Actuel9 - Page 2 - A l’heure où nous célébrons les dix ans de l’accession au Trône de Sa Majesté Mohammed VI, la tentation est grande de s’essayer à analyser le bilan de ces premières années de règne de notre monarque. Médias et édition n’y manquent pas, alors que colloques et rencontres se multiplient pour s’interroger sur la réalité de cette longue pé- riode de transition qui voit le pays se transformer profondément. L’histoire contemporaine s’écrit au jour le jour, mais il reviendra aux historiens de contribuer, dans le débat et avec le recul nécessaire, à l’analyse critique de la dernière décennie. C’est à une tout autre démarche qu’actuel invite ses lecteurs cette semaine. Dix personnalités du monde de la politique, de la culture, de l’enseignement, de la santé, des sports, de la justice et de bien d’autres domaines ont été sollicitées en raison de leur légitimité, de leur expertise, ou de la pertinence de leur analyse, pour nous dire comment ils voyaient le Maroc à l’ho- rizon 2020. Entretiens ou contributions ponctuent ce dossier spécial. Ils n’échap- pent pas à l’aspect bilanciel. Ils fixent surtout quelques idées, quelques voies, que notre pays se devrait d’adop- ter ou d’ouvrir pour répondre mieux encore aux dysfonctionnements qui parfois, ou souvent, nous pénalisent (Lire pages 17 à 37). L’anniversaireques’apprêteàcélébrernotreroyaume survient à un moment clé. Portée par des vents fa- vorables – abondance de flux financiers, profusion d’investissements étrangers en provenance d’Europe ou du Golfe – la croissance marocaine s’est bâtie sur le développement de secteurs porteurs: tourisme, immobilier, télécommunications… multipliant les grands projets structurants, remodelant le territoire urbain, attentive au soutien de secteurs relais des économies aux technologies avancées. On a voulu y voir la capacité d’un pays à ériger un nouveau mode de développement, apte à assurer sereinement sa propre transition et à répondre aux besoins les plus criants de sa population. C’était sans compter avec les revers d’une économie mondiale et d’une crise financière systémique dont les effets finissent bel et bien par affecter la dynamique engagée ces dix dernières années. La décennie qui s’ouvre n’est donc pas sans danger. Parce que le Maroc va devoir continuer à affronter les effets pernicieux de sa démographie alors même qu’il n’a toujours pas répondu aux besoins essentiels d’une grande partie de sa population. Parce que les conséquences de l’urbanisation souvent anarchique, au détriment d’un équilibre du territoire, pèseront sur un modèle sociétal qui se cherche. Parce que l’état d’abandon durable dans lequel se trouve son système éducatif ouvre la voie à toutes les dérives. Parce qu’une large majorité de ses élites politiques est plus préoccupée par sa simple survie, et celle de ses prébendes, que par l’avenir de ses concitoyens. Parce que les relais assurés par la société civile et le tissu asso- ciatif donnent parfois, faute de moyens et de ressources humaines,lesentimentd’un certain essoufflement, pour ne pas dire de lassitude. Beaucoup, et parmi eux nombre d’experts sollicités cette semaine par actuel, conservent foi en l’avenir. Certainsrêventd’uneréformeconstitutionnelle–qui donnerait un réel pouvoir au parlement et au gou- vernement issu d’une majorité stable – assortie d’une indépendance de la justice. D’autres appellent de leurs vœux une autre profonde réforme, celle du système éducatif, du préscolaire à l’université, et une remise en cause d’un système de santé qui laisse à l’écart une grande partie de la population. Comme un message d’anniversaire… 3Édito actuel / Semaine du 25 au 31 juillet 2009 Nosdix prochainesannées actuel L'anniversaire que s'apprête à célébrer notre royaume survient à un moment clé. SDirectrice de la publication: Meriem Lahrizi Conseiller de la rédaction: Henri Loizeau Assistante de la rédaction: Meriem Zraidi Tél. 05 22 95 18 15 / 18 16 REDACTION Directeur de la rédaction: Eric Le Braz Chefs de service: POLITIQUE/INTERNATIONAL : Abdellatif El Azizi ÉCONOMIE : Mouna Kably SOCIÉTÉ/CULTURE : Bahaâ Trabelsi Rédacteurs: Yanis Bouhdou, Amanda Chapon, Zakaria Choukrallah, Khadija El Hassani, Tarik Qattab Correspondante: Sofia Amara (Beyrouth) Photographe: Brahim Taougar Ont collaboré à ce numéro: Abla Ababou, Inès Asensi, Cyril Bonnel, Yanis Bouhdou, Alixanne C., Eve Coulon, Malika El Aoudi, Hafid Jandar, Adil Lutete, Meriama Moutik, Mehdi Reda-Fathmi, Rymza Crédits photo: AFP, MAP et AIC Press ÉDITION Rédacteur en chef technique : Driss Douad Directrice artistique: Fadoua Damiri Secrétaire de rédaction : Annabelle Lhomme Maquettiste : Youssef El Moutassaddik Révision: Laila Lebbar Conception graphique: Studio Baylaucq & Co PUBLICITE Mouna Drissi DIRECTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE Fouad Imadi IMPRIMERIE Idéale, Casablanca DISTRIBUTION Sochepress Imprimé au Maroc – Printed in Morocco. Tous droits réservés. Reproduction interdite sauf accord de l’éditeur. Tirage: 20 000 ex actuel est édité par Logique Presse. Directrice générale: Meriem Lahrizi. 