METAL II MARS VOL.50 - JUIN 2019 - Page 1 - Metal II Mars est un fanzine spécialisé dans l'actualité metal de la région marseillaise. Alors que le groupe vient d’entamer sa première tournée en Chine, enchainée avec trois dates au Japon (cf. news), Dagoba présente un nouveau clip de son ancien album Black Nova (2017). Outre ses qualités musicales et visuelles, voilà l’occasion de présenter un peu plus officiellement Ritch (guitares). © Brice HINCKER Après une prestation très convaincante en ouverture d’Aqme, en mars dernier (Moulin), Rescue Rangers continue de battre le fer tant qu’il est très (!) chaud. Voici donc une nouvelle vidéo live capturée sur la scène de l’Usine à Istres. RESCUE RANGERS - « Loving your servitude » [3:15] © Edza Films Punk rock des Pennes Mirabeau, Metal II Mars a déjà parlé de ce combo via l’interview de son bassiste Silvère, le mois dernier. Groupe très énervé qui a effectué sa release party fin mai, les musiciens sont affublés de masques de poulets dans ce clip. Speak French. Cocorico. CQFD SPEAK FRENCH - « Vinyle » [3:36] © Speak French Créé il y a maintenant dix ans, Furiapolis a changé son chant en anglais optant pour notre chère langue de Molière. La preuve sur ce titre, issu de leur album Déesses, sorti l’année dernière. Un groupe à voir au Hellfest, lors du Off (parking Leclerc, Clisson) le jeudi 20 juin. FURIAPOLIS - « Emigrate or not ? » [4:54] © Olivier RABEYROLLES DAGOBA - « The infinite chase » [5:15] CLIPS 15 TOM ABRIGAN - @ Ketty LESAGE AKIAVEL - @ Mr Cana Photography GAETAN - @ Marco BINISTI THE BLACKSTONE CO - @ LaetiPHOTO FURIAPOLIS - @ DR P. 04 : AGENDA P. 05 : NEWS P. 06 : IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! - ANTHONY P. 08 : ZOOM SUR - COLORBLIND P. 10 : VOS DERNIERS... - VINCENT P. 11 : LE FESTIVAL DU MOIS P. 12 : QUE SONT-ILS DEVENUS ? - CHRISTINA P. 15 : CLIPS inquantième fanzine, diantre ! Et celui-ci également, vous l’avez attendu. Malheureusement, les mois se suivent et se ressemblent avec du retard dans les sorties. Mes confuses à mes actes manqués, et vu que faute avouée... Bref, j’ai tout de même le plaisir de vous annoncer que ce volume du mois de juin ne sera pas le dernier avant la rentrée. En effet, j’ai pris l’initiative (ou l’inconscience c’est selon) de sortir un Metal II Mars juillet/août. Le contenu va changer pour conférer un esprit plus estival durant vos lectures caniculaires, mais toujours arrosées, j’en suis certain. Pour l’heure, vous trouverez le groupe Colorblind en couverture, ainsi que les interviews des musiciens de Behind The Woods et Dawn Of Nil. Et également, beaucoup d’annonces de festivals, éh oui c’est la saison : Le Off et le Hellfest évidemment, mais aussi le Camargue Sessions Fest IV, le Festival Nouvelle Scène, le Summer HxC Punk Show et le South Troopers Fest, sans oublier un retour sur le Furious Metal Fest (mai 2019) et sur le South Metal Fest (juin 2015) via Christina. Conclusion, en juin, nous à Marseille, on fait ça à la bien. Bonne lecture. Fred Landercy Rédaction : Fred Landercy Photos : tous droits réservés (cf. crédits) Logo : Katia Egea Maquette : Jean-Louis Boyer Mise en page : Fred Landercy, Jean-Louis Boyer Interactivité : Joris Courchet Contact : fred_metal@hotmail.com Consultable sur www.wobook.com et via la page Facebook Metal II Mars Impression : Imprimerie GATUSSO (Aubagne) La reproduction et l'utilisation, même partielles, des articles et des illustrations de "Metal II Mars" sont interdites, sauf autorisation. WWW.ROCKATTACK.FR This summer, listen to Rock Attack. Sang % Metal Marseille Gratuit Vol 50 Juin 2019 @RomainBARRIELLE retrouve des couleurs L'ÉQUIPE SOMMAIRE ÉDITO C 14 DE L'OMBRE À LA LUMIÈRE@DR 4 AGENDA JUIN Samedi 1 : Dogfries + Weend’ô + Io Earth (Jas' Rod) Jeudi 6 : The Page (O’ Malley’S - Marseille 1er ) Vendredi 7 : Black Bomb A + Redemption + Grayssoker (Makeda - Marseille 5ème ) Vendredi 7 : Tribute Téléphone (Cherrydon) Vendredi 14 : Quartiers Nord + Sandec (Cherrydon) Samedi 15 : Ricine + Skeleton King + Golden Platypus + Stereaw + The Dopplers (Roucas - Vitrolles) Samedi 15 : The Page (Les Deux Font La Bière - Aubagne) Samedi 15 : Camargue Sessions Fest IV w/ Mars Red Sky + The Psychotic Monks + Bandit Bandit... (Hameau Musical - Port St Louis du Rhône) Vendredi 21 : Tribute Legends of Rock (Cherrydon) Vendredi 21 : The Page (Red Lion - Aubagne) Mercredi 26 : Richie Kotzen (Espace Julien - Marseille 6ème ) Jeudi 27 : Lecks Inc. + Arthrosis + Loki Lonestar + Schultz (Cherrydon) Vendredi 28 : Tribute Led Zeppelin (Cherrydon) JUILLET Lundi8 :ArchEnemy+A.C.O.D.(EspaceJulien-Marseille6ème ) Lundi8 :Mute+Loulou + Nebraska(Molotov-Marseille6ème ) Mardi 9 : H2O + Battery + Sharp Shock + CheatxDeath (Molotov - Marseille 6ème ) Jeudi 25 : Mami Wata + Opercule + New Chapter (Cherrydon - La Penne sur Huveaune) 13QUE SONT-ILS DEVENUS ? temps pour les amateurs que nous étions. Je te rappelle que tout est parti d'une idée, une envie de concrétiser une passion autour d'un apéro et d'un « chiche » qui nous a lancés dans l'aventure, Fred et moi-même, sans que nous n'y soyons réellement préparés. Tout s'est enchainé très vite ensuite. Heureusement de belles rencontres ont élargi la team de départ, et nous ont suivis, épaulés et aidés dans ce délire (je pense à Virginie, Augustin et tous mes étudiants qui se sont investis bénévolement pour transformer cette journée en un souvenir convivial et familial). Puis peut-être aussi que j'élargirai la scène musicale en genre (heavy, AOR, stoner etc.) pour