Feuilleter un extrait de Cinder publié chez Pocket Jeunesse - Page 3 - Humains et androïdes cohabitent tant bien que mal dans la ville de New Beijing. Une terrible épidémie ravage la population. Depuis l'Espace, un peuple sans pitié attend son heure... Personne n'imagine que le salut de la planète Terre repose sur Cin w • Un roman classé dès sa sortie dans la liste des meilleures ventes du New York Times aux États-Unis. • Des droits achetés par 25 pays. Parution : 7 mars 2013 “ Cette version futuriste de Cendrillon a cette juste touche d’originalité que les lecteurs adorent. Mais le talent de Meyer est d’emmener l’histoire dans une toute nouvelle dimension. Ce roman mêle la magie des contes de fées et le suspense insoutenable des récits dystopiques. ”Publishers Weekly “ Ce dont les lecteurs ne se doutent pas en plongeant dans ce conte, à mi-chemin entre science-fiction et dystopie, c’est que le talent de Marissa Meyer en a fait une histoire envoûtante qui se suffit à elle-même ”Voya w “ Une héroïne vraiment attachante malgré le côté robot qui pourrait faire peur, une réécriture de l’histoirede Cendrillon à la sauce moderne et un suspense haletant font que j’ai passé un excellent moment de lecture et qu’il me tarde de retrouver Cinder dans la suite de ses aventures... ”Les lectures de Lylene http://leslecturesdemylene.blogspot.fr “ J’ai adoré évoluer en compagnie de Cinder dans ce futur, c’est une héroïne qui m’a touché, ce qu’elle traverse est éprouvant. Quand elle rencontre le prince Kai, et dans leurs moments à deux qui sont de véritables délices, mon petit cœur s’animait de plaisir et j’ai eu beaucoup de peine pour Cinder. J’ai compris ses réticences envers lui et comment ne pas comprendre quand le regard des gens s’apparente souvent à de la haine, du dégout ou de l’indifférence quand ils savent ce qu’elle est. Elle m’a vraiment impressionnée, elle sait rebondir le mieux possible à ce qui lui tombe dessus et dieu sait qu’il va lui en arriver des choses à cause de sa tutrice notamment qui est une infaillible teigne. ”Blue Moon http://blue-moon.fr “ Quand Cendrillon Se Frotte à Blade Runner ça donne « Cinder » . ”Twilight-Fascination http://twilight-fascination.com w “ Quelle lecture ! Quel voyage époustouflant ! L’univers, les personnages, l’écriture, la mythologie mise en place ou encore l’atmosphère, tout m’a fait craquer. Cinder possède “le truc”. Vous savez, cette petiteétincelle qui fait que votre lecture devient intenseet délicieusement prenante. J’ai été subjuguéde la première à la dernière ligne par le mondeimaginé par Marissa Meyer ! Cette réécriture juste, extraordinaire et obsédantede l’histoire de Cendrillon mêle action, secretset addiction avec brio. Une lecture envoûtante etmarquante, à ne manquer sous aucun prétexte. ”Wandering-World http://wandering-world.skyrock.com “ Un talentueux mélange de conte de fée et de science-fiction pour ce premier opus ! Osé mais parfaitement réussi ! ”Les chroniques de Madoka http://leschroniquesdemadoka.over-blog.com Maris s a Meyer Traduit de l’anglais (États-Unis) par Guillaume Fournier Chroniques lunaires Livre Un Directeur de collection: Xavier d’Almeida Titre original: Cinder Publié pour la première fois en 2012 par Feiwel and Friends, un éditeur de Macmillan, New York L’auteur Marissa Meyer vit avec son mari et ses trois chats à Tacoma dans l’État de Washington aux États-Unis. Alors qu’elle n’était qu’une enfant, elle est tombée amoureuse des contes de fées, dès la lecture du premier recueil qu’on lui offrit. Marissa adore classer les livres de sa bibliothèque par couleurs. Peut-être est-elle un cyborg, comme son héroïne? Cinder est son premier roman ainsi que le premier tome de la série Chroniques lunaires. À paraître: Chroniques lunaires, Livre Deux: Scarlet (2014) Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse: mars 2013. Copyright © 2012 by Marissa Meyer. All rights