EE 55 Legerete - Page 201 - Revue Etoiles d'encre n°s 55-56 : Légèreté Wassyla Tamzali et Boualem Sansal Sophie Bessis 7 ee 55 La comédie_Mise en page 1 24/09/2013 18:22 Page 199 étoiles d’encre (200) La Comédie du livre à montpellier Le passage des langues : le point de vue des éditeurs Avec Élisabeth Daldoul et Marie-Noêl Arras Au-delà de la thématique qui nous a permis d’échanger sur les langues pratiquées et lues en Tunisie et en Algérie, ce qui, pour moi, est ressorti de cette rencontre, ce sont les nombreux points communs entre nous. Entre les personnes d’abord : nous nous sommes établies dans un pays du Maghreb à la suite d’un mariage, nous avons enseigné le Français Langue Étrangère dans ce pays et nous sommes depuis l’enfance, passionnées de littérature. Ensuite, entre les éditions Élysad et les éd. Chèvre-feuille étoilée: créées toutes les deux en réaction à une situation politique et sociale difficile, un climat d’asphyxie et d’interdiction de se réunir en Tunisie et dix années de terrorisme en Algérie, elles ont eu le même désir de donner et de prendre la parole grâce à la littérature. Une même volonté de continuer contre vents et marées… Les éditions se sont rencontrées pour la première fois autour des livres collectifs, « Mon père » et « A cinq mains » que nous avons présentés ensemble au CCF d’Alger et à l’IMA à Paris. Rencontre due aux auteures communes à ces deux livres: Leila Sebbar, Cécile Oumhani, Maïssa Bey et Rajae Benchemsi. Au fil des ans d’autres auteur(e)s ont publié dans les deux maisons d’édition dirigées toutes deux au féminin : Ali Bécheur, Tahar Bekri, Marcel Bénabou, Djilali Bencheikh, Karima Berger, Sophie Bessis, Aymen Hacen, Hubert Haddad, Abdelaziz Kacem, Mohamed Kacimi, Wahiba Khiari, Dominique Le Boucher, Amina Saïd, Guy Sitbon, Alain Vircondelet et, en ce mois de juin 2013, Azza Filali pour notre dernier né « Femmes et Révolution en Tunisie »… un titre qui prouve, s’il en était encore besoin, nos intérêts communs et notre solidarité. 7 ee 55 La comédie_Mise en page 1 24/09/2013 18:22 Page 200 . à livres ouverts ©Elene Usdin, Chaude nuit d’été, 2010. 8 ee 55 alivres ouverts_Mise en page 1 24/09/2013 18:27 Page 201 étoiles d’encre (202) à livres ouverts Leïla Sebbar a encore sévi. Que ce soit chez Bleu Autour, Chèvre-feuille étoilée ou bien elyzad, elle ne peut s’empêcher de faire écrire les auteurs sur les sujets qui l’intéressent. Et comment pourrait-on lui reprocher? Le résultat est, encore ici, fort intéressant. Ces Méditerranéens (ou presque: Meknès n’est pas sur le versant méditerranéen du Maroc ni la banlieue parisienne sur celui de la France) ont tant de belles choses à nous raconter sur leur pays natal. Pays natal où ils ne vivent souvent plus, au moins de façon continue, mais auquel ils restent attachés comme à une sorte de référence. à travers leurs récits on découvre des pays. Que ce soit chez Mohamed Kacimi qui nous croque, en un court dictionnaire, l’Algérie moderne. ou bien chez Paul Balta qui, en esquissant sa riche généalogie, nous fait sentir ce qu’est l’essence d’Alexandrie, sa ville natale comme celle d’innombrables artistes qui ont réussi à faire aimer l’Orient à des multitudes d’Occidentaux. Certains ne le portent pas dans leur cœur, le pays natal, ou plutôt si car ils ne peuvent s’en débarrasser mais disons qu’ils ne lui manifestent pas une grande affection. Ce livre est une ode au mélange, des êtres, des racines, des religions mais à un mélange profondément enraciné dans un terroir. Leïla la première qui, née à Aflou, qu’elle ne connaît pas, ne cesse d’en parler, glissant