pouvoir capter un public plus large et plus hétéroclite. Une éventuelle seconde édition serait-elle envisageable ? Malheureusement, il n'est pas question d'une seconde édition. Nous en avons parlé beaucoup avec Fred, après cette journée, et il nous arrive de rêver encore à remettre ça quand nous nous retrouvons autour d'un verre... mais sans financements ou sponsors extérieurs sérieux, organiser un tel événement devient un vrai parcours du combattant. Mais on n'est pas à l’abri d'un nouveau « chiche » ! Continues-tu de suivre la scène metal régionale ? Oui bien entendu, mais de loin. Colorblind qui faisait l'ouverture de notre festival vient de sortir son premier album, A.C.O.D. ou Heart Attack qui s'exportent désormais à l'international. Puis, il y a ces nouvelles formations telles que For The Sin qui s'est monté récemment et connait déjà un vif succès régional, ou encore Akiavel et Scarlean qui sont de vrais pros. Mais il est vrai que de nombreux groupes de chez nous n'ont pas toujours les structures et les tremplins pour exprimer leur talent. Et c'est bien dommage ! Que fais-tu maintenant ? Aujourd'hui, je suis redevenue une festivalière anonyme. Je parcours l'Europe dès que mon emploi du temps me le permet pour aller à la rencontre de nouveaux bands et voir ou revoir les anciens, avec toujours autant de plaisir et un brin de nostalgie de cette journée du 13 juin 2015 qui restera à jamais dans mes meilleurs souvenirs. Et je remercie Fred Palm, mon co-équipier d'aventure, mon poto, mon metalleux préféré, de m'avoir aider et permis de réaliser ce rêve. Fred, si tu me lis... chiche ! www.facebook.com/ southmetalfest @FredShootàDonf A.C.O.D. ouvrira pour CANNIBAL CORPSE le 24 juin à Lyon (Ninkasi Kao) et retrouvera le lendemain ses compères de tournée CRADLE OF FILTH pour une nouvelle date au Grillen (Colmar). Nouvelle bonne nouvelle pour AKIAVEL qui performera le 21 juin lors du Off du Hellfest (parking Leclerc Clisson). En effet, Stéphane Buriez (LOUDBLAST, SINSAENUM...) rejoindra le combo sur scène pour un live qui risque de faire du bruit ! Le chatoyant groupe BAD TRIPES a récemment signé chez Monster Nation Agency. Vite, vite plein de concerts ! DAGOBA a entamé la première tournée de sa carrière en Chine (du 31 mai au 11 juin), et enchainera avec trois dates au Japon, les 14 juin (Osaka), 15 et 16 juin (Tokyo) ! Les Marseillais seront de retour en France, lors de la Montaurock Underground Session (28, 29 et 30 juin), à Montauroux (dpt. 83) (Ndlr : à laquelle participera également DIRTY WHEELS). FOR THE SIN continue d’asséner son slam beatdown à grands coups de savates du côté de l’Hérault. A voir donc le samedi 8 juin au Black Sheep de Montpellier, lors de la Chaos Session 3. LANDMVRKS continue sa tournée printemps/été 2019 avec une participation aux festivals des Nuits Carrées (Antibes, le 27 juin), With Full Force (Allemagne, le 28 juin) et Jera On Air (Pays-Bas, le 29 juin). LECKS INC. et THE BLACKSTONE CO. uniront leur force le vendredi 7 juin pour une date à Montpellier (Secret Place). Enorme nouvelle pour SCARLEAN ! En effet, nulle autre que la talentueuse chanteuse néerlandaise Anneke Van Giersbergen (THE GATHERING/VUUR/AGUA DE ANNIQUE) rejoindra le groupe sur un titre du prochain album ! THE VILLAINZ part à la conquête de la Bretagne avec deux dates du côté de Rennes (Mondo Bizarro, le vendredi 28 juin) et de Guingamp (Salon du tatouage, les 29 et 30 juin). Que le chouchen coule à flots ! NEWS 5 1er tome d'une trilogie s'adressant1er tome d'une trilogie s'adressant1er tome d'une trilogie s'adressant1er tome d'une trilogie s'adressant aux amateurs du surréalisme et du romantisme noiraux amateurs du surréalisme et du romantisme noiraux amateurs du surréalisme et du romantisme noiraux amateurs du surréalisme et du romantisme noir Crédits : Préface et mise en page : Thalie Pisapia et son conjoint Photo : Zakari Babel Graphisme : Wayne Danza Quels sont tes meilleurs souvenirs lors du SMF ? Dans cette aventure qui a duré plusieurs mois d'organisation, et généré pas mal de stress dans l'équipe, mon meilleur souvenir restera l'ouverture du site aux festivaliers : les voir arriver par petits groupes et s'approprier les lieux dans un esprit festif. Il faut dire que la météo n'avait pas été très clémente avec nous (orages, pluies torrentielles, terrain inondé) et jusque tard dans la nuit qui précédait nous étions fébriles quant à la possibilité de pouvoir ouvrir ce festival au public. Mais le soleil a finalement pointé le bout de son nez, et la scène a pu être montée, la sono a commencé à cracher les décibels, et les têtes ont commencé à headbanger! Jusqu'au dernier groupe, Dagoba, qui nous a offert un show mémorable sur fond d'éclairs et de tonnerres sous une pluie diluvienne qui a attendu jusqu’au dernier moment pour refaire son apparition. Chapeau bas à tous les metalleux qui ne se sont pas laissés impressionner et sont restés jusqu'à la dernière note de musique ! Quand je serai très vieille, je pourrai dire à mes petits-enfants : « Je l'ai fait ! », car ce fest restera une merveilleuse expérience humaine et la réalisation d'un véritable rêve. Avec le recul, que ferais-tu différemment ? Avec le recul, je crois que je prendrai plus de temps dans l'organisation qui a été très chronophage car nous exercions tous des activités professionnelles à côté, et cela a été un vrai challenge à relever en si peu de QUE SONT-ILS DEVENUS ?12 Beaucoup de personnes travaillent dans l'ombre, et, à l'instar des musiciens, méritent également d'être mises en lumière. Cette rubrique vous présente donc tous ces acteurs qui œuvrent pour leur musique favorite. Qu'ils soient promoteurs de concerts, responsables de webzine, présidents de fanclub ou d'association, tous sont animés par cette même passion qui nous unit tous. Il y a quatre ans avait lieu le South Metal Fest à Peynier. Malheureusement, un temps apocalyptique et une certaine proximité avec le Hellfest (moins d’une semaine après) auront raison de cette édition et, depuis, aucune trace d’un épisode deux. J’ai donc recontacté avec plaisir Christina, grande instigatrice de ce super projet qui proposait tout de même une affiche régionale de très haute volée, afin d’en dresser le bilan. 