reserved. © 2013 éditions Pocket Jeunesse, département d’Univers Poche, pour la traduction française et la présente édition. ISBN: 978-2-266-21817-7 9 CHAPITRE 1 L a vis de fixation qui traversait la cheville de Cinder avait rouillé, et son empreinte cruciforme était presque effacée. Les doigts douloureux à force de serrer le tournevis, Cinder dévissait avec peine. Quand elle eut suffisamment sorti la vis pour l’extraire avec sa main en acier, le tournevis tourna à vide. Jetant l’outil sur son établi, Cinder empoigna son pied par le talon et le déboîta d’un coup. Une étincelle lui roussit les doigts. Elle retira vivement sa main; le pied pendouilla au bout de son écheveau de câbles rouges et jaunes. Elle se laissa aller en arrière sur son siège en grognant de soulagement. C’était enfin la libération. Quatre ans qu’elle détestait ce pied trop petit! Elle se promit de ne jamais le remettre. Elle espérait juste qu’Iko ne tarderait pas à revenir avec le nouveau. Cinder était la seule mécanicienne en activité sur le marché de Néo-Beijing. Dépourvue d’enseigne, son échoppe trahissait sa fonction, avec ses étagères encombrées de pièces détachées d’androïdes. Elle se nichait dans un renfoncement, entre un revendeur d’holocrans d’occasion et un marchand de soie. Tous deux se plaignaient souvent des effluves de 10 Chroniques lunaires métal et de cambouis qui émanaient de chez Cinder, malgré l’arôme des petits pains au miel de la boulangerie, de l’autre côté de la place. Ce qui leur déplaisait surtout, Cinder le savait bien, c’était de cohabiter avec elle. L’établi couvert d’une nappe crasseuse séparait Cinder de la foule des passants. La place grouillait de boutiquiers, de vendeurs itinérants, de gamins et vibrait de bruits multiples: les braillements de ceux qui essayaient en vain de discuter le prix de certains robots, le bourdonnement des lecteurs ID, suivi de l’annonce monocorde d’une voix enregistrée à chaque transfert d’argent, le babil des holocrans sur les bâtiments, qui emplissaient l’atmosphère d’un brouhaha de publicités, d’informations et de ragots. L’interface auditive de Cinder atténuait tous ces sons et les fondait en une sorte de bruit de fond indistinct, mais, ce jour-là, une comptine entêtante flottait au-dessus du vacarme. Une grappe d’enfants faisait la ronde juste devant son échoppe en chantant «Cendres, cendres, nous tombons tous!», avant de s’écrouler sur le trottoir avec des gloussements hystériques. Un mince sourire se forma sur les lèvres de Cinder. Pas tellement à cause de la comptine, une vieille chanson relative à la peste et à la mort qui connaissait un regain de popularité depuis une dizaine d’années: les paroles la mettaient mal à l’aise. Mais elle appréciait les regards noirs que lançaient les passants aux gamins. Devoir les contourner faisait pester aussi les boutiquiers, et Cinder les aurait embrassés pour ça. — Sunto! Sunto! L’amusement de Cinder s’estompa. Elle repéra Chang Sacha, la boulangère, qui fendait la foule avec son tablier couvert de farine. 11 Cinder — Sunto, viens ici! Je t’ai dit cent fois de ne pas jouer aussi près de… Sacha croisa le regard de Cinder, pinça les lèvres, empoigna son fils par le bras et tourna les talons. Le gamin protesta et la suivit en traînant les pieds tandis qu’elle lui ordonnait de ne plus s’éloigner de leur boutique. Cinder tira la langue en direction de la boulangère. Les autres enfants se dispersèrent dans la foule, leurs rires légers s’évanouirent avec eux. — Comme si les câblages étaient contagieux, grommela Cinder dans son échoppe déserte. Elle fit craquer ses vertèbres, passa ses doigts sales dans ses cheveux qu’elle attacha en queue-de-cheval, puis enfila ses gants de travail crasseux. Elle commença par sa main artificielle, la gauche. Sa paume droite se mit aussitôt à transpirer sous le matériau épais, mais elle se sentait plus à l’aise avec sa prothèse cachée. Tout en