d’Aflou, sur le Jebel Amour, à Eugène Étienne (Hennaya), où elle a grandi, dans l’Oranie verdoyante, d’où aucun de ses parents, instituteurs, n’était originaire. Le pays natal, certains s’enorgueillissent de lui, d’autres essayent de l’oublier sans jamais y parvenir tout à fait. La qualité première de cet ouvrage, à mon avis, est de nous laisser entrevoir l’immense diversité de ce pays natal, qui a peu à voir avec la géographie mais beaucoup avec l’histoire et le vécu de chacun. à voir, pour beaucoup d’entre ces auteurs, avec la diversité culturelle, ô combien fréquente, autour de cette mère méditerranée généralement tant, voire trop, aimée malgré, ou peut-être à cause, de cette violence toujours sous jacente qui, comme c’est étrange, ressemble à la violence de l’accouchement. Que Leïla Sebbar, magnifique pyrotechnicienne du verbe, soit donc remerciée de nous offrir, avec ses seize auteurs que l’on ne peut tous citer, un superbe feu d’artifice de la natalité autour de la Méditerranée. Jamal T. Le pays natal Textes inédits recueillis par Leïla Sebbar éditions elyzad, Tunis 186 p. 14 x 22,5 cm - 19,90 € 8 ee 55 alivres ouverts_Mise en page 1 24/09/2013 18:27 Page 202 (203) légèreté Il ne s’agit pas là d’un ouvrage divertissant, même si l’on peut prendre un grand plaisir à sa lecture. Surtout si l’on est féministe, de gauche et défenseur de ces langues méditerranéennes en voie de disparition au profit des langues impérialistes comme le français, le castillan ou l’arabe. Il faut dire qu’il résulte d’un travail de recherche minutieux et particulièrement difficile compte tenu de l’irrégularité des témoignages, selon les périodes et les modes du moment. Ce qui est original dans cette biographie c’est que l’auteur, loin de passer sous silence les périodes peu relatées de son héroïne, les souligne et tente d’en révéler la cause. Mais qui fut Rosa Bordas? Une chanteuse populaire, originaire du Vaucluse et qui eut son heure de gloire pendant la Commune de Paris, notamment en chantant la canaille, chanson très populaire qui vantait les valeurs de ceux que les Versaillais méprisaient en les traitant de la sorte, l’équivalent de la kaïra. L’histoire de Rosa est intéressante à plus d’un titre. Elle raconte comment une enfant d’un milieu populaire et républicain a connu la gloire à la fin du second empire parce qu’elle venait d’une région exotique (n’oublions pas qu’il fallait plus de temps pour aller de Paris à Avignon, et encore plus à Montolieu, qu’aujourd’hui de Paris à Agadir). Région où l’on parlait une langue étrange et musicale, l’occitan, que des générations de hussards noirs de la République ont réussi à éradiquer en la reléguant avec mépris au rang de patois. Tant que Rosa chantait, de sa belle voix chaude et énergique les bluettes à la mode, soutenue par les félibres bien pensants (Mistral, Aubanel et quelques autres) cela ne dérangeait personne. Mais la guerre, puis la Commune sont arrivées et Rosa choisit son camp. Ce n’était pas le bon, même pour certains républicains dits modérés. Alors un silence de plomb s’est abattu autour d’elle. Elle a continué de chanter, drapée dans un drapeau tricolore, mais elle ne figurait plus sur les papiers des critiques artistiques du Tout-Paris. Tout Paris qui, de bonapartiste était devenu républicain. François Chevaldonné s’est livré à un travail de bénédictin, si j’ose dire, en recherchant avec une honnêteté scrupuleuse toutes les traces, tous les indices, qui pouvaient subsister de la grandeur, puis de la décadence de celle qui aurait pu être l’emblème d’une culture populaire qui, malheureusement, n’a eu son heure de gloire que dans la douleur et le renoncement. Qu’il en soit remercié et que le fruit de son travail ne tombe pas dans l’oubli comme le fut celui de Rosa. Jamal T Rosa Bordas, rouge du Midi Mémoires, oublis, Histoire de François Chevaldonné Préface de Maurice Agulhon éditions L’Harmattan, 263 p. 13,5 x 21,5 cm - 26,50 €. 