6 IL NE DOIT EN RESTER QU'UN !@SunLabRecords Les artistes ont été/sont des fans. Cela se confirme d'autant plus dans le metal, tant notre musique est passionnelle. De nos jours, la « mode » est à la hiérarchie et aux classements. Le metal, par l'abondance et l'hétérogénéité de groupes (nouveaux et anciens), n'y échappe pas. Anthony, alias Psymon, est le chanteur du combo sudiste Behind The Woods, mais aussi celui du groupe Mercury (Grenoble). Proposant un style metalcore mélodique, BTW a sorti un album intitulé First Breath en début d’année, dans lequel Anthony partage le chant avec Loud (également dans For The Sin). Voici donc ses cinq préférences metalliques, avec une mention spéciale pour le concert, même si tu spoiles un peu la suite de mon fanzine ! (rires) Il existe de nombreux concerts dans notre région. Mais de belles initiatives comme celle-ci, un peu moins. En effet, le Furious Metal Fest n’était pas un énième festival de metal dans notre cité phocéenne (même si, avouons-le, il n’y en a pas tant que ça non plus), mais un concept fort et passionnant. Grâce à Karim (chanteur de Blooming Discord) et Another Management, le studio Decanis accueillait, ce vendredi soir, un plateau de cinq très bons groupes régionaux, mais également de nombreux acteurs locaux qui font vivre la scène metal à leur manière. Metal II Mars se devait donc de répondre présent car réunir les « forces vives » du metal marseillais et les faire se rencontrer correspond tout à fait à l’objectif premier du fanzine qui fête, tout de même, ce mois-ci, son cinquantième volume ! J’ai donc eu le plaisir de partager un stand aux côtés des habitués Sébastien Bailly -venu faire la promotion, entre autres, de la deuxième édition de son South Troopers Festet Stryker de la boutique Sabre-Tooth qu’on ne présente plus. Etaient également présents Chris Alarcon (L’Esprit Metal), Axelle et Rémi (The Way of Steel / Metalhead Corner) interviewés par David (Groudoudou Events), le tout dans une bonne humeur constante tout au long de la soirée. Lecks Inc. s’est occupé d’ouvrir les hostilités avec son metal industriel énervé, mais surtout très carré. Même si le public n’est pas encore très nombreux en ce début de set, le groupe n’en a cure et balance ses hits « Alienation » ou encore « Don’t call me babydoll ». Bravo à eux pour être aussi pros et actifs, et ce, peu importe les conditions. De nombreuses dates sont encore à venir pour Lecks et sa bande, à suivre donc. On enchaîne avec les voisins de Marie Antoinette. Proposant une musique heavy rock n’ roll, le groupe semble être toutefois en pleine mutation. Récemment rejoint par Loy au chant, la demoiselle aura autant conquis le public par son costume et son charme naturel qu’impressionné par ses screams aussi surprenants, par rapport au style du combo, que maitrisés. Voilà assurément une valeur ajoutée et un intérêt grandissant pour le quatuor niçois. Ricine arrive sur scène et est rapidement prêt à en découdre. A l’honneur le mois dernier dans Metal II Mars, je peux désormais confirmer être très fier d’avoir eu un groupe de cette trempe dans mon fanzine. Une folle puissance se dégage de ce combo, et le chant, peu importe la langue, passe aussi bien en anglais qu’en français. Le groupe aura autant fait danser son auditoire qu’il l’aura mis KO. Mention spéciale à Fab qui chante et fracasse ses fûts, emportant avec lui un public tout sourire et agréablement choqué par autant de qualités. Même si on l’a vu partout pendant la soirée, c’est surtout sur scène que l’on attend Karim (alias The Kage) de Blooming Discord. Auteur d’un excellent EP intitulé Brambles And Bones, le groupe a depuis rencontré des problèmes au niveau de son line-up. Voilà donc la raison pour laquelle il n’y aura pas de batteur ce soir. Les Marseillais s’en sortent bien sans, mais après avoir vu Ricine juste avant, le manque reste notable. Hormis cette absence, on pourra noter que tous les titres de l’EP seront joués ce soir et, qu’ils soient puissants (« Avenger of the deceived » et « The way we lose »), planants (« Creator »), théâtraux (« Torn apart ») ou des hits (« Burn it »), tous rendent merveilleusement bien sur scène. On termine cette affiche avec Porno Graphic Messiah, qui, via son chanteur Scars et sa structure Another Management, est le groupe parfait pour clôturer ce festival. Via le décor et les tenues des musiciens, le metal industriel des Porno prend toute sa dimension sur scène. Envoûtant, voire perturbant, Scars tient littéralement le public dans sa main et sa musique nous pénètre pour nous posséder. Mission accomplie pour le combo de la French Riviera en particulier, et pour tous les autres groupes de la soirée en général. Bref, les absents ont toujours tort, toujours... Fred Landercy LE FESTIVAL DU MOIS 11 FURIOUS METAL