155 Boulevard d’Anfa, 20050 Casablanca, Maroc Tel : 05 22 95 18 15 / 18 16 Télécopie : 05 22 95 18 14 Dépôt légal : en cours Dossier presse : 19/09 actuel Sommaire ÉCRIVEZ-NOUS À courrier@actuel.ma actuel / Semaine du 25 au 31 juillet 2009 4 N°9 - DU 25 AU 31 JUILLET 2009 Que sera le Maroc dans 10 ans ? 22 ans au service de RMA Wataniya Jusqu’à quand la figuration? Aïn Diab, plage publique... payante Les 7 pêchés de Nneka Dépôt légal : en cours Dossier presse : 19/09 Craig David fait vibrer Casa ! 64 17 40 44 50 80 SActualités 06 COURRIER DES LECTEURS 08 LA SEMAINE EN IMAGES 10 DÉCRYPTAGE 12 ÉTAT-MAJOR | La dream team de Horani SDossier 17 PROSPECTIVE | Spécial dix ans SÉconomie 40 PORTRAIT | Fouad Douiri : l’ingénieur de tous les défis 44 ELECTIONS | Les chambres professionnelles gangrénées par la politique 48 STAR | Médicastor prend son envol 49 WARNING | Aircelle Maroc: retour de manivelle SSociété 50 REPORTAGE | Aïn Diab Beach, quand la baignade se fait payante 52 HISTOIRE | Les oubliés de la République 54 ARRÊT SUR IMAGE SMonde 58 AFRIQUE | Les Chinois menacés au Maghreb 59 MAURITANIE | Une présidentielle sans surprise SCulture 60 PORTRAIT | Mounat Charrat, la force de la sobriété 64 CASA MUSIC | Quatre jours et quatre scènes 66 J’AI TESTÉ | Les courses au cybermarché 67 SORTIES | Spectacles en tous genres 68 LIVRES | Anges ou démons? 69 MUSIQUE | Le son new-yorkais 70 CYBERCULTURE 71 JEUX | Vos grilles de sudoku et de mots fléchés STendances 72 VOYAGE | Les Maldives, bienvenue au paradis 74 DÉCO | Lodge K, le luxe sous la tente 78 SHOPPING | Cet été, restons branchés! 81 PEOPLE | Sharleen Spiteri, une Texane de Glasgow à Casablanca... 82 LES CHOIX DE... | Kamal Belghmi, Good morning Florent Photo de couverture: Khalil Nemmaoui pour actuel Courrier / ÉCRIVEZ-NOUS : COURRIER@ACTUEL.MA6 Les MRE se plaignent, à l'étranger, ils se sentent écrasés. Une fois au Maroc, avec leurs voitures le changement est radical. Ils prennent la grosse tête et deviennent des fois insolents, donc les gens leur font des remarques qu'ils n'acceptent pas. Vous n'avez qu'à voir leur façon de conduire ! ZhorBenjellounElAmran C’est un changement de mentalité, et il faut le comprendre. C’est très difficile pour nous qui avons toujours vécu à l’étranger. Le bled change et nous aussi avec un regard différent des leurs. Hamid.R D'abord les amis et à mon humble avis, on ne change pas, on évolue, les mentalités aussi ; bien sûr dans le sens positif ou à l'opposé. Il n'y a pas non plus trente six mille questions à se poser! Nos MRE se sentent rejetés parce qu'ils ont deux nationalités et donc une double identité ; on revendique l'identité française en France et on revendique l'identité marocaine au Maroc, (ou l'inverse). Je peux comprendre que ce soit dur de gérer ces deux situations, qu'on ait du mal à s'adapter et rapidement pour vivre un système et non le subir d'un pays à l'autre ; on se sent souvent piégé ou coupable même simplement d'être biculturel. On ne se rend pas compte de la richesse d'avoir deux cultures, et d'avoir été élevé et éduqué dans les deux ! Mais il y a par contre un grand décalage social, une mentalité liée au pays d'origine qui fait que la personne n’est pas prédisposée à accepter facilement l'autre culture, celle d’une société déjà modernisée (sûrement le rapport pays en voie de développement/pays d'Europe développé) puis la religion aussi! Donc pour ces quelques raisons que je trouve à mon sens quand même évidentes, se plaindre n'a jamais réglé les problèmes et n'a pas lieu d'être! Quand on vit en communauté, mis à part les écarts culturels sociaux et religieux, on s'adapte, on tolère les différences, on apprend des autre, et on vit avec ; c’est ce qu'une grande richesse d'esprit représente pour moi, ceci ne veut pas dire copier une société, faire comme l'autre dans son erreur et sa bêtise