bougeant ses doigts pour dénouer la crampe qui s’était formée à la base de son pouce à force de serrer le tournevis, elle regarda la place. Elle vit beaucoup d’androïdes blancs dans la foule, mais pas d’Iko parmi eux. Avec un soupir, Cinder se pencha sur sa caisse à outils placée sous l’établi. Après avoir fouillé dans le tas de tournevis et de clefs, elle en sortit l’extracteur à fusibles qui prenait la poussière tout au fond. Un par un, elle déconnecta les fils qui reliaient son pied à sa cheville, produisant chaque fois une petite étincelle. Bien qu’elle ne les sente pas à travers ses gants, son affichage rétinien l’informait en lettres rouges clignotantes qu’elle était en train de perdre la connexion avec son membre. Une ultime traction sur le dernier fil, et le pied tomba bruyamment sur le béton. L’effet fut immédiat. Pour la première fois de sa vie, Cinder se sentait… légère comme une plume. 12 Chroniques lunaires Elle fit de la place sur l’établi pour son pied et le posa comme une relique au milieu des clefs et des écrous, avant de se pencher de nouveau sur sa cheville et de décrasser l’articulation avec un vieux chiffon. Boum. Cinder sursauta et se cogna en relevant la tête. Son regard furieux tomba d’abord sur l’androïde inerte posé sur l’établi, puis sur le client qui l’avait apporté. Elle détailla ses yeux bruns pailletés de cuivre, ses cheveux noirs qui lui descendaient sur les oreilles et ses lèvres qui faisaient l’admiration de toutes les jeunes filles du pays. Sa colère se dissipa aussitôt. La surprise du client fut de courte durée. — Je suis navré, s’excusa-t-il. Je croyais qu’il n’y avait personne. Cinder, la tête vide, l’entendit à peine. Alors que son pouls s’accélérait, son affichage rétinien scanna les traits de son visiteur, si familiers depuis des années qu’elle les voyait à l’holocran. Il avait l’air plus grand en vrai, et son sweat-shirt gris à capuche ne ressemblait pas aux beaux habits qu’il portait d’habitude lors de ses apparitions publiques. Le scanner de Cinder ne mit que 2,6 secondes pour prendre les mensurations de son visage et les comparer à la base de données du réseau. Son affichage rétinien lui apprit ce qu’elle savait déjà; les détails défilèrent en lettres vertes au bas de son champ de vision. Prince Kaito, prince héritier de la Communauté orientale ID : 0082719057 Né le : 7 avril 108 TE Articles en ligne : 88987, par ordre chronologique inversé Posté le 14 août 126 TE : Le prince héritier Kai tiendra, 13 Cinder demain 15 août, une conférence de presse pour faire le point sur les recherches concernant la létumose et les espoirs de découvrir un antidote… Cinder bondit de son siège, faillit s’étaler car elle avait oublié son pied manquant. Elle s’appuya des deux mains sur l’établi et s’inclina maladroitement. Son affichage rétinien s’effaça. — Votre Altesse, balbutia-t-elle, tête baissée, bien contente que sa cheville tronquée soit cachée par la nappe. Le prince grimaça et jeta un coup d’œil derrière lui avant de se pencher vers elle. — Peut-être pourrions-nous, heu… (Il posa un doigt sur ses lèvres.)… oublier l’Altesse? Les yeux écarquillés, Cinder hocha la tête en tremblant. — D’accord. Compris. En quoi…? Je veux dire… est-ce que je peux…? Elle toussota. Les mots lui restaient dans la gorge comme une pâte collante. — Je cherche Linh Cinder, dit le prince. Est-il dans les parages? Cinder prit le risque de lâcher l’établi pour remonter son gant un peu plus haut sur le poignet de sa main artificielle. Le regard braqué sur le torse du prince, elle répondit en bafouillant: — Ce… c’est moi, Linh Cinder. Il posa la main sur la grosse tête de l’androïde. — Quoi, vous êtes Linh Cinder? — Oui, Votre Alt… Elle se mordit la lèvre. — Le mécanicien? Elle hocha la tête.
Feuilleter un extrait de Cinder publié chez Pocket Jeunesse - Page 3
Feuilleter un extrait de Cinder publié chez Pocket Jeunesse - Page 4
viapresse