FEST [PORNO GRAPHIC MESSIAH + BLOOMING DISCORD + RICINE + MARIE ANTOINETTE + LECKS INC.] - Studio Decanis - Marseille - 31/05/2019 @ Chris/L'ESPRIT METAL Un album ? Mon album du moment c’est Periphery IV : Hail Stan. Il y a tellement à dire sur cet album, comment résumer ?... D’album en album ce groupe se surpasse, j’ai l’impression. Ce dernier opus est plus sombre, plus violent par moments et, au milieu de tout ça, il y a quand même des passages groovy, d’autres passages plus lumineux, d’autres encore plus mélancoliques. Le tout sublimé par une technique et une inventivité à toute épreuve. C’est à la fois un puzzle et une histoire qui se déroule devant tes yeux. Le premier titre « Reptile » est carrément un chef d’œuvre pour moi. Un dvd? Je ne suis pas particulièrement consommateur de DVD musicaux, mais s’il y en a bien un qui m’a fait vibrer, c’est bien le Live In Texas de Linkin Park. A l’époque, je ne devais avoir qu’à peine quatorze ans tout au plus, et j’ai dû être à fond sur ce groupe pendant bien deux ans. C’est d’ailleurs avec eux que j’ai commencé à écouter du metal. Alors quand je suis tombé sur le Live In Texas, je suis tout simplement resté scotché devant mon écran du début à la fin, particulièrement impressionné par l’énergie que pouvait dégager Chester Bennington devant ces milliers de personnes. Un concert ? J’imagine que tout un tas de personnes t’a sûrement sorti des artistes internationalement reconnus pour le coup. Pour ma part, malgré le fait que moi aussi j’ai vu quelques concerts de ces artistes que j’ai particulèrement kiffés aussi, le concert auquel j’ai assisté et pour lequel j’ai particulièrement vibré c’était au South Metal Fest. Il n’y en a eu qu’une edition, mais c’était carrément mémorable pour deux choses bien particulières : c’était le premier concert auquel j’assistais avec mon propre groupe, et à la fin de la soirée, j’ai eu le droit d’headbanger et pogoter sur du Dagoba sous la pluie et l’orage. Toutes ces circonstances réunies, je peux te dire que niveau sensation t’en as à revendre ! 10 VOS DERNIERS... 7IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! Quel est le dernier album que tu as acheté ? Il s’agit du vinyle Illmatic XX de Nas. Je n'achète plus vraiment de CD, par contre j’essaie de me faire une petite collection de vinyle (j’adore l’objet) où je réunirai tous les albums que je considère comme des classiques, et cet album en fait clairement partie. J’ai découvert Nas lorsque j'étais adolescent avec God’s Son et je me souviens avoir vu la pochette d’Illmatic avec un Nas tout gamin et ça a attiré ma curiosité. Je pensais d’ailleurs à l’époque qu’il avait enregistré son album tout petit. Quel est le dernier concert que tu as donné ? C’était en 2015 si je me souviens bien, à Toulouse (où je vivais à l’époque), j’étais le batteur d’un groupe de grunge/garage rock s’appelant Fuzzcake. Mais mes souvenirs sont assez flous je dois dire, c’était une période assez ... rock ’n’ roll. Quel est le dernier concert auquel tu as assisté ? C’était la release party des copains de For The Sin (samedi 25 mai) et c’était un joyeux bordel ! Sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, ils ont bien retourné l’Humus (c’est le nom de la salle de concert), un vrai défouloir. Ce soir-là, j’ai aussi pris une grosse claque avec Blood and Sweat, un groupe de beatdown perpignanais. Quel est le dernier morceau que tu viens d'écouter ? Pas évident car j’ai l’habitude d'écouter systématiquement un album dans son intégralité. Ce serait donc The Furnaces of Palingenesia des Français de Deathspell Omega. Il est dans la lignée de Paracletus que j’avais adoré pour sa musicalité dissimulée derrière un chaos total que peu de groupes arrivent à contrôler. Quelle est la dernière œuvre que tu as créée ? C’est la pochette d’album de mon projet personnel Dawn Of Nil où l’on peut apercevoir plusieurs monolithes gigantesques partants du niveau de la mer qui culminent au-delà des nuages et semblent s'étendre très loin sur l’horizon bleu de l'océan. Je sais à quel point l’artwork peut influencer et donner le ton à un album, c’est pour cette raison que je mets un point d’orgue à réaliser une pochette la plus marquante et cohérente par rapport à sa musique. Je voulais un visuel vertigineux, poétique, presque surréaliste appelant à la contemplation où l’on se sent tout petit comme perdu dans l’immensité de l’espace représenté. Le tout réalisé à la main pour un côté plus authentique et intemporel. Quel est le dernier clip auquel tu as participé ? C’était le clip du morceau « Pain » de For The Sin réalisé par le vidéaste Asvald Filmmaker dans lequel je jouais le rôle du ravisseur dans une scène de torture physique et psychologique. Un clip bien sombre et violent où on a tous pris beaucoup de plaisir à participer ; d’autant que le clip est bien efficace et est à l’image du titre en question. ■ @JuliaLODDI Un souvenir particulier ? Un de mes potes de l’époque (j’étais au lycée à ce moment-là et c’est un de mes guitaristes actuels) m’appelle pour monter un groupe afin de jouer sur la grande scène de l’Usine à Istres pour la fête d’un lycée. Il faut savoir que sur ces planches, il y a eu du Arch Enemy et du Children Of Bodom. On avait à peu près trois semaines avant de monter sur scène... Juste avant de monter sur scène, on entend le bruit de plus en plus présent de la foule qui se presse. J’avais la trouille de ma vie. Il y avait bien deux cents à trois cents personnes ! Mais une fois le micro en main et les