8 ee 55 alivres ouverts_Mise en page 1 24/09/2013 18:27 Page 203 étoiles d’encre (204) à livres ouverts L’Ifriqiya, dans ce récit, c’est bien plus que le territoire romanisé débordant un peu l’actuelle Tunisie que lui assignent les historiens : c’est la longue bande du Maghreb, en gros, la zone d’expansion des tribus berbères, numides, l’Afrique du Nord, labourée d’invasions, successivement dominée, avant le colonisateur français, par les Carthaginois, les Romains, les Vandales, les Byzantins, les Arabes musulmans, Abbassides ou Fatimides, les Espagnols, les Ottomans… Une terre où l’histoire s’écrit souvent en lettres de sang, dans le fracas des mêlées et la pourriture des trahisons, une terre hantée des fantômes de ceux qui, de Didon à Barberousse, de Jugurtha à Augustin, de la Kahina à l’inquisiteur espagnol, ont cru la représenter ou la posséder. Portée par un souffle épique, Maïa Alonso les convoque tous en une série de « chants », prosopopées écrites dans une belle prose lyrique qui donnent la parole alternativement aux acteurs éphémères de ces éternelles conquêtes et de ces métissages acceptés ou subis ; mais aussi à des villes, Tipasa ou Ouahran, insolentes ou ruinées ; et encore à d’humbles anonymes, emportés par le courant. Le récit nous bouscule, dans la violence du vent du désert. Les envahisseurs passent, des villes se construisent et disparaissent et seule la terre rouge d’Ifriqiya demeure : à toi l’illusion de la conquête, l’illusion de ta grandeur. Jamais je ne te serai donnée, tu passes, j’efface, ditelle au petit homme vaniteux qui croit s’en emparer. Ne subsistent que Kaos, cette terre, la Vivante… plus impitoyable que le roc, Hitaki, le temps en figure de berger, fugitif et éternel, et l’humble Grain de Bled, témoin de cette histoire, petit grain de sable arraché à cette terre et qui sera emporté par le cataclysme final. Il ne faut pas chercher là (malgré l’érudition qui sous-tend le texte) une histoire argumentée et minutieusement chronologique de cette rive sud de la Méditerranée, mais une fable épique, un poème aux facettes multiples, déroutant, tourbillonnant, envoûtant, comme le flot d’un oued en crue ou le souffle du simoun, de somptueux tableaux aux couleurs et aux cruautés orientalistes, Dinet, Fromentin ou Delacroix, l’étouffement des saveurs et des odeurs trop fortes… Fille de cette terre que nul n’a jamais connue sans en garder la déchirure, Maïa Alonso a écrit là un impétueux poème d’amour, à lire et relire sans se presser, en se laissant emporter par les émotions, les mots et les images. Gil Jouanard L’odyssée de Grain de Bled en terre d’Ifriqya Maïa Alonso éd. l’Harmattan, 2013, 11,50 € 8 ee 55 alivres ouverts_Mise en page 1 24/09/2013 18:27 Page 204 (205) légèreté La maison d’édition « El Ibriz » nouvellement installée dans la sphère de l’édition algérienne se voudrait avant tout une porte locale ouverte à toutes les belles créations littéraires et une fenêtre internationale donnant sur le monde, dévoilant des talents, mettant en exergue des compétences de l’Algérie d’aujourd’hui… Il convient de saluer l’initiative de Samira Bendris qui se lance dans cette aventure en éditant L’enfant des deux mondes de Karima Berger. Le livre s’ouvre sur un voyage dans l’Algérie