et/ ou dans son excès... il ne faut pas se perdre mais cultiver sa différence, et aller de l'avant avec ou sans les autres. C’est un sujet très complexe qui a été étudié dans plusieurs ouvrages dont un qui m'a particulièrement éclairée, en tant que Marocaine du Maroc, sur la situation des MRE, de leur pays d'origine à leur pays de résidence : « Les identités meurtrières » d'Amin Maalouf. NadyaChamor Si on cherche les raisons, on va en trouver à l'infini, le seul fait qu'ils aient grandi là-bas ou qu'il aient une double "identité" ; et je me pose la question : qu'est-ce qu’un Marocain? Quelle est l'identité marocaine? Bien sûr, ces questions sont évoquées en marge de l'objet de cette discussion, et leurs comportements... ne donnent pas de raison pour les rejeter. Même dans notre société, indépendamment des MRE, il y a des comportements agressifs, arrogants. LahcenBadri Les MRE viennent ici pour appliquer ce qu’on leur a interdit a l'étranger, un point c'est tout. Ceci concerne les moins de 30 ans bien sûr. AmelCheikh actuel / Semaine du 25 au 31 juillet 2009 Réagissezauxarticles etauxdébatsd’actuel surcourrier@actuel. ma,ouexprimez- voussurnotregroupe Facebook«actuel… l’espritouvert sinonrien». Le dernier dossier d’actuel était consacré aux rapports contrastés entre les MRE et leur pays. Le sondage BVA-CCME révélait l'attachement des MRE au Maroc mais aussi une certaine amertume. 54% d’entre eux se sentent rejetés par les Marocains de l'intérieur. Ont-ils des raisons de se plaindre ? Vous avez pris la parole sur notre groupe facebook : «actuel, l’esprit ouvert… sinon rien!» Écrivez-nous! Vos réactions, vos suggestions, vos attentes... actuel 155 boulevard d’Anfa 20 050 Casablanca ou par mail : courrier@actuel.ma Actualités8 Quatrepersonnessontdécédéessuiteaucrashdecetaviondetou- risme,survenule20juillet,prèsdeTitMellil.Selonunesourceaéro- portuairecitéeparl’AFP,lepiloteportugaisauraitperdulecontrôle de l’appareil à moins d’un kilomètre de la piste d’atterrissage. ■ LapluslongueéclipsesolairedusièclevisibleseulementenAsieaura duré 6 minutes et 39 secondes au total. Des millions de personnes ont observé ce phénomène et certains ont même communié en groupe, comme ces Indiens dans l’eau du Gange. ■ L’AMDH a organisé mardi 21 juillet une journée de solidarité avec le président de sa section à Khénifra et le directeur de Al-Michâal. Ils comparaissaient le jour même devant le tribunal, suite à une plaintedelafamilleAmehzounequ’ilsaccusentd’abusdepouvoir.■ Aérodrome de Tit Mellil Quatre morts dans un crash L’éclipse du siècle Attention les yeux Journée de solidarité L’AMDH contre les Amehzoune S Dérapage Le buzz de la semaine au Maroc. Cette vidéo filmée en cachette met en scène une altercation entre un citoyen et un policier qui n’a pas hé- sité à déchirer sa chemise pour faire inculper son adversaire. http://www. youtube.com/watch?v=EAlhzSHMICI VU SUR LA TOILE actuel / Semaine du 25 au 31 juillet 2009 Ilya40ans,l’Hommeamarchésurlalune.Pourcommémorercet anniversaire,BarackObama areçule20juilletBuzz Aldrin,Michael Collins et Neil Armstrong (de g. à d.). Aujourd’hui, Obama regarde plutôt vers Mars, le nouveau défi que l’humanité veut relever. ■ Anniversaire La tête dans les étoiles S Wii en mode black La console de jeux Wii sera disponible en robe noire à partir du 1er août au Japon. L’intérêt de la black Wii est purement esthétique. Le noir lui permettant d’être plus en phase avec les appareils électroniques de votre salon. AICPress AICPressSaulLoeb/AFP PedroUgarte/AFP 9Actualités / LA SEMAINE EN IMAGES Quatre Marocains ont été tués et deux blessés mardi 21 juillet lors d’un incendie dans leur pavillon à Mantes-la-jolie, en région pari- sienne. Mustapha Sahel, ambassadeur du Maroc en France, s’est rendulejourmêmeauchevetdesdeuxblessés,lepèreetsafillette.