premières notes posées, la sensation était tout bonnement incroyable. Plus rien n’existait mis à part ça, pour un temps qui m’a paru durer une fraction de seconde... On se souvient tous de nos premières fois. Cependant, restons dans l'actualité et concentronsnous plutôt sur les dernières fois. Sans jouer le fin psychologue du « dis-moi ce que tu as fait et je te dirai qui tu es », METAL II MARS s'est entretenu avec Vincent. Artiste polyvalent, on peut retrouver le Marseillais dans un clip de For The Sin, mais également via ses très belles illustrations. Mais ici, c’est le mastermind derrière le projet Dawn of Nil qui m’intéresse. Bref, ruez-vous sur Culminating Ruins, son premier opus, sorti en mai ! Unephotoavec...? Spencer Sotelo de Periphery. Désolé, je n’ai pas vraiment de photo avec l’artiste, parce que ce n’est pas vraiment mon truc d’aller déranger des gens pour un autographe ou un selfie ; même si je comprends totalement les gens qui font ça, y’a pas de soucis ! C’est un chanteur qui m’a toujours impressionné par sa technique vocale, c’est sûr, mais aussi et surtout pour le fait qu’il arrive toujours à sortir des lignes de chant sorties de je ne sais où ! Dans le chaos organisé généré par les musiciens de Periphery, il arrive toujours à placer sa voix là où il le faut quand il le faut pour sublimer l’œuvre. Mon rêve serait d’arriver un jour à atteindre ce level de composition, et dieu sait que j’en suis encore super loin ! Le jour où je l’ai vu sur scène pour la première fois, il dégageait tellement de choses dans son chant... Ce type a une interprétation vraiment grandiose de ce qu’il fait, et ce que tu peux entendre sur scène est, sans mentir, vraiment l’apogée de ce que tu as pu écouter sur leurs albums. Membres du groupe : Ben (basse) Nico (chant) Citron (guitare) Fabrice (batterie) Discographie : Colorblind - album (2019) Without the blues - 2 titres (2016) We couldn't agree on a fucking title - EP (2014) Sites : www.facebook.com/ colorblindmetal Vous faites du groove metal. Comment définirais-tu ce style ? Pour nous, tout part du riff de guitare. Il faut qu'il soit attrayant seul, que le headbang vienne naturellement ! Ce sont des groupes comme Lamb of god, Pantera, Throwdown, Exhorder, Down qui ont influencé Colorblind. Et on y trouve une pointe de hardcore, comme sur le morceau « No compromise » en featuring avec Momo de In Other Climes. Il y a eu plusieurs changements de line-up. Peux-tu faire une mise à jour aux lecteurs de Metal II Mars ? Après le départ de Victor, j'ai suggéré à Fanny de répondre aux sollicitations qu'elle avait reçues, car je ne voulais pas la tenir en otage (Ndlr : elle avait remplacé Léo à la batterie lors de son départ). Donc je suis reparti de zéro, j'ai auditionné du monde pour chaque poste et j'ai fini par trouver mon bonheur. Répéter, créer une cohésion, retourner en studio, tout cela nous a pris du temps, mais cela en valait la peine. Colorblind c’est donc Nico au micro, Fabrice à la batterie et Citron à la guitare ! Comment s’est déroulé le tournage du clip « Job » ? On a fait ça dans notre local de répétition, sous la direction de Lucas Rageot, qui signe ici son premier clip. On a une musique influencée par les années 90, on voulait refléter ça dans le grain de l'image et dans le montage. Vous proposez votre album en streaming gratuit et également en version. Ceci reflète à merveille le paradoxe de cette nouvelle consommation de la musique, n’est-ce pas ? C'est vrai que le vinyle revient en force et ce n'est pas pour déplaire à l'amateur que je suis ! Et je tiens à la gratuité de notre musique sur le net (Bandcamp), car j'estime en avoir profité moi-même à outrance. Nous avons des CD, des vinyles, des t-shirts sur notre webstore, si les gens veulent faire une geste, au moins ils ont du physique en retour. Par contre, ce qui me préoccupe le plus, c'est la consommation de Plusieurs changements de line-up ne seront pas venus à bout de Ben. Seul survivant du trio originel, le bassiste repart de plus belle en ayant sorti depuis avril le premier album éponyme de Colorblind. Disponible en vinyle, cd et streaming, Metal II Mars a surtout hâte de le découvrir en live ; et je pense ne pas être le seul... 8 ZOOM SUR 9ZOOM SUR la musique live. Les clubs ferment et les festivals pullulent. L'underground a besoin de lieux forts pour exister. Le morceau « Too short too long » dénote par rapport à l’énergie voire la violence des autres chansons de l’album. D’où vient-il ? C'est une tentative pour ramener un publique plus féminin vers Colorblind ! (rires) Plaisanterie à part, c'est un morceau qui a quelques années, et qu'on jouait quand on sortait les guitares acoustiques. Je savais qu'on avait un bon morceau, du coup plutôt que de le vendre, on l'a enregistré. Un petit mot à dire sur le titre Bleu ? Déjà presque trois ans qu’il nous a quittés... On jouait à Nice le jour où on a appris son décès. Beaucoup de gens le connaissaient, l'émotion était palpable. J'ai écrit ce texte juste après. Pour l'anecdote, j'ai organisé au Korigan, la première date de son groupe Blobfish Killer. Il est arrivé quelques heures avant, fraichement débarqué d'une tournée avec Shining, sans être passé par la douche et prêt à en découdre. Il nous manque... Peux-tu nous en dire plus sur le Rate Penade Summer Minifest auquel vous participez le 8 juin ? Je ne connais pas encore ce lieu, mais on est toujours heureux de répondre à l'invitation des gens qui se donnent du mal pour faire vivre la scène. D’ailleurs, avez-vous