coloniale. Nous sommes d’emblée avec la famille dans la voiture qui s’élance vers Médéa et traverse les gorges de la Chiffa. Les grâces formulées pour ne pas tomber dans les précipices transforment tout à la fois la 4 CV familiale « en petite salle de prière ambulante » et en tapis volant surplombant l’enfance et l’Histoire. Nous savons après les regards dissimulés des Moudjahidin, des singes et des hommes, le regard vert de la mère au-dessus de sa voilette d’organza brodée mise pour rentrer dans Médéa. Dans la voiture c’est encore le moment de la cohésion, avant que chacun ne s’éloigne de chacun pour devenir un autre. L’enfant aux aguets, bouton de fleur de sedum, s’apprête sous la force de l’énergie de vie qui l’anime à se joindre à l’épanouissement du monde, malgré l’équivoque fabriquée par deux cultures dont l’une a voulu dominer l’autre. Dans la voiture rien n’est encore construit du devenir, c’est le temps de la douceur des fleurs d’orangers, de la plaine de la Mitidja, du sable des plages et de la prairie des moines de Tibhirine.[...] Quinze ans après ce premier livre de Karima Berger, salué à sa sortie en France par Mohammed Dib, Karima Berger écrira aux éditions du Rocher en 2012, avec Christine Ray: Toi, ma sœur étrangère, Algérie-France sans guerre et sans tabou. Ce dernier livre concrétise le rêve de l’enfant par les regards croisés portés par l’Algérienne et la Française sur une terre en guerre et dit la vigueur de l’amour des deux auteures pour l’Algérie. Marie Malaspina L’enfant des deux mondes de Karima Berger réédition éd. El Briz, Alger, 12 € 8 ee 55 alivres ouverts_Mise en page 1 24/09/2013 18:27 Page 205 étoiles d’encre (206) à livres ouverts Abysses Fariba Hachtroudi encres de Anne Cotrel Préface de Gil Jouanard éd. Chèvre-feuille étoilée 68 p. 13 x 18 cm - 15, 50 € - octobre 2013 Collection : D’un art, l’autre ISBN: 978-2-36795-006-8 Ce livre n’est pas seulement un livre de poèmes et d’encres. Abysses est dans la continuité du combat mené par Fariba Hachtroudi dans ses romans et essais publiés depuis 1991. Son combat contre l’intégrisme de tous bords. Le corps de la femme est un sujet tabou depuis des millénaires que ce soit sous l’inquisition avec le traitement des femmes considérées comme « sorcières », ou aujourd’hui avec les orthodoxes juifs, les intégristes chrétiens ou islamistes qui prennent pour cible première la femme dans son intégrité. Disposer de son corps, c’est disposer de son être. Voiler une femme, l’exciser ou la dénuder au contraire pour vendre des objets revient au même déni de l’individu Femme. Dans la grande tradition de la poésie persane, la poétesse Forough Farrokhzad a chanté le plaisir et l’amour chevillé au corps dans les années 60. Le combat contre l’intégrisme via l’art est à la pointe dans les pays musulmans. Ce livre avec ses poèmes et encres très sensuelles va dans ce sens. «Fariba Hachtroudi [...] aime comme elle se bat: avec fougue et obstinément. Iranienne jusqu’au bout de la démesure, elle a pris la leçon de Zarathoustra, qui fut en son temps le grand escaladeur de l’absolu. Comme lui, elle a quitté les toits des maisons de sa ville pour aller de par le monde éparpiller sa quête d’un absolu sans concessions. [...] L’accompagne, sous les auspices du Chèvre-feuille étoilée, l’encre noire et acérée d’Anne Cotrel, dont les corps et les visages esquissés crient la souffrance et le désir, enserrés dans la masse nocturne et menaçante qu’il s’agit de vaincre et d’éradiquer ou… de fuir à jamais. Elles disent toutes deux que l’obscurantisme n’est pas une fatalité au pays d’Omar Khayyam… Et que