute cette noirceur environnante. BLACKBIRDS - « Too bad » [5:07] © Djaevan CLIQUEZ ICI CLIQUEZ ICI CLIQUEZ ICI CLIQUEZ ICI Alors que le groupe est toujours sur la route pour son The worlds end tour (cf. news), voici le neuvième clip de Lecks Inc. mettant à l’honneur le titre Alienation, extrait de l’album A.L.I.E.N. (A Link In Eternal Night). C’est aussi l’occasion de voir Jtrom (ex Eradikal Insane) crever l’écran, et pas que l’écran ! CLIQUEZ ICI © Alexis FONTAINE
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