d’autres dates estivales ou de rentrée à annoncer ? Rien que je ne peux dévoiler pour le moment. Mais on a envie de jouer, donc j'en profite pour m'adresser aux bookers et promoteurs qui lisent Metal II Mars, contactez-nous via facebook ou à l'adresse : leadtoviolence@yahoo.com. @RomainBARRIELLE Membres du groupe : Ben (basse) Nico (chant) Citron (guitare) Fabrice (batterie) Discographie : Colorblind - album (2019) Without the blues - 2 titres (2016) We couldn't agree on a fucking title - EP (2014) Sites : www.facebook.com/ colorblindmetal Vous faites du groove metal. Comment définirais-tu ce style ? Pour nous, tout part du riff de guitare. Il faut qu'il soit attrayant seul, que le headbang vienne naturellement ! Ce sont des groupes comme Lamb of god, Pantera, Throwdown, Exhorder, Down qui ont influencé Colorblind. Et on y trouve une pointe de hardcore, comme sur le morceau « No compromise » en featuring avec Momo de In Other Climes. Il y a eu plusieurs changements de line-up. Peux-tu faire une mise à jour aux lecteurs de Metal II Mars ? Après le départ de Victor, j'ai suggéré à Fanny de répondre aux sollicitations qu'elle avait reçues, car je ne voulais pas la tenir en otage (Ndlr : elle avait remplacé Léo à la batterie lors de son départ). Donc je suis reparti de zéro, j'ai auditionné du monde pour chaque poste et j'ai fini par trouver mon bonheur. Répéter, créer une cohésion, retourner en studio, tout cela nous a pris du temps, mais cela en valait la peine. Colorblind c’est donc Nico au micro, Fabrice à la batterie et Citron à la guitare ! Comment s’est déroulé le tournage du clip « Job » ? On a fait ça dans notre local de répétition, sous la direction de Lucas Rageot, qui signe ici son premier clip. On a une musique influencée par les années 90, on voulait refléter ça dans le grain de l'image et dans le montage. Vous proposez votre album en streaming gratuit et également en version. Ceci reflète à merveille le paradoxe de cette nouvelle consommation de la musique, n’est-ce pas ? C'est vrai que le vinyle revient en force et ce n'est pas pour déplaire à l'amateur que je suis ! Et je tiens à la gratuité de notre musique sur le net (Bandcamp), car j'estime en avoir profité moi-même à outrance. Nous avons des CD, des vinyles, des t-shirts sur notre webstore, si les gens veulent faire une geste, au moins ils ont du physique en retour. Par contre, ce qui me préoccupe le plus, c'est la consommation de Plusieurs changements de line-up ne seront pas venus à bout de Ben. Seul survivant du trio originel, le bassiste repart de plus belle en ayant sorti depuis avril le premier album éponyme de Colorblind. Disponible en vinyle, cd et streaming, Metal II Mars a surtout hâte de le découvrir en live ; et je pense ne pas être le seul... 8 ZOOM SUR 9ZOOM SUR la musique live. Les clubs ferment et les festivals pullulent. L'underground a besoin de lieux forts pour exister. Le morceau « Too short too long » dénote par rapport à l’énergie voire la violence des autres chansons de l’album. D’où vient-il ? C'est une tentative pour ramener un publique plus féminin vers Colorblind ! (rires) Plaisanterie à part, c'est un morceau qui a quelques années, et qu'on jouait quand on sortait les guitares acoustiques. Je savais qu'on avait un bon morceau, du coup plutôt que de le vendre, on l'a enregistré. Un petit mot à dire sur le titre Bleu ? Déjà presque trois ans qu’il nous a quittés... On jouait à Nice le jour où on a appris son décès. Beaucoup de gens le connaissaient, l'émotion était palpable. J'ai écrit ce texte juste après. Pour l'anecdote, j'ai organisé au Korigan, la première date de son groupe Blobfish Killer. Il est arrivé quelques heures avant, fraichement débarqué d'une tournée avec Shining, sans être passé par la douche et prêt à en découdre. Il nous manque... Peux-tu nous en dire plus sur le Rate Penade Summer Minifest auquel vous participez le 8 juin ? Je ne connais pas encore ce lieu, mais on est toujours heureux de répondre à l'invitation des gens qui se donnent du mal pour faire vivre la scène. D’ailleurs, avez-vous d’autres dates estivales ou de rentrée à annoncer ? Rien que je ne peux dévoiler pour le moment. Mais on a envie de jouer, donc j'en profite pour m'adresser aux bookers et promoteurs qui lisent Metal II Mars, contactez-nous via facebook ou à l'adresse : leadtoviolence@yahoo.com. @RomainBARRIELLE Un album ? Mon album du moment c’est Periphery IV : Hail Stan. Il y a tellement à dire sur cet album, comment résumer ?... D’album en album ce groupe se surpasse, j’ai l’impression. Ce dernier opus est plus sombre, plus violent par moments et, au milieu de tout ça, il y a quand même des passages groovy, d’autres passages plus lumineux, d’autres encore plus mélancoliques. Le tout sublimé par une technique et une inventivité à toute épreuve. C’est à la fois un puzzle et une histoire qui se déroule devant tes yeux. Le premier titre « Reptile » est carrément un chef d’œuvre pour moi. Un dvd? Je ne suis pas particulièrement consommateur de DVD musicaux, mais s’il y en a bien un qui m’a fait vibrer, c’est bien le Live In Texas de Linkin Park. A l’époque, je ne devais avoir qu’à peine quatorze ans tout au plus, et j’ai dû être à fond sur ce groupe pendant bien deux ans. C’est d’ailleurs avec eux que j’ai commencé à écouter du metal. Alors quand je suis tombé sur le Live In Texas, je suis tout simplement resté scotché devant mon écran du début à la fin, particulièrement impressionné par l’énergie que pouvait dégager Chester Bennington devant ces milliers de personnes. Un concert ? J’imagine que tout un tas de personnes t’a sûrement sorti des artistes internationalement reconnus pour le coup. Pour ma part, malgré le fait que moi aussi j’ai vu quelques concerts de ces artistes que j’ai particulèrement kiffés aussi, le concert auquel j’ai assisté et pour lequel j’ai particulièrement vibré c’était au South Metal Fest. Il n’y en a eu qu’une edition, mais c’était carrément mémorable pour deux choses bien particulières : c’était le premier concert auquel j’assistais avec mon propre groupe, et à la fin de la soirée, j’ai eu le droit d’headbanger et pogoter sur du Dagoba sous la pluie et l’orage. Toutes ces circonstances réunies, je peux te dire que niveau sensation t’en as à revendre ! 