la libération viendra peut-être par les femmes opprimées et niées. » Gil Jouanard 8 ee 55 alivres ouverts_Mise en page 1 24/09/2013 18:27 Page 206 (207) parutions Tu vois c’que j’veux dire Maïssa Bey Préface de Jocelyne Carmichaël éd. Chèvre-feuille étoilée 44 p. 11 x 17 cm - 5 € - octobre 2013 Collection : D’une fiction, l’autre ISBN: 978-2-36795-009-9 Kamel Même nous, s’ils pouvaient, ils nous rayeraient des listes… sans grande perte pour le pays ! Tu vois c’que j’veux dire ? Depuis toujours on est en instance d’effacement… Alors il vaut mieux qu’on décide nous-mêmes ! C’est bien pour ça qu’on est là, non ? Nous, c’est simple ! on voit d’où vient le vent et on navigue. La galère… un point c’est tout. Tu sais c’que c’est… Sans boussole. Au pif ! Et même si on sait pas où on va, l’essentiel c’est d’y aller, non ? Farid Laisse tomber… mais… je sais pas toi, mais moi, tu vois, avant même de monter sur le bateau, j’ai le mal de mer… j’ai… j’ai comme une boule, là, dans le ventre… ça me fait tout drôle d’être là, avec toi, à attendre de partir pour toujours. J’ai jamais fait de voyage! Sauf… Sauf quand on… tu vois c’que j’veux dire! [...] Deux jeunes gens courent vers le port où les attend le passeur à minuit pile… Mais dans cette nuit, au cours de ce chemin qui les mène vers le bateau dans lequel ils vont embarquer clandestinement, que va-t-il se passer? Que vont-ils se dire? Réussiront-ils à… ? à partir d’un fait divers, Maïssa Bey interroge le pourquoi de l’immigration, le refus et l’espoir des jeunes, et là encore, avec subtilité, avec justesse, elle pointe du doigt – et de sa plume – ce qui lui semble inacceptable dans le monde qui est le nôtre aujourd'hui. Ce texte est joué par la Cie Théâtr’elles de Montpellier en co-production avec nos éditions. Théâtre 8 ee 55 alivres ouverts_Mise en page 1 24/09/2013 18:27 Page 207 étoiles d’encre (208) à livres ouverts La femme de la mer ionienne Jackeline Van Bruaene roman éd. Chèvre-feuille étoilée 160 p. 14,5 x 21 cm - 15 € - octobre 2013 Collection : D’une fiction, l’autre ISBN: 978-2-36795-007-5 Elle a regardé ses mains, ses mains dont, à la maison, ils attendaient la confection de la purée, lorsqu’elle aurait trouvé le lait. Elle sourit, comme ça, dans le vide. Ses mains qui avaient fait tant de repas, de lessives, de ménages, pas un grain de poussière dans l’appartement, ses mains qui avaient porté, lavé, habillé ses enfants, ses mains qui les avaient tant cajolés, tant consolés, bichonnés, qui les avaient aidés à marcher, ses mains qui avaient dans le noir souvent caressé le corps de l’homme qui était à ses côtés, ses mains qui avaient soigneusement plié chemises, teeshirts, pantalons, caleçons, chaussettes qu’il jetait là, à côté du lit quand il allait se coucher, soir après soir. En Italie, une femme au foyer sort un soir acheter du lait et… ne revient pas. à partir de cette décision prise sans préméditation, Maria Pia prend sa vie en main et la transforme au fur et à mesure de ses rencontres avec un milieu artistique et généreux. La femme de la mer ionienne créatrice de bijoux l’aidera à se réconcilier avec la vie. Avec ses longues phrases entrecoupées de virgules, l’auteure manie, avec jouissance, la langue française comme elle l’entend, pour exprimer autrement ce que Virginia Woolf a si douloureusement ressenti. écris, continue à écrire, j'aime ce que tu écris, ça aide à construire la vie, lui disait Amos Kenan. Elle avait 20 ans, il était son ami. ©Nicole 8 ee 55 alivres ouverts_Mise en page 1 24/09/2013 18:27 Page 208
EE 55 Legerete - Page 201
EE 55 Legerete - Page 202
viapresse