■ Nonnon,cephoquen’apastabasséàmortlajeunefemmesurlesol. Le21juillet,desmilitantsdePETA(associationdedéfensedesdroits desanimaux)manifestaientàHambourg,enAllemagne,contrel’ou- verture de la nouvelle saison de chasse au phoques au Canada. ■ ÀHanoiauVietnam,ontientlaformeenfaisantdesexercicesdans la rue. Il n’est pas rare de tomber, très tôt le matin, sur des Vietna- miensenpleincentredelacapitaleoudansunparc,équipésd’hal- tères comme sur cette photo au lac Hoan Kiem. ■ Incendie à Mantes-la-Jolie Quatre marocains décédés Tu ne chasseras point Sus au massacre des phoques Sport de rue Salle de sport en plein air FAHetMounirChraibidiscutantdansl’enceinteduPalaisroyaldeCa- sablanca,en2006.C’étaitavantquelarelationentrel’ex-WalideMar- rakechetElHimmanetourneauvinaigre.LaprisedebecdeChraïbi avec la nouvelle maire PAM de la ville a fini par lui coûter sa place. ■ FAH – Chraibi La photo que vous ne verrez plus S S’kwiltisons-nous C’est le site «Copains d’avant» à la marocaine. Skwilti.com est un réseau social qui permet aux participants de retrouver leurs anciens camarades de classe, de partager des photos ainsi que de participer à divers forums. actuel / Semaine du 25 au 31 juillet 2009 S Métier:bloggeur professionnel Mohammed Saïd Ahjiouj est «le 1er bloggeur professionnel du monde arabe». Il propose sur son blog des conseils pour faire du blogging un métier, une passion. Une seule adresse: http://miolog.com MiguelMedina/AFP AICPress KavehRostamkhani/AFP HongDinhNam/AFP Actualités10 actuel / Semaine du 25 au 31 juillet 2009 Mounir Chraïbi remercié ● LES FAITS Le wali de Marrakech, Mounir Chraïbi, a été démis de ses fonctions mardi 21 juillet. La décision a été prise suite au rapport rendu par la commission centrale d’enquête diligentée sur place par le ministère de l’Intérieur. Ceci, après que le Parti Authenticité et Modernité soit monté au créneau pour dénoncer une «administration» sur laquelle il rejette la responsabilité de l’annulation des élections à Marrakech-Ménara. ● LE COMMENTAIRE Fatima Zahra Mansouri, la «toujours» maire de Marrakech a finalement eu gain de cause, elle qui a accusé publiquement le wali de vouloir s’attribuer à titre exclusif certaines prérogatives du Conseil de la ville et d’imposer son monopole sur la gestion de certains grands chantiers de la cité ocre. Au prix de sa place de présidente du Conseil de la ville. Faut-il pour autant s’en réjouir? Si dysfonctionnements il y a, ils ne datent pas d’aujourd’hui. Il aura fallu que le PAM pèse de tout son poids, multiplie les menaces pour que la boîte de Pandore soit ouverte, ou presque. Quid du contrôle que doit assurer l’Intérieur sur ses walis? Celui-ci devra-t-il attendre, à chaque fois, que le PAM s’en mêle? ● ET DEMAIN Débarrassé d’un wali visiblement trop gênant, le PAM semble bien parti pour reconquérir une mairie de Marrakech qu’il n’aura jamais vraiment perdue. Mais c’est à l’Intérieur qu’il revient de tirer tous les enseignements de ce fâcheux impromptu postélectoral. T. Q. ● LES FAITS Contrairement aux informations publiées par un quotidien, le laboratoire Roche ne compte pas poursuivre en justice le Marocain Genpharma qui fabrique (légalement) depuis trois ans un générique du Tamiflu, le Genflu. Genpharma a signé en 2005 un contrat avec l’Indien Hétero l’autorisant à fabriquer un médicament anti-grippe A, à condition de ne le vendre qu’au gouvernement. ● LE COMMENTAIRE S’il n’y a pas de contentieux juridique, les relations entre les deux labos ne sont cependant pas au beau fixe. Roche déplore de voir Genpharma commercialiser le générique et d’en faire la publicité à coup de plaquettes commerciales. «Faux, rétorque Adil Zanfari, directeur général de Genpharma. Nous avons effectivement présenté le produit aux médecins de la Santé publique mais à aucun moment nous ne l’avons vendu. Je peux vous assurer qu’aucune publicité n’existe dans les pharmacies pas plus que de boîtes de Genflu, qui, tout comme le princeps, n’est disponible que dans les hôpitaux.» ● ET DEMAIN Le différent qui oppose les deux laboratoires n’est pas propre au Maroc. Il renseigne sur les enjeux économiques énormes qui opposent les fabricants de médicaments de par le monde. En Algérie, le générique Saïflu est vendu au gouvernement algérien plus cher que le princeps. Une histoire de généraux et de gros sous. La grippe A, c’est aussi un business! Z. C. ▲ Bisbillesautourdu génériquedelagrippeA AICPress DR UnedéputéePPS danslatourmente ▲ ● LES FAITS Des menaces de poursuites judiciaires pèsent sur Aïcha El Korch, députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS). En cause: une lettre datée du 15 juillet envoyée au prince Moulay Rachid. Elle y dénonçait la transformation en restaurant du rez-de-chaussée de l’immeuble où elle réside à Sidi Belyout. Le promoteur immobilier aurait lancé les travaux sans autorisation, en se prévalant de sa prétendue proximité avec le prince. ● LE COMMENTAIRE La démarche de la députée a été très mal perçue par le département de Chakib Benmoussa, qui a demandé l’ouverture d’une procédure judiciaire pour «tirer au clair ce dossier et mettre fin à de tels