10 VOS DERNIERS... 7IL NE DOIT EN RESTER QU'UN ! Quel est le dernier album que tu as acheté ? Il s’agit du vinyle Illmatic XX de Nas. Je n'achète plus vraiment de CD, par contre j’essaie de me faire une petite collection de vinyle (j’adore l’objet) où je réunirai tous les albums que je considère comme des classiques, et cet album en fait clairement partie. J’ai découvert Nas lorsque j'étais adolescent avec God’s Son et je me souviens avoir vu la pochette d’Illmatic avec un Nas tout gamin et ça a attiré ma curiosité. Je pensais d’ailleurs à l’époque qu’il avait enregistré son album tout petit. Quel est le dernier concert que tu as donné ? C’était en 2015 si je me souviens bien, à Toulouse (où je vivais à l’époque), j’étais le batteur d’un groupe de grunge/garage rock s’appelant Fuzzcake. Mais mes souvenirs sont assez flous je dois dire, c’était une période assez ... rock ’n’ roll. Quel est le dernier concert auquel tu as assisté ? C’était la release party des copains de For The Sin (samedi 25 mai) et c’était un joyeux bordel ! Sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, ils ont bien retourné l’Humus (c’est le nom de la salle de concert), un vrai défouloir. Ce soir-là, j’ai aussi pris une grosse claque avec Blood and Sweat, un groupe de beatdown perpignanais. Quel est le dernier morceau que tu viens d'écouter ? Pas évident car j’ai l’habitude d'écouter systématiquement un album dans son intégralité. Ce serait donc The Furnaces of Palingenesia des Français de Deathspell Omega. Il est dans la lignée de Paracletus que j’avais adoré pour sa musicalité dissimulée derrière un chaos total que peu de groupes arrivent à contrôler. Quelle est la dernière œuvre que tu as créée ? C’est la pochette d’album de mon projet personnel Dawn Of Nil où l’on peut apercevoir plusieurs monolithes gigantesques partants du niveau de la mer qui culminent au-delà des nuages et semblent s'étendre très loin sur l’horizon bleu de l'océan. Je sais à quel point l’artwork peut influencer et donner le ton à un album, c’est pour cette raison que je mets un point d’orgue à réaliser une pochette la plus marquante et cohérente par rapport à sa musique. Je voulais un visuel vertigineux, poétique, presque surréaliste appelant à la contemplation où l’on se sent tout petit comme perdu dans l’immensité de l’espace représenté. Le tout réalisé à la main pour un côté plus authentique et intemporel. Quel est le dernier clip auquel tu as participé ? C’était le clip du morceau « Pain » de For The Sin réalisé par le vidéaste Asvald Filmmaker dans lequel je jouais le rôle du ravisseur dans une scène de torture physique et psychologique. Un clip bien sombre et violent où on a tous pris beaucoup de plaisir à participer ; d’autant que le clip est bien efficace et est à l’image du titre en question. ■ @JuliaLODDI Un souvenir particulier ? Un de mes potes de l’époque (j’étais au lycée à ce moment-là et c’est un de mes guitaristes actuels) m’appelle pour monter un groupe afin de jouer sur la grande scène de l’Usine à Istres pour la fête d’un lycée. Il faut savoir que sur ces planches, il y a eu du Arch Enemy et du Children Of Bodom. On avait à peu près trois semaines avant de monter sur scène... Juste avant de monter sur scène, on entend le bruit de plus en plus présent de la foule qui se presse. J’avais la trouille de ma vie. Il y avait bien deux cents à trois cents personnes ! Mais une fois le micro en main et les premières notes posées, la sensation était tout bonnement incroyable. Plus rien n’existait mis à part ça, pour un temps qui m’a paru durer une fraction de seconde... On se souvient tous de nos premières fois. Cependant, restons dans l'actualité et concentronsnous plutôt sur les dernières fois. Sans jouer le fin psychologue du « dis-moi ce que tu as fait et je te dirai qui tu es », METAL II MARS s'est entretenu avec Vincent. Artiste polyvalent, on peut retrouver le Marseillais dans un clip de For The Sin, mais également via ses très belles illustrations. Mais ici, c’est le mastermind derrière le projet Dawn of Nil qui m’intéresse. Bref, ruez-vous sur Culminating Ruins, son premier opus, sorti en mai ! Unephotoavec...? Spencer Sotelo de Periphery. Désolé, je n’ai pas vraiment de photo avec l’artiste, parce que ce n’est pas vraiment mon truc d’aller déranger des gens pour un autographe ou un selfie ; même si je comprends totalement les gens qui font ça, y’a pas de soucis ! C’est un chanteur qui m’a toujours impressionné par sa technique vocale, c’est sûr, mais aussi et surtout pour le fait qu’il arrive toujours à sortir des lignes de chant sorties de je ne sais où ! Dans le chaos organisé généré par les musiciens de Periphery, il arrive toujours à placer sa voix là où il le faut quand il le faut pour sublimer l’œuvre. Mon rêve serait d’arriver un jour à atteindre ce level de composition, et dieu sait que j’en suis encore super loin ! Le jour où je l’ai vu sur scène pour la première fois, il dégageait tellement de choses dans son chant... Ce type a une interprétation vraiment grandiose de ce qu’il fait, et ce que tu peux entendre sur scène est, sans mentir, vraiment l’apogée de ce que tu as pu écouter sur leurs albums. 