BSC NEWS NOVEMBRE 2014 - Page 1 - Voilà le 74ème numéro et toujours autant d’enthousiasme et de vitalité pour fouiller l’horizon culturel qui s’offre à nous tous les jours. Je vous épargnerai ce mois-ci mes analyses sur le recul du nombre de lecteurs et le grand péril que court la littérature de ne pas finir en tablette et de disparaître. Pour ce nouveau numéro du BSC NEWS Magazine, j’ai plutôt envie de vous parler et de m’étendre sur cette formidable envie de partir chaque mois à la découverte de nouvelles voix et de fraîches aspirations qui ne demandent qu’à éclore et à se laisser écouter. Cette profonde et solide conviction est à l'égal d’une passion chevillée à notre ligne éditoriale (oui, cela signifie encore quelque chose pour quelques-uns d’entre nous) que nous défendons ardemment. Pour ma part, je nourris une passion hybride pour la musique et la littérature qui revêt bien plus de liens et d’accroches qu'on voudrait bien le croire. En tous cas, le plaisir, lui, est similaire à celui d’apprécier, d’aimer et de partager, même s'il est souvent déstabilisant de réfléchir à son expression et à sa capacité à se transmettre à l’autre. Vaste question sur laquelle il est difficile de trancher lorsque l’on est submergé par la passion du fait culturel. Voilà donc une 74ème bonne raison de divaguer dans les champs culturels du BSC NEWS MAGAZINE où, malgré l’arrivée de l’hiver en ce mois de novembre, le soleil et la clarté des découvertes continuent d’éclairer les blés de la littérature, les fleurs de l’illustration et de la bande dessinée et les grands pins de la musique. Car l’horizon de plaisir que nous vous proposons ce mois-ci tente une nouvelle fois de vous aiguiller vers des artistes et des personnalités de talent. Retrouvez ainsi Aron Wiesenfeld qui nous fait l’honneur de la couverture, un duo musical étonnant que forment Airelle Besson et Nelson Veras, les inséparables Kerascoët qui lancent un Artbook à découvrir, Jean-René Lemoine qui nous parle avec passion de sa nouvelle adaptation de Médée au théâtre ou encore la fougue des Catfish qui enflamment les scènes français avec un rock énergique. Une nouvelle fois, le BSC NEWS se réjouit de vous faire partage cette fournée toute chaude de découvertes appétissantes. BSC NEWS MAGAZINE - Novembre 2014 - N°74 !2 Une histoire de la passion du fait culturel par Nicolas Vidal BSC NEWS MAGAZINE - Novembre 2014 - N°74 !3 Sommaire BSC NEWS MAGAZINE - Novembre 2014 - N°74 !4 ARON WIESENFELD Les Kerascoët illustration - P.7 bande dessinée - P.86 interview epistolaire - P.39 Rodolphe Oppenheimer LIVRES Sélection BSC NEWS MAGAZINE - Novembre 2014 - N°74 !5 CATFISH Airelle Besson & Nelson VerasMUSIQUE - P.126 JAZZ CLUB - P.122 Jean-René Lemoine Théâtre - P.72 Jean-Claude Servais Bande dessinée - P.79 BSC NEWS MAGAZINE - Novembre 2014 - N°74 !6 BSC NEWS MAGAZINE - Novembre 2014 - N°74 !7 ARON WIESENFELD Par Julie Cadilhac - Traduction De l’Américain : Gaëlle Der Hagopian Né à Washington, dans la capitale fédérale des États-Unis, Aron Wiesenfeld vit aujourd'hui à San Diego en Californie. Après avoir étudié la peinture au Collège de Cooper Union à New-York, il a poursuivi ses études à l'Art Center de Pasadena ( Californie). Si, un temps, il a illustré des comic books ( périodiques américains de bandes-dessinées), très vite, il décide de se consacrer entièrement à la peinture. Ses œuvres ont été exposées dans des galeries du monde entier ( New-York, L.A, Seattle, Toronto, San Francisco, Oslo, Amsterdam, Rome...). En septembre 2014, il a présenté à l'Arcadia Contemporary à New York une exposition nommée " Solstice". Nous vous invitons à plonger dans l'univers mystérieux de ses toiles : les paysages y sont empreints d'un mysticisme intrinsèque et l'on y croise des êtres fragiles, esseulés , souvent insaisissables, qui incitent à réveiller notre imagination pour expliquer leur présence, leur destination, leur histoire. Des images pour