agissements». Par ailleurs, il a été demandé au secrétaire général du PPS d’assumer ses responsabilités. La réaction de l’Intérieur peut paraître quelque peu surdimensionnée. La principale intéressée et son parti rappellent qu’impliquer le nom de la famille royale n’est pas dans leur éthique. La députée s’en est excusée. Un exemple de plus d’un excès de zèle dont certains se révèlent coutumiers quand le Palais lui-même semble moins procédurier? ● ET DEMAIN Au PPS, on insiste sur le caractère personnel du contentieux, tout en regrettant le communiqué du ministère de l’Intérieur «qui est allé trop loin», estime Adichane. Aïcha El Korch est, elle, injoignable. Elle a émis un communiqué ou elle se réserve le droit de poursuivre en justice le promoteur. Z. C. AICPress ▲ 11Actualités / DÉCRYPTAGE actuel / Semaine du 25 au 31 juillet 2009 ● LES FAITS Les pilotes de la RAM affiliés à l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL) maintiennent la pression sur leur compagnie. Après l’échec de plusieurs rounds de négociations portant notamment sur le recrutement de pilotes marocains et l’amélioration des salaires, et au lendemain d’un premier mouvement de grève, l’AMPL a appelé à un nouvel arrêt de travail cette fin de semaine. ● LE COMMENTAIRE Les revendications ne sont pas nouvelles, et la période de départs en vacances, à fort trafic, est souvent considérée par les syndicats comme une opportunité pour faire avancer quelques dossiers en cours. Le malaise est toutefois sérieux parmi les pilotes marocains de la RAM qui acceptent mal la présence de pilotes étrangers, sur la RAM comme sur ses filiales Atlas Blue et RAM Express, au détriment de l’évolution professionnelle des personnels qualifiés nationaux. Une «préférence nationale» que Driss Benhima dit pourtant vouloir développer grâce à la sortie des prochaines promotions de l’École nationale des pilotes de ligne. ● ET DEMAIN On imagine mal les pilotes, déterminés, rentrer dans le rang sans la moindre avancée. Mais pour l’heure, leur mouvement n’a eu que peu de conséquences sur les vols, notamment avec l’Europe. Au-delà de ce mouvement ponctuel, direction et syndicat devront bien en passer par la négociation qui impose des concessions de part et d’autre. Faute de quoi, le dossier de la marocanisation des pilotes a encore de beaux jours devant lui… Y. B. ▲ Brasdeferà RoyalAirMaroc BrahimTaougar/actuel ▲ Piratage:versplus derépression ● LES FAITS Le gouvernement veut lutter plus efficacement contre le piratage. Comment? À travers une «commission interministérielle pour le contrôle des enregistrements sonores et audiovisuels» et des descentes policières plus fréquentes dans les échoppes de pirates. C’est ce qu’a annoncé Khalid Naciri (photo), ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, à Khouribga, le 19 juillet dernier. ● LE COMMENTAIRE Encore une fois, le gouvernement adopte un ton menaçant envers les pirates de films, de logiciels et de musique. Pourtant, rien ne garantit que les efforts de l’État porteront leurs fruits cette fois-ci, tant le marché est inondé et qu’aucune industrie locale ou d’importation n’existe réellement. Il ne faut pas se voiler la face: entre le dernier film piraté vendu à 5 dirhams à Derb Ghallef et l’original tout simplement introuvable dans le marché, le consommateur continuera à acheter ses galettes numériques dans les marchés informels. Même le cinéaste Nour- Eddine Lakhmari, auteur du film Casanegra, a avoué avoir acheté des films piratés… ● ET DEMAIN La politique répressive a montré ses limites, même dans les pays développés. Combattre le piratage par des descentes policières n’aura qu’un impact limité. Un DVD original à moins de 50 dirhams? Les pirates pourront alors se recycler à une activité légale et honorable. Z.C. DR ONDA:lessoupçons delaCourdescomptes ▲ ● LES FAITS Le rapport de la Cour des comptes sur l’ONDA devrait être présenté au Roi dans les toutes prochaines semaines. Les investigations de la Cour témoigneraient de nombreux dysfonctionnements et ses conclusionsseraient« explosives». ● LE COMMENTAIRE L’histoire de l’Office national des aéroports est sujette aux turbulences. Créé en 1990 et placé sous la direction d’Ahmed El Biaz, la gestion de l’Office laissera souvent place au doute. Et l’opacité y tiendra non moins souvent lieu de «bonne gouvernance». Succédant en 2003 à El Biaz et à Amal Guedira, Abdelhanin Benallou n’est pas un inconnu de la Cour des comptes. C’est en effet cette