6 IL NE DOIT EN RESTER QU'UN !@SunLabRecords Les artistes ont été/sont des fans. Cela se confirme d'autant plus dans le metal, tant notre musique est passionnelle. De nos jours, la « mode » est à la hiérarchie et aux classements. Le metal, par l'abondance et l'hétérogénéité de groupes (nouveaux et anciens), n'y échappe pas. Anthony, alias Psymon, est le chanteur du combo sudiste Behind The Woods, mais aussi celui du groupe Mercury (Grenoble). Proposant un style metalcore mélodique, BTW a sorti un album intitulé First Breath en début d’année, dans lequel Anthony partage le chant avec Loud (également dans For The Sin). Voici donc ses cinq préférences metalliques, avec une mention spéciale pour le concert, même si tu spoiles un peu la suite de mon fanzine ! (rires) Il existe de nombreux concerts dans notre région. Mais de belles initiatives comme celle-ci, un peu moins. En effet, le Furious Metal Fest n’était pas un énième festival de metal dans notre cité phocéenne (même si, avouons-le, il n’y en a pas tant que ça non plus), mais un concept fort et passionnant. Grâce à Karim (chanteur de Blooming Discord) et Another Management, le studio Decanis accueillait, ce vendredi soir, un plateau de cinq très bons groupes régionaux, mais également de nombreux acteurs locaux qui font vivre la scène metal à leur manière. Metal II Mars se devait donc de répondre présent car réunir les « forces vives » du metal marseillais et les faire se rencontrer correspond tout à fait à l’objectif premier du fanzine qui fête, tout de même, ce mois-ci, son cinquantième volume ! J’ai donc eu le plaisir de partager un stand aux côtés des habitués Sébastien Bailly -venu faire la promotion, entre autres, de la deuxième édition de son South Troopers Festet Stryker de la boutique Sabre-Tooth qu’on ne présente plus. Etaient également présents Chris Alarcon (L’Esprit Metal), Axelle et Rémi (The Way of Steel / Metalhead Corner) interviewés par David (Groudoudou Events), le tout dans une bonne humeur constante tout au long de la soirée. Lecks Inc. s’est occupé d’ouvrir les hostilités avec son metal industriel énervé, mais surtout très carré. Même si le public n’est pas encore très nombreux en ce début de set, le groupe n’en a cure et balance ses hits « Alienation » ou encore « Don’t call me babydoll ». Bravo à eux pour être aussi pros et actifs, et ce, peu importe les conditions. De nombreuses dates sont encore à venir pour Lecks et sa bande, à suivre donc. On enchaîne avec les voisins de Marie Antoinette. Proposant une musique heavy rock n’ roll, le groupe semble être toutefois en pleine mutation. Récemment rejoint par Loy au chant, la demoiselle aura autant conquis le public par son costume et son charme naturel qu’impressionné par ses screams aussi surprenants, par rapport au style du combo, que maitrisés. Voilà assurément une valeur ajoutée et un intérêt grandissant pour le quatuor niçois. Ricine arrive sur scène et est rapidement prêt à en découdre. A l’honneur le mois dernier dans Metal II Mars, je peux désormais confirmer être très fier d’avoir eu un groupe de cette trempe dans mon fanzine. Une folle puissance se dégage de ce combo, et le chant, peu importe la langue, passe aussi bien en anglais qu’en français. Le groupe aura autant fait danser son auditoire qu’il l’aura mis KO. Mention spéciale à Fab qui chante et fracasse ses fûts, emportant avec lui un public tout sourire et agréablement choqué par autant de qualités. Même si on l’a vu partout pendant la soirée, c’est surtout sur scène que l’on attend Karim (alias The Kage) de Blooming Discord. Auteur d’un excellent EP intitulé Brambles And Bones, le groupe a depuis rencontré des problèmes au niveau de son line-up. Voilà donc la raison pour laquelle il n’y aura pas de batteur ce soir. Les Marseillais s’en sortent bien sans, mais après avoir vu Ricine juste avant, le manque reste notable. Hormis cette absence, on pourra noter que tous les titres de l’EP seront joués ce soir et, qu’ils soient puissants (« Avenger of the deceived » et « The way we lose »), planants (« Creator »), théâtraux (« Torn apart ») ou des hits (« Burn it »), tous rendent merveilleusement bien sur scène. On termine cette affiche avec Porno Graphic Messiah, qui, via son chanteur Scars et sa structure Another Management, est le groupe parfait pour clôturer ce festival. Via le décor et les tenues des musiciens, le metal industriel des Porno prend toute sa dimension sur scène. Envoûtant, voire perturbant, Scars tient littéralement le public dans sa main et sa musique nous pénètre pour nous posséder. Mission accomplie pour le combo de la French Riviera en particulier, et pour tous les autres groupes de la soirée en général. Bref, les absents ont toujours tort, toujours... Fred Landercy LE FESTIVAL DU MOIS 11 FURIOUS METAL FEST [PORNO GRAPHIC MESSIAH + BLOOMING DISCORD + RICINE + MARIE ANTOINETTE + LECKS INC.] - Studio Decanis - Marseille - 31/05/2019 @ Chris/L'ESPRIT METAL
METAL II MARS VOL.50 - JUIN 2019 - Page 1
METAL II MARS VOL.50 - JUIN 2019 - Page 2
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