aider à mieux voir... LA COUV & L’INTERVIEW Quel a été le déclencheur de votre vocation de peintre? Enfant, je n’avais pas d’affinités particulières ou de talents pour la peinture. Mon frère et moi faisions souvent des constructions et jouions de la musique. Je faisais également des dessins mais rien de très sérieux. J’ai commencé à m’intéresser aux dessins quand j’ai découvert vers 11 ans les BDs. Qu'est-ce qui vous a fait arrêter la carrière d'illustrateurs de comic books? L'envie de travailler sur d'autres supports et avec d'autres matières? C’était la suite logique des choses. J’ai poursuivi le rêve que j’avais depuis que j’étais jeune en devenant un illustrateur de comic books. Ce qui fut génial tant que cela a duré. A un moment donné cependant, j’ai dépassé le sujet et je me sentais constamment frustré par le côté «linéaire de la nature du travail » et les affreux résultats qui en résultaient : il était temps de changer. Sur quels supports et avec quelles matières travaillez-vous? Je travaille le plus souvent sur toile pour la peinture à l’huile et sur papier pour le fusain. J’aime ces deux supports parce qu’ils sont très flexibles et qu’il est facile de faire des changements. J’ai tendance à passer en revue beaucoup d’images sur toile avant de me concentrer sur l’une d’entre elles. De ce BSC NEWS MAGAZINE - Novembre 2014 - N°74 !8 BORDER BSC NEWS MAGAZINE - Novembre 2014 - N°74 !11 LANDFALL LANDFALL fait, ces deux supports collent très bien à ma méthode de travail. Avez-vous des mentors en matière de peinture? J’ai eu un grand nombre de professeurs géniaux à l’école des beaux-arts. F. Scott Hess a été d’une aide toute particulière : j’avais tendance à vouloir faire des images très chargées. Il m’a appris que beaucoup plus de choses pouvaient être exprimées avec beaucoup moins (que la simplicité pouvait exprimer beaucoup de choses). Ce fut une leçon d’une très grande valeur. Comment travaillez-vous vos toiles? A partir d'images, de modèles? Ou les images sont-elles uniquement le fruit de votre imagination? D’habitude, l’origine de mes idées vient de ce que je vois dans la “vraie vie”. Ensuite j’en fais des croquis (de mémoire). Je dessine un grand nombre de croquis sur feuilles volantes. De ce fait, il m’est possible de voir un grand nombre d’entre eux en même temps - je peux les juxtaposer. Souvent les idées se combinent de cette façon-là. Oui, c’est ainsi : lorsque je fais une peinture ou un dessin, je les élabore à partir d’un croquis et les continue à partir de mon imagination. BSC NEWS MAGAZINE - Novembre 2014 - N°74 !9 FLOWERBED Les photos entrent en jeu si nécessaire, mais je préfère travailler à partir de mon imagination. Vos paysages bucoliques mêlent réalisme et onirisme : l'expression picturale d'un grand rêveur? Un rêveur, oui, mais je rêve mieux avec un pinceau dans la main (sourire). Les images arrivent ensemble petit à petit. De ce fait c’est toujours une surprise pour moi de voir à quoi cela ressemble à la fin. Dans vos œuvres, on trouve de nombreux portraits : certains en noir et blanc, d'autres en couleurs...quand et pourquoi décidez-vous qu'un portrait sera en noir et blanc? J’aime travailler en noir et blanc, particulièrement les portraits. La couleur peut être une distraction. Mon but est de rendre l’image pure et singulière ; souvent, lorsque je finis une peinture, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup trop de couleurs. De ce fait, je pense que je me dirige davantage vers des œuvres monochromatiques en général. Vos toiles font l'effet d'apparitions que vous auriez eu… d'images que vos promenades champêtres feraient naître dans votre imagination.... Peindre est une forme de voyage. C’est une expérience directe, comme faire une randonnée ou avoir une conversation. Durant toute ma vie j’ai dû affronter des personnes qui BSC NEWS MAGAZINE - Novembre 2014 - N°74 !10 WINTER CABIN
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