même Cour qui l’avait déjà épinglé pour sa gestion à la tête du CDER (Centre de développement des énergies renouvelables). Un an après sa nomination, Benallou, qui ignore les injonctions de sa tutelle, est au centre d’une affaire de détournement d’appel d’offres international. Depuis, l’ONDA n’a de cesse d’intéresser au plus haut point la curiosité de la Cour des comptes, dont le dernier rapport pourrait coûter la place à son directeur général. ● ET DEMAIN Au-delà de l’histoire tumultueuse de l’Office, c’est une fois encore toute la procédure de nomination des DG des entreprises publiques qui devrait être revue. Responsables de leur bilan, nul ne comprendrait qu’ils ne soient pas poursuivis en cas d’infraction avérée. M.K. DR 12 Actualités / ÉTAT-MAJOR ser et innover». C'est ce leitmo- tiv ayant rythmé la campagne du nouveau président que la CGEM choisit comme slogan. Une ma- nière d'afficher clairement la nouvelle dynamique que Mohamed Ho- rani entend insuffler à l'entreprise maro- caine. «L'entreprise doit oser prendre des risques, innover et sortir des sentiers battus pour être plus compétitive et conquérir de nouveaux marchés», estime-t-il. L’objec- tif étant d'insérer le Maroc dans l’écono- mie mondiale du savoir, grâce à une en- treprise marocaine citoyenne «qui ose et qui innove». Pour Horani, l'innovation doit concerner non seulement la technologie mais aussi l'organisation, le mode de ges- tion et la commercialisation. Pour atteindre ses objectifs, la CGEM se réorganise atour de 18 commissions (contre 15 auparavant). Elle crée ainsi une commis- S Entre la «sagesse» d'anciens membres et le dynamisme de nouveaux profils, le patron de la CGEM augmente le nombre de commissions et fait de la conquête de nouveaux marchés son cheval de bataille. sion dédiée à l'innovation et aux relations avec l'université. C'est l'une des nouveau- tés de l'ère Horani. Travailler dans la continuité La commission «Formation», qui inter- venait à la fois au niveau de la formation initiale et professionnelle a été scindée en deux. L’une, pour la formation profes- sionnelle et l'autre pour l’innovation. Cette commission est chapeautée par Mohamed Tajeddine Lasry, actuellement membre du directoire de MedZ en charge du pôle offs- horing et technologies. Outre la commission Innovation, la nou- velle équipe a créé deux autres commis- sions. L'une dédiée à l'investissement, et l'autre au commerce extérieur. Enfin, une commission baptisée «Stratégie secto- rielle» qui vient remplacer la commission «Emergence». Celle-ci a pour rôle de suivre l'ensemble des stratégies sectorielles lan- cées à l'échelle nationale (Maroc Vert, Plan Rawaj…). Ainsi, la confédération entend travailler dans la continuité des stratégies sectorielles tout en apportant sa propre touche pour «assurer plus de cohérence, une déclinaison régionale des stratégies et s'assurer de leur mise en œuvre». Cette commission a aussi pour mission de tra- vailler sur la nouvelle vision de la CGEM, à l'horizon 2020. Pour le prochain Conseil d'administration prévu pour le 10 septembre, les commis- sions doivent présenter un plan d'action dé- taillé. Horani, quant à lui, se donne jusqu’au 26 septembre pour présenter le détail de sa feuille de route, lors de la réunion du premier conseil de l'entreprise prévu à Saïda. Ce sera le grand oral pour le nouveau président qui aura alors à convaincre les 30000 entreprises membres, directs ou indirects, de la CGEM. Pour l’heure, Horani se garde d’annoncer de grandes ruptures. Son travail, affirme-t-il, s'inscrira dans la continuité de l'action de l'équipe précé- dente pour renforcer la modernisation de la Confédération et sa crédibilité. Sur des dossiers chauds comme le dialogue social, le nouveau président privilégie le compromis pour préserver la compétiti- vité de l'entreprise tout en respectant les droits des salariés. Khadija El Hassani LadreamteamdeHorani Du sang nouveau, mais aussi de la sagesse et de l'expérience. Ce sont les deux critères retenus par Mohamed Horani pour le choix de sa «dream team». Ainsi, on retrouve certaines figures de l'ancienne équipe. Parmi elles, Mohamed Hdid, qui chapeaute la commission Fiscalité. Autre «ancien», Abdelmajid Tazlaoui (Pdg, Onapar), qui se retrouve parmi les sept vice-présidents du bureau. Le patron des patrons peut ainsi compter sur leur expérience et leur «sagesse», mais aussi et surtout sur leur connaissance des dossiers. Dans son équipe, il compte également sur de grosses pointures comme le patron de Alliances développement immobilier, Alami Nafekh Lazrak. Horani mise aussi sur la contribution féminine. Sur les sept membres de son bureau exécutif, deux sont des femmes. Il s'agit de Saïda Lamrani Karim et de Ghalia Sebti, gérante de Aitmanos. ■ S Sa garde rapprochée actuel / Semaine du 25 au 31 juillet 2009 Photos:BrahimTaougar/actuel Le nouveau patron de la CGEM veut renforcer la crédibilité de la Confédération. Alami Nafekh Lazrak Abdelmajid Tazlaoui Saïda Lamrani Karim actuel / Semaine du 25 au 31 juillet 2009 S Montéeenépingleparl’Intérieur,l’affaireAbdelazizAftati,ledéputéPJDquiaadressé unelettreàl’ambassadeurdeFranceàRabat,risquedecoûtercheràlaformationislamiste. LePJDdanslecollimateur duministèredel’Intérieur Actualités / POLITIQUE14 es islamistes n’avaient vraiment pas besoin de ça! Un député du PJD qui s’adresse à l’ambassadeur de France pour se plaindre du mi- nistère de l’Intérieur, de mémoire d’islamiste, on n’a jamais vu pareille dé- marche. La lettre a été adressée à l’ambas- sadeur de France Jean-François Thibault par Abdelaziz Aftati, député, membre du secrétariat national et dirigeant du Parti de la Justice et du Développement, le 5 juillet dernier. La missive de Aftati soulevait le cas de Noureddine Boubker, membre du PJD à Oujda, de nationalité française, qui aurait été agressé par les forces de sécurité lors de l’élection du Conseil municipal d’Oujda, le 3 juillet. L’ambassade de France s’est vite débarrassée de la patate chaude en aver- tissant le ministère des Affaires étrangères marocain, qui s’est fait un plaisir d’en ré- férer à l’Intérieur. Incident diplomatique évité Vendredi 17 juillet, Taïeb Fassi Fihri a reçu l’ambassadeur de France à Rabat pour «explications». Une réunion qui a donné suite à un communiqué dans lequel «le ministère souligne partager avec l’ambas- sadeur la totale incongruité de la démarche, qui n’est en aucun cas acceptable ou justi- fiable tant sur les plans politique, éthique et moral». «La Loi sur les partis politiques, poursuit le texte, concerne exclusivement le citoyen marocain, qui se présente à ce seul titre aux différents suffrages nationaux. La saisie de l’ambassade de France au Maroc par un responsable du PJD est donc tota- lement incompréhensible et injustifiée.» L’incident diplomatique évité de justesse, c’est à Chakib Benmoussa de reprendre le flambeau pour tomber à bras raccourcis sur le PJD. Dans la même journée du vendredi, le secrétaire général du PJD, Abdelilah Ben- kirane, est convoqué au siège du ministère de l’Intérieur pour que lui soit «notifiée la forte réprobation du comportement du député Abdelaziz Aftati qui a adressé une lettre à l’ambassadeur de France à Rabat, sollicitant la protection des autorités fran- çaises en faveur de Noureddine Boubker.» Pris de court, le PJD va convoquer ses troupes durant tout le week-end. Au terme de dis- cussions houleuses, la formation islamiste décide de se débarrasser à contrecœur du député encombrant. Dans un communi- qué publié lundi, le PJD précise que ledit «député a effectivement adressé une lettre à l’ambassade de France au Maroc et que le parti avait exigé et obtenu la démission de M. Aftati des rangs du PJD». Tous les partis ont exprimé leur indignation Trop contents de casser du sucre sur le dos des islamistes, tous les partis – droite, gauche et centre compris –, y sont allés de leur indignation exprimant leur ferme condamnation du «comportement irres- ponsable du membre dirigeant du PJD». Avec la décision du Parti Authenticité et Modernité (PAM) de poursuivre le PJD en justice et le département de Chakib Ben- moussa qui semble décidé à en découdre avec les islamistes, le PJD va-t-il courber l’échine? Rien n’est moins sûr: le bras de fer Benkirane/El Himma par Benmoussa interposé risque au contraire de braquer encore plus les islamistes modérés qui ont fait bien des concessions pour retrouver une légitimité chancelante. Aujourd’hui, talonnés par leurs bases, cha- hutés par l’aile dure du parti, Benkirane et ses lieutenants risquent de se voir débordés par une jeunesse de plus en plus réticente à faire davantage de concessions. Cherche- rait-on à les jeter dans les bras de la mou- vance radicale qu’on ne ferait pas mieux. Si c’est bien cela l’objectif d’El Himma, le message a été reçu par les islamistes du PJD. En tout cas, c’est du pain bénit pour Abdessalam Yassine qui se contente pour l’instant de récupérer tous les déçus de «l’islamisme modéré». Abdellatif El Azizi La lettre d’Abdelaziz Aftati, député PJD (en médaillon) a mis en émoi l’ambassade de France à Rabat et provoqué la colère du ministre de l’Intérieur. AICPRESSetDR n sit-in devait être observé vendredi 24 juillet, à l’Hôpital MohammedV de Tanger, convoqué par le bureau local du Syndicat national de la Santé pu- blique (SNSP), affilié à la CDT. Objectif : protes- ter contre les conditions de travail du personnel médical assurant, depuis fin avril, une garde de 24h/24 dans le cadre du dispositif mis en place aux frontières, pour la détection d’éventuels cas atteints du virus A/H1N1. Le personnel mé- dical a opté pour le centre hospitalier, afin de ne pas perturber l’intense activité portuaire en cette période de l’année, avec les flux impor- tants de MRE. Alors que l’Agence nationale des ports a doté le port tangérois de portiques ther- miques entre autres moyens techniques ultra- sophistiqués, il semble que les médecins et les infirmiers travaillent dans des conditions plu- tôt précaires. «L’ensemble du personnel affecté à cette opération s’acquitte avec dévouement de sa mission. Mais imaginez un médecin ou un infirmier de garde pendant 12 heures qui n’a droit ni à un sandwich, ni à une bouteille d’eau, ni même à un endroit décent où se reposer», s’in- digne le Dr Mohammed Essalhi, SG du bureau des médecins au SNSP-CDT de Tanger. Malgré les doléances réitérées auprès de la délégation du ministère, rien n’a été fait à ce jour, précise le syndicaliste, ajoutant que les indemnisations pour cette garde, promises par Mme Yasmina Bad- dou, n’ont toujours pas été réglées. GrippeA/H1N1Lesmédecinsserebiffent ohamed Errahoui (ci-contre), membre du Forum maro- cain Vérité et Jus- tice (FMVJ) et ex-dis- paru des centres de détention de Kalat Mgouna et Agdz, est persona non grata à Alger. Invité par le Collectif des fa- milles de disparu(e)s en Algérie (CFDA) et la Fédération euro- méditerranéenne contre les dispari- tionsforcées(FEMED) à prendre part à un atelier sur la mémoire en Algérie, Errahoui est arrivé à Alger par le vol 940 en provenance de Casablanca vers midi, le 16 juillet. Les autorités de l’aéroport lui ont signi- fié qu’il était interdit d’entrée en Algérie. Bloqué dans la zone franche de l’aéroport, il a été refoulé le vendredi 17 juillet par le premier vol sur Casablanca. Dès son arrivé à Casablanca, Er- rahoui a été convoqué à la préfecture de police. Mohamed Er- rahoui est l’auteur d’un ouvrage sur les «années de plomb» au Maroc, intitulé «Mouroir» qui raconte dans le détail le calvaire subi par le groupe Bnouhachème dans le bagne d’Agdz. ■ MarocAlgérie Mohamed Errahoui refoulé d’Alger S Communes Benmoussa dresse le profil des présidents Le ministère de l’Intérieur a dressé un profil sociologique des nouveaux présidents de communes rurales et urbaines, et des maires des grandes villes. On apprend ainsi que 80% des présidents ont un niveau supérieur ou secondaire (39% ont un diplôme supérieur et 41% un diplôme secondaire). L’âge des présidents varie entre 35 ans et 55 ans ; concernant le genre, le nombre de femmes qui ont été élues dans les bureaux des présidences de commune est de 829, ce qui fait 24% des élus locaux. ■ S Tanger Mariage très politique Tout le gotha politique du PAM, Fouad Ali El Himma en tête, a fait le déplacement à Tanger samedi 18 juillet pour assister au mariage du frère de Samir Abdelmoula, le jeune maire de la capitale du détroit. Quelques hauts gradés tel le général Hmidou Laanigri ont participé à la fête en compagnie de quelques ministres en exercice, sans compter une palette impressionnante d’hommes d’affaires des deux rives de la Méditerranée.■ [ INFOS EXPRESS ] S Rabat Cocaïne pour VIP La police judicaire de Rabat a démantelé, le 15 juillet dernier, un réseau de dealers de cocaïne pure. La police en a saisi 50 grammes, ce qui peut donner jusqu’à un kilogramme si elle est mélangée à d’autres substances. Le réseau a été démantelé après qu’une taupe ait révélé à la police qu’un réseau de revendeurs de cocaïne utilisait les boîtes de nuit comme lieu de rencontre et visait les jeunes issus de quartiers huppés de Rabat. La filature a permis de mettre la main sur deux Nigériens et l’enquête est remontée jusqu’aux fils de grosses pointures politiques rbaties. [ COMMUNES ] U M Aicpress BrahimTaougar/actuel AicPress 15Actualités / POLITIQUE actuel / Semaine du 25 au 31 juillet 2009
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